LA RÉPUBLIQUE EN PÉRIL (1792
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LA RÉPUBLIQUE EN PÉRIL (1792
19 LA RÉPUBLIQUE EN PÉRIL (1792-1794) (➝ dépliant, p. 4-5) X La jeune République est fragile et évolue vers le régime de la Terreur. 1 La Convention girondine (septembre 1792-printemps 1793) A La Convention • La Convention est élue au suffrage universel masculin mais peu d’électeurs ont voté (par peur ou par ignorance). • Rapidement, les Girondins (droite de la Convention) et les Montagnards (gauche de la Convention) sont en désaccord sur l’attitude à adopter face aux sans-culottes : les Girondins s’en méfient depuis l’été 1792, alors que les Montagnards pensent que la Révolution ne peut pas triompher sans eux. • Entre les deux groupes, les députés de la Plaine (dont Sieyès) sont en position d’arbitres. B La politique girondine • À l’extérieur, la politique des Girondins est audacieuse. Après la victoire de Jemmapes (6 novembre 1792), l’armée se lance à la conquête de la Belgique. La Rhénanie et Nice sont occupées. Ces succès inquiètent les peuples d’Europe qui forment une coalition. • À l’intérieur, les Girondins sont plus prudents. Ils tentent d’éviter le procès du roi alors que les Montagnards (dont Robespierre) réclament sa mort. Jugé pour trahison, Louis XVI est condamné à mort et exécuté le 21 janvier 1793. C La chute des Girondins et l’ascension des Montagnards • La République est assiégée par l’Europe coalisée. • Le pays est aussi ravagé par la guerre civile. La Vendée, qui refuse de répondre à la levée de 300 000 hommes ordonnée par la Convention, entre en rébellion (guerre de Vendée). • Au printemps 1793, les sans-culottes, par la voix des Enragés, réclament la taxation des denrées (grains rares et chers). Les députés de la Plaine se rapprochent alors de la Montagne pour voter des mesures d’exception : création d’un © Hatier 2010 tribunal révolutionnaire pour juger les suspects, maximum du prix des grains et des farines, formation d’un Comité de salut public… • Mais ces mesures ne calment pas les sans-culottes qui obtiennent l’arrestation de 29 députés girondins (2 juin 1793). La Convention passe alors aux mains des Montagnards. 2 La dictature de Salut Public (juin 1793-juillet 1794) A Le redressement par la Terreur • La Terreur est mise à l’ordre du jour (4-5 sept. 1793). La loi des suspects (17 sept. 1793) ordonne l’arrestation de tous les ennemis de la République. La liberté de la presse est suspendue. La loi du maximum (sept. 1793) fixe un prix pour les produits de base. Une nouvelle levée en masse est votée (23 août). La Terreur est aussi religieuse. • Fin 1793, la Révolution est sauvée. – L’ennemi est repoussé : les Autrichiens à Wattignies (octobre) et les Austro-Prussiens à Wissembourg (décembre). – Les opposants de l’intérieur sont vaincus : l’insurrection royaliste est réprimée (Lyon et Toulon reprises), les Vendéens sont écrasés et les chefs girondins se suicident (Condorcet) ou sont guillotinés (Brissot). B La fin de la Terreur • Début 1794, le Comité de Salut public est attaqué par les Indulgents (derrière Danton et Camille Desmoulins) qui protestent contre les excès de la Terreur et par les Enragés (conduits par Hébert) qui veulent aller encore plus loin. En mars-avril, ces deux factions sont éliminées par Robespierre. • Mais Robespierre est affaibli. Son autorité est de plus en plus contestée. Arrêté le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794), il est guillotiné le lendemain. Saint-Just et 19 autres députés connaissent le même sort. • La Terreur a fait 50 000 victimes. X Le 9 Thermidor qui met fin à la Terreur représente une rupture capitale dans l’histoire de la Révolution française. Un nouveau régime politique est mis en place, le Directoire. © Hatier 2010