Chronologie des insurrections vendéennes de 1791 à 1815

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Chronologie des insurrections vendéennes de 1791 à 1815
Chronologie des insurrections vendéennes de 1791 à 1815
Sources : études de J.C. Martin (Gallimard), Charles Tilly (Fayard), Jean-Paul Bertaud (Laffont, Hachette)
EVENEMENTS
25/04/1791
Echauffourée d’Appremont.
01-02/05/1792
05/1792
08/1792
Heurts à Saint-Christophe du Ligneron et à Saint-Jean de Monts.
Conjuration du marquis de La Rouërie.
Châtillon-sur-Sèvre prise d’assaut par des combattants paysans de Bressuire.
10/03/1793
11/03/1793
12/03/1793
13/03/1793
14/03/1793
15/03/1793
19/03/1793
22/03/1793
23/03/1793
1ers soulèvements de Beauvoir.
Massacres à Machecoul. Cathelineau est mis à la tête des Vendéens.
Soulèvement dans les Mauges (Saint-Florent-Le-Vieil).
D’Elbée est à la tête de 2 000 hommes à Beaupréau.
Prise de Cholet par les « Blancs ».
Combat de Coron et prise de Vihiers par les « Blancs ».
Les 3 000 « Bleus » de Marcé sont vaincus par les « Blancs », près de SaintVincent de Sterlanges.
Prise de Chalonnes, combat de Saint-Lambert du Lattay.
Massacre de paysans à Pornic.
11/04/1793
13/04/1793
20/04/1793
22/04/1793
30/04/1793
Confrontation à Saint-Pierre de Chemillé.
La Rochejacquelein combat aux Aubiers.
Charrette évacue Machecoul.
Combat de Beaupréau.
Combat de Légé (Charrette), reprise de Chalonnes.
01/05/1793
02/05/1793
05/05/1793
Prise d’Argenton-Château.
Investissement de Bressuire.
Prise de Thouars par les « Blancs» sur le général Quétineau. Bressuire et
Parthenay sont occupées dans la foulée.
Prise de Parthenay et de La Châtaigneraie.
Prise de Fontenay-Le-Comte. Défaite des Blancs.
13/05/1793
16-25/05/1793
06/06/1793
09/06/1793
10/06/1793
12/06/1793
18/06/1793
28/06/1793
29/06/1793
30/06/1793
Combats de Vihiers, Doué (-La-Fontaine) et Montreuil-Bellay.
Prise de Saumur ; prise de Machecoul par Joly.
Charrette reprend Machecoul.
Cathelineau est désigné généralissime des insurgés.
Occupation d’Angers par les Blancs.
Attaque sur Luçon.
Attaque de 40 000 Blancs sur Nantes, défendue par Canclaux et le maire Baco.
Le chef Blanc Cathelineau est blessé.
Prise de Parthenay par les Blancs.
05/07/1793
14/07/1793
15/07/1793
17-18/07/1793
19/07/1793
26/07/1793
30/07/1793
Westermann est capturé à Châtillon.
Mort de Cathelineau.
Combat de Martigné-Briant.
Bataille de Vihiers.
D’Elbée est nommé commandant en chef.
Prise des Ponts-de-Cé par les Blancs.
2° bataille de Luçon.
14/08/1793
Echec des Blancs devant Luçon lors de la 3° bataille de ce nom.
05/09/1793
11/09/1793
12/09/1793
19/09/1793
courant 09/1793
11/10/1793
12/10/1793
15/10/1793
17/10/1793
Bataille de Chantonnay.
Combat de Martigné-Briant.
Combat des Ponts-de-Cé, Doué, Coron, du Pont-Barré (à Saint-Lambert du
Lattay)
Bataille et victoire des Blancs à Torfou.
Nouvelles victoires des Blancs à Coron et Saint-Fulgent. Jean Chouan, chef de
la 1ère « chouannerie », rejoint les Vendéens de la fameuse « Virée de
Galerne ».
23/10/1793
27/10/1793
Sac de Châtillon par Westermann.
