L`Equipe du lundi 11 juin 2007

Transcription

L`Equipe du lundi 11 juin 2007
PARIS A TRAVERSÉ
LA NUIT
(Pages 14 à 16)
MOTO
o
France métropolitaine
Noir
Jaune
(Pages 25 et 26)
MONTRÉAL. – Vainqueur hier, à sa sixième tentative
seulement, du premier Grand Prix de sa carrière,
Lewis Hamilton a fait coup double en s’installant
seul en tête du Championnat du monde de F 1.
(Photo Jérôme Prévost)
(Page 24)
e
Rouge
HAMILTON CÉLÉBRÉ,
KUBICA MIRACULÉ
STONER FAIT
DOUTER ROSSI
*62 ANNÉE - N 19 338 1,00 Bleu
FOOTBALL
RUGBY
AUTOMOBILE
1
LUIS FERNANDEZ
LICENCIÉ
(Page 12)
(Photo Alain Mounic)
TREZEGUET
VA AU CLASH
(Page 10)
(Photo Franceschetti / L’Équipe)
www.lequipe.fr
Lundi 11 juin 2007
T 00105 - 611 - F: 1,00 E
3:HIKKLA=ZUVUU\:?a@g@b@l@k;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
PHENOMENADAL !
Rafael Nadal a remporté, hier, son troisième titre de suite à Roland-Garros en battant, comme l’an dernier, Roger Federer
(6-3, 4-6, 6-3, 6-4). L’Espagnol est le premier joueur à réussir le triplé depuis Björn Borg. (Pages 3 à 8, et notre éditorial, page 2)
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Bleu
Rouge
Bleu
Jaune
Bleu
Jaune
L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 ; AUTRICHE, 2,3 ; BELGIQUE, 1,6 ; ESPAGNE, 2,1 ; GRÈCE, 2,2 ; ITALIE, 1,9 ; LUXEMBOURG, 1,6 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 2 .
Noir
Noir
ROLAND-GARROS. – Combattant d’exception, Rafael Nadal a une fois encore tout donné pour rester le maître sur ses terres de la porte d’Auteuil et prolonger une année de plus la frustration du numéro 1 mondial
à Roland-Garros, seul titre du Grand Chelem qui continue de se dérober à l’ambition tout terrain de Roger Federer.
(Photo Didier Fèvre)
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA PAGE DEUX
,
ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS «
7
FOOTBALL. Robert Pires revenu
Cornet conclut en beauté
Nadal, ce monstre physique
TENNIS. Si Rafael Nadal a gagné pour la troisième fois de suite le tournoi de
Roland-Garros, il le doit, en plus de ses qualités tennistiques, à son physique
exceptionnel. Descriptif de la préparation qui lui a permis de se forger ce corps
d’athlète et de garder une condition physique au top.
(Page 6)
L’ÉDITO
eux trois, ils n’ont même
pas l’âge de la retraite.
Autant dire que Rafael Nadal,
vingt et un ans, Lewis Hamilton,
vingt-deux ans, et Casey Stoner,
vingt et un ans, sont bien partis
pour occuper la une de L’Équipe
pendant quelques années
encore. Hier, l’Espagnol s’est
imposé en finale des
Internationaux de France de
tennis, au stade Roland-Garros,
pour la troisième fois d’affilée,
tandis que le Britannique a
Chabal plaît aux Blacks
Rous prend
sa retraite
ESCRIME. Trois semaines avant les
Championnats d’Europe en Belgique, l’épéiste Ulrich Robeiri a remporté à Porto Rico son septième succès en Coupe du monde, disposant
en finale du Suisse Steffen (15-11).
Une victoire d’autant plus méritante
que le Guyanais était, samedi, fragilisé par une gastro-entérite. « Je ne
pensais pasaller si loin », avoue-t-il.
(Page 23)
CYCLISME. Après quatorze années
de professionnalisme, Didier Rous a
décidé de mettre un terme à sa carrière. Le coureur de Bouygues Télécom, trente-six ans, souffrait de
douleurs aux cervicales qui l’empêchaient de vivre pleinement sa passion. « C’est décidé : j’arrête ! », at’il confié à L’Équipe.
(Page 9)
RUGBY. Après les deux test-matches disputés par la France en NouvelleZélande, Sébastien Chabal a tapé dans l’œil du public kiwi, qui a énormément
apprécié son style de jeu. Le troisième-ligne bleu y a même reçu de nombreux
surnoms, décrivant son look et ses qualités sur le terrain. Pour autant, le
joueur de Sale n’est toujours pas assuré d’être dans la liste des trente pour la
Coupe du monde, qui sera annoncée jeudi.
(Page 17)
Monshipour voulait revenir
BOXE. Mahyar Monshipour a reçu à New York le Prix du combat de l’année 2006,
devenant le premier Français honoré par l’association des journalistes américains.
Ce trophée récompense son dernier combat, une défaite concédée le 18 mars 2006
face au Thaïlandais Sitchatchawal, qui demeure à ce jour un très mauvais souvenir.
Qu’il voulait effacer en remontant sur un ring. Son entourage l’a convaincu de plutôt
penser à sa reconversion. Dans la politique ou ailleurs…
(Page 18)
(Photos Pierre Lahalle et Patrick Gripe)
L’HUMEUR
20
16
Brest
22
16
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Renness
22
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La Rochelle
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14.30
TENNIS
Rediff. à 21 h
15.00
DSF 225 min
23
21
TENNIS
15.15
Tournoi ATP du Queen’s. 1er jour.
À Londres (ANG).
CYCLISME
Aj
Aj
Ajaccio
24
200
Eurosport 2 75 min
15.15
Eurosport 75 min
Critérium du Dauphiné libéré.
1re étape : Grenoble-Roanne.
Rediff. demain à 11 h
TENNIS
16.30
Tournoi ATP du Queen’s. 1er jour.
À Londres (ANG).
TRIATHLON
Eurosport 210 min
Rediff. demain à 12 h
19.45
Coupe du monde. 5e manche.
À Madrid (ESP).
À SUIVRE
Sport + 60 min
À 12 heures : portfolio sur le
Grand Prix de Formule 1 du Canada.
À 15 heures : bilan de Roland-Garros.
À 18 h 15 et 20 h 45 : Euro Espoirs
de football, en direct but par but.
Eurosport 2 90 min
Rediff. demain à 10 h
22.20
Roland-Garros 2007.
Finale H.
MAGAZINE
6. La Matinale Sport. Invité :
Patrice Dominguez. 10. Le Journal
en continu. 17. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
France Info. À .8 et à .38 de
chaque heure, chronique sportive.
5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48
Europe 1. Le Journal des sports.
5.50 et 6.40 France Inter. Journal
des sports. 16. RMC. DKP. 18. Sud
Radio. Rugby & Compagnie. 18.
RMC. Luis attaque (rediff. à 23.).
18.53 RTL. Mégasports. 19.20
France Bleu. Journal des sports.
19.30 RMC. Le 30’ d’RMC Sport.
20.RTL. On refait le match. 20.
Europe 1. Bienvenue au club. 20.
RMC. Direct Laporte. 21. RTL. Prolongation. 22. RTL. Tirs au but. 22.
RMC. Spécial F 1.
20.15
Ligue ACB. Play-offs. Demi-finale. 4e match.
FC Barcelone - Vitoria.
À 18 h 30 : la Grande Édition, avec
les analyses d’Arnaud di Pasquale et
Nicolas Escudé.
À 20 heures : match retour, avec
Rolland Courbis.
À partir de 22 h 30 : Édition de la
nuit.
INFOSPORT
Rediff. demain à 8 h 15
BASKET
TENNIS
1. Un jour avec … le team Peugeot 908. 6. Édition du matin.
10. Édition de la journée.18.30 La
Grande Édition. 20. Match retour
(rediff. à 21., 22. et 0.15). 21.30
Édition de la nuit.
Motors TV 210 min
Tournoi ATP de Halle (ALL).
1er jour.
21
Maarseille
le
P pignaaann
Perp
Eurosport 105 min
24 Heures du Mans 2007.
Vérifications techniques. 1er jour.
Grenoble
ble
CCyclisme (CCritérium
du Dauphin
auphinéé Lib
Libééré,
déépparrt 1re étapee
22 Nice
ice
Sport + 30 min
13.30
Tournoi ATP du Queen’s. 1er jour.
À Londres (ANG).
AUTO
Besançon
Lyon
24
19
Ro
Rodez
Toouulousse
25
20
France 4 100 min
13.00
TENNIS
Sttrasbourg
asb
Tourrss
Clerm
Clermontm F
Ferrand
26
19
Match 1 : San Antonio - Cleveland : 85-76.
Match 2 : San Antonio - Cleveland
(la nuit dernière).
Match 3 : Cleveland - San Antonio
(mardi 12 juin).
Match 4 : Cleveland - San Antonio
(jeudi 14 juin).
Match 5 (*) : Cleveland - San Antonio
(dimanche 17 juin).
Match 6 (*) : San Antonio - Cleveland
(mardi 19 juin).
Match 7 (*) : San Antonio - Cleveland
(jeudi 21 juin).
(*) Si nécessaire.
Tous les matches sont à 20 heures à San
Antonio et 21 heures à Cleveland. Ils sont
diffusés à 3 heures du matin en direct sur
Canal +.
AUTOMOBILE (F 1,
Grand Prix du Canada)
MOTO (MotoGP),
Grand Prix de Catalogne
Championnat du monde
2007 (après 6 GP sur 17)
Championnat du monde
MotoGP 2007 (après 7 GP sur 18)
Pilotes
48 points
1. HAMILTON (GBR)
40
2. Alonso (ESP)
3. Massa (BRE)
33
4. Räikkönen (FIN)
27
5. Heidfeld (ALL)
26
6. Fisichella (ITA)
13
7. Kubica (POL)
12
Constructeurs
88 points
1. McLaren-Mercedes
60
2. Ferrari
38
3. BMW-Sauber
Prochain GP : États-Unis (17 juin).
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
...
STONER (USA)
Rossi (ITA)
Pedrosa (ESP)
Melandri (ITA)
Vermeulen (AUS)
Hopkins (USA)
Capirossi (ITA)
Barros (BRE)
Elias (ESP)
Edwards (USA)
13. De Puniet
140 points
126
98
75
72
72
57
51
45
45
30
Prochain GP : Grande-Bretagne (24 juin).
France 4 130 min
22.30
« Auto Critiques ».
Eurosport 75 min
À voir.
Intéressant.
À ne pas rater
Les cases bleues
correspondent aux
retransmissions
en direct.
AUJOURD’HUI
CYCLISME
CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » (jusqu’à dimanc he). –
1re étape : Grenoble - Roanne
(219 km). (Eurosport).
FOOTBALL
GOLD CUP (États-Unis, jusqu’au
24 juin).
CHAMPIONNAT D’EUROPE
ESPOIRS (Pays-Bas, jusqu’au 23 juin).
ESCRIME
GRAND PRIX de La Havane (CUB),
jusqu’à vendredi.
TENNIS
TOURNOIS ATP de Halle (ALL) et du
Queen’s (Londres), jusqu’à dimanche
(Eurosport et Eurosport 2).
TOURNOIS WTA de Birmingham
(ANG) et de Barcelone (ESP) (jusqu’à
dimanche).
DEMAIN
BASKET-BALL
NBA. – Finale : Cleveland Cavaliers San Antonio Spurs (match 3).
BEACH-VOLLEY
WORLD TOUR (H et F). – Tournoi
d’Espinho (POR), jusqu’à samedi
(Sport TV).
MERCREDI
ATHLÉTISME
MEETING de Prague (RTC) (Eurosport).
CYCLISME
VEENENDAALVEENENDAAL (HOL).
NATATION
MARE NOSTRUM (2e étape), à Barcelone (ESP) (Sport +).
JEUDI
BASKET-BALL
NBA. – Finale : Cleveland Cavaliers San Antonio Spurs (match 4).
CANOË-KAYAK
CHAMPIONNATS D’EUROPE DE
SLALOM à Liptovsky Mikulas (SLQ),
jusqu’à dimanche. (Eurosport).
GOLF
PGA-EPGA. – US OPEN (Grand Chelem) à Oakmon(Pennsylvanie),jusqu’à
dimanche (Canal + Sport).
EPGA. – OPEN DE SAINT-OMER
(jusqu’à dimanche).
NATATION
MARE NOSTRUM (2e étape), à Barcelone (ESP) (Sport +).
TENNIS DE TABLE
PRO TOUR. – OPEN de CORÉE DU
SUD (jusqu’à dimanche).
RUGBY
COUPE DU MONDE 2007. –
Annonce du groupe des trente joueurs
français retenus.
VENDREDI
ATHLÉTISME
MEETING GOLDEN LEAGUE d’Oslo
(NOR).
FOOTBALL
CAN 2008. – Qualifications
(5e journée), jusqu’à dimanche.
VOLLEY-BALL
LIGUE MONDIALE (4e journée),
jusqu’à dimanche (Eurosport).
SAMEDI
AUTO
FORMULE 1. – GRAND PRIX DES
ÉTATS-UNIS à Indianapolis, essais
qualificatifs (Eurosport).
24 HEURES DU MANS (Motors TV).
CYCLISME
TOUR DE SUISSE, jusqu’au 24 juin
(Sport +).
FOOTBALL
GOLD CUP. – Quarts de finale.
HANDBALL
EURO 2008 hommes. – Play-offs
retour.
NATATION
MARE NOSTRUM (3e étape),
à Monaco.
RUGBY
TRI NATIONS. – 1re journée :
Afrique du Sud - Australie.
TEST-MATCH : Nouvelle-Zélande Canada.
COUPE DES NATIONS (dernière
journée) à Bucarest.
DIMANCHE
AUTO
FORMULE 1. – GRAND PRIX DES
ÉTATS-UNIS à Indianapolis
(Eurosport).
24 HEURES DU MANS
(Motors TV).
BASKET-BALL
NBA. – Finale : Cleveland Cavaliers San Antonio Spurs (match 5 si nécessaire).
FOOTBALL
GOLD CUP. – Quarts de finale.
CHAMPIONNAT D’ESPAGNE (38e
et dernière journée).
HANDBALL
EURO 2008 hommes. – Play-offs
retour.
MOTO
SUPERBIKE. – GRAND PRIX DE
SAINT-MARIN à Misano (Eurosport 2).
NATATION
MARE NOSTRUM (3e étape)
à Monaco.
Ce soir, 20 h 00...
Rolland Courbis
est l’invité de Vincent Couëffé et de ses chroniqueurs,
Xavier Gravelaine et Vincent Duluc.
Les experts de l’info sportive sont sur
Disponible sur
PAGE 2
, le câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr
LUNDI 11 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
VOILE
Paris
a
L’ÉQUIPE TV
10.00
Coupe Louis-Vuitton. Finale.
Team New Zealand - Luna Rossa. À Valence (ESP).
Metz
LE PROGRAMME
DE LA FINALE
L’AGENDA
Roland-Garros 2007. Finale F.
Justine Henin (BEL) - Ana Ivanovic (SER).
Am
miiens
LLe Havvre
BASKET (NBA)
Bleu
22
16
Selon le résultat de vos votes sur
www.lequipe.fr et par SMS.
Jaune
Rouge
Jaune
17
15
Chheerbourg
Lille
OUI ................................................... 59 %
NON ................................................ 36 %
Ne se prononcent pas .................... 5 %
(nombre de votants : 30 292)
Noir
Bleu
Noir
18
15
23
15
Thomas Castaignède doit-il
être sélectionné pour la
Coupe du monde ?
En cas d’égalité de points, les équipes sont
départagées par la différence de buts
particulière.
TENNIS
avec
D’HIER
ESPAGNE (37e journée). – SAMEDI,
Saragosse - Real Madrid : 2-2 ; FC Barcelone - Esp. Barcelone : 2-2 ; Majorque - FC
Séville : 0-0 ; Atl. Madrid - Celta Vigo : 2-3 ;
Betis Séville - Osasuna : 0-5 ; Real Sociedad - Santander : 0-0 ; Levante - Valence
CF : 4-2 ; Villarreal - Athl. Bilbao : 3-1 ;
HIER, Getafe - Tarragone : 0-1 ; La
Corogne - Rec. Huelva : 2-5.
Classement : 1. Real Madrid, 73 pts ; 2.
FC Barcelone, 73 ; 3. FC Séville, 71 ; 4.
Valence CF, 65 ; 5. Saragosse, 59 ; 6. Villarreal, 59 ; 7. Atletico Madrid, 57 ; 8. Rec.
Huelva, 53 ; 9. Getafe, 52 ; 10. Santander,
50 ; 11. Esp. Barcelone, 49 ; 12. Majorque, 49 ;
13. Osasuna, 46 ; 14. La Corogne, 44 ; 15.
Levante, 42 ; 16. Betis Séville, 37 ; 17.
Athletic Bilbao, 37 ; 18. Celta Vigo, 36 ; 19.
Real Sociedad, 34 ; 20. Tarragone, 28.
LA TÉLÉVISION
22
15
Pour voter, connectez-vous sur
www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures
ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008
(0,34 euro + coût de 1 SMS).
FOOTBALL (Liga)
LES NOUVEAUX
CANNIBALES
LA MÉTÉO
David Trezeguet
doit-il quitter
la Juventus Turin ?
TABLEAU DE BORD
ans, Fernando Alonso aussi et
Valentino Rossi dépasse péniblement les vingt-huit printemps.
Demain a de beaux jours devant
lui. C’est une bonne nouvelle car
il n’y a rien de plus lassant, en
sport, que la tyrannie du génie
et les règnes sans partage. Cassius Clay, alias Muhammad Ali,
fut encore plus fort grâce à
George Foreman. Luis Ocaña
grandit Eddy Merckx. Björn Borg
fut encore meilleur avec Guillermo Vilas et Jimmy Connors, Ayrton Senna plus inspiré devant Alain
Prost et vice-versa.
Un adversaire de
taille, voilà ce qui a
manqué à Miguel
Indurain ou
Michael Schumacher, et manque
toujours, en France, à l’Olympique Lyonnais. On n’est jamais
champion tout seul.
Alors, ce qu’on souhaite de tout
cœur à Rafael Nadal, Lewis
Hamilton et Casey Stoner, c’est
de rencontrer, un jour, très bientôt forcément, sur la terre battue des courts ou le goudron des
circuits, un de ces jeunes
athlètes qui ne s’embarrassent ni
des palmarès ni des convenances, qui viennent là pour
gagner parce que c’est leur destin ou, tout simplement, leur
métier, un de ces talents
contraires qui vous emplit soudain d’incertitude et vous
conduit à l’excellence. Ils n’en
seront que plus grands, et nous
plus heureux encore.
gagné le Grand Prix du Canada
de Formule 1 pour sa première
participation et que l’Australien
emportait le Grand Prix de
MotoGP de Catalogne dès sa
deuxième tentative.
Ces victoires ne souffrent aucune
contestation. Elles portent, à
tout le moins, la marque du
talent et, déjà, celle de la
sérénité. On les dirait signées
par des maîtres. Elles le sont.
Seulement, voilà, les maîtres
sont de plus en plus jeunes. Le
futur n’est plus ce qu’il était.
Tant mieux pour nous, les
amateurs de sport, qui ne vivons
que d’émotions. Et tant pis pour
les rivaux de ces nouveaux
cannibales, qui, tout compte fait,
ne sont pas bien vieux non plus :
Roger Federer n’a que vingt-cinq
DU JOUR
RUGBY. Mécontent des décisions prises par Stuart Dickinson à l’encontre du
quinze de France lors du premier test-match en Nouvelle-Zélande (11-42),
Bernard Laporte, qui l’a rencontré dans son hôtel à Wellington, a eu une altercation avec lui et l’aurait même menacé. L’arbitre australien a décidé
d’envoyer un rapport à l’International Board. À suivre.
(Page 17)
Robeiri vainqueur
malgré lui
TENNIS
A
LES QUESTIONS
Quand Laporte s’emporte
sur les terrains, après une rupture
des ligaments croisés du genou
gauche le 18 août dernier, Villarreal
va mieux. Depuis que le Français est
titulaire,les hommesde ManuelPellegrini ont enchaîné sept victoires
d’affilée et sont désormais sur le
point d’accrocher une place en
Coupe de l’UEFA. L’ancien Messin
fait l’unanimité : « Franchement,
c’est facile de jouer avec lui »,
affirme l’attaquant Diego Forlan.
(Page 13)
TENNIS. Pour son dernier tournoi
chez les juniors, Alizé Cornet a
remporté Roland-Garros en battant en finale la Colombienne
Mariana Duque Marino (4-6, 6-1,
6-0). Tendue dans le premier set,
la Niçoise, âgée de dix-sept ans,
a su se décrisper pour finalement
s’imposer haut la main. « Je peux
partir en paix : quitter la scène
sur une victoire, il n’y a pas
mieux. J’ai gagné un Grand Chelem à la maison, c’est une fierté
personnelle », déclare celle qui
souhaite désormais « intégrer le
top 100 WTA d’ici à la fin de
l’année ».
(Page 8)
»
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS ROLAND-GARROS (Grand Chelem, terre battue) – FINALE HOMMES
En monarque absolu
Nadal est devenu le premier homme depuis Borg à gagner le tournoi parisien trois fois d’affilée. Federer n’a pas trouvé la faille.
LES DIX DERNIERS VAINQUEURS
HOMMES
2007 : Nadal (ESP)
2006 : Nadal (ESP)
2005 : Nadal (ESP)
2004 : Gaudio (ARG)
2003 : Ferrero (ESP)
2002 : A. Costa (ESP)
2001 : Kuerten (BRE)
2000 : Kuerten (BRE)
1999 : Agassi (USA)
1998 : Moya (ESP)
FEMMES
2007 : Henin (BEL)
2006 : Henin (BEL)
2005 : Henin (BEL)
2004 : Myskina (RUS)
2003 : Henin (BEL)
2002 : S. Williams (USA)
2001 : Capriati (USA)
2000 : Pierce
1999 : Graf (ALL)
1998 : Sanchez (ESP)
Les clés du match
Federer
Nadal
28
Fautes
directes
60
13
Coups
gagnants
18
Balles de break
4/10 converties/obtenues 1/17
136
Total des
points gagnés
119
ROLAND-GARROS. – Encore
une fois, le trophée est bien
à lui et il le regarde avec
amour. Rafael Nadal est
toujours invaincu à
Roland-Garros. L’Espagnol
est désormais à la poursuite
des six titres de Borg.
(Photo Jean-Marc Pochat)
La panoplie
de mini-McEnroe
On peut aussi attribuer ces flottements à la différence des problématiques proposées aux deux hommes.
Se sachant sur son terrain, Nadal ne
se pose pas de problèmes tactiques :
moment. Dans le quatrième set, sur
la dix-septième et dernière balle de
break en faveur du Suisse, à 1-0, un
échange long se développa ; l’Espagnol le conclut par un coup droit
gagnant à la 23e frappe ; quelques
coups plus tôt, Federer avait eu
l’ouverture long de ligne lui aussi, il
ne l’avait pas prise. Au bout du
compte, il aura moins varié, en particulier en slice, moins usé de l’amortie
que l’an dernier, pratiquant la prise
de balle précoce et un rien d’avancées volontaires au filet de plus
qu’en 2006. Pour un résultat quasi
identique.
Fort de son triple triplé à Monte-Carlo, Rome et Paris, Nadal mérite bien,
lui, le titre de monarque absolu de la
terre. Le voilà lancé aux trousses de
Borg à Paris. Il n’est pas évident qu’il
parvienne à en faire autant à Wimbledon, mais le Suédois aurait-il
amassé un palmarès pareil à Londres
s’il avait joué à l’époque de Rod
Laver ?
PHILIPPE BOUIN
Le nombre de balles de break non
converties (sur 17 !) par Roger Federer hier en finale. Dont un terrible 0
sur 10 dans le premier set. Le Suisse
n’a fait le break qu’une fois, à 3-3
dans la deuxième manche.
«
La phrase
« Je me demande pourquoi il
ne gagnerait pas l’an prochain,
dans deux ans, dans trois
ans… »
Gustavo Kuerten, triple vainqueur à
Roland-Garros, interrogé sur la possibilité de voir la série de Rafael
Nadal à Paris s’interrompre bientôt.
LE FILM DU MATCH
NADAL b. FEDERER 6-3, 4-6, 6-3, 6-4 en 3 h 10’
Nadal 6 4 6 6
Federer 3 6 3 4
PREMIER SET : NADAL 6-3
Roger Federer gagne nettement à l’applaudimètre.
Les deux hommes paraissent très crispés dans les
trois premiers jeux et multiplient les fautes. Le premier service de Federer ne passe pas. Mais le Suisse
est le premier agresseur. Tentant de prendre la balle
tôt, il pousse Nadal à la faute et obtient sept balles de
break en deux jeux à 2-1, 15-40, puis 3-2, 15-40 et
avantages. Il ne les concrétise pas. À 3-3, il subit le
contrecoup de son effort, perd son service blanc, puis
rate trois nouvelles balles de break de suite au jeu
suivant. Il s’effondre dans son dernier jeu de service.
DEUXIÈME SET : FEDERER 6-4
Après la première balle de break manquée par Nadal
à 2-1, 30-40, le Suisse change d’option. Il prend la
balle encore plus tôt et vient au filet pour réussir son
premier break du match. Menant 4-3, il doit sauver
encore quatre balles de 4-4, puis rate quatre balles de
set sur le service de l’Espagnol avant de conclure par
un jeu de service très propre.
TROISIÈME SET : NADAL 6-3
Le set commence doucement, mais le Suisse paye ses
efforts du deuxième set. Montant mal au filet, il perd
son service dès le deuxième jeu. Le trou est creusé.
Malgré quelques coups de boutoir, malgré un service
revenu (87 %), il ne sera plus en mesure de menacer
Nadal.
QUATRIEME SET : NADAL 6-4
La dernière chance du Suisse se situe au deuxième
jeu, sous la forme d’une balle de break. Au terme d’un
long échange, Nadal le cloue sur place par une accélération de coup droit long de ligne. Le match est
joué. Malgré quelques « Roger ! Roger ! Roger ! »,
Federer ne menace plus l’Espagnol qui conclut par un
jeu blanc.
Une fenêtre sur l’espoir
« FEDERER A MONTRÉ hier ce que
j’avais attendu en vain de lui l’an passé. Il a perdu, certes, mais a joué avec
cœur, conviction. Il était totalement
épuisé à la fin du match et visiblement
très déçu. Mais je suis sûr qu’en luimême il a quitté le court avec la fierté
d’avoir vraiment donné tout ce qu’il
avait dans le ventre et tout essayé pour
battre Nadal. C’était vraiment une
autre histoire que l’an passé en finale,
ou qu’il y a deux ans en demi-finales.
En ces deux occasions, jamais je ne
m’étais dit : oui, Federer peut battre
Nadal sur terre battue à Paris. Hier, j’y
ai pensé, et j’ai pu sentir que Roger
aussi en était persuadé. En quittant
le tournoi en 2005 et en 2006, Federer
ne pouvait que se dire que jamais il ne
gagnerait Roland-Garros tant que
Nadal serait là. Depuis hier, je suis
certain qu’il croit vraiment en ses
chances. Et tout ce qu’il doit faire,
désormais, c’est de continuer plus que
jamais à y croire. Le message qu’il a
envoyé à tout le monde est plus clair
que jamais : pas question de jeter
l’éponge ! Si seulement
il avait mieux servi dans
les deux premiers sets,
et surtout dans le premier, je pense que la
physionomie du match
aurait pu changer. Car,
pour le reste, ses décisions, ses intentions,
son jeu, étaient bons.
Moi, si j’étais le coach
d e F e d e r e r ,
aujourd’hui, je lui
dirais : « Allez,
on retourne immédiatement au boulot, on
soigne le service et,
l’année prochaine, tu
l’auras, ta victoire ! » Car, avec ce qui
s’est passé hier, une fenêtre s’est
ouverte sur l’espoir, pour Roger, de
battre un jour Rafael à Roland-Garros.
Cette forte conviction se nourrit d’une
autre, aussi forte. Plus le temps va
passer, pour Nadal,
et plus ce dernier va
devenir un bon
joueur sur les autres
surfaces. Parce qu’il
en a les possibilités.
Mais aussi parce qu’il
en a la ferme volonté.
Je suis persuadé que
Rafael ne va pas se
contenter toute sa
carrière de n’être que
« le roi de Paris »
comme l’aura été
« Guga » (Kuerten),
qui lui a remis le trophée hier. Mais plus il
deviendra bon sur les
autres surfaces et moins il le sera sur
terre battue. C’est un phénomène quasiment mécanique, que j’ai expérimen-
té moi-même après ma défaite contre
Yannick Noah en finale en 1983,
quand j’ai décidé de changer petit à
petit mon jeu. Quand j’ai commencé à
devenir plus dangereux sur des surfaces plus rapides, j’ai cessé de l’être
autant sur terre battue. Oh, bien sûr,
cela ne fera pas pour autant de Rafa un
mauvais joueur sur cette surface, il ne
faut pas fantasmer ! Mais ça le rendra
plus accessible. Federer le sait mieux
que quiconque. Nadal va devenir une
menace de plus en plus grande pour lui
sur dur ou sur herbe. Mais, sur ce qu’on
a pu voir hier, on peut d’ores et déjà
penser que Federer va devenir, aussi,
une menace de plus en plus grande
pour Nadal sur terre. Hier, Roger avait
fait le plein de frustration. Mais qu’il
ne se décourage surtout pas ! Il reste
aussi beaucoup de place pour
l’espoir... »
LUNDI 11 JUIN 2007
LE 4 JUILLET AU CINÉMA
WWW.DIEHARD4-LEFILM.COM
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
La faute à qui ? À Federer bien sûr.
En ces deux occasions, le Suisse n’a
pas su mettre en place une stratégie
gagnante ni même menaçante.
Indiscutable deuxième meilleur
joueur mondial sur terre battue
depuis deux ans, il se situe encore
loin du premier, malgré sa victoire
sur Nadal à Hambourg il y a trois
semaines. On se doutait avant le
match que les conditions de jeu hambourgeoises ne pouvaient être prises
pour références à Paris. Après
quelques minutes à peine, la diffé-
son service (77 % de premières
balles) et son coup droit font reculer
l’adversaire, il n’a plus qu’à attendre
la première balle courte pour
conclure. Et, si l’autre l’agresse, la
réaction est de l’ordre du réflexe. Il
n’a aucune raison de souffrir de
maux de tête. Face à ce barrage
d’artillerie, Federer, lui, doit évaluer
les risques, choisir entre les options
en un éclair et varier les approches
en fonction des réactions adverses.
Le doute affleure à la surface de sa
pensée, forcément encombrée aussi
par les références historiques.
C’est en prenant une option à risques
qu’il arracha le deuxième set après
que Nadal eut, un peu bêtement,
raté sa première balle de break du
match à 2-1. Pendant quelques jeux,
le Suisse revêtit une panoplie de
mini-McEnroe moderne : quelques
services-volées, des retours pris au
sommet du rebond et des incursions
au filet répétées. Mais il est loin
d’être aussi à l’aise et encombrant au
filet que l’Américain. L’effort de
concentration avait même été tel
qu’il céda son service d’entrée au
troisième set. Dès lors, Nadal n’eut
plus qu’à passer en mode pilotage
automatique. Si le revers du Suisse
tenait plutôt bien dans l’échange, il
se montrait inefficace en retour de
service, et le coup droit lui apportait
deux fois plus de déconvenues que
de satisfactions (29 fautes directes
pour 12 coups gagnants).
Un des derniers points clés du match
traduisit parfaitement l’équilibre des
forces techniques et mentales du
16
1
6
Bleu
Une crispation
évidente
rence sautait autant aux yeux que la
balle bondissait au garrot de Federer.
Il ne fallut pas plus longtemps pour
constater la crispation évidente de
deux hommes très conscients des
enjeux. Ni la transformation contre
Nadal du numéro 1 mondial en
numéro 2. Car, au-delà de toute
complication technique, le problème
principal du Suisse se situe dans sa
propre tête. Habitué depuis trois ans
à se percevoir comme le meilleur
joueur sur le court contre tout autre
adversaire, face à Rafael Nadal, il
laisse son costume de Superman aux
vestiaires. C’est le Majorquin qui
possède l’ascendant. Son regard
reste braqué sur l’objectif quand
celui du Suisse se détourne.
Le premier set constitua une preuve
supplémentaire de ce renversement
des positions. Nadal jouait mal. Malgré un service en panne, Federer fut
le premier à exercer une pression.
Mais l’homme qui joue mieux que
tout le monde les points importants
perdit tout bonnement les douze
points les plus importants du set : dix
balles de break en sa faveur (dont
cinq à 3-2) et deux contre lui pour
perdre le set 6-3. Sur l’ensemble du
match, il ne devait convertir qu’une
balle de break sur 17, une misère.
iffre
Le ch
Jaune
Rouge
Jaune
SI ROD LAVER avait dû rencontrer
Björn Borg lors de ses finales à
Roland-Garros, serait-il aujourd’hui
le seul joueur de l’histoire à compter
deux Grands Chelems à son palmarès ? Cette question n’appelle pas de
réponse, les deux hommes ayant
dominé des époques différentes du
jeu. Elle flottait pourtant hier autour
du central Philippe-Chatrier, où un
Rod Laver droitier tentait d’expulser
un Björn Borg gaucher de son antre
personnel dans l’espoir de coiffer sa
quatrième couronne du Grand Chelem. Le verdict du jour fut clair : pour
la troisième année de suite, « Rod »
Federer s’est usé sur le mur dressé
par « Björn » Nadal, premier à remporter le titre trois fois de suite à
Paris depuis le Suédois.
Comparer le Majorquin à Björn Borg
pourrait être considéré comme prématuré si l’on prenait pour référence
l’ensemble de la carrière d’un
immense champion qui a ajouté cinq
victoires de suite à Wimbledon à six
titres à Paris. Nadal ne l’a même pas
encore rejoint avec ses trois titres
consécutifs à Roland-Garros,
puisque Borg avait accompli la passe
de quatre de 1978 à 1981. Pourtant,
l’impression dégagée par l’Espagnol
au fil des tours cette année évoque
de plus en plus l’aura d’invincibilité
du Suédois. Comme lui, il lamine ses
adversaires, cédant un minimum de
sets en route. En huit participations à
Roland-Garros, Borg n’avait perdu
que deux fois, les deux fois contre
Adriano Panatta. En trois participations au tournoi, Rafael Nadal n’a
toujours pas perdu le moindre
match.
Et il n’a pas été plus près de perdre la
finale 2007 que la finale 2006. Dans
ces deux chocs au sommet, il n’a laissé qu’un set à son adversaire, le
numéro 1 mondial. Et, si celle-ci a
duré huit minutes de plus que cellelà (3 h 10’), le suspense n’a pas été
plus intense pour autant.
Simple hommes
Rafael NADAL (ESP) b. Roger FEDERER
(SUI), 6-3, 4-6, 6-3, 6-4.
Simple femmes
Justine HENIN (BEL) b. Ana IVANOVIC
(SER), 6-1, 6-2.
Double hommes
Daniel NESTOR-Mark KNOWLES
(CAN-BAH) b. Luka DLOUHY-Pavel
VIZNER (RTC), 2-6, 6-3, 6-4.
Double femmes
Alicia MOLIK-Mara SANTANGELO
(AUS-ITA) b. Katarina SREBOTNIK-Ai
SUGIYAMA (SLN-JAP), 7-6 (7-5), 6-4.
Double mixte
Nathalie DECHY-Andy RAM (ISR) b.
Katarina SREBOTNIK-Nenad ZIMONJIC (SLN-SER), 7-5, 6-3.
Simple juniors garçons
Vladimir IGNATIC (BLR) b. Greg JONES
(AUS), 6-3, 6-4.
Simple juniors filles
Alizé CORNET b. Mariana DUQUE
MARINO (COL), 4-6, 6-1, 6-0.
Double juniors garçons
Thomas FABBIANO-Andrei KARATCHENIA (ITA-BLR) b. Kellen DAMICOJonathan EYSSERIC (USA-FRA), 6-4,
6-0.
Double juniors filles
Ksenia MILEVSKAYA-Urszula RADWANSKA (BLR-POL) b. Sorana CIRSTEA-Alexa GLATCH (ROU-USA), 6-1,
6-4.
Noir
Bleu
Noir
Comme l’an dernier,
Federer n’a pris qu’un set
à Nadal (6-3, 4-6, 6-3,
6-4). Dominé
mentalement, le Suisse
a buté sur la muraille
de lift dressée par
le Majorquin. Il n’a pas
trouvé les armes
offensives pour la faire
sauter.
LE PALMARÈS 2007
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS ROLAND-GARROS (Grand Chelem, terre battue) – FINALE HOMMES
« Mon meilleur Roland-Garros »
RAFAEL NADAL s’estime plus fort que lors de ses deux premiers sacres parisiens.
C’est vers 20 h 15, avec une vingtaine de minutes de retard, que
l’Espagnol s’est installé en conférence de presse. Vêtu d’un short et
d’un tee-shirt rayé rouge et gris, il avait à la main un mouchoir, certainement imbibé d’un produit, qu’il n’a cessé de passer sous ses narines
pour ne pas s’endormir. Visiblement fatigué, il est resté mesuré sur
son triplé historique.
« COMMENT ANALYSEZ-VOUS
cette finale ?
– Vous savez, c’est toujours difficile
de jouer un tennis fabuleux lors d’une
grande finale. Car on ressent beaucoup de pression à l’heure d’entrer
sur le court. Moi, j’étais tendu car je
me disais que je n’étais qu’à une victoire de remporter ce tournoi. C’est
rare de voir les meilleurs matches lors
d’une finale . Et le match
d’aujourd’hui l’a bien prouvé…
– Vous étiez donc stressé. Estce que cela vous a fait douter à
un moment du match ?
– Non, pas vraiment, car je sentais
que lui aussi n’était pas forcément
dans son assiette au début. C’était
donc très important de remporter le
premier set. Roger a eu beaucoup de
balles de break, mais il n’a pas su saisir ces occasions. Et moi, je n’ai pas
vraiment faibli dans les moments
importants. Remporter le premier
set, ça l’a mis dans la position de celui
qui doit courir pour revenir au score.
– Et il est revenu puisqu’il a
remporté le deuxième set…
– Oui, mais ce set a été très équilibré, je ne me sentais pas largué et je
ne me disais pas qu’il prenait le
contrôle du match. J’ai su changer un
peu ma manière de jouer pour
l’embêter un peu plus.
– Comment ?
– Au début du match, j’ai beaucoup
joué sur son revers. Mais, à un
moment, il a réussi à se régler, je ne
lui faisais plus aussi mal. Alors, j’ai
décidé de viser un peu plus son coup
droit pour m’ouvrir un peu mieux le
court et pouvoir ainsi l’attaquer plus
franchement sur son revers. Cela a
bien fonctionné et m’a permis de
gagner.
« Encore un peu plus
de pression pour
l’an prochain »
temps, j’ai surfé sur Internet. J’ai
comparé les points de Federer et de
Sampras. Lui, il était premier avec
– C’est sûr que ça change un peu la
donne. Il est tellement fort… Et je dis
ça sérieusement. Il n’y a pas long-
– Sauf par vous… Vous l’avez
encore battu aujourd’hui !
– Il ne faut pas se limiter à ce tour-
5 500 points environ. Federer, lui, en
a 7 500. La différence est énorme, il
est vraiment intouchable.
plus agressif dans l’échange, je
monte plus au filet. Je sais, ça ne s’est
pas vu contre Roger. (Il rigole.) Mais
contre Federer c’est risqué de monter
à la volée, vu l’efficacité de ses passings. Cette année, je n’ai réalisé que
de très bons matches. Contre Lleyton
(Hewitt), contre Carlos (Moya),
contre Djokovic et aujourd’hui (hier)
contre Roger. Je commence à avoir
une certaine expérience également.
J’ai conscience avant même d’arriver
à Paris que je ne vais pas forcément
bien jouer dès le premier tour.
– Pourquoi ?
noi. Regardez tout au long de
l’année : il gagne partout, arrive en
finale partout. L’avoir devant moi,
c’est ça qui me motive au quotidien.
C’est ça qui me donne envie d’aller
m’entraîner, de tout faire pour progresser. Il est là mon objectif. »
ALEXANDRE JUILLARD
Nadal en chiffres
3
Il a remportéé hier son troisi
troisièème titre du
Grand Chele
Chelem, en seulement 13 tournois
majeurs disputés. Dans l’ère open
(depuis 1968), seuls Jimmy Connors
(12) et John McEnroe (12) ont fait
mieux.
i
Il est seulement le deuxième
j
joueur
à s'imposer trois fois
d’affilée à Roland-Garros,
après Björn Borg (quatre fois d’affilée
entre 1978 et 1981).
– Parce que Roland-Garros, c’est
vraiment un tournoi différent. Le
court central est très grand, il est souvent balayé par le vent. Je me sens
toujours un peu plus nerveux qu’ailleurs. Le remporter une troisième fois
me met donc encore un peu plus de
pression pour l’an prochain…
2
– En quoi ce troisième titre estil différent des deux premiers ?
– C’est difficile de comparer. Car j’ai
remporté trois fois ce tournoi, à trois
moments différents de ma vie, de ma
carrière. Le premier m’a procuré une
émotion énorme. Le deuxième, je l’ai
apprécié car je revenais d’une blessure. Et enfin le troisième. J’ai la sensation d’avoir bien joué, en tout cas
mieux que lors des deux premiers.
21
Ill reste sur 21 victoires
consécutives à RolandGGarros, où il n’a toujours
pas subi la m
moindre défaite. L’Espagnol
est à sept longueurs du record de
Borg, qui avait remporté 28 matches de
rang entre 1978 et 1981.
ROLAND-GARROS. – Malgré sa suprématie parisienne, Rafael Nadal a insisté sur celle de Roger Federer ailleurs. « Il ne faut pas se limiter à
ce tournoi. Regardez tout au long de l’année : il gagne partout. » Sauf Porte d’Auteuil…
(Photo Jean-Marc Pochat)
– Et vous l’avez gagné comme
Le prince, la maman et le basketteur
17
Dans le clan Nadal, personne n’était blasé par l’exploit de l’enfant imbattable. Il est leur héros.
Public électrique,
soucieux puis fataliste
Assis en tribune présidentielle, Thierry Henry a
dû arriver à la même conclusion. Il s’y connaît
en gunner. Même la petite tentative de déstabilisation d’un spectateur, criant « Henry au Barça ! » alors que Nadal en pince pour le Real
Madrid, n’eut aucun effet. Hier, le central a suivi, au battement près, le pouls du moral de
Federer. Électrique avant – quand le Bouclier de
Brennus et les dieux du Stade furent salués –,
soucieux quand Federer perdit le premier set,
ardent quand il recolla, puis de plus en plus
fataliste. Alors, la foule, admirative, fit une
juste place dans ses élans à l’enfant de Manacor.
Retour dans les salons. Retour en Espagne.
Tiens, en voilà une cohue… Que paso ? Le
prince Felipe revient d’une visite dans le vestiaire. Un, deux, trois, quatre… neuf. Neuf
gardes du corps, le record d’Antonio Banderas
(quatre), venu voir son compatriote sportif mercredi dernier, est pulvérisé. Pour se repérer au
milieu du tohu-bohu, le clan Nadal avait bien
fait les choses : comme l’an dernier, comme
après la demi-finale vendredi, le phare Pau
Gasol et ses 213 centimètres dans la raquette
aident le promeneur égaré. « Rafa me bluffe
chaque fois, répétait l’ailier-fort de Memphis.
Malgré l’énorme tension du début, il avait toujours l’air en contrôle. On s’inquiète tous beaucoup plus que lui. » L’oncle Rafael, frère de
Toni, relevait, lui, le niveau historique de ce
dimanche. « Vous imaginez ! Seul Borg avait
réussi cela avant. Quand je repense à nos parties de foot quand Rafa avait quatre ans, ça me
rend tout chose. Déjà, si vous aviez vu sa tête
quand il perdait au foot à cette époque… »
Ben, nous, on ne sait pas à quoi ressemble la
tête d’un Nadal battu à Roland-Garros.
FRÉDÉRIC BERNES (avec A. Ju.)
11
Ill a offert hier à l’Espagne son
11e titre à Roland-Garros après
cceux de Manuel Santana
(1961, 19964), Andrés Gimeno (1972),
Sergi Bruguera (1993, 1994), Carlos
Moya (1998), Albert Costa (2002), Juan
Carlos Ferrero (2003) et lui-même ces
deux dernières années. L’Espagne
devient ainsi la première nation aux
nombres de titres dans le simple
hommes, à égalité avec l’Australie et les
États-Unis.
D e u x s e m a i n e s s u r te r r e
Dimanche 27 mai
La pluie perturbe la majorité de la
journée, seuls sept matches arrivannt
à leur terme. Malgré la perte du
premier set
set, Serena Williams do
domin
omine
Pironkova. Henin et Safin passsent
également entre les gouttes.
Lundi 28 mai
Comme la veille, la pluie gâchhe la
fête. Parmi les sept mattches
di tés, Alizé
disputé
Ali é Cornet
C t s’’incline
i li faace à
Venus Williams.
Williams Federer mè
mène un
un set
et 4-1 face à l’Américain Russell.
Mardi 29 mai
82 matches sont au programme pour
rattraper le retard dû à la ppluie.
Federer et Nadal passent ssans
problèème
probl
me, Gasquet et Mathieu aus
aussi.
a
Grosjean est sorti par Baghdattis.
Monfils s’en sort en cinq sets.
Mercredi 30 mai
Grosse désillusion pour Gasqueet,
éliminé dès le deuxième tour par le
Belge Vliegen. Monfils, Llodra et
Roger Vasselin cr
Roger-Vasselin
crééent la surpris
surprise
se face
fa
à Chela, Almagro et Stepanek. Entrée
en lice réussie pour Mauresmo.
Jeudi 31 mai
Mauresmo remporte le duel francofrançais qui l’opposait à Dechy.
D
Patience s’impose en cinq sets.
Nadal Serena Williams et Shar
Nadal,
Sharapova
rapova
passent. Gaudio, vainqueur en 20044,
trépasse face à Hewitt.
Vendredi 1er juin
Bartoli bat Dementieva et retrouveraa
en huitièmes Jankovic, tombeuse dee
Venus Williams. Cohen-Aloro trébuchee
au 3e tour
tour, comme Monfils
Monfils, Llod
Llodra
dra eet
Roger-Vasselin. Au 2e tour, aveec un
jour de retard, Mathieu efface Simon.
Samedi 2 juin
Tous les Français en lice ont pperdu.
Mauresmo a buté sur Safaarova,
M thi sur Andreev
Mathieu
Ad
ett Patienc
P ti ncce su
sur
ur
Djokovic, qu
Djokovic
qu’ilil poussa au 5e settt. Nadaal
retrouvera Hewitt en quarts.
SIMPLE
HOMMES
1 FEDERER (SUI, 1)
Ascione (168, w.c.)
Starace (ITA, 56)
30 BENNETEAU (36)
17 FERRERO (ESP, 20)
Koubek (AUT, 70)
N. Lapentti (EQU, 65)
13 YOUZHNY (RUS,15)
9 ROBREDO (ESP, 9)
Guccione (AUS, 99)
Tipsarevic (SER, 80)
22 SAFIN (RUS, 25)
29 VOLANDRI (ITA, 34)
Vassallo Argüello (ARG, 60) Wawrinka (SUI, 44)
7 LJUBICIC (CRO, 7)
4 DAVYDENKO (RUS, 4)
Eschauer (AUT, 93)
Llodra (87)
32 ALMAGRO (ESP, 38)
18 CHELA (ARG, 21)
O. Rochus (BEL, 47)
Navarro Pastor (ESP, 102, q.)15 NALBANDIAN (ARG, 18) 11 GASQUET (13)
Vliegen (BEL, 74)
Bolelli (ITA, 75)
19 CAÑAS (ARG, 22)
27 MELZER (AUT, 30)
Monaco (ARG, 35)
Roger-Vasselin (144, w.c.)5 GONZALEZ (CHL, 5)
6 DJOKOVIC (SER, 6)
Querrey (USA, 67)
Patience (129, w.c.)
26 CALLERI (ARG, 29)
21 TURSUNOV (RUS, 24)
Verdasco (ESP, 50)
Ginepri (USA, 48)
12 FERRER (ESP, 14)
BAGHDATIS (CHY, 19)
Pless (DAN
(DAN, 81)
TT. Johansson (SUE
(SUE, 79) (SLQ 27)
24 HRBATY (SLQ,
(ALL, 37)
31 MAYER (ALL
Simon (56)
Massu (CHL,
(CHL 49)
(USA, 3)
3 RODDICK (USA
(USA, 8)
8 BLAKE (USA
Björkman (SUE, 39)
Bj
Hernandez (ESP
(ESP, 61)
(ALL, 32) 28 KOHLSCHREIBER (ALL
(ESP 26)
23 MOYA (ESP,
Serra (77)
Kendrick (USA, 86)
10 BERDYCH (RTC, 12)
14 HEWITT (AUS, 16)
Gicquel (41)
Becker (ALL
(ALL, 43)
(FIN, 23)
20 NIEMINEN (FIN
(SUE 28)
25 SÖDERLING (SUE,
Henman (GBR
(GBR, 53)
Gabashvili (RUS
(RUS, 76)
(ESP, 2)
2 NADAL (ESP
1er tour
t
Russell (USA, 68)
Cilic (CRO, 113, q.)
Minar (RTC, 211 q.)
Berlocq (ARG, 98)
Delic (USA, 69)
C. Rochus (BEL, 179, q.)
Peya (AUT, 98)
Hernych (RTC, 92)
Roitman (ARG, 83)
Economidis (GRE, 146, q.)
Vemic (SER, 239, q.)
Vicente (ESP, 133, l.l.)
Capdeville (CHL, 115, q.)
Falla (COL, 111)
Ramirez Hidalgo (ESP, 63)
Clément (45)
Galvani (ITA, 117)
Sidorenko (304, w.c.)
Devilder (91)
Gimelstob (USA, 150)
Santoro (55)
Monfils (52)
Pashanski (SER, 178, q.)
Lee Hyung-taik (CDS, 41)
Mahut (107)
Udomchoke (THA, 103)
Verkerk (HOL, 717, c.p.)
Hanescu (ROU, 425, c.p.)
Acasuso (ARG, 46)
Fognini (ITA, 191, q.)
Daniel (BRE, 174, q.)
Stepanek (RTC, 58)
Giraldo (COL, 123, l.l.)
Recouderc (306, q.)
Eysseric (820, w.c.)
Zabaleta (ARG, 88, l.l.)
Di Mauro (ITA, 135)
Haehnel (186, q.)
Hartfield (ARG, 89)
Bracciali (ITA, 110)
Grosjean (62)
Lu Yen-hsun (TAI, 104)
Hajek (RTC, 100)
Ulihrach (RTC, 199, l.l.)
