Azerbaïdjan : rapport économique 2010
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Azerbaïdjan : rapport économique 2010
THE EMBASSY OF SWITZERLAND IN BAKU July 2011 Azerbaïdjan : rapport économique 2010 1. APPRECIATION DES PROBLEMES ET ENJEUX ECONOMIQUES L’Azerbaïdjan a enregistré, grâce à l’exploitation de ses ressources énergétiques, une croissance exceptionnelle depuis 2004, de l’ordre de 21 % en moyenne. Mais la crise économique et financière, qui a entraîné une chute des prix du pétrole en juillet 2008, a affecté également l’économie azérie. La croissance s’est considérablement ralentie pour s’établir à 9.3 % en 2009 et à 4.2 en 2010 (projections de 1.7% en 2011), même si le prix du baril est passé à 60 US$D dans le 1er trimestre 2009 et à 90 US$ fin 2010. L’avenir s’annonce comme un défi pour l’Azerbaïdjan car des mesures sérieuses doivent être entreprises pour diversifier l’économie et limiter l’engagement de l’Etat dans des investissements non productifs. La vulnérabilité de l’Azerbaïdjan à la crise économique et financière a certes été inférieure à celle d’autres pays émergents en raison du faible degré d’intégration de l’économie azérie dans l’économie globale. La crise a par ailleurs mis en relief les faiblesses structurelles de son économie: domination exclusive du secteur énergétique, la monopolisation de la plupart des secteurs économiques et des problèmes de corruption. La période de croissance exceptionnelle qu’a connu l’Azerbaïdjan était soustendue par la forte augmentation de revenus de la production pétrolière, dès avant l’entrée en fonction du pipeline Bakou – Tbilissi – Ceyan (BTC) - le contrat du siècle - en 2006, et un marché pétrolier à la hausse. Le budget 2010 a dû être adapté en conséquence. Il a été en croissance négative de 8.8 % (11.2 mrd AZN/ 14 mrd US$) - calculé sur la base d’une estimation du prix du baril à 45 US$. L’accent a été mis sur les projets d’investissements en cours ou annoncés. Les conséquences sur le taux d’activité en 2009 se sont fait sentir: des entreprises ont fermé leurs portes, d’autres réduit leurs activités, et le chômage, qui n’a fait l’objet d’aucune statistique officielle récente, est en augmentation. Les secteurs touchés sont la construction, les transports et certains services, aucun secteur n’est épargné. Dès le 2ème semestre 2010, on assiste à une certaine reprise et le secteur de la construction a repris. Pour atténuer les effets de la crise économique et financière, l’Azerbaïdjan a pu compter sur ses réserves monétaires évaluées à env. 18 mrd US$, dont env. 11 mrd US$ réunis dans le Fonds pétrolier (State Social Protection Fund of Azerbaïdjan - SOFAZ) et destinées à assurer le développement des générations futures, et env. 5 mrd US$ accumulées par la Banque centrale d’Azerbaïdjan. Les autorités azéries ont adopté une politique plutôt restrictive en la matière, évitant de se lancer dans une politique de relance hasardeuse, sous la forme de projets incertains d’investissements. La BCA est intervenue à plusieurs reprises pour soutenir des établissements financiers en difficulté (le niveau d’exposition des banques azéries au marché international est limité, à env. 3 mrd US$), et pour soutenir la devise nationale, le Manat. 2 Les réserves pétrolières du pays sont limitées : L’Azerbaïdjan a atteint en 2009 le pic de production, qui devrait se prolonger jusqu’en 2014, avant que la production ne décline inexorablement pour revenir à de modestes niveaux dès 2025. Il en résultera une baisse des revenus et une contraction de la croissance, à moins d’une flambée des prix. En l’absence de nouvelles découvertes de pétrole d’ici 2025, la production devrait au mieux couvrir les besoins du pays d’ici une décennie, privant le pays de ses principaux revenus à l’exportation. L’énergie gazière ne pourra que partiellement prendre la relève du pétrole, les revenus du gaz restant relativement modestes. La forte croissance de la production gazière, prévue avec la mise en service du site off-shore de Shah Deniz II, le plus important dans la région de la Caspienne, est prévue au plus tôt en 2017 mais des retards sont à attendre. Extractions de pétrole et de gaz : 51 mio de tonnes de pétrole et 28 bcm de gaz naturel ont été produits en 2010. Le volume du gaz produit est trois fois plus important que la consommation domestique. Les réserves en pétrole brut de l’Azerbaïdjan sont estimées à 7 mrd de barils en janvier 2010. Les exportations de brut de l’AZ vers les marchés mondiaux a été de 22.3 mrd US$ dont 21 mrd US$ produits par la compagnie nationale SOCAR. Cette dernière a exporté 1'846'000 tonnes de produits pétroliers une chute de 