L`Equipe du lundi 11 juin 2007
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L`Equipe du lundi 11 juin 2007
PARIS A TRAVERSÉ LA NUIT (Pages 14 à 16) MOTO o France métropolitaine Noir Jaune (Pages 25 et 26) MONTRÉAL. – Vainqueur hier, à sa sixième tentative seulement, du premier Grand Prix de sa carrière, Lewis Hamilton a fait coup double en s’installant seul en tête du Championnat du monde de F 1. (Photo Jérôme Prévost) (Page 24) e Rouge HAMILTON CÉLÉBRÉ, KUBICA MIRACULÉ STONER FAIT DOUTER ROSSI *62 ANNÉE - N 19 338 1,00 Bleu FOOTBALL RUGBY AUTOMOBILE 1 LUIS FERNANDEZ LICENCIÉ (Page 12) (Photo Alain Mounic) TREZEGUET VA AU CLASH (Page 10) (Photo Franceschetti / L’Équipe) www.lequipe.fr Lundi 11 juin 2007 T 00105 - 611 - F: 1,00 E 3:HIKKLA=ZUVUU\:?a@g@b@l@k; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE PHENOMENADAL ! Rafael Nadal a remporté, hier, son troisième titre de suite à Roland-Garros en battant, comme l’an dernier, Roger Federer (6-3, 4-6, 6-3, 6-4). L’Espagnol est le premier joueur à réussir le triplé depuis Björn Borg. (Pages 3 à 8, et notre éditorial, page 2) Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 ; AUTRICHE, 2,3 ; BELGIQUE, 1,6 ; ESPAGNE, 2,1 ; GRÈCE, 2,2 ; ITALIE, 1,9 ; LUXEMBOURG, 1,6 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 2 . Noir Noir ROLAND-GARROS. – Combattant d’exception, Rafael Nadal a une fois encore tout donné pour rester le maître sur ses terres de la porte d’Auteuil et prolonger une année de plus la frustration du numéro 1 mondial à Roland-Garros, seul titre du Grand Chelem qui continue de se dérober à l’ambition tout terrain de Roger Federer. (Photo Didier Fèvre) 2 Bleu Rouge Noir Jaune LA PAGE DEUX , ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS « 7 FOOTBALL. Robert Pires revenu Cornet conclut en beauté Nadal, ce monstre physique TENNIS. Si Rafael Nadal a gagné pour la troisième fois de suite le tournoi de Roland-Garros, il le doit, en plus de ses qualités tennistiques, à son physique exceptionnel. Descriptif de la préparation qui lui a permis de se forger ce corps d’athlète et de garder une condition physique au top. (Page 6) L’ÉDITO eux trois, ils n’ont même pas l’âge de la retraite. Autant dire que Rafael Nadal, vingt et un ans, Lewis Hamilton, vingt-deux ans, et Casey Stoner, vingt et un ans, sont bien partis pour occuper la une de L’Équipe pendant quelques années encore. Hier, l’Espagnol s’est imposé en finale des Internationaux de France de tennis, au stade Roland-Garros, pour la troisième fois d’affilée, tandis que le Britannique a Chabal plaît aux Blacks Rous prend sa retraite ESCRIME. Trois semaines avant les Championnats d’Europe en Belgique, l’épéiste Ulrich Robeiri a remporté à Porto Rico son septième succès en Coupe du monde, disposant en finale du Suisse Steffen (15-11). Une victoire d’autant plus méritante que le Guyanais était, samedi, fragilisé par une gastro-entérite. « Je ne pensais pasaller si loin », avoue-t-il. (Page 23) CYCLISME. Après quatorze années de professionnalisme, Didier Rous a décidé de mettre un terme à sa carrière. Le coureur de Bouygues Télécom, trente-six ans, souffrait de douleurs aux cervicales qui l’empêchaient de vivre pleinement sa passion. « C’est décidé : j’arrête ! », at’il confié à L’Équipe. (Page 9) RUGBY. Après les deux test-matches disputés par la France en NouvelleZélande, Sébastien Chabal a tapé dans l’œil du public kiwi, qui a énormément apprécié son style de jeu. Le troisième-ligne bleu y a même reçu de nombreux surnoms, décrivant son look et ses qualités sur le terrain. Pour autant, le joueur de Sale n’est toujours pas assuré d’être dans la liste des trente pour la Coupe du monde, qui sera annoncée jeudi. (Page 17) Monshipour voulait revenir BOXE. Mahyar Monshipour a reçu à New York le Prix du combat de l’année 2006, devenant le premier Français honoré par l’association des journalistes américains. Ce trophée récompense son dernier combat, une défaite concédée le 18 mars 2006 face au Thaïlandais Sitchatchawal, qui demeure à ce jour un très mauvais souvenir. Qu’il voulait effacer en remontant sur un ring. Son entourage l’a convaincu de plutôt penser à sa reconversion. Dans la politique ou ailleurs… (Page 18) (Photos Pierre Lahalle et Patrick Gripe) L’HUMEUR 20 16 Brest 22 16 24 17 Renness 22 16 N es Nante La Rochelle 26 18 21 16 24 18 21 18 Bordeauuuxx 23 17 21 16 Biarriiitz tz 18 16 25 18 Auxerrre 22 18 25 20 M elli Montpe ellier 26 21 14.30 TENNIS Rediff. à 21 h 15.00 DSF 225 min 23 21 TENNIS 15.15 Tournoi ATP du Queen’s. 1er jour. À Londres (ANG). CYCLISME Aj Aj Ajaccio 24 200 Eurosport 2 75 min 15.15 Eurosport 75 min Critérium du Dauphiné libéré. 1re étape : Grenoble-Roanne. Rediff. demain à 11 h TENNIS 16.30 Tournoi ATP du Queen’s. 1er jour. À Londres (ANG). TRIATHLON Eurosport 210 min Rediff. demain à 12 h 19.45 Coupe du monde. 5e manche. À Madrid (ESP). À SUIVRE Sport + 60 min À 12 heures : portfolio sur le Grand Prix de Formule 1 du Canada. À 15 heures : bilan de Roland-Garros. À 18 h 15 et 20 h 45 : Euro Espoirs de football, en direct but par but. Eurosport 2 90 min Rediff. demain à 10 h 22.20 Roland-Garros 2007. Finale H. MAGAZINE 6. La Matinale Sport. Invité : Patrice Dominguez. 10. Le Journal en continu. 17. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Le Journal des sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 16. RMC. DKP. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18. RMC. Luis attaque (rediff. à 23.). 18.53 RTL. Mégasports. 19.20 France Bleu. Journal des sports. 19.30 RMC. Le 30’ d’RMC Sport. 20.RTL. On refait le match. 20. Europe 1. Bienvenue au club. 20. RMC. Direct Laporte. 21. RTL. Prolongation. 22. RTL. Tirs au but. 22. RMC. Spécial F 1. 20.15 Ligue ACB. Play-offs. Demi-finale. 4e match. FC Barcelone - Vitoria. À 18 h 30 : la Grande Édition, avec les analyses d’Arnaud di Pasquale et Nicolas Escudé. À 20 heures : match retour, avec Rolland Courbis. À partir de 22 h 30 : Édition de la nuit. INFOSPORT Rediff. demain à 8 h 15 BASKET TENNIS 1. Un jour avec … le team Peugeot 908. 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée.18.30 La Grande Édition. 20. Match retour (rediff. à 21., 22. et 0.15). 21.30 Édition de la nuit. Motors TV 210 min Tournoi ATP de Halle (ALL). 1er jour. 21 Maarseille le P pignaaann Perp Eurosport 105 min 24 Heures du Mans 2007. Vérifications techniques. 1er jour. Grenoble ble CCyclisme (CCritérium du Dauphin auphinéé Lib Libééré, déépparrt 1re étapee 22 Nice ice Sport + 30 min 13.30 Tournoi ATP du Queen’s. 1er jour. À Londres (ANG). AUTO Besançon Lyon 24 19 Ro Rodez Toouulousse 25 20 France 4 100 min 13.00 TENNIS Sttrasbourg asb Tourrss Clerm Clermontm F Ferrand 26 19 Match 1 : San Antonio - Cleveland : 85-76. Match 2 : San Antonio - Cleveland (la nuit dernière). Match 3 : Cleveland - San Antonio (mardi 12 juin). Match 4 : Cleveland - San Antonio (jeudi 14 juin). Match 5 (*) : Cleveland - San Antonio (dimanche 17 juin). Match 6 (*) : San Antonio - Cleveland (mardi 19 juin). Match 7 (*) : San Antonio - Cleveland (jeudi 21 juin). (*) Si nécessaire. Tous les matches sont à 20 heures à San Antonio et 21 heures à Cleveland. Ils sont diffusés à 3 heures du matin en direct sur Canal +. AUTOMOBILE (F 1, Grand Prix du Canada) MOTO (MotoGP), Grand Prix de Catalogne Championnat du monde 2007 (après 6 GP sur 17) Championnat du monde MotoGP 2007 (après 7 GP sur 18) Pilotes 48 points 1. HAMILTON (GBR) 40 2. Alonso (ESP) 3. Massa (BRE) 33 4. Räikkönen (FIN) 27 5. Heidfeld (ALL) 26 6. Fisichella (ITA) 13 7. Kubica (POL) 12 Constructeurs 88 points 1. McLaren-Mercedes 60 2. Ferrari 38 3. BMW-Sauber Prochain GP : États-Unis (17 juin). 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. ... STONER (USA) Rossi (ITA) Pedrosa (ESP) Melandri (ITA) Vermeulen (AUS) Hopkins (USA) Capirossi (ITA) Barros (BRE) Elias (ESP) Edwards (USA) 13. De Puniet 140 points 126 98 75 72 72 57 51 45 45 30 Prochain GP : Grande-Bretagne (24 juin). France 4 130 min 22.30 « Auto Critiques ». Eurosport 75 min À voir. Intéressant. À ne pas rater Les cases bleues correspondent aux retransmissions en direct. AUJOURD’HUI CYCLISME CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » (jusqu’à dimanc he). – 1re étape : Grenoble - Roanne (219 km). (Eurosport). FOOTBALL GOLD CUP (États-Unis, jusqu’au 24 juin). CHAMPIONNAT D’EUROPE ESPOIRS (Pays-Bas, jusqu’au 23 juin). ESCRIME GRAND PRIX de La Havane (CUB), jusqu’à vendredi. TENNIS TOURNOIS ATP de Halle (ALL) et du Queen’s (Londres), jusqu’à dimanche (Eurosport et Eurosport 2). TOURNOIS WTA de Birmingham (ANG) et de Barcelone (ESP) (jusqu’à dimanche). DEMAIN BASKET-BALL NBA. – Finale : Cleveland Cavaliers San Antonio Spurs (match 3). BEACH-VOLLEY WORLD TOUR (H et F). – Tournoi d’Espinho (POR), jusqu’à samedi (Sport TV). MERCREDI ATHLÉTISME MEETING de Prague (RTC) (Eurosport). CYCLISME VEENENDAALVEENENDAAL (HOL). NATATION MARE NOSTRUM (2e étape), à Barcelone (ESP) (Sport +). JEUDI BASKET-BALL NBA. – Finale : Cleveland Cavaliers San Antonio Spurs (match 4). CANOË-KAYAK CHAMPIONNATS D’EUROPE DE SLALOM à Liptovsky Mikulas (SLQ), jusqu’à dimanche. (Eurosport). GOLF PGA-EPGA. – US OPEN (Grand Chelem) à Oakmon(Pennsylvanie),jusqu’à dimanche (Canal + Sport). EPGA. – OPEN DE SAINT-OMER (jusqu’à dimanche). NATATION MARE NOSTRUM (2e étape), à Barcelone (ESP) (Sport +). TENNIS DE TABLE PRO TOUR. – OPEN de CORÉE DU SUD (jusqu’à dimanche). RUGBY COUPE DU MONDE 2007. – Annonce du groupe des trente joueurs français retenus. VENDREDI ATHLÉTISME MEETING GOLDEN LEAGUE d’Oslo (NOR). FOOTBALL CAN 2008. – Qualifications (5e journée), jusqu’à dimanche. VOLLEY-BALL LIGUE MONDIALE (4e journée), jusqu’à dimanche (Eurosport). SAMEDI AUTO FORMULE 1. – GRAND PRIX DES ÉTATS-UNIS à Indianapolis, essais qualificatifs (Eurosport). 24 HEURES DU MANS (Motors TV). CYCLISME TOUR DE SUISSE, jusqu’au 24 juin (Sport +). FOOTBALL GOLD CUP. – Quarts de finale. HANDBALL EURO 2008 hommes. – Play-offs retour. NATATION MARE NOSTRUM (3e étape), à Monaco. RUGBY TRI NATIONS. – 1re journée : Afrique du Sud - Australie. TEST-MATCH : Nouvelle-Zélande Canada. COUPE DES NATIONS (dernière journée) à Bucarest. DIMANCHE AUTO FORMULE 1. – GRAND PRIX DES ÉTATS-UNIS à Indianapolis (Eurosport). 24 HEURES DU MANS (Motors TV). BASKET-BALL NBA. – Finale : Cleveland Cavaliers San Antonio Spurs (match 5 si nécessaire). FOOTBALL GOLD CUP. – Quarts de finale. CHAMPIONNAT D’ESPAGNE (38e et dernière journée). HANDBALL EURO 2008 hommes. – Play-offs retour. MOTO SUPERBIKE. – GRAND PRIX DE SAINT-MARIN à Misano (Eurosport 2). NATATION MARE NOSTRUM (3e étape) à Monaco. Ce soir, 20 h 00... Rolland Courbis est l’invité de Vincent Couëffé et de ses chroniqueurs, Xavier Gravelaine et Vincent Duluc. Les experts de l’info sportive sont sur Disponible sur PAGE 2 , le câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr LUNDI 11 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge VOILE Paris a L’ÉQUIPE TV 10.00 Coupe Louis-Vuitton. Finale. Team New Zealand - Luna Rossa. À Valence (ESP). Metz LE PROGRAMME DE LA FINALE L’AGENDA Roland-Garros 2007. Finale F. Justine Henin (BEL) - Ana Ivanovic (SER). Am miiens LLe Havvre BASKET (NBA) Bleu 22 16 Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS. Jaune Rouge Jaune 17 15 Chheerbourg Lille OUI ................................................... 59 % NON ................................................ 36 % Ne se prononcent pas .................... 