Mathieu (40)
Spadea (USA, 66)
Horna (PER, 82)
Andreev (RUS, 125, c.p.)
Karlovic (CRO, 85)
Luczak (AUS, 127, w.c.)
Guzman (ARG, 106, l.l.)
Dlouhy (RTC, 96, q.)
Seppi (ITA, 95)
Kunitsyn (RUS, 90)
Brzezicki (ARG, 134, q.)
Garcia-Lopez (ESP, 64)
Mirnyi (BLR, 54)
Gaudio (ARG, 72)
Montcourt (130
(130, ww.c.)
c)
FF. Lopez (ESP,
(ESP 73)
Montanes (ESP,
(ESP 50)
Gulbis (LET
(LET, 84)
Cipoolla (ITA
Cipolla
(ITA, 227
227, qq.))
Del Potro (ARG
(ARG, 59)
2e tour
t
FEDERER 6-4,
6-4 6-2,
6-2 6-4
Ascione 6-2,
6-2 6-2
6-2, 6-1
Starace 4-6, 6-1, 6-4, 7-6 (7-5)
Berlocq 6-7 (5-7), 7-5, 6-2, 6-3
FERRERO 6-7 (2-7), 6-3, 6-3, 6-4
Koubek 6-7 (7-9), 7-6 (7-1), 6-4, 1-2 ab.
N. Lapentti 6-1, 6-4, 2-1 ab.
YOUZHNY 0-0 ab.
ROBREDO 6-3, 6-4, 6-2
Economidis 6-7 (6-8), 6-4, 6-4, 6-1
Tipsarevic 7-6 (7-3), 6-4, 4-6, 6-3
SAFIN 6-1, 6-3, 6-1
VOLANDRI 6-3, 7-5, 6-3
Vassallo Argüello 6-3, 6-3, 6-7 (3-7), 7-6 (7-4)
Wawrinka 0-6, 5-7, 6-2, 7-5, 6-4
LJUBICIC 6-1, 7-5, 7-6 (7-2)
DAVYDENKO 6-3, 6-1, 6-1
Eschauer 6-3, 3-6, 6-3, 5-4 ab.
Llodra 6-4, 6-3, 6-3
ALMAGRO 6-4, 6-4, 6-4
CHELA 6-7 (5-7), 6-0, 6-3, 6-3
Monfils 4-6, 6-4, 6-2, 3-6, 6-1
Navarro Pastor 7-6 (7-1), 6-4, 6-4
NALBANDIAN 6-2, 6-1, 3-6, 6-3
GASQUET 6-3, 6-2, 6-2
Vliegen 6-2, 6-4, 6-3
Bolelli 6-1, 6-4, 6-4
CAÑAS 6-3, 6-1, 6-4
MELZER 6-4, 7-5, 6-4
Monaco 3-6, 2-6, 6-1, 6-2, 6-4
Roger-Vasselin 6-1, 4-1 ab.
Stepanek (RTC) 6-2, 6-2, 6-4
DJOKOVIC 6-3, 7-6 (7-3), 6-4
Recouderc 7-6 (7-4), 2-6, 6-0, 6-7 (5-7), 6-3
Patience 6-1, 3-6, 6-2, 6-4
Zabaleta 6-4, 6-7 (5-7), 7-6 (7-5), 7-5
TURSUNOV 6-3, 6-4, 3-6, 6-3
Verdasco 4-6, 6-2, 6-2, 6-0
Hartfield 6-4, 1-6, 5-7, 6-4, 6-2
FERRER 6-1, 6-1, 6-2
BAGHDATIS 6-3, 6-2, 6-4
Pless 6-3, 6-2, 7-6 (7-1)
Hajek 7-5, 7-6 (7-3), 7-6 (7-3)
Ulihrach 6-2, 5-7, 6-7 (3-7), 6-4, 6-3
Mathieu 6-3, 6-4, 6-2
Simon 2-6, 6-4, 6-4, 6-3
Massu 6-4, 7-5, 3-6, 6-7 (1-7), 6-2
Andreev 3-6, 6-4, 6-3, 6-4
Karlovic 4-6, 6-4, 7-5, 7-5
Björkman 6-7 (4-7), 5-7, 6-3, 6-3, 6-1
Hernandez 7-6 (7-4), 6-0, 6-2
KOHLSCHREIBER 6-2, 3-6, 7-5, 4-6, 17-15
MOYA 6-1, 3-6, 6-3, 2-6, 6-0
Serra 6-3, 6-0, 6-2
Brzezicki 6-1, 3-6, 6-2, 6-1
Garcia-Lopez 7-5, 6-4, 6-4
HEWITT 6-3, 6-1, 6-3
Gaudio 3-6, 6-3, 3-6, 6-4, 6-3
Montcourt 6-3, 6-1, 6-3
NIEMINEN 6-2, 6-4, 7-6 (7-2)
Montanes 7-6 (7-4), 4-1 ab.
Gulbis 6-4,, 6-3,, 6-2
Cipolla 7-6 (8-6), 6-3, 55-2
-2 aab.
NADAL 7-5, 6-3, 6-2
1/16
1/8
1/4
1/2
Finn.
FEDERER
66-1,
1 66-2,
2 77-66 (10-8)
(10 8)) FEDERER
Starace
6-2, 6-3, 6-0
FEDERER
6-2, 6-4, 6-2
7-6 (7-3),
FERRERO
6-4, 6-4
YOUZHNY
6-4, 7-5, 6-3
YOUZHNY
6-7 (3-7),
FEDERER
6-3, 6-0, 6-4
7-6 (7-3), 6-2, 6-2
7-5, 1-6,
ROBREDO
ROBREDO
6-1, 6-2
6-4, 7-5, 6-4
Tipsarevic
6-3, 6-4, 6-0
ROBREDO
6-4, 6-4, 7-5
6-2, 7-5, 6-1
VOLANDRI
7-6 (7-2), 7-5, 6-2 VOLANDRI
LJUBICIC
6-4, 6-7 (4-7),
FEDERER
6-4, 6-3, 6-7 (3-7), 6-3 4-6, 6-3, 6-4
DAVYDENKO
7-5,
DAVYDENKO
7-5, 6-3, 6-1
7-6 (7-5),
Llodra
6-4, 6-2, 6-4
7-6 (9-7)
DAVYDENKO
2-6, 6-2, 6-7 (7-9), 6-4, 6-4
6-3, 7-6 (7-1),
Monfils
NALBANDIAN 3-6, 7-6 (7-2)
3-6, 6-3, 6-3, 6-1
NALBANDIAN
7-6 (7-5), 5-7,
DAVYDENKO
7-5, 6-4, 6-4
6-4, 7-6 (7-5)
7-5, 6-4, 6-4
Vliegen
7-6 (7-4), 6-3, 6-1 CAÑAS
CAÑAS
6-2, 6-2,
6-4, 6-3, 6-3
CAÑAS
2-6, 6-3
Monaco
6-0, 6-4, 6-2
Monaco
6-2, 6-3, 6-2
Roger-Vasselin
6-4, 6-2, 6-4
3-6, 6-1, 0-6, 6-4, 6-4
NADAL
DJOKOVIC
6-3, 4-6, 6-3, 6-4
DJOKOVIC
6-3, 3-6, 6-3, 6-1
7-6 (7-2), 2-6,
Patience
7-5, 6-3, 3-6, 2-6, 6-4 3-6, 7-6 (7-4), DJOKOVIC
6-3, 6-3,
6-3
Verdasco
7-6 (7-1)
Verdasco
6-4, 6-4, 6-4
4-6, 7-6 (7-2),
FERRER
DJOKOVIC
6-4, 6-3, 7-6 (7-4) 6-3, 6-3
6-3, 6-3, 6-3
BAGHDATIS
BAGHDATIS
7-5, 6-3, 6-4
6-2, 6-2, ab.
Hajek
Andreev
1-6, 6-2, 7-6 (8-6), 3-6, 6-2
2-6, 6-1,
Mathieu
6-3, 6-4
3-6, 6-4, 6-1, 7-6 (7-2) Andreev
7-6 (7-4),
Andreev
6-0, 6-3
NADAL
6-3, 3-6, 6-3, 7-5
Björkman
7-5, 6-4, 6-2
3-6, 3-6, 6-4, 7-6 (7-2), 6-3 Björkman
6-7 (3-7), 6-3,
Hernandez
MOYA
7-6 (10-8), 6-1, 6-1 6-0, 6-1
7-6 (7-5),
MOYA
6-2, 7-5
MOYA
6-4, 6-2, 6-4
6-1, 6-3, 7-5
Brzezicki
NADAL
7-6 (7-4), 6-2, 6-0
6-4, 6-3, 6-0
HEWITT
HEWITT
4-6, 3-6, 6-2, 6-4, 6-2
1-6,
6-3,
7-5,
5
NIEMINEN
6-2
NADAL
6-1, 6-1, 6-4
6-3, 6-1, 7-6 (7-5)
Montanes
NADAL
66-11, 66-22, 11-66, 77-66 (7
(7-333))
66-1, 6-3,
6 3 6-2
62
NADAL
6-2, 6-1, 6-4
(entre parenthèses,
ès la nationalittéé et le claassement ATP ; w.c. : wild card ; q. : qualifiiéé ; l.l. : lucky loser ; c.pp. : classement prottég
égé)
égé
é)
SIMPLE
FEMMES
1er tour
t
- Vesnina (RUS, 65)
1 HENIN (BEL, 1)
- Nakamura (JAP, 78)
Paszek (AUT, 72)
- Dellacqua (AUS, 119, w.c.)
Tanasugarn (THA, 68)
- A. Radwanska (POL, 43)
28 SANTANGELO (ITA, 31)
- Vinci (ITA, 54)
20 BAMMER (AUT, 25)
- Savchuk (UKR, 136, q.)
Shvedova (RUS, 77)
- Koryttseva (UKR, 257, q.)
Parmentier (155, w.c.)
- Klösel (ALL, 88)
16 LI NA (CHN, 18)
- Fedak (UKR, 138)
10 SAFINA (RUS, 11)
- Czink (HON, 123)
Obziler (ISR, 95)
- Bacsinzky (SUI, 125, q.)
Zheng Jie (CHN, 52)
- Meusburger (AUT, 96)
23 SCHIAVONE (ITA, 28)
- Krajicek (HOL, 40)
31 BRÉMOND (34)
- Sanchez (178, w.c.)
Perry (USA, 71)
- Sequera (VEN, 69)
Razzano (62)
- Pironkova (BUL, 91)
8 S. WILLIAMS (USA, 8)
- Foretz (143, w.c.)
4 JANKOVIC (SER, 5)
- Laine (FIN, 141, l.l.)
Castaño (COL, 99)
- Wozniak (CAN, 84)
Harkleroad (USA, 80)
- Cornet (118, w.c.)
26 V. WILLIAMS (USA, 27)
- Rezaï (43)
18 BARTOLI (21)
- Petkovic (ALL, 150, q.)
Gajdosova (SLQ, 86)
- Johansson (126, w.c.)
Grönefeld (ALL, 57)
- Kerber (ALL, 93)
13 DEMENTIEVA (RUS, 14)
- Peschke (RTC, 182, q.)
11 PETROVA (RUS, 12)
- Cohen-Aloro (138, w.c.)
Yakimova (BLR, 112)
- Llagostera Vives (ESP, 267, c.p.)
Smashnova (ISR, 135)
- Morigami (JAP, 49)
19 GARBIN (ITA, 22)
- Jackson (USA, 98)
27 STOSUR (AUS, 30)
- Camerin (ITA, 64)
Kirilenko (RUS, 44)
- Amanmuradova (OUZ, 210, q.)
King (USA, 74)
- Gagliardi (SUI, 110)
6 VAIDISOVA (RTC, 10)
- Arvidsson (SUE, 121, l.l.)
7 IVANOVIC (SER, 7)
- Brianti (ITA, 87)
Mirza (IND, 50)
- Fedossova (115, w.c.)
Poutchek (BLR, 101)
- Olaru (ROU, 122, q.)
30 VAKULENKO (UKR, 33)
24 MEDINA GARRIGUES (ESP, 23) - Lepchenko (OUZ, 97)
- Likhovtseva (RUS, 56)
Chan Yung-jan (TAI, 53)
- Daniilidou (GRE, 42)
Poutchkova (RUS, 35)
- Kostanic (CRO, 76)
12 HANTUCHOVA (SLQ, 13)
- Kanepi (EST, 55)
15 PEER (ISR, 17)
- Gallovits (ROU, 104)
Bardina (RUS, 60)
- Douchevina (RUS, 81)
Pin (75)
- Rodionova (RUS, 66)
17 SREBOTNIK (SLV, 20)
- De Los Rios (PAR, 199, q.)
32 MÜLLER (ALL, 36)
- Cibulkova (SLQ, 131, q.)
Sun Tiantian (CHN, 92)
- Shaughnessy (USA, 61)
Myskina (RUS, 51)
- Bychkova (RUS, 79)
3 KUZNETSOVA (RUS, 3)
- Granville (USA, 70)
5 MAURESMO (4)
- Wozniacki (DAN, 106)
Dechy (46)
- Pennetta (ITA, 67)
Pratt (AUS, 45)
- Beygelzimer (UKR, 120)
25 SAFAROVA (RTC, 29)
- Birnerova (RTC, 83)
21 SUGIYAMA (JAP, 26)
- Oprandi (ITA, 94)
Tu (USA, 39)
- Szavay (HON, 102, q.)
Kremer (LUX, 111)
- Molik (AUS, 58)
9 CHAKVETADZE (RUS, 9)
- Sucha (SLQ, 133)
14 SCHNYDER (SUI, 15)
- Ondraskova (RTC, 100)
K. Bondarenko (UKR, 47)
Azarenka (BLR,
(BLR 48)
- Knapp (ITA
(ITA, 85)
(UKR, 24) - Benesova (RTC
(RTC, 82)
22 AA. BONDARENKO (UKR
(ARG 32)
- Hsieh Su
Su-Wei
Wei (TAI,
(TAI 124,
124 qq.))
29 DULKO (ARG,
Schruff (ALL,
(ALL 114)
- KKudryavtseva
udryavtseva (RUS,
(RUS 103,
103 q.)
q)
Dominguez Lino (ES
(ESP
SP, 59)
- CCraybas
raybas (USA
(USA, 73)
2 SHARAPOVA (RUS,
(RUS 2)
- Loit
Loit (41)
2e tour
t
HENIN 6-4,
6 4 66-33
Paszek 6-4, 6-0
Tanasugarn 6-3, 4-6, 6-4
SANTANGELO 6-1, 6-4
BAMMER 6-4, 6-4
Savchuk 7-5, 7-5
Parmentier 6-4, 3-6, 7-5
LI NA 7-6 (7-4), 6-0
SAFINA 7-5, 6-4
Obziler 6-3, 6-4
Bacsinzky 7-6 (7-3), 6-0
SCHIAVONE 6-2, 6-4
Krajicek 6-3, 6-3
Perry 3-6, 6-4, 6-3
Sequera 5-7, 6-3, 9-7
S. WILLIAMS 5-7, 6-1, 6-1
JANKOVIC 6-2, 6-2
Castaño 1-6, 7-5, 6-4
Harkleroad 6-2, 7-6 (7-1)
V. WILLIAMS 6-4, 6-3
BARTOLI 6-2, 6-4
Petkovic 4-6, 6-3, 6-3
Johansson 7-5, 6-4
DEMENTIEVA 6-3, 6-2
Peschke 7-5, 5-7, 6-0
Cohen-Aloro 7-6 (7-3), 6-1
Llagostera Vives 6-2, 7-5
GARBIN 7-6 (7-2), 6-4
STOSUR 6-1, 6-2
Kirilenko 6-3, 6-0
Amanmuradova 7-6 (7-5), 4-6, 6-3
VAIDISOVA 6-4, 6-3
IVANOVIC 6-2, 6-0
Mirza 6-1, 6-1
Poutchek 6-3, 6-2
Olaru 6-4, 6-1
MEDINA GARRIGUES 6-1, 2-6, 6-2
Lilhovtseva 4-6, 7-5, 6-3
Poutchkova 7-5, 0-6, 6-3
HANTUCHOVA 6-3, 6-1
PEER 6-1, 6-3
Gallovits 6-0, 4-0 ab.
Douchevina 6-4, 6-4
SREBOTNIK 6-1, 6-3
MÜLLER 6-4, 6-4
Cibulkova 6-4, 6-4
Shaughnessy 6-1, 6-0
KUZNETSOVA 6-0, 6-3
MAURESMO 6-0, 7-5
Dechy 6-2, 6-7 (3-7), 6-0
Pratt 7-6 (7-3), 6-2
SAFAROVA 6-4, 6-3
SUGIYAMA 6-3, 6-4
Tu 6-3, 6-4
Szavay 7-5, 6-2
CHAKVETADZE 6-2, 6-3
SCHNYDER 2-6, 6-1, 6-2
K. Bondarenko 6-0, 6-1
Knapp 6-1
6-1, 6-1
AA. BONDARENKO 6-0
6-0, 6-1
Dulko 6-4
6-4, 6-3
Kudryavtseva 66-1
6-1, 6-4
Craybas 6-1
6-1, 2-66, 6-4
SHARAPOVA 6-33, 7-6 (7-4)
1/16
1/8
HENIN
77-5,
5 66-11
SANTANGELO
6-3, 6-2
BAMMER
6-0, 6-3
LI NA
6-3, 3-6, 6-4
SAFINA
6-1, 6-0
SCHIAVONE
6-3, 7-6 (7-5)
Krajicek
6-4, 5-7, 6-1
S. WILLIAMS
6-0, 7-6 (7-3)
JANKOVIC
6-3, 6-3
V. WILLIAMS
6-1, 7-6 (10-8)
BARTOLI
0-6, 6-2, 6-3
DEMENTIEVA
7-5, 7-5
Cohen-Aloro
6-1, 6-1
GARBIN
6-4, 6-3
STOSUR
6-1, 3-6, 7-5
VAIDISOVA
6-2, 6-4
IVANOVIC
6-1, 6-4
Olaru
6-3, 6-0
MEDINA GARRIGUES
7-5, 6-4
HANTUCHOVA
7-6 (8-6), 6-3
PEER
6-4, 6-1
SREBOTNIK
6-4, 6-2
Cibulkova
6-3, 6-2
KUZNETSOVA
7-6 (7-4), 6-3
MAURESMO
6-3, 6-7 (3-7), 6-1
SAFAROVA
6-0, 6-1
SUGIYAMA
6-3, 1-6, 6-1
CHAKVETADZE
6-4, 6-7 (1-7), 6-4
SCHNYDER
6-3, 6-2
Knapp
6-4, 2-6, 6-3
Kudryavtseva
77-55, 1-6
1 6, 88-66
SHARAPOVA
6-2, 6-1
1/4
1/2
Fin
Fin.
HENIN
6-2, 6-3
HENIN
6-2, 6-4
BAMMER
6-4, 6-3
HENIN
6-4, 6-3
SAFINA
3-6, 6-3, 6-1
S.WILLIAMS
6-2, 6-3
S. WILLIAMS
6-3, 6-4
HENIN
6-2, 6-2
JANKOVIC
6-4, 4-6, 6-1
JANKOVIC
6-1, 6-1
BARTOLI
6-2, 6-4
GARBIN
6-3, 6-0
JANKOVIC
6-3, 7-5
VAIDISOVA
6-3, 6-1
VAIDISOVA
6-4, 6-4
HENIN
6-1, 6-2
IVANOVIC
6-2, 6-0
IVANOVIC
6-3, 3-6, 6-3
MEDINA GARRIGUES
4-6, 7-6 (7-2), 7-5
IVANOVIC
6-0, 3-6, 6-1
PEER
6-1, 4-6, 6-3
KUZNETSOVA
6-2, 6-3
KUZNETSOVA
6-4, 6-3
IVANOVIC
6-2, 6-1
SAFAROVA
6-3, 7-6 (7-3)
CHAKVETADZE
6-4, 0-6, 6-2
CHAKVETADZE
6-4, 6-4
SHARAPOVA
6-3, 6-4
SCHNYDER
6-1, 4-6, 7-5
SHARAPOVA
33-6,
6 66-4,
4 99-77
SHARAPOVA
66-1, 6-4
6
(entre parenthèses,
ès la naationalittéé et le classsement WTA ; w.c. : wild card ; q. : qualifiiéée ; l.l. : luccky loser ; c.p. : classsement proté
tég
égé
gé)
é)
Dimanche 3 juin
Lundi 4 juin
Mardi 5 juin
Mercredi 6 juin
Jeudi 7 juin
Vendredi 8 juin
Il n’y a plus aucun Français dans
d lees
tableaux de simple. Marion Bartoli,
dernière rescapée, est corriggée paar
Jelena Jankovic. Henin et Serenna
Williams se ddonnent rendez-vous
Willi
d vous en
quarts. Sharapova passe in extremis
après avoir sauvé deux balles de match
contre Schnyder. Chez les hommes,
Federer continue son chemin.
Pas de grande surprise lors dess quatre
derniers huitièmes de finale maasculins.
Les quarts proposeront les affiches
Federer-Robredo,, Davydenko-Cañ
y
ñas,,
Djokovic-Andreev et Moya-Nadal. Seul
Andreev, tombeur de Baghdatis, n’est
pas tête de série.
Le choc annoncé entre Henin et S.
Williams s’est dégonflé, la Belgge ayant
nettement dominé l’Améériccaine.
Sharapova
p et les deux Serbes Ivanovic
Iva
et Jankovic complètent le dernier
carré. Chez les hommes, Federer s’est
qualifié aux dépens de Robredo et
Davydenko a surclassé Cañas.
Les deux derniers quarts de finale
masculins tournent couurt. Rafael
Nadal domine logiqueement son
copain
p
majorquin
j q
Carrlos Moya.
y
L’Espagnol retrouvera Novak
Djokovic, qualifié pour sa première
demie en Grand Chelem après son
succès facile sur Igor Andreev.
Les demi-finales féminnines sont
expéditives. Ana Ivanoovic balaie
Maria Sharapova en 65 minutes
et se qualifie
q
pour
p saa première
p
finale en Grand Chelem. Il ne
faut que 15 minutes de plus à
Justine Henin pour dominer
Jelena Jankovic.
Sans surprise, Nadal ett Federer
se qualifient pour laa finale.
Parfois chahutés mais jamais
inquiété
q s,, ils ont su serrrer le jeu
j
pour s’imposer en trois sets,
respectivement face à Djokovic et
Davydenko. Remake de la finale
2006, le match que tout le monde
attend aura bien lieu.
PAGE 4
Samedi 9 juin
La finale dames est expéditive :
à peine plus d’une heure de jeu,
65 minutes exactement, et un
score sans appel,
pp , 6-1,, 6-2. Henin
n’a laissé aucune chance à
Ivanovic qui a semblé tétanisée
par l’enjeu. La Belge s’impose
pour la quatrième fois sur la
terre battue parisienne.
Hier
Après avoir eu de nombreuses
occasions dans le preemier set et
gagné le deuxième, Federer plie
sous les coups de Nadal.
L’Espagnol, toujours invaincu à
Roland-Garros, devient le premier
depuis Borg à s’imposer trois
années de suite. Chez les juniors,
Alizé Cornet remporte le titre.
LUNDI 11 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
certes triomphé ici à trois reprises mais pas
d’affilée). Enfin si, je sais que c’est phénoménal. Mais, pire encore, je me demande pourquoi
il ne gagnerait pas l’an prochain, dans deux
ans, dans trois ans… Federer est courageux. Il
essaie contre Nadal plus que n’importe qui
d’autre. Mais Nadal a toutes les réponses. »
Bleu
En bonne maman, son regard se détache sou-
vent des basses choses du jeu et s’incruste dans
l’intimité de « petit ». « Vous dites qu’il a l’air
dur, que rien ne semble pouvoir l’atteindre.
Moi, je le connais trop pour vous dire d’accord.
J’ai vu dans ses yeux qu’il s’était mis trop de
pression au début. J’ai remarqué aussi que,
cette année, il avait grandi. Je l’ai trouvé plus
pro dans la vie de tous les jours, plus méticuleux. Il est adulte. Je crois qu’il est meilleur que
les années d’avant. » Joli message d’encouragement à Federer et au monde entier.
Costume gris très classe, Gustavo Kuerten, une
fois remises les coupes sur « son » central, qu’il
doit aujourd’hui sous-louer, avait, à sa façon,
remué une lame dans cette même plaie. « Trois
fois de suite, je ne sais pas ce que c’est (il a
Avec 17 trophées, il est
désormais le neuvième
jjoueur de l’histoire au
nombre de titres remportés sur terre
battue, à égalité avec Andres Gomez,
mais encore très loin de Guillermo Vilas
(43 titres).
Jaune
Rouge
Jaune
DANS LE PATIO du salon des joueurs, hier soir
vers 19 heures, il était plus utile de connaître sur
le bout des ongles son espagnol que son suisseallemand. En pleine movida, on entendait partout des « r » rouler sur toutes les lèvres. Partout, sauf chez ce petit homme appuyé contre
un mur. Il n’est pourtant pas le dernier vers qui
les porte-stylos consciencieux se tournent.
Mais, « no », papa Nadal s’excuse mais il préfère ne pas commencer à parler à l’un de peur
de voir rappliquer tous les autres. Dans le
couple, les relations presse incombent plutôt à
Ana Maria, la mama. Vu ce qu’elle mitraille
comme mots à la minute, la prestation compensatoire ne lèse personne.
3
AAvec trois victoires à RolandGarros, il rejoint Mats
Wilander (1982, 1985, 1988),
W
Ivan Lenndl (1984, 1986, 1987) et
GGustavo KKuerten (1997, 2000, 2001).
Dans l’ère open, seul Björn Borg
(6 victoires en 1974, 1975, 1978, 1979,
980, 1981) a fait mieux.
Noir
Bleu
Noir
– Êtes-v ous c onsci ent de
l’exploit que vous venez de réaliser ?
– Je ne sais pas. (Il réfléchit.) Remporter un troisième Roland-Garros,
c’est… enfin, je le vois comme
quelque chose de presque impossible
à réaliser. Je suis donc très fier. Mais
je suis encore plus satisfait de mon
niveau de jeu car c’est mon meilleur
Roland-Garros.
– Dans quels domaines pensezvous avoir le plus progressé ?
– Je me sens plus complet. Je suis
l’an dernier face à Federer en
finale. La victoire en est-elle
plus grisante ?
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS ROLAND-GARROS (Grand Chelem, terre battue) – FINALE HOMMES
A fond la caisse
Le triple vainqueur de Roland-Garros a construit ses succès sur une condition physique hors norme.
C’EST UNE BOULE de nerfs et de
muscles. Rafael Nadal a les mensurations (1,85 m pour 85 kg) et
l’explosivité d’un sprinteur. Son
cœur et sa résistance n’ont rien à
envier à un marathonien. Bref, le
taureau de Manacor est un athlète
complet, pour ne pas dire exceptionnel. Véritable force de la nature, il a
hérité des qualités athlétiques de ses
oncles, notamment de l’ancien
défenseur central du Barça Miguel
Angel Nadal, aux mensurations de
boxeur (1,81 m pour 87 kg). « La
grande force chez Rafa, c’est que ses
aptitudes physiques sont d’abord
génétiques, confirme Angel Luis
Cotorro, le médecin en chef de la
Fédération royale espagnole de tennis (RFET). Lorsqu’il avait quatorze
ans, il avait déjà une caisse impressionnante. Toni (son oncle et entraîneur) et Joan Forcade (son préparateur physique) ont suivi après un
plan méthodique pour que cet atout
devienne une force. »
Pour Nadal, le travail commence en
fin d’année dans le calme de son île
natale. Les séances sont dirigées par
Joan Forcade, surveillées par Toni et
terminées dans les mains expertes
de Rafael Maymo, son physiothérapeute (depuis sept mois). « C’est un
très grand professionnel, affirme
Maymo. Cette année, il n’a pris que
deux ou trois jours de repos. En
décembre, il a suivi une pré-saison
d’environ quatre semaines. C’est là
qu’il acquiert toute sa base physique
pour l’année. Il travaille en priorité la
force et la résistance. Pour éviter de
trop traumatiser son corps, on varie
les plaisirs : il court dans l’eau, fait de
l’aviron, monte sur un vélo… »
Toutes ces séances sont réalisées
pied au plancher. « Car l’intensité
qu’il met dans chaque exercice est
hallucinante. On est souvent obligé
de le freiner », poursuit Maymo. « Il
s’entraîne comme il joue, à fond »,
ajoute Cottoro.
cuit. L’objet de ses appels ? Donner
des nouvelles fraîches de Rafa, mais
aussi et surtout réfléchir sur un plan à
très court terme pour que la machine
ne se dérègle pas. Le gros du travail
est ensuite effectué par les mains
guérisseuses de Maymo : « Je le
masse beaucoup. Après les entraînements comme après les matches. Car
Rafa est une boule de muscles. Il est
naturellement très musclé. On fait
donc beaucoup d’exercices pour tenter d’affiner sa musculature. Comme
ses efforts sont très violents, donc
traumatisants pour son corps, je le
masse longuement pour tout
remettre en place. »
Et, lorsque c’est nécessaire, il
n’hésite pas à employer les grands
moyens. Exemple : après son match
éreintant contre Nikolaï Davydenko,
en demi-finales du tournoi de Rome
(victoire 7-6, 6-7, 6-4), Maymo a
massé Nadal avec de la glace.
Mais il existe un second niveau
d’alerte où l’artillerie lourde est
requise : « Après son match contre
Andy Murray à l’Open d’Australie
(victoire 6-7, 6-4, 4-6, 6-3, 6-1), on a
immergé Rafa dans un bain glacé,
pour bien refroidir la machine. »
Des efforts
en diététique
Être réactif. Savoir être souple. Ne
pas hésiter à changer les plans ini-
tiaux est une autre constante dans le
clan du triple vainqueur de RolandGarros.
Cette année, la tournée sur terre battue l’a par exemple plongé dans un
état de fatigue physique inhabituelle. « Pour la première fois, il a
donc changé sa préparation pour
Roland-Garros, raconte Ricard
Cabot, journaliste du Diario de Mallorca. D’habitude, pendant une
semaine, il prenait ses quartiers dans
un hôtel sur le littoral de Majorque
en compagnie de Carlos Moya. Cette
année, il a fait l’impasse. Rafa s’est
concentré sur sa récupération. Il s’est
ressourcé en famille. »
Il est donc arrivé porte d’Auteuil revi-
goré. Personne n’en doutait. « Car
sa faculté de récupération est hors
du commun, souligne Cottoro. C’est
l’une de ses grandes forces. Il
retrouve son souffle très rapidement
entre les points, les matches et les
tournois. C’est ce qui lui permet
d’être aussi régulier dans l’effort tout
au long de l’année. Il est de plus en
plus fort de ce côté-là. Car son entourage fait beaucoup de prévention
pour éviter les blessures. Son physio
est là pour ça. Mais il s’est également
beaucoup amélioré dans sa diététique. » Rafa est en effet un jeu
homme gourmand. Il n’a jamais
caché son goût prononcé pour les
pains au chocolat ou les glaces.
Depuis plusieurs mois, il fait plus
attention. Il mange équilibré avant
et après chaque entraînement,
chaque match. Plus rien n’est laissé
au hasard. « C’est pour toutes ces
raisons qu’à seulement vingt et un
ans, Rafa est d’une maturité physique extraordinaire. Il est déjà au
top, il a su tirer le maximum de son
énorme potentiel », poursuit Cottoro.
Pour les sceptiques, ceux qui pensent qu’un jour ce jeu à haut risque
physique finira par user Rafa, Maymo a une réponse toute trouvée :
« Tout est réfléchi, planifié. Nous
travaillons au quotidien pour éviter
des pépins. Tant qu’il aura ce mental,
qu’il s’entraînera à cent pour cent, il
restera Rafael Nadal. »
ALEXANDRE JUILLARD
Massages glacés
1 000 010 euros : c’est la somme gagnée par le clan Nadal hier. Le
million, c’est pour Rafael, qui a battu une nouvelle fois Federer en
finale. Les 10 euros, c’est le billet que Toni, son oncle et entraîneur, a
trouvé par terre juste après avoir quitté la tribune du court PhilippeChatrier. Y a des jours où tout se passe comme dans un rêve. Mais,
plutôt que d’argent, le coach a préféré parler tennis…
« TROIS PARTICIPATIONS à
Roland-Garros pour votre neveu
et trois titres ! Le dernier à avoir
réussi le triplé sur la terre parisienne s’appelait Borg…
– On ne peut pas comparer Nadal à
Borg, c’est trop tôt. Pour l’heure, pas
besoin de se mesurer à l’Histoire. Rafa
doit profiter de son succès, car il le
mérite.
– Quelle a été la clé de sa victoire contre Federer ?
– C’est que Rafa a gagné trois sets et
Federer un seul... (Rire.) Plus sérieusement, il était simplement le meilleur
sur le court et sa force principale, c’est
définitivement sa tête. Rafael s’est
montré plus régulier que Federer, qui a
commis beaucoup de fautes. Enfin, le
fait que Rafael ait breaké très rapidement au troisième set, après la perte
du deuxième, a été primordial.
– Qu’avez-vous pensé de la qualité de jeu produite ?
– On n’a pas assisté à un très grand
match, car les deux joueurs ont montré
beaucoup de nervosité. En même
temps, c’est normal, car, pour tous les
deux, la pression était forte. Pour Rafa,
il s’agit du Grand Chelem le plus facile
à gagner chaque année : donc, il ne
veut pas passer à côté. Pour Roger,
c’était tout simplement l’opportunité
de remporter les quatre Grands Che-
lems d’affilée et ça lui pesait peut-être
un peu trop. Je ne vois pas d’autre
explication au fait qu’il n’ait pas mieux
joué. Ce n’était pas le meilleur FedererNadal de l’année. Je pense que, là où
Rafa avait été le plus fort, c’était à
Monte-Carlo. Et Roger, à Hambourg,
bien sûr. Là, je trouve qu’aucun des
deux n’a vraiment bien joué. Mais, en
même temps, on ne dispute pas une
finale pour faire le match parfait. On la
joue pour la gagne.
« Un jour, Rafael
perdra un match
à Roland-Garros »
– Et cette gagne a finalement
penché assez nettement côté
espagnol…
– Sincèrement, j’ai été très surpris que
Rafael remporte si facilement ses jeux
de service au quatrième set, une fois le
break en poche. C’était comme si
Federer n’y était plus vraiment, comme
s’il acceptait le fait qu’il ne pourrait
plus revenir au score. Je m’attendais à
plus de résistance. Finalement, ç’a
presque été plus facile que l’an dernier.
Précoces et voraces : le palmarès
S’IMPOSER À SA PREMIÈRE participation d’un événement planétaire et ne
plus lâcher le morceau : dans l’histoire du sport, ils ne sont pas si nombreux à faire
ainsi preuve de précocité et d’acharnement au plus haut niveau. En ski, il faut
remonter à loin, et à une discipline décalée (le combiné), pour trouver par exemple
trace d’un tel champion : Marielle Goitschel, championne du monde en 1962,
1964, 1966. Cette performance hisse Rafael Nadal au panthéon des grands noms,
comme Kenny Roberts (champion du monde moto 500 cm³ en 1978, 1979, 1980).
En cyclisme, à noter que Bernard Hinault remporta le Tour de France dès sa première participation, en 1978, et qu’il s’imposa aussi l’année suivante. S’il ne réalisa pas le triplé, c’est qu’en 1980 il dut quitter la course sur blessure alors qu’il était
Maillot Jaune. Ce ne fut qu’une parenthèse malheureuse puisqu’il triompha à nouveau sur les Champs-Élysées en 1981 et 1982 (plus une dernière fois en 1985).
En attendant mieux, Rafael Nadal pourra toujours consulter les archives en athlétisme, avec les épopées de Carl Lewis (triple champion du monde du 100 m en
1983, 1987, 1991 avec deux titres olympiques intercalés en 1984 et 1988) et de
Sergueï Bubka, six fois champion du monde consécutivement à la perche après
une première à dix-neuf ans. Malgré la difficulté de la tâche, le judo a été assez
prolifique avec la Française Brigitte Deydier (championne du monde des – 66 kg
en 1982, 1984, 1986), la Britannique Karen Briggs (championne du monde des
– 48 kg en 1982, 1984, 1986) et les Japonais Kosei Inoue (champion du monde des
– 100 kg en 1999, 2001, 2003) et Tadahiro Nomura (triple champion olympique en
1996, 2000, 2004). Soit, quand même, une longévité de huit ans au sommet…
– Comment jugez-vous le tournoi de votre neveu ?
– Rafa a mieux joué sur l’ensemble du
tournoi que l’an passé. Son meilleur
match ? Probablement contre Djokovic, en demi-finales. Mais, plus généralement, c’est la meilleure saison de
Rafael, c’est certain. Il a perdu une fois
sur terre en 2007 certes, mais contre
Federer ; et perdre contre Federer,
c’est presque normal, non ?
– Pas vraiment pour Rafael, qui
avait enchaîné 81 succès de suite
sur terre battue et qui redémarre donc une série de sept.
Comme s’il n’avait pas de
limites !
– Des limites ? Il en a évidemment.
Elles apparaîtront à un moment donné
et seront à mettre en rapport avec les
progrès de ses rivaux dans les prochains mois. Bien sûr que j’imagine
qu’un jour Rafael perdra un match à
Roland-Garros. C’est statistique, on
perd plus souvent un tournoi qu’on ne
le remporte.
– Mais pas Nadal à Roland-Garros. On se répète mais… trois
participations, trois victoires !
– Oui, mais, regardez Lendl, il a gagné
trois fois Roland-Garros aussi, mais sur
combien de fois ?
– Quinze…
– Eh bien, voilà, ça fait douze défaites
pour seulement trois titres…
– Mais, franchement, vous
voyez Rafael perdre ici l’an prochain ?
– Pfff, dur à dire. Je ne peux pas savoir
aujourd’hui quels sont les progrès
qu’auront effectués un Djokovic ou un
autre d’ici là. »
JULIEN REBOULLET
Chauffe, Carraz,
chauffe !
Ancien 54e mondial en 2004 (à 32 ans, il est désormais 342e et retraité du circuit
ATP), Grégory Carraz a eu le privilège d’échauffer Rafael Nadal, hier, avant sa
finale. Le Français raconte : « J’ai senti une concentration très, très forte. Il a commencé à envoyer du lourd tout de suite. Je n’avais jamais réalisé, mais ça m’a aussi
permis de me rendre compte à quel point son jeu est stéréotypé ! En fait, il reproduit à l’échauffement exactement ce qu’il va faire en match : il ne joue que le
revers. Mais il le fait tellement bien… »
PLUS DE SPECTATEURS, MOINS D’AUDIENCE. – Avec 450 000 spectateurs, Roland-Garros a enregistré cette année un nouveau record de fréquentation, mais le taux d’audience à la télévision est en baisse, a indiqué dimanche la
direction du tournoi. « Il a légèrement souffert de l’absence de Français en
seconde semaine », a estimé Jean-François Vilotte, le directeur général de la FFT.
Le tournoi a été retransmis dans 214 pays, pour 3 milliards de téléspectateurs
potentiels.
182 CONTRÔLES RÉALISÉS EN QUINZE JOURS. – 182 contrôles antidopage ont été diligentés à Roland-Garros cette année, a indiqué le directeur sportif
du tournoi, Stéphane Simian. Les résultats de ces contrôles, systématiques (test
classique + EPO) à partir des quarts de finale pour les simples, devraient être
connus d’ici à « une dizaine de jours », a précisé la direction du tournoi. En 2006,
152 contrôles avaient été réalisés. À l’avenir, la direction vise à intensifier encore
la fréquence des tests. Pour la première fois, les analyses des tests n’ont pas été
confiées au laboratoire antidopage français (LNDD) de Châtenay-Malabry, mais à
son homologue de Montréal, pour raisons économiques, selon la Fédération internationale de tennis qui gère les contrôles de toutes les compétitions depuis le
1er janvier.
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TONI NADAL estime que son neveu a gagné son troisième Roland-Garros plus nettement que le deuxième.
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« Presque plus facile »
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Une fois que le tank de Manacor a
fait le plein d’essence pour la saison,
il ne reste plus qu’à gérer son corps
au quotidien. Vérifier que la jauge
n’atteigne pas un seuil critique. C’est
le rôle octroyé à Rafa Maymo. Plusieurs fois par jour, il prend donc son
combiné et téléphone à Joan Forcade, qui ne voyage jamais sur le cir-
Noir
ROLAND-GARROS. –
Il n’y a pas
que sur le court
que Rafael Nadal
ne lâche rien.
« L’intensité
qu’il met dans
chaque exercice
est hallucinante,
affirme
son physiothérapeute.
On est souvent obligé
de le freiner. »
(Photo Nicolas Luttiau)
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TENNIS ROLAND-GARROS (Grand Chelem, terre battue) – FINALE HOMMES
« La vie
continue »
ROGER FEDERER voulait rapidement ravaler
sa déception. Il ne désespère pas de gagner
un jour le « French ».
Premier à se présenter devant les micros, Roger Federer n’afficha pas
le visage meurtri du champion abattu. Suffisamment fair-play pour
admettre que Nadal méritait sa victoire, il eut plus de mal à reconnaître que sa défaite avait eu quelque chose d’inéluctable. Il croit
encore pouvoir s’imposer un jour à Roland-Garros. Que l’Espagnol
soit présent ou non.
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Rouge
TIONS DE REBOND. – « Bien sûr,
puisque j’ai perdu, on pourrait dire
que les conditions ne m’ont pas
avantagé. Mais ce ne sont que des
spéculations. Est-ce que j’aurais
gagné s’il avait plu ? Je ne sais pas.
Cela m’avantage aussi quand il fait
chaud. Les balles vont plus vite, mon
service est plus efficace. Depuis
quelques années, j’ai beaucoup progressé sur mon revers, sur mon coup
droit. Au service, je suis beaucoup
plus complet. Au début, je ne savais
pas comment jouer contre Nadal…
Aujourd’hui, je suis plus relax. Mais,
vous savez, lui aussi évolue… Il
mérite entièrement sa victoire. »
SUR LA PERFORMANCE DE
NADAL. – « Il a été très solide et très
précis au service. Il m’a donné du fil à
retordre sur mes jeux de retour. Mais
il a surtout fait preuve de constance,
de régularité. Au début, il m’a donné
quelques points. Sur la fin, pratiquement plus. Je ne pouvais plus créer
beaucoup de jeu. C’est un joueur qui
vous fait rater. Le fait qu’il soit gaucher rend les choses plus difficiles
pour moi. Mon plan de jeu vole en
éclats. C’est pour ça que, contre lui,
je n’arrive jamais à estimer si j’ai
super bien joué ou très mal joué. »
SUR LA SUPÉRIORITÉ DE NADAL
SUR TERRE BATTUE. – « Ce qu’il
fait est très simple et très efficace. Il
est celui qui bouge le mieux sur cette
surface, sa couverture de terrain est
extraordinaire. Il possède un coup
droit fantastique pour la terre battue. En plus, il est très fort mentalement. À son âge, c’est ce qui est le
plus impressionnant. Détenir trois
titres de Roland-Garros à vingt et un
ans, c’est phénoménal. »
SUR SA DÉCEPTION. – « Je ne me
souviens plus comment j’étais
l’année dernière. Je pense que j’ai dû
être déçu pendant cinq minutes.
C’est la même chose aujourd’hui
(hier). Quand je suis revenu aux vestiaires, j’étais complètement abattu.
Dans ces moments-là, il n’y a pas
grand-chose à dire… Le pire, c’est
quand tout votre entourage vient
vous voir pour vous dire : " On est
fiers de toi " ou " Tu as fait un bon
boulot, pas de chance ". En fait, c’est
ça, le pire… Mais ça va, ce n’est pas
la fin du monde… Cette défaite ne
va pas me tuer. La vie continue. »
SUR SES CHANCES DE GAGNER
ROLAND-GARROS. – « Pour moi,
ce tournoi, c’est du positif. Je ne peux
pas tirer un bilan en me disant que
cela aurait été mieux de perdre au
premier tour. Je sens que je peux
remporter ce tournoi, même contre
Nadal. Maintenant, il faut attendre
une année de plus. Mais c’est encore
pire aux Jeux Olympiques ! J’essaierai de faire mieux la prochaine fois.
Cela dit, je ne crois pas que Rafa disputera les dix prochaines finales ici.
Et moi non plus, d’ailleurs ! (Rires.) »
SUR L’AVENIR DE SA RIVALITÉ
AVEC NADAL. – « Bien sûr que
Nadal peut gagner un tournoi du
Grand Chelem ailleurs qu’à Roland !
Parce que, si tu arrives à en gagner
un, ça veut dire que tu peux en
gagner d’autres. C’est ce que je me
suis dit après avoir gagné mon premier Wimbledon. Lui, il a fait finale à
Wimbledon, il a gagné à Indian
Wells, dont la surface est assez
proche de celle de l’US Open et de
l’Australie. Le problème, c’est que
c’est difficile parce qu’il y a beaucoup de bons joueurs. En tout cas, je
n’ai pas peur de jouer contre Rafa.
C’est important de le savoir. »
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SUR LES RAISO NS DE S A
DÉFAITE. – « C’était un match très
physique. Un vrai combat. Et cela a
duré tout le match. J’étais affûté,
mais j’ai raté beaucoup trop d’occasions. Je n’ai pas su les convertir. Je
n’ai pas pu poser mon jeu comme je
l’aurais voulu. Je voulais diriger
l’échange avec mon coup droit, mais
je n’y suis pas arrivé. Tout le mérite
revient à Rafa. J’ai mal démarré le
troisième set et, après, il s’est mis à
mieux servir, à faire moins de fautes
directes et je ne pouvais plus jouer
comme je le voulais en fond de court.
Il a fait un excellent match et méritait
de le gagner. Moi, je n’ai pas été
assez bon pour me maintenir à son
niveau en fin de match. »
SUR SES ÉCHECS RÉPÉTÉS SUR
LES BALLES DE BREAK. – « Ce
serait la solution de facilité de dire
que j’ai perdu parce que je n’ai pas
converti toutes les balles de break.
Mais ce n’est pas la seule explication. Il faut aussi se placer du point
de vue de l’adversaire. Or, Rafael est
dur à prendre sur les points importants. Je savais que je pouvais
m’offrir des balles de break, mais
qu’il fallait aussi les concrétiser. J’ai
échoué au premier set, ça m’a sans
doute pénalisé tout le match. »
SUR LE MENTAL. – « Je ne crois
pas que le match se soit joué sur le
mental. C’est un domaine dans
lequel nous sommes extrêmement
forts tous les deux. Je crois que, sur la
fin, ça s’est joué sur la forme du
moment, la forme du jour. Or, il était
meilleur que moi, c’est clair. »
SUR LA CHALEUR ET LES CONDI-
ROLAND-GARROS.
– À vingt-cinq ans,
Roger Federer a
disputé douze
finales du Grand
Chelem : il n’en
a perdu que deux,
à Roland-Garros
uniquement. Hier,
la coupe des
Mousquetaires
a échappé à sa
collection, mais
pas à son
regard…
(Photo Pierre Lahalle)
VINCENT COGNET
CHRONOMETREUR OFFICIEL
ROLAND GARROS
PARTENAIRE OFFICIEL
GrandeVitesse
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TENNIS ROLAND-GARROS (Grand Chelem, terre battue) – FINALE JUNIORS FILLES
Cornet prend son envol
La Niçoise a remporté hier Roland-Garros, sa dernière compétition chez les juniors. Elle est déjà aux portes du top 100 WTA.
Cornet 4 6 6
Duque Marino 6 1 0
CE TOURNOI était donc bien pour
elle. Deux ans après s’être illustrée
dans le tableau seniors en passant un
tour, Alizé Cornet a inscrit son nom au
palmarès de Roland-Garros. Dans la
lignée d’Amélie Mauresmo en 1996,
de Justine Henin en 1997 et de Virginie
Razzano en 2000, la Niçoise de dixsept ans a remporté la finale juniors
face à la Colombienne Mariana Duque
Marino (4-6, 6-1, 6-0). Les larmes aux
yeux sur sa deuxième balle de match,
elle a éclaté en sanglots après un dernier coup droit gagnant. « Je n’avais
pas imaginé que je serais si émue. Je
n’avais jamais pleuré après une victoire mais là, j’ai pensé à toutes ces
années de travail, à tous mes espoirs
depuis mon premier tour perdu chez
les seniors face à Venus Williams, il y a
dix jours. Je m’étais dit que je pouvais
le faire, qu’il fallait que je laisse mon
empreinte ici, maintenant. Et je l’ai
fait. »
Elle a encore des trémolos dans la voix,
Alizé. C’est que l’affaire semblait mal
embarquée. Crispée dans le premier
set, elle était surclassée par Duque
Marino dont la balle, tantôt lourde,
giclait de son coup droit, tantôt légère,
venait mourir en amortie derrière le
filet. « C’était très, très dur, confirmait
la Française. Je me disais que, si elle
continuait à jouer aussi bien, à ne commettre aucune faute, elle mériterait sa
victoire. Mais je me suis accrochée. J’ai
compris qu’il fallait que je joue davantage sur son revers et que je multiplie
les amorties car elle était fatiguée. Et
j’ai pris le jeu à mon compte en étant
plus agressive. »
Une tactique mise au point par Pierre
Bouteyre, son coach depuis sept ans à
Sofia-Antipolis, et qui se révéla
payante : à partir de 1-1 dans la deuxième manche, la Colombienne,
décomposée, se liquéfia. Elle ne mar-
qua plus un jeu de toute la rencontre,
Cornet en engrangeant onze d’affilée.
« Au début du deuxième set, je me suis
raidie, expliqua Mariana. Je pensais au
titre, je me disais que j’étais à mi-chemin. Je me suis mis la pression, si bien
que j’ai commencé à faire des fautes
et, au final, je lui ai donné le set. »
Effondrée, elle ne gagna pas un point
sur son service dans la troisième
manche, qui n’était plus que l’ombre
d’un match.
« La faire jouer
comme un garçon »
Sur le court no 2, la foule qui débordait des gradins trop étroits ne s’y
trompa pas. Au changement de côté,
à 5-0, la ola fut lancée avec une Alizé
déjà prête pour la fête. Bien seule sur
sa ligne de fond, Mariana esquissa
un sourire. Elle effaça une balle de
match avant de se résigner sur un
ultime coup droit de la Française.
« C’est vraiment son point fort, elle
parvient à tourner autour et à le placer où elle veut », analysa la Colombienne.
L’avenir de Cornet passe désormais
par le circuit professionnel. Hier, elle
a fait ses adieux aux compétitions
juniors. « Je peux partir en paix :
quitter la scène sur une victoire, il n’y
a pas mieux, lançait-elle, tout sourire. J’ai gagné un Grand Chelem à la
maison, c’est une fierté personnelle.