140,000 tonnes face à 2009. Le plus grand volume d’exportation est le diesel : 1'533’000 tonnes, une augmentation de 99,000 tonnes on 2009. L’exportation de benzine (pour voiture) a été de 196’844 tonnes, de kérosène de 114’563 tonnes et de « black fuel » de 1’361 tonnes. A l’instar de la plupart des pays producteurs de pétrole (et de gaz), le secteur énergétique, qui couvre aujourd’hui près de 75 % du PIB de l’Azerbaïdjan et 92.8 % de ses revenus d’exportation, occupe une place disproportionnée au sein de l’économie du pays. Les revenus du pétrole stimulent le développement national, par les investissements considérables qu’ils permettent. Ils favorisent aussi les déséquilibres, car les pressions inflationnistes, engendrées par l’afflux de capitaux et l’expansion budgétaire, nuisent à la compétitivité des secteurs non énergétiques, notamment du fait de la valeur trop forte de la monnaie nationale. Le Manat (AZN), indexé sur le dollar, s’est fortement apprécié par rapport aux autres devises régionales Fin juillet 2011, 1 manat azéri - AZN - s’échangeait contre 1.27 US$. Il en résulte un affaiblissement des secteurs de production traditionnels, de moins en moins compétitifs face à la concurrence étrangère. Cela est particulièrement vrai pour l’agriculture, l’industrie chimique et des métaux, et l’industrie textile, qui souffrent des symptômes spécifiques du « dutch disease », auxquels se sont superposés les effets de la crise économique. Des 14 mrd US$ budgétée pour 2010 une majorité a été investi dans le secteur non pétrolier. La croissance du secteur non pétrolier/gazier est aujourd’hui de 7.9%, contre 1.8% pour le secteur pétrolier. L’entrée massive de capitaux extérieurs (pétrodollars), alliée à une politique budgétaire laxiste jusqu’en 2008 (+ 60 %) et à une augmentation des prix de l’énergie et des salaires de base, a généré une inflation élevée, de l’ordre de 20 % en 2007 et 2008. Mais celle-ci est en recul et s’est établie à 0.6 % en 2009 et à 7% en 2010. Budget 2011 : les revenus pour le budget 2011 sont évalués à 12’061 mrd AZN. C’est 4.8% de plus que pour 2010. Selon une première projection 9’5 mrd AZN (8’6 mrd US$) seront transférés du Fonds pétrolier dans le budget de l’Etat, ce qui correspond a 41.7 % de plus que les projections faites et a 59% du budget total. Pour 2011 on évalue que les dépenses seront de 12’748 mrd. C’est 3.9% de plus qu’en 2010 avec un prix de base du baril de 60US$. Les améliorations techniques apportées dans le budget vont amener une meilleure fiabilité comptable. L’augmentation prévue du prix du baril - le FMI évalue que le prix du baril sera de 100-106 US$ en moyenne en 2011 - devrait amener une augmentation d’au moins 6 mrd US$ jusqu’a fin 2011. Les projections les plus pessimistes parlent de 95 US$. Avec de tels prix, la confiance revient et la compagnie nationale d’hydrocarbures SOCAR a à nouveau un portefeuille d’investissements en forte croissance 3 L’analyse du budget démontre que la partie des taxes/impôts a diminué de 2,5% dans le budget. La dépendance du budget au Fonds pétrolier a, quant à elle, augmenté. Les rubriques budgétaires qui ont le plus augmenté étant : la construction industrielle, l’industrie d’extraction et la défense qui constituent à elles trois 51.9% des dépenses. Le budget de la défense est de 3.3 mrd US$ pour 2011 contre 3.1 mrd US$ pour 2010. Les informations précises et transparentes sur les rubriques budgétaires font encore défaut. La politique d’investissements reste axée sur le secteur non énergétique, en particulier la construction (y compris les secteurs dérivés de la construction), les communications, et les services (hôtellerie, banques, assurances, santé), en forte croissance jusqu’à l’automne 2008, affectés par la crise économique mais ayant repris depuis 2010. Toutefois, la part de l’économie non énergétique au produit national, qui est faible (moins de 40 %), est en diminution depuis 2006. Cela est particulièrement vrai pour l’agriculture, en repli, et pour le secteur chimique (à l’exception de la fabrication du méthanol qui bénéficie d’un important investissement) et les textiles (également en déclin). Le secteur agro-industriel, relativement modeste, est en revanche en expansion, et c’est sans doute le seul secteur susceptible de réel développement à court et moyen terme. Nonobstant ces déséquilibres, l’Azerbaïdjan est un marché attractif, au plan énergétique bien entendu, mais également par les opportunités de coopération commerciale que son économie offre aux entreprises étrangères et suisses. Les pays européens, pressés de trouver de nouvelles réponses aux besoins énergétiques croissants du continent, sont