Non aux remplacements « DE ROBIEN - sud éducation nord

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Non aux remplacements « DE ROBIEN - sud éducation nord
Nord/Pas-de-Calais
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Non aux remplacements « DE ROBIEN »
Dans le cadre de la loi Fillon, le ministre veut imposer dans les collèges et lycées le remplacement en interne de
collègues de la même discipline ou non, pour les absences de moins de 15 jours : jusqu'à cinq heures supplémentaires
par semaine dans la limite de 60 heures annuelles, avec une rémunération spécifique. Le chef d'établissement doit
élaborer un « protocole » en concertation avec les équipes pédagogiques et le présenter au prochain CA. Basé sur le
volontariat jusqu'en décembre, le dispositif deviendra obligatoire à partir de janvier sur simple désignation du chef
d'établissement.
Ce qui se cache derrière l’illusion d’un service continu d’enseignement
Loin de répondre aux besoins des élèves et aux attentes des parents, dans la pratique, la continuité des enseigne­
ments se limitera de fait à une simple « garderie » : quelle cohérence pédagogique quand un enseignant devra rem­
placer un de ses collègues sous 24h ? De plus ces heures consacrées au remplacement de collègues sont autant de
temps pris sur la préparation des cours, la concertation, le suivi des élèves, la mise en place de projets…autant dire
qu’on est très loin d’un enseignement de qualité. Sans compter l’emploi du temps fluctuant des élèves qui résulterait
de ces remplacements.
La flexibilité des personnels au détriment de la qualité de l’enseignement
L’allongement du temps de service et la flexibilité accrue des personnels pour des raisons budgétaires sont
inacceptables. Les dysfonctionnements liés à cet état de fait dans le premier degré sont criants (manque de titulaires
remplaçants, prise en charge des classes de collègues absents en plus de ses propres classes). Sans oublier la
culpabilisation et le risque de tensions au sein des équipes enseignantes : quelle gestion des sorties pédagogiques,
formations et obligations diverses lorsqu'un collègue devra assurer le remplacement ?
Une mesure qui joue contre l’emploi, les salaires et les droits des personnels
A nouveau, le recours aux heures supplémentaires et l'attrait financier qu'elles représentent évacuent les néces­
saires revalorisations des salaires et créations d'emplois statutaires : TZR, documentation, informatique, vie
scolaire...Plus grave, la mise en place de ces remplacements, qui pourraient conduire à une stigmatisation des
absences, apparaît comme une véritable remise en cause de la formation sur le temps de travail (comme cela a déjà
été fait dans le privé), et doit être dénoncée comme une atteinte au droit du travail et au droit syndical
Quelles solutions aux problèmes des remplacements ?
Dans le cadre des remplacements longs, la création de postes de remplaçants est nécessaire pour remplacer au
plus vite les collègues absents dans toutes les matières.
De plus, le travail des élèves dans l’établissement scolaire ne se résume aux heures de cours : il nécessite aussi
l’accès à des lieux, des outils, pour développer le travail en autonomie. Cela nécessite davantage de personnels
formés pour encadrer les élèves (en permanence, au CDI, en salles informatiques…). Nous réclamons donc la
création d’emplois statutaires répondant à ces besoins (MI­SE, documentalistes, etc…)
Refusons collectivement ces remplacements pour obtenir le retrait du décret
Enseignants, ne soyons pas volontaires pour effectuer ces remplacements, ne donnons pas nos
disponibilités, et refusons collectivement et solidairement d’assurer ces remplacements. Ensemble,
parents, enseignants, et personnels, ne participons pas au protocole d’accord élaboré en CA, déposons des
motions demandant le retrait définitif de ce décret. Exigeons de véritables mesures sur la question des
remplacements et sur l’encadrement des élèves au sein des établissements.
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