Mais, même sans cette victoire, je
me projetais plus loin. Je crois en
moi, en mon potentiel. Je vois comment je joue à l’entraînement. En
match, je pense que je peux intégrer
Alizé CORNET
France.
17 ans ; née le 22 janvier 1990 à Nice.
1,71 m ; 59 kg.
Droitière, revers à deux mains.
Coach : Pierre Bouteyre, à SofiaAntipolis.
Classement WTA : 118e.
Meilleur classement : 114 e
(mai 2007).
Palmarès : 2 titres sur le circuit ITF
(Bari et Padoue 2006) ; vainqueur de
Roland-Garros juniors 2007.
le top 100 d’ici à la fin de l’année. »
Actuellement 118e à la WTA, elle
frappe déjà à la porte. Pierre Bouteyre opine : « Elle a beaucoup progressé dans tous les compartiments
de son jeu. Elle est plus mature, plus
solide, plus constante. Ses coups
font plus mal, sa balle est plus
lourde, elle se déplace mieux. On va
continuer dans cette voie. Je veux la
faire jouer comme un garçon en
variant son jeu et ses effets pour la
distinguer de toutes ces filles qui ne
savent que taper fort et à plat. »
Rentrée hier soir à Nice, Alizé a déjà
le regard rivé sur Wimbledon dont
elle va disputer les qualifications.
Une grande première puisqu’elle n’a
encore jamais joué sur gazon. « Mais
j’ai un bon jeu de jambes et un bon
physique, se rassure-t-elle. Ça peut
le faire, non ? » Réponse dans une
dizaine de jours sur l’herbe londonienne.
GAËTANE MORIN
JUNIORS GARÇONS : LA SURPRISE IGNATIC. – « Il y a un an, j’étais
150e mondial chez les juniors et je ne pouvais même pas penser que je serais à
Roland-Garros l’année suivante », avoue Vladimir Ignatic. Le Biélorusse, tête de
série no 12, a pourtant surclassé l’Australien Greg Jones, hier, en finale (6-3, 6-4).
À quelques semaines de son dix-septième anniversaire, Ignatic, qui a occasionnellement servi de sparring-partner à Nadal pendant la quinzaine, a impressionné par
sa hargne, son jeu très complet et son efficacité au service, malgré un lancer de
balle très bas. Il occupera dès aujourd’hui la première place mondiale.
ROLAND-GARROS. – En passe de devenir professionnelle, Alizé Cornet a quitté les juniors, hier, sur un titre en Grand Chelem. Menée un set
à zéro, elle s’est appuyée sur son service et son coup droit pour finalement crucifier Mariana Duque Marino.
(Photo Pierre Lahalle)
« Je ne pleure
que lorsque
je suis seule »
: Betty Deflorenne / Crédits photos LʼÉquipe, Airis, Scott Maxwell
– Émotionnellement, cette victoire ressemble beaucoup à la
première que vous avez obtenue
ici…
– Oui. En même temps, c’est différent
parce qu’une première fois, par définition, c’est unique. Mais il y a en effet
des similitudes. J’ai regardé le ciel et
c’est comme si je disais à ma mère :
" Nous sommes à nouveau réunis. "
C’est merveilleux d’avoir pu gagner,
d’offrir ça à ma mère. La journée de
samedi a été très émouvante. Mais,
comme j’ai plus de maturité et d’expérience, j’ai pu apprécier chaque instant
alors que, la première fois, tout était
allé très vite.
– La présence de votre famille
aurait-elle pu constituer un tropplein d’émotion et finalement
vous nuire ?
– Non, parce que lorsque j’ai souhaité
faire venir ma famille auprès de moi à
Roland-Garros, je savais que j’étais
prête, émotionnellement, à l’accueillir.
La seule petite pression, c’était que je
voulais vraiment gagner pour eux.
– On a vu beaucoup de joueuses
et de joueurs pleurer après un
succès ou une déception, mais
vous, on ne vous voit jamais
pleurer.
– Généralement, je ne pleure que
lorsque je suis seule. En fait, je pleure
plus souvent de joie et d’émotion que
de chagrin. Lors des obsèques de ma
mère, je n’ai pas pleuré parce que
j’avais besoin d’être forte. Mais, si je
repense à quelque chose qui m’a rendue heureuse, je peux en pleurer dans
ma chambre. Il m’arrive aussi de me
laisser aller à pleurer quand je suis
avec Carlos, parce que notre relation
est très forte et remonte à onze ans.
– Pensez-vous que vous auriez
été aussi forte si vous n’aviez pas
quitté votre famille ?
– Je pense que non. C’était la décision
que je devais prendre à ce moment-là.
J’ai bien fait de la prendre. Comme j’ai
bien fait de prendre celle qui m’a permis de renouer avec ma famille.
– Saviez-vous que votre famille
continuait à vous suivre, à se
lever la nuit pour regarder vos
matches aux États-Unis ?
– Je m’en doutais, oui. Je sais que
mon papa est fort investi, il aime beaucoup le tennis. Voir sa fille jouer, cela le
touchait forcément. C’est pour cela
que, quand je les ai retrouvés la première fois, ça m’a fait un choc, parce
que je ne les avais plus revus du tout,
alors qu’eux, évidemment, avaient
continué à me suivre à travers ma carrière.
– Avez-vous culpabilisé pendant toutes ces années de
silence ?
– Peut-être un petit peu vis-à-vis de
DOMINIQUE BONNOT
AGENDA
TSONGA FAIT COUP DOUBLE. – Jo-Wilfried Tsonga (148e mondial)
a finalement réussi le pari fou de gagner cinq matches en deux jours.
Après trois matches samedi, le Français a remporté hier après-midi la
finale du Challenger de Surbiton, en Angleterre, en battant en finale
le Croate Ivo Karlovic, 6-3, 7-6 (7-4). Un peu plus tôt dans la matinée,
il était parvenu à se qualifier pour le tableau final du Queen’s en
dominant aisément le Suisse George Bastl 6-4, 6-0, au dernier tour
des qualifications. Place maintenant au Danois Kristian Pless (81e), au
premier tour du grand tableau.
©
GASQUET DEVRA SE MÉFIER. – Pour ses premiers pas sur herbe,
Richard Gasquet a hérité, au tournoi de Halle (Allemagne), qui
commence aujourd’hui, d’un joueur « exotique » mais pas folklorique.
Si, à vingt-sept ans, le Pakistanais Aisam Ul Haq Qureshi
(309e mondial la semaine dernière) n’a jamais gagné le moindre
match sur le circuit principal, il n’en est pas moins un hyper
spécialiste du gazon. C’est sur cette surface, il est vrai, chez lui à
Lahore, qu’il a connu son moment de gloire, en 2005. Dans une
rencontre de Coupe Davis Pakistan-Thaïlande, il avait battu
Udomchoke et Srichaphan dans deux matches à enjeu. Hier à Halle, il
a battu Carlsen et Zimonjic, en deux fois deux tie-breaks. Fabrice
Santoro verra lui aussi passer quelques missiles de la part d’un autre
qualifié, plus connu, le Sud-Africain Wesley Moodie. Gilles Simon
ouvre pour sa part aujourd’hui le programme sur le central contre
Marcos Baghdatis. Pas une mince affaire. – P. Co.
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Les têtes de série et les Français engagés.
QUEEN’S (ANG, ATP, gazon, 680 250 , 11-17 juin).
– Nadal (1) ; Roddick (2) ; Gonzalez (3) ; Djokovic (4) ;
Ljubicic (5) ; Hewitt (6) ; Tursunov (7) ; Safin (8) ; Fish
(9) ; Benneteau (10) ; Björkman (11) ; Mathieu
(12) ; Lee Hyung-taik (13) ; Clément (14) ; Ginepri
(15) ; Verdasco (16) ; … Monfils, Grosjean, Mahut,
Serra, Llodra, Tsonga. Tenant du titre : Hewitt (AUS).
HALLE (ALL, ATP, gazon, 680 250 , 11-17 juin). –
Federer (1) ; Davydenko (2) ; Blake (3) ; Berdych (4) ;
Gasquet (5) ; Youzhny (6) ; Nalbandian (7) ; Baghdatis
(8) ; … Simon, Gicquel, Santoro. Tenant du titre :
Federer (SUI).
BIRMINGHAM (ANG, WTA, gazon, 149 718 ,
11-17 juin). – Sharapova (1) ; Jankovic (2) ; Hantuchova (3) ; Li Na (4) ; Bartoli (5) ; A. Bondarenko (6) ;
Sugiyama (7) ; Santangelo (8) ; Vakulenko (9) ; Brémond (10) ; Poutchkova (11) ; A. Radwanska (12) ; Tu
(13) ; Krajicek (14) ; Daniilidou (15) Kirilenko (16) ; …
Dechy. Tenante du titre : Zvonareva (RUS).
BARCELONE (ESP, WTA, terre battue, 108 545 ,
11-17 juin). – Schiavone (1) ; Müller (2) ; Loit (3) ;
Kanepi (4) ; Dominguez Lino (5) ; Shaughnessy (6) ;
Razzano (7) ; Pennetta (8) ; … Pin. Nouveau tournoi
au calendrier.
LUNDI 11 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
« QUE REPRÉSENTE Roland-Garros pour vous ?
– C’est mon jardin, ma deuxième maison. J’ai gagné quatre fois le tournoi…
Ça me fait bizarre encore, cette phrase
dans ma bouche ! C’est beaucoup de
bonheur, parce que beaucoup de sacrifices. Mais je sais pourquoi je me bats,
ce sont de bonnes raisons. J’ai
l’impression de m’épanouir grâce à ça.
– Vous avez volontiers parlé de
votre réconciliation avec votre
famille en public. Pourquoi ?
– Quand on est une personne
publique, on ne peut pas faire autrement. En revanche, notre passé nous
appartient. C’est quelque chose de privé comme pour n’importe quelle
famille. Samedi soir, c’était super :
nous avons tous dîné dans un restaurant italien et, ce dimanche matin,
nous avons pris le petit déjeuner
ensemble.
ma maman. Enfin, ce n’est pas de la
culpabilité que j’éprouvais, parce que,
quelle que soit la nature du conflit dans
une relation, les torts sont toujours
partagés. Je me disais que les choses
devaient aller comme ça à ce momentlà. Aujourd’hui, je suis fière de pouvoir
offrir ça à ma maman. Elle était très
famille, elle voulait qu’on soit unis. Ce
n’était pas facile pour moi de me tenir
éloignée de ma famille, mais c’était
nécessaire. Et maintenant, j’ai vingtcinq ans, j’ai construit une partie de ma
vie et je prends les choses avec plus de
recul que quand je suis partie de la
maison à dix-sept ans.
– Comment se fait-il que vos
décisions soient à chaque fois si
brutales ? Vous semblez les
prendre quasiment du jour au
lendemain…
– J’essaie toujours d’arranger les
choses, que tout se passe bien pour
tout le monde. Je n’aime pas me disputer avec les gens, je n’aime pas le
conflit. Cela me fait mal vivre. Bien sûr,
on ne peut pas être bien tout le temps
et avec tout le monde, mais je n’aime
pas me disputer. J’ai mon caractère et,
quand ça va trop loin, il y a un point de
non-retour… du moins pendant un
certain temps. J’accumule, j’accumule
et, d’un seul coup, ça explose.
– Vous êtes une femme célibataire, un cœur à prendre. Comment vivez-vous ça ?
– Je le vis bien parce que pour le
moment je n’ai pas vraiment ça en
tête. Les gens que j’ai autour de moi
vont me permettre de m’épanouir
davantage. Quant au reste… Chaque
chose en son temps ! Il me faut du
temps pour digérer tous les hauts et les
bas que j’ai vécus ces derniers mois. Le
futur me réserve sûrement beaucoup
de bonnes choses.
– Avez-vous envie d’avoir des
enfants ?
– Oh, oui ! Il faut voir comment je suis
avec ceux qui sont autour de moi. Pendant le match, je les entendais tous distinctement, même ma petite nièce qui
est encore un bébé. Les enfants de Carlos… Quand le petit criait : " Allez
Tine-tine !", c’était génial… »
Bleu
Vêtue d’un simple jean et d’un tee-shirt blanc, la gagnante du simple
dames s’est assise, apaisée, à une table du players lounge. Mme Henin,
qui n’est plus « Hardenne » depuis sa séparation d’avec son mari
Pierre-Yves, en décembre dernier, explique l’impact qu’exercent sur
elle ses récentes retrouvailles avec sa famille, qu’elle avait plaquée
brutalement alors qu’elle n’avait que dix-sept ans.
Jaune
Rouge
Jaune
JUSTINE HENIN a dédié son quatrième titre à Roland-Garros à sa
famille, avec laquelle elle vient de renouer.
Noir
Bleu
Noir
« Je voulais
gagner pour eux »
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
Rous dit stop
Contrarié par une double hernie cervicale, l’ancien champion de France met, à trente-six ans, un terme à sa carrière.
GRENOBLE –
de notre envoyé spécial
D’UNE MANIÈRE ou d’une autre, il
ne comptait pas aller au-delà de
cette saison. L’hiver dernier, il avait
mûrement songé à cette idée,
comme pour mieux se préparer à
l’inéluctable échéance. À bientôt
trente-sept ans, après quatorze
années de professionnalisme, Didier
Rous avait décidé de ne pas jouer les
prolongations, d’éviter l’année de
trop. Ces dernières semaines, les
conseils de Jean-René Bernaudeau,
le manager de l’équipe, l’aval du
sponsor Bouygues Telecom et un
brin de lucidité l’ont conforté dans sa
réflexion. Il a donc officiellement
accepté de retirer le dossard avant
l’heure. « Ce n’est pas de gaieté de
cœur, disait-il hier en rendant visite à
ses coéquipiers sur le Dauphiné,
mais c’est décidé : j’arrête ! »
Didier Rous raccroche, avec une évidente sagesse, contrarié depuis plusieurs mois par des pépins physiques. Après un ultime scanner, en
avril au soir de Liège-BastogneLiège, le verdict des médecins a eu
Didier ROUS
raison de ses ultimes ambitions. « Je
traînais vraiment ma misère depuis
le Tour du Pays Basque, expliquait-il.
Mais cette double hernie au niveau
cervical a mis fin à mes espoirs.
C’était ma dernière saison, je le
savais, mais il est clair que j’aurais
aimé la finir autrement. Aujourd’hui,
tout cela est indépendant de ma
volonté. J’ai des douleurs dans le
cou, les épaules, je ne peux pas tenir
correctement mon guidon de la main
droite. Cela n’aurait été qu’en empirant. Pourtant, j’avais encore espoir
de pouvoir, avec du repos et des
soins, terminer la saison. Le jeu n’en
valait finalement pas la chandelle.
Ensuite, j’en ai longtemps discuté
avec Jean-René et il a très vite admis
que cela n’aurait servi à rien de prolonger la souffrance plus longtemps.
Et puis, je me suis dit qu’il était peutêtre temps de passer à autre chose.
Que d’autres challenges très intéres-
sants m’attendaient. » Le coureur de
Montauban s’est déjà projeté vers
l’avenir qui ne devrait pas l’éloigner
de la maison turquoise.
Mais il n’occulte pas pour autant le
passé. L’affaire Festina. Les jours
Lefèvre :
« Il nous a fait
grandir »
Depuis, Rous s’est toujours fait un
devoir d’être un exemple.
Aujourd’hui, il n’est pas non plus
près d’oublier la main tendue par
Bernaudeau peu avant 2000. Un
signe de la tête, quelques paroles
échangées et le début d’une autre
aventure sous les couleurs de la nouvelle équipe Bonjour. « Un joli nom
pour une deuxième carrière », avaitil lancé. « Je n’ai pas engagé le Didier
Rous de Festina, se défendait alors
Bernaudeau face à quelques sceptiques. Les valeurs de Didier, ce sont
le courage, le respect de l’engagement, la vaillance. Quand je le vois se
comporter avec sa femme et ses
gosses, je sais qu’il y a trop de choses
qui concordent pour que je me
trompe. »
Sept ans plus tard, le Vendéen ne
dira jamais qu’il a eu à se plaindre de
son chef de file. Rous est devenu un
capitaine de route exemplaire, l’élément fédérateur d’une jeune troupe
de coureurs qui a su évoluer à ses
côtés. « Il nous a fait grandir », dit
joliment Laurent Lefèvre.
Rous a toujours été aussi un fort en
gueule, un adepte du verbe haut et
un homme d’opinion qui, un jour, a
su remettre son compteur à zéro.
« C’est un garçon qui, un matin, a
dit : le dopage c’est fini ! claironne
(France)
36 ans, né le 18 septembre 1970
à Montauban.
1,82 m ; 70 kg.
Professionnel depuis 1992.
Ses équipes : RMO (1992) ; Gan
(1994-1996) ; Festina (1997-1999) ;
Bonjour (2000-2002) ; Brioches La
Boulangère (2003-2004) ; Bouygues
Telecom (depuis 2005).
Ses principales victoires : Championnat de France 2003, 2001 (3e en
2006) ; 1 étape Tour de France (Montbéliard 1997) ; GP Ouest France
2004 ; Paris-Camembert 2000 ; Tour
de Vendée 2001 ; Trophée des Grimpeurs 2006, 2003, 2001 ; GP d’Ouverture 1993 ; GP Midi Libre 2000 ; Circuit de la Sarthe 2002 ; Quatre Jours
de Dunkerque 2001 (+ 2 étapes) ;
Paris-Corrèze 2006 (+ 1 étape) ; Prologue Dauphiné Libéré 2001.
Ses principales places d’honneur : 11e Tour de France 2001 (20e
en 2003) ; 2e Flèche Wallonne 1996.
sombres de l’été 1998. Des moments
difficiles qui lui ont finalement permis de se remettre en question. Totalement. De considérer son avenir
sportif autrement. « J’ai fait ma
révolution personnelle, a-t-il souvent fait savoir par la suite. L’affaire
Festina m’a fait grandir. Elle nous est
tombée dessus comme un grand
malheur mais je suis heureux que ça
soit arrivé. »
MANUEL MARTINEZ
L’Anglais de Cofidis s’est rassuré en remportant le prologue, à un mois de celui,
chez lui, du Tour de France.
de notre envoyé spécial
EN SIX ANS DE CARRIÈRE, Bradley
Wiggins a rarement connu les joies de
la victoire sur la route. Trois fois en tout
et pour tout, dont deux cette année.
Alors, hier soir, quand il est monté sur
le podium, un mois après avoir remporté le prologue des Quatre Jours de
Dunkerque, l’Anglais de Cofidis ne
pouvait que savourer cet instant
presque unique, évidemment « le plus
beau de (sa) carrière ». Surtout parce
qu’il tombe à pic. À quatre semaines
du prologue du Tour de France, à
Londres, il sait qu’il a fait un pas
énorme vers cet objectif qui le taraude
depuis que la capitale britannique a
été désignée pour accueillir le grand
départ. « Depuis le début de la saison,
je sais que je peux faire dans les cinq
premiers le 7 juillet, a-t-il avoué dans
un français parfait, mais, aujourd’hui,
je pense que je fais vraiment partie des
favoris de ce prologue. »
Champion olympique et double champion du monde de poursuite, Wiggins
est un pur spécialiste de ces prologues
roulants, comme celui d’hier dans les
rues de Grenoble. Mais il n’a pas cherché à comparer les deux parcours et
surtout pas à s’aventurer dans le petit
jeu des pronostics. « Le prologue de
Londres est deux fois plus long que
celui-ci et il me conviendra encore
mieux. Mais ce sera aussi le cas pour
Zabriskie (6e hier à 3’’) et Hincapie (4e à
2’’), qui sortent du Giro et qui seront
mieux dans quatre semaines. Mais,
pour moi, le grand favori reste David
Millar. » Wiggins a d’ailleurs été préféré à l’Écossais – qui s’est contenté hier
d’une onzième place (à 6’’) – par les
organisateurs londoniens pour être le
parrain de ce grand départ, provoquant une petite rivalité.
Pour le coureur de Cofidis, il s’agit là, à
vingt-sept ans, d’une petite revanche
sur une carrière qui ne fut pas souvent
à la hauteur des attentes que son
talent inspirait. « Depuis mes débuts
chez les pros, tout le monde savait que
j’avais le potentiel pour gagner des
prologues, a-t-il raconté humblement.
À la Française des Jeux puis au Crédit
Agricole, rien ne marchait pour moi.
Même l’an dernier, je faisais tous mes
PHILIPPE LE GARS
CLASSEMENT
CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » (2.PT, 10-17 juin). – Prologue à Grenoble : 1. Wiggins
(GBR, Cofidis), les 4,2 km en 4’50’ (moy. : 52,138 km/h) ; 2. Leipheimer (USA, Discovery Channel), à 1’’ ; 3. Kashechkin (KAZ, Astana), à 2’’ ; 4. Hincapie (USA, Dsc), m.t. ; 5. Valverde (ESP,
Caisse d’Épargne), à 3’’ ; 6. Zabriskie (USA, CSC), m.t. ; 7. Boonen (BEL, Quick Step), à 4’’ ;
8. Nuyens (BEL, Cof), à 5’’ ; 9. E. Martinez (ESP, Dsc), m.t. ; 10. Joly (Française des Jeux), à 6’’ ;
11. Millar (GBR, Saunier Duval) ; 12. Sy. Chavanel (Cof), t.m.t. ; 13. Clement (HOL, Bouygues
Télécom), à 7’’ ; 14. Dyudya (UKR, Milram) ; 15. Voeckler (Btl) ; 16. Hushovd (NOR, Crédit Agricole) ; 17. Grivko (UKR, Mrm), t.m.t. ; 18. Contador (ESP, Dsc), à 8’’ ; 19. B. Grabsch (ALL, TMobile), à 9’’ ; 20. Astarloza (ESP, Euskaltel) ; 21. Vinokourov (KAZ, Ast) ; 22. Menchov (RUS,
Rabobank) ; 23. Moreau (AG2R Prévoyance), t.m.t. ; 24. Casar (Fdj), à 10’’ ; … 27. Pereiro
(ESP, Gce), m.t. ; 29. Evans (AUS, Predictor-Lotto), à 11’’ ; 32. Gilbert (BEL, Fdj), à 12’’ ;
48. N. Portal (Gce), à 16’’ ; 92. Dessel (A2r), à 22’’ ; 99. Brard (Gce), à 23’’. – 149 classés.
AUJOURD’HUI. – 1re étape : Grenoble-Roanne (228 km). Départ à 10 h 35 (Esplanade) ; arrivée
prévue vers 16 h 15 (boulevard Clément).
GP DU CANTON D’ARGOVIE
Gadret, première
IL TOURNAIT AUTOUR ces dernières semaines. Au Tour de Romandie d’abord, puis au Tour de Catalogne plus récemment. Cette
première victoire professionnelle sur
route, John Gadret la sentait venir. Il
la voulait tant. Il a fini par l’obtenir,
hier à Gippingen, dans le nord de la
Suisse, sur un parcours escarpé
(10 tours de 19,6 km avec une belle
bosse) propice à ses qualités de grimpeur, lui qui était beaucoup plus
connu pour ses prestations de cyclocrossman que pour ses performances
sur route jusqu’à la saison dernière.
« Je suis super content, c’est le déclic
que j’espérais, remarquait avec bonheur le coureur d’AG2R Prévoyance,
âgé de vingt-huit ans. Pour la première fois, j’ai pris l’initiative, j’ai tenté ma chance sans me poser de questions. D’habitude, par manque de
confiance, j’attendais trop et je laissais passer les occasions. Cette fois,
j’ai dit : hop ! hop ! Je me lance. Au
pire, j’aurais fait quatrième,
prologues à bloc, mais jamais je ne rentrais dans les vingt premiers. Éric Boyer
et Francis Van Londersele m’ont
apporté leur confiance. Et,
aujourd’hui, grâce à eux, grâce à cette
victoire après celle des Quatre Jours, je
me retrouve dans la peau d’un favori
pour Londres. »
L’Anglais n’avait plus que Londres à la
bouche, alors qu’il y a quelques heures
encore il doutait de sa sélection pour le
Tour dans l’équipe Cofidis, où on a
longtemps craint qu’il ne vise que le
prologue au détriment des vingt
étapes suivantes. « J’ai changé, je sais
me concentrer sur autre chose qu’un
prologue, rassura-t-il. L’équipe sait
que je peux aussi gagner une étape en
ligne. » Hier soir, le contrat de
confiance a été définitivement scellé.
alors… » Membre d’une échappée
d’une quinzaine de coureurs formée à
la mi-course, Gadret a accéléré dans
la bosse au cours du dernier tour. Ils
n’éta i ent pl us que qua tre à
l ’a p p ro c h e d e l ’a r r i v ée . « À
600 mètres, je l’ai jouée à l’intox : je
me suis placé à droite de la route. Les
autres se sont regardés et j’ai pris 20,
30, 40 mètres, et voilà ! Mais, sans
me vanter, sur le papier, j’étais le plus
fort des quatre, même si je suis mauvais au sprint. »
Prochain rendez-vous pour le petit
Champenois : le Tour de Suisse
(départ samedi prochain), où
« j’essaierai de faire une ou deux
étapes de montagne correctement
sans griller les cartouches, parce
qu’après il y a le Tour de France, mon
rêve ! » Là, il devrait se mettre au service de son leader Christophe
Moreau, « mais si j’ai la possibilité
d’enfiler le Maillot à pois au moins
une fois, je le ferai. C’est mon deuxième rêve ». – J. A.
CLASSEMENT
GP DU CANTON D’ARGOVIE (1.HC, Gippingen [SUI], 10 juin). – 1. Gadret (AG2R Prévoyance), les 196 km en 4 h 45’54’’ (moy. : 41,133 km/h) ; 2. Ferrara (ITA, LPT), à 3’’ ;
3. Marczymski (POL, Cermica Flaminia), à 5’’ ; 4. Strauss (SUI, Gerolsteiner), à 6’’ ; 5. Van
Avermaet (BEL, Predictor-Lotto), à 41’’ ; … 16. Elmiger (SUI, A2r), à 1’13’’ ; 38. Hunter (AFS,
Barloworld), à 3’49’’ ; 43. Zabel (ALL, Milram) ; 46. Rousseau (A2r), t.m.t. – 54 classés.
Principaux abandons : Nazon, Mangel (A2r).
RÉSULTATS
TOUR DU LUXEMBOURG (2.HC, 6-10 juin).
– 4e et dernière étape, Mersch-Luxembourg : 1. Rast (SUI, Astana), les 149,5 km en
3 h 25’21’’ (moy. : 43,68 km/h) ; 2. Andonov
(BUL, Benfica) ; 3. Martens (ALL, Skil-Shimano) ; 4. De Waele (BEL, Landbouwkrediet) ; 5.
Hivert (Crédit Agricole), t.m.t. ; … 10. Brochard (Bouygues Télécom), à 1’’. – 80 classés.
Classement final : 1. Rast (SUI, Astana), en
16 h 47’40’’ ; 2. Brochard (Bouygues Télécom),
à 10’’ ; 3. Dall’Antonia (ITA, Panaria), à 15’’; 4.
Martens (ALL, Skil-Shimano), à 25’’ ; 5. Hivert
(Crédit Agricole), à 27’’ ; … 10. Feillu (Agritubel), à 35’’ ; 14. Flecha (ESP, Rabobank), à 40’’.
BICICLETA VASCA (2.HC [ESP], 8-10 juin).
– 3e et dernière étape, Iurreta-Arrate : 1.
Zaballa (ESP, Caisse d’Épargne), les 152,5 km en
3 h 58’57’’ ; 2. Elias (ESP, Relax-Gam), à 30’’ ; 3.
Jaksche (ALL, Tinkoff), m.t. ; 4. Nozal (ESP, Karpin Galicia), à 1’9’’ ; 5. Carrara (ITA, Unibet), à
1’44’’. – 49 classés.
Classement final : 1. Zaballa (ESP, Caisse
d’Épargne), en 10 h 33’34’’ ; 2. Jaksche (ALL,
Tinkoff), à 30’’ ; 3. Elias (ESP, Relax-Gam), m.t. ;
4. Carrara (ITA, Unibet), à 1’44’’ ; 5. Plaza (ESP,
Gce), à 2’39’’ ; … 7. S. Sanchez (ESP, Euskaltel), à 3’5’’ ; 15. Gomez Marchante (ESP, Saunier
Duval), à 6’47’’.
PISTE. – TROPHÉE FENIOUX (2e manche,
Commercy, 9 juin). – HOMMES. Vitesse : 1.
Baugé (US Créteil) ; 2. D. Henriette (VC StAntoine) ; 3. Volant (EC Wambrechies) ; 4.
Sireau (Cofidis). Keirin : 1. D. Henriette (VC StAntoine) ; 2. Baugé (US Créteil) ; 3. Pervis (OCC
Laval). FEMMES. Vitesse : 1. Sanchez (AVC
Aix) ; 2. Cueff (Brest Iroise) ; 3. Clair (VS Hyèrois). 500 m : 1. Cueff, 36’’100 ; 2. Clair,
36’’305 ; 3. Sanchez, 36’’815. Troisième et dernière manche : Lyon (21 juillet).
RCS Nanterre B414 229 450 000 21
GRENOBLE –
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urnissent le ur
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LUNDI 11 JUIN 2007
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
Wiggins, la tête à Londres
Bleu
DES PATRONS DE CAFÉ
Jaune
MOUVEMENT DE LIBERATION
CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ »
Noir
Bleu
Noir
GRENOBLE. – Didier Rous (au centre) était hier au prologue
du Dauphiné. Pour, déjà, parler avec les membres
de Bouygues Télécom, de l’après, de cette nouvelle
carrière qui s’offre à lui. Car, comme il le dit :
« J’ai encore foi en ce sport et en les hommes. »
(Photo Fred Mons)
Bernaudeau. C’est parce que,
aujourd’hui, il peut à nouveau se
regarder dans une glace qu’il a le
droit d’ouvrir sa gueule. »
Rous aurait aimé terminer en beauté
à la fin du mois aux Championnats
de France à Aurillac. « C’est vrai que
cela me tenait à cœur, souffle-t-il.
Malheureusement, ça ne pourra pas
se faire sur un vélo. » Le Montalbanais se consolera avec quelques glorieux souvenirs. Notamment son
titre national à Argenton-sur-Creuse
en 2001, son dernier maillot tricolore
en 2003 à Plumelec, ses deuxièmes
places du chrono des Championnats
de France 2005 et 2006. Et tant
d’autres jolis succès (voir fiche).
« Depuis mon arrivée chez Bernaudeau, j’ai plein de beaux souvenirs,
admet-il. Des victoires et des places
d’honneurs qui veulent dire quelque
chose. »
Sur les routes du Dauphiné, l’ancien
double champion de France est venu
rendre visite à ses coéquipiers,
échanger avec les directeurs sportifs,
observer l’autre côté de l’équipe,
celui de l’encadrement. « Il est clair
que, la saison prochaine, Didier sera
à nos côtés au sein de la direction
sportive », signale Bernaudeau. Les
deux hommes ont déjà passé
quelques jours au service course, aux
Essarts. « Des discussions constructives où l’on a pu échanger des idées,
note le nouveau retraité. J’ai des
idées et je crois qu’il y a plein de
choses à faire. Je ne suis pas là pour
tout bouleverser mais pour faire partager mon expérience. En fait, j’ai
exposé un projet, des idées qui me
tiennent à cœur et Jean-René s’est
montré très attentif à mes propos.
Parce que, malgré tout, j’ai encore
foi en ce sport et en les hommes. »
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL ITALIE (Serie B, 42 et dernière journée)
e
Trezeguet prononce son divorce
L’attaquant français a annoncé hier qu’il n’existait aucune possibilité pour qu’il reste à la Juve la saison prochaine.
TURIN –
David TREZEGUET de notre correspondant
permanent
Vingt-neuf ans, né le 15 octobre 1977
à Rouen (Seine-Maritime).
1,87 m ; 75 kg.
Attaquant.
Clubs : Platense (ARG, 1993-1995) ;
Monaco (1995-2000) ; Juventus Turin
(ITA, depuis juillet 2000).
Palmarès. – Vainqueur : Coupe du
monde 1998, Championnat d’Europe
des nations 2000, Supercoupe d’Italie
2002 et 2003, Trophée des champions
1997. Champion : France 1997 et
2000, Italie 2002 et 2003.
Premier match en D 1 : Monaco - Paris-SG (1-0), le 7 février 1996.
Première sélection : FranceEspagne (1-0), le 28 janvier 1998.
69 sélections, 34 buts ; 93 matches,
52 buts en D 1 ; 151 matches, 95 buts
en Serie A ; 31 matches, 15 buts en
Serie B ; 64 matches, 35 buts en Coupe
d’Europe (dont 53 m., 31 b. en C 1).
la 28e
ON EN ÉTAIT HIER à
minute
du match Juventus Turin-La Spezia,
comptant pour la 42e et dernière
journée de la Serie B, lorsque David
Trezeguet marqua du droit, permettant à son équipe d’égaliser à 1-1. Le
Français, fêtant son but, fit alors de
grands gestes. D’abord, il dessina
clairement avec ses doigts et ses
mains le chiffre 15. Comme le
nombre de buts qu’il a inscrits lors de
ce Championnat. Puis il fit battre plusieurs fois sa main gauche sur son
avant-bras droit, comme pour signifier : « Je m’en vais. »
Lorsqu’il fut rappelé ensuite sur le
banc, à la 72e minute, pour être remplacé par Bojinov, Trezeguet mit de
très longues secondes à quitter l’aire
de jeu, prenant le temps d’applaudir
les 20 995 spectateurs du stade
Olympique, faisant des saluts émus à
chaque tribune. Et, avant de
s’asseoir sur le banc, il tapa dans les
mains de tous ceux qui s’y trouvaient, embrassant même avec chaleur certains de ses coéquipiers.
Jamais en sept saisons à la Juve,
Trezeguet, vingt-neuf ans, ne s’était
comporté ainsi lors d’un
changement.
Vers 17 h 45, bien après la fin du
match, perdu par la Juve (2-3),
l’ancien attaquant bianconero
s’avança devant la presse. Un long
monologue débuta.
ITALIE (Serie B, 42e et dernière
journée). – HIER, Juventus Turin - Spezia : 2-3. Buts. – JUVENTUS TURIN : Trezeguet (28e), Bianco (68e) ; SPEZIA : Pecorari
(26e), Guidetti (66e), Padoin (90e). La
Juventus Turin, pénalisée de 9 points,
termine 1re (sur 22) de la Serie B avec 85
points, et est promue en Serie A, tout
comme Naples (2e, 79 points) et Genoa
(3e, 78e points). Par ailleurs, David Trezeguet termine la saison avec 15 buts inscrits, le meilleur buteur de la Serie B étant
son coéquipier Del Piero (20 buts).
Jean-Claude Blanc :
« Pas de solutions par
medias interposés »
TURIN. – À l’issue de son quinzième but en Serie B, David Trezeguet a été clair dans sa gestuelle (notre photo). L’avant-centre de la Juve, qui veut absolument partir cet
été, ne pouvait pas mieux s’y prendre pour déclencher les hostilités avec son club.
(Photo Massimo Pinca/AP)
juin 2008, n’en était qu’au début de
son discours. Ce qui allait venir était
encore plus croustillant : « J’aurais
préféré qu’au lieu de me proposer
cette prolongation de contrat,
disons… non adéquate, les dirigeants de la Juve me disent carrément qu’ils ne comptaient plus sur
moi. Ça aurait été plus simple. Je les
ai entendus dire qu’il fallait que je
prolonge ou que je parte. Moi, j’étais
prêt à aller au bout de mon contrat. »
Tomba alors la phrase définitive : « Il
n’existe plus la possibilité que je
reste encore à la Juve. » Il eut encore
le besoin de s’épancher : « Mon père
(Jorge, également son agent) est
aussi désolé que l’on en soit arrivés à
cette situation. Moi, je pars demain
en vacances. J’ai dit à la Juve de
m’appeler ou d’appeler mon père
quand il y aura du nouveau. Je souhaite à l’attaquant qui arrivera cet
été ici de faire aussi bien que moi.
Maintenant, je vous dis au revoir. »
Lorsque Jean-Claude Blanc, l’administrateur délégué de la Vieille
Dame, eut connaissance par les journalistes des propos de Trezeguet, ses
mots furent pesants. « Il est trop
facile de tout mettre sur le dos du
club. Et encore plus de manière
publique au lieu de nous le dire directement. David fait partie de notre
projet. Mais, pour trouver un accord,
il faut être deux. Nous lui avons proposé une prolongation de contrat en
septembre, en octobre, en
novembre… Il n’a pas voulu signer.
Et nous discutions encore ces jours
derniers. Je peux vous assurer que
notre proposition était très importante, à la hauteur de ce que David
peut apporter à la Juve. Il est un
joueur important. Mais des dirigeants modernes doivent aussi avoir
le courage de dire non. On va se parler, avec David. On ne trouve pas de
solutions par médias interposés. »
Jeudi dernier, une discussion entre le
WENGER VEUT ALLER JUSQU’AU BOUT DE SON
CONTRAT. – Arsène Wenger a confirmé vouloir aller au terme de
son contrat (en 2008) avec Arsenal, mettant fin aux spéculations
sur un éventuel départ dans le sillage de celui du vice-président,
David Dein. « Je n’ai jamais rompu un contrat dans ma carrière.
L’été prochain, je rencontrerai les dirigeants et je verrai », a expliqué le manager avant d’ajouter sur d’éventuels transferts : « Nous
ne prendrons des nouveaux joueurs que s’ils sont exceptionnels. »
LE BAYERN MUNICH FAIT UNE OFFRE POUR KLOSE. – Le
Bayern Munich a fait hier « une offre généreuse (environ 12 M) »
au Werder Brême pour recruter l’attaquant international allemand
Miroslav Klose (29 ans). « Il doit être clair que le Bayern n’acceptera pas de payer 15 ou 20 M pour un joueur à qui il ne reste qu’un
an de contrat », a cependant prévenu le président du club, KarlHeinz Rummenigge, qui a déjà dépensé environ 54 M pour le
recrutement (Toni, Ribéry, Jansen, Sosa, Schlaudraff).
LE PRÉSIDENT DU REAL VEUT GARDER BECKHAM. – Le
président du Real Madrid, Ramon Calderon, a annoncé hier qu’il
allait essayer de garder David Beckham, sous contrat avec Los
Angeles Galaxy à partir de juin. « Cela m’enchanterait que Beckham reste avec nous », a déclaré M. Calderon, faisant allusion à
une clause dans le contrat de Beckham qui permettrait au milieu
offensif anglais de se rétracter. « Il faut s’asseoir avec lui, ses
agents et avec (le directeur sportif Pedja) Mijatovic, voir cette
clause et décider entre nous tous mais cela me ferait énormément
plaisir qu’il reste au club. » L’intéressé a, lui, laissé entendre qu’il y
avait très peu de chances qu’il soit encore madrilène la saison
prochaine.
BOUYSSE DOUBLURE À SEDAN. – Après le départ de Trévisan à Guingamp, Sedan a trouvé une doublure à Patrick Regnault.
Le deuxième gardien de l’équipe ardennaise sera désormais Pierre
Bouysse (24 ans), qui évoluait à Gueugnon et qui a signé un contrat
de deux ans. – P. R.
OWEN SUR LE DÉPART. – L’entraîneur
de Newcastle, Sam Allardyce, a admis qu’il
redoutait le départ de Michael Owen, l’attaquant vedette des Magpies. « Si Michael veut
partir, je ne peux rien y faire, surtout si un
autre club s’acquitte de sa clause de cession.
En ce moment, nous profitons nous-mêmes
de cette clause de cession pour nous assurer
les services de Joey Barton. Mais nous pourrions aussi souffrir à cause de Michael. »
Owen (vingt-sept ans) n’a joué que quatorze
matches pour Newcastle en deux saisons en
raison de graves blessures, depuis son transfert du Real Madrid en 2005 pour 25 millions
d’euros. Sa clause de cession est fixée à 13
millions d’euros. Sir Alex Ferguson, le manager de Manchester United, serait très intéressé et rêverait de constituer une attaque Rooney-Owen...
TOULOUSE : CHERFA PRÊTÉ À TOURS.
– Le défenseur latéral Walid Cherfa (21 ans),
qui venait de signer son premier contrat pro
avec Toulouse, a été prêté pour une saison à
Tours, relégué en National. – N. S.
GRENOBLE VEUT DIMITRIJEVIC. –
Grenoble aimerait recruter Milos Dimitrijevic,
le milieu du FC Nantes (23 ans). Le Serbe a
vécu une saison délicate. Il n’a débuté que six
matches de Championnat. – G. D.
FRÉDÉRIC HANTZ, le nouvel entraîneur sochalien, sait qu’on attend
beaucoup de lui après la saison réussie par le club doubiste.
Frédéric Hantz a pris officiellement ses fonctions en milieu de
semaine dernière au FC Sochaux, après avoir signéun contrat
de deux ans. L’ancien coach manceau s’est aussitôt mis au
travail autour de plusieurs axes : compléter le staff technique
avec un adjoint venu de l’extérieur, contacter par téléphone
certains joueurs sochaliens annoncés comme partants possibles (Ziani, Leroy, Richert, Isabey), mais également travailler sur le dossier du recrutement avec la cellule dirigée par
Bertrand Sonet. Le défenseur international slovène Boran
Jokic (21 ans) a été la première recrue sochalienne de
l’ère Hantz.
SOCHAUX –
de notre correspondant
« VOUS AVEZ QUITTÉ Le Mans
après trente mois de collaboration. Dans quel état d’esprit
êtes-vous ?
– Je tiens à remercier le président
Legarda, les salariés du MUC 72 et
tous les supporters manceaux pour
les moments connus là-bas. C’est
un club qui m’a beaucoup aidé dans
ma progression. Le président
sochalien m’a contacté après avoir
téléphoné à mon ancien président,
dès qu’il a eu la certitude qu’Alain
Perrin quitterait Sochaux. C’est un
club mythique. Une équipe qui s’est
également construit un beau palmarès depuis quelques saisons.
Pour moi, il s’agit d’une progression : Sochaux, c’est Le Mans en
mieux. Ce sont deux clubs qui ont
pas mal de similitudes. Ils travaillent sur la formation et, avec leurs
moyens, s’efforcent de réussir un
recrutement malin.
– Vous succédez à Alain Perrin
et amenez vos conceptions.
Quelle est la méthode Hantz ?
– Je me réfère souvent à cette citation de Jean Jaurès : on ne transmet
pas ce qu’on sait, ni ce qu’on veut,
on transmet ce qu’on est. Entraîner,
c’est gérer des hommes et rendre
des comptes à d’autres hommes.
C’est un acte pédagogique. Je suis
avant tout un homme de terrain qui
cherche toujours la performance de
son équipe. De ce point de vue, la
routine n’est pas une alliée et je
cherche à surprendre. Pour moi,
chaque match est un événement à
préparer avec le plus grand soin.
« Perrin a fait
un travail
remarquable »
– Vous a-t-on ou vous êtesvous fixé des objectifs ?
– Le président Plessis ne m’a pas
demandé de gagner une Coupe ou
Alinghi & nous
de terminer troisième du Championnat. On va déjà préparer le Trophée des champions du 24 juillet en
Chine. Mais j’attends surtout de
faire plus ample connaissance avec
mes nouveaux joueurs. J’ai besoin
de discuter avec eux et de mesurer
leur degré d’envie d’avancer. On y
verra plus clair au début du mois de
septembre.
– Vous héritez d’un groupe
qui reste sur une excellente
saison…
– Alain Perrin a fait un travail
remarquable la saison dernière. On
devrait garder 80 % de l’ossature
actuelle, un mélange de joueurs
expérimentés et de jeunes talents.
On avisera en fonction de besoins
qui pourraient apparaître. Le mercato dure jusqu’à la fin du mois
d’août, il ne faut pas se précipiter.
S’il est bon qu’une saine concurrence s’installe dans un groupe, il ne
faut pas surcharger certains secteurs et rendre cette concurrence
insurmontable.
– Ferez-vous appel aux jeunes
qui viennent de remporter la
Coupe Gambardella ?
– Quand je suis arrivé au Mans, en
2004, le club venait aussi de gagner
cette Coupe. Ça signifie qu’il y a des
jeunes de qualité. Mais je pense
qu’il ne faut pas les griller. Certains
vont intégrer le groupe pro pendant
la préparation et nous allons mettre
en place une cellule de post-formation. »
CHRISTIAN MANICOURT
Trente mille spectateurs sont attendus ce
soir au stade de Gerland pour « l’ultime
match d’une légende ». C’est ainsi que
l’affichage municipal évoque depuis plusieurs
jours le jubilé de Sonny Anderson dans une
ville qui n’a pas vraiment l’habitude de ce
genre de cadeau. Deux joueurs lyonnais
seulement avant Anderson – Aimé Mignot,
capitaine de l’équipe ayant gagné la Coupe
de France 1964, et Fleury Di Nallo, alias le
Petit Prince de Gerland, fêté en 1972 – ont
eu droit à cet honneur. Preuve que
« Sonnygol » a vraiment marqué les esprits
avec ses 94 buts en quatre saisons passées
sous le maillot de l’OL (1999-2003). Ayant
participé aux deux premiers titres de
champion de France (2002, 2003), après
avoir gagné la Coupe de la Ligue en 2001,
Anderson, trente-six ans, qui a porté le
maillot rhodanien à 150 reprises, aime
répéter que Lyon est devenu sa ville. « Celle
où j’aurai vécu beaucoup d’émotions »,
ajoute-t-il volontiers. « Dans un stade où
j’avais mes repères, où je me suis toujours
vraiment senti comme chez moi »,
rappelle-t-il, lui qui est également passé par
Vasco de Gama, Guarani, le Servette Genève,
l’OM, Monaco, Barcelone, Villarreal, avant de
finir son parcours au Qatar en 2005-2006.
L’événement est articulé autour du match
qui opposera l’équipe lyonnaise 2001-02
(plus Caveglia et Maurice), coachée par
Jacques Santini et Bernard Lacombe, à la
sélection des « Amis de Sonny », dirigée par
Jean Tigana et Paul Le Guen. Si Ronaldo,
actuellement en vacances, s’est contenté
d’envoyer un texto de félicitations à son
compatriote, Ronaldinho a en revanche
promis qu’il serait à Gerland, à la tête d’une
équipe à forte coloration brésilienne puisque
Roberto Carlos, Bebeto, Edmilson, Belletti en
feront en principe partie. Du beau monde
encore avec Thuram, Trezeguet, Scifo,
Riquelme, Dugarry, Boli, Vitor Baia, Grassi,
Rui Baros et peut-être Thierry Henry, qui fut
brièvement le coéquipier d’Anderson à
Monaco. En revanche, Juninho n’a pas
confirmé sa présence. – C. C.
UKRAINE : LE DYNAMO KIEV CHAMPION. – Après
deux ans de disette face à son rival du Chakhtior
Donetsk, le Dynamo Kiev a remporté hier son douzième
titre de champion d’Ukraine en battant Karpaty Lviv
(3-1). Kiev réalise le doublé après avoir battu le
Chakhtior en Coupe le mois dernier (2-1).
BELGIQUE : LE FC MALINES REMONTE EN D 1. – Le
FC Malines, quatre fois champion et dernier club belge
vainqueur d’une Coupe d’Europe (la Coupe des
vainqueurs de Coupes en 1988), jouera la saison
prochaine en Division 1. Malines était descendu en D 3 il
y a quatre ans et, miné par de graves problèmes
financiers, le club flamand avait alors évité de justesse
la radiation.
DIVISION 1 FEMMES (22e et dernière journée). –
HIER, Lyon-Soyaux : 6-0 ; Toulouse-Montpellier : 2-3 ;
Hénin-Beaumont - Juvisy : 0-4 ; Condé-sur-Noireau CNFE Clairefontaine : 0-5 ; La Roche-sur-Yon Saint-Brieuc : 2-1 ; Paris-SG - Compiègne : 3-1.
Classement : 1. Lyon, 83 pts ; 2. Montpellier, 76 ; 3.
Juvisy, 75 ; 4. Soyaux, 60 ; 5. CNFE Clairefontaine, 52 ; 6.
Saint-Brieuc, 49 ; 7. Paris-SG, 48 ; 8. Toulouse, 46 ; 9. La
Roche-sur-Yon, 41 ; 10. Hénin-Beaumont, 40 ; 11.
Compiègne, 38 ; 12. Condé-sur-Noireau, 35.
Lyon (champion) participera à la prochaine Coupe
d’Europe. Relégués : Compiègne, Condé-sur-Noireau.
Promus : Vendenheim et RC Saint-Étienne.
CHAMPIONNAT D’EUROPE
ESPOIRS 2007 AUX PAYS-BAS. –
GROUPE A, HIER, Pays-Bas Israël : 1-0 ; Portugal-Belgique :
0-0. MERCREDI 13 JUIN :
Israël-Belgique (18 h 15, à
Heerenveen), Pays-Bas - Portugal;
(20 h 45, à Groningue) ; SAMEDI
16 JUIN : Belgique - Pays-Bas
(20 h 45, à Heerenveen) ;
Israël-Portugal (20 h 45, à
Groningue). GROUPE B,
AUJOURD’HUI, Rép. tchèque Angleterre (18 h 15, à Arnhem) ;
Serbie-Italie (20 h 45, à
Nimègue). JEUDI 14 JUIN : Rép.
tchèque - Serbie (18 h 15, à
Nimègue) ; Angleterre-Italie
(20 h 45, à Arnhem) ; DIMANCHE
17 JUIN : Italie - Rép. tchèque
(20 h 45, à Arnhem) ;
Angleterre-Serbie (20 h 45, à
Nimègue). Les demi-finales
auront lieu mercredi 20 juin, le
match pour la troisième place
vendredi 22 juin et la finale
samedi 23 juin.
Un formidable travail d’équipe
jusqu’à la ligne d’arrivée.
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LUNDI 11 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
consultant de Canal +, spécialiste de la Liga, a été clair.
« J’ai vu Luc Dayan il y a quelques semaines, tout s’est
bien passé. On a parlé de jeu, de foot. Mais ça n’ira pas
au-delà. » Denoueix ne fait donc pas partie des plans du
nouveau président. Idem pour Guy Lacombe, qui n’a pas
été contacté. Le nom de Vahid Halilhodzic, qui a travaillé
avec Dayan à Lille, une époque où les relations entre les
deux hommes étaient compliquées et tendues, a aussi
été cité… – G. D. (avec L. Ha.)
Lyon fête Sonny Anderson
Bleu
Rouge
Jaune
CET APRÈS-MIDI, Luc Dayan, le nouveau président du
FC Nantes, répondra aux journalistes, qui l’interrogeront certainement sur le prochain staff technique. Pour
l’instant, l’entraîneur du FC Nantes est Michel Der Zakarian, qui a remplacé Georges Eo en cours de saison et qui
a été maintenu en place par Rudi Roussilon malgré la
relégation. Sera-t-il conservé par le nouveau président ?