engagés dans une vive compétition avec la Russie pour le contrôle de l’axe énergétique - Caspienne (Asie centrale) - Europe - et pour l’acquisition du gaz azéri promis à l’exportation dès 2017. En effet, cela ne sera pas avant cette date que le gaz azéri pourra être exporté vers l’Europe, et éventuellement, alimenter le projet TAP (EGL/StatoilHydro) - pour la promotion duquel l’Ambassade s’est fortement engagée - ou l’un de ses concurrents, ITGI ou Nabucco. Les prochains mois seront déterminants et une décision devrait être prise jusqu'à fin 2011. Les réserves gazières sont assurées jusqu’en 2030 – 2040 au moins (à un niveau permettant l’exportation annuelle de 15 à 20 bcm). Les secteurs en expansion de l’économie non énergétique offrent également des perspectives pour la coopération commerciale, en particulier la construction, les communications et les services. La Suisse est présente tant au plan des investissements - Holcim en particulier - qu’au plan commercial. Mais nonobstant Holcim, les investissements suisses - et étrangers - restent très faibles dans le secteur non énergétique, le FDI dans ce secteur ne représentant qu’une infime fraction du FDI dans le secteur énergétique. L’Azerbaïdjan est un marché complexe, qui présente, hors secteur énergétique international, un réel défi pour les entreprises suisses et étrangères. 2. ACCORDS INTERNATIONAUX ET REGIONAUX ECONOMIQUES L’Azerbaïdjan s’est engagé dans la mise en œuvre d’une politique active de promotion et de réalisation d’accords bilatéraux et multilatéraux : Russie, Turquie, Royaume Uni, Allemagne, Italie, Etats-Unis, Géorgie, Kazakhstan, Chine, Corée du Sud et Suisse notamment. Il est difficile d’apprécier dans quelle mesure les accords bilatéraux précités, qui ne sont pas rendus publiques, sont susceptibles de présenter un potentiel de discrimination significatif pour les exportateurs et investisseurs suisses. L’Ambassade n’a pas connaissance de cas où une entreprise suisse aurait été victime de discrimination en raison de tels accords. Il convient de relever que le secteur énergétique est couvert par le régime des accords de partenariat (« Productionsharing Agreements »), auxquels les gouvernements américain et 4 britannique ont été étroitement associés dès 1994. De plus, l’Azerbaïdjan s’est astreint parallèlement, avec succès, à suivre le régime de l’« Extractive Industries Transparency Initiative - EITI », qui prévoit notamment pour les compagnies internationales - mais pas nationales - opérant sur son territoire une stricte politique d’information sur les résultats et l’utilisation de ces revenus au plan national. Les relations économiques et commerciales avec l’UE sont régies par l’Agreement on Trade and Textile products (1993), l’Interim Agreement on Trade and Trade related matters (1998), le Partnership and Cooperation Agreement (1999), qui porte également sur des questions commerciales, et le General System of Prefences (GSP) on trade and agricultural products. La coopération bilatérale n’a de loin pas épuisé toutes les possibilités offertes par ces instruments. Un mécanisme de dialogue bilatéral siège annuellement sous la forme d’une Trade & Investment Sub-Commission, notamment pour traiter de l’amélioration des conditions cadre (barrières non tarifaires, monopoles, transparence du marché), ainsi que des problèmes phytosanitaires. L’Azerbaïdjan bénéficie du traitement de la nation la plus favorisée en vertu de l’accord de partenariat. L’UE développe par ailleurs une coopération avec l’Azerbaïdjan dans le domaine législatif, en matière de développement du droit du travail. Bakou est engagée depuis 2002 dans un processus de négociations préliminaires à l’ouverture des négociations formelles d’adhésion à l’OMC, sous l’égide du Ministre du développement économique S. Mustafayev et du vice-Ministre des AE M. Mammadgulyiev. Ces négociations préliminaires portent sur tous les aspects du régime du commerce extérieur de l’Azerbaïdjan, y compris législatifs, notamment les obstacles techniques et financiers aux échanges, la transparence des pratiques douanières et l’agriculture. Le processus en cours constitue un premier incitatif à l’amélioration des conditions d’accès au marché local. Parallèlement, des négociations sont en cours avec les principaux partenaires commerciaux de l’Azerbaïdjan, notamment l’UE et les Etats-Unis. La Suisse est favorable à l’ouverture rapide des négociations formelles d’accession de l’Azerbaïdjan à l’OMC, et à son admission dans un délai raisonnable, qui devraient contribuer de manière significative à l’établissement de conditions cadre en principe non discriminatoires pour le commerce