5 % (nombre de votants : 30 292) Noir Bleu Noir 18 15 23 15 Thomas Castaignède doit-il être sélectionné pour la Coupe du monde ? En cas d’égalité de points, les équipes sont départagées par la différence de buts particulière. TENNIS avec D’HIER ESPAGNE (37e journée). – SAMEDI, Saragosse - Real Madrid : 2-2 ; FC Barcelone - Esp. Barcelone : 2-2 ; Majorque - FC Séville : 0-0 ; Atl. Madrid - Celta Vigo : 2-3 ; Betis Séville - Osasuna : 0-5 ; Real Sociedad - Santander : 0-0 ; Levante - Valence CF : 4-2 ; Villarreal - Athl. Bilbao : 3-1 ; HIER, Getafe - Tarragone : 0-1 ; La Corogne - Rec. Huelva : 2-5. Classement : 1. Real Madrid, 73 pts ; 2. FC Barcelone, 73 ; 3. FC Séville, 71 ; 4. Valence CF, 65 ; 5. Saragosse, 59 ; 6. Villarreal, 59 ; 7. Atletico Madrid, 57 ; 8. Rec. Huelva, 53 ; 9. Getafe, 52 ; 10. Santander, 50 ; 11. Esp. Barcelone, 49 ; 12. Majorque, 49 ; 13. Osasuna, 46 ; 14. La Corogne, 44 ; 15. Levante, 42 ; 16. Betis Séville, 37 ; 17. Athletic Bilbao, 37 ; 18. Celta Vigo, 36 ; 19. Real Sociedad, 34 ; 20. Tarragone, 28. LA TÉLÉVISION 22 15 Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS). FOOTBALL (Liga) LES NOUVEAUX CANNIBALES LA MÉTÉO David Trezeguet doit-il quitter la Juventus Turin ? TABLEAU DE BORD ans, Fernando Alonso aussi et Valentino Rossi dépasse péniblement les vingt-huit printemps. Demain a de beaux jours devant lui. C’est une bonne nouvelle car il n’y a rien de plus lassant, en sport, que la tyrannie du génie et les règnes sans partage. Cassius Clay, alias Muhammad Ali, fut encore plus fort grâce à George Foreman. Luis Ocaña grandit Eddy Merckx. Björn Borg fut encore meilleur avec Guillermo Vilas et Jimmy Connors, Ayrton Senna plus inspiré devant Alain Prost et vice-versa. Un adversaire de taille, voilà ce qui a manqué à Miguel Indurain ou Michael Schumacher, et manque toujours, en France, à l’Olympique Lyonnais. On n’est jamais champion tout seul. Alors, ce qu’on souhaite de tout cœur à Rafael Nadal, Lewis Hamilton et Casey Stoner, c’est de rencontrer, un jour, très bientôt forcément, sur la terre battue des courts ou le goudron des circuits, un de ces jeunes athlètes qui ne s’embarrassent ni des palmarès ni des convenances, qui viennent là pour gagner parce que c’est leur destin ou, tout simplement, leur métier, un de ces talents contraires qui vous emplit soudain d’incertitude et vous conduit à l’excellence. Ils n’en seront que plus grands, et nous plus heureux encore. gagné le Grand Prix du Canada de Formule 1 pour sa première participation et que l’Australien emportait le Grand Prix de MotoGP de Catalogne dès sa deuxième tentative. Ces victoires ne souffrent aucune contestation. Elles portent, à tout le moins, la marque du talent et, déjà, celle de la sérénité. On les dirait signées par des maîtres. Elles le sont. Seulement, voilà, les maîtres sont de plus en plus jeunes. Le futur n’est plus ce qu’il était. Tant mieux pour nous, les amateurs de sport, qui ne vivons que d’émotions. Et tant pis pour les rivaux de ces nouveaux cannibales, qui, tout compte fait, ne sont pas bien vieux non plus : Roger Federer n’a que vingt-cinq DU JOUR RUGBY. Mécontent des décisions prises par Stuart Dickinson à l’encontre du quinze de France lors du premier test-match en Nouvelle-Zélande (11-42), Bernard Laporte, qui l’a rencontré dans son hôtel à Wellington, a eu une altercation avec lui et l’aurait même menacé. L’arbitre australien a décidé d’envoyer un rapport à l’International Board. À suivre. (Page 17) Robeiri vainqueur malgré lui TENNIS A LES QUESTIONS Quand Laporte s’emporte sur les terrains, après une rupture des ligaments croisés du genou gauche le 18 août dernier, Villarreal va mieux. Depuis que le Français est titulaire,les hommesde ManuelPellegrini ont enchaîné sept victoires d’affilée et sont désormais sur le point d’accrocher une place en Coupe de l’UEFA. L’ancien Messin fait l’unanimité : « Franchement, c’est facile de jouer avec lui », affirme l’attaquant Diego Forlan. (Page 13) TENNIS. Pour son dernier tournoi chez les juniors, Alizé Cornet a remporté Roland-Garros en battant en finale la Colombienne Mariana Duque Marino (4-6, 6-1, 6-0). Tendue dans le premier set, la Niçoise, âgée de dix-sept ans, a su se décrisper pour finalement s’imposer haut la main. « Je peux partir en paix : quitter la scène sur une victoire, il n’y a pas mieux. J’ai gagné un Grand Chelem à la maison, c’est une fierté personnelle », déclare celle qui souhaite désormais « intégrer le top 100 WTA d’ici à la fin de l’année ». (Page 8) » 3 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS ROLAND-GARROS (Grand Chelem, terre battue) – FINALE HOMMES En monarque absolu Nadal est devenu le premier homme depuis Borg à gagner le tournoi parisien trois fois d’affilée. Federer n’a pas trouvé la faille. LES DIX DERNIERS VAINQUEURS HOMMES 2007 : Nadal (ESP) 2006 : Nadal (ESP) 2005 : Nadal (ESP) 2004 : Gaudio (ARG) 2003 : Ferrero (ESP) 2002 : A. Costa (ESP) 2001 : Kuerten (BRE) 2000 : Kuerten (BRE) 1999 : Agassi (USA) 1998 : Moya (ESP) FEMMES 2007 : Henin (BEL) 2006 : Henin (BEL) 2005 : Henin (BEL) 2004 : Myskina (RUS) 2003 : Henin (BEL) 2002 : S. Williams (USA) 2001 : Capriati (USA) 2000 : Pierce 1999 : Graf (ALL) 1998 : Sanchez (ESP) Les clés du match Federer Nadal 28 Fautes directes 60 13 Coups gagnants 18 Balles de break 4/10 converties/obtenues 1/17 136 Total des points gagnés 119 ROLAND-GARROS. – Encore une fois, le trophée est bien à lui et il le regarde avec amour. Rafael Nadal est toujours invaincu à Roland-Garros. L’Espagnol est désormais à la poursuite des six titres de Borg. (Photo Jean-Marc Pochat) La panoplie de mini-McEnroe On peut aussi attribuer ces flottements à la différence des problématiques proposées aux deux hommes. Se sachant sur son terrain, Nadal ne se pose pas de problèmes tactiques : moment. Dans le quatrième set, sur la dix-septième et dernière balle de break en faveur du Suisse, à 1-0, un échange long se développa ; l’Espagnol le conclut par un coup droit gagnant à la 23e frappe ; quelques coups plus tôt, Federer avait eu l’ouverture long de ligne lui aussi, il ne l’avait pas prise. Au bout du compte, il aura moins varié, en particulier en slice, moins usé de l’amortie que l’an dernier, pratiquant la prise de balle précoce et un rien d’avancées volontaires au filet de plus qu’en 2006. Pour un résultat quasi identique. Fort de son triple triplé à Monte-Carlo, Rome et Paris, Nadal mérite bien, lui, le titre de monarque absolu de la terre. Le voilà lancé aux trousses de Borg à Paris. Il n’est pas évident qu’il parvienne à en faire autant à Wimbledon, mais le Suédois aurait-il amassé un palmarès pareil à Londres s’il avait joué à l’époque de Rod Laver ? PHILIPPE BOUIN Le nombre de balles de break non converties (sur 17 !) par Roger Federer hier en finale. Dont un terrible 0 sur 10 dans le premier set. Le Suisse n’a fait le break qu’une fois, à 3-3 dans la deuxième manche. « La phrase « Je me demande pourquoi il ne gagnerait pas l’an prochain, dans deux ans, dans trois ans… » Gustavo Kuerten, triple vainqueur à Roland-Garros, interrogé sur la possibilité de voir la série de Rafael Nadal à Paris s’interrompre bientôt. LE FILM DU MATCH NADAL b. FEDERER 6-3, 4-6, 6-3, 6-4 en 3 h 10’ Nadal 6 4 6 6 Federer 3 6 3 4 PREMIER SET : NADAL 6-3 Roger Federer gagne nettement à l’applaudimètre. Les deux hommes paraissent très crispés dans les trois premiers jeux et multiplient les fautes. Le premier service de Federer ne passe pas. Mais le Suisse est le premier agresseur. Tentant de prendre la balle tôt, il pousse Nadal à la faute et obtient sept balles de break en deux jeux à 2-1, 15-40, puis 3-2, 15-40 et avantages. Il ne les concrétise pas. À 3-3, il subit le contrecoup de son effort, perd son service blanc, puis rate trois nouvelles balles de break de suite au jeu suivant. Il s’effondre dans son dernier jeu de service. DEUXIÈME SET : FEDERER 6-4 Après la première balle de break manquée par Nadal à 2-1, 30-40, le Suisse change d’option. Il prend la balle encore plus tôt et vient au filet pour réussir son premier break du match. Menant 4-3, il doit sauver encore quatre balles de 4-4, puis rate quatre balles de set sur le service de l’Espagnol avant de conclure par un jeu de service très propre. TROISIÈME SET : NADAL 6-3 Le set commence doucement, mais le Suisse paye ses efforts du deuxième set. Montant mal au filet, il perd son service dès le deuxième jeu. Le trou est creusé. Malgré quelques coups de boutoir, malgré un service revenu (87 %), il ne sera plus en mesure de menacer Nadal. QUATRIEME SET : NADAL 6-4 La dernière chance du Suisse se situe au deuxième jeu, sous la forme d’une balle de break. Au terme d’un long échange, Nadal le cloue sur place par une accélération de coup droit long de ligne. Le match est joué. Malgré quelques « Roger ! Roger ! Roger ! », Federer ne menace plus l’Espagnol qui conclut par un jeu blanc. Une fenêtre sur l’espoir « FEDERER A MONTRÉ hier ce que j’avais attendu en vain de lui l’an passé. Il a perdu, certes, mais a joué avec cœur, conviction. Il était totalement épuisé à la fin du match et visiblement très déçu. Mais je suis sûr qu’en luimême il a quitté le court avec la fierté d’avoir vraiment donné tout ce qu’il avait dans le ventre et tout essayé pour battre Nadal. C’était vraiment une autre histoire que l’an passé en finale, ou qu’il y a deux ans en demi-finales. En ces deux occasions, jamais je ne m’étais dit : oui, Federer peut battre Nadal sur terre battue à Paris. Hier, j’y ai pensé, et j’ai pu sentir que Roger aussi en était persuadé. En quittant le tournoi en 2005 et en 2006, Federer ne pouvait que se dire que jamais il ne gagnerait Roland-Garros tant que Nadal serait là. Depuis hier, je suis certain qu’il croit vraiment en ses chances. Et tout ce qu’il doit faire, désormais, c’est de continuer plus que jamais à y croire. Le message qu’il a envoyé à tout le monde est plus clair que jamais : pas question de jeter l’éponge ! Si seulement il avait mieux servi dans les deux premiers sets, et surtout dans le premier, je pense que la physionomie du match aurait pu changer. Car, pour le reste, ses décisions, ses intentions, son jeu, étaient bons. Moi, si j’étais le coach d e F e d e r e r , aujourd’hui, je lui dirais : « Allez, on retourne immédiatement au boulot, on soigne le service et, l’année prochaine, tu l’auras, ta victoire ! » Car, avec ce qui s’est passé hier, une fenêtre s’est ouverte sur l’espoir, pour Roger, de battre un jour Rafael à Roland-Garros. Cette forte conviction se nourrit d’une autre, aussi forte. Plus le temps va passer, pour Nadal, et plus ce dernier va devenir un bon joueur sur les autres surfaces. Parce qu’il en a les possibilités. Mais aussi parce qu’il en a la ferme volonté. Je suis persuadé que Rafael ne va pas se contenter toute sa carrière de n’être que « le roi de Paris » comme l’aura été « Guga » (Kuerten), qui lui a remis le trophée hier. Mais plus il deviendra bon sur les autres surfaces et moins il le sera sur terre battue. C’est un phénomène quasiment mécanique, que j’ai expérimen- té moi-même après ma défaite contre Yannick Noah en finale en 1983, quand j’ai décidé de changer petit à petit mon jeu. Quand j’ai commencé à devenir plus dangereux sur des surfaces plus rapides, j’ai cessé de l’être autant sur terre battue. Oh, bien sûr, cela ne fera pas pour autant de Rafa un mauvais joueur sur cette surface, il ne faut pas fantasmer ! Mais ça le rendra plus accessible. Federer le sait mieux que quiconque. Nadal va devenir une menace de plus en plus grande pour lui sur dur ou sur herbe. Mais, sur ce qu’on a pu voir hier, on peut d’ores et déjà penser que Federer va devenir, aussi, une menace de plus en plus grande pour Nadal sur terre. Hier, Roger avait fait le plein de frustration. Mais qu’il ne se décourage surtout pas ! Il reste aussi beaucoup de place pour l’espoir... » LUNDI 11 JUIN 2007 LE 4 JUILLET AU CINÉMA WWW.DIEHARD4-LEFILM.COM PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge La faute à qui ? À Federer bien sûr. En ces deux occasions, le Suisse n’a pas su mettre en place une stratégie gagnante ni même menaçante. Indiscutable deuxième meilleur joueur mondial sur terre battue depuis deux ans, il se situe encore loin du premier, malgré sa victoire sur Nadal à Hambourg il y a trois semaines. On se doutait avant le match que les conditions de jeu hambourgeoises ne pouvaient être prises pour références à Paris. Après quelques minutes à peine, la diffé- son service (77 % de premières balles) et son coup droit font reculer l’adversaire, il n’a plus qu’à attendre la première balle courte pour conclure. Et, si l’autre l’agresse, la réaction est de l’ordre du réflexe. Il n’a aucune raison de souffrir de maux de tête. Face à ce barrage d’artillerie, Federer, lui, doit évaluer les risques, choisir entre les options en un éclair et varier les approches en fonction des réactions adverses. Le doute affleure à la surface de sa pensée, forcément encombrée aussi par les références historiques. C’est en prenant une option à risques qu’il arracha le deuxième set après que Nadal eut, un peu bêtement, raté sa première balle de break du match à 2-1. Pendant quelques jeux, le Suisse revêtit une panoplie de mini-McEnroe moderne : quelques services-volées, des retours pris au sommet du rebond et des incursions au filet répétées. Mais il est loin d’être aussi à l’aise et encombrant au filet que l’Américain. L’effort de concentration avait même été tel qu’il céda son service d’entrée au troisième set. Dès lors, Nadal n’eut plus qu’à passer en mode pilotage automatique. Si le revers du Suisse tenait plutôt bien dans l’échange, il se montrait inefficace en retour de service, et le coup droit lui apportait deux fois plus de déconvenues que de satisfactions (29 fautes directes pour 12 coups gagnants). Un des derniers points clés du match traduisit parfaitement l’équilibre des forces techniques et mentales du 16 1 6 Bleu Une crispation évidente rence sautait autant aux yeux que la balle bondissait au garrot de Federer. Il ne fallut pas plus longtemps pour constater la crispation évidente de deux hommes très conscients des enjeux. Ni la transformation contre Nadal du numéro 1 mondial en numéro 2. Car, au-delà de toute complication technique, le problème principal du Suisse se situe dans sa propre tête. Habitué depuis trois ans à se percevoir comme le meilleur joueur sur le court contre tout autre adversaire, face à Rafael Nadal, il laisse son costume de Superman aux vestiaires. C’est le Majorquin qui possède l’ascendant. Son regard reste braqué sur l’objectif quand celui du Suisse se détourne. Le premier set constitua une preuve supplémentaire de ce renversement des positions. Nadal jouait mal. Malgré un service en panne, Federer fut le premier à exercer une pression. Mais l’homme qui joue mieux que tout le monde les points importants perdit tout bonnement les douze points les