SÉCURISER SON HABITAT

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SÉCURISER SON HABITAT
SÉCURISER SON HABITAT
Pour ses occupants, la maison est généralement perçue comme un lieu sécurisé. Dans les faits, il n’en est
pas toujours ainsi. Selon l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation de la santé), il y aurait en
France environ 11 millions d’accidents de la vie quotidienne par an avec recours aux soins, entraînant
près de 20 000 décès par an. Les risques sont partout : il est donc essentiel de les évaluer pour mieux les
prévenir.
PRÉVENIR LES ACCIDENTS DOMESTIQUES DES JEUNES ENFANTS
Chutes, noyades, électrocutions, brûlures… les accidents domestiques sont multiples et, dans certains cas,
très graves. L’IVS (Institut de veille sanitaire) a pointé qu’ils constituaient la première cause de mortalité
chez les enfants de moins de 15 ans. Il est donc indispensable d’aménager votre maison pour la rendre
plus sûre.
Adopter des réflexes simples
Il existe une multitude de gestes simples auxquels on ne pense pas toujours mais qui permettent d’éviter
le pire :
- Rangez hors de portée des enfants, en hauteur systématiquement, les produits ménagers.
- Préférez des produits d’entretien munis d’un bouchon “de sécurité”.
- N’utilisez jamais une bouteille à usage alimentaire pour y déverser un autre produit, comme de l’eau de
javel.
- Pour les chaises hautes destinées aux jeunes enfants, achetez une chaise conforme à la norme NF
puériculture, qui garantit leur sécurité.
- Ne laissez jamais votre enfant seul sur sa chaise.
- Choisissez un lit avec des barreaux serrés pour que votre enfant ne puisse pas y passer la tête.
- Pour éviter les brûlures, veillez à ce que l’eau de votre robinet ne dépasse 50°C.
- Tournez systématiquement la queue de la casserole vers l’intérieur de la plaque de cuisson.
- Protégez le foyer de la cheminée avec un pare-feu.
- Pour prévenir le risque de noyade, ne laissez jamais un enfant seul dans la baignoire même pour un
court instant et même si le niveau de l’eau ne dépasse pas 20 cm.
Pour plus d’informations, un document réalisé par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la
santé (INPES)liste les dangers courants de la maison pour les enfants de 0 à 6 ans et explique surtout
comment les éviter.
Par précaution, vous pouvez également apprendre les gestes qui sauvent. Ils sont expliqués sur le site
Internet de la Croix-Rouge.
Protéger sa famille des accidents de la vie
Malgré toute l’attention que l’on peut porter à ses enfants, ils peuvent se blesser plus ou moins gravement
à la maison ou ailleurs (sur le chemin de l’école, en faisant du sport, en allant chez des copains.…).
Si un tiers est impliqué et reconnu responsable de cet accident, votre enfant pourra être indemnisé au
terme d’une procédure souvent longue, parfois contentieuse. Si aucun tiers n’est impliqué, votre enfant
n’aura aucune réparation des préjudices subis, sauf si vous avez pris la précaution de souscrire une
garantie des accidents de la vie.
Ce contrat intervient pour les dommages corporels liés à des accidents domestiques, survenus dans le
cadre des loisirs ou d’une activité sportive (les accidents de la route sont exclus), mais aussi pour des
dommages résultant d’une agression ou d’un attentat, d’un accident médical ou encore d’une catastrophe
naturelle.
En cas de décès, les préjudices moraux et économiques des bénéficiaires sont pris en compte. Enfin,
ultimes atouts : l’indemnisation est rapide et peut aller selon le préjudice subi, jusqu’à 1 million d’euros.
ADAPTER LE LOGEMENT AU GRAND ÂGE
Lorsque l’on avance en âge, il est important de réfléchir à réaménager son logement plutôt que de le
quitter pour un établissement spécialisé. Certains dispositifs sont peu coûteux, sécurisent l’environnement
et simplifient grandement la vie : par exemple, installer une ou plusieurs barres d’appui dans la salle de
bain, un siège dans la cabine de douche, des prises électriques à portée de main, des chemins lumineux…
D’autres travaux sont plus lourds, plus coûteux aussi. Par exemple, remplacer une baignoire par une
douche à siphon de sol, élargir les portes et transformer quelques marches d’escalier extérieur en une
rampe accessible avec un fauteuil roulant, installer un appareil élévateur…
Pour préserver au mieux son autonomie à domicile ou celle d’un proche parent, il importe d’anticiper mais
aussi de s’entourer de spécialistes afin de ne pas entreprendre des travaux peu probants.