international avec l’Azerbaïdjan. L’effort à réaliser est important pour l’Azerbaïdjan. En 2006, le président I. Aliyev a lancé un décret sur l’“Approval Action plan on bringing the national legislation into conformity with the requirements of the WTO in connection with the accession process of the republic of Azerbaijan to the WTO”. Sur cette base, la stratégie d’accession de l’Azerbaïdjan à l’OMC prévoyait un délai d’adhésion à fin 2007, délai ensuite reporté à fin 2009 et non tenu à ce jour. L’objectif de l’adhésion reste déclaré et les négociations continuent. L’accession de l’Azerbaïdjan à l’OCDE n’est pas à l’ordre du jour. 3. COMMERCE EXTERIEUR 3.1 Evolution et perspectives générales La structure du commerce extérieur illustre le rôle dominant de l’énergie dans l’économie nationale. Les recettes d’exportation sont formées en quasi-totalité du produit des ventes de pétrole et (marginalement) de gaz (90% des recettes d’exportation). L’agriculture, le secteur agro-alimentaire, la chimie et la métallurgie se partagent un dixième seulement des revenus d’exportation. La baisse des prix du pétrole a contribué en 2009 à une chute du solde de la balance des paiements (- 80%). Ce dernier est déjà négatif pour le secteur non énergétique, confirmant la faiblesse de ce secteur. 5 Les principaux partenaires de l’Azerbaïdjan sont la Russie, la Chine, le Brésil, la Turquie, l’Italie, l’Allemagne, les Etats-Unis, la Chine, Singapour, la Malaisie et l’Ukraine (cf. Annexe 3). Le rétablissement des relations politiques et économiques entre l’Azerbaïdjan et le Turkménistan devrait se traduire dans les années à venir par un renforcement de la coopération et du commerce bilatéral (une série d’accords bilatéraux ont été signés dans les domaines du commerce et des transports ces derniers mois). Cette perspective, de même que le développement prometteur de ses relations commerciales avec le Kazakhstan (pétrole, produits agricoles, textiles), permettent désormais à l’Azerbaïdjan de se positionner sur l’axe des relations Europe - Asie Centrale (ouest- est), avec le soutien actif des Occidentaux, et sur l’axe Russie - Iran et potentiellement Moyen - Orient (nord-sud), sans doute avec le soutien discret de la Russie. Le commerce extérieur de l’Azerbaïdjan est réglé par une vaste législation, en particulier : Customs Code, Law of the Republic of Azerbaijan on “Customs Tariffs”, Statutory Rules of the State Customs Committee on “Protection of IP objects on state boarders”, Tax Code, Law of the Republic of Azerbaijan on “Export Control”, the Presidential Decree on “Measures for further liberalization of foreign trade in the Republic of Azerbaijan”, the Resolution of the Cabinet of Ministers on “Organization of foreign trade in the Republic of Azerbaijan”. Les développements législatifs récents montrent que certaines mesures ont été prises, visant à faciliter le commerce extérieur, sinon à le rendre plus transparent. Azeri law recognizes several customs regimes applicable to goods imported into Azerbaijan, of which most important to foreign investors are transit, customs storage, bonded warehouse, temporary import, processing in and outside customs territories. In case of temporary import, no duties are applied and the goods must be re-exported from Azerbaijan until the deadline established by the customs authorities. The goods brought under the temporary import regime should be reexported without substantial changes in their nature. Import of goods into Azerbaijan is subject to imposition of import duties (ad valorem duties ranging from 0 to 15%, per unit duties, duties per metric units). Excise tax applies to certain types of goods (e.g. tobacco and alcohol products). 0.15% customs clearance fee is applicable to all imports/exports with certain minor exceptions. 3.2 Commerce bilatéral Les échanges commerciaux ont connu un accroissement constant les deux dernières années. En 2008, les exportations ont augmenté +64 % pour diminuer en 2009. Les importations ont atteint CHF 516 mio en 2009 et CHF 950 mio en 2010. Nos exportations, et davantage encore nos importations, sont dominées par les métaux précieux et la bijouterie. Les autres produits d’exportation sont les machines, les produits pharmaceutiques et les montres. La hausse des importations depuis 2008 vient d’un achat accru de produits énergétiques (notamment pétrole). Les demandes d’information et les visites, nombreuses à Bakou jusqu’en 2008, de représentants de PME suisses - construction, produits chimiques, communications, horlogerie désireuses de développer leurs relations d’affaires avec ce pays, montrent que l’attractivité de l’Azerbaïdjan est