À Nantes, on parle beaucoup de son départ et du retour
aux affaires de Raynald Denoueix. Joint au téléphone, le
YOANN RIOU
Jaune
«
Sochaux,
c’est
Denoueix
n’entraînera pas Nantes Le Mans en mieux »
JOURNAL DES TRANSFERTS
père de Trezeguet et les dirigeants de
la Juve avait eu lieu au siège du club.
Il avait été proposé au joueur une
prolongation de deux ans, jusqu’en
2010. Avec un salaire de 3,5 M par
saison. Actuellement, l’avant-centre
touche plus de 4 M à l’année. Si la
Juve veut toucher de l’argent sur un
transfert de Trezeguet, elle devra le
vendre cet été puisqu’il sera en fin de
Noir
Bleu
Noir
« J’ai mis aujourd’hui mon quinzième but de la saison. C’est le total
que m’avaient demandé l’été dernier
les dirigeants, Didier Deschamps,
attaqua Trezeguet. J’ai donc inscrit
140 buts avec la Juve en sept saisons.
Tous mes buts m’ont permis de
conquérir l’estime des 14 millions de
tifosi bianconeri en Italie, de tous
mes coéquipiers… Mais les nouveaux dirigeants de la Juve ne pensent pas ainsi… Je sens peu de
confiance de leur part à mon
égard… ça me désole. » Trezeguet,
sous contrat à Turin jusqu’en
contrat dans un an. Comme un
retournement de situation paraît
compliqué, le club turinois pense
déjà à l’après-Trezeguet. Vincenzo
Iaquinta (27 ans), de l’Udinese, est
en effet très proche de la Juve. L’attaquant de l’Ajax Klaas-Jan Huntelaar
(23 ans) figure aussi en haut des
tablettes du club bianconero, qui
pense également à Alberto Gilardino
(24 ans), dont le futur à l’AC Milan
n’est pas assuré.
Pendant que Trezeguet restait longuement sur le terrain après la fin du
match d’hier, saluant les supporters,
un autre joueur, Gianluigi Buffon,
faisait un tour d’honneur encerclé
par plus de cent supporters juventini
proches de l’extase. Cette semaine,
le meilleur gardien du monde a prolongé à la Juve jusqu’en 2012.
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FOOTBALL ESPAGNE (37 journée)
e
Fernandez destitué
L’entraîneur français a été, hier, démis de ses fonctions, au lendemain
de la cuisante défaite à domicile du Betis Séville.
Luis FERNANDEZ
47 ans, né le 2 octobre 1959, à Tarifa
(ESP).
Carrière de joueur (milieu
défensif) : Paris-SG (1978-1986) ;
RC Paris (1986-1989) ; Cannes
(1989-1993).
Palmarès de joueur. – Vainqueur : Championnat d’Europe des
nations 1984, Coupe Intercontinentale 1985, Coupe de France 1982 et
1983. Champion : France 1986.
60 sélections, 6 buts.
Carrière d’entraîneur : Cannes
(1992-1994) ; Paris-SG (1994-1996) ;
Athletic Bilbao (ESP, 1996-2000) ;
Paris-SG (déc. 2000-2003) ; Espanyol
Barcelone (ESP, nov. 2003-2004) ; AlRayyan (QAT, août-déc. 2005) ; Bétar
Jérusalem (ISR, déc. 2005 - avril
2006) ; Betis Séville (ESP, déc. 2006 juin 2007).
Palmarès d’entraîneur. – Vainqueur : Coupe des Coupes 1996,
Coupe de France 1995, Coupe de la
Ligue 1995, Trophée des champions
1995.
Il y a une vingtaine de jours, Luis Fernandez (ici en pull rose raccompagnant Alberto Rivera lors du derby sévillan
début février) avait appris que son président négociait en cachette l’arrivée pour la saison prochaine de Marcelino,
actuel entraîneur du Recreativo Huelva et censé prendre sa succession.
(Photo Patrick Boutroux)
MADRID –
de notre correspondant
Des heurts dans
le stade andalou
et à Séville
FRÉDÉRIC HERMEL
SARAGOSSE –
Maxi Rodriguez (28e,
70e)
RUUD VAN NISTELROOY a
tellement l’habitude de marquer
qu’il ne prête plus trop attention
aux manifestations de joie célébrant chacune de ses réalisations. Sauf sur son second but,
inscrit à la 89e minute de Saragosse-Real (2-2), samedi soir.
« Elles m’ont étonné car mon
but ne nous offrait pas la victoire, raconte l’attaquant de
trente ans. J’ai couru jusqu’au
centre du terrain pour ne pas
perdre de temps et j’ai vu que les
supporters continuaient à fêter
mon but. Je me suis rendu
compte qu’il se passait quelque
chose. J’ai levé les yeux pour
regarder à mon tour le tableau
d’affichage. Alors, j’ai compris... » Il vit que l’Espanyol Barcelone avait égalisé contre le
Barça, au Camp Nou (2-2), replaçant le Real en tête du Championnat. « Je ne peux pas vous
décrire ce que j’ai ressenti,
reconnaît-il. C’était très fort, une
émotion sans parole. Cette soirée est vraiment très rare. Je
n’avais jamais vécu ça dans ma
carrière. » Et pour cause : l’issue
de cette Liga a sans doute basculé entre 22 h 47’19’’ (égalisation
de Van Nistelrooy) et
22 h 47’37’’ (égalisation de
Tamudo contre le Barça), soit en
l’espace de dix-huit petites
secondes.
Totti dans le viseur
L’ancien buteur de Manchester
est pour beaucoup dans cet
incroyable retournement de
situation. Et pas seulement à
Saragosse, où il a tout de même
égalisé à deux reprises. Joueur
de champ le plus utilisé par
Capello (il n’a manqué qu’un
match de Liga), il est l’un des
BERNARD LIONS
(*) Totti (AS Rome, Italie) : 26 buts
en 35 matches de championnat
(moyenne : 0,74) ; Van Nistelrooy
(Real Madrid, Espagne) : 25 b. en
36 m. (0,69) ; Gekas (Bochum,
Allemagne) : 21 b. en 32 m.
(0,66) ; Drogba (Chelsea, Angleterre) : 20 b. en 36 m. (0,55) et Pauleta (Paris-SG, France) : 15 b. en
33 m (0,45).
Incidents à Madrid
DE GRAVES INCIDENTS ont eu lieu, samedi soir, au stade Calderon de
l’Atletico Madrid, avec envahissement du terrain et de la tribune d’honneur. L’Atletico Madrid a perdu ses chances de jouer la Coupe de l’UEFA, à
la suite de la défaite face à Vigo (2-3). Pour la troisième fois au cours des
dix derniers matches, le Français Peter Luccin a été expulsé (rouge direct,
64e), motivant une discussion de quarante-cinq minutes avec son entraîneur hier matin. – F. T.
2-2
Messi (44e, 57e)
ATL. MADRID
BETIS SÉVILLE
ESP. BARCELONE
Tamudo (29e, 90e)
2-3
CELTA VIGO
Baiano (31e s.p., 67e)
Iago (48e)
0-5
OSASUNA
Flano (32e)
Webo (62e)
Valdo (72e)
Sola (76e, 88e)
REAL SOCIEDAD
0-0
SANTANDER
LEVANTE
4-2
VALENCE CF
Riga (3e, 49e)
Salva (11e)
Courtois (75e)
VILLARREAL
Joaquin (16e)
Baraja (88e)
3-1
Forlan (37e s.p., 38e)
Ustaritz (51e c.s.c.)
MAJORQUE
ATHL. BILBAO
Iraola (22e)
0-0
FC SÉVILLE
HIER
GETAFE
0-1
TARRAGONE
LA COROGNE
2-5
REC. HUELVA
Irurzun (79e)
Bodipo (71e)
Juan Rodriguez
(79e s.p.)
Cheli (16e)
Javi Guerrero (18e)
Cazorla (58e, 69e)
Sinama-Pongolle (75e)
Classement : 1. Real Madrid, 73 pts ; 2. FC
Barcelone, 73 ; 3. FC Séville, 71 ; 4. Valence
CF, 65 ; 5. Saragosse, 59 ; 6. Villarreal, 59 ;
7. Atletico Madrid, 57 ; 8. Rec. Huelva, 53 ; 9.
Getafe, 52 ; 10. Santander, 50 ; 11. Esp. Barcelone, 49 ; 12. Majorque, 49 ; 13. Osasuna, 46 ;
14. La Corogne, 44 ; 15. Levante, 42 ; 16.
Betis Séville, 37 ; 17. Athletic Bilbao, 37 ; 18.
Celta Vigo, 36 ; 19. Real Sociedad, 34 ; 20.
Tarragone, 28.
En cas d’égalité de points, les équipes
sont départagées par la différence de buts
particulière.
Le Real Madrid, le FC Barcelone et le
FC Séville sont assurés de disputer au minimum le 3e tour préliminaire de la C 1 (les
deux premiers seront directement qualifiés),
que Valence CF jouera à coup sûr. Getafe, qui
disputera la finale de la Coupe contre le
FC Séville samedi 23 juin, est qualifié pour la
C 3. Tarragone est relégué.
Valladolid, Almeria et Murcie sont promus.
BUTEURS. – 1. Van Nistelrooy (Real Madrid),
25 buts ; 2. D. Milito (Saragosse), 22 buts ;
3. Kanouté (FC Séville), 21 buts ; 4. Ronaldinho (FC Barcelone), 20 buts ; 5. Forlan
(Villarreal), 19 buts ; etc.
38 e ET DERNIÈRE JOURNÉE. –
Dimanche 17 juin : Real Madrid Majorque, Tarragone - FC Barcelone,
FC Séville - Villarreal, Celta Vigo - Getafe,
Osasuna - Atl. Madrid, Santander - Betis
Séville, Valence CF - Real Sociedad,
Athl. Bilbao - Levante, Rec. Huelva - Saragosse, Esp. Barcelone - La Corogne.
AUJOURD’HUI
PILE
retour sur la finale du Top 14
France - Nouvelle-Zélande 2
FACE
PAGE 12
LUNDI 11 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Pour rappel, Lopera avait appelé Fernandez en remplacement de Javier
Irrureta. « L’effet Luis » s’était d’abord
fait sentir, le Betis quittant la zone de
relégation. Fernandez et ses hommes
se payaient même le luxe, le 18 janvier
dernier, d’éliminer le Real Madrid en
huitièmes de finale de la Coupe du Roi
(0-0 ; 1-1).
Mais, après ce bon début, les problèmes s’enchaînaient à nouveau pour
conduire à l’une des pires séries de
l’histoire du club en Première Division.
Ainsi, le Betis n’a pas remporté une
seule des douze dernières rencontres
disputées (dont huit à domicile). Un
bilan négatif qui met fortement en danger la survie du club dans l’élite. Au
grand dam de Luis Fernandez, pourtant
si heureux de son retour en Espagne.
FC BARCELONE
de notre envoyé spécial
REAL MADRID
Van Nistelrooy (57e,
89e)
À lui seul, le Néerlandais, auteur d’un doublé
à Saragosse samedi (2-2), est en passe d’offrir
la Liga au club madrilène.
rares à s’être montré régulier
tout au long de cette saison en
dents de scie des Merengue. Au
point de classer le départ de
Ronaldo cet hiver et le renvoi de
Raul sur le banc (dès la mitemps, samedi) au rayon des
anecdotes.
Il est vrai que sa première saison
au Real, dans un Championnat
qu’il ne connaissait pas, s’avère
d’une incroyable efficacité : Van
Nistelrooy a déjà signé trentetrois buts, toutes compétitions
confondues (Liga, Ligue des
champions et Coupe du Roi).
Dimanche, pour le dernier match
de la saison face à Majorque, il
peut espérer égaler, voire dépasser, le Romain Totti au classement des meilleurs buteurs des
cinq principaux Championnats
européens (*).
Sa série en cours l’autorise à s’en
croire capable : le Néerlandais a
marqué lors de ses sept derniers
matches de Liga (dix buts au
total). S’il réussit la passe de
huit, le Real devrait être sacré
champion d’Espagne et lui,
pichichi (meilleur buteur). « Il
nous manque encore un match
pour le devenir, tempère-t-il. On
devra mieux jouer contre
Majorque. Car nous n’étions pas
dans un grand soir, à Saragosse.
Nous avons eu beaucoup de
chance. Mais on a aussi su montrer de la détermination et notre
esprit de gagneurs. Cette équipe
ne se rend jamais. »
2-2
D. Milito (32e s.p., 64e)
Bleu
principal actionnaire faisait l’objet de
toutes les attaques des aficionados,
qui d’ailleurs ont plutôt épargné Luis
Fernandez. Manuel Ruiz de Lopera, qui
dirige le Betis tel un monarque absolu,
est en effet considéré comme le principal responsable des problèmes
actuels. Cela fait déjà plusieurs mois
que le dirigeant n’ose plus assister aux
rencontres de son équipe, par peur de
la vindicte populaire. Et la situation
financière est tellement désastreuse
que les huissiers sont venus dernièrement effectuer des saisies au stade. Les
questions extrasportives viennent
régulièrement perturber le travail de
l’équipe.
On peut penser que Luis Fernandez fait
aujourd’hui office de « fusible » et que
Lopera utilise la destitution de son
coach pour se protéger quelque peu.
SAMEDI
SARAGOSSE
Jaune
Jaune
Rouge
L’élément déclencheur de cette décision inattendue, à une semaine de
la fin du Championnat, est bien
l’ampleur de la défaite subie samedi
face à Pampelune, alors que la victoire
des Sévillans était obligatoire pour
s’assurer le maintien dans l’élite.
Aujourd’hui, cette rencontre est même
considérée en Espagne comme l’une
des plus lamentables auxquelles il a
été permis d’assister ces dernières
années. Le manque d’ambition des
joueurs locaux était presque choquant
au regard de l’enjeu.
L’attitude de l’équipe et le résultat
conjugué au le ras-le-bol du public
avaient d’ailleurs été à l’origine de
nombreux incidents qui s’étaient produits dans le stade et dans les rues de la
capitale de l’Andalousie. La police dut
même intervenir, durant la rencontre,
pour protéger la tribune officielle de
l’ire des supporters les plus radicaux.
Plus tard dans la soirée, une quarantaine de personnes s’étaient rassemblées devant le domicile de Lopera
pour exiger de lui qu’il abandonne le
club. Deux fourgons de la police furent
dépêchés pour protéger l’immeuble.
Une nouvelle fois, l’ancien président et
ESPAGNE (37e journée)
Noir
Bleu
Noir
SOUS HAUTE PRESSION au lendemain de sa lourde défaite à domicile
face à Osasuna (0-5), le Betis Séville a
créé la surprise hier. En fin d’aprèsmidi, le conseil d’administration du
club, réuni d’urgence dans la maison
de Manuel Ruiz de Lopera, le propriétaire du club, a annoncé la destitution
de Luis Fernandez. L’entraîneur français ne sera plus sur le banc dimanche
prochain pour le match de la dernière
chance sur la pelouse du Racing Santander. C’est l’entraîneur de l’équipe B,
Paco Chaparro, qui devrait prendre sa
place.
Appelé à la rescousse fin décembre
pour sauver le club andalou de la relégation, le Français paie comptant la
difficile situation des Vert et Blanc, fragilisés par leur dix-septième position
au classement de la Liga avec
37 points, juste devant l’Athletic Bilbao (37 points). L’avance sur le premier
relégable, le Celta Vigo, a fondu, puisqu’elle n’est plus que d’une seule unité.
Van Nistelrooy
touche au but
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL ESPAGNE
Pires, le bonheur sur le pré
Après une année 2006 catastrophique, le Français de Villarreal a retrouvé son meilleur niveau et le plaisir du jeu.
VILLARREAL –
de notre envoyé spécial
À PRESQUE quarante-deux ans,
Jocelyn Angloma s’offre une
seconde jeunesse. Actuellement en
Floride, où il dispute avec la Guadeloupe sa première Gold Cup, l’ancien
international (37 sélections, 1 but) a
ouvert le score à la neuvième minute
contre le Canada, samedi soir à Miami, et le département d’outre-mer l’a
emporté (2-1), avec un deuxième but
de David Fleurival (Tours). « À la
suite d’un mauvais renvoi de la
défense adverse, j’ai réussi une
reprise lobée du pied droit de trente
mètres », raconte le vainqueur de la
C 1 1993 avec Marseille. Dans un
dispositif en 4-4-1-1, l’ex-défenseur
latéral, qui a manqué le premier
match contre Haïti (1-1), a joué
comme attaquant de soutien. « Je
suis chargé de temporiser, de garder
le ballon, car on a une équipe très
jeune, qui s’enflamme facilement,
explique-t-il. Mais on est en train de
montrer qu’on a vraiment de la qualité et on a désormais un super coup à
jouer. » En effet, avec quatre points,
la Guadeloupe a pris la tête du
groupe A et a désormais de grandes
chances de participer aux quarts de
finale. Un nul la nuit prochaine face
au Costa Rica la qualifiera à coup sûr,
mais une courte défaite pourrait suffire aussi, sachant qu’outre les deux
premiers de chaque groupe les deux
meilleurs troisièmes passent aussi.
– L. Ha.
Philippe Vercruysse nous a rejoints à
Metz, lorsque nous étions au plus
mal. Il a pris toute la pression sur lui,
ce qui a permis aux autres de se libérer. C’est un peu ce qui se passe pour
moi aujourd’hui. J’endosse ce rôle
pour aider les jeunes à se libérer. Il
fallait un déclic, il est intervenu le
soir de la victoire contre Barcelone.
Maintenant, on joue sur notre vraie
valeur. »
Les séances d’entraînement, très
actives, ne trompent pas. Ses partenaires cherchent constamment le
soutien de Pires. Même le coach a
changé son système pour utiliser au
mieux les qualités du Français. « Il
nous a dit en rigolant, à Gonzalo
(l’Argentin blessé en même temps
que Pires) et moi : “ Mais pourquoi
n’êtes-vous pas rentrés plus tôt ?”
Mais je n’étais pas inquiet pour le
club. Si Villarreal s’était hissé l’an
passé en demi-finales de la Ligue
des champions, c’est bien qu’il existait de la qualité. »
« Les Bleus, c’est fini »
Le retour de blessure de Robert Pires, ici face au Barça de Puyol (à gauche) et de Ronaldinho, a réveillé Villarreal, irrésistible en cette fin
de saison. Depuis sa victoire sur les Barcelonais (2-0), le club a enchaîné sept succès en autant de matches.
(Photo Quinho/Iconsport)
LUNDI 11 JUIN 2007
tranche-t-il. J’ai tiré un trait. » Alors
il préfère se consacrer exclusivement à son club, avec qui il est lié
jusqu’en juin 2008. À trente-trois
ans, Pires se sent bien à Villarreal et
songe à poursuivre l’aventure.
« Finalement, deux ans, c’est court,
estime-t-il. Surtout avec sept mois
d’inactivité. Si mes dirigeants me
laissent entendre qu’il faut poursuivre l’aventure au-delà de 2008, je
signe le papier demain. Je sens qu’il
y a de quoi faire avec ce club. Notre
président est très riche, cela facilite
les choses. Ayala et Capdevilla ont
déjà signé, deux belles recrues. En
revanche, Makekele n’a pas l’intention de venir. Il se prend pour un
autre, le petit Zaïrois », conclut-il
dans un large sourire.
JÉRÔME LE FAUCONNIER
(*) Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche fin
août 2006, le Français n’a disputé que
12 matches cette saison (dont 9 titularisations) toutes compétitions confondues, pour 3 buts en Liga.
MATCHES AMICAUX. – HIER, Kenya Rwanda : 2-0. Buts : Munandi (10e s.p.),
Ambani (20e). Burkina Faso - Mali : 0-1. But :
M. Diallo (51e).
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
qui jouxte le golf Grau de Castellon,
la discussion dévie inévitablement
sur l’équipe de France, qui accueille
la Géorgie le lendemain.
Longtemps béante, la cicatrice des
Bleus est en train de se refermer. S’il
n’a toujours pas compris les raisons
de son éviction, il ne se fait plus
d’illusions. « Les Bleus, c’est fini,
Bleu
Rouge
« J’ai la totale confiance de l’entraîneur, chose que je n’avais plus trop à
Arsenal, se réjouit-il. J’ai toujours
respecté le choix des entraîneurs. Je
savais que j’allais m’éclater en
venant ici. C’est le cas. J’ai toujours
au fond de moi cette notion de plaisir. »
Sur la terrasse de sa villa moderne,
GROUPE A, SAMEDI, à Miami. – Canada Guadeloupe : 1-2 ; Haïti - Costa Rica : 1-1.
AUJOURD’HUI. – Costa Rica - Guadeloupe,
Haïti - Canada. Classement. – 1. Guadeloupe,
4 pts (+ 1) ; 2. Canada, 3 (0) ; 3. Haïti, 2
(0) ; 4. Costa Rica, 1 (– 1).
GROUPE B, SAMEDI, à Los Angeles. –
Guatemala - Salvador : 1-0 ; Trinité-et-Tobago
- États-Unis : 0-2. DEMAIN. – États-Unis Salvador, Trinité-et-Tobago - Guatemala.
Classement. – 1. États-Unis, 6 pts (+ 3) ; 2.
Guatemala et Salvador, 3 (0) ; 4. Trinité-etTobago, 0 (-3).
GROUPE C, HIER. – Honduras - Mexique :
n.p. ; Panama - Cuba : n.p. Classement. – 1.
Panama, 3 pts (+ 1) ; 2. Mexique, 3 (+ 1) ; 3.
Honduras, 0 (– 1) ; 4. Cuba, 0 (– 1).
Les quarts de finale auront lieu samedi 16 et
dimanche 17 juin, les demi-finales jeudi
21 juin et la finale, à Chicago, dimanche
24 juin.
Jaune
Bleu
Jaune
Pires a retrouvé sérénité et plaisir du
jeu après une année 2006 catastrophique. Il y a tout juste un an, il eut à
peine le temps de savourer sa première finale de la Ligue des champions, avec Arsenal face au FC Barcelone (1-2), qu’il fut « sacrifié » au
bout de dix-huit minutes, lorsque
Arsène Wenger le sortit après
l’expulsion de Lehmann.
« Un moment difficile à avaler, juget-il avec le recul. Je n’aurais pas voulu être à la place du coach ce soir-là.
C’est un passage très noir de ma carrière. Quatre jours auparavant,
j’apprenais que je ne faisais pas partie des vingt-trois Français pour la
Coupe du monde. Et, pour bien finir
l’année 2006, je me suis blessé (*). »
Alors, oui, Pires songea à tout plaquer. Mais, pour lui, cela équivalait
à trahir la confiance que les dirigeants de Villarreal avaient placée
en lui. Il connaissait le tarif de sa
blessure, six mois, et s’est accroché
pour démontrer qu’il n’était pas fini.
« Sportivement, je n’ai plus rien à
prouver, résume-t-il. Mais je devais
bien cela à mon président. »
Alors il s’est accroché, pour tout
donner lors des dix derniers matches
de la saison. Aujourd’hui, il savoure
le plaisir retrouvé.
Angloma
marque,
la Guadeloupe
gagne
Noir
Noir
FAIT RARISSIME dans la province
de Castellon, des trombes d’eau
s’abattent sur Villarreal. À la Ciudad
Esportiva, complexe élégant du Villarreal FC coincé au milieu des
usines qui fleurissent un peu partout
dans cette ville de 48 000 habitants
réputée pour sa céramique,
l’ambiance est aussi électrique.
Diego Forlan et Marcos Senna
s’échangent des bourre-pifs avant
d’être séparés par leurs partenaires.
La faute à un tacle un peu trop viril
de l’Uruguayen sur le Brésilien naturalisé espagnol, qui l’avait allègrement provoqué au préalable. « Ces
choses arrivent dans tous les
clubs », relativise Robert Pires,
amusé, tout en rappelant
l’ambiance « familiale » de Villarreal.
Le fait de parler couramment la langue (sa mère est d’origine espagnole) a certes facilité son intégration, mais c’est par ses
performances sur le terrain que l’exMessin a gagné le respect de tous.
« Lorsque j’ai appris que Robert
venait ici, j’étais ravi, explique Diego
Forlan, l’ancien joueur de Manchester United. C’est un très bon joueur
qui possède beaucoup de qualités et
une grosse expérience du haut
niveau. Franchement, c’est facile de
jouer avec lui. »
Si Villarreal effectue une fin de saison en boulet de canon, elle le doit
avant tout à son Français. Chiffres à
l’appui. Depuis la victoire face au
FC Barcelone (31e journée, 2-0, dont
un premier but signé Pires), Villarreal a enchaîné sept victoires en sept
matches, une série historique qui lui
a permis de passer de la treizième à
la sixième place. À une journée du
verdict, le club peut rêver à une participation en Coupe de l’UEFA. Pires,
qui voulait « tout casser » pour
cette fin de saison, est en train de
réaliser son pari (*).
« C’est vrai que les résultats sont en
ma faveur, reconnaît-il. Mais, tout
seul, je ne suis rien. Ce qui manquait, c’est une certaine confiance
qui avait fui le groupe et des joueurs
qui ne veulent pas prendre de responsabilités. Je n’ai jamais eu l’âme
d’un leader. Je ne l’ai jamais été. Je
me suis souvenu de la période où
GOLD CUP AUX ÉTATS-UNIS
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY TOP 14
« Je fais partie de l’histoire
de France »
AGUSTIN PICHOT,
le capitaine argentin
du Stade Français,
sacré champion de France
samedi soir, revient
sur son incroyable
saison.
STADE DE FRANCE. – Les Argentins du Stade Français, Agustin Pichot sur les épaules de Juan Martin Hernandez, ont plané sur la finale 2007 et ont accroché à leur palmarès un titre de champion de France dont le capitaine Pichot
tire une grande fierté.
(Photo Bruno Fablet)
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J’espère qu’il
[Fabien Galthié]
sera entraîneur
de l’équipe
de France.
Aujourd’hui,
il a trouvé
son équilibre
''
(Pro D 2). Il y a aussi une belle histoire
là-bas. Le Racing, c’est le même maillot que l’Argentine, c’est un club très
spécial, très connu chez nous. Si je
continue, ce sera au Racing. Autrement, j’arrêterai.
– Il restera tout de même la
Coupe du monde, la quatrième
pour vous, avec ce match le
7 septembre, contre la France.
– Ce sera un match très dur. Nous
avons tellement de respect pour votre
Agustin PICHOT
(Stade Français – ARG)
32 ans, né le 22 août 1974
à Buenos Aires (ARG).
1,75 m ; 78 kg.
Demi de mêlée.
Sélections : 63.
Première sélection : 30 avril 1995
(à Brisbane, défaite contre l’Australie,
53-7).
Dernière sélection : 25 novembre
2006 (au Stade de France, défaite
contre la France, 27-26).
Palmarès : champion de France
(2004, 2007).
Le casse-tête Hernandez
L’Argentin est tenté de partir à Leicester. Le Stade Français doit-il le garder ?
Le problème est complexe.
JUAN MARTIN Hernandez portera-t-il la saison prochaine les couleurs du Stade Français ? « Pour l’instant, oui », nous a répondu hier l’Argentin, en acceptant brièvement de revenir sur l’ambiguité de son
« pour l’instant » et de confirmer son intérêt pour
l’Angleterre.
« Je veux jouer ouvreur », a-t-il réaffirmé en préambule. Avant d’expliquer entre deux silences : « Mais
peut-être aussi qu’après la Coupe du monde une
page de ma carrière sera tournée. Je me suis développé comme joueur en France, je me suis fait un nom,
mais peut-être qu’il est temps que je passe à autre
chose et que j’aille en Angleterre. » Nouvelle pause :
« En fait, tout dépend de Max (Guazzini). »
Contractuellement, le surdoué argentin est lié au
Stade Français jusqu’en juin 2009, mais, jusqu’à présent, le président du Stade Français ne s’est jamais
opposé aux envies de départ de ses joueurs.
Sportivement, Fabien Galthié a exaucé ses vœux en
lui confiant le numéro 10 lors de la fin de la phase
régulière, les demies et la finale, mais cette solution
est-elle viable à long terme ?
Faire le choix d’Hernandez à l’ouverture, cela
implique de déplacer David Skrela. L’ouvreur du
quinze de France n’a pas rechigné à jouer au centre
contre Biarritz et Clermont, mais, sur la durée, Skrela
mettrait fatalement en péril son avenir international
alors qu’il vient tout juste de boucler sa première saison complète en bleu.
Retrouver Loffreda
en Angleterre ?
Conserver Hernandez en 10, c’est aussi sacrifier Lionel Beauxis. L’ouvreur des Bleuets, champions du
monde des moins de 21 ans l’an dernier, a réalisé une
excellente première moitié de saison qui lui a permis
de devenir international à part entière cet hiver,
avant de baisser de pied. Il ne possède pas une panoplie de trois-quarts polyvalent. Il était dans les tribunes samedi. Plus tard dans la soirée, il admettait
son trouble : « Je ne sais pas ce que je vais devenir. »
Skrela ou Beauxis ? Si Hernandez reste, il faudra donc
que Max Guazzini tranche entre les deux, sachant
que son entraîneur, Fabien Galthié, s’est battu pour
la venue du jeune Bigourdan (22 ans) l’an passé et
qu’il est aussi très proche de David Skrela. Averti du
problème, Toulouse a approché les deux.
L’alternative à ce dilemme, c’est évidemment de donner son bon de sortie à Juan Martin Hernandez. Leicester, où il retrouverait en novembre Marcelo Loffreda, l’actuel coach des Pumas, est prêt à lui faire une
offre considérable – en avril, on parlait de
700 000 euros par saison.
Seulement voilà : Hernandez émarge dans la catégorie des joueurs exceptionnels. Même s’il est encore
loin d’être un numéro 10 achevé, il est, en talent pur,
au niveau d’un Dan Carter ou d’un Stephen Larkham.
Alors peut-on s’en séparer ?
Dans les jours à venir, Max Guazzini va se décider. La
semaine dernière, il laissait la porte ouverte à l’éventualité d’un départ. Hier, il n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. « Je ne veux pas en parler, il faut
d’abord que je rencontre l’intéressé. » Une chose est
sûre : s’il doit partir, Hernandez n’ira pas dans un
autre club français. – A. D.
pays et nous savons ce que nous lui
devons. Si nous, l’Argentine, nous en
sommes à ce niveau, c’est grâce à
vous, puisque 90 % des Pumas jouent
ici. Ce serait bien que nous sortions
tous les deux de la poule. Bien sûr,
après, il y a la Nouvelle-Zélande. Mais
dans mes rêves les plus fous, rien ne
m’empêche de songer à un défilé sur
l’avenue du 9-Juillet à Buenos Aires. Je
suis un rêveur, un romantique. Et le
rêve, c’est gratuit. »
FRANCIS DELTÉRAL
Une copie presque parfaite
(les chiffres du Stade Français
ais, cette saison)
1er
87 points
1nunul
6
véfaites
ête
19
victoires
2e
4e
667
5/m.)
Bonus défensif
6 1nunul
défaites
6
3
433 Points encaissés (16,65/m.)
(tous à do
domicile).
micile) Moyen
M nne Top 14 : 3,7.
37
(tous à l’exxtérieur) Moyeenne Topp 14 : 5,1.
,
Cartons
1
21
victoires
((la 6e éqquipe
p la pplus indisciplin
p ée))
;
457 (16,32/match)
29 E ; 83 B ; 7 D ; 21 T.
Nombre de joueurs utiliséés : 46 (turnover le plus important,
à égalité avec Narbonne)
Meilleure sé
série de la saison : 9 victoires : de la 1re à la 9e journ
journéée
Victoire la plus large :
+ 41 points
41- 0 (face à Narbonne, 17e journée)
Défaite la plus large :
- 12 points
25-13 (face
(
à Montauban,, 14e), 29-17 (face
(
à Clermont,, 16e)
Ça commence devant et ça finit devant
« LE RUGBY COMMENCE et finit
devant. » Je ne sais pas à qui on doit
cette maxime, mais je l’attribuerais
bien à Laurent Rodriguez tant le personnage illustre de manière incontournable la recherche de domination physique du jeu d’avants. Elle pourrait
résumer cette finale tant son déroulement et l’évolution du score correspondent aux périodes d’ascendant des
deux packs.
Pendant plus de cinquante minutes, la
mêlée et la touche ont été outrageusement dominées par Clermont, à tel
point que le 12 à 0 qui en résulte alors
paraît flatteur pour Paris. Hormis deux
séquences longues et une kyrielle de
chandelles sur la tête d’Anthony Floch,
on ne sentait pas les Parisiens capables
de déstabiliser la défense auvergnate,
d’autant plus que Brock James, évoluant dans un fauteuil, survolait la
bataille du gagne-terrain avec son jeu
au pied long et précis. L’ASM avait
même su trouver une bonne adapta-
tion à son jeu d’attaque en renonçant
aux renversements « large et large »
pour concentrer ses joueurs dans des
zones plus proches et assurer ainsi la
conservation du ballon. Car le combat au
sol imposé par le Stade
Français, même s’il
coûte quelques points,
nécessite systématiquem ent troi s o u
quatre soutiens sur le
porteur du ballon sous
peine de pertes de
balle ou de libérations
retardées d’un quart
d’heure.
Le souci, c’est que
cette stratégie efficace
a usé les avants clermontois, et lorsque
Paris commença son coaching, on
comprit vite qu’un nouveau rapport de
force s’installait. Dès qu’il est rentré, le
taulier Auradou a pris les choses en
PAGE 14
main, donnant ses ordres pour organiser le contre. Et voilà une première
conquête en touche contrariée.
L’apport supplémentaire de Szarzewski, Samo et Parisse
redonne soudain de la
vigueur à la mêlée
« fleurie ». D’ailleurs,
c’est sur une mêlée
auvergnate, à la 58e
minute, que les premières fa iblesses
apparaissent. Dès
l’ in t ro du c ti o n d e
Mignoni, vas-y pour
un premier tour de
manège enchanté sur
la gauche. Le tour est
joué, le ballon récupéré. C’est ce ballon, à
partir d’une conquête
de nouveau stable, qui va être expédié
illico aux trois-quarts de Paris, qui
jouent enfin en avançant. Et on
retrouve alors ce diable de Dominici en
arrière intercalé (position qu’il affectionne) pour mystifier la défense de
Clermont, qui s’en remet à la cuillère
de Canale pour limiter la casse.
La suite, vous la connaissez. Les
impacts tournent à l’avantage de Liebenberg, Parisse, Szarzewski, Samo.
Hernandez retrouve son talent et Arias
oublie ses crampes pour déchirer la
défense et permettre à ce même Samo
de conclure. Quand on vous dit que
« ça commence et que ça finit
devant ».
Bien sûr, c’est réducteur. Car la différence a été aussi réalisée sur des
attaques de trois-quarts en première
main magnifiques. Mais durant ces
vingt minutes où tout a basculé, c’est
surtout toute une équipe qui a joué en
faisant abstraction de la première
heure de jeu. Question de mental ?
(*) Patrice Lagisquet, 46 sélections en
équipe de France, est entraîneur de
Biarritz (champion de France en 2002,
2005 et 2006).
LUNDI 11 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
C A L V I T I E
Une révolution technique!
''
der mon amitié pour ces hommes-là.
– Que retenez-vous de votre
expérience parisienne ?
– Quand je suis arrivé, en 2003, il y
avait déjà un groupe qui avait une histoire. Là, c’est un groupe nouveau qui
écrit une autre histoire. On a eu des
blessés en première ligne, des jeunes
ont été intégrés, une amitié s’est créée
au sein de ce groupe, très solidaire, qui
a été premier du début jusqu’à la fin. Je
me suis régalé ici. Vous savez, il y a tellement d’analogies entre le rugby
argentin et le rugby français. Samedi,
dans le bus et dans les vestiaires,
c’était comme en Argentine. Pas un
mot, pas une blague. Le recueillement.
Le calme avant la bataille, comme
disait Napoléon. En Angleterre, c’est
tellement différent.
– Comment envisagez-vous
votre avenir ?
– J’ai parlé avec Max (Guazzini), la
finale était mon dernier match en
Top 14, ainsi qu’avec le Stade Français.
Je vais m’occuper du commerce et des
relations publiques en Europe pour la
Patagonie. Côté sportif, cette
semaine, je vais rencontrer M. Lorenzetti, le président du Racing-Métro
Bleu
Rouge
monter cet escalier. Je pensais à mon
pays, à ma famille, à ma femme, Florencia, mes filles, Valentina et Juaquina, à mon club de Buenos Aires, le
CASI, et surtout à mon père, Enrique,
aujourd’hui disparu, qui fut mon premier supporter. Avec nos victoires avec
l’Argentine sur l’Irlande en Coupe du
monde 1999 et sur l’Angleterre, à Twickenham, à l’automne dernier, c’est
mon plus beau souvenir de sportif.
– Au moment où vous étiez au
fond du trou, incapable de jouer
même, pensiez-vous à un tel
retour ?
– J’ai vécu des moments très difficiles.
À trente-deux ans, j’avais le choix : ou
je rentrais chez moi ou je repartais de
zéro. Tu n’as plus d’histoire. Tu n’es
plus rien. Tu es un sans-papier. Tu es
comme un enfant. La présence de ma
femme a été très importante. Et Fabien
(Galthié) a été très juste dans son attitude à mon égard.
– Cette remise à niveau a été
très éprouvante ?
– Je me suis entraîné comme un chien.
Je me suis mis comme un fou à la musculation, moi qui n’en faisais pas beaucoup avant. Tout le monde me parlait
du 7 septembre et du match d’ouverture de la Coupe du monde contre la
France. Mais, moi, je n’avais qu’un
objectif : remporter le titre avec le
Stade Français. Là, après sept mois
d’une rare exigence, je terminé vidé
psychologiquement.
– Vous avez souffert pour
gagner ce titre. Il y a eu des
moments pénibles au cours de
cette finale.
– Toutes les erreurs de la première
période. J’étais inquiet. Je mettais
toutes ces fautes sur mon compte. Une
défaite, c’est toujours la faute de la
charnière. Donc, c’était à Juan (Hernandez) et à moi-même de trouver les
solutions. Les avants faisaient le travail, mais nous, les demis, nous ne
trouvions pas les solutions pour que les
trois-quarts finissent le travail. Mais
Fabien a trouvé les clés. Et, comme je
ne lâche jamais, nous avons trouvé les
espaces.
vé les clés. Comment jugez-vous
son parcours d’entraîneur ?
– Avec nous, les Argentins, ce n’était
pas facile. Nous avons notre caractère.
Mais il sait qu’on ne triche jamais,
qu’on ne lâche
rien. Fabien maîtrise mieux, il
sait expliquer. Il
a su prendre la
distance émotionnelle nécessaire avec les
joueurs. Techniquement il est
devenu plus efficace. J’espère
qu’il sera entraîneur de l’équipe
de France.
Aujourd’hui, il a
trouvé son équilibre.
– Vous seriez capable de suivre
son exemple ?
– Je ne suis pas capable de prendre
mes distances avec des gars comme
Hernandez, Roncero, Ledesma, Corleto, avec lesquels j’ai joué. Je sais comment ils pensent. Je suis habité par une
trop grande passion et je préfère gar-
Jaune
Bleu
Jaune
« VOUS VOILÀ CAPITAINE du
Stade Français, champion de
France 2007, alors qu’au début
de la saison vous étiez blessé.
Vous aviez repris au mois de
novembre comme quatrième
demi de mêlée, vous, le capitaine
de l’Argentine !
– Oui. Il y avait Jérôme (Fillol), Alexandre (Albouy) et Terry (Bouhraoua)
devant moi. Je n’étais que le quatrième. Déjà, la saison passée, j’avais
manqué la demi-finale perdue contre
Toulouse (12-9) à cause de ma blessure aux adducteurs. Malgré cela, je
suis rentré en Argentine. Je me suis fait
infiltrer pour jouer avec les Pumas. À la
reprise, j’ai dit à Fabien Galthié : “Je ne
peux pas continuer comme ça. Il faut
que je me soigne.” Il a très bien compris.
– Quelques mois plus tard, vous
devenez le premier capitaine
étranger depuis 1905 à recevoir
le bouclier de Brennus. Que ressentez-vous ?
– C’est très spécial pour moi. Je fais
partie maintenant de l’histoire de
France. Que le président de la République me remette à moi, un Argentin,
le bouclier, ce n’est pas franchement
normal. Aussitôt après la finale, ma
mère m’a téléphoné et m’a dit que
j’avais manqué de respect au Président.
– C’est-à-dire ?
– Quand M. Sarkozy m’a remis le bouclier, je l’ai remercié et je lui ai donné
une tape amicale le long de la joue.
J’étais tellement heureux. Il n’y avait
rien d’irrespectueux. Mais ça n’a pas
échappé à ma mère.
– Lorsque vous êtes monté vers
la tribune pour aller chercher le
bouclier, qu’est-ce qui vous a
traversé la tête ?
– Je me suis dit tout d’abord que
c’était un très grand honneur pour moi
de gagner le Championnat de France
et d’être le capitaine de cette équipe
du Stade Français. J’ai rassemblé derrière moi mes frères argentins, Juan
(Hernandez), Pedro (Ledesma), Roro
(Roncero). C’était impressionnant de
– Quand avez-vous senti que
vous reveniez dans le match ?
– J’ai senti dans la tête des Clermontois, lorsqu’ils menaient 12-0, qu’ils
n’arrivaient pas à relancer le jeu.
Quand tu mènes
12-0, si tu
arrêtes de jouer,
c’est dur de
relancer. Je ne
pensais pas
qu’ils avaient
déjà gagné. J’ai
dit aux avants : il
ne faut plus faire
de fautes. Et puis
Roro (Roncero)
en a fait une. On
a eu cette capacité à revenir, à
sortir et à revenir
dans le match. Je regarde l’horloge. Je
dis aux avants qu’il reste sept ou huit
minutes. On revient dans le camp clermontois. On reprend une pénalité.
Touche dans notre camp et on récupère la balle. On attaque, prise d’intervalle et on marque.
– Vous dites que Galthié a trou-
Noir
Noir
Premiercapitaine étranger àremporterletitre dechampion de France,
Agustin Pichot, après la victoire samedi contre Clermont (23-18) et le
défilé hier matin sur les Champs-Élysées, parle de son respect pour la
France. Il évoque sa fierté d’avoir joué au Stade Français et rêve déjà
de sa quatrième Coupe du monde.
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RUGBY TOP 14
Clermont s’en remettra
Cette défaite en finale ne semble pas avoir traumatisé les Auvergnats qui annoncent déjà la couleur pour la prochaine saison.
« MAINTENANT QUE nous avons
rejoint le quatuor de tête, il faut y rester. » Aurélien Rougerie, le capitaine
de Clermont, digne dans la défaite
samedi soir, a parfaitement résumé un
sentiment général en Auvergne. Jean
Marc Lhermet, le manager sportif,
l’avait déjà souligné la semaine dernière : « Le but, c’est que l’exception
soit l’année où nous ne nous qualifions
pas pour la demi-finale, et pas
l’inverse. C’est en ce sens que Toulouse ou le Stade Français sont nos
modèles, ou admirables. Si on va
chaque année en demi-finales, un jour
ou l’autre, on devient champions. »
Dans la nuit d’après match, en tout cas,
personne ne voulait entendre parler
dans le camp jaune et bleu d’une supposée malédiction. Sa seule évocation
mettait le président René Fontès en
colère. Pierre Mignoni expliquait ainsi
fort justement : « Beaucoup de gens
vont dire : “Encore une finale perdue.”
Mais notre histoire commence. Ce
groupe il a perdu une finale, point.
Nous ne sommes pas morts, loin de là.
Nous sommes en train de construire
quelque chose de bien. »
De fait, vu de l’extérieur, il paraît évident que ce Clermont-là est plutôt en
début de cycle qu’en fin. Le groupe de
joueurs est stable. Dans l’équipe fina-
liste hier, un seul joueur parmi les titulaires était une recrue de l’intersaison
dernière, le demi d’ouverture Brock
James, qui a pris la place de Stephen
Jones, le capitaine du pays de Galles
reparti à Llanelli. On saisit mieux ainsi
l’influence de Vern Cotter et l’émergence d’un nouvel état d’esprit quand
on compare les résultats des deux saisons. L’an dernier, Clermont avait terminé huitième, à 21 points d’une place
de demi-finaliste. Aurélien Rougerie
s’en souvient : « Si, à cette époque-là,
vous nous aviez dit que nous serions en
finale en 2007, j’aurais dit : vous rigolez… »
Bonnaire, Baby
et des Sudistes
Les frustrés de cette année vont pouvoir poursuivre l’aventure. En effet,
parmi les dix-huit joueurs qui sont
entrés sur le terrain samedi, seuls Tony
Marsh et Gonzalo Longo, qui prennent
leurs retraites sportives, ne seront pas
là en octobre prochain. La stabilité n’a
pas toujours été le maître mot à Clermont par le passé. Elle semble en voie
d’être obtenue, à tous les étages du
club.
« C’est un groupe neuf, qui est au
début de son histoire », souffle Laurent Emmanuelli. « On a souffert
Des larmes
et des adieux
CLERMONT-FERRAND –
correspondance spéciale
ne pourra jouer aucun match, tandis
que, selon l’encadrement
néo-zélandais, il y a une chance
infime que Robinson, qui s’est blessé
lors de l’échauffement samedi soir,
puisse être rétabli pour le dernier
match, contre l’Australie à Auckland
le 21 juillet. – I. B.
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Jaune
Rouge
AUSTRALIE : CONNOLLY
MUSCLE SON GROUPE. – Après la
série de test-matches victorieux
contre le pays de Galles et Fidji,
l’entraîneur de l’Australie, John
Connolly, a annoncé hier le groupe
pour le match d’ouverture du Tri
Nations contre l’Afrique du Sud,
samedi au Cap. John Connolly, qui a
expérimenté diverses compositions
lors des trois premiers test-matches
de la saison, veut désormais aligner
une équipe solide pour le match de
samedi. Avants : Baxter, Chisholm,
Dunning, Elsom, Freier, Hoiles,
Moore, Palu, Robinson, Sharpe,
Shepherdson, Smith, Vickerman,
Waugh (cocapitaine).
Arrières : Ashley-Cooper,
Cordingley, Gerrard, Giteau, Gregan,
Huxley, Larkham, Mitchell, Mortlock
(cocapitaine), Staniforth, Tuqiri.
Bleu
Rouge
LUNDI 11 JUIN 2007
AURILLAC ET BLAGNAC
EN PRO D 2. – Une semaine après
s’être imposé à Périgueux (47-6),
Aurillac a confirmé hier lors de sa
demi-finale retour en se défaisant
des Périgourdins (29-9). Les
Cantalous retrouvent ainsi la Pro D 2
un an après l’avoir quittée. De son
côté, Blagnac, vainqueur hier de
Nîmes (38-19) alors qu’à l’aller les
banlieusards toulousains avaient plié
(18-9), accèdent pour la première
fois à ce niveau. Les deux équipes se
disputeront le titre de Fédérale 1 le
17 juin.
NOUVELLE-ZÉLANDE :
RAWLINSON ET FILIPO APPELÉS. –
À la suite des blessures des deux
deuxième-ligne Ali Williams
(mâchoire) et Keith Robinson
(mollet), l’encadrement
néo-zélandais a fait appel à deux
joueurs actuellement avec la
formation de Nouvelle-Zélande A. Il
s’agit de Greg Rawlinson (28 ans,
2 sélections) et Ross Filipo (28 ans,
0 sélection), qui doivent essayer de
combler l’absence de Williams et
Robinson pour la totalité du Tri
Nations. Opéré hier, Williams sera
absent entre six et huit semaines et
HENRI BRU
Jaune
Bleu
Jaune
CLERMONT-FERRAND. – Hier, devant ses coéquipiers, Aurélien Rougerie, très ému, s’est adressé aux supporters de Clermont. Avec retenue, le capitaine des Jaune et Bleu a tenu à remercier tous les supporters pour le
soutien apporté cette saison.
(Photo Michel Deschamps)
seront terminées pour le début de la
saison prochaine. En particulier les
nouveaux vestiaires, centre médicaux,
salles de vie, qui permettront à tous de
travailler dans des conditions optimales.
Dans quatre jours, les Clermontois non
retenus dans les sélections nationales
pour la Coupe du monde seront en
vacances jusqu’au 27 août, soit deux
mois avant la reprise du Championnat.
Une coupure prolongée qui permettra
de recharger les accus sur le plan physique et mental.
« Dans l’ensemble du groupe, il y a le
sentiment qu’on peut nous améliorer
encore dans tous les domaines. On va
digérer cette défaite et revenir plus
fort. Perdre, c’est une déception mais
cela fait partie de la vie. En début de
saison, personne n’aurait pensé qu’on
aurait mené à la 78e minute face à une
grande équipe comme celle du Stade
Français en finale du Championnat de
France », analyse Vern Cotter.
Hier, en tout cas, les supporters clermontois, qui depuis des années trustent les titres de champion de France
de l’humour et de la courtoisie
n’avaient pas à rougir de leur nouveau
slogan : « On vient, on perd, on reste
fiers. » Car ils n’avaient effectivement
aucune honte à avoir.
Noir
Noir
ARRIVÉS VENDREDI à Paris par avion, les joueurs clermontois ont pris le chemin
du retour hier en train à l’heure du déjeuner. Accompagnés de leur épouse, ils se
sont rendus vers 17 heures au stade Michelin, accueillis par un petit millier de
supporters. Les visages marqués par la déception et la fatigue, ils ont néanmoins
défilé dans les rues clermontoises à bord de bus à ciel ouvert. Leur arrivée place de
Jaude a été fêtée par près de 4 000 supporters, certes cinq fois moins nombreux
que la veille mais tout aussi chaleureux. Bloqués par la foule, les joueurs, sous la
conduite du capitaine Aurélien Rougerie, ont rejoint à pied la scène installée pour
l’occasion. L’émotion a été difficile à contenir pour certains d’entre eux. C’est tout
d’abord le président René Fontès, très ému, qui a pris la parole, peinant à trouver
ses mots : « J’ai fait une promesse à Édouard Michelin (l’ancien propriétaire du
club, décédé par noyade il y a un an) et je compte la tenir. Ce n’est pas en faisant
une demi-finale tous les dix ans que l’ASM remportera le Bouclier. Il faut arriver à
s’installer dans le quatuor durablement. » Des sanglots dans la voix, Aurélien Rougerie a remercié le public pour sa fidélité puis poussé Tony Marsh vers le micro.