Ainsi, renseignez-vous auprès :
- Du service social de votre mairie ou du centre communal d’action sociale (CCAS).
- De l’ANIL (Agence nationale d’information sur le logement).
- De l’ANAH (Agence nationale de l’habitat) qui peut vous octroyer, sous conditions de ressources, une
aide financière pour effectuer les travaux d’adaptation nécessaires à votre maintien à domicile.
- De la fédération des PACT, qui regroupe des associations qui oeuvrent en faveur du maintien à domicile.
- De votre centre des impôts pour connaitre avec précision si les dépenses que vous envisagez ouvrent
bien droit au crédit d’impôt attaché à ce type de dépenses.
Un crédit d’impôt
Sous réserve d’être éligibles, les dépenses d’équipements spécialement conçus pour les personnes âgées
ou handicapées vous permettent de bénéficier d’un crédit d’impôt actuellement de 25% des dépenses
(équipements + main d’oeuvre), plafonnées à 5 000 € pour une personne seule et à 10 000 € pour un
couple sous à imposition commune. Les travaux doivent être payés d’ici le 31 décembre 2017.
Une assurance dépendance en amont
Pour pouvoir faire face aux dépenses générées par la dépendance et le maintien à domicile, il est prudent
soit d’épargner au préalable, afin de bénéficier de revenus complémentaires le moment venu, soit de
souscrire une assurance spécifique couvrant le risque de dépendance.
Plus tôt cette assurance est souscrite, moins elle coute cher, sachant qu’un delà d’un certain âge (70 ou
75 ans selon les contrats), il n’est plus possible d’y accéder.
AMÉLIORER LA QUALITÉ DE L’AIR DE SON LOGEMENT
Rendre son logement plus sûr, c’est aussi s’assurer de la qualité de l’air que vous respirez. Sans le savoir,
toutes sortes de matériaux ou produits dégagent des allergènes ou des composés nocifs dans l’air :
meubles, désodorisants d’intérieur, produits de peinture ou de bricolage, etc. sans oublier les acariens, les
moisissures…
Il est donc important d’observer un certain nombre de règles :
- Aérez régulièrement, quelle que soit la température extérieure, votre logement.
- Faites régulièrement vérifier et entretenir votre chaudière, vos conduits de cheminée, votre filtre de
hotte de cuisine.
- Faites la chasse aux moisissures, notamment dans les pièces d’eau ou les pièces non ventilées.
- Entretenez votre VMC, nettoyer les entrées d’air, les bouches d’extraction…
- Stocker vos produits d’entretien ou de bricolage lors d’une source de chaleur et dans un local aéré.
- Évitez les pesticides, les parfums d’ambiance, les encens.
- Nettoyez régulièrement les literies, les couettes, les oreillers.
- Évitez les meubles en aggloméré sources d’émissions de formaldéhyde, un gaz irritant et nocif.
RÉDUIRE LES RISQUES DE CAMBRIOLAGE
Le nombre de cambriolages, de résidences secondaires notamment, ne faiblit pas : un toutes les 90
secondes en France. Même s’il est impossible de se prémunir totalement contre ce risque, certaines
précautions permettent d’améliorer grandement la sécurité du domicile.
Choisir de bons équipements et les mettre en oeuvre
Pour dissuader les cambrioleurs, les équipements doivent pouvoir résister le plus longtemps possible à
l’effraction. Il importe donc de choisir des équipements fiables :
- Équipez votre porte d’un système de fermeture homologué A2P (Assurance prévention protection).
- Veillez à protéger les parties vitrées accessibles par des barreaux métalliques.
- Accordez de l’importance au choix d’une porte de garage ou de toute autre ouverture (porte de service,
porte de cave…) qui doit pouvoir résister le plus longtemps possible.
- N’oubliez pas, lorsque vous vous absentez de jour, de fermer portes et fenêtres.
- N’oubliez pas lorsque vous vous absentez de nuit, et à fortiori plusieurs jours, de mettre en oeuvre les
systèmes de protection de votre habitation : volets mécaniques ou volets roulants et bien sur,
télésurveillance
S’appuyer sur la télésurveillance
La télésurveillance apporte une sécurité supplémentaire : des détecteurs d’ouverture de portes et de
fenêtres ainsi que des radars captant les éventuels mouvements sont reliés via votre ligne téléphonique à
un centre de télésurveillance.