perçue en Suisse également. Cette observation vaut aussi pour le secteur financier, plus hésitant pourtant que d’autres à se lancer dans le marché local. On a pu noter un recul des demandes d’information et des visites d’affaires en 2009, incidence également de la crise économique globale. Dans la plupart des cas, la voie à suivre pour l’exportateur suisse consiste à identifier un distributeur local, qui se charge des procédures et de la commercialisation selon les « conditions du marché ». Cette formule a l’avantage de laisser au partenaire azéri la responsabilité dans la conduite des affaires locales. Depuis fin 2010 et début 2011, on assiste a une reprise des visites. Une importante délégation économique suisse va venir à Bakou fin octobre 2010 , signe d’une relance des contacts commerciaux bilatéraux. 6 Une quinzaine d’entreprises du secteur privé suisse sont présentes en Azerbaïdjan, dont les grandes multinationales. Leurs activités se développent essentiellement dans le domaine commercial : Nestlé, Roche, Novartis, ABB, Sulzer, Glencore, Sika, BME (Schindler). Mais certaines : SGS, Panalpina, M&M, conduisent également des activités opérationnelles (surveillance et transports), de même que ABB (maintenance) et Holcim (ciment). Seule cette dernière a réalisé et poursuit des investissements substantiels en Azerbaidjan (voir ci-dessous). Le secteur le plus prometteur est naturellement celui de l’énergie. La compagnie EGL (avec StatoilHydro et E-ON en joint venture) est l’un des candidats, avec ITGI, Nabucco, Gazprom et d’autres à l’achat de gaz azéri dès 2017. Un contrat dans ce domaine se monterait à plusieurs milliards de US$. Le projet a été reporté pour des raisons liées à des questions d’accord de transit (Turquie), à des questions ouvertes (Nabucco ou et IGTI), aux pressions politiques de la Russie et à la chute des prix du pétrole et du gaz. L’environnement est dominé par une intense concurrence internationale. Si le projet de EGL/StatoilHydro devait être retenu, la position de la Suisse (et de la Norvège via StatoilHydro) en Azerbaïdjan se trouverait sensiblement renforcée. 4. INVESTISSEMENTS DIRECTS 4.1 Evolution et perspectives générales D’après les statistiques de la banque centrale d’Azerbaïdjan, les investissements directs étrangers en Azerbaïdjan se montaient à : 3’340 mrd US$ dont 76.9% soit 2'573 mrd US$ pour le secteur pétrolier ou gazier. Les investissements étrangers directs ont été de 773.9 moi US$ en 2010 dans le secteur non pétrolier (soit 23.%1). Les investissements étrangers bénéficient, sur le territoire de l’Azerbaidjan d’une “full and unqualified legal protection provided by the Law on Protection of Foreign Investments (LPFI) and other legal acts and international treaties of Azerbaijan”. Le gouvernement azerbaidjanais se montre officiellement très favorable au développement du DFI et reconnaît que ce dernier joue « a vital role in development of the country’s economy”. Toutefois, comme le notent les observateurs indépendants, “The government bureaucracy, weak legal institutions and predatory behaviour by politically connected monopoly interests have severely hindered investment outside of the energy sector”. In addition, a limitation on FDI in the banking sector was reduced when the National Bank of Azerbaijan increased the limit on participation of banks with foreign ownership from 30 to 50 % of the commercial banking market. Selon la législation azérie, les investisseurs étrangers peuvent intervenir sur le marché azéri “through joint ventures with local companies, establishment of subsidiaries wholly owned by foreign investors and representative offices and branches of foreign legal entities”. La législation pertinente stipule en outre que les autorités azerbaidjanaises traitent les investisseurs étrangers “in a manner not less favoured than the treatment accorded to local investors”. Ces dispositions s’appliquent également au rapatriement des profits, aux revenus, et au fonctionnement des fonds d’investissements. L’indicateur économique de la Banque Mondiale/IFC “Doing Business” classe l’Azerbaidjan en position avantageuse, au 38ème rang sur 183 économies observées. Certains secteurs indiquent de bonnes performances, notamment grâce à l’ouverture d’un « one-stop-shop » pour l’enregistrement d’une entreprise ou l’accès à la propriété privée. Le SECO développe par ailleurs un projet intitulé “Business Enabling Environment”, en coopération avec IFC, qui comporte un volet d’analyse d’opinion des entrepreneurs, basé sur des interviews d’hommes d’affaires offrant de ce fait une bonne indication sur les conditions du secteur privé en Azerbaïdjan. 