Après une riche carrière sous les couleurs montferandaises, le centre franco-néozélandais, numéro 1 à l’applaudimètre, va rejoindre l’hémisphère Sud. « Les
années que j’ai passées ici resteront à jamais gravées dans ma mémoire. Je remercie tout le public qui m’a tant soutenu. Je vous aime. » Le manager du club, JeanMarc Lhermet, a enfin rendu hommage à tous les autres joueurs qui vont quitter le
club, comme David Barrier, Michel Dieudé ou Brice Miguel, avant que le capitaine
Rougerie n’exhibe une dernière fois le trophée du Challenge européen. Une image
qui ponctue cette fin de saison mais pas avec le bon trophée. – C. V.
depuis quatre ans. Le tout, c’est de rester dans une spirale positive, de ne pas
nous prendre pour des nantis, de nous
appuyer sur le collectif qui nous a porté
toute la saison. C’est lui qui nous a sortis d’affaire à Marseille en demifinales. »
Et qui va être forcément renforcé à
faible dose par des joueurs de grande
qualité. Julien Bonnaire le Berjallien en
troisième ligne, Benoît Baby le Toulousain au centre, et même si cela n’est
pas encore officiel, le capitaine des
Springboks John Smit au talonnage, et
son trois-quart compatriote Marius
Joubert, ce n’est pas rien.
Une influence sudiste qui sera aussi
encore plus importante avec l’arrivée
comme coach des lignes arrière de
Joseph Schmidt, qui s’occupait des
trois-quarts des Auckland Blues depuis
trois saisons. Vern Cotter n’est bien
entendu pas étranger à sa venue.
Schmidt, qui s’était occupé des
équipes scolaires néo-zélandaises à la
fin des années 90 avait été chargé des
lignes arrière de Bay of Plenty en 2004,
quand Cotter était le coach de la province néo-zélandaise.
Clermont attire de nouveau, conserve
ses meilleurs joueurs, a changé son
image de marque. Et s’appuie sur une
logistique de plus en plus solide, avec
des installations flambant neuves qui
16
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PROLONGATIONS
REPORTAGE
UNE LONGUE NUIT SANS DEMONS
Longtemps après la fin du match, les champions de France de rugby ont fêté dans la joie un titre acquis dans la souffrance.
Réception à l’Hôtel de Ville, descente des Champs-Élysées,
finale hommes de Roland-Garros : le bouclier de Brennus a
sillonné la capitale depuis que les joueurs du Stade Français l’ont arraché sur la pelouse de Saint-Denis, samedi
soir,face àClermont (23-18).Dans le sillage dutrophée,les
champions de France 2007 et leur président, Max Guazzini, ont eu la nuit et la journée de dimanche pour prolonger
le grand frisson de la victoire.
juste après la reprise). Fabrice Landreau dégonfle l’éloge : « Ces remplacements étaient prévus avant le
match, à la minute près. Nous n’avons
pas réagi au scénario mais appliqué
notre plan de marche. Nous avions fait
les mêmes remplacements à Bordeaux, contre Biarritz. On se doutait
que Cudmore, avec ses adducteurs
enflammés, et Privat, touché à un
genou, n’iraient pas au bout. On
s’attendait à souffrir en première
période mais à être plus frais en
seconde. On voulait garder Ledesma
tout le match, c’est pour ça qu’on a
encore changé les deux deuxièmeligne… »
Landreau, l’adjoint fidèle de Galthié,
souffle. On l’a retrouvé dimanche midi,
juste après la parade sur les ChampsÉlysées, où, à leur grande surprise, les
joueurs ont attiré plusieurs milliers de
supporters agitant des drapeaux
roses. « C’est dingue de voir ça, dit
Landreau. En 2000 (il était alors le
talonneur des champions), il y en avait
une cinquantaine. C’est le travail de
Max, ça ! Il a rendu le rugby populaire
à Paris. C’est honteux que les billets
pour la finale, derrière les poteaux,
coûtent 25 euros ! » Pour Galthié et
lui, ce titre est une reconnaissance.
« C’est sûr, acquiesce-t-il, même si en
poussant à bout des équipes comme
Leicester, on savait qu’on était dans le
vrai. Ce titre nous fait beaucoup de
bien. Je me sens soulagé, apaisé et
heureux… » Lui aussi y va de sa formule : « On se dit souvent que, pour
défier l’impossible, il faut rendre le défi
possible. C’est ce qu’ont fait les
joueurs en repoussant encore leurs
limites. »
Parés de leur maillot à fleurs de lys, les
joueurs les repoussent effectivement.
Il est plus de 13 heures ce dimanche et
la majorité d’entre eux s’apprête à filer
vers Roland-Garros, pour assister à la
finale Nadal-Federer. Ils n’ont plus vu
de lit depuis samedi 9 heures et ils
signent des autographes dans le
magasin Adidas, leur équipementier, à
qui ils doivent cette visite. Julien Arias,
qu’on a vu à l’aube quitter la boîte
l’Étoile grâce au soutien de deux
piliers, a retrouvé un peu de fraîcheur.
L’auteur de la percée finale précédant
l’essai de Samo dit simplement : « On
''
cher”, qui sont acharnées et se terminent parfois à la limite de la
bagarre… »
L’ancien Berjallien goûte son troisième
titre parisien (avec 2003 et 2004), mais
il trouve que celui-là « est le plus beau,
parce qu’on l’a acquis dans la souffrance ». Il a longtemps douté et juge
fondamentale la pénalité de plus de
50 mètres passée par Hernandez :
« Nos premiers points… Ensuite, on a
lâché les chevaux et, après l’essai de
Pichot, j’étais sûr de gagner. Même
quand les Clermontois sont repassés
devant… » Mais, pour accomplir ce
renversement, les
Parisiens ont dû
chasser leurs
démons. Des deux
équipes finalistes,
c’était bien celle
du Stade Français
qui était la plus
hantée par le
spectre de la
défaite, même si,
dans l’histoire,
Clermont avait
ses équipiers) déjà perdu sept
finales.
Blin raconte : « Il nous a fallu deux ans
pour digérer le trou noir de 2005
(défaites après prolongation, lors des
finales de Coupe d’Europe, face à Toulouse, et du Championnat, face à Biarritz). Le club a grandi dans cette
période. Les titres de 2003 et de 2004,
nous les avions acquis dans l’euphorie.
On ne construit pas dans cet état. Nous
n’avions pas la peur de perdre… »
Après 2005, les Parisiens n’avaient
plus que cela en tête. « Nous avons mis
deux ans pour devenir maîtres des
Merci à vous, aussi,
de m’avoir fait partir
comme ça. Dans cette
équipe, tous les joueurs
te poussent, il y a
de l’amour. Je vous aime
(David Auradou, capitaine à
n’a rien lâché, c’est à l’image de notre
saison. » Il rappelle un match que tout
le monde avait oublié : « À Jean-Bouin,
ce printemps, nous étions menés 0-17
par Montauban et nous avons fini par
gagner. Il n’y a que des battants dans
ce groupe. Quand les entraîneurs programment une séance facultative, tout
le monde vient… » Reviennent les
propos de Stéphane Glas dans la nuit :
« La grande force de cette équipe, c’est
qu’il n’y a que des compétiteurs. On le
voit même dans des parties “à tou-
''
choses, pour évacuer les parasites,
poursuit Blin. En première mi-temps,
ils sont revenus, mais nous savions
trouver les solutions… » La veille de la
finale, Galthié assurait avoir « beaucoup appris » avec ces deux finales
perdues. Presque trois saisons sans
titre. Blin fait le constat : « Nos deux
entraîneurs étaient jeunes et ils ont fait
des erreurs. Ils ont eu le mérite de les
reconnaître. Cette saison, on a vu la
différence… L’essentiel dans cette victoire, c’est qu’elle nous a permis de
boucler la boucle. Elle permet à ceux
qui partent de bien partir vers d’autres
aventures et à ceux qui restent de bien
démarrer la nouvelle. »
Habitué à passer ses étés sur la côte
basque, le bouclier de Brennus pensait
bien terminer sa première nuit parisienne dans la chambre de Max Guazzini. Mais, trop fatigué, le président
l’a confié à Stéphane Glas, qui, après
une entrecôte matinale au Quartier
latin, partagée avec David Skrela, l’a
porté jusqu’au brunch organisé à la
Brasserie du Stade, tenue par les deux
piliers Sylvain Marconnet et Pieter
De Villiers. Absent, mais terriblement
présent, ce dernier conclut : « Je suis
venu à Paris pour un an, il y a douze
ans. Ici, on vit chaque année des trucs
toujours plus forts. L’an prochain, on
va essayer de gagner enfin la Coupe
d’Europe… »
CHRISTIAN JAURENA
(*) Le 13 février 2007, le Conseil de Paris a
approuvé le projet du maire de construire
un nouveau stade de rugby de
18 000 places en 2011. Malgré l’opposition des conseillers UMP et des concessionnaires actuels du Paris-Jean-Bouin.
L’HISTOIRE
C’était la belle du match
Fondateur : Jacques GODDET
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issyles-Moulineaux Cedex 9.
Tél. : 01-40-93-20-20
SAS INTRA-PRESSE
Capital : 2 167 240 . Durée : 99 ans.
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.
Président : Marie-Odile AMAURY.
Première femme à arbitrer la finale hommes à Roland-Garros, Sandra de Jenken a, elle aussi, joué une partie historique.
IL FALLAIT LA VOIR, au moment du
toss, coincée comme un moustique
entre les deux titans, Federer et Nadal.
Minuscule brin de femme de trente ans
aux allures d’étudiante facétieuse,
Sandra de Jenken leur rendait bien une
tête. « Je voulais me glisser entre eux
pour la photo », rigolait-elle plus tard,
soulagée mais crevée après avoir bouclé sa finale et écrit un nouveau bout
d’histoire. Si « Rafa » avait réussi à
imiter Björn Borg en empochant trois
Roland-Garros d’affilée, Sandra était
devenue la première femme à arbitrer
une finale masculine de Roland-Garros : « C’était un privilège inestimable
d’être désignée ici. Mais il fallait
d’abord que je le réussisse ce match,
sinon l’histoire n’aurait pas été la
même ! »
Quatre vérifications de traces, la première sur demande de Nadal, où elle
donne un avis contraire à son juge de
ligne (« J’avais besoin de descendre de
ma chaise, il fallait que je bouge pour
être vraiment dans le match ») ; un
point à rejouer pour balle défectueuse ; un ordre donné au ramasseur
de balles d’aller porter à réparer la
pectent et qui me respectent, c’était un
vrai régal. »
Six mois après être devenue la première femme à arbitrer une finale masculine à Melbourne, entre Roger Federer et Fernando Gonzales, Sandra de
Jenken a donc encore une fois crée
l’exploit en enchaînant – fait rarissime – deux finales de Grand Chelem.
En Australie, les plus machos avaient
avancé que seule l’utilisation du Hawk
Eye, le nouveau système vidéo qui
désamorce désormais les situations les
plus critiques, avait permis cette révolution des mœurs.
Manque de bol, Sandra avait été aussi
la première femme désignée pour une
finale de Coupe Davis, en 2005, entre
raquette de Nadal à Toni (« Je savais
que Nadal demande toujours à ce que
sa raquette soit d’abord portée à son
coach avant que de l’être au cordeur »). Et puis basta, la partie était
finie.
Sandra pouvait alors fêter son sacre au
champagne, dans la chambre d’appel
des arbitres, sous le court no 1 et recevoir les compliments de ses pairs.
« Belle maîtrise du match et bonne
gestion de la foule. L’arbitrage français
est fier d’elle », commentait Yan Kuszac, le responsable des 350 arbitres de
Roland-Garros. Désignée mardi dernier, après avoir arbitré le quart de
finale entre Justine Hénin et Serena
Williams, Sandra de Jenken n’a pas
vraiment senti la pression.
ROLAND-GARROS .–
Sandra de Jenken a arbitré
hier la finale de
Roland-Garros entre Roger
Federer et Rafael Nadal.
(Photo Nicolas Luttiau)
Deux finales
masculines de suite
Comme chaque fois, il lui a juste fallu le
temps de chercher un peu de salive :
« J’essaie de poser ma voix. À 3-2, ça y
était, j’étais vraiment dans le match. Je
pouvais jouer les chefs d’orchestre. Et
avec ces deux gentlemen qui se res-
la Slovaquie et la Croatie. L’« œil du
faucon » n’existait pas encore,
l’ambiance entre les deux camps était
explosive, et elle n’avait pas flanché.
Ce n’est pas son genre.
Le parcours, façon grosse tête brillante, de cette ancienne joueuse classée 15/2, issue de la ligue Côte-d’Azur,
est aussi fusant qu’un service de Roddick : il lui a fallu moins de dix ans
depuis le concours du jeune arbitre
passé à quatorze ans en 1992 pour
décrocher le suprême « badge d’or »
en 2001. Entre-temps, elle avait été
mise sous couveuse par la Fédération
internationale de tennis dans un programme spécial jeunes arbitres baptisé « Star Trek. Aujourd’hui, elle fait
partie des cinq meilleurs arbitres au
monde et s’inscrit dans la lignée des
grands maîtres français, tels Gilbert
Ysern ou Bruno Rebeuh, son mentor. Et
avec Roland-Garros, son palmarès
s’est étoffé encore un peu plus : neuf
finales de Grand Chelem, une Coupe
Davis, quatre Fed Cup et deux Masters.
Pas mal pour une si jeune et frêle
demoiselle !
S.N.C. L’EQUIPE
Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 26 juillet 1985.
Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT.
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2,20 ; Italie, 1,90 ; Luxembourg, 1,60 ; Maroc, 10
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no 1207I82523 ISSN 0153-1069
LU
Tirage du dimanche 10 juin 2007 : 465 255 exemplaires
FRANÇOISE INIZAN
PAGE 16
LUNDI 11 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
''
Pourtant, Blin a joué un rôle décisif
dans cette finale arrachée aux Clermontois en seconde période. Martin
est le premier à lui rendre hommage.
« À la mi-temps, nous n’étions pas
bien. Nous n’avions pas su relever le
défi. Nous étions fébriles. Les défaites
des deux saisons dernières restaient
dans nos mémoires. J’avais l’impression d’être bloqué par ce stress accumulé depuis deux ans. Et c’est Mathieu
qui nous a débloqués, en nous parlant
dans le vestiaire. Il nous a bien bougés,
en nous disant qu’on avait un mental
de cadets ! » Blin ne sait pas comment
il s’est retrouvé là, à parler en costardcravate à ses coéquipiers au moral
dans les chaussettes. « J’étais assis à
côté de Marconnet et je lui ai dit de
venir avec moi à la mi-temps sur la
pelouse pour réveiller le virage parisien. On entendait que les Clermontois ! Et je suis allé au vestiaire ! J’ai
senti le besoin de parler et les entraîneurs auraient très bien pu me demander de me taire, mais ils m’ont laissé
faire. Le regard de mes coéquipiers
avait changé, j’avais l’impression
qu’ils allaient continuer à subir et qu’ils
allaient le regretter après. Je leur ai dit
que ce n’était pas un match de cadets,
quand on ne sait pas s’adapter. Qu’il
fallait trouver des solutions. C’était la
finale du Top 14, le dernier match de
cette saison où on s’était tout pelé.
Mais je ne suis responsable de rien.
Comme ceux qui sont rentrés en
seconde période ont profité du travail
de ceux qui leur ont laissé la place… »
Ah ! ce coaching gagnant, cette formidable capacité d’analyse du duo
d’entraîneurs pour réagir et sauver une
situation bien mal embouchée (0-12,
Bleu
J’ai senti le besoin
de parler dans
le vestiaire
(à la mi- temps)
et les entraîneurs
auraient très bien pu
me demander
de me taire,
mais ils m’ont
laissé faire
absents... » Elle a pris tout son sens
avec Sylvain Marconnet pour Damien
Weber, Pieter De Villiers pour Pedro
Ledesma et Mathieu Blin pour Dimitri
Szarzewski.
Ce dernier en est encore tout chose.
« Ce que m’a dit Momo, c’est vraiment
fort. Je n’aurais pas joué cette finale s’il
ne s’était pas blessé contre Biarritz. Je
l’ai vraiment jouée pour lui et il m’a
répondu qu’on serait champions
d’Europe ensemble l’année prochaine.
Maintenant, nous sommes de vrais
amis. » Tout fier, Szarzewski est monté dans sa chambre pour essayer le
maillot devant sa glace : « Je me suis
dit que j’allais être champion de France
avec… » Miraculé, lui aussi, qui
n’avait plus joué depuis sa blessure à
une épaule, lors du premier match du
Tournoi, face à l’Italie, en février dernier. Rémy Martin n’est jamais très loin
de son compère blond : « Ça faisait des
mois qu’il me cassait les pieds en me
disant qu’il serait prêt pour le 9 juin,
pour jouer cette finale. Maintenant, il
va me laisser tranquille… »
Szarzewski l’a jouée, effectivement et,
contrairement à James, il se sent totalement champion. « Je rentre à vingt
minutes de la fin et nous sommes
menés au score. C’est miraculeux !
Mais on ne lâche pas une finale… »
Blin, aussi, se sent champion : « Cette
année a été vraiment particulière.
Nous avons été premiers du début à la
fin et il a fallu quarante-cinq joueurs
pour y parvenir… Quand tu gagnes
une finale et que tu dis à un blessé ou à
un équipier qui a été écarté du groupe
qu’il est champion, tu le penses vraiment. Mais, quand c’est à toi qu’on le
dit, ç’a forcément un goût différent. »
Jaune
Rouge
Jaune
''
PARIS. – Les joueurs du Stade Français ont défilé en bus à impériale sur les Champs-Élysées dimanche matin devant près de six mille supporters pour fêter leur treizième
titre de champions de France.
(Photo Stéphane Mantey)
Noir
Bleu
Noir
12-0. Alors, ce soir, je ne suis pas festif,
car je ne suis pas champion. Ce sont
ces gars qui m’ont fait champion. C’est
un groupe spécial ; il y a un vrai truc
entre hommes. On est des vieux cons
et c’était ce soir le dernier truc des
vieux cons. Car Max pourra reconstituer certainement une meilleure
équipe de rugby que ce que nous
étions. Mais cette soif de gagner, cela
ne se remplace pas comme ça. Il aura
du mal. Enfin, je suis content de mon
passage ici. C’est pas mal pour un
Canadien venu de nulle part. »
C’est des hommes que choisit aussi de
parler Fabien Galthié, poussé jusqu’au
micro. Il raconte sa « chance d’avoir de
bons joueurs à entraîner » mais passe
très vite à un registre plus émotionnel :
« Un week-end sur deux, nous partons
jouer en province, où nous nous faisons traiter de tout. On se bat comme
des chiens… Grâce à ce club, je ne sais
pas si nous devenons de meilleurs
joueurs ou de meilleurs entraîneurs.
Mais je suis sûr que nous devenons de
meilleurs hommes. » Un peu plus tôt,
au sortir des vestiaires du Stade de
France, l’entraîneur parisien avait
encore évoqué Kipling : « Tu seras un
homme, mon fils ! C’était le poème de
cette finale, je l’avais senti ! » Il est
vrai que ces vers magnifiques s’adaptent pareillement aux situations de
triomphe ou de défaite. Et que le Stade
Français a longtemps eu « deux pieds
dans la tombe », comme l’analyse
Christophe Juillet, ancien Clermontois
mais aussi capitaine du Stade Français
champion de France en 2000.
Même s’il s’en défend, Juillet a participé à ce nouveau succès parisien en
finale, le cinquième depuis son retour
dans l’élite (en 1998), sous la présidence de Max Guazzini. La scène s’est
déroulée vendredi soir, vers 18 heures,
au château, près de Chantilly, que
Serge Kampf, président de Capgemini,
avait mis à la disposition des Parisiens
puisque les Biarrots, éliminés en demifinales (par le Stade Français)
n’allaient pas l’occuper comme les
deux précédentes années. Juillet
raconte : « Cette remise des maillots a
été particulièrement émouvante.
D’habitude, c’est plutôt casse-couilles,
mais, là, ç’a vraiment été
fusionnel. On a senti que la
mayonnaise avait pris… »
Les vingt-deux joueurs ont
en effet reçu leur maillot,
selon les affinités, chacun
d’une personne différente.
« À chacun, il y a eu de
l’émotion. Beaucoup ont
versé une larme », précise
Juillet.
Tous ont été choisis avec
soin, de l’intendant JeanMarie Chauvet remettant
sa parure à Jérôme Fillol au
vice-président Thierry
Gilardi pour le capitaine de
cette finale, Agustin Pichot.
Mais il y a eu des temps plus
que les autres dans
(Mathieu Blin) forts
cette cérémonie que tous
les champions 2007 jugent
cette équipe, tous les joueurs te pousdéterminante dans leur préparation.
sent, il y a de l’amour. Je vous aime. » Il
Révérence oblige, ce sont les mots de
aperçoit Christophe Dominici : « Lui, il
Guazzini à Auradou qui ont le plus
y a un an, il écrivait encore papa avec
ébranlé la troupe. « Un gros frisson »,
trois p et maintenant il écrit des bestse souvient Juillet, qui en a eu un aussi
sellers ; c’est magique, le Stade Franquand est venu son tour de s’adresser
çais… »
à Pierre Rabadan, qui était junior et
son remplaçant lors de la finale 2000.
Vient le tour d’un autre partant, Mike
James, pour un autre adieu poignant :
La charge émotionnelle a atteint son
maximum quand les joueurs écartés de
« J’ai passé onze années en France,
dont sept à Paris. Ç’a été les plus folles,
cette finale pour cause de blessure
sous ces couleurs qui changent chaque
sont venus habiller leurs remplaçants.
Le week-end précédent, Galthié avait
année… Il fallait du cœur et des
couilles pour aller chercher ce
donné une clé de l’incroyable solidarité
de son groupe. Il avait cette formule :
match ! » Hors micro, le Canadien
« Chez nous, les absents sont présents
poursuit : « Ce n’est pas moi qui l’ai
et les présents ne doivent pas être
gagné, car, quand je sors, on est menés
LE BOUCLIER DE BRENNUS revient,
trois ans après, dans la salle des fêtes
de l’hôtel de ville de Paris. Il est 1 h 45,
ce dimanche matin, et on peut voir un
premier symbole dans l’identité des
deux joueurs qui le portent : David
Skrela et Juan Hernandez, qui se sont
partagés, en cette fin de saison, le
poste d’ouvreur.
Sur la scène, les champions de France,
joueurs et staff réunis, sautent, dansent et chantent devant quelques centaines de supporters privilégiés et leurs
familles admis à cette réception organisée par la Mairie de Paris. « On est
les champions ! », « Qui ne saute pas
n’est pas pari-sien ! »
Le premier, le maire Bertrand Delanoë
prend la parole au micro : « Vous faites
honneur à Paris… Et dire qu’il y en a
qui m’ont critiqué de vouloir vous faire
un beau stade de rugby (*). Il sera aussi
magnifique que vous ! Paris aime le
Stade Français parce que c’est l’équipe
la plus sympa et la plus fraternelle du
rugby…. » Max Guazzini entre en
scène et ça chauffe : « Ceux qui ont
voté contre notre projet de stade à
Jean-Bouin, on leur dit merde ! » Et,
pour répondre aux « Max, une chanson ! », le président parisien chante
(assez faux) : « Oh, oh, oh, je suis
amoureux d’elle. » Dans la foule, on
croise Coline, Mme Galthié : « Je ne
veux plus entendre parler de chat noir.
Cette victoire, ça va faire beaucoup de
bien à Fabien. »
Son entraîneur de mari est sur
l’estrade, un peu à l’écart, la cravate et
la coiffure déjà défaites. La parole est à
David Auradou, le capitaine « historique », un miraculé parmi tant
d’autres de cette finale. Blessé à
l’épaule droite le 28 février et revenu
lors de la dernière journée du Top 14, à
Agen, le 26 mai, il remercie d’abord le
staff médical : « Il y a trois mois, j’étais
le plus malheureux du monde. » Mais
il a réussi à guérir à temps, « dans des
délais vraiment très courts », se félicite
Alexis Savigny, le médecin de l’équipe.
« Bibi » se retourne vers ceux qui sont
désormais ses ex-coéquipiers (il jouera
la saison prochaine au Racing-Métro,
en Pro D 2) : « Merci à vous, aussi, de
m’avoir fait partir comme ça. Dans
17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Liste du bout du monde
Après la tournée néo-zélandaise et la phase finale du Top 14, les sélectionneurs vont affiner la liste des 30 retenus pour le Mondial.
WELLINGTON – (NZL)
AVANTS (17)
de notre envoyé spécial
canon et champion de France. Chabal, qui
a montré en Nouvelle-Zélande qu’en
termes de puissance il est l’un des rares à
pouvoir casser la défense adverse, même
quand elle est dense.
ARRIÈRES (13)
Piliers (4)
JEUDI, ON SAURA. Qui jouera la Coupe
du monde. Et pourquoi. En attendant la
divulgation de la liste, à 12 h 15 à Marcoussis, la grosse quarantaine de postulants au Mondial va devoir s’armer de
patience, même si les deux tiers des futurs
sélectionnés savent déjà que le sort leur
sera favorable. Au cours de cette dernière
quinzaine en Nouvelle-Zélande, alors que
la plupart des cadres du groupe France disputaient la phase finale du Top 14, il
semble que la tournée du quinze de France
en Nouvelle-Zélande ait fait évoluer la
réflexion des sélectionneurs. Au gré des
deux matches livrés contre les Blacks,
d’abord, et au fil des nombreuses conversations qu’ils ont eues, Jo Maso, Bernard
Laporte et ses adjoints ont confronté leurs
opinions et ont parfois même changé
d’avis. Samedi soir, à l’issue du deuxième
test en Nouvelle-Zélande, ils ont cependant coupé court à toute question sur le
sujet, eux qui avaient répété plusieurs fois :
« On veut repartir d’ici avec des certitudes. » Mais l’impossibilité pour eux de
visionner les demi-finales du Top 14 et a
fortiori la finale – la délégation française a
quitté son hôtel pendant le match de SaintDenis – a freiné leur démarche. « Ça serait
irrespectueux vis-à-vis de tous les candidats de balancer des noms alors qu’on n’a
pas vu la phase finale du Top 14 », a répété
Maso. « Et, quand on prend 60 points, ce
n’est pas le moment de dire “untel va la
faire, untel ne va pas la faire” », a ajouté
Laporte.
Il reste que, s’ils ont apprécié l’essai de
Rougerie en demi-finales contre Toulouse
(vu sur Internet), ils n’ont pu se faire une
opinion des performances de candidats en
ballottage, tels Poux, Szarzewski, Servat,
Martin, Nyanga, Yachvili, Élissalde, Fritz,
Cabannes ou les quatre ailiers, Dominici,
Heymans, Clerc et Rougerie. Sur l’équilibre
des postes à donner dans la liste, la ligne
est toujours la même. Il y aura 17 avants et
13 trois-quarts. Tour d’horizon.
Certains : Marconnet, De Villiers, Milloud.
Probables : Califano ou Poux.
Ils devraient finalement n’être que quatre
et l’hypothèse est que Sylvain Marconnet,
rétabli de sa fracture du tibia gauche survenue le 4 mars, pourra attaquer (doucement) la préparation. Pour accompagner
l’incontournable trio Marconnet-De Villiers-Milloud, trois hommes semblent audessus du lot : Califano, Poux et Mas. Mais
le profil polyvalent des deux premiers
nommés sera sans doute décisif.
Demis de mêlée (2)
Certain : Mignoni.
Probables : Élissalde ou Yachvili.
Mignoni a gagné ses galons pendant le
Tournoi. Pour le second billet, la concurrence se résume à un duel Élissalde-Yachvili.
Demis d’ouverture (2)
Certains : Skrela et Michalak.
Talonneurs (3)
Comme Mignoni, le Parisien, qui a fait la
phase finale du Top 14 au centre, sera de
l’aventure, avec Michalak, remis de son
opération au genou droit et qui n’a plus
joué avec les Bleus depuis le Tournoi 2006.
Certains : Ibañez, Bruno.
Probable : Szarzewski.
Possibles : Servat, Kayser.
Ibañez est devenu inévitable, même audelà du terrain. Bruno a fait ses ultimes
preuves lors du voyage en NouvelleZélande. Szarzewski, champion de France
in extremis, devrait réintégrer un groupe
qu’il a quitté sur blessure au début du
Tournoi. Servat et Kayser, lui aussi champion de France, ont réalisé une fin de saison qui n’est pas passée inaperçue.
Centres (3 ou 4)
Certains : Jauzion, Traille, Marty.
Possibles : Fritz ou Cabannes.
Le nombre de centres retenus dépendra de
celui d’ailiers et d’arrières intégrés à la
liste. Avec Jauzion et Marty, associés pendant le Tournoi, Traille polyvalent 10, 12 et
15 est aussi incontournable. S’il y a un quatrième ticket, il devrait se jouer entre Fritz
et Cabannes.
Deuxième-ligne (4)
Certains : Pelous, Nallet, Papé, Thion.
Malgré la bonne tournée du Berjallien
Pierre, pas de suspense. À moins d’un
improbable coup de tonnerre avec la nonsélection de Fabien Pelous. Rétabli de la
blessure à la cheville gauche qui l’a tenu
écarté des terrains plusieurs mois, le plus
capé des joueurs français (avec Philippe
Sella, 111 sélections) a disputé la fin de saison et la phase finale avec son club.
Ailiers (3 ou 4)
Certains : Dominici, Heymans.
Probables : Clerc et Rougerie.
Là encore l’équilibre est lié au secteur
centre et arrière. Mais la tendance est
favorable à quatre ailiers.
Arrières (1 ou 2)
Certain : Poitrenaud.
Possible : Castaignède.
Troisième-ligne (6)
Certains : Betsen, Bonnaire, Harinordoquy,
Vermeulen.
Possibles : Chabal et/ou Martin et/ou Nyanga.
Il y aura six tickets. Quatre seront attribués
à ceux qui ont joué le dernier Tournoi. Pour
les deux dernières places, trois hommes
sont à la lutte : Nyanga, qui n’a pas souvent été titulaire avec son club ces derniers
temps, ce qui n’a pas échappé à l’encadrement. Martin, auteur d’une fin de saison
WELLINGTON. – Samedi, à Wellington, le style de Sébastien Chabal, ici opposé à Richie McCaw, a plu aux spectateurs néo-zélandais. Malheureusement pour les Bleus, il en fallait beaucoup plus pour tenir tête aux Blacks.
(Photo Bernard Papon)
Poitrenaud a la faveur du pronostic.
Comme Castaignède l’avait avant la tournée en Nouvelle-Zélande, lesté du statut
de numéro 1 au poste. Mais le vent pourrait avoir tourné en la défaveur du joueur le
plus capé des lignes arrière. La piste Castaignède absent et Traille présent pour
assurer le poste en cas de besoin a pris du
corps au fil des dernières heures.
- Illustration : H5
Chabal l’attraction
Il faut dire qu’entre le public néozélandais et les joueurs français il y a
souvent eu un lien un peu particulier. À
l’époque des bonnes vieilles tournées
à l’ancienne, le peuple kiwi a toujours
« adopté » un joueur, faisant de lui
leur chouchou. Aussi, après Pierre
Albaladejo en 1961, Jo Maso en 1968,
Jean-Pierre Rives en 1979, Serge Blanco en 1984, Philippe Sella et Olivier
Merle en 1994, Chabal est entré à son
tour dans le panthéon des Bleus qui
ont marqué leur passage ici.
Et, si ses exploits lors du premier test
n’étaient déjà pas suffisants, samedi
soir à Wellington, l’ex-Berjallien a
remis ça. Récupérant un ballon dans
ses propres vingt-deux à la 29e minute,
Chabal a relancé comme il aime le
faire, prenant son élan et allant percuter directement la défense adverse.
Droit sur le deuxième-ligne Ali Williams, un des meilleurs Néo-Zélandais
lors du premier test. Après la collision,
Williams s’est relevé avec une fracture
de la mâchoire. Bilan : six semaines
d’absence. Et bilan pour les All Blacks :
une grosse inquiétude en deuxième
ligne à deux semaines d’affronter les
Springboks et leur terrible paire de
deuxième-ligne, Matfield-Botha.
Bref, sur le terrain de Wellington, où la
troisième ligne locale n’est autre que
Ça fait désordre
Une altercation a opposé Laporte à l’arbitre
australien Dickinson, qui a décidé d’envoyer
un rapport à l’International Board.
C’EST LA CERISE sur le gâteau, l’épilogue calamiteux d’une tournée qui
l’est aussi. Une vive altercation a
opposé vendredi Bernard Laporte à
Stuart Dickinson, l’arbitre australien
du premier test Nouvelle-Zélande France (42-11). À moins de trois mois
de la Coupe du monde, l’incident fait
désordre et pourrait ne pas être sans
conséquence, surtout lorsqu’on
connaît le poids de la confrérie des
arbitres.
Vendredi soir donc, l’entraîneur des
Bleus a rencontré dans le lobby de son
hôtel, à Wellington, Dickinson, juge de
touche du second test. À l’issue du premier test, le coach du quinze de France
avait vertement critiqué l’Australien.
« Je ne dis pas qu’il nous entube, avait
déclaré Laporte, mais à chaque fois ça
se passe mal. » Selon un journaliste
néo-zélandais qui a assisté à l’entrevue d’une quinzaine de minutes,
Laporte, muni de son ordinateur portable, a revu les phases de jeu et les
décisions qu’il jugeait contestables.
Avant que le ton monte.
Lapasset :
« C’est fâcheux »
Selon le Sunday Star, le coach des
Bleus aurait apostrophé Dickinson,
soulignant qu’il pouvait influencer
négativement le cours de sa carrière.
Du côté de l’encadrement du quinze de
France, joint par l’AFP, la version diffère : Laporte aurait « juste formulé
des réserves mais en aucun cas proféré
des menaces ».
Sans entrer dans les détails, Dickinson
a confirmé au Herald la tonalité générale de l’entrevue. « Je voulais parler
avec Bernard et m’excuser pour certaines de mes décisions. Je voulais clairement lui indiquer que j’avais commis
une ou deux fautes. Mais Bernard s’est
énervé et comme je ne voulais pas que
cela tourne à la confrontation, je me
suis dit : “Laissons les choses se calmer.” » Dickinson a néanmoins fait
part de l’incident à Peter Marshall, le
patron des arbitres australiens. Il a
aussi indiqué qu’il allait envoyer un
rapport au Néo-Zélandais Paddy
O’Brien, chargé de la commission des
arbitres à l’International Board.
« C’est fâcheux, a convenu Bernard
Lapasset, le président de la Fédération
française. Il y a d’autres façons de
faire. J’ai été mis au courant de cette
prise de bec par l’IRB mais je ne
connais pas les détails et je n’ai pas
encore eu Bernard Laporte au téléphone. » L’équipe de France, qui a
encaissé samedi la plus lourde défaite
de son histoire (61-10), arrive ce matin
à Roissy. – A. D.
(Sale/ANG)
29 ans, né le 8 décembre 1977 à
Valence.
1,92 m ; 115 kg.
Troisième-ligne centre ou aile.
30 sélections.
Première sélection : ÉcosseFrance(16-28), le 4 mars 2000 à Édimbourg.
Dernière sélection : NouvelleZélande - France (61-10), le 9 juin
2007 à Wellington.
Palmarès : Tournoi des Six Nations
(2007) ; Championnat d’Angleterre
(2006), Challenge européen (2005).
Nos énergies ont
de l’avenir.
Un avenir sans CO2.
Collins-So’oialo-Masoe et où on a un
goût marqué pour le défi physique,
Chabal a été acclamé par le speaker de
Wellington et longuement ovationné
par la foule quand il dût quitter le terrain à la 55e minute, victime d’une
blessure à l’épaule droite.
Malgré cet hommage vibrant, « Raspoutine » devra attendre jeudi pour
savoir s’il sera dans les trente. En tout
cas, s’il y a un Néo-Zélandais qui prendrait Chabal dans son équipe, c’est
Colin Meads. Figure légendaire du rugby néo-zélandais, grand spécialiste
des percussions balle en main, l’ancien
deuxième-ligne n’a que des compliments pour « the Caveman ». « Il
paraît qu’il y a des lacunes dans son
jeu, observa Meads dimanche. Et
alors ? Lorsque tu as un type dans ton
équipe qui réussit des trucs comme ça,
cela fait toujours un bien fou à
l’équipe. Ça donne toujours un coup de
booster aux autres. » Parole de All
Black.
IAN BORTHWICK
PRÉCISION. – En raison d’un
incident technique, les scores des
matches que nous avons publiés hier
dans l’infographie ci-dessous étaient
illisibles ou erronées. Avec toutes
nos excuses.
Les plus grosses
défaites
(pour chaque équipe nationale)
Afrique du Sud
(contre la Nouvelle-Zé
Zélande,
él
1997)
Angleterre
(contre l’Australie,
’A
1998)
Argentine
(contre la Nouvelle-Zé
Zélande,
él
1997)
Australie
((contre l’Afrique
’A
du Sud, 1997)
Écosse
É
(contre l’Afrique
’A
du Sud, 1997)
Fidji
(contre la Nouvelle-Zé
Zélande,
él
2005)
France
(contre la Nouvelle-Zé
Zélande,
él
2007)
Galles
(contre l’Afrique
’A
du Sud, 1998)
Irlande
(contre la Nouvelle-Zé
Zélande,
él
1997)
Italie
(contre la Nouvelle-Zé
Zélande,
él
1999)
Japon
(contre la Nouvelle-Zé
Zélande,
él
1995)
Nouvelle-Zélande
(contre l’Afrique
’A
du Sud, 2000)
Samoa
(contre l’Australie,
’A
2005)
Tonga
g
(contre la Nouvelle-Zélande, 2000)
Le monde a besoin de plus en plus d’énergie. Limiter les émissions de gaz à
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LUNDI 11 JUIN 2007
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Acclamé
par Wellington
Sébastien CHABAL Bleu
Rouge
Jaune
IL ÉTAIT PARTOUT. Toute la
semaine, entre la rencontre d’Eden
Park et celle de Wellington, le nom de
Sébastien Chabal était sur toutes les
lèvres en Nouvelle-Zélande. Pas une
émission de radio, pas un site Internet
qui ne parlait pas de l’hirsute troisième-ligne, pas un journal qui n’a
sauté sur l’occasion de lui accorder un
sur no m, de « Ra sp ou ti n e » à
« Jésus », en passant par « Seabass »
(son surnom à Sale), « the Anaesthetist » (l’anesthésiste), voire « the
Caveman » (l’homme des cavernes).
L’homme de Sale à la barbe noire, aux
longs cheveux et aux exploits spectaculaires lors des deux tests a donc laissé un impact durable sur la NouvelleZélande. Au propre comme au figuré.
Vendredi soir, lors d’un dîner huppé au
club de Marist Saint Patrick’s, sur les
hauteurs de Wellington, toutes les
questions des invités concernaient le
phénomène Chabal, toujours pas
assuré d’être dans la liste des trente
pour la Coupe du monde. Samedi midi,
lors d’un déjeuner organisé par Graham Mourie, l’ancien capitaine des All
Blacks, toutes les compagnes de ses
amis, sans exception, voulaient
connaître des détails sur la vie du phénomène. Vendredi matin, le journal de
Wellington avait même ouvert son
cahier Sports avec un magnifique portrait pleine page de Chabal pris lors du
match à Auckland, tandis que, dans les
hôtels, bars et restaurants du pays,
toute la semaine les écrans plats passaient en boucle les images de son
tampon désintégrant sur Chris Masoe
lors du premier test.
Il faut dire qu’en termes de défi physique Masoe n’est pas le premier venu,
et les Néo-Zélandais le savent. Le troisième-ligne d’origine samoane, dont
le frère est boxeur professionnel, est
reconnu comme un des joueurs les plus
rugueux. Or, lorsque le numéro 8 de
Wellington s’est fait exploser par le
plaquage avant de se relever en titubant, tel un boxeur sonné, les aficionados néo-zélandais ont apprécié.
Jaune
de notre envoyé spécial
Noir
Bleu
Noir
Grâce à ses plaquages et percussions désintégrants, Sébastien Chabal
est devenu en deux tests la coqueluche du public néo-zélandais.
WELLINGTON –
HAMID IMAKHOUKHENE
18
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BOXE
VOLLEY-BALL
« J’ai un goût d’inachevé »
PRO FÉMININE
MAHYAR MONSHIPOUR a reçu, à New York, le Prix du combat de l’année 2006. « Récompensant »
une défaite qu’il n’a pas digérée...
S’estimant privé d’une qualification européenne,
le club francilien de MVS La Rochette va porter
l’affaire devant le CNOSF.
Il est le premier Français honoré par l’association des journalistes
américains de boxe. Primé pour son ultime match, sa troisième et dernière défaite, subie le 18 mars 2006 face au Thaïlandais Somsak Sithchatchawal... De quoi l’aider à combattre « l’envie de remonter sur un
ring » qui le taraude. De quoi l’aider à passer à autre chose. À se lancer
dans une autre carrière. Dans le sport ou bien la politique...
« COMMENT s’est déroulée la
soirée de remise des prix ?
– Un grand moment ! J’étais à table
avec Bernard Hopkins (champion du
monde des poids moyen de 2001
à 2005), c’est d’ailleurs lui qui m’a
remis mon prix… Mais celui qui m’a le
plus impressionné, c’est Chagaev, le
champion WBA des lourds. Il est né au
fin fond de l’Ouzbékistan, il n’a pas dû
avoir une enfance des plus aisées et là,
dans cette soirée en smoking, j’ai
découvert quelqu’un d’éduqué, de
poli. Il a une classe, une élégance...
J’aime voir ça, voir que la boxe a permis à un type comme lui de s’élever, de
devenir quelqu’un.
– Ça vous rappelle quelqu’un ?
– Ça me rappelle surtout ce qu’il y a de
plus beau dans le sport.
– Avez-vous bien mesuré la
valeur de la récompense que
vous avez obtenue ?
– Au départ, non. Puis j’en ai discuté
avec des amis. J’ai vu le palmarès. Et là,
j’ai compris. Ces gars-là (les Américains) ne s’intéressent qu’à ce qui se
passe chez eux. Le reste ne compte
pas. S’ils ont élu mon dernier combat
« combat de l’année », cela signifie
qu’il y a eu tellement de bruit sur les
forums de boxe que même les journalistes américains ont été alertés.
Ensuite, je sais qu’ils en ont vu les
images de Canal + piratées sur YouTube… Et voilà.
« Je ressasserai
(ce combat)
jusqu’à ma mort »
NEW YORK. – C’est Bernard Hopkins, monstre sacré de la boxe aux États-Unis (au milieu), qui a remis à Mahyar
Monshipour (à droite) le prix décerné par l’association des journalistes américains de boxe, présidée par Tim
Graham (à gauche).
(Photo Sumio Yamada)
Royal, puis par l’équipe de Sarkozy.
Mais je n’étais pas prêt. En politique, il
faut savoir ne pas toujours dire la vérité, et accepter de perdre. Pour l’heure,
je ne sais faire ni l’un ni l’autre. Alors,
quand j’ai été de nouveau approché
pour les élections législatives, j’ai
encore repoussé l’offre. Je dois
d’abord répondre à une ou deux questions essentielles dans ma vie.
« Regarder du côté
de nos anciennes
colonies »
pays de l’Est pour trouver de bons
boxeurs. Nous, nous pourrions regarder du côté de nos anciennes colonies…
– Pourquoi ne briguez-vous pas
un poste de décision à la Ligue
nationale ?
– J’aime qu’on vienne me chercher et
je déteste devoir imposer mes choix. Je
préfère partager mes convictions.
– Quelles sont-elles ?
– Je crois qu’il est essentiel que les
gens qui décident de l’avenir de la boxe
ressemblent un peu plus à la population des boxeurs. C’est étonnant
comme les responsables fédéraux
n’ont jamais la même couleur de peau
que les boxeurs, les mêmes origines
sociales… J’en ai parlé avec le DTN,
Dominique Nato, il m’a dit que les
choses évoluent, qu’un garçon comme
John Dovi (un ancien septuple champion de France amateur des mi-lourds,
noir de peau et natif de banlieue) avait
intégré le staff d’entraîneurs fédéraux.
C’est bien, mais il faut aller plus loin.
Moi, ça me plairait de m’inscrire dans
un projet. Pour peu que l’on ait besoin
de moi. »
JEAN ISSARTEL
RÉSULTATS
GUILLAUME DEGOULET
(*) les autres qualifiés sont Cannes et
Mulhouse en Ligue des champions ; Le
Canet et Albi sont en compagnie de
Béziers en Coupe de la CEV.
LIGUE MONDIALE
Les Bleus soufflent un peu
APRÈS UN WEEK-END mitigé à Lyon face aux Américains (3-1, 1-3), les Bleus ne
se retrouveront que demain soir, du côté de Strasbourg. Samedi et dimanche prochains (20 heures), ils y affronteront, à deux reprises, le Japon, au Hall Rhénus.
La défaite surprise hier (voir ci-dessous) de l’Italie au Japon confirme, en tous cas,
la tendance esquissée : la qualification pour le tournoi final (11-15 juillet à Katowice en Pologne) se jouera entre la France et les États-Unis. Les deux équipes
s’étant déjà affrontées à quatre reprises (deux victoires partout), le duel se poursuivra donc à distance avec l’Italie comme principal arbitre… – G. De.
MERCI
La Ligue Nationale de Rugby remercie l'ensemble des clubs du TOP 14
et de la PRO D2 qui ont offert au public un formidable spectacle tout au
long de cette saison.
BRAVO
Au Stade Français Paris pour son titre de Champion de France TOP 14,
et au F.C. Auch-Gers Champion de France de PRO D2.
.
- CREDITS PHOTOS : CORBIS/PRESSE SPORTS
BONNE CHANCE A NOS
INTERNATIONAUX DU
TOP 14 ET DE LA PRO D2
La Ligue Nationale de Rugby vous donne rendez-vous
le 26 octobre pour la reprise de ses championnats.
Tous les abonnements des clubs sur lnr.fr
PAGE 18
LUNDI 11 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
RÉSULTATS
GROUPE B. – HIER : Japon - Italie, 3-2. Classement : 1. États-Unis, 10 pts ; 2. France, 9 ;
3. Italie, 6 ; 4. Japon, 5.
GROUPE C. – HIER : Égypte - Russie, 0-3. Classement : 1. Russie, 11 pts ; 2. Cuba, 10 ; 3 Serbie, 9 ; 4. Égypte, 6.
GROUPE D. – SAMEDI : Argentine - Bulgarie, 2-3 ; Chine - Pologne, 1-3. HIER : Argentine - Bulgarie, n.p. ; Chine - Pologne : 2-3. Classement : 1. Pologne, 12 pts ; 2. Bulgarie, 10 ; 3. Chine, 6 ;
4. Argentine, 5.
Bleu
Rouge
RÉUNION DE NEW YORK (USA, 9 juin). – Championnat WBA des welter (12 × 3) : Cotto
(PRI, champion) b. Judah (USA, challenger) par K.-O. (11e).
RÉUNION D’ANVERS (BEL, 9 juin). – Championnat d’Europe des welters (12 × 3) : Bonsu (BEL, champion) b. De Martinis (ITA, challenger) par K.-O. (12e).
RÉUNION DE SAINT-DENIS (9 juin). – Lourds-légers (6 × 3) : Amrane b. Milutinovic
(SEM), par abandon (5e).
« Nous avons pris connaissance de
cette modification seulement fin
avril », plaide le dirigeant de La
Rochette. L’information se serait donc
perdue en route entre le premier et le
deuxième étage du 17, rue GeorgesClemenceau, à Choisy-le-Roi, lieu de
résidence des instances dirigeantes du
volley-ball français… Reste que le
comité directeur de la Fédération du
12 mai dernier a validé l’inscription en
Coupe d’Europe de Béziers, cinquième
de Pro F en 2006-2007 (*). Au grand
dam de MVS La Rochette qui a terminé
sixième, simplement devancé par les
Biterroises pour… trois petits sets et
vainqueurs de leurs deux confrontations directes en Championnat. Dans
un souci d’apaisement, la FFVB a alors
tenté d’obtenir une wild-card ou un
tour préliminaire pour le club francilien. Deux choses catégoriquement
refusées par la CEV, qui a entériné
toutes les inscriptions continentales le
6 juin dernier. « Cela fait huit ans que
nous jouons la Coupe d’Europe,
reprend Bourreau. Nous véhiculons
l’image du sport de haut niveau dans
l’agglomération de Melun depuis le
départ de Laure Manaudou (pour
Canet-en-Roussillon en août 2006). Je
crains une perte financière pour la saison à venir même si nous avons des
partenaires fidèles. » Les dirigeants du
club ont donc décidé de porter le dossier devant le CNOSF, mais, envisagent
également de saisir le tribunal administratif. Le feuilleton ne fait que commencer.
Jaune
Bleu
Jaune
– Lesquelles ?
– La première concerne le ring, et je
crois que, cette fois, j’y ai répondu.
Mon voyage à New York aura au moins
servi à ça ! La seconde, c’est de décider
ce que je veux vraiment faire.
– Quels choix avez-vous ?
– Disons que j’ai plusieurs envies.
D’abord, succéder à Jean-Claude Bouttier sur Canal + quand il prendra sa
retraite. Mais, dans ce milieu, on ne
sait jamais comment vont se passer les
choses, et ce n’est pas toujours la compétence qui fait la différence. D’autre
part, j’ai, depuis longtemps, en tête le
projet de monter une véritable structure pour la boxe pro en France. Un
lieu, un club pour accueillir les boxeurs
et les aider à progresser. Pour l’heure,
ils ne sont pas assez accompagnés.
Mais, pour monter cela, il faut un soutien de poids. Un Pinault, un Lagardère. J’en ai d’ailleurs parlé avec ce
dernier. Maintenant, il faut que je formalise la chose.
– Ne craignez-vous que la boxe
soit simplement passée de mode
en France ?
– C’est possible, mais je ne veux pas
être fataliste. En Allemagne, ils ont
réussi à faire revenir la boxe en prime
time sur des chaînes à forte audience.
Pourquoi cela serait-il impossible ici ?
Les Allemands se sont tournés vers les
LES FINS DE SAISON sont parfois
plus animées que supposé. Après la
rétrogradation administrative du Paris
Volley, le champion de France, en
Pro B, jusqu’à possible évolution du
dossier, une deuxième affaire pourrait
trouver sa conclusion devant le
CNOSF. S’estimant lésé d’une qualification en Coupe d’Europe, Melun Val
de Seine La Rochette, sixième du dernier exercice de Pro Féminine et finaliste de la Coupe de France, va saisir
dans les prochains jours le Comité
national olympique du sport français.