plus importants du set : dix balles de break en sa faveur (dont cinq à 3-2) et deux contre lui pour perdre le set 6-3. Sur l’ensemble du match, il ne devait convertir qu’une balle de break sur 17, une misère. iffre Le ch Jaune Rouge Jaune SI ROD LAVER avait dû rencontrer Björn Borg lors de ses finales à Roland-Garros, serait-il aujourd’hui le seul joueur de l’histoire à compter deux Grands Chelems à son palmarès ? Cette question n’appelle pas de réponse, les deux hommes ayant dominé des époques différentes du jeu. Elle flottait pourtant hier autour du central Philippe-Chatrier, où un Rod Laver droitier tentait d’expulser un Björn Borg gaucher de son antre personnel dans l’espoir de coiffer sa quatrième couronne du Grand Chelem. Le verdict du jour fut clair : pour la troisième année de suite, « Rod » Federer s’est usé sur le mur dressé par « Björn » Nadal, premier à remporter le titre trois fois de suite à Paris depuis le Suédois. Comparer le Majorquin à Björn Borg pourrait être considéré comme prématuré si l’on prenait pour référence l’ensemble de la carrière d’un immense champion qui a ajouté cinq victoires de suite à Wimbledon à six titres à Paris. Nadal ne l’a même pas encore rejoint avec ses trois titres consécutifs à Roland-Garros, puisque Borg avait accompli la passe de quatre de 1978 à 1981. Pourtant, l’impression dégagée par l’Espagnol au fil des tours cette année évoque de plus en plus l’aura d’invincibilité du Suédois. Comme lui, il lamine ses adversaires, cédant un minimum de sets en route. En huit participations à Roland-Garros, Borg n’avait perdu que deux fois, les deux fois contre Adriano Panatta. En trois participations au tournoi, Rafael Nadal n’a toujours pas perdu le moindre match. Et il n’a pas été plus près de perdre la finale 2007 que la finale 2006. Dans ces deux chocs au sommet, il n’a laissé qu’un set à son adversaire, le numéro 1 mondial. Et, si celle-ci a duré huit minutes de plus que cellelà (3 h 10’), le suspense n’a pas été plus intense pour autant. Simple hommes Rafael NADAL (ESP) b. Roger FEDERER (SUI), 6-3, 4-6, 6-3, 6-4. Simple femmes Justine HENIN (BEL) b. Ana IVANOVIC (SER), 6-1, 6-2. Double hommes Daniel NESTOR-Mark KNOWLES (CAN-BAH) b. Luka DLOUHY-Pavel VIZNER (RTC), 2-6, 6-3, 6-4. Double femmes Alicia MOLIK-Mara SANTANGELO (AUS-ITA) b. Katarina SREBOTNIK-Ai SUGIYAMA (SLN-JAP), 7-6 (7-5), 6-4. Double mixte Nathalie DECHY-Andy RAM (ISR) b. Katarina SREBOTNIK-Nenad ZIMONJIC (SLN-SER), 7-5, 6-3. Simple juniors garçons Vladimir IGNATIC (BLR) b. Greg JONES (AUS), 6-3, 6-4. Simple juniors filles Alizé CORNET b. Mariana DUQUE MARINO (COL), 4-6, 6-1, 6-0. Double juniors garçons Thomas FABBIANO-Andrei KARATCHENIA (ITA-BLR) b. Kellen DAMICOJonathan EYSSERIC (USA-FRA), 6-4, 6-0. Double juniors filles Ksenia MILEVSKAYA-Urszula RADWANSKA (BLR-POL) b. Sorana CIRSTEA-Alexa GLATCH (ROU-USA), 6-1, 6-4. Noir Bleu Noir Comme l’an dernier, Federer n’a pris qu’un set à Nadal (6-3, 4-6, 6-3, 6-4). Dominé mentalement, le Suisse a buté sur la muraille de lift dressée par le Majorquin. Il n’a pas trouvé les armes offensives pour la faire sauter. LE PALMARÈS 2007 4 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS ROLAND-GARROS (Grand Chelem, terre battue) – FINALE HOMMES « Mon meilleur Roland-Garros » RAFAEL NADAL s’estime plus fort que lors de ses deux premiers sacres parisiens. C’est vers 20 h 15, avec une vingtaine de minutes de retard, que l’Espagnol s’est installé en conférence de presse. Vêtu d’un short et d’un tee-shirt rayé rouge et gris, il avait à la main un mouchoir, certainement imbibé d’un produit, qu’il n’a cessé de passer sous ses narines pour ne pas s’endormir. Visiblement fatigué, il est resté mesuré sur son triplé historique. « COMMENT ANALYSEZ-VOUS cette finale ? – Vous savez, c’est toujours difficile de jouer un tennis fabuleux lors d’une grande finale. Car on ressent beaucoup de pression à l’heure d’entrer sur le court. Moi, j’étais tendu car je me disais que je n’étais qu’à une victoire de remporter ce tournoi. C’est rare de voir les meilleurs matches lors d’une finale . Et le match d’aujourd’hui l’a bien prouvé… – Vous étiez donc stressé. Estce que cela vous a fait douter à un moment du match ? – Non, pas vraiment, car je sentais que lui aussi n’était pas forcément dans son assiette au début. C’était donc très important de remporter le premier set. Roger a eu beaucoup de balles de break, mais il n’a pas su saisir ces occasions. Et moi, je n’ai pas vraiment faibli dans les moments importants. Remporter le premier set, ça l’a mis dans la position de celui qui doit courir pour revenir au score. – Et il est revenu puisqu’il a remporté le deuxième set… – Oui, mais ce set a été très équilibré, je ne me sentais pas largué et je ne me disais pas qu’il prenait le contrôle du match. J’ai su changer un peu ma manière de jouer pour l’embêter un peu plus. – Comment ? – Au début du match, j’ai beaucoup joué sur son revers. Mais, à un moment, il a réussi à se régler, je ne lui faisais plus aussi mal. Alors, j’ai décidé de viser un peu plus son coup droit pour m’ouvrir un peu mieux le court et pouvoir ainsi l’attaquer plus franchement sur son revers. Cela a bien fonctionné et m’a permis de gagner. « Encore un peu plus de pression pour l’an prochain » temps, j’ai surfé sur Internet. J’ai comparé les points de Federer et de Sampras. Lui, il était premier avec – C’est sûr que ça change un peu la donne. Il est tellement fort… Et je dis ça sérieusement. Il n’y a pas long- – Sauf par vous… Vous l’avez encore battu aujourd’hui ! – Il ne faut pas se limiter à ce tour- 5 500 points environ. Federer, lui, en a 7 500. La différence est énorme, il est vraiment intouchable. plus agressif dans l’échange, je monte plus au filet. Je sais, ça ne s’est pas vu contre Roger. (Il rigole.) Mais contre Federer c’est risqué de monter à la volée, vu l’efficacité de ses passings. Cette année, je n’ai réalisé que de très bons matches. Contre Lleyton (Hewitt), contre Carlos (Moya), contre Djokovic et aujourd’hui (hier) contre Roger. Je commence à avoir une certaine expérience également. J’ai conscience avant même d’arriver à Paris que je ne vais pas forcément bien jouer dès le premier tour. – Pourquoi ? noi. Regardez tout au long de l’année : il gagne partout, arrive en finale partout. L’avoir devant moi, c’est ça qui me motive au quotidien. C’est ça qui me donne envie d’aller m’entraîner, de tout faire pour progresser. Il est là mon objectif. » ALEXANDRE JUILLARD Nadal en chiffres 3 Il a remportéé hier son troisi troisièème titre du Grand Chele Chelem, en seulement 13 tournois majeurs disputés. Dans l’ère open (depuis 1968), seuls Jimmy Connors (12) et John McEnroe (12) ont fait mieux. i Il est seulement le deuxième j joueur à s'imposer trois fois d’affilée à Roland-Garros, après Björn Borg (quatre fois d’affilée entre 1978 et 1981). – Parce que Roland-Garros, c’est vraiment un tournoi différent. Le court central est très grand, il est souvent balayé par le vent. Je me sens toujours un peu plus nerveux qu’ailleurs. Le remporter une troisième fois me met donc encore un peu plus de pression pour l’an prochain… 2 – En quoi ce troisième titre estil différent des deux premiers ? – C’est difficile de comparer. Car j’ai remporté trois fois ce tournoi, à trois moments différents de ma vie, de ma carrière. Le premier m’a procuré une émotion énorme. Le deuxième, je l’ai apprécié car je revenais d’une blessure. Et enfin le troisième. J’ai la sensation d’avoir bien joué, en tout cas mieux que lors des deux premiers. 21 Ill reste sur 21 victoires consécutives à RolandGGarros, où il n’a toujours pas subi la m moindre défaite. L’Espagnol est à sept longueurs du record de Borg, qui avait remporté 28 matches de rang entre 1978 et 1981. ROLAND-GARROS. – Malgré sa suprématie parisienne, Rafael Nadal a insisté sur celle de Roger Federer ailleurs. « Il ne faut pas se limiter à ce tournoi. Regardez tout au long de l’année : il gagne partout. » Sauf Porte d’Auteuil… (Photo Jean-Marc Pochat) – Et vous l’avez gagné comme Le prince, la maman et le basketteur 17 Dans le clan Nadal, personne n’était blasé par l’exploit de l’enfant imbattable. Il est leur héros. Public électrique, soucieux puis fataliste Assis en tribune présidentielle, Thierry Henry a dû arriver à la même conclusion. Il s’y connaît en gunner. Même la petite tentative de déstabilisation d’un spectateur, criant « Henry au Barça ! » alors que Nadal en pince pour le Real Madrid, n’eut aucun effet. Hier, le central a suivi, au battement près, le pouls du moral de Federer. Électrique avant – quand le Bouclier de Brennus et les dieux du Stade furent salués –, soucieux quand Federer perdit le premier set, ardent quand il recolla, puis de plus en plus fataliste. Alors, la foule, admirative, fit une juste place dans ses élans à l’enfant de Manacor. Retour dans les salons. Retour en Espagne. Tiens, en voilà une cohue… Que paso ? Le prince Felipe revient d’une visite dans le vestiaire. Un, deux, trois, quatre… neuf. Neuf gardes du corps, le record d’Antonio Banderas (quatre), venu voir son compatriote sportif mercredi dernier, est pulvérisé. Pour se repérer au milieu du tohu-bohu, le clan Nadal avait bien fait les choses : comme l’an dernier, comme après la demi-finale vendredi, le phare Pau Gasol et ses 213 centimètres dans la raquette aident le promeneur égaré. « Rafa me bluffe chaque fois, répétait l’ailier-fort de Memphis. Malgré l’énorme tension du début, il avait toujours l’air en contrôle. On s’inquiète tous beaucoup plus que lui. » L’oncle Rafael, frère de Toni, relevait, lui, le niveau historique de ce dimanche. « Vous imaginez ! Seul Borg avait réussi cela avant. Quand je repense à nos parties de foot quand Rafa avait quatre ans, ça me rend tout chose. Déjà, si vous aviez vu sa tête quand il perdait au foot à cette époque… » Ben, nous, on ne sait pas à quoi ressemble la tête d’un Nadal battu à Roland-Garros. FRÉDÉRIC BERNES (avec A. Ju.) 11 Ill a offert hier à l’Espagne son 11e titre à Roland-Garros après cceux de Manuel Santana (1961, 19964), Andrés Gimeno (1972), Sergi Bruguera (1993, 1994), Carlos Moya (1998), Albert Costa (2002), Juan Carlos Ferrero (2003) et lui-même ces deux dernières années. L’Espagne devient ainsi la première nation aux nombres de titres dans le simple hommes, à égalité avec l’Australie et les États-Unis. D e u x s e m a i n e s s u r te r r e Dimanche 27 mai La pluie perturbe la majorité de la journée, seuls sept matches arrivannt à leur terme. Malgré la perte du premier set set, Serena Williams do domin omine Pironkova. Henin et Safin passsent également entre les gouttes. Lundi 28 mai Comme la veille, la pluie gâchhe la fête. Parmi les sept mattches di tés, Alizé disputé Ali é Cornet C t s’’incline i li faace à Venus Williams. Williams Federer mè mène un un set et 4-1 face à l’Américain Russell. Mardi 29 mai 82 matches sont au programme pour rattraper le retard dû à la ppluie. Federer et Nadal passent ssans problèème probl me, Gasquet et Mathieu aus aussi. a Grosjean est sorti par Baghdattis. Monfils s’en sort en cinq sets. Mercredi 30 mai Grosse désillusion pour Gasqueet, éliminé dès le deuxième tour par le Belge Vliegen. Monfils, Llodra et Roger Vasselin cr Roger-Vasselin crééent la surpris surprise se face fa à Chela, Almagro et Stepanek. Entrée en lice réussie pour Mauresmo. Jeudi 31 mai Mauresmo remporte le duel francofrançais qui l’opposait à Dechy. D Patience s’impose en cinq sets. Nadal Serena Williams et Shar Nadal, Sharapova rapova passent. Gaudio, vainqueur en 20044, trépasse face à Hewitt. Vendredi 1er juin Bartoli bat Dementieva et retrouveraa en huitièmes Jankovic, tombeuse dee Venus Williams. Cohen-Aloro trébuchee au 3e tour tour, comme Monfils Monfils, Llod Llodra dra eet Roger-Vasselin. Au 2e tour, aveec un jour de retard, Mathieu efface Simon. Samedi 2 juin Tous les Français en lice ont pperdu. Mauresmo a buté sur Safaarova, M thi sur Andreev Mathieu Ad ett Patienc P ti ncce su sur ur Djokovic, qu Djokovic qu’ilil poussa au 5e settt. Nadaal retrouvera Hewitt en quarts. SIMPLE HOMMES 1 FEDERER (SUI, 1) Ascione (168, w.c.) Starace (ITA, 56) 30 BENNETEAU (36) 17 FERRERO (ESP, 20) Koubek (AUT, 70) N. Lapentti (EQU, 65) 13 YOUZHNY (RUS,15) 9 ROBREDO (ESP, 9) Guccione (AUS, 99) Tipsarevic (SER, 80) 22 SAFIN (RUS, 25) 29 VOLANDRI (ITA, 34) Vassallo Argüello (ARG, 60) Wawrinka (SUI, 44) 7 LJUBICIC (CRO, 7) 4 DAVYDENKO (RUS, 4) Eschauer (AUT, 93) Llodra (87) 32 ALMAGRO (ESP, 38) 18 CHELA (ARG, 21) O. Rochus (BEL, 47) Navarro Pastor (ESP, 102, q.)15 NALBANDIAN (ARG, 18) 11 GASQUET (13) Vliegen (BEL, 74) Bolelli (ITA, 75) 19 CAÑAS (ARG, 22) 27 MELZER (AUT, 30) Monaco (ARG, 35) Roger-Vasselin (144, w.c.)5 GONZALEZ (CHL, 5) 6 DJOKOVIC (SER, 6) Querrey (USA, 67) Patience (129, w.c.) 26 CALLERI (ARG, 29) 21 TURSUNOV (RUS, 24) Verdasco (ESP, 50) Ginepri (USA, 48) 12 FERRER (ESP, 14) BAGHDATIS (CHY, 19) Pless (DAN (DAN, 81) TT. Johansson (SUE (SUE, 79) (SLQ 27) 24 HRBATY (SLQ, (ALL, 37) 31 MAYER (ALL Simon (56) Massu (CHL, (CHL 49) (USA, 3) 3 RODDICK (USA (USA, 8) 8 BLAKE (USA Björkman (SUE, 39) Bj Hernandez (ESP (ESP, 61) (ALL, 32) 28 KOHLSCHREIBER (ALL (ESP 26) 23 