7 Les observateurs indépendants notent que « While the Azerbaijani government employs no formal screening mechanisms for general foreign investment, the process of registering an enterprise with the Ministry of Justice serves as a de facto screening process. Although the law requires only to determine that the documents of enterprises seeking registration are in order, the Ministry operates in a non-transparent and arbitrary manner. Reports indicate that ministry officials make extra legal determinations of whether individual foreign investments are of an appropriate nature before making decisions about registration. Some investors have alleged that they have received demands for bribes when attempting to register their enterprises”. La corruption est un problème auquel le gouvernement a décidé de s’attaquer sérieusement en lançant une campagne anti corruption début 2011, mais cela reste encore un grand obstacle à l’investissement dans le pays. Pour ce qui est du règlement des litiges économiques, les observateurs indépendants notent que le fonctionnement des mécanismes juridictionnels s’est amélioré, mais que des « effective means of protecting and enforcing property and contractual rights are by no means assured. While the Azerbaijani government is not supposed to interfere in the court system, in practice courts are weak, judges often inexperienced, and progressive new tax and other economic legislation poorly understood. The economic court, which has jurisdiction over commercial disputes, is weak, and regarded as corruptible”. Les problèmes relèvent souvent moins du fonctionnement du système judiciaire que des procédures d’application du droit, mal définies et sujettes à différentes interprétations. L’Azerbaïdjan a conclu des accords de protection des investissements avec les pays suivants : Autriche, Belgique, Chine, Egypte, Finlande, France, Géorgie, Allemagne, Grèce, Iran, Italie, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Lettonie, Libye, Moldavie, Pakistan, Pologne, Arabie Saoudite, Suisse, Turquie, EAU, Ukraine, Russie et USA notamment. Les principaux pays investisseurs sont les pays d’origine des grandes compagnies internationales du secteur énergétique : Royaume Uni (BP), Etats-Unis (Exxon, Halliburton, etc), Norvège (StatoilHydro), qui représentent la presque totalité des investissements directs étrangers. Nonobstant le secteur énergétique, les principaux investisseurs sont le Japon, la Turquie, l’Iran, l’Allemagne et la France, suivis de l’Arabie Saoudite et de la Suisse, en huitième position. Les investissements directs étrangers se concentrent avant tout, hors énergie, dans les secteurs de la construction et des infrastructures (Turquie, Suisse), des équipements (Allemagne, France), du commerce (Turquie), de la métallurgie (Russie) et des communications (Turquie, Israël). 4.2 Flux d’investissements bilatéraux Inscrite officiellement en huitième place des investisseurs étrangers en 2009 (2.1% des investissements totaux), le Suisse occupe toutefois une position relativement importante, en raison de la présence de la compagnie Holcim, premier investisseur dans le secteur non énergétique. L’évolution de la part de la Suisse dans les investissements étrangers (FDI) en Azerbaïdjan dépend de la réalisation des nouveaux investissements de Holcim, qui restera le premier investisseur dans le secteur non énergétique. Dans l’énergie, la présence éventuelle de TAP dans le secteur gazier aurait une incidence importante sur la position suisse en matière de FDI. Les statistiques sur les dernières années montrent que dans les autres secteurs les investissements suisses restent faibles. Cette situation, qui vaut également pour les autres acteurs européens, s’explique essentiellement par les difficultés du marché azéri. 8 5. PROMOTION LANDESWERBUNG COMMERCIALE, ECONOMIQUE ET TOURISTIQUE, 5.1 Instruments de la promotion économique extérieure Les acteurs de la promotion économique suisse ne sont pas présents en Azerbaïdjan. 5.2 Intérêt pour la Suisse comme lieu de villégiature, d’éducation et autres services, potentiel de développement Un nombre croissant de ressortissants azerbaidjanais se rend en Suisse, à titre professionnel mais aussi à titre privé. Compte tenu de la structure des revenus en Azerbaïdjan – et des prix en Suisse, les visiteurs officiels et privés représentent l’élite de la société azérie, qui a notamment les moyens d’acquérir des produits de luxe en Suisse et de fréquenter de bons hôtels – voire d’envoyer ses enfants dans les écoles privées suisses. SOCAR Trading employant plus de 80 personnes est à Genève. Aucune statistique ne porte sur le nombre de collégiens et d’étudiants fréquentant des écoles privées en Suisse, mais leur nombre va croissant en proportion du développement économique du pays. La réputation des écoles privées suisses est généralement bonne. L’Ambassade n’a pas connaissance d’activités de promotion entreprises en Azerbaïdjan par des écoles privées suisses. 