Optimiser le fonctionnement et la programmation dans Max/MSP.

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Optimiser le fonctionnement et la programmation dans Max/MSP.
Optimiser le fonctionnement et la programmation dans Max/MSP.
Roald Baudoux, 14 mars 2006.
1. Placez toutes les entrées en haut de l’écran, en ce y compris les entrées MIDI, réseau,
les objets de lecture audio, MIDI et placez en bas les sorties audio, MIDI, réseau.
2. Lorsque vous essayez un nouvel objet, testez-le d’abord dans une configuration simple
en-dehors du patch monstrueux que vous êtes en train de créer.
3. Placez en bas les sorties audio, MIDI, réseau, les afficheurs tels que wave~
4. Une fois qu’un patch fonctionne bien, encapsuler au maximum les objets par
ensembles fonctionnels et rendez invisible tous les éléments inutiles.
5. Offrez-vous des points d’accès sur les câbles pour vérifier que tout se passe bien.
Placez des number box pour vérifier que les valeurs changent. Pour afficher des listes
ou des symboles , utilisez le couple prepend set – message box vide. Pour vérifier les
valeurs extrêmes qui passent dans un câble, utilisez les objets peak et through
(événements) ou minmax~ (audio). Pour examiner l’évolution temporelle d’un signal,
employez l’oscilloscope (scope~) ou bien enregistrez en continu dans un buffer et
visualisez son contenu avec l’objet wave~. Pour suivre les évolutions temporelles
d’événements, utilisez un objet multislider en mode « rev point scroll » (menu
déroulant dans la partie « Slider Style ». N’oubliez pas l’objet print et la fenêtre Max.
6. Evitez les conversions inutiles entre événements et audio ou inversement.
7. Désactvez les parties audio qui ne doivent pas fonctionner en permanence, avec le
couple begin~/selector~ ou mieux à l’aide d’un objet poly~(plus compliqué mais plus
puissant).
8. Ajustez les paramètres de l’environnement : ajustez les vecteurs signal et
d’entrée/sortie suivant un compromis entre fluidité des commandes et consommation
de la puissance. Modifiez éventuellement les paramètres de la fenêtre Extras ->
PerformanceOptions.
9. Vérifiez si ce que vous faites avec trois ou quatre objets ne peut pas être réalisé avec
un seul, par exemple un objet externe (allez voir sur http://www.maxobjects.com).
Réduire un groupe à un seul objet peut réduire la consommation de la puissance du
processeur.
10. Soyez très prudents lorsque vous créer des patchs incluant des boucles d’événements
itératives (c’est-à-dire lorsqu’une branche fonctionne en boucle, le résultat en sortie
déclenchant l’entrée), celles-ci peuvent bloquer l’ordinateur et même dans les cas
extrêmes vous empêcher de sauver votre patch. Insérez éventuellement des retards
(delay 1). Donc...
11. Sauvez votre travail régulièrement. Attention aux noms de fichiers longs sur MacOS
X, parfois un patch n’est pas sauvé alors que tout donne l’impression qu’il l’est.
Vérifiez alors qu’il n’y a pas eu de message d’erreur dans la fenêtre Max avant de
fermer le patch. Si le logiciel vous propose de sauvegarder un patch que vous venez de
sauver, méfiance, cela indique probablement que la sauvegarde n’a pas eu lieu.
12. Placez des commentaires pour décrire la fonction des objets ou des parties de patchs,
faute de quoi vous risquez de ne plus vous y retrouver lorsque vous rouvrirez le patch
la semaine suivante (ou un an plus tard).
13. Economisez votre temps en sauvegardant sous forme de fichiers-modèles les
structures qui vous semblent intéressantes de manière à les retrouver rapidement
quand vous en aurez besoin. Placez-les éventuellement dans le dossier
Patches—>Extras pour y accéder en un clin d’œil.
14. Evitez l’emploi d’objets externes lorsque ce n’est pas nécessaire ou franchement utile,
notamment si vous pensez à transmettre vos patchs à d’autres personnes ou faire
fonctionner ceux-ci sur un autre ordinateur.
15. Améliorez l’interface graphique. Un patch complexe peut devenir beaucoup plus
lisible en insérant simplement des aplats de couleurs sous des groupes d’objets à l’aide
d’objets « panel ». De la même manière, colorer les câbles peut faciliter la lecture des
patchs compliqués.
16. Penser à faciliter la vie de l’utilisateur (probablement vous en premier lieu) en
automatisant au maximum tout ce qui peut l’être, notamment à l’initialisation, en
utilisant des objets loadmess, loadbang, éventuellement avec des objets preset ou une
liste centralisée via une message box et des messages séparés par des points-virgules.
17. Vous pouvez séparer les commandes du « moteur » de votre patch. Les commandes
seront placées bien en vue alors que le « moteur » peut être caché dans un sous-patch,
un poly~, etc.
18. Lorsque vous avez trop d’éléments à afficher sur votre écran, pensez à utiliser l’objet
bpatcher qui permet de modifier rapidement la partie d’un patch mise en évidence.
19. Améliorez les performances de votre machine. Désactivez les tâches inutiles du
système (telles que les mises à jour automatiques) et celles qui risquent de vous jouer
de mauvaises surprises (arrêt automatique du disque dur après un temps d’inactivité).
Travaillez sur un disque sur rapide (5400 au minimum, ou mieux 7200 tours) et
conservez de l’espace disque vide, il est employé en tant que mémoire virtuelle par le
système d’exploitation. Augmentez la taille de votre mémoire vive (RAM) pour
accélérer votre machine et éviter les blocages.
20. Installez correctement les objets externes. Rassemblez-les autant que possible dans un
dossier unique facilement localisable et enlevez les versions anciennes d’un objet
avant d’installer une nouvelle. Centraliser les objets externes permet également une
mise à jour plus rapide du logiciel.
21. Employez l’objet trigger pour séquencer l’exécution de branches de patchs et ne plus
dépendre de la position des objets.
22. Créez des patchs solides capables de fonctionner correctement même si l’utilisateur
fait des erreurs. Par exemple, empêchez des valeurs trop grandes ou trop petites dnas
les number box en utilisant les champs minimum et maximum ou en envoyant les
messages min et max.
23. Soyez curieux. Ouvrez des fichiers d’aide d’objets que vous ne connaissez pas, ces
objets vous seront sans doute utiles dans un mois ou un an.
24. Evitez de saturer le scheduler avec des bangs trop fréquents ou des événements trop
nombreux. Certains processus très rapides peuvent gagner à être produits par des
signaux (objets avec suffixe ~, quitte à convertir les signaux audio en événements par
après). Des débits trop importants peuvent augmenter fortement la consommation de
puissance, ralentir anormalement le patch voire bloquer complètement l’ordinateur
dans les cas extrêmes.
25. Réduisez les débits venant de commandes extérieures (objets MIDI, commandxes
USB avec objet HI, capteurs) à l’aide des objets change et speedlim.