MOYA (ESP, Serra (77) Kendrick (USA, 86) 10 BERDYCH (RTC, 12) 14 HEWITT (AUS, 16) Gicquel (41) Becker (ALL (ALL, 43) (FIN, 23) 20 NIEMINEN (FIN (SUE 28) 25 SÖDERLING (SUE, Henman (GBR (GBR, 53) Gabashvili (RUS (RUS, 76) (ESP, 2) 2 NADAL (ESP 1er tour t Russell (USA, 68) Cilic (CRO, 113, q.) Minar (RTC, 211 q.) Berlocq (ARG, 98) Delic (USA, 69) C. Rochus (BEL, 179, q.) Peya (AUT, 98) Hernych (RTC, 92) Roitman (ARG, 83) Economidis (GRE, 146, q.) Vemic (SER, 239, q.) Vicente (ESP, 133, l.l.) Capdeville (CHL, 115, q.) Falla (COL, 111) Ramirez Hidalgo (ESP, 63) Clément (45) Galvani (ITA, 117) Sidorenko (304, w.c.) Devilder (91) Gimelstob (USA, 150) Santoro (55) Monfils (52) Pashanski (SER, 178, q.) Lee Hyung-taik (CDS, 41) Mahut (107) Udomchoke (THA, 103) Verkerk (HOL, 717, c.p.) Hanescu (ROU, 425, c.p.) Acasuso (ARG, 46) Fognini (ITA, 191, q.) Daniel (BRE, 174, q.) Stepanek (RTC, 58) Giraldo (COL, 123, l.l.) Recouderc (306, q.) Eysseric (820, w.c.) Zabaleta (ARG, 88, l.l.) Di Mauro (ITA, 135) Haehnel (186, q.) Hartfield (ARG, 89) Bracciali (ITA, 110) Grosjean (62) Lu Yen-hsun (TAI, 104) Hajek (RTC, 100) Ulihrach (RTC, 199, l.l.) Mathieu (40) Spadea (USA, 66) Horna (PER, 82) Andreev (RUS, 125, c.p.) Karlovic (CRO, 85) Luczak (AUS, 127, w.c.) Guzman (ARG, 106, l.l.) Dlouhy (RTC, 96, q.) Seppi (ITA, 95) Kunitsyn (RUS, 90) Brzezicki (ARG, 134, q.) Garcia-Lopez (ESP, 64) Mirnyi (BLR, 54) Gaudio (ARG, 72) Montcourt (130 (130, ww.c.) c) FF. Lopez (ESP, (ESP 73) Montanes (ESP, (ESP 50) Gulbis (LET (LET, 84) Cipoolla (ITA Cipolla (ITA, 227 227, qq.)) Del Potro (ARG (ARG, 59) 2e tour t FEDERER 6-4, 6-4 6-2, 6-2 6-4 Ascione 6-2, 6-2 6-2 6-2, 6-1 Starace 4-6, 6-1, 6-4, 7-6 (7-5) Berlocq 6-7 (5-7), 7-5, 6-2, 6-3 FERRERO 6-7 (2-7), 6-3, 6-3, 6-4 Koubek 6-7 (7-9), 7-6 (7-1), 6-4, 1-2 ab. N. Lapentti 6-1, 6-4, 2-1 ab. YOUZHNY 0-0 ab. ROBREDO 6-3, 6-4, 6-2 Economidis 6-7 (6-8), 6-4, 6-4, 6-1 Tipsarevic 7-6 (7-3), 6-4, 4-6, 6-3 SAFIN 6-1, 6-3, 6-1 VOLANDRI 6-3, 7-5, 6-3 Vassallo Argüello 6-3, 6-3, 6-7 (3-7), 7-6 (7-4) Wawrinka 0-6, 5-7, 6-2, 7-5, 6-4 LJUBICIC 6-1, 7-5, 7-6 (7-2) DAVYDENKO 6-3, 6-1, 6-1 Eschauer 6-3, 3-6, 6-3, 5-4 ab. Llodra 6-4, 6-3, 6-3 ALMAGRO 6-4, 6-4, 6-4 CHELA 6-7 (5-7), 6-0, 6-3, 6-3 Monfils 4-6, 6-4, 6-2, 3-6, 6-1 Navarro Pastor 7-6 (7-1), 6-4, 6-4 NALBANDIAN 6-2, 6-1, 3-6, 6-3 GASQUET 6-3, 6-2, 6-2 Vliegen 6-2, 6-4, 6-3 Bolelli 6-1, 6-4, 6-4 CAÑAS 6-3, 6-1, 6-4 MELZER 6-4, 7-5, 6-4 Monaco 3-6, 2-6, 6-1, 6-2, 6-4 Roger-Vasselin 6-1, 4-1 ab. Stepanek (RTC) 6-2, 6-2, 6-4 DJOKOVIC 6-3, 7-6 (7-3), 6-4 Recouderc 7-6 (7-4), 2-6, 6-0, 6-7 (5-7), 6-3 Patience 6-1, 3-6, 6-2, 6-4 Zabaleta 6-4, 6-7 (5-7), 7-6 (7-5), 7-5 TURSUNOV 6-3, 6-4, 3-6, 6-3 Verdasco 4-6, 6-2, 6-2, 6-0 Hartfield 6-4, 1-6, 5-7, 6-4, 6-2 FERRER 6-1, 6-1, 6-2 BAGHDATIS 6-3, 6-2, 6-4 Pless 6-3, 6-2, 7-6 (7-1) Hajek 7-5, 7-6 (7-3), 7-6 (7-3) Ulihrach 6-2, 5-7, 6-7 (3-7), 6-4, 6-3 Mathieu 6-3, 6-4, 6-2 Simon 2-6, 6-4, 6-4, 6-3 Massu 6-4, 7-5, 3-6, 6-7 (1-7), 6-2 Andreev 3-6, 6-4, 6-3, 6-4 Karlovic 4-6, 6-4, 7-5, 7-5 Björkman 6-7 (4-7), 5-7, 6-3, 6-3, 6-1 Hernandez 7-6 (7-4), 6-0, 6-2 KOHLSCHREIBER 6-2, 3-6, 7-5, 4-6, 17-15 MOYA 6-1, 3-6, 6-3, 2-6, 6-0 Serra 6-3, 6-0, 6-2 Brzezicki 6-1, 3-6, 6-2, 6-1 Garcia-Lopez 7-5, 6-4, 6-4 HEWITT 6-3, 6-1, 6-3 Gaudio 3-6, 6-3, 3-6, 6-4, 6-3 Montcourt 6-3, 6-1, 6-3 NIEMINEN 6-2, 6-4, 7-6 (7-2) Montanes 7-6 (7-4), 4-1 ab. Gulbis 6-4,, 6-3,, 6-2 Cipolla 7-6 (8-6), 6-3, 55-2 -2 aab. NADAL 7-5, 6-3, 6-2 1/16 1/8 1/4 1/2 Finn. FEDERER 66-1, 1 66-2, 2 77-66 (10-8) (10 8)) FEDERER Starace 6-2, 6-3, 6-0 FEDERER 6-2, 6-4, 6-2 7-6 (7-3), FERRERO 6-4, 6-4 YOUZHNY 6-4, 7-5, 6-3 YOUZHNY 6-7 (3-7), FEDERER 6-3, 6-0, 6-4 7-6 (7-3), 6-2, 6-2 7-5, 1-6, ROBREDO ROBREDO 6-1, 6-2 6-4, 7-5, 6-4 Tipsarevic 6-3, 6-4, 6-0 ROBREDO 6-4, 6-4, 7-5 6-2, 7-5, 6-1 VOLANDRI 7-6 (7-2), 7-5, 6-2 VOLANDRI LJUBICIC 6-4, 6-7 (4-7), FEDERER 6-4, 6-3, 6-7 (3-7), 6-3 4-6, 6-3, 6-4 DAVYDENKO 7-5, DAVYDENKO 7-5, 6-3, 6-1 7-6 (7-5), Llodra 6-4, 6-2, 6-4 7-6 (9-7) DAVYDENKO 2-6, 6-2, 6-7 (7-9), 6-4, 6-4 6-3, 7-6 (7-1), Monfils NALBANDIAN 3-6, 7-6 (7-2) 3-6, 6-3, 6-3, 6-1 NALBANDIAN 7-6 (7-5), 5-7, DAVYDENKO 7-5, 6-4, 6-4 6-4, 7-6 (7-5) 7-5, 6-4, 6-4 Vliegen 7-6 (7-4), 6-3, 6-1 CAÑAS CAÑAS 6-2, 6-2, 6-4, 6-3, 6-3 CAÑAS 2-6, 6-3 Monaco 6-0, 6-4, 6-2 Monaco 6-2, 6-3, 6-2 Roger-Vasselin 6-4, 6-2, 6-4 3-6, 6-1, 0-6, 6-4, 6-4 NADAL DJOKOVIC 6-3, 4-6, 6-3, 6-4 DJOKOVIC 6-3, 3-6, 6-3, 6-1 7-6 (7-2), 2-6, Patience 7-5, 6-3, 3-6, 2-6, 6-4 3-6, 7-6 (7-4), DJOKOVIC 6-3, 6-3, 6-3 Verdasco 7-6 (7-1) Verdasco 6-4, 6-4, 6-4 4-6, 7-6 (7-2), FERRER DJOKOVIC 6-4, 6-3, 7-6 (7-4) 6-3, 6-3 6-3, 6-3, 6-3 BAGHDATIS BAGHDATIS 7-5, 6-3, 6-4 6-2, 6-2, ab. Hajek Andreev 1-6, 6-2, 7-6 (8-6), 3-6, 6-2 2-6, 6-1, Mathieu 6-3, 6-4 3-6, 6-4, 6-1, 7-6 (7-2) Andreev 7-6 (7-4), Andreev 6-0, 6-3 NADAL 6-3, 3-6, 6-3, 7-5 Björkman 7-5, 6-4, 6-2 3-6, 3-6, 6-4, 7-6 (7-2), 6-3 Björkman 6-7 (3-7), 6-3, Hernandez MOYA 7-6 (10-8), 6-1, 6-1 6-0, 6-1 7-6 (7-5), MOYA 6-2, 7-5 MOYA 6-4, 6-2, 6-4 6-1, 6-3, 7-5 Brzezicki NADAL 7-6 (7-4), 6-2, 6-0 6-4, 6-3, 6-0 HEWITT HEWITT 4-6, 3-6, 6-2, 6-4, 6-2 1-6, 6-3, 7-5, 5 NIEMINEN 6-2 NADAL 6-1, 6-1, 6-4 6-3, 6-1, 7-6 (7-5) Montanes NADAL 66-11, 66-22, 11-66, 77-66 (7 (7-333)) 66-1, 6-3, 6 3 6-2 62 NADAL 6-2, 6-1, 6-4 (entre parenthèses, ès la nationalittéé et le claassement ATP ; w.c. : wild card ; q. : qualifiiéé ; l.l. : lucky loser ; c.pp. : classement prottég égé) égé é) SIMPLE FEMMES 1er tour t - Vesnina (RUS, 65) 1 HENIN (BEL, 1) - Nakamura (JAP, 78) Paszek (AUT, 72) - Dellacqua (AUS, 119, w.c.) Tanasugarn (THA, 68) - A. Radwanska (POL, 43) 28 SANTANGELO (ITA, 31) - Vinci (ITA, 54) 20 BAMMER (AUT, 25) - Savchuk (UKR, 136, q.) Shvedova (RUS, 77) - Koryttseva (UKR, 257, q.) Parmentier (155, w.c.) - Klösel (ALL, 88) 16 LI NA (CHN, 18) - Fedak (UKR, 138) 10 SAFINA (RUS, 11) - Czink (HON, 123) Obziler (ISR, 95) - Bacsinzky (SUI, 125, q.) Zheng Jie (CHN, 52) - Meusburger (AUT, 96) 23 SCHIAVONE (ITA, 28) - Krajicek (HOL, 40) 31 BRÉMOND (34) - Sanchez (178, w.c.) Perry (USA, 71) - Sequera (VEN, 69) Razzano (62) - Pironkova (BUL, 91) 8 S. WILLIAMS (USA, 8) - Foretz (143, w.c.) 4 JANKOVIC (SER, 5) - Laine (FIN, 141, l.l.) Castaño (COL, 99) - Wozniak (CAN, 84) Harkleroad (USA, 80) - Cornet (118, w.c.) 26 V. WILLIAMS (USA, 27) - Rezaï (43) 18 BARTOLI (21) - Petkovic (ALL, 150, q.) Gajdosova (SLQ, 86) - Johansson (126, w.c.) Grönefeld (ALL, 57) - Kerber (ALL, 93) 13 DEMENTIEVA (RUS, 14) - Peschke (RTC, 182, q.) 11 PETROVA (RUS, 12) - Cohen-Aloro (138, w.c.) Yakimova (BLR, 112) - Llagostera Vives (ESP, 267, c.p.) Smashnova (ISR, 135) - Morigami (JAP, 49) 19 GARBIN (ITA, 22) - Jackson (USA, 98) 27 STOSUR (AUS, 30) - Camerin (ITA, 64) Kirilenko (RUS, 44) - Amanmuradova (OUZ, 210, q.) King (USA, 74) - Gagliardi (SUI, 110) 6 VAIDISOVA (RTC, 10) - Arvidsson (SUE, 121, l.l.) 7 IVANOVIC (SER, 7) - Brianti (ITA, 87) Mirza (IND, 50) - Fedossova (115, w.c.) Poutchek (BLR, 101) - Olaru (ROU, 122, q.) 30 VAKULENKO (UKR, 33) 24 MEDINA GARRIGUES (ESP, 23) - Lepchenko (OUZ, 97) - Likhovtseva (RUS, 56) Chan Yung-jan (TAI, 53) - Daniilidou (GRE, 42) Poutchkova (RUS, 35) - Kostanic (CRO, 76) 12 HANTUCHOVA (SLQ, 13) - Kanepi (EST, 55) 15 PEER (ISR, 17) - Gallovits (ROU, 104) Bardina (RUS, 60) - Douchevina (RUS, 81) Pin (75) - Rodionova (RUS, 66) 17 SREBOTNIK (SLV, 20) - De Los Rios (PAR, 199, q.) 32 MÜLLER (ALL, 36) - Cibulkova (SLQ, 131, q.) Sun Tiantian (CHN, 92) - Shaughnessy (USA, 61) Myskina (RUS, 51) - Bychkova (RUS, 79) 3 KUZNETSOVA (RUS, 3) - Granville (USA, 70) 5 MAURESMO (4) - Wozniacki (DAN, 106) Dechy (46) - Pennetta (ITA, 67) Pratt (AUS, 45) - Beygelzimer (UKR, 120) 25 SAFAROVA (RTC, 29) - Birnerova (RTC, 83) 21 SUGIYAMA (JAP, 26) - Oprandi (ITA, 94) Tu (USA, 39) - Szavay (HON, 102, q.) Kremer (LUX, 111) - Molik (AUS, 58) 9 CHAKVETADZE (RUS, 9) - Sucha (SLQ, 133) 14 SCHNYDER (SUI, 15) - Ondraskova (RTC, 100) K. Bondarenko (UKR, 47) Azarenka (BLR, (BLR 48) - Knapp (ITA (ITA, 85) (UKR, 24) - Benesova (RTC (RTC, 82) 22 AA. BONDARENKO (UKR (ARG 32) - Hsieh Su Su-Wei Wei (TAI, (TAI 124, 124 qq.)) 29 DULKO (ARG, Schruff (ALL, (ALL 114) - KKudryavtseva udryavtseva (RUS, (RUS 103, 103 q.) q) Dominguez Lino (ES (ESP SP, 59) - CCraybas raybas (USA (USA, 73) 2 SHARAPOVA (RUS, (RUS 2) - Loit Loit (41) 2e tour t HENIN 6-4, 6 4 66-33 Paszek 6-4, 6-0 Tanasugarn 6-3, 4-6, 6-4 SANTANGELO 6-1, 6-4 BAMMER 6-4, 6-4 Savchuk 7-5, 7-5 Parmentier 6-4, 3-6, 7-5 LI NA 7-6 (7-4), 6-0 SAFINA 7-5, 6-4 Obziler 6-3, 6-4 Bacsinzky 7-6 (7-3), 6-0 SCHIAVONE 6-2, 6-4 Krajicek 6-3, 6-3 Perry 3-6, 6-4, 6-3 Sequera 5-7, 6-3, 9-7 S. WILLIAMS 5-7, 6-1, 6-1 JANKOVIC 6-2, 6-2 Castaño 1-6, 7-5, 6-4 Harkleroad 6-2, 7-6 (7-1) V. WILLIAMS 6-4, 6-3 BARTOLI 6-2, 6-4 Petkovic 4-6, 6-3, 6-3 Johansson 7-5, 6-4 DEMENTIEVA 6-3, 6-2 Peschke 7-5, 5-7, 6-0 Cohen-Aloro 7-6 (7-3), 6-1 Llagostera Vives 6-2, 7-5 GARBIN 7-6 (7-2), 6-4 STOSUR 6-1, 6-2 Kirilenko 6-3, 6-0 Amanmuradova 7-6 (7-5), 4-6, 6-3 VAIDISOVA 6-4, 6-3 IVANOVIC 6-2, 6-0 Mirza 6-1, 6-1 Poutchek 6-3, 6-2 Olaru 6-4, 6-1 MEDINA GARRIGUES 6-1, 2-6, 6-2 Lilhovtseva 4-6, 7-5, 6-3 Poutchkova 7-5, 0-6, 6-3 HANTUCHOVA 6-3, 6-1 PEER 6-1, 6-3 Gallovits 6-0, 4-0 ab. Douchevina 6-4, 6-4 SREBOTNIK 6-1, 6-3 MÜLLER 6-4, 6-4 Cibulkova 6-4, 6-4 Shaughnessy 6-1, 6-0 KUZNETSOVA 6-0, 6-3 MAURESMO 6-0, 7-5 Dechy 6-2, 6-7 (3-7), 6-0 Pratt 7-6 (7-3), 6-2 SAFAROVA 6-4, 6-3 SUGIYAMA 6-3, 6-4 Tu 6-3, 6-4 Szavay 7-5, 6-2 CHAKVETADZE 6-2, 6-3 SCHNYDER 2-6, 6-1, 6-2 K. Bondarenko 6-0, 6-1 Knapp 6-1 6-1, 6-1 AA. BONDARENKO 6-0 6-0, 6-1 Dulko 6-4 6-4, 6-3 Kudryavtseva 66-1 6-1, 6-4 Craybas 6-1 6-1, 2-66, 6-4 SHARAPOVA 6-33, 7-6 (7-4) 1/16 1/8 HENIN 77-5, 5 66-11 SANTANGELO 6-3, 6-2 BAMMER 6-0, 6-3 LI NA 6-3, 3-6, 6-4 SAFINA 6-1, 6-0 SCHIAVONE 6-3, 7-6 (7-5) Krajicek 6-4, 5-7, 6-1 S. WILLIAMS 6-0, 7-6 (7-3) JANKOVIC 6-3, 6-3 V. WILLIAMS 6-1, 7-6 (10-8) BARTOLI 0-6, 6-2, 6-3 DEMENTIEVA 7-5, 7-5 Cohen-Aloro 6-1, 6-1 GARBIN 6-4, 6-3 STOSUR 6-1, 3-6, 7-5 VAIDISOVA 6-2, 6-4 IVANOVIC 6-1, 6-4 Olaru 6-3, 6-0 MEDINA GARRIGUES 7-5, 6-4 HANTUCHOVA 7-6 (8-6), 6-3 PEER 6-4, 6-1 SREBOTNIK 6-4, 6-2 Cibulkova 6-3, 6-2 KUZNETSOVA 7-6 (7-4), 6-3 MAURESMO 6-3, 6-7 (3-7), 6-1 SAFAROVA 6-0, 6-1 SUGIYAMA 6-3, 1-6, 6-1 CHAKVETADZE 6-4, 6-7 (1-7), 6-4 SCHNYDER 6-3, 6-2 Knapp 6-4, 2-6, 6-3 Kudryavtseva 77-55, 1-6 1 6, 88-66 SHARAPOVA 6-2, 6-1 1/4 1/2 Fin Fin. HENIN 6-2, 6-3 HENIN 6-2, 6-4 BAMMER 6-4, 6-3 HENIN 6-4, 6-3 SAFINA 3-6, 6-3, 6-1 S.WILLIAMS 6-2, 6-3 S. WILLIAMS 6-3, 6-4 HENIN 6-2, 6-2 JANKOVIC 6-4, 4-6, 6-1 JANKOVIC 6-1, 6-1 BARTOLI 6-2, 6-4 GARBIN 6-3, 6-0 JANKOVIC 6-3, 7-5 VAIDISOVA 6-3, 6-1 VAIDISOVA 6-4, 6-4 HENIN 6-1, 6-2 IVANOVIC 6-2, 6-0 IVANOVIC 6-3, 3-6, 6-3 MEDINA GARRIGUES 4-6, 7-6 (7-2), 7-5 IVANOVIC 6-0, 3-6, 6-1 PEER 6-1, 4-6, 6-3 KUZNETSOVA 6-2, 6-3 KUZNETSOVA 6-4, 6-3 IVANOVIC 6-2, 6-1 SAFAROVA 6-3, 7-6 (7-3) CHAKVETADZE 6-4, 0-6, 6-2 CHAKVETADZE 6-4, 6-4 SHARAPOVA 6-3, 6-4 SCHNYDER 6-1, 4-6, 7-5 SHARAPOVA 33-6, 6 66-4, 4 99-77 SHARAPOVA 66-1, 6-4 6 (entre parenthèses, ès la naationalittéé et le classsement WTA ; w.c. : wild card ; q. : qualifiiéée ; l.l. : luccky loser ; c.p. : classsement proté tég égé gé) é) Dimanche 3 juin Lundi 4 juin Mardi 5 juin Mercredi 6 juin Jeudi 7 juin Vendredi 8 juin Il n’y a plus aucun Français dans d lees tableaux de simple. Marion Bartoli, dernière rescapée, est corriggée paar Jelena Jankovic. Henin et Serenna Williams se ddonnent rendez-vous Willi d vous en quarts. Sharapova passe in extremis après avoir sauvé deux balles de match contre Schnyder. Chez les hommes, Federer continue son chemin. Pas de grande surprise lors dess quatre derniers huitièmes de finale maasculins. Les quarts proposeront les affiches Federer-Robredo,, Davydenko-Cañ y ñas,, Djokovic-Andreev et Moya-Nadal. Seul Andreev, tombeur de Baghdatis, n’est pas tête de série. Le choc annoncé entre Henin et S. Williams s’est dégonflé, la Belgge ayant nettement dominé l’Améériccaine. Sharapova p et les deux Serbes Ivanovic Iva et Jankovic complètent le dernier carré. Chez les hommes, Federer s’est qualifié aux dépens de Robredo et Davydenko a surclassé Cañas. Les deux derniers quarts de finale masculins tournent couurt. Rafael Nadal domine logiqueement son copain p majorquin j q Carrlos Moya. y L’Espagnol retrouvera Novak Djokovic, qualifié pour sa première demie en Grand Chelem après son succès facile sur Igor Andreev. Les demi-finales féminnines sont expéditives. Ana Ivanoovic balaie Maria Sharapova en 65 minutes et se qualifie q pour p saa première p finale en Grand Chelem. Il ne faut que 15 minutes de plus à Justine Henin pour dominer Jelena Jankovic. Sans surprise, Nadal ett Federer se qualifient pour laa finale. Parfois chahutés mais jamais inquiété q s,, ils ont su serrrer le jeu j pour s’imposer en trois sets, respectivement face à Djokovic et Davydenko. Remake de la finale 2006, le match que tout le monde attend aura bien lieu. PAGE 4 Samedi 9 juin La finale dames est expéditive : à peine plus d’une heure de jeu, 65 minutes exactement, et un score sans appel, pp , 6-1,, 6-2. Henin n’a laissé aucune chance à Ivanovic qui a semblé tétanisée par l’enjeu. La Belge s’impose pour la quatrième fois sur la terre battue parisienne. Hier