5.3 Intérêt pour la place financière suisse, potentiel de développement Le système bancaire suisse jouit d’une bonne réputation. On sait que l’organisme officiel chargé de collecter les revenus des exportations du pétrole et du gaz (Fonds pétrolier - SOFAZ) conserve une partie de ses fonds notamment en Suisse et en Allemagne, et les préoccupations azéries ne sont pas dénouées de légitimité. De plus, une partie de l’élite politico-économique, qui fréquente la Suisse pour participer notamment à des conférences internationales - et qui poursuit parallèlement des activités économiques à titre privé - entretient des relations d’affaires avec les établissements bancaires en Suisses. Après le départ de HSBC de Bakou, en 2002, les banques internationales hésitent encore à s’établir en Azerbaïdjan, en l’absence de conditions cadre satisfaisantes, notamment en matière d’accès au marché (participation étrangère dans les établissements azéris limitée à 50 % du capital) et de protection des investissements. Une évolution est toutefois perceptible, avec l’ouverture de bureaux de représentation de plusieurs établissements bancaires étrangers (Citybank, Commerce Bank, Sogenal, Dresdner Bank). Le statut de ces bureaux ne leur permet pas d’exercer des opérations financières, et certains d’entre eux seraient en négociations pour l’ouverture de filiales à Bakou. Actuellement seules la Pakistan Bank et la Milli Bank (Iran) ont établi des filiales conduisant des opérations financières en Azerbaïdjan. Plusieurs établissements d’affaires européens ont par ailleurs développé une coopération financière avec des établissements ou des institutions azéries, par l’intermédiaire de conseillers financiers qui fréquentent régulièrement Bakou. Le marché bancaire local est encore fragile : une quarantaine de banques (44) se partagent un capital encore modeste de quelque 6 mrd US$. Mais ce capital est en expansion, et les activités de crédit fleurissent. Une législation (« Law on Deposit Insurance »), entrée en vigueur en 2007, fixe la réserve minimale en capital imposée aux établissements bancaires, dans le but notamment de restaurer la confiance des épargnants dans les institutions bancaires locales. 9 L’impact de la crise financière internationale sur le système bancaire azéri a été relativement limité, compte tenu de la faible intégration de ce dernier dans le système financier international. Le degré d’exposition au marché financier international est faible, ce qui constitue un atout non négligeable dans le contexte de la pénurie de liquidités dont souffre ce dernier. De plus, les banques azéries appartiennent toutes à l’élite politico-économique et peuvent par conséquent compter sur le soutien des institutions nationales (CBA) en cas de difficultés. Seuls deux ou trois établissements bancaires auraient dû faire appel au soutien de Banque centrale en 2009. 6. LIENS INTERNET UTILES Government : - Ministry of Finance - http://maliyye.gov.az - Ministry of Taxes - http://taxes.gov.az - Ministry of Economic Development - http://economy.gov.az - State Oil Fund - http://www.oilfund.az - State Committee for Securities - http://www.scs.gov.az - State Customs Committee - http://www.az-customs.net - Baku Stock Exchange - http://www.bse.az - Baku Interbank Exchange - http://www.bbvb.org - State Statistics Committee - http://www.azstat.org - National Bank of Azerbaijan - http://www.nba.az IFI : - International Monetary Fund - http://www.imf.org - World Bank – http://www.worldbank.org - International Finance Corporation - http://www.ifc.org - European Bank for Reconstruction and Development - http://www.ebrd.com - European Central Bank - http://www.ecb.int - Asian Development Bank - http://www.adb.org - Organization for Economic Cooperation and Development - http://www.oecd.org 10 ANNEXE 1(A) Azerbaïdjan : Principales données économiques1 2008 2009 2010 2011e PIB (USD mia) prix courant(1) PIB/habitant (USD) prix courant(1) Taux de croissance (% du PIB) prix constant (1) 46.3 5212 10.8 43.1 4807 9.3 52.17 57648 4.2 57.9 6349 0.5 Taux d'inflation (%)(1) Taux de chômage (%) (2) Solde budgétaire (% du PIB) (2) Solde des transactions courantes (% du PIB) (1) Dette extérieure totale (USD mia) (2) Service de la dette (% des exportations) (3) Réserves (USD mia) (2) 15.4 6.0 19.9 35.4 8.8 1.4 6.5 0.9 6.0 6.7 23.6 8.5 1.7 5.3 7.0 6.0 13.84 24.1 10.9 1.1 6.2 5.0 6.0. 