1793 LA MORT DE LOUIS XVI

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1793 LA MORT DE LOUIS XVI
1793
LA MORT DE LOUIS XVI
Les Français avaient marqué, jusque là, leur profond attachement à Louis
XVI et les réactions qui suivront dépendent bien évidemment de la manière dont
ils avaient appris la disparition du roi.
"Ces monstres de l'humanité, qui ont ravi le meilleur des rois".
"Ils ont emmené loin de nous ce roi qui ne paraissait vivre que pour son
peuple,…"
A la nouvelle du retour du roi, le 22 juin 1793, le peuple avait témoigné sa
satisfaction: partout les cloches des églises, les feux d'artifices marquent leurs
joies.
C'est seulement dans les journaux et les pamphlets que les provinciaux
vont apprendre l'accueil hostile des Parisiens au roi le 25 juin.
Et l'opinion se retourna alors de manière décisive contre le roi. Le chef
suprême de la nation allait la quitter pour se réfugier dans un Etat qui lui
promettait de l'argent, des secours, des troupes pour rentrer dans des droits
prétendus". Un tel comportement menait tout simplement à la guerre et n'était
rien d'autre qu'une trahison."
Ils ne le compareront plus au bon roi Henri, mais à Charles IX, le roi traître
qui avait invité les chefs protestants, le jour de la Saint-Barthélemy, dans le
seul but de les massacrer.
Le 3 septembre pourtant, les députés se rendirent au palais des Tuileries
pour remettre la Constitution au roi.
Le 13 septembre le roi annonça qu'il accepta la Constitution et proposa une
amnistie générale pour tous ceux qui avaient été condamnés pour des faits liés
à la Révolution – qui fut approuvé immédiatement.
Louis XVI aurait pu terminer
son règne en paix. Il aurait pu même être
jugé par la postérité comme un roi au-dessus de la moyenne.
Extraits de : Le Grand livre du Mois
Timothy Tackett
1793
LA MORT DE LOUIS XVI
Si, finalement, la fuite du roi fut considérée comme un acte de trahison,
c'est la lettre, écrite de la main même du roi qui laissa les Parisiens stupéfaits,
et dans laquelle il rejetait les lois qu'il avait approuvé, contraint et forcé.
En 1795, seulement deux des 6 passagers de la berline qui avaient fui Paris
au cours de cette nuit d'été de 1791, étaient encore en vie.
Le 21 janvier 1793, Louis XVI fut guillotiné, suivie par la reine MarieAntoinette, dont la trahison avait été encore plus flagrante que celle de son mari
(elle avait secrètement transmis les plans de guerre de la France aux
Autrichiens), suivi de Louis en octobre de la même année.
La sœur du roi, Elisabeth, fut guillotinée en mai 1794. Une année plus tard,
le jeune dauphin succombait à une maladie. Sa sœur aînée fut libérée en 1796n
en échange de Jean-Baptiste Drouet – Ce dernier avait été fait prisonnier deux
ans plus-tôt, alors qu'il était en mission avec l'armée.
Extraits de : Le Grand livre du Mois
Timothy Tackett

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