Après avoir eu de nombreuses occasions dans le preemier set et gagné le deuxième, Federer plie sous les coups de Nadal. L’Espagnol, toujours invaincu à Roland-Garros, devient le premier depuis Borg à s’imposer trois années de suite. Chez les juniors, Alizé Cornet remporte le titre. LUNDI 11 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge certes triomphé ici à trois reprises mais pas d’affilée). Enfin si, je sais que c’est phénoménal. Mais, pire encore, je me demande pourquoi il ne gagnerait pas l’an prochain, dans deux ans, dans trois ans… Federer est courageux. Il essaie contre Nadal plus que n’importe qui d’autre. Mais Nadal a toutes les réponses. » Bleu En bonne maman, son regard se détache sou- vent des basses choses du jeu et s’incruste dans l’intimité de « petit ». « Vous dites qu’il a l’air dur, que rien ne semble pouvoir l’atteindre. Moi, je le connais trop pour vous dire d’accord. J’ai vu dans ses yeux qu’il s’était mis trop de pression au début. J’ai remarqué aussi que, cette année, il avait grandi. Je l’ai trouvé plus pro dans la vie de tous les jours, plus méticuleux. Il est adulte. Je crois qu’il est meilleur que les années d’avant. » Joli message d’encouragement à Federer et au monde entier. Costume gris très classe, Gustavo Kuerten, une fois remises les coupes sur « son » central, qu’il doit aujourd’hui sous-louer, avait, à sa façon, remué une lame dans cette même plaie. « Trois fois de suite, je ne sais pas ce que c’est (il a Avec 17 trophées, il est désormais le neuvième jjoueur de l’histoire au nombre de titres remportés sur terre battue, à égalité avec Andres Gomez, mais encore très loin de Guillermo Vilas (43 titres). Jaune Rouge Jaune DANS LE PATIO du salon des joueurs, hier soir vers 19 heures, il était plus utile de connaître sur le bout des ongles son espagnol que son suisseallemand. En pleine movida, on entendait partout des « r » rouler sur toutes les lèvres. Partout, sauf chez ce petit homme appuyé contre un mur. Il n’est pourtant pas le dernier vers qui les porte-stylos consciencieux se tournent. Mais, « no », papa Nadal s’excuse mais il préfère ne pas commencer à parler à l’un de peur de voir rappliquer tous les autres. Dans le couple, les relations presse incombent plutôt à Ana Maria, la mama. Vu ce qu’elle mitraille comme mots à la minute, la prestation compensatoire ne lèse personne. 3 AAvec trois victoires à RolandGarros, il rejoint Mats Wilander (1982, 1985, 1988), W Ivan Lenndl (1984, 1986, 1987) et GGustavo KKuerten (1997, 2000, 2001). Dans l’ère open, seul Björn Borg (6 victoires en 1974, 1975, 1978, 1979, 980, 1981) a fait mieux. Noir Bleu Noir – Êtes-v ous c onsci ent de l’exploit que vous venez de réaliser ? – Je ne sais pas. (Il réfléchit.) Remporter un troisième Roland-Garros, c’est… enfin, je le vois comme quelque chose de presque impossible à réaliser. Je suis donc très fier. Mais je suis encore plus satisfait de mon niveau de jeu car c’est mon meilleur Roland-Garros. – Dans quels domaines pensezvous avoir le plus progressé ? – Je me sens plus complet. Je suis l’an dernier face à Federer en finale. La victoire en est-elle plus grisante ? 6 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS ROLAND-GARROS (Grand Chelem, terre battue) – FINALE HOMMES A fond la caisse Le triple vainqueur de Roland-Garros a construit ses succès sur une condition physique hors norme. C’EST UNE BOULE de nerfs et de muscles. Rafael Nadal a les mensurations (1,85 m pour 85 kg) et l’explosivité d’un sprinteur. Son cœur et sa résistance n’ont rien à envier à un marathonien. Bref, le taureau de Manacor est un athlète complet, pour ne pas dire exceptionnel. Véritable force de la nature, il a hérité des qualités athlétiques de ses oncles, notamment de l’ancien défenseur central du Barça Miguel Angel Nadal, aux mensurations de boxeur (1,81 m pour 87 kg). « La grande force chez Rafa, c’est que ses aptitudes physiques sont d’abord génétiques, confirme Angel Luis Cotorro, le médecin en chef de la Fédération royale espagnole de tennis (RFET). Lorsqu’il avait quatorze ans, il avait déjà une caisse impressionnante. Toni (son oncle et entraîneur) et Joan Forcade (son préparateur physique) ont suivi après un plan méthodique pour que cet atout devienne une force. » Pour Nadal, le travail commence en fin d’année dans le calme de son île natale. Les séances sont dirigées par Joan Forcade, surveillées par Toni et terminées dans les mains expertes de Rafael Maymo, son physiothérapeute (depuis sept mois). « C’est un très grand professionnel, affirme Maymo. Cette année, il n’a pris que deux ou trois jours de repos. En décembre, il a suivi une pré-saison d’environ quatre semaines. C’est là qu’il acquiert toute sa base physique pour l’année. Il travaille en priorité la force et la résistance. Pour éviter de trop traumatiser son corps, on varie les plaisirs : il court dans l’eau, fait de l’aviron, monte sur un vélo… » Toutes ces séances sont réalisées pied au plancher. « Car l’intensité qu’il met dans chaque exercice est hallucinante. On est souvent obligé de le freiner », poursuit Maymo. « Il s’entraîne comme il joue, à fond », ajoute Cottoro. cuit. L’objet de ses appels ? Donner des nouvelles fraîches de Rafa, mais aussi et surtout réfléchir sur un plan à très court terme pour que la machine ne se dérègle pas. Le gros du travail est ensuite effectué par les mains guérisseuses de Maymo : « Je le masse beaucoup. Après les entraînements comme après les matches. Car Rafa est une boule de muscles. Il est naturellement très musclé. On fait donc beaucoup d’exercices pour tenter d’affiner sa musculature. Comme ses efforts sont très violents, donc traumatisants pour son corps, je le masse longuement pour tout remettre en place. » Et, lorsque c’est nécessaire, il n’hésite pas à employer les grands moyens. Exemple : après son match éreintant contre Nikolaï Davydenko, en demi-finales du tournoi de Rome (victoire 7-6, 6-7, 6-4), Maymo a massé Nadal avec de la glace. Mais il existe un second niveau d’alerte où l’artillerie lourde est requise : « Après son match contre Andy Murray à l’Open d’Australie (victoire 6-7, 6-4, 4-6, 6-3, 6-1), on a immergé Rafa dans un bain glacé, pour bien refroidir la machine. » Des efforts en diététique Être réactif. Savoir être souple. Ne pas hésiter à changer les plans ini- tiaux est une autre constante dans le clan du triple vainqueur de RolandGarros. Cette année, la tournée sur terre battue l’a par exemple plongé dans un état de fatigue physique inhabituelle. « Pour la première fois, il a donc changé sa préparation pour Roland-Garros, raconte Ricard Cabot, journaliste du Diario de Mallorca. D’habitude, pendant une semaine, il prenait ses quartiers dans un hôtel sur le littoral de Majorque en compagnie de Carlos Moya. Cette année, il a fait l’impasse. Rafa s’est concentré sur sa récupération. Il s’est ressourcé en famille. » Il est donc arrivé porte d’Auteuil revi- goré. Personne n’en doutait. « Car sa faculté de récupération est hors du commun, souligne Cottoro. C’est l’une de ses grandes forces. Il retrouve son souffle très rapidement entre les points, les matches et les tournois. C’est ce qui lui permet d’être aussi régulier dans l’effort tout au long de l’année. Il est de plus en plus fort de ce côté-là. Car son entourage fait beaucoup de prévention pour éviter les blessures. Son physio est là pour ça. Mais il s’est également beaucoup amélioré dans sa diététique. » Rafa est en effet un jeu homme gourmand. Il n’a jamais caché son goût prononcé pour les pains au chocolat ou les glaces. Depuis plusieurs mois, il fait plus attention. Il mange équilibré avant et après chaque entraînement, chaque match. Plus rien n’est laissé au hasard. « C’est pour toutes ces raisons qu’à seulement vingt et un ans, Rafa est d’une maturité physique extraordinaire. Il est déjà au top, il a su tirer le maximum de son énorme potentiel », poursuit Cottoro. Pour les sceptiques, ceux qui pensent qu’un jour ce jeu à haut risque physique finira par user Rafa, Maymo a une réponse toute trouvée : « Tout est réfléchi, planifié. Nous travaillons au quotidien pour éviter des pépins. Tant qu’il aura ce mental, qu’il s’entraînera à cent pour cent, il restera Rafael Nadal. » ALEXANDRE JUILLARD Massages glacés 1 000 010 euros : c’est la somme gagnée par le clan Nadal hier. Le million, c’est pour Rafael, qui a battu une nouvelle fois Federer en finale. Les 10 euros, c’est le billet que Toni, son oncle et entraîneur, a trouvé par terre juste après avoir quitté la tribune du court PhilippeChatrier. Y a des jours où tout se passe comme dans un rêve. Mais, plutôt que d’argent, le coach a préféré parler tennis… « TROIS PARTICIPATIONS à Roland-Garros pour votre neveu et trois titres ! Le dernier à avoir réussi le triplé sur la terre parisienne s’appelait Borg… – On ne peut pas comparer Nadal à Borg, c’est trop tôt. Pour l’heure, pas besoin de se mesurer à l’Histoire. Rafa doit profiter de son succès, car il le mérite. – Quelle a été la clé de sa victoire contre Federer ? – C’est que Rafa a gagné trois sets et Federer un seul... (Rire.) Plus sérieusement, il était simplement le meilleur sur le court et sa force principale, c’est définitivement sa tête. Rafael s’est montré plus régulier que Federer, qui a commis beaucoup de fautes. Enfin, le fait que Rafael ait breaké très rapidement au troisième set, après la perte du deuxième, a été primordial. – Qu’avez-vous pensé de la qualité de jeu produite ? – On n’a pas assisté à un très grand match, car les deux joueurs ont montré beaucoup de nervosité. En même temps, c’est normal, car, pour tous les deux, la pression était forte. Pour Rafa, il s’agit du Grand Chelem le plus facile à gagner chaque année : donc, il ne veut pas passer à côté. Pour Roger, c’était tout simplement l’opportunité de remporter les quatre Grands Che- lems d’affilée et ça lui pesait peut-être un peu trop. Je ne vois pas d’autre explication au fait qu’il n’ait pas mieux joué. Ce n’était pas le meilleur FedererNadal de l’année. Je pense que, là où Rafa avait été le plus fort, c’était à Monte-Carlo. Et Roger, à Hambourg, bien sûr. Là, je trouve qu’aucun des deux n’a vraiment bien joué. Mais, en même temps, on ne dispute pas une finale pour faire le match parfait. On la joue pour la gagne. « Un jour, Rafael perdra un match à Roland-Garros » – Et cette gagne a finalement penché assez nettement côté espagnol… – Sincèrement, j’ai été très surpris que Rafael remporte si facilement ses jeux de service au quatrième set, une fois le break en poche. C’était comme si Federer n’y était plus vraiment, comme s’il acceptait le fait qu’il ne pourrait plus revenir au score. Je m’attendais à plus de résistance. Finalement, ç’a presque été plus facile que l’an dernier. Précoces et voraces : le palmarès S’IMPOSER À SA PREMIÈRE participation d’un événement planétaire et ne plus lâcher le morceau : dans l’histoire du sport, ils ne sont pas si nombreux à faire ainsi preuve de précocité et d’acharnement au plus haut niveau. En ski, il faut remonter à loin, et à une discipline décalée (le combiné), pour trouver par exemple trace d’un tel champion : Marielle Goitschel, championne du monde en 1962, 1964, 1966. Cette performance hisse Rafael Nadal au panthéon des grands noms, comme Kenny Roberts (champion du monde moto 500 cm³ en 1978, 1979, 1980). En cyclisme, à noter que Bernard Hinault remporta le Tour de France dès sa première participation, en 1978, et qu’il s’imposa aussi l’année suivante. S’il ne réalisa pas le triplé, c’est qu’en 1980 il dut quitter la course sur blessure alors qu’il était Maillot Jaune. Ce ne fut qu’une parenthèse malheureuse puisqu’il triompha à nouveau sur les Champs-Élysées en 1981 et 1982 (plus une dernière fois en 1985). En attendant mieux, Rafael Nadal pourra toujours consulter les archives en athlétisme, avec les épopées de Carl Lewis (triple champion du monde du 100 m en 1983, 1987, 1991 avec deux titres olympiques intercalés en 1984 et 1988) et de Sergueï Bubka, six fois champion du monde consécutivement à la perche après une première à dix-neuf ans. Malgré la difficulté de la tâche, le judo a été assez prolifique avec la Française Brigitte Deydier (championne du monde des – 66 kg en 1982, 1984, 1986), la Britannique Karen Briggs (championne du monde des – 48 kg en 1982, 1984, 1986) et les Japonais Kosei Inoue (champion du monde des – 100 kg en 1999, 2001, 2003) et Tadahiro Nomura (triple champion olympique en 1996, 2000, 2004). Soit, quand même, une longévité de huit ans au sommet… – Comment jugez-vous le tournoi de votre neveu ? – Rafa a mieux joué sur l’ensemble du tournoi que l’an passé. Son meilleur match ? Probablement contre Djokovic, en demi-finales. Mais, plus généralement, c’est la meilleure saison de Rafael, c’est certain. Il a perdu une fois sur terre en 2007 certes, mais contre Federer ; et perdre contre Federer, c’est presque normal, non ? – Pas vraiment pour Rafael, qui avait enchaîné 81 succès de suite sur terre battue et qui redémarre donc une série de sept. Comme s’il n’avait pas de limites ! – Des limites ? Il en a évidemment. Elles apparaîtront à un moment donné et seront à mettre en rapport avec les progrès de ses rivaux dans les prochains mois. Bien sûr que j’imagine qu’un jour Rafael perdra un match à Roland-Garros. C’est statistique, on perd plus souvent un tournoi qu’on ne le remporte. – Mais pas Nadal à Roland-Garros. On se répète mais… trois participations, trois victoires ! – Oui, mais, regardez Lendl, il a gagné trois fois Roland-Garros aussi, mais sur combien de fois ? – Quinze… – Eh bien, voilà, ça fait douze défaites pour seulement trois titres… – Mais, franchement, vous voyez Rafael perdre ici l’an prochain ? – Pfff, dur à dire. Je ne peux pas savoir aujourd’hui quels sont les progrès qu’auront effectués un Djokovic ou un autre d’ici là. » JULIEN REBOULLET Chauffe, Carraz, chauffe ! Ancien 54e mondial en 2004 (à 32 ans, il est désormais 342e et retraité du circuit ATP), Grégory Carraz a eu le privilège d’échauffer Rafael Nadal, hier, avant sa finale. Le Français raconte : « J’ai senti une concentration très, très forte. Il a commencé à envoyer du lourd tout de suite. Je n’avais jamais réalisé, mais ça m’a aussi permis de me rendre compte à quel point son jeu est stéréotypé ! En fait, il reproduit à l’échauffement exactement ce qu’il va faire en match : il ne joue que le revers. Mais il le fait tellement bien… » PLUS DE SPECTATEURS, MOINS D’AUDIENCE. – Avec 450 000 spectateurs, Roland-Garros a enregistré cette année un nouveau record de fréquentation, mais le taux d’audience à la télévision est en baisse, a indiqué dimanche la direction du tournoi. « Il a légèrement souffert de l’absence de Français en seconde semaine », a estimé Jean-François Vilotte, le directeur général de la FFT. Le tournoi a été retransmis dans 214 pays, pour 3 milliards de téléspectateurs potentiels. 