Le président du club francilien, Michel
Bourreau, estime en effet que la Fédération française n’a pas suivi le règlement adopté en assemblée générale
en juin 2006. Ce texte prévoit qu’en
cas de doublé Championnat-Coupe
(une habitude cannoise), le finaliste de
la Coupe récupère automatiquement
un billet européen. Battue par Cannes
(3-1) le 7 avril dernier à Auxerre, La
Rochette s’y voyait déjà…
Mais entre-temps, le règlement édicté
par la Confédération européenne de
volley-ball (CEV) avait été modifié : le
4 octobre dernier, la CEV choisissait,
dans ce cas précis, de récompenser le
cinquième du Championnat plutôt que
le finaliste de la Coupe. Un choix plus
logique du point de vue sportif, mais
qui a semé le trouble visiblement.
« L’Italie, la Pologne et la Belgique ont
obtenu des dérogations pour cette saison, pourquoi pas nous ? », s’interroge Michel Bourreau. « Parce que ces
pays ont réagi tout de suite à la
demande des clubs. Nous avons transmis l’information à la Ligue nationale
et il n’y a eu aucune réaction », répond
Gil Pellan, le président de la Fédération.
Noir
Noir
– Avez-vous suivi la suite de la
carrière de Somsak Sithchatchawal, le Thaïlandais qui vous a
battu ce 18 mars 2006 ?
– Il a défendu très tôt le titre qu’il m’a
pris (la ceinture WBA des super-coq) et
il l’a perdu. Depuis, il fait comme avant
de me rencontrer : il boxe tous les deux
trois mois contre des adversaires sans
références, et il gagne.
– Avez-vous fait votre deuil de
cette défaite et de votre carrière ?
– J’avoue que ça me démange tou-
jours… J’étais même à deux doigts de
revenir.
– Vraiment ?
– Cette envie est plus que présente.
Elle est pressante… Mais j’ai promis et
je tiendrai ma promesse. Ma femme a
refusé catégoriquement de me suivre
dans cette aventure, et elle a raison.
Durant le dîner de vendredi, j’ai rencontré Freddie Roach, probablement le
plus grand entraîneur actuel. C’est un
ancien boxeur, qui a disputé cinq ou six
combats de trop ; il avait arrêté mais il
n’a pas pu s’empêcher de revenir et
aujourd’hui, bien qu’il soit le meilleur
dans son domaine et qu’il n’ait même
pas cinquante ans, il a une main qui
tremble (il est atteint de la maladie de
Parkinson). En le voyant, j’ai compris
que si je revenais, je ne serais, en réalité, jamais satisfait. Quel que soit le
résultat d’un retour, ça ne serait jamais
assez. Quand on trahi sa promesse une
fois, on n’a plus aucune raison de ne
pas recommencer.
– Vous en avez parlé avec lui ?
– Je n’aurais jamais osé. Je me suis
contenté de me faire prendre en photo
à ses côtés. Mais sans le savoir, il a fait
beaucoup pour moi, il m’a sans doute
empêché de commettre la plus grosse
erreur de ma vie.
– Mais vous étiez vraiment décidé à revenir ?
– Tout était en place. Si mon épouse
ne s’y était pas catégoriquement
opposée, je l’aurais fait.
– Mais qu’est-ce qui vo us
manque tant ?
– J’aime recevoir de l’amour. Je ne
suis pas égocentrique, mais j’ai besoin
de ça. L’amour du public. Et ça, je ne
l’ai plus depuis que j’ai arrêté. C’est
dur. Vraiment dur de vivre sans… Et
puis, j’ai un goût d’inachevé, de raté.
Je ressasse ce dernier match, cette
ultime préparation. Et je ressasserai
jusqu’à ma mort.
– Vous pourriez trouver
d’autres moyens de rester populaire. On s’attendait, d’ailleurs, à
vous voir briguer un siège de
député…
– Je regrette aussi un peu de ne pas
l’avoir fait ! J’ai été sollicité avant la
présidentielle. D’abord par Ségolène
La Rochette
l’a mauvaise
20
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ATHLÉTISME MEETING D’EUGENE (Grand Prix)
Des invités
de marques
CHAMPIONNATS NCAA
Les trois principaux meetings américains, dont celui d’Eugene qui se déroulait
la nuit dernière, ont chacun un grand équipementier pour partenaire.
SACRAMENTO – (USA)
Des étudiants
pleins d’avenir
Hormis Walter Dix, le cru 2007 des Championnats universitaires américains
a révélé des athlètes capables de briller lors des Mondiaux à Osaka.
EUGENE – (USA)
de notre envoyé spécial
s’appuyer cependant sur quelques
grandes championnes, des icônes
– Marie-Jo Pérec, longtemps ; Carolina
aujourd’hui – dans le cadre d’une communication de marque. Mais, ces dernières années, on se focalise surtout
sur le running. »
Les joggeurs du dimanche, voilà la
cible. Et, pour les deux géants, Adidas
et Nike, l’athlétisme sur piste reste un
moyen de mettre en avant leur leadership et leurs compétences. Ils ont chacun une écurie fournie. Il y a les à-côtés
« sport santé ». Il y a l’image. « Le
business en tant que tel n’est pas
important, mais il a des répercussions
d’image, souligne Emmanuelle Gaye,
porte-parole d’Adidas France. Chez les
15-25 ans, les sportifs font figure de
modèles, notamment pour les garçons. Quand on est le numéro 1 du
sport en France et en Europe, on ne
peut donc pas être absent de l’athlétisme, le sport à l’origine de tous les
autres, le plus libre dans l’esprit des
gens, le plus accessible. Et puis les
Diniz, Baala ou Pognon passent leur
temps à relever des challenges. On
veut être associé à leurs émotions, victoires ou défaites. »
Il y a l’histoire, la « culture d’entreprise ». « Même si la visibilité de
l’athlétisme est moindre que celle du
football, Nike reste attaché à ses
racines, explique Sophie Kamoun. Bill
Bowerman et Phil Knight viennent du
monde du running et ont fondé la
marque grâce aux chaussures de running qu’ils vendaient eux-mêmes aux
athlètes. Symboliquement, le running
est donc fondamental pour nous et au
cœur de multiples innovations techniques, comme le système d’amortissement Nike Air introduit dans les
années 80. »
Les deux marques se rejoignent ainsi
sur le rendu du haut niveau au sport de
masse. Un discours calqué sur celui des
firmes automobiles sur le thème « la
technologie qu’on développe pour
eux, vous la retrouverez bientôt dans
vos godasses, dans vos tee-shirts ».
« Avoir le retour des meilleurs
athlètes, c’est fondamental », juge
Emmanuelle Gaye. Et puis, chaque
année, il y a un Championnat
d’Europe, du monde ou, mieux encore,
des JO, où petite virgule et trois bandes
s’exposent au carrefour des émotions
et des télévisions. Ces rendez-vous-là,
Adidas (partenaire de l’équipe de
France) et Nike (fournisseur des ÉtatsUnis) ne les manqueraient pour rien au
monde.
WATKINS
SUR LES TRACES
DE MADISON
Pour Donald Thomas, c’est le basketball qui passait avant tout. Le Bahaméen a bien essayé une fois le saut en
hauteur au lycée, mais il ne s’y était
pas trouvé assez bon. « J’avais sauté
1,85 m ou 1,90 m, dit-il. Rien de mémorable. » Basketteur dans la petite université de Lindenwood, Thomas relève
en janvier 2006 un défi lancé à la cafétéria par l’un de ses camarades de
l’équipe d’athlé, qui prétend qu’il ne
peut pas passer 6 pieds 6 pouces
(1,98 m) en hauteur. Baskets aux
pieds, Thomas franchit sur le champ
6 pieds 6 pouces, puis 6 pieds 8 pouces
(2,03 m) et enfin 7 pieds (2,13 m). Deux
jours plus tard, il participe à son premier concours universitaire et efface
une barre à 2,22 m. Deux mois plus
tard, il termine quatrième des Jeux du
Commonwealth avec 2,23 m.
Recruté à la célèbre université
d’Auburn en janvier 2007, Thomas
remporte le titre NCAA cet hiver avec
2,33 m et s’envole à 2,34 m le 21 avril,
meilleure performance mondiale de
l’année. « Cette saison, il a raté de peu
des sauts à 2,37, 2,38 et 2,39 m,
raconte Jerry Clayton, son entraîneur.
Et pourtant, durant l’automne, il n’a
fait que jouer au basket et soulever
Affûtée techniquement et douée physiquement, Rhonda Watkins possède,
à dix-neuf ans, les atouts pour marquer
de son empreinte le concours de la longueur à Osaka. Initiée à la longueur à
l’âge de onze ans, l’élève de Mike
Powell à UCLA a remporté le titre
NCAA avec un bond venté à 6,96 m
(+ 2,5 m/s). Championne du monde
juniors de la discipline sous les couleurs de Trinité-et-Tobago, Watkins
possède un record légal à 6,82 m (le
25 mai à Eugene) et l’expérience internationale de deux Mondiaux juniors.
« Elle peut sauter 7,15 m ou 7,20 m à
Osaka, prédit Powell. Elle va rester cet
été à Los Angeles pour préparer les
Mondiaux. Ensuite, elle fera probablement une année supplémentaire à
l’université avant de passer pro. »
Son profil rappelle curieusement celui
de Tianna Madison, qui en 2005 a remporté l’or mondial peu après avoir été
sacrée championne NCAA. Comme
Watkins, Madison n’avait pas encore
vingt ans. Les deux athlètes s’entraînent d’ailleurs ensemble à UCLA sous
les conseils du recordman du monde
de la discipline.
CAMILLE VANDENDRIESSCHE
Les outsiders
AUTRE PRÉTENDANTE à une médaille mondiale, Kerron Stewart a annoncé
qu’elle visera l’or du 100 m. Victorieuse du 200 m (22’’42, v.f. : 1,7 m/s) des NCAA,
la Jamaïquaine entend s’aligner sur les deux distances mais compte plus sur sa
discipline de prédilection (record : 11’’03 en 2006). À suivre, aussi, Ebony Floyd,
3e du 200 m et 2e du 100 m (11’’13 néanmoins en demies), sprinteuse aux gènes de
champions. Son père, Stanley Floyd, remporta en 1980 le 100 m des NCAA et des
sélections américaines pour les JO de Moscou dont il aurait dû être le favori ; sa
mère, Delisa Walton, accrocha le titre NCAA du 800 m en 1982. Sur 400 m, l’Américaine Natasha Hastings peut briguer une place sur le podium après ses 50’’15 en
finale. Mais, comme elle le souligne, le plus difficile sera de « faire partie de
l’équipe américaine ». Sur le tour de piste masculin, le Jamaïquain Ricardo Chambers (44’’66) peut espérer une place en finale, tout comme son compatriote Isa
Phillips sur 400 m haies (48’’51). – C. V.
JEAN-DENIS COQUARD
(*) Compte tenu du décalage horaire,
vous trouverez le compte-rendu et les
résultats dans nos éditions de demain.
Doucouré tout près
DIX MOIS APRÈS SA DÉCHIRURE au mollet lors des demi-finales des Championnats d’Europe à Göteborg, Ladji Doucouré n’a pas manqué sa rentrée sur
110 m haies, la nuit dernière à Eugene. En 13’’37 (– 0,7 m/s), le champion du
monde a d’ores et déjà réalisé les minima (13’’41) pour les Mondiaux d’Osaka. Il
s’est classé 4e de la course, pas loin du recordman du monde Liu Xiang, vainqueur
en 13’’23, et des Américains Anwar Moore (13’’24) et Ryan Wilson (13’’32). « Je
suis surpris d’être avec eux au départ, commentait-il à chaud, tout sourire. Je suis
avec jusqu’à la cinquième haie. Après, il me manque le gainage spécifique et je
subis, je commence à toucher les haies. Je suis à la fois content et déçu. » Cette
course est néanmoins globalement rassurante. Sur le sprint, à noter également la
victoire de l’Américaine Michelle Perry sur 100 m haies en 12’’51 (+ 1,3 m/s) et du
Trinidadien Darrel Brown en 10’’42 sur 100 m face au vent (– 2,1 m/s). Dans le
demi-fond, Nick Symmonds a remporté le 800 m en 1’44’’54 sur 800 m et Paul
Koech le 3 000 m steeple en 8’8’’08. – J.-D. C.
ALEKNA SUR SA LANCÉE À BYDGOSZCZ. – Le
Lituanien Virgilius Alekna a remporté hier en Pologne, à
Bydgoszcz, son trentième concours de disque d’affilée en
frôlant à nouveau les 70 mètres (69,43 m). Il n’a plus
perdu depuis le 16 août 2005 à Tallinn, face au
Sud-Africain Kruger, pour 6 centimètres. À noter,
également, le troisième concours (sur trois) à plus de
2 mètres de la Croate Blanca Vlasic, meilleure
performeuse de l’été (2,04 m).
MAGGI BONDIT À 6,91 M. – Revenue l’an passé d’une
suspension de deux ans pour dopage, la Brésilienne
Maureen Maggi (7,26 m en 1999) a gagné à Sao Paulo la
longueur des Championnats sud-américains en
établissant la 3e meilleure performance mondiale de
l’année avec 6,91 m (+ 1 m/s). Elle a devancé sa
compatriote Keila Costa (6,83 m), qui s’est vengée en
s’emparant du record d’Amérique du Sud du triple saut
détenu par Maggi, grâce à un bond à 14,57 m
(+ 0,2 m/s).
RÉSULTATS. – HOMMES. 200 m (+ 0,6 m/s) : 1. D. Thomas
(JAM), 20’’32. 110 m haies (+ 1,5 m/s) : 1. Payne (USA), 13’’39.
400 m haies : 1. Plawgo (POL), 48’’88 ; 2. Tamesue (JAP), 49’’42.
Hauteur : 1. Walerianczyk (POL), 2,27 m. Perche : 1. Lobinger
(ALL), 5,70 m. Poids : 1. Mikhnevich (BLR), 20,12 m. Disque : 1.
Alekna (LIT), 69,43 m. Marteau : 1. Kozmus (SLV), 82,30 m.
FEMMES. 100 m (+ 2,6 m/s) : 1. Durst (USA), 11’’12 ; 2. Lalova
(BUL), 11’’15. 200 m (+ 1,1 m/s) : 1. Durst (USA), 22’’51.
1 500 m : 1. Lichinskaya (UKR), 4’6’’19 ; 2. Chojecka (POL),
4’6’’71. 100 m haies (+ 1,7 m/s) : 1. K. Wells (USA), 12’’93.
400 m haies : 1. Glover (USA), 55’’. Hauteur : 1. Vlasic (CRO),
2 m ; 2. Stiopina (UKR), 1,90 m.
LE MASSEUR DE GATLIN POURSUIT NIKE. – Chris
Whetstine, jadis masseur entre autres de Marion Jones et
Justin Gatlin, réclame 4 millions de dollars à Nike et à
son employé Llewellyn Starks, ex-sauteur en longueur et
ex-agent de Jones. Selon le masseur, Starks l’aurait
violemment frappé le 22 juin 2006, lors des Sélections
américaines, l’empêchant d’exercer depuis. Un mois plus
tard, Whetstine avait été accusé par le coach Trevor
Graham d’avoir causé le contrôle antidopage positif de
Gatlin (en avril 2006) par le biais d’un massage avec une
crème contenant des stéroïdes.
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LUNDI 11 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Le roi actuel du sprint, Asafa Powell (ici à gauche, lors de sa rentrée sur 100 m à Belgrade le mois dernier) était
la nuit passée au départ d’un 200 m à Eugene, dans l’Oregon. Plus qu’un choix, une obligation contractuelle visà-vis de son équipementier Nike, partenaire de l’épreuve.
(Photo Dimitar Dilkoff/AFP)
Adversaire désigné de Dix sur 100 m,
Trindon Holliday a fait grande impression avec sa capacité d’accélération
phénoménale. Lors des trois tours du
4 × 100 m, le court sprinteur (1,68 m)
de Louisiana State a fait frissonner le
public par ses remontées spectaculaires. Il a également porté son record à
10’’02 (v.f. : 1,8 m/s) en demi-finales
du 100 m, avant de connaître en finale
sa première défaite de la saison sur la
ligne droite (10’’06, vent nul) face à un
Dix intouchable. Indécis quant à sa
participation aux Trials américains,
Holliday n’envisage pas de carrière
dans l’athlétisme. Il a pourtant un
potentiel évident (6’’64 au 60 m en
juniors) et est régulier depuis un mois
sous les 10’’10 pour sa première saison
d’entraînement suivi. « Il ne s’est
entraîné avec l’équipe d’athlé qu’à
partir de mars, souligne son entraîneur
Dennis Shaver, le coach de Xavier Carter. Il ne rêve que de football. Il a tou-
THOMAS,
LE TALENT BRUT
Bleu
C’est que l’athlétisme ne constitue pas
un marché porteur, contrairement au
football, au tennis ou au basket. Les
pointes se vendent moins bien que les
crampons... « Ce n’est plus un axe
stratégique de notre marque », reconnaît Patricia Menon, directrice des
relations extérieures de Reebok
France. La firme, absorbée par Adidas,
possède ses « sportifs maison » : Henry, Chevtchenko, Mauresmo et... une
seule athlète : Carolina Klüft. Sa dernière campagne « run easy » et ses
partenariats français, tel le Marathon
de Paris, indiquent une nette inclinaison pour l’effort de masse. « On insiste
sur le sport convivial, le bien-être,
poursuit Menon. L’athlétisme, du
point de vue du consommateur, n’a
pas de retombées directes. On peut
HOLLIDAY
RÊVE DE FOOT US
des poids. » À Sacramento, Thomas
n’a terminé que troisième, avec
2,29 m. Il possède une technique
encore brute, ne s’élançant que sur
neuf foulées départ arrêté. Il
n’« enroule » pas la barre avec son
corps et saute avec des pointes de
perche. « J’ai toujours su que je sauterai, mais je pensais que c’était pour
dunker, pas pour passer au-dessus
d’une barre. »
Jaune
Rouge
Jaune
« On ne peut pas
être absent du sport
à l’origine de
tous les autres »
DU TITRE NCAA à une médaille mondiale ou olympique, il y a un monde.
Un gouffre dans les lancers et le demifond ; un simple pas, parfois, en sprint
et dans les sauts. Lauryn Williams
(100 m, 200 m), Jeremy Wariner
(400 m), Wallace Spearmon (200 m) et
Tianna Madison (longueur) sont les
exemples les plus récents d’universitaires médaillés en grands Championnats. Walter Dix pourrait être le
prochain.
Auteur d’un triplé lors des Championnats NCAA (100, 200 et 4 × 100 m),
le sprinteur de Florida State possède
maintenant les références chronométriques (9’’93 sur 100 m et 19’’69 sur
200 m) d’un candidat sérieux au
podium des Mondiaux d’Osaka
(25 août-2 septembre). « Il n’est qu’un
parmi d’autres, tempère John Smith,
l’entraîneur californien. Il faut d’abord
qu’il se qualifie. Avec le niveau qu’il
y a aux États-Unis, rien n’est garanti. »
Visiblement éprouvé par quatre jours
de compétition et déçu par son chrono
sur 200 m (20’’32, v.d. : 0,4 m/s), Dix a
affirmé qu’il n’avait pas encore pris de
décision quant à sa participation aux
Trials, les Sélections américaines, du
21 au 24 juin. « Je vais rentrer chez
moi, ensuite, j’y réfléchirai », a-t-il dit.
jours rêvé de jouer pour LSU. Mais il
commence à réaliser à quel point il est
bon en sprint. »
À l’automne prochain, Holliday jouera
donc au football comme en 2006. Son
cas rappelle celui de Xavier Carter, qui
après ses quatre victoires aux Championnats NCAA avait d’abord annoncé
qu’il voulait continuer à jouer au football pour LSU avant de passer pro en
athlétisme quelques jours plus tard.
Noir
Bleu
Noir
LA SAISON DES MEETINGS américains a pris fin hier à Eugene (*). Là où
le meeting Prefontaine fait figure de
classique : piste mythique – celle de
l’Université de l’Oregon, le Hayward
Field, vieille de quatre-vingt-huit ans,
qui accueillera les sélections olympiques américaines l’an prochain –,
plateau prestigieux assuré notamment
par le partenaire depuis 1978, Nike. La
relation qu’ont nouée le meeting et
l’équipementier est durable : le siège
de la firme est situé dans l’Oregon, à
Beaverton, et ses deux pères fondateurs, Phil Knight et Bill Bowerman,
ont étudié et usé leurs baskets à
Eugene. « De plus, Steve Prefontaine
(athlète de demi-fond des années 70,
sorte de James Dean mort dans un
accident de voiture à vingt-cinq ans)
était proche d’eux, souligne Sophie
Kamoun, directrice de la communication de Nike France. Il était d’ailleurs le
premier athlète sponsorisé par la
marque. Il les a inspirés en personnalisant à sa façon les valeurs du “Just do
it” : dépassement de soi, irrévérence à
bon escient... »
L’association a fait des émules. Les
États-Unis accueillent désormais deux
autres meetings internationaux,
récemment créés, chacun adossé à un
équipementier : Adidas Classic à Carson ; Reebok Grand Prix à New York.
« Nous travaillions déjà avec Reebok à
Boston (en indoor), explique Mark
Wetmore, organisateur des deux rendez-vous. On a donc pensé à eux
quand il s’est agi de monter le meeting
à New York (en 2005). On avait
l’exemple de Nike à Eugene. Ils ont
tout de suite été intéressés. Idem pour
Adidas. » Un investissement dans un
sport à faible visibilité (aux États-Unis)
qui trouve un moindre prolongement
en Europe, où les équipementiers restent en retrait (bien qu’associés à la
plupart des meetings Golden League),
où Gérard Rousselle, organisateur du
meeting de Paris-Saint-Denis, a reçu
une fin de non-recevoir à ses sollicitations.
de notre envoyé spécial
21
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
NATATION MARE NOSTRUM – MEETING DE CANET-EN-ROUSSILLON
Bernard, pur cent d’avenir
Le Français, solide deuxième du 50 m hier au lendemain de son record du 100 m, incarne la nouvelle vague du sprint mondial.
CANET-EN-ROUSSILLON –
de notre envoyé spécial
BIEN SÛR, VU D’ICI, tout semble si
loin. Surtout Pékin. Et un meeting à
Canet-en-Roussillon un week-end
d’élections n’a rien d’une semaine en
Chine à l’heure olympique. Pourtant,
plus que la tramontane, grande habituée du coin, c’est le vent des Jeux,
celui qui charrie tant d’envies et
d’ambitions, qui a soufflé sur la station catalane. Parce que, finalement,
c’est déjà ce rendez-vous qu’ils
étaient venus préparer durant deux
jours. Parce que, surtout, Alain Bernard a déployé son presque double
mètre avec assez d’entrain et de maîtrise pour sceller les fondations d’un
défi majestueux. Débarquer dans
quinze mois en terre chinoise avec la
prétention de jouer un rôle majeur
dans la course des courses, le 100 m.
Évidemment, un 100 m à Canet,
même convaincant, ça peut paraître
un peu court pour bombarder un
nageur candidat à la médaille olympique. Forcément, un record de
France posté à 48’’56 dans la relative
quiétude d’une compétition de passage ne pèse pas lourd face aux temps
que quelques-uns de ses adversaires
ont agrafé à leurs palmarès lors des
dernières grandes campagnes, quand
l’enjeu et la baston, la vraie, étouffent
souvent la performance chronométrique pure. Pour mémoire, même le
récent titre mondial, pourtant l’un des
plus lents de l’histoire récente, s’est
ainsi joué à 48’’43, aimantant les cinq
premiers en neuf centièmes.
N’empêche ! Le grand gaillard
d’Antibes, qui s’est hissé au septième
rang mondial, a le profil de la nouvelle
star. L’étude de son passé récent
décrit ainsi un nageur en pleine
ascension (voir ci-contre). Après une
maturation tardive – il vient d’avoir
vingt-quatre ans –, le temps de s’étof-
fer physiquement, d’exprimer en
course ce qu’il exposait à l’entraînement, « de commencer à se forger un
mental », selon Denis Auguin, il ne
cesse désormais de franchir des
paliers. « Il s’éclate parce qu’il comprend ce qu’il fait, poursuit son coach.
Il nage de plus en plus vite, car il maîtrise beaucoup mieux sa nage,
notamment en termes d’efficacité et
de pénétration dans l’eau. »
Confirmation
attendue à Barcelone
Comme souvent, cette promesse est
le fruit d’une rencontre. C’est l’histoire d’un duo qui, en sept ans, a trouvé une belle harmonie. Denis Auguin,
jeune entraîneur (36 ans) qui n’hésite
pas à piocher chez ses pairs de quoi
alimenter son travail, décrypte :
« Bien sûr, il y a de l’affectif, mais chacun reste à sa place. On aurait pu être
potes, d’autant qu’on s’entend bien.
Mais on n’a jamais été boire un coup
ensemble, on ne mélange pas les
choses. Je crois que, si tu veux faire du
haut niveau, ce n’est pas possible. Car
il y a des moments durs, il faut savoir
être exigeant. » Auguin le doux
n’hésite donc pas à donner de la voix,
en cas de besoin. Quand, par
exemple, le môme Bernard s’égarait
dans quelques excès de son âge pas
franchement compatibles avec ce
sport d’eau. Ou quand, entre inexpérience et facilité, l’apprenti champion
se relâcha à quelques mètres du mur
et laissa filer la finale des Mondiaux à
Melbourne, en mars (9e temps des
demies). « Il m’a rendu fou plus d’une
fois », résume le coach.
L’Australie, ou plutôt son souvenir,
sera d’ailleurs un allié de poids pour
Auguin dans les semaines à venir.
Pour empêcher Bernard de se laisser
couler par une si douce mais si dangereuse euphorie. L’entraîneur cerne
ainsi ces dangers qui les guettent lui
et son nageur, pourtant assez solide
pour ne pas « disjoncter » : « Le plus
grand piège aujourd’hui, c’est la facilité. C’est dangereux quand tout
devient trop facile. Et c’est un peu ce
qui est arrivé cette année jusqu’à la
demi-finale des Mondiaux… »
Alors, au quotidien, à Antibes, où Bernard n’a pas hésité à suivre son
entraîneur quand, à l’été 2006, il fut
viré sans ménagement de Marseille,
comme à chacune de ses sorties en
compétition, l’exigence est au rendez-vous. « À l’entraînement, je lui
casse les c… à chaque mouvement,
même quand il est fatigué », raconte
Auguin. Et l’objectif fixé en meeting
est limpide. Pas question de se laisser
aller. Les séries souvent émollientes
doivent être nagées avec sérieux et
les finales… gagnées. Du coup, après
un samedi de toutes les satisfactions
sur 100 m, le bilan du dimanche cata-
Une ascension exemplaire
Entre sa finale aux Championnats de France en avril 2004 (sa première) et son record de France établi à Canet samedi,
Alain Bernard a disputé vingt 100 m en grand bassin (en comptant les séries et demi-finales
48''56
dans les grands Championnats). En trois ans, il a gagné 2’’14 grâce
48''81
48''82
48''89
à une progression linéaire et régulière.
49''08
49''21
49''22 49''26 49''26
49''47
49''69 49''67
49''84
49''93
49''94
50''35 50''35
50''43
50''70
51"
2004
2005
lan fut plus mitigé. Puisque, malgré
un bon chrono sur 50 m (22’’34, à seulement 0’’08 de son record personnel), le sprinteur de la Côte, un peu
émoussé, ne parvint pas à mater le
Suédois Nystrand (22’’30).
Alain Bernard sait donc ce qui l’attend
mercredi et jeudi à Barcelone, face à
2006
une concurrence aiguisée par la présence d’Eamon Sullivan. D’autant
que l’Australien, médaille de bronze à
Melbourne, incarne lui aussi cette
nouvelle vague qui rêve d’or à Pékin.
« Ce n’est pas farfelu de dire qu’Alain
peut être champion olympique, sourit
Auguin. Ça pourrait être présomp-
2007
tueux, mais, sinon, on n’irait pas à la
mine tous les jours. Je ne dis pas qu’on
est les plus beaux, les plus forts, mais
plus simplement qu’on bosse pour
être champion olympique. » Porté
par ce vent qui laissa planer sur Canet
un délicieux parfum de Chine.
BENOÎT LALLEMENT
Bernard en bonne compagnie
Propulsé 7e performeur de l’année (15e de tous les temps) avec ses 48’’56,
Alain Bernard se place parmi les prétendants aux médailles olympiques.
Un avant-goût de la finale des Jeux, en août 2008 ?
1. M
1
M. PHELPS
PHELPS PPerff 2007
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de tous les temps.
p
2. FF. MA
2
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ITA, 25 ans Rec. personnel : 48’’12 (2005), 2e performeur de tous les temps.
3. B
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B. HAYDEN
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4. E.
4
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AUS, 21 ans Rec. ppersonnel : 48’’47 (2007),
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p
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5
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Rec. ppersonnel : 48’’17 (2004),
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p
6. C.
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Rec. ppersonnel : 48’’51 (2007),
(
),) 13e pperformeur de tous les temps.
p
7. A
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HOL, 29 ans Perf 2007 : 48’’63 (finale des CM), 8e performeur de l’année.
Rec. personnel : 47’’84 (RM, 2000), 1err performeur de tous les temps..
« CINQUIÈME D’UN 200 M dos en
2’14’’72, ça vous inquiète à deux
semaines des Championnats de
France ?
– Je n’avais pas envie d’y aller parce
que je savais que j’allais avoir mal :
toujours ma douleur à l’aine et la fatigue dans les jambes à cause d’un
manque de travail. Avoir mal et nager
bien, ça ne me dérange pas, mais
nager mal… Mais j’ai hâte d’être aux
France pour nager vite.
– Après votre quatrième place
aux Mondiaux de Melbourne,
que vous manque-t-il pour un
podium olympique ?
– Dans la partie nagée, il n’y a pas de
différence avec les meilleures, ce qui
me manque, ce sont des virages performants et des longues coulées. J’ai
regardé celle de Coughlin, c’est une
bonne expérience. C’est motivant
quand on sait ce qui manque. Alors, à
l’entraînement, je me concentre en me
disant que je peux finir troisième si je
pousse un peu dans mes coulées. J’y
pense souvent. Les virages ne me
dérangent pas. Mais les coulées…
Vous vous imaginez courir 100 m à
fond et faire de l’apnée juste après ?
« Philippe ne
me protégeait pas »
PASCAL GLO
CANET-EN-ROUSSILLON. – Denis Auguin explique la progression d’Alain Bernard, ici au départ du 50 m, par le fait que « son » nageur « maîtrise beaucoup mieux sa nage,
notamment en termes d’efficacité et de pénétration dans l’eau ».
(photo Richard Martin)
ELLES ONT DIT
Alena POPCHANKA (1re sur 400 m en 4’11’’60 et 3e sur 200 m en
1’59’’88) : « Sur cette compétition, je n’étais pas assez fraîche pour
nager vraiment vite mais aujourd’hui (hier), je suis contente d’avoir
réussi à récupérer du 200 m pour remporter le 400 m. L’objectif aux
Championnats de France (à Saint-Raphaël), ce sera la qualification
pour les Championnats d’Europe (mars 2008 à Eindhoven) et de
m’approcher des chronos réalisés aux Mondiaux de Melbourne. C’est
dans deux semaines, ça laisse encore du temps mais de toute façon on
ne prépare pas les Championnats de France comme les Mondiaux. »
Malia METELLA (4e sur 100 m papillon en 1’0’’35) : « Ce que j’ai
fait ce week-end est moyen dans l’ensemble, sans plus… Mais je n’ai
jamais fait de bonnes perfs à Canet et j’ai à peine commencé mon affûtage pour les Championnats de France. Le but était juste de faire une
compétition en ayant eu avant de grosses charges d’entraînement. Si je
peux nager plus vite à Saint-Raphaël qu’à Melbourne (54’’61 sur
100 m) ? Je ne sais pas, c’est trop tôt pour le dire… »
DUBOSCQ TOUCHÉ À L’ÉPAULE. – La douleur est apparue hier à
midi, et le diagnostic est tombé quelques heures plus tard, contraignant
le médaillé olympique et mondial à déclarer forfait pour le 100 m
brasse : Hugues Duboscq souffre d’une tendinite à l’épaule gauche. En
attendant d’en savoir plus aujourd’hui, alors qu’il sera de retour dans sa
base, au Havre, Duboscq rageait d’avoir manqué à Canet une occasion
de se frotter au Japonais Kosuke Kitajima (1’1’10’’ hier) et à l’Ukrainien
Dymo (1’1’’15). Car les Championnats de France à Saint-Raphaël
se profilent maintenant dans deux semaines, et le bonhomme doit saisir cette occasion pour se rassurer après son échec aux Mondiaux à
Melbourne, en mars (éliminé en demi-finales). « Ce n’est pas l’idéal »,
consentait hier Duboscq, qui a déjà connu ce genre de pépin sans rester
très longtemps sur la touche. – J. B.-R.
RÉSULTATS
MEETING DE CANET-EN-ROUSSILLON (grand bassin,
9-10 juin). –
HOMMES. 50 m : 1. Nystrand (SUE), 22’’30 ; 2. Bernard,
22’’34 ; 3. Maitre, 22’’62 ; … 8. Galavtine, 23’’31.
200 m : 1. Vanderkaay (USA), 1’47’’28 ; 2. Mewing (AUS),
1’48’’86. 800 m : 1. Vendt (USA), 7’54’’87 ; 2. Rostoucher, 7’58’’04 ; 3. Matsuda (JAP), 7’58’’13 ; 4. Prilukov
(RUS), 7’58’’32 ; … 6. Pannier, 8’6’’72. 50 m dos : 1.
Delaney (AUS), 25’’85 ; 2. Vyatchanin (RUS), 26’’17 ; …
7. Lacourt, 26’’67. 200 m dos : 1. Vyatchanin (RUS),
1’59’’53 ; 2. Tait (GBR), 2’1’’76. 100 m brasse : 1. Kitajima (JAP), 1’1’’10 ; 2. Dymo (UKR), 1’1’’15 ; 3. Dale Oen
(DAN), 1’1’’75. Forfait : Duboscq. 100 m papillon : 1.
Pini (PNG), 53’’05 ; … 3. Skvortsov (RUS), 53’’60 ; 7. Frolander (SUE), 54’’03. 200 m 4 nages : 1. Pereira (BRE),
1’59’’21. Disqualifié : Kitajima (JAP).
FEMMES. 50 m : 1. Veldhuis (HOL), 25’’03 ; 2. Edington
(AUS), 25’’11 ; 3. Mills (AUS), 25’’16 ; 4. Henry (AUS),
25’’39 ; … 8. Shcherba-Lorgeril, 25’’91. 200 m : 1. Lurz
(ALL), 1’58’’91 ; 2. Mackenzie (AUS), 1’59’’65 ; 3. Popchanka, 1’59’’’88 ; 4. Balmy, 2’0’’25 ; 5. Davenport (AUS),
2’0’’88. Finale B : 1. Huber, 2’2’’61. 400 m : 1. Popchanka, 4’11’’60 ; 2. Mackenzie (AUS), 4’11’’80 ; …
6. Étienne, 4’20’’35. 50 m dos : 1. Edington (AUS),
28’’50 ; 2. Nakamura (JAP), 28’’89 ; 3. Coughlin (USA),
28’’93. 200 m dos : 1. Nakamura (JAP), 2’10’’74 ; 2. Ito
(JAP), 2’11’’02 ; 3. Adcock (AUS), 2’11’’56 ; … 5. Baron,
2’14’’72. 100 m brasse : 1. T. Kirk (USA), 1’7’’75 ; …
7. Le Paranthoën, 1’11’’05. 100 m papillon : 1. Dekker
(HOL), 58’’38 ; 2. Galvez (AUS), 58’’51 ; … 4. Metella,
1’0’’35. 200 m 4 nages : 1. Miley (GBR), 2’14’’57 ; 2. Sandeno (USA), 2’16’’01 ; … 6. Shcherba-Lorgeril, 2’19’’31.
Prochaine étape du Mare Nostrum : Barcelone, 13-14 juin.
MEETING DE ROME (grand bassin)
Filippi
accélère
TRANSPARENTE aux derniers
Championnats du monde à Melbourne, un virus l’ayant clouée au lit
trois semaines en plein cœur de sa
préparation terminale, Alessia Filippi a profité ce week-end du meeting
de Rome pour rappeler l’étendue de
ses possibilités. Auteur samedi d’un
400 m 4 nages express, achevé en
4’37’’03, à un peu plus d’une
seconde du chrono qui lui avait attribué le titre européen en 2006 à
Budapest (4’35’’80), l’Italienne a
récidivé hier sur 200 m dos, son autre
course fétiche. Vainqueur en 2’9’’04,
elle s’est non seulement offert le
scalp de la championne du monde
américaine, Margaret Hoelzer, mais
a aussi raboté son record national de
sept dixièmes. Alors que, dans le
même temps, Nakamura (3e à Melbourne) et Baron (4e en Australie)
sont allées moins vite à Canet, Filippi
s’affirme comme une vraie cliente
sur la distance. Filippo Magnini, lui,
s’est réveillé au Foro Italico. Endormi
il y a une semaine à Modène, où il
avait assorti son 100 m d’un chrono
anonyme (50’’36), le double champion du monde de la spécialité a
retrouvé des eaux plus conformes à
son talent : en 48’’81, « Pippo » s’est
ainsi défait de l’Australien Sullivan
(48’’86), bronzé à Melbourne et fer
de lance, comme Alain Bernard, de la
nouvelle génération du sprint mondial. Un sang neuf également symbolisé par la victoire samedi sur 50 m
à Charlotte (Caroline du Nord) du
Brésilien Cielo, qui a relégué le
« vieux » Gary Hall à la troisième
place pour le premier test de l’Américain depuis un an.
HOMMES. 100 m : 1. Magnini (ITA), 48’’81 ;
2. Sullivan (AUS), 48’’86. 1500 m : 1. Fesenko
(UKR), 15’12’’06 ; 2. Sawrymowicz (POL),
15’12’’92 ; 3. Colbertaldo (ITA), 15’13’’81.
200 m dos : 1. Rogan (AUT), 2’0’’08. 200 m
brasse : 1. Bossini (ITA), 2’12’’83 ; 2. Molnar
(HON), 2’14’’46 ; 3. Alyfantis (GRE), 2’14’’57 ;
4. Sprenger (AUS), 2’15’’08. 50 m papillon :
1. Lauterstein (AUS), 23’’98.
FEMMES. 200 m : 1. McClatchey (GBR),
1’58’’70 ; 2. Barratt (AUS), 1’58’’91 ; 3. Pellegrini (ITA), 1’59’’61 ; 4. Marshall (GBR),
1’59’’73. 200 m dos : 1. Filippi (ITA), 2’9’’04
(rec. nat.) ; 2. Hoelzer (USA), 2’9’’93 ;
3. Verasszto (HON), 2’12’’68. 50 m papillon :
1. Alshammar (SUE), 26’’03.
RÉSULTATS
MEETING DE CHARLOTTE (grand bassin,
USA, 7-10 juin). – HOMMES. 50 m : 1. Cielo
(BRE), 22’’49 ; 2. Bovell (TRI), 22’’72 ; 3. Hall,
22’’77 ; 4. Jones, 22’’92. 400 m : 1. Walters,
3’56’’74 ; 2. Rouault, 3’57’’29. FEMMES.
100 m dos : 1. Fessel, 1’2’’67 ; … 7. Putra,
1’4’’06. Tous américains sauf mention.
MEETING DE LOULE (grand bassin, POR,
8-10 juin). – HOMMES. 50 m : 1. Foster
(GBR), 22’’66 ; 2. Bousquet, 22’’88. 100 m :
1. Bousquet, 51’’80.
01 48 03 73 80 - Crédits photos : Abaca Press. * émotion automobile.
– Les autres aussi travaillent, et
Alessia Filippi vient de réaliser
2’9’’04.
– Oh là… Je savais qu’elle allait nager
vite. Mais elle ne fait pas les kilomètres
que je fais à l’entraînement. Je n’ai pas
peur d’elle. Je savais qu’elle valait ça.
– Et que vaut Laure Manaudou
sur 200 m dos ?
– (Amusée.) Je ne peux pas le dire
parce que je ne l’ai jamais vue s’entraîner en dos. Mais c’est une rivale
comme les autres. C’est mon amie,
mais en dehors de l’eau.
– Pensez-vous que c’est Philippe
Lucas qui l’incitait à ne pas s’aligner sur cette distance pour
vous protéger ?
– Philippe ne me protégeait pas. En
fait, Laure n’a jamais voulu faire de
200 dos et je ne pense pas que c’était
vis-à-vis de moi parce que c’est une
guerrière. Même en étant amie, si elle
avait été forte en 200 dos, elle l’aurait
fait quand même.
– Son départ vous a perturbée ?
– C’est mon amie qui est partie, mais
ça ne m’a pas bouleversée dans la
natation. J’étais juste un peu mal à
l’aise parce que Philippe n’était pas au
courant alors que je l’étais. J’ai dit à
Laure d’aller lui parler, mais ce devait
être dur pour elle.
– Vous avez eu envie de partir ?
– Jamais. Je n’ai pas de lassitude, mais
j’ai eu des propositions, c’est la
période des transferts, c’est normal. Je
regarde les propositions, ça peut toujours être intéressant et c’est flatteur.
Ça montre que des gens ont envie de
m’entraîner, c’est bien.
– Ça vous plaît de devenir leader
du groupe à Canet ?
– Ça m’intéresse. Laure n’a jamais
vraiment eu un rôle de leader, par
contre, moi, je l’étais un peu parce que
je suis rigolote et que j’ai toujours un
peu mené la barque. Maintenant, il
faut que je montre que je suis leader
dans l’eau. Mais Philippe restera
l’entraîneur d’une équipe. C’est fou
comme il arrive à gérer plein de
nageurs en même temps ! C’est un
chef d’orchestre avec la partition dans
la tête. C’est vraiment un bon
entraîneur.
– Vous êtes plus proches ?
– Un peu plus. C’est bénéfique pour
moi. Même si on a toujours été
proches. Je peux compter sur lui.
– Il est plus détendu ?
– Il est plus zen depuis qu’il n’a plus à
s’occuper de Laure. Mais il est toujours
sur notre dos. Tout le temps exigeant. »
LUNDI 11 JUIN 2007
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
de notre envoyé spécial
Bleu
Rouge
CANET-EN-ROUSSILLON –
Jaune
Bleu
Jaune
« J’étais un peu
mal à l’aise »
Noir
Noir
ESTHER BARON, après le départ tumultueux de
sa copine Manaudou, attend les Championnats
de France pour montrer son vrai niveau.
22
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
GYMNASTIQUE
RYTHMIQUE
PENTATHLON MODERNE
GOLF
CHAMPIONNATS D’EUROPE
La France frise le doublé
Les filles
hors course
AMÉLIE CAZÉ et Caroline Triguel, les
deux Françaises en finale des Championnats d’Europe à Riga (Lettonie),
ont terminé respectivement aux seizième et vingt-sixième places et n’ont
donc pas décroché de qualification
directe pour les JO de Pékin, privilège
réservé aux huit meilleures pentathlètes de la compétition. Après un tir
désastreux, vrai syndrome du clan
français, Cazé et Triguel avaient pourtant réalisé une escrime et une natation parfaite – Cazé 1re en escrime, 2e
en natation, Triguel 1re en natation, 3e
en escrime – et pouvaient prétendre à
une performance de choix, en figurant
provisoirement dans le top 8 avant les
deux dernières épreuves. Mais l’équitation (un refus et une barre pour Cazé,
deux barres pour Triguel) et surtout la
course à pied allaient sonner le glas de
leurs espoirs de podium. « Le tir et la
course sont des problèmes récurrents
pour les filles, comme le tir et l’escrime
chez les garçons, regrettait Claude
Guiguet, le DTN. Cela dit, nous ne
sommes pas les seuls à passer à côté,
et on voit que des filles comme la Polonaise Dziadura, championne du
monde, ou l’Ukrainienne Tereshuk,
vice-championne du monde, sont der-
rière nous. Quant à la qualification
pour les Jeux, Amélie et Caro, qui sont
sûres de participer à la finale de la
Coupe du monde à Pékin (15 septembre), sont bien placées pour passer
au classement mondial. Pour Amélie,
la priorité, c’est désormais l’oral du
CAPES le 21 juin. » La Russe Evdokia
Gretchichnikova, revenue en pleine
forme après une maternité l’an dernier, est la nouvelle championne
d’Europe, tandis que la grandissime
favorite, tenante du titre, triple championne du monde et championne
olympique, la Hongroise Zsuzsanna
Voros, a dû se contenter de la cinquième place. – R. Ri.
CHAMPIONNATS D’EUROPE (Riga [LET],
7-12 juin). – 1. Gretchichnikova (RUS),
5 496 pts (tir : 1 096 ; escrime : 928 ; natation :
1 216 ; équitation : 1 200 ; course : 1 056) ;
2. Fell (ANG), 5 492 (1 096 ; 808 ; 1 356 ;
1 144 ; 1 088) ; 3. Bertoli (ITA), 5 472 (1 060 ;
832 ; 1 268 ; 1 200 ; 1 112) ; 4. Schöneborn
(ALL), 5 464 (1 024 ; 880 ; 1 300 ; 1 172 ;
1 088) ; 5. Voros (HON), 5 452 (1 192 ; 1 316 ;
832 ; 1 316 ; 1 116 ; 996) ; … 16. Cazé,
5 236 (880 ; 1 000 ; 1 360 ; 1 088 ; 908) ;
26. Triguel, 4 944 (988 ; 928 ; 1 376 ; 1 144 ;
508). AUJOURD’HUI : relais HOMMES (Berrou,
Astier, Pla).
BADMINTON SUDIRMAN CUP
Objectif, la montée
LES FRANÇAISES CONFIRMENT. – L’étape de Coupe du monde
à Gênes, dernière grande sortie internationale avant d’entamer la préparation aux Championnats du monde, à
Patras, en Grèce (12-24 septembre), a
particulièrement réussi au groupe de
gymnastes tricolores (Aurélie Lacour,
Nathalie Fauquette, Ketthy Martel,
Jessica Pantieri, Julie Gournay et Clara
Huet, absente en Italie pour cause de
baccalauréat). Huitième de la finale
aux cinq cordes, sixième de la finale
cerceaux et massues, et surtout septième, samedi, au concours général,
les Bleues sont dans les temps de passage pour une qualification olympique
puisque le Top 10 des Mondiaux ouvrira la porte des Jeux de Pékin. « Ce
groupe, constitué l’an dernier, a régulièrement progressé, et s’est stabilisé à
ce niveau, qui reflète vraiment la
valeur de l’équipe, se réjouissait
Michel Boutard, le DTN adjoint. C’est
de bon augure pour la qualif olympique. Cela permet aussi de s’affirmer
comme une des meilleures nations
auprès des juges, même si, malheureusement, il n’y aura pas de juge français
à Patras. » Les filles vont maintenant
prendre quelques vacances, bien méritées, avant d’entamer début juillet une
longue période de stages, dont un à
Varna, en Bulgarie, du 23 juillet au
9 août. Un match triangulaire avec
l’Italie et l’Espagne, début septembre,
servira d’ultime préparation avant
d’attaquer les Championnats du
monde. – R. Ri.
Après Nocera couronnée aux Pays-Bas, Remésy s’est incliné au play-off en Autriche.
CHAMPIONNAT DE FRANCE ÉLITE
(10e journée). – SAMEDI ET HIER : Rouen Savigny-sur-Orge, 11-6 et 4-5 ; Stade Toulousain - Sénart, 1-7 et 4-10 ; Paris UC La Guerche, 3-2 et 3-13. Montpellier Saint- Lô : non joué. Classement : 1. Rouen
et Savigny, 17 v. - 3 d. ; 3. Sénart, 16-4 ;
5. Stade Toulousain, 10-9 ; 6. Montpellier
et Saint-Lô, 7-10 ; 8. La Guerche 4-16 ;
9. Paris UC, 2-18.
TIR
Battue huit jours plus tôt au 8e trou de play-off, Glawdys Nocera a effacé sa déception, hier, en remportant le
4e titre de sa carrière.
(Photo Sports Illustrated/Presse Sports)
RÉSULTATS
LPGA CHAMPIONSHIP (Grand Chelem, Maryland, Havre de Grace,
Bulle Rock Golf Course, circuit américain femmes, 2 000 000 $,
7-10 juin). – Troisième tour (par 216) : 1. Min Na-on (CDS), 206 ;
2. Pettersen (NOR), 207 ; 3. A. Park (BRE) et Webb (AUS), 208 ; 5.
Pressel (USA), 209 ; … 7. Ochoa (MEX), 211 ; 13. A. Sörenstam (SUE),
212 ; 68. Meunier-Lebouc, 222 ; 84. Wie (USA), 230.
BA-CA OPEN (AUT, Vienne, Fontana Golf Club, circuit européen
hommes, 1 300 000 , 7-10 juin). – Classement final (par 284) : 1.
Green (AUS), 268 (66 + 65 + 67 + 70), vainqueur au premier trou
de play-off ; 2. Remésy, 268 (72 + 67 + 65 + 64) ; 3. Gane (ANG),
Jimenez (ESP) et Jonzon (SUE), 269 ; … 18. Havret, 275 ; 27. Calmels, 277 ; 38. Eyraud, 280.
STANFORD CHAMPIONSHIP (Tennessee, Memphis, TPC Southwind, circuit américain hommes, 6 000 000 $, 7-10 juin). – Troisième
tour (par 216) : 1. Scott (AUS), 201 ; 2. Gay (USA) et Toms (USA),
204.
RUGBY À XIII
COUPE D’ANGLETERRE : LES DRAGONS CATALANS EN DEMIES. – En
s’imposant hier face à Hull (26-23) en
Coupe d’Angleterre, les Dragons Catalans
se sont hissés dans le carré final. Actuellement neuvièmes de la Superleague, ils
rejoignent St-Helens, le leader du Championnat, ainsi que Wigan et Bradford en
demi-finales.
BOXE FRANÇAISE
CARTON PLEIN FRANÇAIS. – Les Français n’ont rien
laissé échapper lors de la dernière journée du tournoi qualificatif pour les finales du Championnat du monde de
savate, boxe française, assurant, chacun et chacune, leur
place en finale. Les finales auront lieu dans le courant de
l’automne, plusieurs pays et régions se sont portés candi-
dats. Ainsi, si une partie des finales se déroulera dans le
Val-d’Oise,la Turquie, l’île Maurice et la Réunionont aussi
manifesté leur intérêt pour accueillir des finales.
LES FINALISTES. – HOMMES. - 56 kg : Faubel, Rose (MAE).
60 kg : Pauchet, Adib (ALG). 65 kg : Diarra, Caruso (ITA).
70 kg : Diaby, Boumoula (ALG). 80 kg : Habek (CRO), Madani.
80 kg : Doya, Bahmouni (TUN). 85 kg : Maurey, Bajsanski
(SER). + 85 kg : Effah, Cirovic (SER). FEMMES. - 48 kg : Vassilieff (CAN), Simunec (CRO). 52 kg : Brisson, Hara (JAP). 56 kg :
Adib, Bouvier (CAN). 60 kg : Graziani, adversaire non communiqué. 65 kg : Burton, Halasi (SER). 70 kg : Benbala, Halaszne
(HON). + 75 kg : Kovacevic (CRO), Younsi (TUN).