Charrette prend Noirmoutiers.
Bataille de La Tremblaye. Le chef Blanc Lescure y est blessé.
Bataille et victoire des Bleus à Cholet. Bonchamps et d’Elbée sont blessés. Les
Blancs font retraite sur Beaupréau.
Les Blancs (de 60 000 à 100 000 personnes) passent la Loire. Mort de
Bonchamps (le 18/10).
Début de La « Virée de Galerne ». La Rochejacquelein est nommé général en
chef.
Prise de Laval.
Bataille et victoire des Blancs à Entrammes.
04/11/1793
12-14/11/1793
21/11/1793
Les Vendéens atteignent Fougères. Mort du chef Blanc Lescure.
Echec des Blancs à Granville.
Bataille de Dol : les pertes des Bleus s’élèvent à 10 000 morts et blessés.
02-03/12/1793
08-09/12/1793
12/12/1793
16/12/1793
23/12/1793
30/12/1793
Echec des Blancs à Angers.
Victoire des Blancs à La Flèche. Combats à Baugé.
Victoire des Bleus au Mans : 15 000 Blancs tués.
Tentatives des Blancs pour repasser la Loire.
Victoire des Bleus à Savenay. Fin de la « Virée de Galerne ».
Charette attaque Machecoul.
06/02/1794
20/03/1794
27/07/1794
courant 08/1794
Stofflet prend Cholet.
Victoire de Charette aux Clouzeaux.
Mort de Jean Chouan.
Unification des mouvements Chouans.
17/02/1795
02/05/1795
23/06/1795
25/06/1795
Traité de La Jaunaye signé par Charrette.
Traité de Saint-Florent signé par Stofflet.
débarquement des Immigrés à Carnac, rejoint par 5 000 Chouans.
Bataille désastreuse de Quiberon. Les Blancs tentent de rembarquer sur la
plage de Port-Haliguen (Quiberon), 750 insurgés sont passés par les armes.
Début de la « 2ème Chouannerie ».
Georges Cadoudal est nommé major général du Morbihan pour le mouvement
royaliste.
18-19/10/1793
20/10/1793
20/07/1795
courant 08/1795
24/02/1796
25/02/1796
29/03/1796
20-21/10/1799
/06/1815
Stofflet est arrêté (et sabré au visage) à La Poitevinière suite à une
dénonciation.
Stofflet est fusillé à Angers.
Charrette, qui avait été capturé, dans les Bois de La Chabotterie, par l’Adjudant
Général Travot, est fusillé à Nantes.
Prise de Nantes par les Vendéens.
Louis et Auguste de La Rochejaquelein sont vaincus dans l’ultime soulèvement
Vendéen.
Les principaux Chefs « Blancs » :
Antoine Philippe de La Trémoïlle, prince de Talmond :
Mêlé à la conspiration de La Rouërie, il commande ensuite la cavalerie vendéenne. Impétueux,
souvent imprudent, il participe aux assauts sur Nantes, à la Virée de Galerne. Capturé après
décembre 1793, il finit guillotiné devant son château de Laval le 27/01/1794.
Maurice Joseph Louis Gigost d’Elbée :
Né à Dresde en 1757, d’une famille d’origine allemande, réside au manoir de Landebaudière
(paroisse de La Gaubretière). Lieutenant de cavalerie au 5ème de Chevau-Légers jusqu’en 1783, il est
– malgré lui – reconnu comme chef naturel des Vendéens, Généralissime en juillet 1793 après
Cathelineau. Blessé à Cholet, capturé dans sa cache de Noirmoutier en décembre 1793 par l’armée
de Turreau, il est jugé et exécuté. On sait qu’il a eu un fils né le 12/03/1793.
Louis de Lescure :
De grande noblesse, il vit au château de Boismé près de Bressuire. Suspect et emprisonné dès le
printemps 1793, il est libéré par les insurgés et devient leur chef. Mortellement blessé le
15/10/1793 à la veille de la bataille de Cholet, il meurt des suites de ses blessures le 03/11/1793 à
27 ans, près de Fougères. Sa veuve deviendra marquise en épousant Louis de La Rochejacquelein.