Des opérateurs interviennent dès qu’une alarme se déclenche. Ils effectuent alors les opérations de
vérification prévues dans le contrat souscrit : appel de contrôle, appel d’un tiers de confiance,
interpellation vocale à distance, déplacement sur les lieux.…
Le prix de ce service varie en fonction des niveaux de prestations, avec un abonnement de base,
maintenance du matériel comprise. Pour plus de souplesse, ce service peut désormais être activé à
distance si l’opérateur propose une application Smartphone.
Mieux encore : sous réserve de faire installer des détecteurs de dernière génération, il est possible de se
connecter à distance et de visionner en temps réel ce qui se passe à son domicile !
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ÊTRE BIEN INDEMNISÉ EN CAS DE SINISTRE
Une multirisques performante sécurise à sa manière l’habitation et protège la valeur de votre patrimoine.
Il est donc important d’en vérifier régulièrement le contenu et les garanties pour qu’elle soit toujours
adaptée à votre situation et à l’étendue de vos biens (surtout si vous avez récemment changé la déco et les
meubles…).
Évaluer ses biens à leur juste valeur
Si vos biens ne sont pas assurés pour leur valeur réelle, une part du dommage restera à votre charge en
cas de sinistre. L’évaluation et la réactualisation de la valeur de vos biens constituent donc une étape
essentielle. Listez et évaluez tous vos objets pièce par pièce afin de ne rien oublier.
Pour vos objets de valeur (œuvres d’art, bijoux, meubles anciens…), ayez recours si besoin à un
professionnel (commissaire-priseur, bijoutier, antiquaire) et relisez attentivement votre contrat. En effet,
les objets de valeur sont généralement garantis dans la limite d’un pourcentage du capital total assuré, :
10% par exemple.
A titre d’illustration, si vos biens sont assurés à hauteur de 30 000 € et que la garantie de vos objets de
valeur est plafonnée à 10 %, vous percevrez, en cas d’indemnisation, 3 000 € au titre de ces objets, ce qui
peut ne pas correspondre du tout à la valeur globale réelle des biens que vous possédez. Il faut alors
souscrire une assurance spécifique pour ces biens.
Faire jouer la concurrence
Rien ne vous oblige à conserver le même assureur. Vous pouvez résilier votre contrat lors de son
échéance annuelle sans motif à donner. Si vous l’avez souscrit depuis plus d’un an, vous pouvez même le
résilier non plus à sa date d’échéance, mais à tout moment, de préférence par lettre recommandée (avec
avis de réception).
La résiliation prend effet un mois à compter de la réception de votre lettre par l’assureur et la partie de la
cotisation déjà payée (dans l’hypothèse où elle est exigible annuellement par avance) mais pour laquelle le
risque ne va plus courir doit vous être remboursée.
Pour les locataires, l’assurance de leurs risques locatifs étant obligatoire, c’est le nouvel assureur qui
effectue les formalités de résiliation pour le compte de son nouvel assuré.
L’intérêt d’une indemnisation en valeur de remplacement à neuf
Pour les biens mobiliers courants (meubles, électroménager, hifi…), il existe deux formes d’indemnisation
: en valeur de remplacement (ou de rééquipement) à neuf ou en valeur d’usage. Avec la valeur de
remplacement à neuf, l’indemnisation est confortable car elle se fait sur la base d’une valeur égale à celle
d’un bien similaire au jour du sinistre, sans aucune vétusté liée à l’âge. En valeur d’usage, l‘indemnisation
est minorée par un coefficient de vétusté.
Exemple : soit un téléviseur à écran plat acquis 1 200 €, volé au bout de deux ans. On suppose par
ailleurs que la franchise dommages du contrat est de 150 €. Aujourd’hui, ce même téléviseur vaut 900 €.
Avec une indemnisation en valeur de remplacement à neuf, vous percevrez 750 € (900 € - 150 €) ; avec
une indemnisation en valeur d’usage, avec une vétusté de 10% par an, vous percevrez 570 € seulement
(900 € - (20% x 900 €) -150 €).
UNI-ÉDITIONS - JANVIER 2016