HANDBALL
HOCKEY SUR GAZON
EURO 2008 HOMMES : NEUF PLACES À PRENDRE. – Les neuf derniers concurrents de l’Euro 2008 masculin (17-27 janvier en Norvège) seront connus à l’issue des
play-offs, dont les matches retour auront lieu le week-end prochain. Pour l’heure, seules
la Norvège (organisatrice), la France (tenante du titre), l’Espagne, le Danemark, la Croatie, l’Allemagne et la Russie (via l’Euro 2006) ont pour l’instant leur billet.
SAINT-GERMAIN DOUBLE. –
Comme l’an dernier, où le club des Yvelines avait remporté les deux titres, les
deux formations de Saint-Germain disputeront les finales hommes et femmes des
Championnats de France Élite, dimanche
prochain. « On est contents de confirmer
que l’année dernière n’était pas une surprise, explique le président Nicolas
Logeay. Quoi qu’il arrive, on est satisfaits
de la saison, avec ces deux finales et deux
qualifications en Coupe d’Europe. Chez
les hommes, l’Euroligue à 24 clubs constituera une première, mais ce sera difficile
SAMEDI : Pays-Bas - Pologne, 31-20 ; Slovénie - Macédoine, 33-28 ; Bélarus - Suisse, 33-24 ; Serbie
- Islande, 30-29. HIER : Lituanie - Hongrie, 23-28 ; Ukraine - Slovaquie, 29-28 ; Lettonie - République
tchèque, 30-31 ; Suède - Roumanie, 36-25 ; Portugal - Monténégro, 28-30.
MONDIAL 2007 FÉMININ : PLAY-OFFS EUROPE. – Les sept derniers qualifiés
européens pour le Championnat du monde féminin (2-16 décembre en France) sont
connus. À noter que le Danemark, triple champion olympique, a été éliminé par l’Ukraine.
VENDREDI : Autriche - Slovénie, 28-24 (aller : 27-26). SAMEDI : Turquie - Espagne, 29-27 (25-33) ;
Roumanie - Suède, 24-24 (25-16) ; Serbie - Pologne, 29-27 (23-27) ; Ukraine - Danemark, 28-24
(30-30). HIER : Croatie - Pays-Bas, 28-25 (27-24) ; Bélarus - Macédoine, 25-21 (21-26). Les qualifiés sont : Autriche, Espagne, Roumanie, Pologne, Ukraine, Croatie et Macédoine.
de faire mieux que cette saison (5e). Du
côté des femmes, elles ont manqué
d’expérience pour espérer mieux mais
elles ont du potentiel pour, pourquoi pas,
remonter en groupe A. »
ÉLITE HOMMES. – Demi-finales retour.
HIER : Saint-Germain - Lille, 3-1 (aller : 4-1) ;
Racing CF - Montrouge, 2-0 (aller : 4-2). Finale
(Saint-Germain - Racing CF) le 17 juin.
ÉLITE FEMMES. – Demi-finales retour.
HIER : Saint-Germain - Stade Français, 4-1
(aller : 3-1) ; Lille - Cambrai, 4-1 (aller : 5-0).
Finale (Saint-Germain - Lille) le 17 juin.
HANDISPORT
El’Hannouni puissance cinq
Mal voyante, Assia El’Hannouni a réalisé la cinquième performance nationale sur 800 m valides, en battant
le record du monde de sa catégorie de handicap.
COUP DE TONNERRE, mercredi, sur le
stade Adolphe-Chéron de Saint-Maur,
lors du meeting national d’athlétisme.
Sur la piste où Michel Jazy affolait les
chronos mondiaux au début des
années 60, Assia El’Hannouni, quadruple médaillée d’or aux Jeux Paralympiques d’Athènes en 2004, a porté le
record du monde du 800 m mal
voyantes à 2’6’’76, en terminant première de la course devant des athlètes
valides ! En battant de plus de une
seconde sa propre marque mondiale
(2’7’’89 en 2004), la sociétaire du PUC a
réalisé les minima pour les Championnats de France Élite valides (3-4 août à
Niort) et possède, actuellement, la cinquième meilleure performance française de la saison sur le double tour de
piste féminin (distance sur laquelle les
minima pour les Mondiaux valides sont
1’59’’5).
À vingt-six ans, Assia El’Hannouni n’est
pas un « phénomène ». Le terme ne
convient pas à cette étudiante en journalisme à l’INSEP qui, l’année de ses
seize ans, apprend que sa myopie est
dégénérescente. « Personne n’avait
anticipé que je puisse être atteinte
d’une rétinite pigmentaire, dit-elle calmement, alors il a fallu assumer ce coup
du sort en allant chercher des motivations ailleurs. » Aveugle de l’œil droit,
avec une vue limitée et un champ de
vision rétréci à l’œil gauche, la jeune
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Dijonnaise part faire une compétition
pour déficients visuels à Vittel. Elle se
prend au jeu et participe, ensuite, aux
Interclubs handisport. Elle a trouvé sa
voie. En 2002, Assia monte à Paris pour
apprendre le braille et s’entraîner plus
dur avec Patrice Gergès, le directeur
fédéral actuel de l’athlétisme handisport. « Patrice m’a fait comprendre que
personne n’était imbattable et cela m’a
aidé à trouver les ressources nécessaires pour m’investir encore plus. »
Depuis Athènes, elle a un rang à tenir et
s’entraîne jusqu’à neuf fois par
semaine. La pression est plus grande
mais El’Hannouni gagne encore deux
titres aux Mondiaux 2006, sur 400 m et
800 m. Il faut cependant franchir un cap
et trouver des courses à son niveau. Son
entraîneur décide de la faire courir avec
les valides. L’accueil est plutôt mitigé.
On connaît le résultat.
« Je suis à ma place en handisport mais
je me sens bien aussi parmi les valides.
Mon but est toujours de faire du mieux
possible quel que soit le contexte, sourit-elle. Je ne me sens pas l’ambassadrice de quoi que ce soit et il me reste
encore beaucoup de travail à effectuer,
mais c’est vrai que ce chrono est un petit
clin d’œil à l’ensemble de l’athlétisme. » D’autres pourraient suivre dès
cet été.
RENAUD GOUDE
Assia El’Hannouni a fait progresser, de plus d’une seconde,
son record du 800 m, se rapprochant, un peu plus, des meilleures valides françaises.
(Photo Mao)
PARAPENTE
TAEKWONDO
PLONGEON
COUPE DU MONDE. – Les meilleurs pilotes mondiaux s’étaient donné rendez-vous à
Ager, en Espagne, pour la deuxième étape de la Coupe du monde. Le Suisse Christian
Maurer a réaffirmé sa position de leader, tandis que le Français Jean-Marc Caron a terminé deuxième, confirmant sa place de vice-champion du monde acquise en Australie. La
Française Élisa Houdry accède également à la deuxième marche du podium. Au classement par équipes, la France, deuxième nation mondiale, a dû se ranger derrière les
Suisses, éternels premiers. Prochaine étape en Italie le 14 juillet. Les Championnats de
France se dérouleront à Saint-Hilaire-du-Touvet du 30 juin au 7 juillet. – M. Ga.
LES BLEUS EN STAGE. – Quelque
trois semaines après le sévère revers des
Championnats du monde (seule Gwladys
Epangué, médaillée d’argent, est montée
sur le podium) à Pékin, les Français
renouent aujourd’hui avec l’entraînement
à Vittel (Vosges), où ils sont réunis en
stage jusqu’au week-end prochain.
GRAND PRIX DE MADRID (8-10 juin). –
HOMMES. 10 m : 1. Yang Liguang (CHN),
514,15 pts ; 2. Hu Jia (CHN), 510,25 ; 3.
Milyayev (UKR), 425,75. FEMMES. 3 m
synchronisé : 1. Chine (Li Ting, He Zi), 308,7
pts ; 2. États-Unis (Loukas, Miller), 290,7 ; 3.
Italie (Dallape, Batki), 278,1.
LUNDI 11 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
KLM OPEN (HOL, Valkenswaard, Eindhovensche Golf, circuit européen femmes, 180 000 , 8-10 juin). – Classement final (par 216) :
1. Noc era , 20 1 (6 4 + 70 + 6 7) ; 2 . La go ut te , 20 8
(70 + 69 + 69) ; … 6. Giquel et David-Mila, 211 ; 16. Kreutz et
Kirkland, 214 ; 28. J. Schaeffer, 216 ; 46. Bourdy, 218 ; 56. Caudal,
220 ; 63. Arricau, 221.
RECORD POUR SAUVEPLANE. –
À l’occasion de la Coupe d’Europe à
Tolmezzo (Italie), disputée jusqu’à
hier, l’équipe de France a obtenu
quelques bons résultats. Solveig
Bibard a ainsi remporté la carabine
3 × 20 (577 points), l’équipe féminine
se classant deuxième. La France a remporté la carabine couché femmes
(Bibard 3e en individuel avec 594 pts).
Chez les hommes, quatrième place de
Valérian Sauveplane au couché
(598 points), le Millavois réussissant
un nouveau record de France en éliminatoires de la carabine 3 × 40 avec
1 177 points. Dans sa foulée, Josselin
Henry réussit 1 172 points, ce qui permet à l’équipe de prendre la deuxième
place.
Bleu
Jaune
Rouge
PIERRE-MICHEL BONNOT
BASE-BALL
Jaune
IL S’EN EST FALLU de peu que le golf
français réussisse, ce week-end, le
coup du roi sur les deux circuits européens, féminin et masculin. Mais JeanFrançois Remésy, qui court après la victoire depuis son épatant doublé à
l’Open de France en 2004-2005, n’y a
peut-être pas assez cru. À quarantetrois ans tout juste, le bouillant
« Jeff », qui disputait, à Fontana, près
de Vienne, son sixième tournoi de la
saison seulement (meilleure performance : 70e à l’Open d’Italie), semblait, en effet, avoir un peu perdu la foi
en ce début d’année.
« C’est vrai que je n’ai sans doute pas
assez travaillé sur mon jeu cette
année, reconnaissait-il après s’être
incliné au premier trou de play-off. Et le
niveau du circuit est désormais si élevé, que j’ai un peu l’impression de rester sur le quai à regarder le train passer. »
Pourtant, trois derniers tours sous le
par (67 + 65 + 64 grâce à 5 birdies sur
les 8 derniers trous), ainsi qu’un triple
putt de Richard Green au moment de
conclure, auraient pu lui ouvrir les
portes d’une nouvelle victoire en souplesse. Mais, au premier trou de playoff, un deuxième coup égaré dans des
rochers au bord de l’eau, suivi d’un
drop, et une approche parfaite de
l’Australien allaient rapidement
mettre un terme à ses espoirs.
Dommage, car peu de temps auparavant, Gwladys Nocera avait remporté,
devant sa compatriote Virginie
Lagoutte, le quatrième titre de sa carrière, sans frémir, dans la banlieue
d’Eindhoven.
Auteur au premier tour du record du
parcours en 64, la Française a mené le
tournoi, de bout en bout, pour annexer, à son tour, les Pays-Bas (Arricau
l’avait emporté en 2006 et Lagoutte
en 2005) après ses conquêtes de la
Suisse, de l’Italie et de la Catalogne en
2006. « J’étais un peu frustrée ces derniers temps car cela faisait un moment
que je jouais bien mais que je n’arrivais
pas à scorer, expliquait la Française qui
s’était inclinée au huitième trou de
play-off (sic) la semaine passée en
Irlande. Là, je me suis prouvé que
j’étais capable de mener un tournoi
depuis le premier tour et de le gagner.
C’est une nouvelle expérience enrichissante. »
Une expérience enrichissante qui lui
permet de grimper de la 21e à la 4e
place du classement des gains et de
renforcer sa place de leader du classement pour la qualification dans
l’équipe européenne de Solheim Cup
qui se disputera à l’automne prochain
en Suède.
Noir
Bleu
Noir
LES CHAMPIONNATS du monde par équipes mixtes commencent, à partir
d’aujourd’hui, à Glasgow. Cette compétition (Sudirman Cup) réunit 48 équipes
réparties, selon leur classement, dans six groupes. « L’objectif, pour la France, est
de monter dans le groupe 2, explique Cyrille Gombrowicz. Pour cela, il faut au
moins gagner trois matches. » Ce n’est pas mission impossible, et l’entraîneur
espère que l’équipe de France rééditera sa bonne prestation de Pékin 2005 où,
terminant première du groupe 4, elle était parvenue à intégrer l’étage supérieur
pour l’édition 2007. Cette année, les Tricolores auront comme adversaires
l’Ukraine, le Canada et les États-Unis. Des adversaires à la portée de Français en
forme. La paire féminine Eymard-Rahmawati, 25e mondiale et finaliste du Volant
d’Or de Toulouse-Blagnac, venant épauler la numéro 6 mondiale Pi, l’équipe de
France peut aussi compter sur les jeunes Kehlhoffner et Maunoury. En face,
l’équipe ukrainienne, en plus de son leader Druzchenko (59e), possède un double
dames solide. Côté canadien, le danger principal vient de Bobby Milroy (38e et
demi-finaliste du Volant d’Or). L’incertitude réside, côté américain, en la participation ou non de Gunawan, champion du monde en double hommes en 2005 et
actuellement toujours dans le top 5. – D. C.
PROGRAMME DES FRANÇAIS. – AUJOURD’HUI (18 h 30), France - Ukraine ; 12 juin
(13 heures), France - États-Unis ; 14 juin (18 h 30), France - Canada. 15 juin, match de classement du groupe 3.
LA SÉLECTION FRANÇAISE : Hongyan Pi (6e mondiale), Rahmawati (61e), Eymard (21e en double
mixte), Chanteur (123e), Popov, Stoyanov (27e double hommes), Kehlhoffner (65e), Maunoury (71e).
FORMULE : 48 équipes réparties en 6 groupes de 2 poules de 4 équipes qui disputent chacune 5 matches : simple hommes, simple dames, double hommes, double
femmes et double mixte. À l’issue des matches de poules dans chaque groupe, les
deux équipes ayant fini premières disputent le match de barrage. L’équipe vainqueur monte dans le groupe supérieur. Le groupe no 1 est composé des huit meilleures équipes du monde (Chine, Malaisie, Angleterre, Thaïlande, Danemark,
Corée du Sud, Indonésie, HongKong) et seules celles-ci pourront prétendre au titre
de championne du monde.
(circuits européens hommes et femmes)
23
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET NBA (finale)
Parker, homme-orchestre
Rappeur et star dans les magazines people, le meneur des Spurs jongle entre sa vie sportive et de nouvelles activités.
SAN ANTONIO –
L’été est l’occasion
pour Tony Parker
de se mettre en France
à la disposition
de ses partenaires
commerciaux. Ici,
il se trouve en compagnie
d’Elisabeth Fleuriot,
PDG de Kellog’s.
(Photo Frédéric Stevens/SIPA)
de notre envoyé spécial
UN DEUXIÈME ENFANT POUR
BOWEN. – Le spécialiste des missions
défensives des Spurs, Bruce Bowen,
ancien joueur du Havre, d’Évreux et de
Besançon, est l’heureux papa d’un
deuxième garçon prénommé Ozmel,
cadet d’Ojani, né en septembre 2005.
Présente au premier match de la finale
jeudi soir à l’AT&T Center, son épouse
Yardley a accouché samedi matin
avant le terme prévu. L’heureux papa
pouvait donc continuer la nuit dernière
son travail de garde du corps de LeBron
James l’esprit tranquille. La compagne
de la star des Cavaliers, Savannah
Brinson, attend d’ailleurs aussi un heureux événement dans le cours
de la finale.
ses matches – ni en NBA ni avec la
sélection – n’a jamais été retransmis
sur une chaîne hertzienne, que toutes
ses rencontres de play-offs ne sont pas
diffusées et qu’il n’est présent physiquement dans l’Hexagone qu’une partie de l’été. « Il y a des gens qui ne me
connaissent que par la musique et pas
par le basket, qui n’est pas assez populaire », estime ainsi Tony P.
Et la situation du basket français, à la
traîne derrière le football et désormais
le rugby, est un facteur limitant.
« Tony est une superstar, il n’y a aucun
doute là-dessus. Mais il pâtit un peu du
manque de développement du basket.
La proximité de la performance sportive n’est pas là et les gens ont du mal à
s’identifier, analyse Morgan Menahem. La difficulté d’aller au All-Star
Game parmi les 24 meilleurs joueurs
du monde, d’être en play-offs, de jouer
une saison de 82 matches, les gens ne
s’en rendent pas compte. Les matches
sont à des horaires au milieu de la nuit,
quand ils passent, et l’exploitation du
produit NBA en France reste assez spécialisée. Si le basket était en France ce
qu’il est en Espagne, Tony apparaîtrait
comme Pau Gasol en Espagne. »
« La musique ? Du pur
plaisir, un bol d’air »
Connu chez les jeunes mais en retrait
de popularité par rapport aux footballeurs dans le grand public, « TP » a
élargi sa visibilité avec la sortie de son
album éponyme de rap. Marchant sur
les traces d’un certain… Shaquille
O’Neal, rappeur à ses heures dans les
années 90 (plusieurs albums dont le
fameux Shaq Diesel), il a été la première signature de la nouvelle maison
de disques de TF 1, Music One. Soutenu par un clip très présent sur la première chaîne européenne, le single
Balance-toi a même été un court
moment no 1.
Même s’il sait que le résultat est pour
le moins controversé, Tony Parker a
accueilli avec flegme les critiques
acerbes sur ce qui est selon lui une passion plutôt qu’un nouveau business.
« Quand je n’ai pas de challenge, je
m’ennuie. La musique, c’est du pur
plaisir, un bol d’air. Je ne le fais pas
pour l’argent mais j’ai montré que
j’étais sérieux, explique-t-il. Qu’on
aime ou qu’on n’aime pas, cela ne me
gêne pas, c’est normal. On ne peut pas
son but. Lui, il veut jouer au basket et
être heureux dans sa vie personnelle.
Avec Eva, ils sont suivis par les médias
mais ce n’est pas un couple qui défraie
la chronique. »
Son mariage en France, le 7 juillet prochain – avec la fête sans doute au château de Vaux-le-Vicomte, même si rien
n’est encore confirmé officiellement –,
sera cependant l’un des événements
people de l’été. Mais « TP » n’oublie
pas l’Euro en Espagne alors que 360 °
Management travaille en bonne intelligence avec la Fédération française.
Réussir un coup d’éclat avec les Bleus
et se qualifier pour les JO serait un plus
pour « TP ». Pour son image personnelle mais aussi pour tout le basket
français, dont il est le porte-drapeau.
FRANÇOIS BRASSAMIN
Retrouvez, en direct, les infos et les
stat is tiques des matc hes de
la finale NBA. San Antonio mène la
série 1-0. La deuxième manche
avait lieu la nuit dernière au Texas,
la troisième est programmée mardi
soir à Cleveland (3 heures du matin,
heure française, sur Canal +).
Bleu
Rouge
COUPE DU MONDE – ÉPÉE HOMMES
« J’ai dû m’adapter »
ÉPÉE FEMMES
Suspendues au verdict
ULRICH ROBEIRI, malade mais vainqueur samedi à Porto Rico, se concentre désormais
sur les Championnats d’Europe dans trois semaines.
En battant samedi en finale le Suisse Steffen (15-11), le Guyanais s’est
offert son septième succès en Coupe du monde. Une victoire inespérée puisque l’épéiste traînait une gastro-entérite depuis la veille. Mais
ses victoires à la mort subite au premier tour contre le Belge Van
Laecke, puis en huitièmes de finale contre le Hongrois Boczko, qui restait sur deux succès en Coupe du monde, l’ont rassuré. Avant de rentrer aujourd’hui à Paris, puis de reprendre mercredi l’entraînement, le
double champion du monde par équipes marque une pause pour dire
sa confiance et ses ambitions.
« COMMENT PARVIENT-ON à
gagner quand on est malade le
matin d’une compétition ?
– Je ne pensais pas aller si loin. Mais
comme les matches se sont bien
enchaînés, j’ai pris peu à peu
confiance. J’ai tiré différemment. Je
me suis adapté à la situation en
essayant de gérer mes efforts. Il fallait
faire le moins d’erreurs possible, être
très rigoureux sur certains points. Je
me tenais plus loin de mes adversaires
aussi. Mais je n’avais pas les moyens
d’en faire plus. Je n’avais plus mangé
depuis le vendredi midi. Je ne faisais
que boire. C’est la première fois que je
gagne de cette manière.
– Quelle est l’importance d’une
telle victoire ?
– L’important, c’est surtout par rap-
faire l’unanimité. » Le 30 juin prochain, avec – il l’espère – une troisième
bague de champion, Tony P. fera une
apparition à Marseille dans le cadre du
NRJ Music Tour aux cotés d’artistes de
la scène rap et R’n’B française.
Avec une émission hebdomadaire sur
RMC, un site Internet, le Français des
Spurs cherche à maintenir le lien avec
ses fans depuis les États-Unis. Mais
c’est sa relation avec l’actrice américaine de la série Desperate Housewives Eva Longoria qui lui a valu les
honneurs des presses télévision et
people. « Cela l’a aidé, reconnaît Morgan Menahem. Mais attention ! Il ne
faut pas que cela le desserve et que
cela desserve Eva. Il ne faut pas tomber
dans la relation de couple à la Beckham. Être à Hollywood, ce n’est pas
LA SLOVÉNIE SANS UDRIH. –
Tony Parker ne devrait pas trouver sur
sa route à l’Euro son coéquipier Beno
Udrih. En effet, le meneur slovène, qui
a encore un an de contrat avec les
Spurs, a confirmé qu’il n’avait pas
l’intention de rejoindre la sélection
placée dans le groupe de la France au
premier tour. Ce forfait fait suite à celui
d’autres vedettes slovènes (Nachbar,
Brezec, Milic) et affaiblit plus encore
une équipe toujours en quête d’un
r é s u l t a t i n t e r n a t i o n a l m a rquant. – F. B.
Jaune
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ESCRIME
EN DIRECT DE LA FINALE
Noir
Bleu
Noir
MAIS COMMENT FAIT-IL ? Tony
Parker brille actuellement dans la
finale NBA, au plus haut niveau du
basket mondial. La nuit dernière, il
s’efforçait de martyriser la défense des
Cavaliers aussi rudement qu’il l’avait
fait lors de la première manche. Le
meneur des Spurs aurait pourtant eu
de multiples raisons de perdre sa
concentration cette saison : la sortie
d’un album de rap, son prochain
mariage avec l’actrice Eva Longoria…
Mais il semble concilier les choses avec
un naturel déroutant. « C’est un basketteur avant tout. Pour lui, cela reste
100 % basket et il le prouve en faisant
des play-offs comme il n’en avait
jamais fait », confie Morgan Menahem, qui s’occupe du marketing et de
l’image du joueur avec sa société 360 °
Management. Présent dans le top 3
des sportifs français les mieux payés
l’an dernier, Tony Parker va gagner
10 millions de dollars environ (un peu
moins de 8 millions d’euros) en salaire
en 2007, après avoir signé un contrat
de 66 millions de dollars sur six ans
avec la franchise texane mais y ajoutera des revenus annexes assez conséquents.
Le meneur des Spurs dispose en effet
de trois gros contrats avec Nike – dont
il est une figure de proue depuis plusieurs saisons –, Kellogg’s – son effigie
orne les boites de céréales de la firme
américaine – et De Fursac – il fut un
mannequin pour les costumes. « TP »
est aussi présent sur la jaquette du jeu
NBA Live d’EA sports.
Ces dernières années, le meneur de
San Antonio a toutefois perdu en route
plusieurs partenaires, comme Powerade, Bouygues Telecom et Canal +.
Mais Morgan Menahem, qui s’occupe
aussi aujourd’hui de l’intérieur de
Phoenix et capitaine de l’équipe de
France Boris Diaw et de deux des principaux athlètes français, le champion
du monde du 110 haies Ladji Doucouré
et le coureur de 400 m Leslie Djhone,
s’est fixé un nouvel horizon : « L’année
2008 sera charnière pour voir ce que
l’on fait avec des partenaires globaux
sur la France et l’Europe mais aussi
l’Asie et les États-Unis. »
En France, le meneur des Bleus a réussi
un peu paradoxalement à devenir une
vedette grand public alors qu’aucun de
ITALIE : FINALE INÉDITE. – C’est
une finale inédite qui débutera
mercredi soir en Italie après la
qualification de la Virtus Bologne,
qui a bouclé sa série contre Milan à
3-1 (81-73 dans la quatrième
manche). Les Bolonais affronteront
donc Sienne dans un dernier
rendez-vous comme n’en avait pas
encore connu la Lega. Un
rendez-vous que manquera
l’international de la Virtus Andrea
Michelori, opéré du genou et out
pour six mois minimum.
ESPAGNE : JUSQU’AU BOUT DU
SUSPENSE. – Le début de la finale
de la Liga ACB est prévu dimanche
prochain, mais on n’en connaît
toujours pas les protagonistes. Les
deux séries de demi-finales ne se
dénoueront que mardi, avec une
cinquième manche décisive entre le
Real Madrid et Badalone d’une part,
Vitoria et Barcelone d’autre part. Le
Real s’est imposé d’une courte tête
(72-70) pour égaliser à 2 partout
contre la Joventut, un ultime lancer
de Kerem Tunceri répondant à deux
réparations de Ricky Rubio, tandis
que les Basques du TAU l’ont
emporté au Palau Blaugrana 77-71
pour pouvoir accueillir la manche de
la gagne. Si Jaka Lakovic (25 pts) et
Juan Carlos Navarro (12) ont
répondu présent, le Barça s’est
montré dispendieux à 6,25 m (9/33)
et Vitoria a pu compter sur une
grosse deuxième période de Scola
(17 pts au final), Prigioni (9), Roe
(11) et Rakocevic (15) pour passer.
BOISSIÉ À NANTES. – Passé par
Reims et à Évreux ces deux dernières
saisons (6,1 pts, 6,1 p.d. en 28 min),
Régis Boissié (1,78 m ; 28 ans) s’est
engagé pour deux ans avec
l’Hermine de Nantes. Le club nantais
attend l’officialisation de son
repêchage en Pro B.
LES JUNIORS EN FORME. –
L’équipe de France des moins de
19 ans, qui se prépare au Mondial
de sa catégorie (12-22 juillet à Novi
Sad [SER]), participait au tournoi de
Douai où, après s’être inclinée
devant Israël (80-86) avec une
calamiteuse première période
(38-51), elle s’est bien reprise devant
l’Allemagne (82-71), la Lituanie, puis
les États-Unis (114-98), qu’elle a mis
d’entrée sous pression (33-20 au
1er quart). Les Français affrontaient
hier l’Australie pour la deuxième
place d’un tournoi dont Israël s’était
déjà assuré la victoire finale.
MARCUS GOREE À MOSCOU. –
Depuis trois saisons à Trévise,
Marcus Goree (2,03 m ; 29 ans) a
décidé de changer d’air. Il a signé en
faveur du CSKA Moscou, qui lui a
offert trois ans de contrat. Il a
produit 12,7 points et 6,4 rebonds
par match en Euroligue en
2006-2007. Le CSKA a prolongé par
ailleurs de deux ans le contrat de
Zakhar Pashutin.
port à la semaine dernière. À Montréal,
j’étais extrêmement fatigué et cela
avait très mal tourné pour moi puisque
je n’ai même pas atteint le tableau de
64 (32es de finale). Alors, cette victoire
confirme ma bonne saison.
– Comment passe-t-on en si peu
de temps de la 85e place à la 1re ?
– À Montréal, j’étais très fatigué sur la
piste. Mais ensuite, notre semaine à
Porto Rico avant la compétition a été
tranquille. Je me suis reposé et j’avais
retrouvé de la fraîcheur au niveau des
jambes et de la tête ; ça compte énormément.
– Comptez-vous vos victoires en
Coupe du monde ?
– C’est la septième. Mais c’est juste
pour information, car certains escrimeurs en ont beaucoup plus que moi.
Je ne vais pas courir après les records.
Je n’arriverai pas à 30 victoires, j’aurai
arrêté d’ici là.
– C’était votre dernière Coupe
du monde avant les Championnats d’Europe à Gand début juillet. Comment abordez-vous ces
trois prochaines semaines ?
– Il faut surtout récupérer, se sentir
bien. L’essentiel, c’est d’arriver frais
aux Championnats d’Europe. Avant,
j’étais plutôt un diesel, j’avais besoin
de quelques matches pour me lancer.
Maintenant, ce n’est plus le cas. À
Gand, je vais essayer d’assurer ma
place dans les seize meilleurs tireurs au
classement en vue des Championnats
du monde (où ainsi il serait exempté
des qualifications). Maintenant, c’est
très difficile d’arriver dans le tableau
final vu la concurrence. J’en ai fait les
frais à Montréal ! Alors, autant faire le
boulot tout de suite.
– Comment résumez-vous votre
saison avec, donc, deux victoires
en Coupe du monde ?
– Cela dépendra de la fin… C’est toujours à l’issue des grands Championnats qu’on sait si on a réussi ou non sa
saison. Pas avant. »
ANNE LADOUCE
LE MEILLEUR
DE CHAQUE
JOURNÉE
Après le tournoi à La Havane, Flessel et Kiraly sont assurées de participer aux Championnats
d’Europe. Les autres attendront la sélection.
Ulrich ROBEIRI
24 ans, né le 26 octobre 1982
à Cayenne (Guyane). 1,90 m ;
85 kg.
Droitier
Club : Levallois.
Entraîneurs : Stéphane Riboud
et Hervé Faget.
JO : aucune participation.
CM : 3e (2003) ; 19e (2005) ;
17e (2006).
Par équipes : 1er (2005, 2006) ;
9e (2003).
RÉSULTATS
COUPE DU MONDE ÉPÉE HOMMES (Caguas
[PRI], 9 juin). – Demi-finales : Robeiri-Linteau (CAN), 15-8 ; Steffen (SUI) - Tagliariol
(ITA), 15-8. Finale : Robeiri-Steffen (SUI),
15-11. Class. des Français : 1. Robeiri ; 10.
Boisse ; 20. F. Jeannet ; 21. J. Jeannet ; 22.
Grumier ; 26. Jan : 40. Lucenay.
LA HAVANE – (CUB)
de notre correspondante
À VINGT ET UN ANS, l’Italienne
Nathalie Moellausen a construit le premier succès de sa carrière, samedi à La
Havane… en quarts de finale. Face à
l’une des épéistes les plus expérimentées, Laura Flessel, elle s’est montrée
beaucoup plus entreprenante (15-12).
« Contrairement à son habitude, Laura
a semblé un peu timide, analysait
l’entraîneur Jean-François Di Martino.
C’est peut-être à cause de la fatigue. »
Après un début de saison flamboyant
avec trois victoires, la Guadeloupéenne échoue depuis début mai au
pied des podiums.
Mais il faut dire que depuis un mois, les
épéistes sont sur le pont, tournent
autour du monde, de l’Asie à l’Amérique en passant par l’Australie, accumulant fatigue physique et mentale.
La pression augmente également avec
la qualification individuelle pour les
Jeux de Pékin où l’épée féminine sera
réduite à l’épreuve individuelle (maximum 2 représentantes par nation).
Malgré cela, Flessel (35 ans) réussit à
conserver une grande régularité. La
Qui seront les 4 élues ?
%
55 %
%
nne COLIGNON
2%
anie SOIRON
2%
essa GALANTINE
2%
voilà donc d’ores et déjà retenue en
équipe de France pour les Championnats d’Europe à Gand (en Belgique,
2-7 juillet), puis du monde à SaintPétersbourg (en Russie,
28 septembre-6 octobre). L’épreuve de
La Havane était en effet la dernière
étape pour les Bleues avant l’annonce
de la sélection, d’ici à la fin de semaine.
Ces rendez-vous européen et planétaire constitueront une autre occasion
d’engranger des points pour les Jeux.
Malgré un mauvais week-end cubain
(33e), Hajnalka Kiraly est aussi assurée
de sa sélection. Vainqueur la semaine
dernière à Montréal, l’épéiste d’origine hongroise est l’autre valeur sûre
des Bleues. De retour à la compétition
depuis un mois après de multiples
blessures, Maureen Nisima possède en
sa faveur un beau palmarès qui devrait
lui permettre de rejoindre Flessel et
Kiraly. Le quatrième et dernier ticket
sera, en revanche, le plus délicat à délivrer. Les sélectionneurs devront choisir
par défaut, parmi des candidates aux
résultats très modestes (Descouts,
Baradji-Duchêne, Soiron, Colignon,
Galantine).
ANNE-MARIE GARCIA
COUPE DU MONDE DE FLEURET. – Les Français (Le Pechoux, Beaudan, Guyart, Marcilloux, Attelly…)
disputent à leur tour à La Havane,
aujourd’hui, le tableau final de leur
avant-dernier tournoi de sélection
pour les Championnats d’Europe,
début juillet à Gand.
COUPE DU MONDE ÉPÉE FEMMES
(La Havane, 9 juin). – Quarts de finale :
Moellausen (ITA) - Flessel, 15-12 ; Iordachiouiu (ROU) - Giroudet (SUI), 15-12 ; Del
Carretto (ITA) - Logounova (RUS), 15-13 ;
Branza (ROU) - Szasz (HON), 15-12. Demifinales : Moellausen (ITA) - Iordachiouiu
(ROU), 15-10 ; Del Carretto (ITA) - Branza
(ROU), 15-11. Finale : Moellausen (ITA) - Del
Carretto (ITA), 15-13. Classement des Françaises : 6. Flessel ; 30. Nisima ; 31. Prudente ; 33. Kiraly ; 45. Pegliasco ; 51. BaradjiDuchêne ; 68. Moulin ; 69. Daninthe ; 70.
Soiron ; 74. Descouts.
CHAMPIONNAT DE FRANCE
DE SABRE PAR ÉQUIPES (Pessac,
10 juin). – HOMMES. Nationale 1 :
1. Tarbes (Lopez, Haberer, Regent,
Mailhes) ; 2. US Métro ;
3. Strasbourg et CAM Bordeaux.
Nationale 2 : 1. Pessac. FEMMES.
Nationale 1 : US Métro (Argiolas,
Pouteil-Noble, Turion, Jacquet) ;
2. PUC ; 3. Strasbourg et Orléans 1.
Nationale 2 : Orléans 2.
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LUNDI 11 JUIN 2007
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
MOTO MOTOGP – GRAND PRIX DE CATALOGNE
Un Stoner, des éclairs
Le jeune Australien est sorti une nouvelle fois vainqueur de son splendide duel avec Valentino Rossi, au terme d’une course de folie.
BARCELONE –
RÉSULTATS
GRAND PRIX DE CATALOGNE (Barcelone, 8-10 juin). – Septième manche du Championnat du
monde de vitesse 2007.
MOTOGP. – 1. Stoner (AUS, Ducati), les 25 tours en 43’16’’907 (moy. : 163,821 km/h) ;
2. Rossi (ITA, Yamaha), à 0’’069 ; 3. Pedrosa (ESP, Honda), à 0’’390 ; 4. Hopkins (USA, Suzuki), à
7’’814 ; 5. De Puniet (Kawasaki), à 17’’853 ; 6. Capirossi (ITA, Ducati), à 19’’409 ; 7. Vermeulen
(AUS, Suzuki), à 19’’495 ; 8. Barros (BRE, Ducati), à 24’’862 ; 9. Melandri (ITA, Honda),
à 24’’963 ; 10. Edwards (USA, Yamaha), à 35’’348 ; 11. Hayden (USA, Honda), à 36’’301 ;
12. Tamada (JAP, Yamaha), à 38’’720 ; 13. Hofmann (ALL, Ducati), à 40’’934 ; 14. Guintoli
(Yamaha), à 44’’399 ; 15. Nakano (JAP, Honda), à 54’’103 ; 16. Kenny Roberts (USA, KR 211 V), à
59’’655 ; 17. Checa (ESP, Honda), à 1’2’’315 ; 18. Kurtis Roberts (USA, KR 211 V), à 1’3’’322.
Meilleur tour : Hopkins, 1’43’’252 (moy. : 164,812 km/h), dans le 8e tour. Abandons : Elias
(ESP, Honda), problèmes mécaniques au 14e tour.
250 cm³. – 1. Lorenzo (ESP, Aprilia), les 23 tours en 40’51’’620 (moy. : 159,647 km/h) ;
2. De Angelis (SAN, Aprilia), à 3’’194 ; 3. Dovizioso (ITA, Honda), à 10’’596 ; 4. Lüthi (SUI, Aprilia),
à 17’’100 ; 5. Bautista (ESP, Aprilia), à 20’’298 ;… 13. Cluzel (Aprilia), à 1’7’’085 ; etc. Meilleur
tour : De Angelis, 1’45’’925 (moy. : 160,653 km/h), au 12e tour.
Championnat du monde (après 7 GP) : 1. Lorenzo, 153 points ; 2. Dovizioso, 117 ; 3. De Angelis, 115 ; 4. Bautista, 100 ; 5. Barbera (ESP, Aprilia), 71 ;… 23. Cluzel, 3 ; etc.
125 cm³. – 1. Koyama (JAP, KTM), les 22 tours en 41’6’’339 (moy. : 151,795 km/h) ; 2. Talmacsi (HON, Aprilia), à 0’’049 ; 3. Krummenacher (SUI, KTM), à 0’’131 ; 4. Gadea (ESP, Aprilia), à
0’’500 ; 5. Espargaro (ESP, Aprilia), à 2’’081 ;… 16. Masbou (Honda), à 28’’637 ;…
19. Di Meglio (Honda), à 29’’619 ; etc. Meilleur tour : Krummenacher, 1’50’’732 (moy. :
153,679 km/h). Principal abandon : Faubel (ESP, Aprilia), chute au 18e tour.
Championnat du monde (après 7 GP) : 1. Talmacsi, 115 points ; 2. Faubel, 102 ; 3. Pesek, 94 ;
4. Corsi, 80 ; 5. Gadea, 79 ;… 19. Masbou, 13 ; 20. Di Meglio, 11 ; etc.
Prochaine épreuve : Grand Prix de Grande-Bretagne (Donington, 22-24 juin).
de notre envoyé spécial
TOTAL
Qatarr (10 mars)
Espagne (25 mars)
Turquie (22 avril)
Chine (6 mai)
France (20 mai)
Italie (3 juin)
Catalogne (10 juin)
Gde-Bretagne (24 juin)
Pays-Bas (30 juin)
Allemagne (15 juillet)
États-Unis (22 juillet)
Rép. tchèque (19 août)
Saint-Marin (2 septembre)
Portugal (16 septembre)
Japon (23 septembre)
Australie (14 octobre)
Malaisie (21 octobre)
Valence (4 novembre)
BARCELONE. – Dani Pedrosa (à l’arrière-plan) n’a pas
gagné hier mais il a apprécié le spectacle offert par
Casey Stoner (au premier plan) et Valentino Rossi
(intercalé) : « C’était incroyable, ils n’arrêtaient pas
de se dépasser dans les endroits les plus inhabituels. »
(Photo Cesar Rangel/AFP)
CROSS – GRAND PRIX DE FRANCE
Au coudede à-ccoude
coudee
1
2
106
6
1
2
1
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51
36
Rosssi 20 pts
1er
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(2
255 pts)
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(25 pts)
p
3e
(16 pts)
2e
(200 pts)
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5e
((111 pts)
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10e
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6e
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QAT
ESP
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(255 ppts)
ts)
GP
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1er
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2 pts)
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« J’ai vécu l’enfer ! »
RANDY DE PUNIET a réalisé hier sa meilleure performance en MotoGP, une cinquième place acquise dans la douleur.
« ON VOUS IMAGINE particulièrement heureux d’avoir signé cette belle performance…
– C’est vrai que c’est une très grosse satisfaction personnelle et aussi une belle récompense
pour tout le team car nous avions tous besoin
de ce résultat, le meilleur que j’ai obtenu depuis
que je roule en MotoGP. Après avoir décroché
la première ligne à l’issue des qualifications
(2e derrière Rossi), mon équipe m’avait donné
comme consigne de terminer la course car je
restais sur deux résultats blancs au Mans et au
Mugello. J’ai rempli mon contrat, finalement !
– Avez-vous souffert de vos blessures
(hématome au genou gauche, fracture
du cartilage aux troisième et quatrième
côtes, douleurs au poignet droit et au
talon droit) durant la course ?
– Pendant la première partie de la course, ça
allait, je ne souffrais pas trop. Et puis, la douleur
s’est faite plus vive et dans les dix derniers
tours, je peux vous dire que j’ai vraiment vécu
l’enfer. J’avais mal à mon genou et à mes côtes,
chaque mouvement sur la moto me faisant
souffrir le martyre, je serrais les dents sous mon
casque pour ne pas hurler. J’ai fini la course
complètement détruit physiquement.
– Votre début de course fut particulièrement chaud. Vous avez même failli
tomber à cet instant…
– C’est vrai que je me suis fait une petite chaleur. Mon pneu n’était pas assez rodé, mais
j’étais sur mes gardes car j’avais déjà connu une
petite alerte en mettant la moto sur l’angle
gauche. J’ai donc pu anticiper.
EURODATACAR au MANS
avec le Team PEUGEOT TOTAL
DPPI
Eurodatacar vous ouvre chaque jour les portes du Team Peugeot
Total aux « 24 Heures du Mans ».
Eurodatacar, leader du Marquage Antivol automobile, accompagne les
programmes de Peugeot Sport depuis 18 ans. Son nom figure naturellement sur les flancs de la Peugeot 908 HDi FAP en « Le Mans Series » et
aux « 24 Heures du Mans ». Tout au long de cette grande « Semaine du
Mans », Eurodatacar fait partager aux lecteurs de L’Equipe sa passion
pour les programmes sportifs d’Automobiles Peugeot. Chaque jour, et
jusqu’à dimanche, entrez dans le team Peugeot Total avec Eurodatacar.
REPERES PEUGEOT 908 HDI FAP
2007
■ 10/01 : Présentation du team
(Mortefontaine)
■ 26/03 : Déjà en pole aux essais LMS
■ 15/04 : 1e course, 1e victoire (Monza)
■ 06/05 : 2e course, 2e victoire
(Valencia)
■ 03/06 : En tête Tests 24h du Mans
www.eurodatacar.fr
« J’ai très mal partout »
– Avez-vous redouté le retour de Loris
Capirossi et de Chris Vermeulen sur la
fin de course ?
– Là, j’ai vraiment eu la trouille de me faire rattraper, cela aurait été vraiment trop bête après
tous les efforts que j’avais fournis. J’ai tout donné pour les maintenir à distance, mais ils gri-
BATEAUX
Communiqué
2006
■ 15/06 : Présentation du programme
Le Mans
■ 28/09 : La maquette est dévoilée
au Mondial de l’Auto à Paris
■ 30/09 : Le V 12 HDi FAP tourne
au banc
■ 30/12 : Premiers tours de roues.
– Votre passe d’armes avec Toni Elias
fut aussi un moment très intense. Avezvous craint la chute là aussi ?
– Avec Toni, on s’est en fait touchés tous les
deux. Seulement, il m’a mis un coup de guidon
dans le genou blessé et ça m’a fait très mal.
Mais c’était un simple fait de course, tout ça
s’est fait à la régulière.
gnotaient leur retard à chaque tour. Et puis,
tout à coup, l’écart s’est stabilisé et je dois
reconnaître que ça m’a bien arrangé.
– Quel est votre programme maintenant ?
– Nous restons ici, à Barcelone, pour faire des
tests demain (aujourd’hui). Vu mon état physique – je ne peux même pas plier le genou et
j’ai très mal partout –, je vais m’accorder la
matinée de repos et je roulerai à partir de 14
heures. Ensuite, j’ai rendez-vous dès mardi à
Aix-en-Provence chez Bernard Achou, le kiné
de la clinique mobile, pour continuer les soins
afin d’être plus en forme pour le prochain Grand
Prix, à Donington, qui aura lieu dans quinze
jours.
– Cette belle performance en appelle
d’autres. Quel objectif vous fixez-vous
maintenant ?
– Comme je vous l’ai dit, nous en avions tous
besoin dans l’équipe, ça va nous redonner une
motivation supplémentaire. Je m’étais fixé
comme objectif en début de saison d’être régulièrement dans le top 5. J’ai connu pas mal de
soucis depuis le début du Championnat et voilà
enfin un bon résultat qui arrive d’ailleurs après
de très bons essais puisque j’ai raté ma première pole en MotoGP de très peu. Un tel weekend vous donne beaucoup de confiance. Il y a
d’autres circuits où je sais que je peux très bien
faire. Donc mon objectif reste le même, donner
le meilleur de moi-même à chaque course et me
rapprocher des meilleurs. » – P.-H. P.
Positions hier à 20heures (départ le 3 juin, 1 850 milles) : 1. Riou (PRB), à 354,8 milles de
l’arrivée ; 2. Le Cam (VM-Matériaux), à 29,7 milles du leader ; 3. Beyou (Delta-Dore), à 35,8 m. ;
4. Wavre (SUI,Temenos), à 43,7 m. ; 5. Malbon (GBR, Artemis-Ocean-Racing), à 77,9 m. ;
6. Davies (GBR, Roxy), à 102,5 m. ; 7. Toulorge (Maisonneuve), à 108,1 m. ; 8. Eliès (Generali), à
138,7 m. ; 9. Boissières (Akena-Vérandas), à 148,8. m. ; 10. Stamm (SUI, Cheminées-Poujoulat), à
152 m. ; 11. Caffari (GBR, Aviva), à 315,9 m.
PAGE 24
– en attendant peut-être mieux
puisque, au pointage de 20 heures,
Delta-Dore n’était qu’à 6,1 milles de
VM-Matériaux. Beyou n’affichait
cependant pas plus de certitude que
Riou, disant à propos d’une bulle
sans air redoutée de tous : « Tous les
modèles la voient mais aucun ne la
voit au même endroit. »
Quant à Jean Le Cam, satisfait du
comportement de son bateau, largement remanié pendant l’hiver, il
moins heureux, Pascal Leuret et Nicolas Aubin confirmant la bonne santé du
pack tricolore en se classant quatrième
et cinquième du GP derrière Tyla Rattray, le troisième homme du Championnat.
Leader comme Cairoli de son Championnat, Joshua Coppins a asséné un
nouveau coup au moral de ses rivaux
en signant son quatrième succès de la
saison. Partageant les victoires de
manches avec Steve Ramon, son dauphin désormais, l’officiel Yamaha
compte quatre-vingt-dix points
d’avance sur ses poursuivants. Auteur
d’une belle remontée jusqu’au quatrième rang en première manche,
Sébastien Pourcel prend la septième
place de l’épreuve après avoir chuté en
seconde manche alors qu’il se bagarrait avec le trio de tête. – P. H.
RÉSULTATS
MX 1. 1re manche : 1. Coppins (NZL, Yamaha), les 23 tours en 39’07’’170 ; 2. Philippaerts
(ITA, KTM), à 9’’603 ; 3. Ramon (BEL, Suzuki), à 15’’878 ; 4. S. Pourcel (Kawasaki), à 22’’818 ;
... 20. Coulon (Honda), à 1 tr, etc. 2e manche : 1. Ramon, les 23 tours en 39’35’’456 ; 2. Coppins,
à 4’’252 ; 3. Leok (EST, Kawasaki), à 11’’142 ; … 9. S. Pourcel, à 41’’125 ; 13. Renet (Honda),
à 1’20’’339 ; 16. Vanni (Honda), à 1’48’’091 ; 20. Coulon, à 1 tr, etc.
Championnat (après 7 épreuves) : 1. Coppins, 321 pts ; 2. Ramon, 231 ; 3. Strijbos (BEL,
Suzuki), 211 ; … 5. S. Pourcel, 184, etc.
MX 2. 1re manche : 1. Cairoli (ITA, Yamaha), les 23 tours en 39’10’’262 ; 2. C. Pourcel
(Kawasaki), à 19’’907 ; 3. Rattray (AFS, KTM), à 26’’214 ; 4. Leuret (Honda), à 31’’346 ; …
6. Aubin (Yamaha), à 48’’313 ; 14. Boog (Yamaha), à 1’12’’025 ; 17. Tarroux (Yamaha), à 1 tr ;
18. Boissière (Kawasaki), etc. 2e manche : 1. Cairoli, les 23 tours en 39’51’’369 ; 2. C. Pourcel,
à 16’’066 ; 3. Rattray, à 24’’009 ; 4. Leuret, à 27’’649 ; 5. Aubin, à 31’’096 ; ... 8. Boissière,
à 59’’265 ; 11. Boog, à 1’19’’979 ; 15. Tarroux, à 1 tr ; 19. Aranda, etc.
Championnat (après 7 épreuves) : 1. Cairoli, 342 pts ; 2. C. Pourcel, 272 ; 3. Rattray, 258 ;
4. Leuret, 209 ; … 7. Aubin, 165 ; 10. Boissière, 111, etc.
Prochaine épreuve : GP de Bulgarie (Sevlievo), 16-17 juin.
EURODATACAR au MANS
avec Nicolas PROST
Eurodatacar vous propose chaque jour dans l’Equipe le journal de
bord de Nicolas Prost aux « 24 Heures du Mans ».
Toujours menée par Riou, la flotte avançait hier par à-coups. L’arrivée s’éloigne.
s’attendre dans un futur immédiat.
« Il faut tricoter et manœuvrer,
disait-il dans l’après-midi, depuis
PRB. On a entre deux et vingt nœuds
de vent. Par deux fois, on s’est arrêté.
On descend le plus vite possible sur
la route mais il va falloir choisir de
passer d’un côté ou de l’autre du
petit minimum qui se balade selon
les fichiers. À chaque molle, on a
peur que ce soit celle qui nous
coince. »
Parmi le trio de tête, le changement
le plus notable, hier, était l’apparition à la 3e place de Delta-Dore, aux
dépens du Temenos de Dominique
Wavre. Avec notamment l’aide de
Pascal Bidégorry, navigateur du
bateau blanc et vert, Jérémie Beyou
trouvait là la récompense d’une
remontée obstinée depuis la 9e place
LE DUEL TANT ATTENDU entre
Antonio Cairoli et Christophe Pourcel
n’a pas vraiment eu lieu à Saint-Jeand’Angely, où se disputait le GP de
France. Auteur du meilleur départ dans
les deux manches, l’Italien n’a laissé
aucune chance au champion sortant,
qui monte sur la seconde marche du
podium. Le déroulé de la première
manche avait pourtant laissé de
sérieux espoirs au clan français, puisqu’en dépit d’un départ moyen Pourcel
décrochait la seconde place. Parti en
seconde manche dans la roue de Cairoli, le Français maintenait le mystère
pendant quelques tours avant que
l’Italien ne creuse inexorablement
l’écart et file vers un nouveau doublé
qui lui permet de caracoler en tête du
Championnat. Les nombreux supporters français n’en sont pas repartis
Communiqué
CALAIS ROUND BRITAIN RACE
Coups de tampon
PLUS ÇA VA, moins ça va vite. Initialement prévue pour lundi, puis
repoussée à mardi, l’arrivée des leaders à Calais ne se fera peut-être que
mercredi. Ou plus tard. La faute à un
temps brouillon qui, depuis le départ
de Calais le 3 juin, n’a guère gâté les
onze monos 60 pieds engagés dans
le tour des îles Britanniques.