François Athanase Charrette de La Contrie :
Né en 1763, d’abord officier de Marine. Chef marginal en 1793, il fait la guérilla dans les Marais et
devient un chef de 1er plan après 1794. En 1795, à la Paix de Saint-Florent, il est reconnu par le roi
en exil Louis XVIII comme Lieutenant Général du Royaume. En 1796, abandonné de ses troupes, il
est capturé puis fusillé à Nantes le 29 mars.
Son aide de camp est Laroberie.
Henri de La Rochejacquelein :
Sous-lieutenant de cavalerie, insurgé à 20 ans, il devient le Généralissime de l’Armée Catholique et
Royale en octobre 1793. Célèbre pour sa marche vers Granville. Il meurt dans une escarmouche
dans les Mauges à 21 ans.
Son frère Louis de La Rochejacquelein est mort en 1815.
Georges Cadoudal :
Natif du Morbihan, fils de riches paysans, il mène une bande vers Granville et tient le Morbihan
après décembre 1793. Il mène la guérilla puis trempe dans diverses conspirations. Il est exécuté
sous le Consulat en 1804 après l’affaire de la rue Saint-Nicaise.
Charles Artus de Bonchamps :
Militaire aux Indes, retiré dans les Mauges, il devient un chef reconnu dès mars 1793. Bon tacticien,
organisateur de talent, il est blessé mortellement à Cholet le 17 octobre 1793 et meurt des suites de
ses blessures. Il est devenu célèbre pour son fameux « Pardon de Beauchamps » qui lui a fait
accorder la vie sauve à 5 000 prisonniers à Saint-Florent-Le-Vieil.
Jacques Cathelineau :
Voiturier et colporteur, ayant 5 enfants à charge à Pin en Mauges, il devient le Généralissime des
insurgés Vendéens le 9 juin 1793. Mortellement blessé à Nantes le 29 juin, il décède le 14 juillet.
Sapinaud :
Chef de l’armée du Centre en 1794.
Marigny :
Chef de l’artillerie fusillé en 1794.
Stofflet :
Né en 1751, garde-chasse dans les Mauges (Maulévirer), finit fusillé à Angers le 25 février 1796.
Puisaye et Comartin :
Chefs des Chouans bretons en 1794.
Armée «Blanche » :
2 000 chevaux,
200 véhicules,
200 canons dont la « Marie-Jeanne» et Le « Missionnaire »
entre 30 000 et 40 000 hommes (vers octobre 1793).
Face à l’armée « Bleue » forte de 40 000 à 70 000 hommes dès le printemps 1793,
menée par
Les principaux Chefs « Bleus » :
Marquis de Canclaux
Duc de Biron : + à la fin 1793
Marceau : soldat à 15 ans (1784), capitaine (06/1793) puis général (11/1793) ; il remporte la
victoire de Savenay.
Santerre
Ronsin : capitaine (01/07/1793) puis général (04/07/1793).
Tuncq : combat à Luçon.
Beysser
Kléber : engagé en août 1793 avec l’armée de Mayence.
Westermann
Turreau : général à la tête des funestes « Colonnes Infernales ».
Desmarres : général.
Bara : tambour célèbre de 14 ans, symbole républicain.
Lazare Hoche : général en chef à 25 ans : il contribuera à pacifier (avec clémence) la Vendée au
moment de Quiberon.
Dugua : général de division.
Tilly : général commandant la division de Cherbourg.
Représentants Révolutionnaires :
Les fameux 4 000 noyés de Nantes (sur 10 000 victimes au moins) du fait du représentant Carrier
(qui finira sur la guillotine en 1794).
Francastel est représentant à Angers.
Ruelle est représentant à la fin 1794.