182 CONTRÔLES RÉALISÉS EN QUINZE JOURS. – 182 contrôles antidopage ont été diligentés à Roland-Garros cette année, a indiqué le directeur sportif du tournoi, Stéphane Simian. Les résultats de ces contrôles, systématiques (test classique + EPO) à partir des quarts de finale pour les simples, devraient être connus d’ici à « une dizaine de jours », a précisé la direction du tournoi. En 2006, 152 contrôles avaient été réalisés. À l’avenir, la direction vise à intensifier encore la fréquence des tests. Pour la première fois, les analyses des tests n’ont pas été confiées au laboratoire antidopage français (LNDD) de Châtenay-Malabry, mais à son homologue de Montréal, pour raisons économiques, selon la Fédération internationale de tennis qui gère les contrôles de toutes les compétitions depuis le 1er janvier. PAGE 6 LUNDI 11 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge TONI NADAL estime que son neveu a gagné son troisième Roland-Garros plus nettement que le deuxième. Bleu Bleu Jaune « Presque plus facile » Jaune Noir Une fois que le tank de Manacor a fait le plein d’essence pour la saison, il ne reste plus qu’à gérer son corps au quotidien. Vérifier que la jauge n’atteigne pas un seuil critique. C’est le rôle octroyé à Rafa Maymo. Plusieurs fois par jour, il prend donc son combiné et téléphone à Joan Forcade, qui ne voyage jamais sur le cir- Noir ROLAND-GARROS. – Il n’y a pas que sur le court que Rafael Nadal ne lâche rien. « L’intensité qu’il met dans chaque exercice est hallucinante, affirme son physiothérapeute. On est souvent obligé de le freiner. » (Photo Nicolas Luttiau) 7 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS ROLAND-GARROS (Grand Chelem, terre battue) – FINALE HOMMES « La vie continue » ROGER FEDERER voulait rapidement ravaler sa déception. Il ne désespère pas de gagner un jour le « French ». Premier à se présenter devant les micros, Roger Federer n’afficha pas le visage meurtri du champion abattu. Suffisamment fair-play pour admettre que Nadal méritait sa victoire, il eut plus de mal à reconnaître que sa défaite avait eu quelque chose d’inéluctable. Il croit encore pouvoir s’imposer un jour à Roland-Garros. Que l’Espagnol soit présent ou non. Bleu Jaune Rouge Jaune Rouge TIONS DE REBOND. – « Bien sûr, puisque j’ai perdu, on pourrait dire que les conditions ne m’ont pas avantagé. Mais ce ne sont que des spéculations. Est-ce que j’aurais gagné s’il avait plu ? Je ne sais pas. Cela m’avantage aussi quand il fait chaud. Les balles vont plus vite, mon service est plus efficace. Depuis quelques années, j’ai beaucoup progressé sur mon revers, sur mon coup droit. Au service, je suis beaucoup plus complet. Au début, je ne savais pas comment jouer contre Nadal… Aujourd’hui, je suis plus relax. Mais, vous savez, lui aussi évolue… Il mérite entièrement sa victoire. » SUR LA PERFORMANCE DE NADAL. – « Il a été très solide et très précis au service. Il m’a donné du fil à retordre sur mes jeux de retour. Mais il a surtout fait preuve de constance, de régularité. Au début, il m’a donné quelques points. Sur la fin, pratiquement plus. Je ne pouvais plus créer beaucoup de jeu. C’est un joueur qui vous fait rater. Le fait qu’il soit gaucher rend les choses plus difficiles pour moi. Mon plan de jeu vole en éclats. C’est pour ça que, contre lui, je n’arrive jamais à estimer si j’ai super bien joué ou très mal joué. » SUR LA SUPÉRIORITÉ DE NADAL SUR TERRE BATTUE. – « Ce qu’il fait est très simple et très efficace. Il est celui qui bouge le mieux sur cette surface, sa couverture de terrain est extraordinaire. Il possède un coup droit fantastique pour la terre battue. En plus, il est très fort mentalement. À son âge, c’est ce qui est le plus impressionnant. Détenir trois titres de Roland-Garros à vingt et un ans, c’est phénoménal. » SUR SA DÉCEPTION. – « Je ne me souviens plus comment j’étais l’année dernière. Je pense que j’ai dû être déçu pendant cinq minutes. C’est la même chose aujourd’hui (hier). Quand je suis revenu aux vestiaires, j’étais complètement abattu. Dans ces moments-là, il n’y a pas grand-chose à dire… Le pire, c’est quand tout votre entourage vient vous voir pour vous dire : " On est fiers de toi " ou " Tu as fait un bon boulot, pas de chance ". En fait, c’est ça, le pire… Mais ça va, ce n’est pas la fin du monde… Cette défaite ne va pas me tuer. La vie continue. » SUR SES CHANCES DE GAGNER ROLAND-GARROS. – « Pour moi, ce tournoi, c’est du positif. Je ne peux pas tirer un bilan en me disant que cela aurait été mieux de perdre au premier tour. Je sens que je peux remporter ce tournoi, même contre Nadal. Maintenant, il faut attendre une année de plus. Mais c’est encore pire aux Jeux Olympiques ! J’essaierai de faire mieux la prochaine fois. Cela dit, je ne crois pas que Rafa disputera les dix prochaines finales ici. Et moi non plus, d’ailleurs ! (Rires.) » SUR L’AVENIR DE SA RIVALITÉ AVEC NADAL. – « Bien sûr que Nadal peut gagner un tournoi du Grand Chelem ailleurs qu’à Roland ! Parce que, si tu arrives à en gagner un, ça veut dire que tu peux en gagner d’autres. C’est ce que je me suis dit après avoir gagné mon premier Wimbledon. Lui, il a fait finale à Wimbledon, il a gagné à Indian Wells, dont la surface est assez proche de celle de l’US Open et de l’Australie. Le problème, c’est que c’est difficile parce qu’il y a beaucoup de bons joueurs. En tout cas, je n’ai pas peur de jouer contre Rafa. C’est important de le savoir. » Noir Bleu Noir SUR LES RAISO NS DE S A DÉFAITE. – « C’était un match très physique. Un vrai combat. Et cela a duré tout le match. J’étais affûté, mais j’ai raté beaucoup trop d’occasions. Je n’ai pas su les convertir. Je n’ai pas pu poser mon jeu comme je l’aurais voulu. Je voulais diriger l’échange avec mon coup droit, mais je n’y suis pas arrivé. Tout le mérite revient à Rafa. J’ai mal démarré le troisième set et, après, il s’est mis à mieux servir, à faire moins de fautes directes et je ne pouvais plus jouer comme je le voulais en fond de court. Il a fait un excellent match et méritait de le gagner. Moi, je n’ai pas été assez bon pour me maintenir à son niveau en fin de match. » SUR SES ÉCHECS RÉPÉTÉS SUR LES BALLES DE BREAK. – « Ce serait la solution de facilité de dire que j’ai perdu parce que je n’ai pas converti toutes les balles de break. Mais ce n’est pas la seule explication. Il faut aussi se placer du point de vue de l’adversaire. Or, Rafael est dur à prendre sur les points importants. Je savais que je pouvais m’offrir des balles de break, mais qu’il fallait aussi les concrétiser. J’ai échoué au premier set, ça m’a sans doute pénalisé tout le match. » SUR LE MENTAL. – « Je ne crois pas que le match se soit joué sur le mental. C’est un domaine dans lequel nous sommes extrêmement forts tous les deux. Je crois que, sur la fin, ça s’est joué sur la forme du moment, la forme du jour. Or, il était meilleur que moi, c’est clair. » SUR LA CHALEUR ET LES CONDI- ROLAND-GARROS. – À vingt-cinq ans, Roger Federer a disputé douze finales du Grand Chelem : il n’en a perdu que deux, à Roland-Garros uniquement. Hier, la coupe des Mousquetaires a échappé à sa collection, mais pas à son regard… (Photo Pierre Lahalle) VINCENT COGNET CHRONOMETREUR OFFICIEL ROLAND GARROS PARTENAIRE OFFICIEL GrandeVitesse LUNDI 11 JUIN 2007 PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune 8 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS ROLAND-GARROS (Grand Chelem, terre battue) – FINALE JUNIORS FILLES Cornet prend son envol La Niçoise a remporté hier Roland-Garros, sa dernière compétition chez les juniors. Elle est déjà aux portes du top 100 WTA. Cornet 4 6 6 Duque Marino 6 1 0 CE TOURNOI était donc bien pour elle. Deux ans après s’être illustrée dans le tableau seniors en passant un tour, Alizé Cornet a inscrit son nom au palmarès de Roland-Garros. Dans la lignée d’Amélie Mauresmo en 1996, de Justine Henin en 1997 et de Virginie Razzano en 2000, la Niçoise de dixsept ans a remporté la finale juniors face à la Colombienne Mariana Duque Marino (4-6, 6-1, 6-0). Les larmes aux yeux sur sa deuxième balle de match, elle a éclaté en sanglots après un dernier coup droit gagnant. « Je n’avais pas imaginé que je serais si émue. Je n’avais jamais pleuré après une victoire mais là, j’ai pensé à toutes ces années de travail, à tous mes espoirs depuis mon premier tour perdu chez les seniors face à Venus Williams, il y a dix jours. Je m’étais dit que je pouvais le faire, qu’il fallait que je laisse mon empreinte ici, maintenant. Et je l’ai fait. » Elle a encore des trémolos dans la voix, Alizé. C’est que l’affaire semblait mal embarquée. Crispée dans le premier set, elle était surclassée par Duque Marino dont la balle, tantôt lourde, giclait de son coup droit, tantôt légère, venait mourir en amortie derrière le filet. « C’était très, très dur, confirmait la Française. Je me disais que, si elle continuait à jouer aussi bien, à ne commettre aucune faute, elle mériterait sa victoire. Mais je me suis accrochée. J’ai compris qu’il fallait que je joue davantage sur son revers et que je multiplie les amorties car elle était fatiguée. Et j’ai pris le jeu à mon compte en étant plus agressive. » Une tactique mise au point par Pierre Bouteyre, son coach depuis sept ans à Sofia-Antipolis, et qui se révéla payante : à partir de 1-1 dans la deuxième manche, la Colombienne, décomposée, se liquéfia. Elle ne mar- qua plus un jeu de toute la rencontre, Cornet en engrangeant onze d’affilée. « Au début du deuxième set, je me suis raidie, expliqua Mariana. Je pensais au titre, je me disais que j’étais à mi-chemin. Je me suis mis la pression, si bien que j’ai commencé à faire des fautes et, au final, je lui ai donné le set. » Effondrée, elle ne gagna pas un point sur son service dans la troisième manche, qui n’était plus que l’ombre d’un match. « La faire jouer comme un garçon » Sur le court no 2, la foule qui débordait des gradins trop étroits ne s’y trompa pas. Au changement de côté, à 5-0, la ola fut lancée avec une Alizé déjà prête pour la fête. Bien seule sur sa ligne de fond, Mariana esquissa un sourire. Elle effaça une balle de match avant de se résigner sur un ultime coup droit de la Française. « C’est vraiment son point fort, elle parvient à tourner autour et à le placer où elle veut », analysa la Colombienne. L’avenir de Cornet passe désormais par le circuit professionnel. Hier, elle a fait ses adieux aux compétitions juniors. « Je peux partir en paix : quitter la scène sur une victoire, il n’y a pas mieux, lançait-elle, tout sourire. J’ai gagné un Grand Chelem à la maison, c’est une fierté personnelle. Mais, même sans cette victoire, je me projetais plus loin. Je crois en moi, en mon potentiel. Je vois comment je joue à l’entraînement. En match, je pense que je peux intégrer Alizé CORNET France. 