Histoires à croquer

Histoires à croquer
Thème :
L’alimentation dans tous ses états. La relation à l’alimentation qui
dérape sur la relation aux autres…
Une belle prise de distance par rapport à un acte quotidien :
manger, croquer, dévorer, aimer ou ne pas…
Les histoires :
Quatre histoires « absurdes » qui parlent de difficultés relationnelles
au-travers du manger, croquer, avaler,…
Ces quatre histoires peuvent vous être proposées de diverses
manières. Vous pouvez choisir 1,2,3,4,… histoires.
Durée d’une histoire : entre 15 et 25 minutes.
« Absurde » : définition du sympathique wiki…
Cette manière d’aborder le jeu favorise de magnifiques mises à
distance. Se reconnaître dans les situations des personnages non.
Reconnaître certaines situations oui, mais avec humour.
Histoire 1 : Croco…
Librement inspirée de l’album jeunesse « Je mangerais bien un
enfant » de S.Donnio et D. de Monfreid aux éditions L’école des
Loisirs (2004).
Les parents de Croco n’entendent décidément absolument pas le
souhait aléatoire de Croco. Croco lui est convaincu que ses parents
le font exprès de ne pas lui donner ce qu’il voudrait. Croco veut être
féroce, il sera aussi fort que les grands (dont il a peur !)
Chers lecteurs, chères lectrices, vous avez certainement déjà
rencontré le petit phénomène du transfert… Les parents finissent par
proposer une panoplie d’aliments ! Pourvu qu’il mange !!! Toute
ressemblance avec la vie des bipèdes semble totalement exclue…
Croquez à pleine dent au cœur de cette drôle d’histoire.
Bon appétit !
Histoire 2 : Le corbeau et le renard
Librement inspirée de la fable de Jean de La Fontaine.
Le public se retrouve tiraillé entre le besoin de ce renard de manger
pour assurer sa survie et le risque pour les différentes proies qui
cheminent sur le sentier de cette nuit d’hiver !
Un regard intéressant sur l’alimentation. Un petit rappel sur
l’importance vitale de celle-ci. Le public tremble pour les éventuelles
futures proies qui elles en fin de compte rigolent, ne connaissant pas
la peur. Chaque rencontre offre une image spécifique de nos petits
soucis quotidiens relationnels. Jusqu’à Corbeau qui lâche son
fromage car le renard est trop fort au rayon de la séduction !!!
Histoire 2 : Beurk
Librement inspirée de l’album jeunesse « Beurk ! » de A. Bouchard
aux éditions Seuil Jeunesse.
Vous connaissez certainement ce fantasme « Mes parents me force à
manger quelque chose de beurk, de pipicaca… »
Magnifique histoire absurde qui permet aux enfants de rire et de
totalement se distancer de ce personnage principal qui est un
poisson.
Un poisson qui est prêt à tout, mais véritablement à tout pour
sauver sa « peau » !!!
Depuis son assiette, il essaie d’assurer sa défense. Qui va gagner ?
Pour le savoir, venez croquer cette histoire.
Histoire 2 : Ubu
Librement inspirée de l’album jeunesse « Ubu » de J. Ruillier aux
éditions Bilboquet (2004).
« Blanc-crème » aime tellement les autres qu’il les… croque. Puis un
sentiment de solitude l’envahit. La relation passe par la bouche…
Non non l’histoire n’est absolument pas classée X chers lecteurs et
lectrices, nous restons au cœur du monde de l’enfance.
Cette histoire renoue avec la fameuse peur d’être dévoré. Cette peur
présente au cœur d’une foule de contes. Ici elle est représentée avec
le label absurde.
Technique :
Type de décor : décor modulable.
Type de marionnettes: objets animés, transformés,... Manipulation
cachée et à vue.
De préférence en salle obscure. Une adaptation éventuelle est
possible pour jouer en plein air ou en salle non-obscure.
Age approximatif : de 3 à 8-9 ans. Le théâtre Rikiko n'a pas ses
dialogues enregistrés sur bande-son, ce qui lui permet de plus
ou moins adapter l'histoire en fonction des âges.
Scolaire : les quatre premières années primaires (selon les critères
de l’école vaudoise).
Fiche explicative : démarche du Rikiko
Pour tous les spectacles du Rikiko
La démarche du théâtre Rikiko est d’offrir un miroir de la vie
quotidienne. Nous savons que lors de notre période « petite
enfance » nous fonctionnons sans cesse sur mode « égocentrisme ».
Avoir la possibilité de reconnaître des instants de vie quotidienne et
de s’identifier au cœur d’un spectacle permet aux enfants, pour une
fois, de ne pas être acteur de la situation, mais spectateur.
En famille, en salle de classe, en garderie,… suivant l’âge des
enfants vous pouvez poursuivre la réflexion. Par exemple, demander
aux enfants ce qu’ils auraient fait dans la situation du personnage x
ou y. Ou imaginer une autre fin, un autre déroulement. Ou à son
tour utiliser des matériaux qui nous entourent (crayons, gommes,
cahiers, chaussures, etc.) et leur donner vie. Etc etc.
Nos thèmes traitent systématiquement des difficultés relationnelles
et de la construction de l’identité (les deux grands thèmes de la vie
de tout bipède). Les difficultés relationnelles peuvent aussi bien être
traitées entre enfants, adulte-enfant, animal-enfant, mort-enfant,
alimentation-enfant, etc. Une histoire de relation est toujours au
cœur de nos spectacles. Vous pouvez retrouver ce genre de thème
dans nombre des contes ou albums de jeunesse ou même film.
Rendez-vous à la bibliothèque et essayez avec les enfants de tirer
des parallèles avec le spectacle. Certains spectacles du Rikiko sont
largement inspirés d’albums jeunesse, ils sont cités pour chaque
spectacle concerné.
Il va de soi que la confection de marionnettes, de rejouer un
spectacle selon le vécu de chaque enfant peut également être très
rigolo (dessins, peinture, voire même cuisine, à votre imaginaire de
continuer sur ce chemin de création). Vous poursuivez ainsi la
pratique de la mise à distance. De plus, vous donnez la possibilité
aux enfants de ne pas juste être consommateur ou consommatrice
d’un spectacle.
Si depuis 1984 le théâtre Rikiko essaye de mettre sur pied des
comédies, c’est qu’il a l’impression que les enfants n’ont que peu
accès à cette forme de spectacle. En règle générale, on leur propose
des spectacles liés à des contes (absolument essentiel), des
spectacles de magie, de cirque, d’humour, de clown, mais
extrêmement rarement des spectacles qui parlent de leur vie
quotidienne.