Obligés de traverser avec prudence
les champs de plateformes pétrolières disséminés le long de la côte
est de l’Angleterre, les skippers
avaient fort à faire pour tirer le meilleur parti d’un vent instable de nordest. Pétole et pétrole ne font pas forcément bon ménage.
Toujours leader avec une avance
appréciable (29,7 milles hier soir sur
Jean Le Cam et 35,8 sur Jérémy
Beyou, à 354,8 milles du but), Vincent Riou ne savait trop à quoi
Cairoli
intraitable
n’avait pas non plus dit son dernier
mot : « Il y a encore beaucoup de
coups à jouer avant Calais. Le leader
doit plus que jamais regarder derrière lui et peut se faire déborder par
plusieurs bateaux. Ça va être
long… »
Dans l’immédiat, ne pas caler avant
le Pas-de-Calais, tel était le vœu des
onze équipages alors que la nuit
s’apprêtait à tomber pour la huitième fois sur la flotte… – A.-J. D.
470 : CHARBONNIER-BAUSSET VICE-CHAMPIONS D’EUROPE. – Hier à
Thessalonique, Nicolas Charbonnier et Oliver Bausset se sont classés
deuxièmes derrière le couple portugais Marinho-Nunes. « Nous irons aux
Championnats du monde à Cascais (8-13 juillet) pour la gagne », a commenté
Charbonnier. Champions d’Europe 2006, les frères Bonnaud n’ont pu faire
mieux qu’une quinzième place. Chez les femmes, victoire des Allemandes
Rottweiler-Kussatz. Ingrid Petijean et Nadège Douroux se classent
quatorzièmes, quatre places derrière Camille Lecointre et Gwenaëlle Lemaitre,
meilleures Françaises. En planche à voile, à Chypre, Nicolas Le Gal s’est
maintenu à la deuxième place par un vent de 25 nœuds avec des rafales
jusqu’à 30 nœuds et une mer agitée. Journée de repos ce lundi.
CAP ISTANBUL : MINI-ÉTAPE. – Les quinze Figaro encore en course entre
Marseille et Istanbul sont repartis, hier à 14 h 30, pour une courte troisième
étape de 110 milles entre Foça et l’île turque de Bozcaada. Au pointage de
20 heures, la paire Bestaven-Guérin (Aquarelle.com) était en tête, le gros de
la flotte se trouvant regroupé en un mille.
Eurodatacar, leader du Marquage Antivol
automobile, est partenaire de Nicolas Prost.
Le fils aîné d’Alain Prost entame cette semaine
un vrai marathon : première participation
aux 24 Heures du Mans sur la Saleen n° 54
du team ORECA-Matmut, en compagnie de
Laurent Groppi et de Jean-Philippe Belloc.
Et dès la semaine suivante, 4 jours d’essais
et de course à Albacete, dans le cadre du
championnat d’Espagne de F3, où il occupe
la 4e place. Chaque jour jusqu’à dimanche,
Eurodatacar vous propose le journal de
bord de Nicolas Prost.
Nicolas PROST
Né le 18 août 1981
à Saint-Chamond
(Loire). 25 ans.
■ Débuts à 21 ans
(Formule Campus).
■ 4e du championnat d’Espagne F3
en 2006.
■ Première participation au Mans.
■
V-Images
GP 125 : KOYAMA PREMIÈRE. – En remportant le GP
125, le Japonais Koyama a offert à KTM sa première victoire
de la saison en devançant le Hongrois Talmacsi, qui passe en
tête du Championnat. Le jeune Suisse Krummenacher (3e) a
complété le succès de KTM en signant son premier podium.
16e place pour Alexis Masbou qui a raté les points ; 19e place
pour Mike Di Meglio.
Sttoneer 25 pts
2 126 pts
1
2
81
61
PIERRE-HENRI POTHERAT
cinq succès au compteur, Lorenzo a sauvé l’honneur en
apportant à l’Espagne sa seule victoire sur le circuit de Montmelo. Le Français Jules Cluzel a ouvert son compteur au
Championnat en se classant treizième.
115
Le fantastiquue duel quii opposa hhier
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1
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au Champion
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2
45
GUINTOLI VISAIT MIEUX. – Bien qu’une nouvelle fois
dans les points avec une 14e place, dans une course où il n’y
eut qu’un seul abandon, Sylvain Guintoli était un peu déçu
de son résultat. « Les pneus furent très constants jusqu’à la
mi-course, mais ensuite j’ai eu du dribble qui m’a retardé.
C’est dommage car j’étais en train de revenir sur Edwards et
Hayden, et je pouvais viser une 10e place », confia le pilote
du team Yamaha Tech 3.
GP 250 : LORENZO FORCE 5. – Pole-position, record du
tour et victoire : Jorge Lorenzo n’a pas fait de détail en GP
250, qu’il a dominé du départ à la ligne d’arrivée. Champion
du monde 250 en titre, actuel leader du Championnat avec
1 140 pts
« J’ai hâte d’y être ! »
« Lundi dernier, au lendemain de la Journée test, je suis resté
au Mans avec la quasi-totalité du team pour analyser les
« data » (données chiffrées enregistrées tour par tour). Notre
ingénieur d’exploitation, Jean-Philippe Pélaprat, souhaitait
que nous soyons informés des virages où nous manquions
de rythme, et de ceux dans lesquels il ne fallait pas en
rajouter. Mardi, je suis rentré chez moi, à Genève. J’ai fait
2 à 3 heures de vélo par jour, et du rameur également. Je
me suis bien reposé. J’ai aussi visionné les images de ma
caméra embarquée et je me suis entraîné sur ma PlayStation. Je n’ai pas spécialement modifié mes habitudes
alimentaires, car j’ai toujours été très vigilant à ce point de
vue : surtout des pâtes, des fruits et des légumes. L’ambiance
des 24 Heures ? J’ai beaucoup aimé, et j’ai hâte d’y être ! »
www.eurodatacar.fr
LUNDI 11 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
velle fois s’incliner devant le talent
du jeune Australien, qui fit preuve
d’un sang-froid de vieux briscard.
« J’ai longtemps considéré Rossi
comme un dieu, mais en roulant avec
lui, j’ai constaté qu’il faisait des
erreurs comme les autres et qu’il
n’était pas imbattable. »
Les deux rivaux ont maintenant rendez-vous dans quinze jours à
Donington, un circuit considéré
comme la chasse gardée de Valentino Rossi. Il pourrait bien y avoir, là
aussi, un changement de propriétaire.
Bleu
bonne trajectoire. Ma moto était
parfaitement réglée pour les gros
freinages, ce qui obligeait Valentino
à élargir ses trajectoires pour me
doubler. Cela m’a permis de le repasser dans la foulée à plusieurs reprises
et de garder le contrôle de la course.
Après mon résultat du Mugello, certaines personnes pensaient que je
n’étais pas capable de gagner sur les
circuits européens. Eh bien, je leur ai
prouvé le contraire ! »
Valentino Rossi comptait justement
sur la tournée européenne pour se
refaire une santé au Championnat.
S’il avait rempli parfaitement son
contrat au Mugello, il a dû une nou-
Jaune
Rouge
Jaune
« Quelle course ! avoua le chef de
file de Yamaha. Même si je suis déçu
de ne pas avoir gagné, ce fut pour
moi une très grande émotion de participer à cela. Ce fut un incroyable
combat du début jusqu’à la fin, avec
des dépassements de folie. J’y ai
vraiment pris beaucoup de plaisir.
J’ai perdu un peu de temps au départ
à essayer de passer Hopkins car il
freinait très fort. Et puis ensuite, avec
Stoner, ce fut tout simplement grandiose et, honnêtement, je ne pouvais
pas faire mieux pour gagner car c’est
un très rude adversaire. Il a roulé
comme un dieu et c’est un fantas-
tique pilote. » Comme lors de leurs
deux bras de fer précédents, Stoner
ne trembla pas, ne commit aucune
faute, répondant du tac au tac aux
attaques incessantes de son rival
pour finalement le devancer sous le
drapeau à damier.
« Je me suis beaucoup, beaucoup
régalé à disputer une course aussi
serrée, expliqua ensuite Stoner. Ce
fut vraiment chaud tout au long
de la course. Il y a eu de sacrées
manœuvres qui arrivaient de toutes
parts. Tous les trois, nous avions nos
points forts et nos points faibles en
certains endroits du circuit. J’ai
essayé de garder le plus possible la
1. Stoner (AUS) 140 25 11 25 25 16 13 25 - - - - - - - - - - 2 Rossi (ITA) 126 20 25 6 20 10 25 20 - - - - - - - - - - 2.
3. Pedrosa (ESP)
( ) 98 16 20 - 13 13 20 16 - - - - - - - - - - 4 Melandri (ITA) 75 11 8 11
4.
1 11 20 7 7 - - - - - - - - - - 5. Vermeulen (AUS) 72 9 7 5 9 25 8 9 - - - - - - - - - - 6. Hopkins (USA) 72 13 - 10 16 9 11 13 - - - - - - - - - - 7. Capirossi (ITA) 57 - 4 16 10 8 9 10 - - - - - - - - - - 8. Barros (BRE) 51 7 5 13 2 - 16 8 - - - - - - - - - - 9. Elias (ESP)
45 2 13 20 - - 10 - - - - - - - - - - - 10. Edwards (USA) 45 10 16 - 5 4 4 6 - - - - - - - - - - 11. Hayden (USA) 41 8 9 9 4 - 6 5 - - - - - - - - - - 12. Hofmann (ALL), 38 (+ 3) ; 13. De Puniet, 30 (+ 11) ; 14. Checa (ESP), 20 ; 15. Nakano (JAP),
19 (+ 1) ; 16. Tamada (JAP), 16 (+ 4) ; 17. Guintoli, 16 (+ 2) ; 18. Nieto (ESP), 5 ; 19. Jacque, 4 ;
20. Roberts Jr. (USA), 4.
Noir
Bleu
Noir
Rossi :
« Stoner a roulé
comme un dieu »
Championnat duu monde 2007 (après 7 GP)
Barème des points :
25 au 1err ; 20 au 2e ;
16 au 3e ; 13 au 4e ;
puis de point en point
(11 au 5e à 1 au 15e).
PAB
POUR LEUR TROISIÈME face-àface de la saison, Casey Stoner et
Valentino Rossi ont offert un spectacle grandiose aux 112 000 spectateurs du GP de Catalogne. L’épreuve
d’ouverture, au Qatar, avait déjà
donné le ton de ce qu’allait être la
saison entre les deux hommes, leur
duel du GP de Chine fut tout aussi
magnifique. Mais ce GP de Catalogne cuvée 2007 atteignit des sommets et il restera dans les annales
comme l’une des plus splendides
courses de la catégorie MotoGP,
vingt-cinq tours à vous donner le vertige, un combat de géants entre les
deux hommes forts du Championnat
auxquels il ne faut pas oublier
d’adjoindre Dani Pedrosa, troisième
de la course et spectateur privilégié
du duel haletant qui se déroula
devant les roues de sa Honda.
« J’ai vraiment eu du mal à rester au
contact de Casey et de Valentino
mais cela valait le coup car je me suis
régalé à les regarder. C’était
incroyable, ils n’arrêtaient pas de se
dépasser dans les endroits les plus
inhabituels et j’avais vraiment très
envie de me mêler à la lutte avec
eux », commenta le jockey espagnol, habituellement peu disert et
qui eut l’honneur de boucler le premier tour en tête devant son public.
Ce troisième duel de l’année tourna
donc, une fois de plus, à l’avantage
de Stoner. De quoi faire réfléchir le
superstitieux Rossi sur la fameuse
malédiction de la pole dont la presse
italienne fit ses choux gras. En effet,
depuis le début de saison, à chaque
fois que le septuple champion du
monde s’est élancé en position de
pointe, il a ensuite été battu en
course. Et ce n’est pourtant pas faute
d’avoir tout tenté pour prendre le
meilleur sur le pilote Ducati : freinages retardés au maximum au bout
de la longue ligne droite des stands,
attaques incisives dans un trou de
souris, pression maximale pour tenter de pousser son rival à la faute.
25
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Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DU CANADA
Le miracle Kubica
ILS ONT DIT
Victime d’une effroyable sortie de piste hier, le Polonais de BMW ne souffre d’aucune blessure grave.
MONTRÉAL –
de notre envoyé spécial
ROBERT KUBICA est très probablement forfait pour le Grand Prix des
États-Unis. Mais c’est le moindre de
ses soucis car son douzième Grand Prix
aurait pu être le dernier. Hier, l’accident du Polonais de vingt-deux ans a
plongé pendant de longues minutes le
paddock de Montréal dans l’horreur,
avec l’angoisse de voir un des jeunes
pilotes prometteurs actuels allonger la
liste des pilotes morts en course.
Lorsque les écrans de télévision de la
salle de presse passèrent les premiers
ralentis de l’effroyable cabriole du
pilote BMW, les journalistes les plus
expérimentés virent d’horribles souvenirs remonter à la surface. « E morto »,
lançait un Italien, déchirant un silence
inquiétant. Une phrase déjà entendue
le 1er mai 1994 à Imola, lorsque Ayrton
Senna avait trouvé la mort, dernier
drame en date de la F 1.
Les images faisaient en effet froid dans
le dos. Au vingt-septième tour, dans le
virage précédant l’épingle du Casino,
un léger gauche après une ligne droite
où les monoplaces approchent les
300 km/h, la BMW no 10, placée à
l’extérieur de la trajectoire et à la
bagarre avec la Toyota de Trulli, tirait
tout droit puis percutait de plein fouet
le mur, avant de repartir sur la piste en
tonneaux et de s’écraser contre le rail
de sécurité opposé.
Nouvelles rassurantes
« Je n’ai rien senti mais peut-être que
Robert m’a touché dans le virage car il
était très proche de moi et je me suis
retrouvé avec une crevaison. J’ai été
perturbé par cela durant toute la
course », expliqua Trulli à l’arrivée.
« Nous ne savons pas ce qui s’est passé. Nous ne savons pas si quelque
chose a cassé ou pas », commentait
pour sa part Mario Theissen, le patron
de BMW.
Les secours intervenaient rapidement
mais la silhouette immobile de Kubica,
dans une cellule de survie sur le flanc,
faisait penser le pire à beaucoup.
Quelques minutes plus tard, dans le
paddock, à l’arrière du garage BMW,
les mines étaient inquiètes. Alors que
le pilote était transporté au centre
médical du circuit Gilles-Villeneuve,
une nuée de caméras patientait, pendant que les responsables de la communication de l’écurie allemande se
concertaient.
Puis l’un d’entre eux se présentait
devant les médias : « Les premières
informations que nous avons reçues
du centre médical sont que Robert est
stable. C’est tout ce que nous savons
pour l’instant », annonçait le responsable de la communication. Stable,
mais dans quel état ? La réponse
venait du box voisin, celui de Toyota,
d’où sortait Riccardo Ceccarelli, le
médecin de la formation japonaise et
ami du pilote BMW : « J’ai pu lui parler.
Il se plaint juste d’une douleur à la
jambe », expliquait-il.
Puis arrivait Daniele Morelli, l’agent de
Kubica, qui donnait des nouvelles
encore plus rassurantes : « Robert est
O.K. Je lui est parlé. Il est conscient.
Parfaitement conscient. Il a donné aux
médecins des indications sur son état
de santé général. C’était un accident
très effrayant mais apparemment il n’y
aura pas de conséquences graves. Je
vous en dirai plus lorsque les médecins
de l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, où Robert a été transporté, donneront leur diagnostic. Mais Robert ne
se plaignait d’aucune douleur. »
« Nous n’avons pas encore reçu
d’informations de l’hôpital mais
d’après les médecins du circuit il est en
bonne santé et ne souffre d’aucune
blessure grave », précisait hier soir
Mario Theissen. Seuls des échos du
paddock évoquaient une possible fracture à un pied ou à une jambe. Presque
trop beau pour être vrai. Kubica, vingtdeux ans, est originaire de Cracovie,
comme Jean-Paul II. Faut-il y voir un
signe ? En tout cas, le mot « miracle »
revenait sur bien des lèvres.
Giancarlo FISICHELLA(Renault, disqualifié) : « J’ai fait une belle course mais
cela s’est mal terminé. Le podium était à
ma portée et c’est très frustrant de rater
cette occasion en or. En ce qui concerne ce
qui s’est passé à la sortie des stands,
j’étais concentré sur Kubica qui était à mes
côtés et je me concentrais tellement sur la
manière de prendre le dessus sur lui que je
n’ai pas vu le feu rouge à la sortie des
stands. »
David COULTHARD (Red BullRenault, ab.) : « J’ai eu un problème de
boîte de vitesses à la sortie de la chicane et
soudain, des difficultés à changer les rapports. Puis cela a recommencé à fonctionner mais la température de la boîte s’est
beaucoup trop élevée, j’ai dû arrêter la
voiture. Il va falloir comprendre l’origine
de cet incident, nous devons attendre et
voir. C’est frustrant car je pense que notre
stratégie aurait pu fonctionner dans cette
course où nous avons bouclé beaucoup de
tours sous safety-car. C’est bon
d’entendre que Kubica va bien, car j’ai vu
l’accident sur l’un des écrans autour du
circuit. J’ai entendu dire qu’il était
conscient et qu’il parlait, ce qui est une
bonne nouvelle. »
Mark WEBBER (Red Bull-Renault,
9e) : « J’ai pris un mauvais départ, je me
suis fait passerpar Rosberget Kubica dans
le premier virage, puis j’ai essayé de
refaire mon retard. J’ai eu une bonne
bataille avec Robert mais je suis sorti un
peu trop large sur la partie sale de la piste
dans le virage 1 et j’y ai laissé quelques
positions. J’ai donc essayé de revenir
encore une fois mais je savais que j’avais
beaucoup à faire. La voiture de sécurité
est ensuite entrée en action. Au départ,
cela pouvait sembler m’aider, peut-être,
mais finalement ce n’était pas facile de
savoir qui faisait quoi. Les pneus soft
n’étaient pas vraiment performants à la
fin et il fut vraiment difficile de résister à
Sato dont la voiture était chaussée de
l’autre spécificité pneumatique. »
JÉRÔME BOURRET
Tonio LIUZZI (Toro Rosso, ab.) : « J’ai
ramassédes débris sous ma voiture lors de
l’accident de Kubica et j’ai cru que j’allais
devoir abandonner. Mais j’ai pu continuer
sans problème. Malheureusement, à la
dernière chicane, je suis monté sur le
vibreur et je suis parti dans le mur. »
1. HAMILTON (GBR, McLaren-Mercedes), les 70 tours en 1’21’’926.
2. Heidfeld (ALL, BMW-Sauber), à 4’’3.
3. Wurz (AUT, Williams-Toyota), à 5’’3.
4. Kovalainen (FIN, Renault), à 6’’7.
5. Räikkönen (FIN, Ferrari), à 13’’.
6. Sato (JAP, Super Aguri - Honda), à
16’’6.
7. Alonso (ESP, McLaren-Mercedes), à
21’’9.
8. R. Schumacher (ALL, Toyota), à 22’’8.
9. Webber (AUS, Red Bull - Renault), à
22’’9. 10. Rosberg (ALL, Williams-Toyota), à 23’’9. 11. Davidson (GBR, Super
Aguri, Honda), à 24’’3. 12. Barrichello
(BRE, Honda), à 30’’4.
LE FILM DE LA COURSE
GRILLE DE DÉPART
1re ligne : HAMILTON (GBR, McLaren-Mercedes), 1’15’’707 ; Alonso
(ESP, McLaren-Mercedes), 1’16’’163.
2e l. : Heidfeld (ALL, BMW-Sauber),
1’16’’266 ; Räikkönen (FIN, Ferrari),
1’16’’411. 3e l. : Massa (BRE, Ferrari),
1’16’’570 ; Webber (AUS, Red Bull Renault), 1’16’’913. 4e l. : Rosberg
(ALL, Williams-Toyota), 1’16’’919 ;
Kubica (POL, BWW-Sauber), 1’16’’993.
5 e l. : Fisichella (ITA, Renault),
1’17’’229 ; Trulli (ITA, Toyota),
1’17’’747. 6el. : Sato (JAP, Super Aguri Honda), 1’16’’743 ; Liuzzi (ITA, Toro
Rosso - Ferrari), 1’16’’760. 7e l. : Barrichello (BRE, Honda), 1’17’’116 ; Coulthard (GBR, Red Bull - Renault),
1’17’’304. 8e l. : Button (GBR, Honda),
LEADERS
1er
21e
Hamilton (du au
tour) ; Massa
(du 22e au 24e tour) ; Hamilton (du 25e
au dernier tour).
PASSAGES AU 1er TOUR
1. Hamilton ; 2. Heidfeld ; 3. Alonso ;
4. Massa ; 5. Rosberg ; 6. Räikkönen ;
7. Fisichella ; 8. Kubica ; 9. Webber ;
10. Sato ; 11. Trulli ; 12. Liuzzi ; 13. Barrichello ; 14. Coulthard ; 15. Wurz ; 16.
Speed ; 17. Davidson ; 18. Kovalainen ;
19. R. Schumacher ; 20. Sutil ; 21.
Albers.
PRINCIPAUX INCIDENTS
ET ABANDONS
1er tour : ab. BUTTON (15e), problème
de transmission. 9etour : ab. SPEED
(14e), contact avec Wurz. 22e tour : ab.
SUTIL (19e), sortie de piste. 27e tour :
ab. KUBICA (6e), sortie de route. 37e
tour : ab. Coulthard (16e), rentre au
stand (problème de boîte de vitesses).
48e tour : ab. ALBERS (11e), rentre au
stand. 52e tour : drapeau noir pour
FISICHELLA (7e) et MASSA (11e), pour
être sortis des stands sous lumière
rouge. 55e tour : ab. LIUZZI (5e), sortie
de route. 59etour : ab. TRULLI (6e), sortie de route.
MEILLEURS TOURS EN COURSE
Alonso, 1’16’’367 (moy.
205,580 km/h), au 46e tour ; Hamilton,
1’16’’494, au
tour ; Heidfeld,
1’16’’696, au 19 e tour ; Massa,
e
1’16’’849, au 22 tour ; Räikkönen,
1’16’’861, au 21 e tour ; Rosberg,
1’17’’156, au 42e tour ; Fisichella,
1’17’’411, au 22e tour ; Kubica,
1’17’’529, au 19e tour ; Webber,
1’17’’618, au 47e tour ; R. Schumacher,
1’17’’910, au 38 e tour ; Wurz,
1’17’’947, au 67e tour ; Sato, 1’18’’035,
au 47e tour ; Kovalainen, 1’18’’368, au
67e tour ; Barrichello, 1’18’’543, au
62e tour ; Davidson, 1’18’’780, au 36e
tour ; Coulthard, 1’18’’981, au 19e
tour ; Trulli, 1’19’’092, au 12e tour ;
Albers, 1’19’’254, au 21e tour ; Liuzzi,
1’19’’375, au 9e tour ; Sutil, 1’19’’452,
au 20e tour ; Speed,1’20’’092, au 6e
tour.
ARRÊTS AU STAND
4 arrêts : Trulli (25e, 30’’466 ; 29e,
26’’684 ; 30e, 27’’011 ; 58e, 27’’693).
3 arrêts : Sato (25e, 33’’122 ; 50e,
45’’674 ; 53e, 28’’194) ; Alonso (23e,
29’’217 ; 36e, ,30’’591 ; 53e, 26’’911) ;
Davidson (37e, 55’’663 ; 39e, 34’’436 ;
51e, 25’’834) ; Rosberg (23e, 29’’112 ;
36e, 31’’049 ; 49e, 27’’911) ; Liuzzi (25e,
30’’723 ; 30e, 28’’927 ; 32e, 27’’998) ;
Coulthard (27e, 29’’553 ; 30e, 26’’086 ;
31e, 28’’012).
2 arrêts : Kovalainen (27e , 49’’659 ;
44e , 30’’466) ; Heidfeld (20e , 28’’291 ;
47’’, 28’’901) ; Hamilton (22e, 29’’642 ;
48e, 26’’474) ; Fisichella (25e, 28’’361 ;
48 e , 28’’346) ; Räikkönen (25 e ,
37’’643 ; 53e, 27’’411) ; R. Schumacher
(40e, 27’’623 ; 53e, 26’’413) ; Webber
(22e, 30’’491 ; 54e, 27’’663) ; Barrichello (30e, 28’’480 ; 63e, 27’’460).
1 arrêt : Wurz (30e, 30’’921).
PROCHAINE ÉPREUVE. – Grand Prix
des États-Unis, le 17 juin, à 19 heures
(13 heures, heure locale).
Australie (18 mars)
Malaisie (8 avril)
Bahreïn (15 avril)
Espagne (13 mai)
Monaco (27 mai)
Canada (10 juin)
États-Unis (17 juin)
France (1er juillet)
Grande-Bretagne (8 juillet)
Allemagne (22 juillet)
Hongrie (5 août)
Turquie (26 août)
Italie (9 septembre)
Belgique (16 septembre)
Japon (30 septembre)
Chine (7 octobre)
Brésil (21 octobre)
CLASSEMENT
1’17’’541 ; Speed (USA, Toro Rosso Ferrari), 1’17’’571. 9e l. : Davidson
(GBR, Super Aguri, Honda), 1’17’’542 ;
R. S c hu m a ch e r ( AL L, To yot a ) ,
1’17’’634. 10e l. : Wurz (AUT, WilliamsToyota), 1’18’’089 ; Sutil (ALL, SpykerFerrari), 1’18’’536. 11e l. : Kovalainen
(FIN, Renault)*, 1’17’’806. Départ
depuis les stands : Albers (HOL, Spyker-Ferrari), 1’19’’196.
*Rétrogradé pour changement de
moteur.
Championnat du monde 2007 (après 6 GP)
Barème des points
p
10 au 1err ; 8 au 2 e ;
e
6 au 3 ; 5 au 4 e ;
4 au 5 e ; 3 au 6 e ;
2 au 7 e ; 1 au 8 e.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
HAMILTON
48 6 8 8 8 8 10 - - Alonso
40 8 10 4 6 10 2 - - M
Massa
33 3 4 10 10 6 - - - Räikkönen
27 10 6 6 - 1 4 - - Heidfeld
26 5 5 5 - 3 8 - - Fisichella
13 4 3 1 - 5 - - - Kubica
12 - - 3 5 4 - - - Wurz
8 - - - - 2 6 - - Kovalainen
8 - 1 - 2 - 5 - - Rosberg
5 2 - - 3 - - - - Coulthard, 4 ; 12. Sato, 4 ; 13. Trulli, 4 ; 14. Schumacher, 2.
Constructeurs
McLaren-Mercedes
Ferrari
BMW-Sauber
Renault
Williams-Toyota
Toyota
Red Bull-Renault
Super Aguri-Honda
88 14 18 12 14 18 12 - 60 13 10 16 10 7 4 - 38 5 5 8 5 7 8 - 21 4 4 1 2 5 5 - 13 2 - - 3 2 6 - 6 1 2 2 - - 1 - 4 - - - 4 - - - 4 - - - 1 - 3 - -
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Montagny
au
Grand Prix de France ?
APRÈS la très mauvaise qualification de Ralf Schumacher samedi, les rumeurs
d’une éventuelle séparation entre l’Allemand et Toyota ont rejailli dans le paddock. Certains évoquaient déjà le nom d’Adrian Sutil, pilote Spyker, ou celui de
Timo Glock, leader du GP 2, pour prendre son baquet.
Mais pour John Howett, patron de l’écurie, s’il devait y avoir un remplacement, ce
serait au profit du troisième pilote de l’équipe japonaise, à savoir Franck Montagny. Et comme les résultats de Ralf (huitième hier au Canada) sont sous surveillance pour les deux Grands Prix nord-américains, le Français pourrait peut-être
reprendre sa carrière en F 1 là où il l’a arrêtée l’an dernier au volant de sa Super
Aguri : à Magny-Cours, au Grand Prix de France, le 1er juillet.
Peugeot ouvre le bal
LIBERTÉ AYANT été offerte aux
concurrents, après validation de leur
engagement aux 24 Heures, de déterminer un créneau de passage préférentiel pour la séance de vérifications
administratives et techniques, Peugeot a opté pour la comparution
immédiate : cet après-midi, sur les
quinconces des Jacobins, dans le
centre-ville du Mans, les 908 HDi et
leurs pilotes (sans Bourdais, qui sera
en train de revenir de l’épreuve
ChampCar de Portland) seront les
deux premiers maillons d’une chaîne
longue de 55 voitures, dont la dernière
ne quittera les lieux que demain en
début de soirée.
Cette volonté d’ouvrir le bal, de la part
du constructeur français, a des allures
de symbole fort. La victoire ne sera
bien entendu pas inscrite au programme dès ce week-end, faute d’une
fiabilité sans faille, mais les jeunes et
véloces 908 HDi, sur la lancée de leurs
deux premières sorties victorieuses,
aux 1 000 km de Monza puis de
Valence, retrouvent un terrain que
Peugeot n’avait plus fréquenté depuis
quatorze ans. En 1993, ses 905 avaient
achevé, au Mans, leur intense carrière
par un mémorable triplé.
Au-delà de l’intérêt suscité par ce
retour, l’identité du grand favori n’a
pas changé depuis douze mois. Il s’agit
bien entendu d’Audi, dont les R 10 TDI
avaient, en 2006, signé la première victoire d’un moteur diesel au Mans,
après que ce constructeur se fut déjà
imposé à cinq reprises avec ses R 8
essence depuis 2000. Son rival des dernières éditions, Pescarolo Sport, sera
maintenant moins menaçant, sa nouvelle Pescarolo 01-Judd, frappée par
un règlement défavorable à l’essence,
ne pouvant plus faire illusion en performance pure.
Malgré l’absence de Sébastien Loeb,
dont l’engagement, en 2005 et en
2006, avait suscité un raz-de-marée
médiatique, il ne faudra cependant pas
tomber dans le piège de tenir Pescarolo Sport pour quantité négligeable.
C’est, en théorie, à ses deux voitures
que pourrait profiter en priorité une
CHAMPCAR : WILSON EN POLE À PORTLAND. – La pluie ayant perturbé
la 2e qualification, la grille de départ avait été déterminée par la 1re séance.
Justin Wilson y précédait donc Robert Doornbos, Sébastien Bourdais, Alex
Tagliani, Tristan Gommendy et Simon Pagenaud. Compte tenu du décalage,
vous trouverez le résultat de la course, qui démarrait hier, à 22 heures, dans
notre édition de demain.
DTM : SCHNEIDER GAGNE À BRANDS HATCH. – La manche anglaise du
Deutsche Tourenwagen Masters a été remportée hier par l’Allemand Bernd
Schneider au volant de sa Mercedes. Il a devancé à Brands Hatch l’Audi de
Martin Tomczyk de seulement 0’’543. Mikka Häkkinen (Mercedes) a fini
quatrième et Alexandre Prémat (Audi) septième.
éventuelle défaillance des trois Audi.
En catégorie GT 1, théâtre de batailles
d’anthologie ces dernières saisons,
l’affrontement entre les Corvette et les
Aston Martin, que rejoignent pour la
première fois les Saleen Oreca, promet
d’atteindre les sommets. – D. B.
AVEC OU SANS KRISTENSEN ? –
Tom Kristensen, blessé le 22 avril en DTM
à Hockenheim, courra-t-il au Mans ? Le
pilote danois, septuple vainqueur de
l’épreuve, fera connaître sa décision
aujourd’hui, lors d’une conférence de
presse tenue à Copenhague. Vendredi
soir, en marge du meeting DTM de Brands
Hatch, Kristensen a fait son retour au
volant sur une A 4 de réserve servant ordinairement à prendre un passager lors
d’opérations de communication. Il avait
alors obtenu un chrono supérieur de deux
secondes seulement à celui ayant valu la
pole-position à la Mercedes de Häkkinen.
S’il court au Mans, Kristensen sera associé, sur l’Audi R 10 TDI no 2, à McNish et
Capello. S’il est forfait, il sera remplacé
par Rockenfeller, qui abandonnera sa
place sur la numéro 3 au profit d’Ekström.
LES HORAIRES DES VÉRIFICATIONS (principaux concurrents). –
Aujourd’hui : 14 h 30, Peugeot 908 HDi
(Peugeot Sport) ; 15 heures, Corvette
(Corvette Racing puis Alphand) ; 16 h 10,
Pescarolo-Judd (Rollcentre) ; 16 h 20,
Lola-Audi (Swiss Spirit) ; etc. Demain :
8 h 30, Pescarolo-Judd (Pescarolo Sport) ;
10 h 10, Creation-Judd ; 10 h 20, DomeJudd (Racing For Holland) ; 10 h 40, Aston
Martin (Larbre puis Aston Martin Racing) ;
11 h 20, Arena Zytek ; 11 h 50, CourageAER (Courage Compétition) ; 14 heures,
Audi R 10 TDI (Audi Sport) ; 14 h 40,
Saleen (Team Oreca) ; etc.
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LUNDI 11 JUIN 2007
PAGE 25
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
GRAND PRIX DU CANADA. –
Sixième manche du Championnat du
monde de F 1 2007. Circuit Gilles-Villeneuve (4,361 km). Conditions météo :
temps chaud ; températures : + 26 oC
dans l’air ; + 49 oC sur la piste.
24 HEURES DU MANS
37 e
Bleu
LES CHIFFRES DE LA COURSE
Jaune
Rouge
Jaune
MONTRÉAL. – Après avoir tapé un mur de face à l’intérieur de l’épingle, la BMW Sauber de Robert Kubica est renvoyée en tonneaux au
milieu de la piste. Sur la photo tout en haut, on aperçoit les pieds du pilote sur les pédales. La F 1 terminera sa course avec une seule roue
encore attachée, couchée sur le flanc le long du rail de sécurité. Sur la photo en bas, on distingue que Kubica a retiré ses mains du volant,
comme le font tous les pilotes dans ce genre de situation, pour se protéger.
(Photos David Boily/AFP et Jacques Boissinot/AP)
Scott SPEED (Toro Rosso, ab.) :
« C’était de la folie sur la piste. Je présente
mes excuses à l’équipe car j’ai fait une
faute. Alex (Wurz) était plus rapide que
moi dans la ligne droite mais il a fait une
faute dans l’épingle et dans le virage suivant : quand j’ai essayé de le passer, il n’y
avait pas de place pour deux... »
Noir
Bleu
Noir
LE PREMIER POLONAIS EN F 1. – Né le 7 décembre 1984 à Cracovie, Robert
Kubica est le premier pilote polonais de l’histoire des Grands Prix. Sur la lancée
d’une rapide carrière en karting, d’abord dans son pays puis en Italie, il aborda la
monoplace par la F.Renault, la F 3 puis la World Series by Renault, qu’il remporta
en 2005. Il entra en F 1 dès 2006 par la voie habituelle, celle du pilote essayeur,
recruté avec discernement par BMW-Sauber alors que Renault avait mis fin au
contrat le liant au RDDP, le programme de détection de jeunes pilotes. La sortie de
route de Villeneuve au GP d’Allemagne donna d’abord à Kubica la possibilité de le
remplacer en course au GP de Hongrie à l’été 2006. Il y marqua le point de la
huitième place mais fut déclassé (voiture sous le poids minimal). Avec le licenciement définitif de Villeneuve, Kubica devint pilote titulaire à partir du GP de Turquie. Dès l’épreuve suivante, en Italie, il montait sur le podium, brillant troisième
derrière Michael Schumacher et Kimi Raïkkönen. C’est à ce jour, après douze
départs en course, son meilleur résultat en F 1. Cette saison, avant son énorme
accident d’hier, Kubica n’avait pas mieux fait qu’une quatrième place à Barcelone.
Heikki KOVALAINEN (Renault, 4e) :
« C’est un résultat très satisfaisant pour
moi. Bien sûr, j’avais besoin d’un peu de
réussite pour marquer des points en partant de la dernière place de la grille mais
j’ai aussi saisi toutes les opportunités qui
se sont présentées. J’ai l’impression
d’avoir passé mon après-midi à doubler
d’autres voitures ! Nous avions changé
les réglages de la voiture avant la qualification pour que j’ai une meilleur vitesse
en ligne droite et cela a payé. Les conditions étaient dantesques, avec beaucoup
de gomme déposée sur la piste. Il était
facile de faire des erreurs mais je n’en ai
pas faites et c’est une bonne récompense
après deux jours très difficiles. »
26
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DU CANADA
Lundi 11 juin 2007
Tabernacle, quel spectacle !
Le GP du Canada a offert une série de rebondissements, du plus angoissant au plus réjouissant, avec la première victoire de Hamilton.
Six Grands Prix, six
podiums et, au bout, la
première victoire en F 1.
Le jeune Lewis Hamilton
est parvenu à ses fins,
hier, dans une course
où les événements ne
manquèrent pas : quatre
interventions de la
voiture de sécurité,
Alonso et Räikkönen
hors du coup, Massa
disqualifié et Kubica
miraculé après l’une des
plus terribles cabrioles
recensées ces dernières
années.
MONTRÉAL –
de notre envoyée spéciale
L’HISTOIRE SE SOUVIENDRA de
cette première victoire du jeune
Lewis Hamilton. Non seulement
parce qu’elle inaugure, à n’en pas
douter, le très long et riche chapitre
qu’il s’apprête à écrire. Mais aussi
parce qu’elle est venue conclure, à
Montréal, l’un des Grands Prix les
plus fous qu’on n’ait jamais vus ! Et
si l’ambiance était aussi légère, au
pied du podium où Nick Heidfeld
figurait en deuxième place – le meilleur résultat de sa carrière –, c’est
aussi parce que moins d’une heure
plus tôt, on avait frôlé le pire, avec
l’accident de Robert Kubica, son coéquipier chez BMW-Sauber.
Au 27e tour, dans la portion ultra
rapide précédant l’épingle, la monoplace du Polonais tira tout droit,
décolla, percuta le mur, rebondit,
partit en voltige et traversa la piste
dans les airs, pour aller se ficher dans
la barrière de sécurité, sur le flanc
droit – ou ce qu’il en restait (lire en
page 25). L’immobilité du pilote,
après le choc, fit craindre une issue
tragique, d’autant que tout le monde
avait pu
a p e r c evoir, dans
l ’ e n c h a înement
d e s t o nneaux, son
corps malmené, son
cou étiré,
son casque
balloté…
De longues
minutes plus tard, on apprit heureusement que le sympathique Kubica
était conscient, qu’il parlait, remuait
ses bras et ses jambes et se plaignait
d’une douleur au pied.
Le cœur délesté de cette angoisse,
on put à nouveau prendre plaisir à
suivre une course qui, dès les premiers instants, s’annonçait tumultueuse et s’inscrivait dans l’insolite.
Car de l’inhabituel, le Grand Prix du
Canada 2007 nous en servit à la
pelle ! Entre les excursions d’Alonso
dans l’herbe (quatre !), la grossière
erreur de son écurie – partagée par
Williams – ignorant la nouvelle règle
des ravitaillements sous safety-car,
entre le drapeau noir pour Fisichella
et Massa – qui n’avaient pas respecté le feu rouge à la sortie des stands
–, les quatre interventions de la voiture de sécurité, la brève bataille
entre Alonso et Räikkönen dans la
voie des stands, la belle course de
Heikki Kovalainen – parti dernier sur
la grille, arrivé 4e – et la superbe
remontée de Takuma Sato qui, dans
les derniers tours, s’offrit un dépassement sur Ralf Schumacher, puis un
autre sur… Fernando Alonso, pour
terminer sixième au volant de la
Super Aguri, le spectacle fut riche,
complet, haletant, déroutant. En un
mot : réjouissant.
À l’extinction des feux, Nick Heidfeld
prenant un excellent départ, Fernando Alonso
crut pouvoir
en profiter :
Hamilton
occupé à
contrer
l’assaut de
la BMW, il
allait, lui,
tenter sa
chance par
l’extérieur.
Mais la
manœuvre échoua. Pris au piège au
beau milieu de la chicane, que les
deux autres négociaient sur la trajectoire, Alonso n’eut plus qu’à couper
dans l’herbe. L’incident lui porta-t-il
un coup au moral ? En tout cas, il ruina sa stratégie : s’arrêtant en principe deux tours plus tard que son
équipier, le double champion du
monde avait impérativement besoin
d’avoir le champ libre devant lui… et
non pas la BMW de Nick Heidfeld.
Pour lui, d’emblée le Grand Prix du
Canada se présentait assez mal.
Au 15e tour, Alonso se trouva une
nouvelle fois en perdition dans la
chicane. Puis au 19e encore, ce qui
offrit à Felipe Massa l’occasion de lui
prendre la troisième place. Au 22e,
l’accident d’Adrian Sutil (Spyker)
contraignit la direction de course à
lancer la voiture de sécurité. Depuis
le temps qu’on l’attendait ! Jamais
encore la « safety car » n’avait eu à
intervenir cette saison, depuis que la
FIA a modifié le règlement la concernant.
Si les équipes s’empressaient
jusque-là de faire ravitailler leurs
pilotes dès qu’elle était annoncée,
Jamais encore
la safety car
n’avait eu à intervenir
cette saison,
depuis que la FIA
a modifié le règlement
la concernant
elles n’en ont plus le droit désormais,
et doivent attendre que tous les
concurrents soient regroupés. McLaren et Williams semblèrent l’oublier,
qui rappelèrent au stand Alonso et
Rosberg, alors 4e et 5e. Les malheureux en furent quitte pour une sanction, et durent observer quelques
tours plus tard un passage au stand,
avec 10’’ d’arrêt obligatoire. Coût de
l’opération pour Alonso : huit
places ! Mauvais jour, très mauvais
jour pour le double champion du
monde, qui s’accorde en général un
week-end noir par saison – surtout
pas plus. Il vient déjà de vivre le deuxième en six courses, après son maudit Grand Prix de Bahreïn.
Ferrari et Renault ayant, elles, bien
assimilé le règlement, rappelèrent
Massa et Fisichella au 25e tour. Las,
les deux pilotes « oublièrent » le feu
rouge à la sortie de la voie des
stands. Débordée sans doute par le
flot des événements ultérieurs, la
direction de course attendit vingt-six
tours avant de leur présenter le drapeau noir de la disqualification…
De fait, la voiture de sécurité venait à
peine de libérer le peloton, au
26e tour, quand survint l’accident de
Robert Kubica, au 27e. Elle reprit
donc du service. Puis au 50e tour
encore, après la sortie de route de
Christijan Albers (Spyker) et au
CLASSEMENT
1. Hamilton (GBR, McLaren-Mercedes), les
70 tours en 1 h 44’11’’292 ; 2. Heidfeld (ALL,
BMW-Sauber), à 4’’343 ; 3. Wurz (AUT, Williams-Toyota), à 5’’325 ; 4. Kovalainen (FIN,
Renault), à 6’’729 ; 5. Räikkönen (FIN, Ferrari)
à 13’’007 ; 6. Sato (JAP, Super Aguri), à
16’’698 ; 7. Alonso (ESP, McLaren-Mercedes),
à 21’’936 ; 8. Schumacher (ALL, Toyota), à
22’’888, etc.
GP du Canada
Avant
pts
1. Alonso 38
2. Hamilton 38
3. Massa 33
4. Räikkönen 23
Après
1. Hamilton
2. Alonso
3. Massa
4. Räikkönen
pts
48 (victoire)
40 (7e)
33 (exclusion)
27 (5e)
55e enfin, après celle de Vitantonio
Liuzzi (Toto Rosso). Pendant tout ce
temps, soixante-dix tours durant,
Lewis Hamilton accomplit sereinement – du moins en apparence – son
chemin vers le bonheur.
Le voici installé dans le cercle des
vainqueurs de Grand Prix… Et peutêtre, bientôt, dans le rôle despotique
longtemps tenu par Michael Schumacher…
ANNE GIUNTINI
ILS ONT DIT
Kimi RÄIKKÖNEN (Ferrari, 5e) : « Ça a été une course très difficile pour moi,
dès le début. Je n’avais pas beaucoup de grip au départ car j’étais sur la partie sale
de la piste et j’ai touché Felipe avec mon aileron avant. Ensuite, il y a eu tellement
d’interventions de la voiture de sécurité que ça a été le chaos. Après l’accident de
Kubica, des débris se sont coincés dans mon aileron avant et j’ai souffert de sousvirage et de problèmes avec mes freins, ce qui a rendu la course compliquée. »
Felipe MASSA (Ferrari, disqualifié) : « Ce qui est arrivé lors de mon arrêt est
vraiment dommage. J’étais en train de réaliser une bonne course et j’aurais pu
ramener des points importants au Championnat mais lorsque j’ai quitté la voie des
stands je n’ai même pas jeté un œil aux feux : il y avait vraiment trop de voitures
derrière moi. Je suis soulagé pour Kubica, qui est un de mes amis. Il n’a pas été
sérieusement blessé dans cet accident, c’est presque un miracle. »
Le talentueux Anglais, désormais seul en tête au Championnat,
a remporté hier sa première victoire en F 1.
MONTREAL –
de notre envoyé spécial
RIEN N’AURAIT PU le stopper hier.
Rien n’aurait pu arrêter Lewis Hamilton. Personne n’aurait pu empêcher ce
gamin de vingt-deux ans de grimper
sur cette plus haute marche d’un
podium où il a pris ses aises et ses habitudes, lui qui, depuis ses débuts en F 1,
n’a jamais connu une arrivée sans
cette petite grimpette sur les marches
à champagne.
Mais hier, pour Lewis Hamilton, c’était
autre chose. C’était une montée au
sommet. Une ascension au septième
ciel qui devait sérieusement démanger
le petit prodige anglais, bondissant
dès sa descente de voiture. Une élévation à un autre niveau, celui des vainqueurs de Grand Prix.
Lui à qui on promettait ce résultat
depuis longtemps et dont il rêvait déjà
enfant. « J’ai tenté de me contrôler en
franchissant la ligne, racontait-il en
conférence de presse. Mais j’aurais
voulu m’arrêter tout de suite et descendre de la voiture… »
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« J’étais sur une autre
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Pour grimper sur cette première
marche qu’il escalada d’ailleurs sans
attendre ses deux compères. Pour
inaugurer son palmarès en F 1 après
seulement six courses en embrassant
avec intensité cette coupe de verre qui
symbolise son triomphe. Pour compléter un destin que l’on a déjà écrit pour
lui, depuis le jour où Ron Dennis l’a pris
sous son aile, il y a douze ans en lui promettant une carrière de pilote de F 1.
Pour savourer, sans arriver à y croire,
ce God Save the Queen qui résonnait
pour lui, hier à Montréal : « C’est un
jour fantastique. J’étais sur la lune
pour ma pole, mais là je crois que je
suis définitivement sur une autre planète ! »
Tout paraît facile à Hamilton. Depuis
ses succès à répétition en F 3 il y a deux
ans, son couronnement en GP 2 l’an
dernier, sa découverte de la F 1 au
volant d’une McLaren cette année.
« Tout s’est parfaitement enchaîné :
mes premiers essais, mes débuts en
course, ma pole sur un circuit que je
découvrais… » Et sa victoire hier, où
malgré tous ces incidents de course,
l’Anglais mena sa barque dans la tempête sans commettre une faute. « Ce
fut bon de passer le premier virage en
tête. Mais, après, la voiture était parfaite et je dois reconnaître que ce fut
une course très simple, analysait-il le
sourire éclatant. À part peut-être les
“restarts” (nouveau départ quand la
voiture de sécurité rentre). J’ai dû
m’appliquer à bien garder mes pneus
en température et surveiller les retours
d’Heidfeld, mais à part çà… »
Presque trop facile pour Hamilton, qui
signe une course impeccable avec sa
première victoire au lendemain de sa
première pole. Trop facile pour le
pilote anglais qui se comporte d’ailleurs en gendre parfait. Préoccupé par
l’état de Robert Kubica, ses premiers
mots sont d’ailleurs pour le Polonais :
« C’était un de mes amis de l’époque
du kart, j’espère qu’il va mieux. » Puis,
attentif à sa famille, il ajoute : « Je
dédie cette victoire à mon père sans
qui je ne serais pas là. » Bienveillant à
l’égard de son coéquipier, seulement
septième hier, il a également cette
pensée : « Bien sûr que je suis préoccupé du résultat de Fernando. J’aurais
préféré que nous terminions aux deux
premières places. J’ai beaucoup de respect pour lui. » Vigilant à l’esprit
d’équipe, il conclut : « Merci à toute
l’équipe, qui a énormément travaillé
pour me permettre de gagner. J’essaie
d’aller dès que je le peux à l’usine afin
de les aider et les remercier. »
Un comportement exemplaire qui lui
permet de pointer, seul, en tête du
Championnat mais de rester lucide :
« Maintenant, je rêve de devenir
champion. Mais il ne faut pas oublier
que je suis débutant. Ce n’est que ma
première saison et je sais que je rencontrerai des moments difficiles. » Un
jeune homme vraiment parfait.
FRÉDÉRIC FERRET
Les vainqueurs précoces
Outre Farina qui gagna le premier GP de l’histoire (Grande-Bretagne 1950), mais
qui avait débuté avant la guerre, quelques pilotes s’étaient déjà imposés par leur
précocité à gagner un GP.
– Baghetti, 1er GP (Ferrari, France 1961).
– Fangio, 2e GP (Alfa, Monaco 1950).
– Brooks, 4e GP (Vanwall, Grande-Bretagne 1957).
– E. Fittipaldi, 4e GP (Lotus, États-Unis 1970).
– J. Villeneuve, 4e GP (Williams, Europe 1996).
– Gonzalez, 5e GP (Ferrari, Grande-Bretagne 1951).
– Regazzoni, 5e GP (Ferrari, Italie 1970).
– Hamilton, 6e GP (McLaren, Canada 2007).
Le dernier pilote à avoir gagné un GP dès sa première saison de F 1 était Juan Pablo
Montoya, en 2001, à son 15e GP.
Rouge
D É S A LT É R É !
Hamilton, premier
de la classe
Bleu
Rouge
Frédéric Michalak
Jaune
Bleu
Jaune
MONTRÉAL. – Des nouvelles rassurantes de Kubica étant parvenues à tous avant la fin du
Grand Prix, Lewis Hamilton pouvait, sans retenue, savourer à l’arrivée sa première victoire en
F 1.
(Photo Jérôme Prévost)
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