17 ans ; née le 22 janvier 1990 à Nice. 1,71 m ; 59 kg. Droitière, revers à deux mains. Coach : Pierre Bouteyre, à SofiaAntipolis. Classement WTA : 118e. Meilleur classement : 114 e (mai 2007). Palmarès : 2 titres sur le circuit ITF (Bari et Padoue 2006) ; vainqueur de Roland-Garros juniors 2007. le top 100 d’ici à la fin de l’année. » Actuellement 118e à la WTA, elle frappe déjà à la porte. Pierre Bouteyre opine : « Elle a beaucoup progressé dans tous les compartiments de son jeu. Elle est plus mature, plus solide, plus constante. Ses coups font plus mal, sa balle est plus lourde, elle se déplace mieux. On va continuer dans cette voie. Je veux la faire jouer comme un garçon en variant son jeu et ses effets pour la distinguer de toutes ces filles qui ne savent que taper fort et à plat. » Rentrée hier soir à Nice, Alizé a déjà le regard rivé sur Wimbledon dont elle va disputer les qualifications. Une grande première puisqu’elle n’a encore jamais joué sur gazon. « Mais j’ai un bon jeu de jambes et un bon physique, se rassure-t-elle. Ça peut le faire, non ? » Réponse dans une dizaine de jours sur l’herbe londonienne. GAËTANE MORIN JUNIORS GARÇONS : LA SURPRISE IGNATIC. – « Il y a un an, j’étais 150e mondial chez les juniors et je ne pouvais même pas penser que je serais à Roland-Garros l’année suivante », avoue Vladimir Ignatic. Le Biélorusse, tête de série no 12, a pourtant surclassé l’Australien Greg Jones, hier, en finale (6-3, 6-4). À quelques semaines de son dix-septième anniversaire, Ignatic, qui a occasionnellement servi de sparring-partner à Nadal pendant la quinzaine, a impressionné par sa hargne, son jeu très complet et son efficacité au service, malgré un lancer de balle très bas. Il occupera dès aujourd’hui la première place mondiale. ROLAND-GARROS. – En passe de devenir professionnelle, Alizé Cornet a quitté les juniors, hier, sur un titre en Grand Chelem. Menée un set à zéro, elle s’est appuyée sur son service et son coup droit pour finalement crucifier Mariana Duque Marino. (Photo Pierre Lahalle) « Je ne pleure que lorsque je suis seule » : Betty Deflorenne / Crédits photos LʼÉquipe, Airis, Scott Maxwell – Émotionnellement, cette victoire ressemble beaucoup à la première que vous avez obtenue ici… – Oui. En même temps, c’est différent parce qu’une première fois, par définition, c’est unique. Mais il y a en effet des similitudes. J’ai regardé le ciel et c’est comme si je disais à ma mère : " Nous sommes à nouveau réunis. " C’est merveilleux d’avoir pu gagner, d’offrir ça à ma mère. La journée de samedi a été très émouvante. Mais, comme j’ai plus de maturité et d’expérience, j’ai pu apprécier chaque instant alors que, la première fois, tout était allé très vite. – La présence de votre famille aurait-elle pu constituer un tropplein d’émotion et finalement vous nuire ? – Non, parce que lorsque j’ai souhaité faire venir ma famille auprès de moi à Roland-Garros, je savais que j’étais prête, émotionnellement, à l’accueillir. La seule petite pression, c’était que je voulais vraiment gagner pour eux. – On a vu beaucoup de joueuses et de joueurs pleurer après un succès ou une déception, mais vous, on ne vous voit jamais pleurer. – Généralement, je ne pleure que lorsque je suis seule. En fait, je pleure plus souvent de joie et d’émotion que de chagrin. Lors des obsèques de ma mère, je n’ai pas pleuré parce que j’avais besoin d’être forte. Mais, si je repense à quelque chose qui m’a rendue heureuse, je peux en pleurer dans ma chambre. Il m’arrive aussi de me laisser aller à pleurer quand je suis avec Carlos, parce que notre relation est très forte et remonte à onze ans. – Pensez-vous que vous auriez été aussi forte si vous n’aviez pas quitté votre famille ? – Je pense que non. C’était la décision que je devais prendre à ce moment-là. J’ai bien fait de la prendre. Comme j’ai bien fait de prendre celle qui m’a permis de renouer avec ma famille. – Saviez-vous que votre famille continuait à vous suivre, à se lever la nuit pour regarder vos matches aux États-Unis ? – Je m’en doutais, oui. Je sais que mon papa est fort investi, il aime beaucoup le tennis. Voir sa fille jouer, cela le touchait forcément. C’est pour cela que, quand je les ai retrouvés la première fois, ça m’a fait un choc, parce que je ne les avais plus revus du tout, alors qu’eux, évidemment, avaient continué à me suivre à travers ma carrière. – Avez-vous culpabilisé pendant toutes ces années de silence ? – Peut-être un petit peu vis-à-vis de DOMINIQUE BONNOT AGENDA TSONGA FAIT COUP DOUBLE. – Jo-Wilfried Tsonga (148e mondial) a finalement réussi le pari fou de gagner cinq matches en deux jours. Après trois matches samedi, le Français a remporté hier après-midi la finale du Challenger de Surbiton, en Angleterre, en battant en finale le Croate Ivo Karlovic, 6-3, 7-6 (7-4). Un peu plus tôt dans la matinée, il était parvenu à se qualifier pour le tableau final du Queen’s en dominant aisément le Suisse George Bastl 6-4, 6-0, au dernier tour des qualifications. Place maintenant au Danois Kristian Pless (81e), au premier tour du grand tableau. © GASQUET DEVRA SE MÉFIER. – Pour ses premiers pas sur herbe, Richard Gasquet a hérité, au tournoi de Halle (Allemagne), qui commence aujourd’hui, d’un joueur « exotique » mais pas folklorique. Si, à vingt-sept ans, le Pakistanais Aisam Ul Haq Qureshi (309e mondial la semaine dernière) n’a jamais gagné le moindre match sur le circuit principal, il n’en est pas moins un hyper spécialiste du gazon. C’est sur cette surface, il est vrai, chez lui à Lahore, qu’il a connu son moment de gloire, en 2005. Dans une rencontre de Coupe Davis Pakistan-Thaïlande, il avait battu Udomchoke et Srichaphan dans deux matches à enjeu. Hier à Halle, il a battu Carlsen et Zimonjic, en deux fois deux tie-breaks. Fabrice Santoro verra lui aussi passer quelques missiles de la part d’un autre qualifié, plus connu, le Sud-Africain Wesley Moodie. Gilles Simon ouvre pour sa part aujourd’hui le programme sur le central contre Marcos Baghdatis. Pas une mince affaire. – P. Co. PAGE 8 Les têtes de série et les Français engagés. QUEEN’S (ANG, ATP, gazon, 680 250 , 11-17 juin). – Nadal (1) ; Roddick (2) ; Gonzalez (3) ; Djokovic (4) ; Ljubicic (5) ; Hewitt (6) ; Tursunov (7) ; Safin (8) ; Fish (9) ; Benneteau (10) ; Björkman (11) ; Mathieu (12) ; Lee Hyung-taik (13) ; Clément (14) ; Ginepri (15) ; Verdasco (16) ; … Monfils, Grosjean, Mahut, Serra, Llodra, Tsonga. Tenant du titre : Hewitt (AUS). HALLE (ALL, ATP, gazon, 680 250 , 11-17 juin). – Federer (1) ; Davydenko (2) ; Blake (3) ; Berdych (4) ; Gasquet (5) ; Youzhny (6) ; Nalbandian (7) ; Baghdatis (8) ; … Simon, Gicquel, Santoro. Tenant du titre : Federer (SUI). BIRMINGHAM (ANG, WTA, gazon, 149 718 , 11-17 juin). – Sharapova (1) ; Jankovic (2) ; Hantuchova (3) ; Li Na (4) ; Bartoli (5) ; A. Bondarenko (6) ; Sugiyama (7) ; Santangelo (8) ; Vakulenko (9) ; Brémond (10) ; Poutchkova (11) ; A. Radwanska (12) ; Tu (13) ; Krajicek (14) ; Daniilidou (15) Kirilenko (16) ; … Dechy. Tenante du titre : Zvonareva (RUS). BARCELONE (ESP, WTA, terre battue, 108 545 , 11-17 juin). – Schiavone (1) ; Müller (2) ; Loit (3) ; Kanepi (4) ; Dominguez Lino (5) ; Shaughnessy (6) ; Razzano (7) ; Pennetta (8) ; … Pin. Nouveau tournoi au calendrier. LUNDI 11 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge « QUE REPRÉSENTE Roland-Garros pour vous ? – C’est mon jardin, ma deuxième maison. J’ai gagné quatre fois le tournoi… Ça me fait bizarre encore, cette phrase dans ma bouche ! C’est beaucoup de bonheur, parce que beaucoup de sacrifices. Mais je sais pourquoi je me bats, ce sont de bonnes raisons. J’ai l’impression de m’épanouir grâce à ça. – Vous avez volontiers parlé de votre réconciliation avec votre famille en public. Pourquoi ? – Quand on est une personne publique, on ne peut pas faire autrement. En revanche, notre passé nous appartient. C’est quelque chose de privé comme pour n’importe quelle famille. Samedi soir, c’était super : nous avons tous dîné dans un restaurant italien et, ce dimanche matin, nous avons pris le petit déjeuner ensemble. ma maman. Enfin, ce n’est pas de la culpabilité que j’éprouvais, parce que, quelle que soit la nature du conflit dans une relation, les torts sont toujours partagés. Je me disais que les choses devaient aller comme ça à ce momentlà. Aujourd’hui, je suis fière de pouvoir offrir ça à ma maman. Elle était très famille, elle voulait qu’on soit unis. Ce n’était pas facile pour moi de me tenir éloignée de ma famille, mais c’était nécessaire. Et maintenant, j’ai vingtcinq ans, j’ai construit une partie de ma vie et je prends les choses avec plus de recul que quand je suis partie de la maison à dix-sept ans. – Comment se fait-il que vos décisions soient à chaque fois si brutales ? Vous semblez les prendre quasiment du jour au lendemain… – J’essaie toujours d’arranger les choses, que tout se passe bien pour tout le monde. Je n’aime pas me disputer avec les gens, je n’aime pas le conflit. Cela me fait mal vivre. Bien sûr, on ne peut pas être bien tout le temps et avec tout le monde, mais je n’aime pas me disputer. J’ai mon caractère et, quand ça va trop loin, il y a un point de non-retour… du moins pendant un certain temps. J’accumule, j’accumule et, d’un seul coup, ça explose. – Vous êtes une femme célibataire, un cœur à prendre. Comment vivez-vous ça ? – Je le vis bien parce que pour le moment je n’ai pas vraiment ça en tête. Les gens que j’ai autour de moi vont me permettre de m’épanouir davantage. Quant au reste… Chaque chose en son temps ! Il me faut du temps pour digérer tous les hauts et les bas que j’ai vécus ces derniers mois. Le futur me réserve sûrement beaucoup de bonnes choses. – Avez-vous envie d’avoir des enfants ? – Oh, oui ! Il faut voir comment je suis avec ceux qui sont autour de moi. Pendant le match, je les entendais tous distinctement, même ma petite nièce qui est encore un bébé. Les enfants de Carlos… Quand le petit criait : " Allez Tine-tine !", c’était génial… » Bleu Vêtue d’un simple jean et d’un tee-shirt blanc, la gagnante du simple dames s’est assise, apaisée, à une table du players lounge. Mme Henin, qui n’est plus « Hardenne » depuis sa séparation d’avec son mari Pierre-Yves, en décembre dernier, explique l’impact qu’exercent sur elle ses récentes retrouvailles avec sa famille, qu’elle avait plaquée brutalement alors qu’elle n’avait que dix-sept ans. Jaune Rouge Jaune JUSTINE HENIN a dédié son quatrième titre à Roland-Garros à sa famille, avec laquelle elle vient de renouer. Noir Bleu Noir « Je voulais gagner pour eux » 9 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME Rous dit stop Contrarié par une double hernie cervicale, l’ancien champion de France met, à trente-six ans, un terme à sa carrière. GRENOBLE – de notre envoyé spécial D’UNE MANIÈRE ou d’une autre, il ne comptait pas aller au-delà de cette saison. L’hiver dernier, il avait mûrement songé à cette idée, comme pour mieux se préparer à l’inéluctable échéance. À bientôt trente-sept ans, après quatorze années de professionnalisme, Didier Rous avait décidé de ne pas jouer les prolongations, d’éviter l’année de trop. Ces dernières semaines, les conseils de Jean-René Bernaudeau, le manager de l’équipe, l’aval du sponsor Bouygues Telecom et un brin de lucidité l’ont conforté dans sa réflexion. Il a donc officiellement accepté de retirer le dossard avant l’heure. « Ce n’est pas de gaieté de cœur, disait-il hier en rendant visite à ses coéquipiers sur le Dauphiné, mais c’est décidé : j’arrête ! » Didier Rous raccroche, avec une évidente sagesse, contrarié depuis plusieurs mois par des pépins physiques. Après un ultime scanner, en avril au soir de Liège-BastogneLiège, le verdict des médecins a eu Didier ROUS raison de ses ultimes ambitions. « Je traînais vraiment ma misère depuis le Tour du Pays Basque, expliquait-il. Mais cette double hernie au niveau cervical a mis fin à mes espoirs. C’était ma dernière saison, je le savais, mais il est clair que j’aurais aimé la finir autrement. Aujourd’hui, tout cela est indépendant de ma volonté. J’ai des douleurs dans le cou, les épaules, je ne peux pas tenir correctement mon guidon de la main droite. Cela n’aurait été qu’en empirant. Pourtant, j’avais encore espoir de pouvoir, avec du repos et des soins, terminer la saison. Le jeu n’en valait finalement pas la chandelle. Ensuite, j’en ai longtemps discuté avec Jean-René et il a très vite admis que cela n’aurait servi à rien de prolonger la souffrance plus longtemps. Et puis, je me suis dit qu’il était peutêtre temps de passer à autre chose. Que d’autres challenges très intéres- sants m’attendaient. » Le coureur de Montauban s’est déjà projeté vers l’avenir qui ne devrait pas l’éloigner de la maison turquoise. Mais il n’occulte pas pour autant le passé. L’affaire Festina. Les jours Lefèvre : « Il nous a fait grandir » Depuis, Rous s’est toujours fait un devoir d’être un exemple. Aujourd’hui, il n’est pas non plus près d’oublier la main tendue par Bernaudeau peu avant 2000. Un signe de la tête, quelques paroles échangées et le début d’une autre aventure sous les couleurs de la nouvelle équipe Bonjour. « Un joli nom pour une deuxième carrière », avaitil lancé. « Je n’ai pas engagé le Didier Rous de Festina, se défendait alors Bernaudeau face à quelques sceptiques. Les valeurs de Didier, ce sont le courage, le respect de l’engagement, la vaillance. Quand je le vois se comporter avec sa femme et ses gosses, je sais qu’il y a trop de choses qui concordent pour que je me trompe. » Sept ans plus tard, le Vendéen ne dira jamais qu’il a eu à se plaindre de son chef de file. Rous est devenu un capitaine de route exemplaire, l’élément fédérateur d’une jeune troupe de coureurs qui a su évoluer à ses côtés. « Il nous a fait grandir », dit joliment Laurent Lefèvre. Rous a toujours été aussi un fort en gueule, un adepte du verbe haut et un homme d’opinion qui, un jour, a su remettre son compteur à zéro. « C’est un garçon qui, un matin, a dit : le dopage c’est fini ! claironne (France) 36 ans, né le 18 septembre 1970 à Montauban. 