Quelques massacres à La Poitevinière imputables aux Colonnes Infernales
du général Turreau (L’ « Ogre de la Vendée ») :
10/12/1793
20/01/1794
20/01/1794
20-21/01/1794
22/01/1794
22/01/1794
10/02/1794
Massacre du Carrefour de Guinechien
Massacre de La Courandière
Massacre de La Theullière, Aulnays-Jagu, Chène-Boisy
Fusillades du Champ des martyrs d’Avrillé
Massacre de la Cure de La Poitevinière
Massacre de Deureux
8° Fusillades
11 victimes
4 victimes
3 victimes
46 victimes
14 victimes
2 victimes
3 victimes
BILAN STATISTIQUE sur la DEMOGRAPHIE et les DESTRUCTIONS en VENDEE
Démographie
Communes/Paroisses
VENDEE
Aizenay
Beaufou
Belleville
Bois-de-Céné
Chavagnes-en-Paillers
La Bernardière
La Boissière-de-Montaigu
La Bruffière
La Copechagnière
La Flocellière
La Garnache
La Guyonnière
La Mothe-Achard
La Pommeraye
La Boupère
Le Poiré
Les Brouzils
Les Clouzeaux
Les Epesses
Les Landes-Génusson
Les Lucs
Martinet
Mortagne
Pouzauges
Saint-Mesmin
Saint-Michel Mont-Mercure
Saint-Philbert-de-Bouaine
Tiffauges
DEUX-SEVRES
Bressuire
Cerizay
Cizières
Combrand
Courlay
Le Pin
Les Aubiers
Nueil-sous-Les-Aubiers
Saint-Aubin-de-Baubigné
Saint-Amand-sur-Sèvre
Terves
Population < 1789
1802
3
1
1
1
1
1
1
2
000
100
100
800
900
100
100
200
550
1 239
2 800
1 250 (856)
450
700 (893)
2 130
2 800
1 900
950
1 100 (1 500)
850 (950)
2 150
561
1 000
2 200
1 208
850 (1 183)
2 000
(627)
2 067
522
159
1 338
1 186
357
360
726
338
520
2 188
337
173
312
1 057
1 700
1 480
424
615
447
1 211
397
63
1 262
592
330
1 012
210
3 000
1800
600
900
1 800
800
1 900
1 500
1 200
1 220
950
630
928
320
380
807
353
1 159
812
786
767
651
ESTIMATIONS GLOBALES :
Un tiers de la population a disparu pendant cette période : massacres et les autres faits de guerre,
épidémies, disette et épuisement consécutif, tout a contribué à ce triste bilan. En tout, on estime
entre 250 000 et 300 000 l’ensemble des victimes des grandes insurrections de l’Ouest.
Destructions
Communes/Paroisses
LOIRE ATLANTIQUE
Clisson
Vertou
Maisdon
Mouzillon
Château-Thébaud
Basse-Goulaine
La Chapelle-Basse-Mer
Saint-Julien de Concelles
Vallet
Monnières
Montbert
VENDEE
Saint-Georges de Montaigu
Saint-Hilaire de Loulay
La Bruffière
Les Essarts
Vendrennes
Mouilleron-Le-Captif
Saint-André-Treize-Voies
Saint-André-Goule-d-Oye
Saint-Denis-La-Chavasse
La Bernardière
Evrunes
Mormaison
Saint-Martin-des-Noyers
Boulogne
Saint-Hilaire de Montaigu
Bourg-sous-La-Roche
Mouchamps
Chauché
Belleville
Chavagnes-en-Paillers
Saint-Malo
Les Brouzils
Cugand
Treize-Septiers
La Verrrie
La Guyonnière
La Ferrière
Beaufou
Saligny
La Boissière
La Rabatelière
Bazoges-en-Paillers
Saint-Sulpice
Boufféré
Aizenay
La Genetouze
Le Poiré
L’Hébergement
Chambretaud
La Limousinière
Nombre de maisons détruites
375
233
213
182
100
80
357
229
207
109
95
171
127
95
85
82
74
58
51 (49)
44 (29)
36
32
28
28
25
22
15
14
(11)
8
5
2
128
114 (112)
94
83
81
65
57
50
42
33
28
28
26
22
18
15
11
3
(l’église)