Les remplacements « de Robien »

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Les remplacements « de Robien »
Les remplacements « de Robien »
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UN DISPOSITIF QUI NE RÈGLE RIEN POUR LE REMPLACEMENT EN GÉNÉRAL
Le remplacement d’absences supérieures à 2 semaines doit toujours être assuré par le rectorat au
moyen de remplaçants
(TZR ou non-titulaires). Or il y a 3,5 % de professeurs titulaires
remplaçants dans le Second degré (contre 7 % dans le Premier degré).
A moins de les considérer comme une suite de remplacements successifs de courte durée,
l’administration ne sera donc pas en capacité d’assurer les remplacements supérieurs à 2
semaines (qui sont les plus pénalisants pour les élèves) dans la plupart des lycées et collèges,
voire ne remplacera rien du tout dans certaines disciplines.
Nous demandons qu’un pool de Titulaires sur Zone de Remplacement soit constitué dans chaque
discipline, ne soit pas détourné pour assurer un enseignement à l’année, ceci est un
investissement nécessaire de l’état pour pouvoir assurer un remplacement de qualité des
absences des professeurs.
UN DISPOSITIF QUI ALLOURDI UNE FOIS ENCORE LA CHARGE DE TRAVAIL DES ENSEIGNANTS : C’EST LA
CONSEQUENCE INNACCEPTABLE DES DIMIUTIONS BUDGETAIRES DEPUIS 4 ANS
20000 postes d’enseignants auront été supprimés en 4 ans dont 7500 pour cette seule rentrée, bien au-delà de la prise en
compte de la baisse démographique invoquée par les ministres successifs ! Cette réduction s’est faite au détriment des
conditions de travail des élèves et des profs par l’augmentation des effectifs. Cette diminution a également affecté le
nombre de TZR.
Enfin, comble de la contradiction en cette rentrée, le ministère et le rectorat ont transformé en catimini, pendant les
vacances, les HSA en heures-poste pour employer un maximum de TZR à l’année. Comme les titulaires-remplaçants
sont en nombre insuffisant le gouvernement demande une fois encore de travailler plus !
Nous ne pouvons accepter cet ensemble de mesures cohérentes qui portent atteinte à la réussite des élèves, à
notre charge de travail et à notre statut.
UN DISPOSITIF QUI NIE NOTRE TRAVAIL D’ENSEIGNANT, QUI NIE LA QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT QUI
DEVRAIT ÊTRE RECU PAR LES ELEVES
Un enseignant ne pourra effectuer un remplacement que dans la ou les disciplines pour lesquelles il est qualifié. « Ceci
n’implique pas que le remplacement s’effectue nécessairement dans la discipline du professeur absent »
(circulaire BO du 1er septembre).
Section SNES-FSU MLK
L’absence d’un professeur va aboutir à l’intervention dans une seule classe de plusieurs professeurs de différentes
disciplines, ayant ou n’ayant pas la classe, différents d’une semaine sur l’autre car les emplois du temps des élèves et
des éventuels remplaçants ont peu de probabilités d’être compatibles. La continuité pédagogique, la qualité de
l’enseignement n’est pas ce qui importe, seul le désir de faire « garder » les élèves est recherché.
Les surveillants étudiants ont presque tous disparu à présent, ces remplacements pouvaient faire partie de leur mission.
Les assistants d’éducation, avec une suppression de 30000 postes « vie scolaire » en 3 ans, sont en nombre insuffisant
dans les établissements.
Nous travaillons déjà en moyenne plus de quarante heures hebdomadaires. 5 heures de cours en plus, pouvant être
annoncées 24 heures à l’avance seulement, cela ne peut se faire qu’au détriment du reste de notre service et représente
une importante surcharge de travail.
UN DISPOSITIF QUI N’EST PAS EQUITABLE POUR TOUTES LES DISCIPLINES
Certaines matières générales comme histoire géographie, mathématiques, français seront beaucoup plus souvent
sollicitées pour les remplacements que d’autres. Des disciplines comme la philo, l’électronique, les sciences éco, les
langues (groupes à cheval sur plusieurs classes), …, seront beaucoup moins concernées.
Nous ne pouvons accepter un dispositif qui n’est pas équilibré pour toutes les disciplines.
LE PROTOCOLE EST ETABLI SOUS LA SEULE RESPOSABILITE DU CHEF D’ETABLISSEMENT
« L’établissement doit se doter d’un protocole pour le remplacement
Le protocole établi par le chef d’établissement pour le remplacement fixe les objectifs, priorités, principes et
modalités de l’organisation des remplacements de courte durée. Il doit concerner en priorité le remplacement des
absences qui sont prévisibles parce que liées à des actions susceptibles d’être programmées tout au long de
l’année scolaire, sans que celles-ci dépendent de la capacité qu’aurait l’établissement de remplacer les
enseignants concernés.
Il appartient au chef d’établissement d’en être l’artisan en initiant une démarche incitative et participative. Pour
ce faire, il se concertera avec les équipes pédagogiques de l’établissement. » (BO du 1er septembre).
Le protocole sera présenté et non voté au prochain CA.
CE DISPOSITIF NE DOIT PAS SEMER LA ZIZANIE DANS LES EQUIPES.
JUSQUE FIN DECEMBRE LES REMPLACEMENTS NE PEUVENT ETRE IMPOSES, LE PROTOCOLE N’EST PAS
NECESSAIRE, DONC INUTILE DE LE NEGOCIER
A MLK, le proviseur entend faire porter la responsabilité de la négociation du protocole par les coordonnateurs de
disciplines en les convoquant à une réunion dont le protocole est à l’ordre du jour.
Devront-ils se charger de l’organisation des remplacements à l’interne ? Accepteront-ils ce rôle ?
Ce dispositif va contribuer à détruire la cohésion des équipes en créant un climat délétère dans
les établissements, en culpabilisant les absents, en contraignant l’organisation du travail des
enseignants.
Nos participations aux stages en formation continue, aux sorties pédagogiques, aux voyages
(absences les plus programmables) seront peu à peu critiquées par nos collègues voire
autocensurées.
UN DISPOSITIF QUI N’EST PAS FINANCE POUR LE MOMENT
Le recteur de l’académie de Toulouse a déclaré ne pas disposer des moyens pour financer les HSE
au tarif « remplacement », soit plus 8,9%. Le gouvernement prendrait-il des mesures sans prévoir
le budget ? !
20 heures d’heures de remplacement par semaine dans un établissement conduisent sur une
trentaine de semaines à l’équivalent d’un temps plein (soit 650h environ) par lycée ou par collège !
Pour notre académie qui compte environ 530 établissements du second degré, cela représente 530
postes à temps plein ou 9000 HSA. Sur quel budget le recteur va-t-il financer les remplacements à
l’interne ?
Rappelons-nous : en février-mars 300 postes ont été supprimés dans l’académie lors de
l’affectation des DHG.
Section SNES-FSU MLK
Des moyens sont nécessaires pour assurer des remplacements efficaces : les TZR,
contrairement au dispositif De Robien, permettent un enseignement par un seul prof sur la
totalité des heures et dans la discipline remplacée.
CE SONT BIEN DES TZR QU’IL FAUT RECRUTER
SIGNONS LA PETITION DU LYCEE ET LA PETITION NATIONALE
Section SNES-FSU MLK