14.3. 22.1 11.1 1.2. n.a. 1 Sources: 1) IMF World Economic Outlook, October 2010 2) EIU Country Report, July 2011 3) OCDE, janvier 2011 11 ANNEXE 1 (B) Main Macroeconomic Indicators of Azerbaijanian Republic (as % of the previous year) 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Gross domestic product 2006 2007 2008 88,2 101,3 105,8 110,0 107,4 111,1 109,9 110,6 111,2 110,2 126,4 134,5 125,0 110,8 2009 2010 2011 JanuaryMarch 109,3 105,0 101,6 Industrial production 79 93 100,3 102 104 107 105 104 106 106 1341) 1371) 124 106 108,6 102,6 100,3 Agricultural production 93 103 94 106 107 112 111 106 106 105 108 100,92) 104 106 103,5 97,8 Capital investments 82 212 139 123 98 103 121 184 174 135 117 115 124 132 81,3 121,2 102,5 Freight carried 91 100,7 117 120 133 121 117 109 112 107 111 108 102 106 100,3 104,3 105,4 … Retail trade turnover 102,3 114,1 114,9 110,3 113,3 109,8 109,9 109,5 110,7 112,6 113,0 113,2 114,9 115,5 108,7 108,8 109,0 Industrial producers price index 1865 198 112 88 94 127 102 98 116 113 119 118 108,0 112 80,8 Consumer price indices 512 120 104 99 91 102 102 103 102 107 110 108 117 121 101,5 105,7 109,1 Export to CIS countries 104 102 130 61 91 111 95 109 136 185 147 103 119 147 100,67 174,4 149,07 Export to other countries 93 97 118 93 192 210 139 92 117 133 115 158 91 931 29,09 142,6 105,66 Import from CIS countries 47 149 103 115 80 115 119 146 131 141 120 145 91 Import from other countries 150 141 71 152 106 112 124 103 175 130 119 115 120 1) 2) 123,00 79,75 112,3 174,85 127 Growth of production in petroleum sector of economy with the account of commissioning of new petroleum wells. The volume of growth of plant growing production decreased by 0,8%, animal industries - increased by 2,9 %. Source: http://www.cisstat.com/eng/azer.htm (Statistic Committee of SIC countries) 128,3 100,8 87,99 105,9 193,30 12 ANNEXE 2 Azerbaijan: structure of the Economy Distribution of GDP (%) Industry Agriculture and forestry Construction Services Net indirect taxes 1995 100 27.3% 25.3% 3.7% 359% 7.7% 2008 100 57.4% 5.8% 7.6% 22.1% 7.1% 2010 100 21.9% 2.2% 3.1% 37.14% 9.9 Source(s): State Statistics Committee of the Republic of Azerbaijan 13 ANNEXE 3 Azerbaïdjan: principaux partenaires commerciaux Le commerce extérieur a été de 27924.1 mio US$ en 2010 dont 21324 mio US$ en exportations et 6599.3 mio US$ Perspective selon le pays de résidence Country Export (USD millions) 2010 1 Chine 3699.7 % Country Import (USD % millions) 2010 2190 33.28% 1 Italy 2 Singapour 1424.7 21.59% 8.71% 8.18% 7.21% 4.17% 3.69% 2 Brazil 2686.8 17.35 % 12.6% 3 4 5 6 7 1961.8 1897 1599.3 978.7 948.9 9.2 % 8.9% 7.5% 4.59% 4.45% 3 4 5 6 7 8 UK 9 Ukraine 10 Turkey 667.4 562.9 522.4 3.13% 2.64% 2.45% 8 USA 9 Isarel 10 France 574.7 294.3 475.7 275.1 243.5 242.8 242.1 239.5 158.4 11 Others 5799.1 28.55 % 11 Others 238 3.47% 21324 100% 6599.3 100% Russie Singapour USA Kazakhstan Germany Total Malaysia Russia Indonesia Croatia Ukraine Total 3.67% 3.63% 2.40% Economic review of Azerbaidjan, SECO and Economic Research Center in Baku, avril 2011 14 ANNEXE 4 Azerbaidjan : évolution des échanges commerciaux 2 Exportation s (CHF mio) Variation annuelle % 1995 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2 1.2 5.5 42.9 16.2 24.3 22.5 53.3 41.7 101.7 84.6 138.6 103.21 142.1 -49 8 684 - 62 50 -7 137 -22 144 -16 64 -25 37.5 Importations (CHF mio) Variation annuelle % 0.4 0.6 1.9 1.1 4.0 6.2 7.4 12.2 43.5 36.6 134.6 516.5 950.5 -57 -7 199 - 41 262 53 20 66 256 -16 267 283 84 Solde (CHF mio) 0.8 4.9 41.0 15.1 20.3 16.3 45.9 29.5 58.2 48.0 4.0 -413.3 -808.3 Source: Administration fédérales des douanes. Ab 2006 werden der Lohnveredlungsverkehr, die Retourwaren und der elektrische Strom in die Ergebnisse der Aussenhandelsstatistik integriert. Mit diesen Änderungen wird die schweizerische Praxis den internationalen Normen zur Erstellung der Aussenhandelsstatistik angepasst. Die Ergebnisse der Vorjahre werden gemäss dieser Definition bis ins Jahr 2002 zurück revidiert. Dadurch werden für Importe aus Aserbaidschan ab 2002 wesentlich höhere Werte ausgewiesen als zuvor. 15 ANNEXE 5 Azerbaidjan : principaux pays investisseurs Foreign investment to fixed capital, 2009 Country USD thsd % 1 UK 904101.7 49.19 2 USA 269714.4 14.67 3 Japan 140782.8 7.66 4 Norway 87752.0 4.77 5 Turkey 69589.6 3.79 6 France 50307.6 2.74 7 Czech Republic 43027.6 2.34 8 Switzerland 39032.4 2.12 9 Corea 15207.2 0.83 10 United Arab Emirates 4547.0 0.25 11 Other countries 266283.5 14.49 Total 1838074.3 100 Source(s): State Statistics Committee of the Republic of Azerbaijan. These data include the energy sector.