1,82 m ; 70 kg. Professionnel depuis 1992. Ses équipes : RMO (1992) ; Gan (1994-1996) ; Festina (1997-1999) ; Bonjour (2000-2002) ; Brioches La Boulangère (2003-2004) ; Bouygues Telecom (depuis 2005). Ses principales victoires : Championnat de France 2003, 2001 (3e en 2006) ; 1 étape Tour de France (Montbéliard 1997) ; GP Ouest France 2004 ; Paris-Camembert 2000 ; Tour de Vendée 2001 ; Trophée des Grimpeurs 2006, 2003, 2001 ; GP d’Ouverture 1993 ; GP Midi Libre 2000 ; Circuit de la Sarthe 2002 ; Quatre Jours de Dunkerque 2001 (+ 2 étapes) ; Paris-Corrèze 2006 (+ 1 étape) ; Prologue Dauphiné Libéré 2001. Ses principales places d’honneur : 11e Tour de France 2001 (20e en 2003) ; 2e Flèche Wallonne 1996. sombres de l’été 1998. Des moments difficiles qui lui ont finalement permis de se remettre en question. Totalement. De considérer son avenir sportif autrement. « J’ai fait ma révolution personnelle, a-t-il souvent fait savoir par la suite. L’affaire Festina m’a fait grandir. Elle nous est tombée dessus comme un grand malheur mais je suis heureux que ça soit arrivé. » MANUEL MARTINEZ L’Anglais de Cofidis s’est rassuré en remportant le prologue, à un mois de celui, chez lui, du Tour de France. de notre envoyé spécial EN SIX ANS DE CARRIÈRE, Bradley Wiggins a rarement connu les joies de la victoire sur la route. Trois fois en tout et pour tout, dont deux cette année. Alors, hier soir, quand il est monté sur le podium, un mois après avoir remporté le prologue des Quatre Jours de Dunkerque, l’Anglais de Cofidis ne pouvait que savourer cet instant presque unique, évidemment « le plus beau de (sa) carrière ». Surtout parce qu’il tombe à pic. À quatre semaines du prologue du Tour de France, à Londres, il sait qu’il a fait un pas énorme vers cet objectif qui le taraude depuis que la capitale britannique a été désignée pour accueillir le grand départ. « Depuis le début de la saison, je sais que je peux faire dans les cinq premiers le 7 juillet, a-t-il avoué dans un français parfait, mais, aujourd’hui, je pense que je fais vraiment partie des favoris de ce prologue. » Champion olympique et double champion du monde de poursuite, Wiggins est un pur spécialiste de ces prologues roulants, comme celui d’hier dans les rues de Grenoble. Mais il n’a pas cherché à comparer les deux parcours et surtout pas à s’aventurer dans le petit jeu des pronostics. « Le prologue de Londres est deux fois plus long que celui-ci et il me conviendra encore mieux. Mais ce sera aussi le cas pour Zabriskie (6e hier à 3’’) et Hincapie (4e à 2’’), qui sortent du Giro et qui seront mieux dans quatre semaines. Mais, pour moi, le grand favori reste David Millar. » Wiggins a d’ailleurs été préféré à l’Écossais – qui s’est contenté hier d’une onzième place (à 6’’) – par les organisateurs londoniens pour être le parrain de ce grand départ, provoquant une petite rivalité. Pour le coureur de Cofidis, il s’agit là, à vingt-sept ans, d’une petite revanche sur une carrière qui ne fut pas souvent à la hauteur des attentes que son talent inspirait. « Depuis mes débuts chez les pros, tout le monde savait que j’avais le potentiel pour gagner des prologues, a-t-il raconté humblement. À la Française des Jeux puis au Crédit Agricole, rien ne marchait pour moi. Même l’an dernier, je faisais tous mes PHILIPPE LE GARS CLASSEMENT CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » (2.PT, 10-17 juin). – Prologue à Grenoble : 1. Wiggins (GBR, Cofidis), les 4,2 km en 4’50’ (moy. : 52,138 km/h) ; 2. Leipheimer (USA, Discovery Channel), à 1’’ ; 3. Kashechkin (KAZ, Astana), à 2’’ ; 4. Hincapie (USA, Dsc), m.t. ; 5. Valverde (ESP, Caisse d’Épargne), à 3’’ ; 6. Zabriskie (USA, CSC), m.t. ; 7. Boonen (BEL, Quick Step), à 4’’ ; 8. Nuyens (BEL, Cof), à 5’’ ; 9. E. Martinez (ESP, Dsc), m.t. ; 10. Joly (Française des Jeux), à 6’’ ; 11. Millar (GBR, Saunier Duval) ; 12. Sy. Chavanel (Cof), t.m.t. ; 13. Clement (HOL, Bouygues Télécom), à 7’’ ; 14. Dyudya (UKR, Milram) ; 15. Voeckler (Btl) ; 16. Hushovd (NOR, Crédit Agricole) ; 17. Grivko (UKR, Mrm), t.m.t. ; 18. Contador (ESP, Dsc), à 8’’ ; 19. B. Grabsch (ALL, TMobile), à 9’’ ; 20. Astarloza (ESP, Euskaltel) ; 21. Vinokourov (KAZ, Ast) ; 22. Menchov (RUS, Rabobank) ; 23. Moreau (AG2R Prévoyance), t.m.t. ; 24. Casar (Fdj), à 10’’ ; … 27. Pereiro (ESP, Gce), m.t. ; 29. Evans (AUS, Predictor-Lotto), à 11’’ ; 32. Gilbert (BEL, Fdj), à 12’’ ; 48. N. Portal (Gce), à 16’’ ; 92. Dessel (A2r), à 22’’ ; 99. Brard (Gce), à 23’’. – 149 classés. AUJOURD’HUI. – 1re étape : Grenoble-Roanne (228 km). Départ à 10 h 35 (Esplanade) ; arrivée prévue vers 16 h 15 (boulevard Clément). GP DU CANTON D’ARGOVIE Gadret, première IL TOURNAIT AUTOUR ces dernières semaines. Au Tour de Romandie d’abord, puis au Tour de Catalogne plus récemment. Cette première victoire professionnelle sur route, John Gadret la sentait venir. Il la voulait tant. Il a fini par l’obtenir, hier à Gippingen, dans le nord de la Suisse, sur un parcours escarpé (10 tours de 19,6 km avec une belle bosse) propice à ses qualités de grimpeur, lui qui était beaucoup plus connu pour ses prestations de cyclocrossman que pour ses performances sur route jusqu’à la saison dernière. « Je suis super content, c’est le déclic que j’espérais, remarquait avec bonheur le coureur d’AG2R Prévoyance, âgé de vingt-huit ans. Pour la première fois, j’ai pris l’initiative, j’ai tenté ma chance sans me poser de questions. D’habitude, par manque de confiance, j’attendais trop et je laissais passer les occasions. Cette fois, j’ai dit : hop ! hop ! Je me lance. Au pire, j’aurais fait quatrième, prologues à bloc, mais jamais je ne rentrais dans les vingt premiers. Éric Boyer et Francis Van Londersele m’ont apporté leur confiance. Et, aujourd’hui, grâce à eux, grâce à cette victoire après celle des Quatre Jours, je me retrouve dans la peau d’un favori pour Londres. » L’Anglais n’avait plus que Londres à la bouche, alors qu’il y a quelques heures encore il doutait de sa sélection pour le Tour dans l’équipe Cofidis, où on a longtemps craint qu’il ne vise que le prologue au détriment des vingt étapes suivantes. « J’ai changé, je sais me concentrer sur autre chose qu’un prologue, rassura-t-il. L’équipe sait que je peux aussi gagner une étape en ligne. » Hier soir, le contrat de confiance a été définitivement scellé. alors… » Membre d’une échappée d’une quinzaine de coureurs formée à la mi-course, Gadret a accéléré dans la bosse au cours du dernier tour. Ils n’éta i ent pl us que qua tre à l ’a p p ro c h e d e l ’a r r i v ée . « À 600 mètres, je l’ai jouée à l’intox : je me suis placé à droite de la route. Les autres se sont regardés et j’ai pris 20, 30, 40 mètres, et voilà ! Mais, sans me vanter, sur le papier, j’étais le plus fort des quatre, même si je suis mauvais au sprint. » Prochain rendez-vous pour le petit Champenois : le Tour de Suisse (départ samedi prochain), où « j’essaierai de faire une ou deux étapes de montagne correctement sans griller les cartouches, parce qu’après il y a le Tour de France, mon rêve ! » Là, il devrait se mettre au service de son leader Christophe Moreau, « mais si j’ai la possibilité d’enfiler le Maillot à pois au moins une fois, je le ferai. C’est mon deuxième rêve ». – J. A. CLASSEMENT GP DU CANTON D’ARGOVIE (1.HC, Gippingen [SUI], 10 juin). – 1. Gadret (AG2R Prévoyance), les 196 km en 4 h 45’54’’ (moy. : 41,133 km/h) ; 2. Ferrara (ITA, LPT), à 3’’ ; 3. Marczymski (POL, Cermica Flaminia), à 5’’ ; 4. Strauss (SUI, Gerolsteiner), à 6’’ ; 5. Van Avermaet (BEL, Predictor-Lotto), à 41’’ ; … 16. Elmiger (SUI, A2r), à 1’13’’ ; 38. Hunter (AFS, Barloworld), à 3’49’’ ; 43. Zabel (ALL, Milram) ; 46. Rousseau (A2r), t.m.t. – 54 classés. Principaux abandons : Nazon, Mangel (A2r). RÉSULTATS TOUR DU LUXEMBOURG (2.HC, 6-10 juin). – 4e et dernière étape, Mersch-Luxembourg : 1. Rast (SUI, Astana), les 149,5 km en 3 h 25’21’’ (moy. : 43,68 km/h) ; 2. Andonov (BUL, Benfica) ; 3. Martens (ALL, Skil-Shimano) ; 4. De Waele (BEL, Landbouwkrediet) ; 5. Hivert (Crédit Agricole), t.m.t. ; … 10. Brochard (Bouygues Télécom), à 1’’. – 80 classés. Classement final : 1. Rast (SUI, Astana), en 16 h 47’40’’ ; 2. Brochard (Bouygues Télécom), à 10’’ ; 3. Dall’Antonia (ITA, Panaria), à 15’’; 4. Martens (ALL, Skil-Shimano), à 25’’ ; 5. Hivert (Crédit Agricole), à 27’’ ; … 10. Feillu (Agritubel), à 35’’ ; 14. Flecha (ESP, Rabobank), à 40’’. BICICLETA VASCA (2.HC [ESP], 8-10 juin). – 3e et dernière étape, Iurreta-Arrate : 1. Zaballa (ESP, Caisse d’Épargne), les 152,5 km en 3 h 58’57’’ ; 2. Elias (ESP, Relax-Gam), à 30’’ ; 3. Jaksche (ALL, Tinkoff), m.t. ; 4. Nozal (ESP, Karpin Galicia), à 1’9’’ ; 5. Carrara (ITA, Unibet), à 1’44’’. – 49 classés. Classement final : 1. Zaballa (ESP, Caisse d’Épargne), en 10 h 33’34’’ ; 2. Jaksche (ALL, Tinkoff), à 30’’ ; 3. Elias (ESP, Relax-Gam), m.t. ; 4. Carrara (ITA, Unibet), à 1’44’’ ; 5. Plaza (ESP, Gce), à 2’39’’ ; … 7. S. Sanchez (ESP, Euskaltel), à 3’5’’ ; 15. Gomez Marchante (ESP, Saunier Duval), à 6’47’’. PISTE. – TROPHÉE FENIOUX (2e manche, Commercy, 9 juin). – HOMMES. Vitesse : 1. Baugé (US Créteil) ; 2. D. Henriette (VC StAntoine) ; 3. Volant (EC Wambrechies) ; 4. Sireau (Cofidis). Keirin : 1. D. Henriette (VC StAntoine) ; 2. Baugé (US Créteil) ; 3. Pervis (OCC Laval). FEMMES. Vitesse : 1. Sanchez (AVC Aix) ; 2. Cueff (Brest Iroise) ; 3. Clair (VS Hyèrois). 500 m : 1. Cueff, 36’’100 ; 2. Clair, 36’’305 ; 3. Sanchez, 36’’815. Troisième et dernière manche : Lyon (21 juillet). RCS Nanterre B414 229 450 000 21 GRENOBLE – plus urnissent le ur fo s u o v 0 seau C1 aque jo obilisent ch érents du ré m h d e a s 0 s 6 Il 1 . x s sible, en et spiritueu de l’être, le variée pos x s rs u e lu a fi p e t , la s e e in ts v rt n s, softs, ents la ca Indépenda bières, café puisse offrir à vos cli e d ix o h c grand sement otre établis pour que v é. toute libert C10. Fournisseur de toutes les boissons www.C10.fr POUR VOTRE SANTÉ, ÉVITEZ DE GRIGNOTER ENTRE LES REPAS. L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION. LUNDI 11 JUIN 2007 PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune Wiggins, la tête à Londres Bleu DES PATRONS DE CAFÉ Jaune MOUVEMENT DE LIBERATION CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » Noir Bleu Noir GRENOBLE. – Didier Rous (au centre) était hier au prologue du Dauphiné. Pour, déjà, parler avec les membres de Bouygues Télécom, de l’après, de cette nouvelle carrière qui s’offre à lui. Car, comme il le dit : « J’ai encore foi en ce sport et en les hommes. » (Photo Fred Mons) Bernaudeau. C’est parce que, aujourd’hui, il peut à nouveau se regarder dans une glace qu’il a le droit d’ouvrir sa gueule. » Rous aurait aimé terminer en beauté à la fin du mois aux Championnats de France à Aurillac. « C’est vrai que cela me tenait à cœur, souffle-t-il. Malheureusement, ça ne pourra pas se faire sur un vélo. » Le Montalbanais se consolera avec quelques glorieux souvenirs. Notamment son titre national à Argenton-sur-Creuse en 2001, son dernier maillot tricolore en 2003 à Plumelec, ses deuxièmes places du chrono des Championnats de France 2005 et 2006. Et tant d’autres jolis succès (voir fiche). « Depuis mon arrivée chez Bernaudeau, j’ai plein de beaux souvenirs, admet-il. Des victoires et des places d’honneurs qui veulent dire quelque chose. » Sur les routes du Dauphiné, l’ancien double champion de France est venu rendre visite à ses coéquipiers, échanger avec les directeurs sportifs, observer l’autre côté de l’équipe, celui de l’encadrement. « Il est clair que, la saison prochaine, Didier sera à nos côtés au sein de la direction sportive », signale Bernaudeau. Les deux hommes ont déjà passé quelques jours au service course, aux Essarts. « Des discussions constructives où l’on a pu échanger des idées, note le nouveau retraité. J’ai des idées et je crois qu’il y a plein de choses à faire. Je ne suis pas là pour tout bouleverser mais pour faire partager mon expérience. En fait, j’ai exposé un projet, des idées qui me tiennent à cœur et Jean-René s’est montré très attentif à mes propos. Parce que, malgré tout, j’ai encore foi en ce sport et en les hommes. » 10 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ITALIE (Serie B, 42 et dernière journée) e Trezeguet prononce son divorce L’attaquant français a annoncé hier qu’il n’existait aucune possibilité pour qu’il reste à la Juve la saison prochaine. TURIN – David TREZEGUET de notre correspondant permanent Vingt-neuf ans, né le 15 octobre 1977 à Rouen (Seine-Maritime). 1,87 m ; 75 kg. Attaquant. Clubs : Platense (ARG, 1993-1995) ; Monaco (1995-2000) ; Juventus Turin (ITA, depuis juillet 2000). Palmarès. – Vainqueur : Coupe du monde 1998, Championnat d’Europe des nations 2000, Supercoupe d’Italie 2002 et 2003, Trophée des champions 1997. Champion : France 1997 et 2000, Italie 2002 et 2003. Premier match en D 1 : Monaco - Paris-SG (1-0), le 7 février 1996. Première sélection : FranceEspagne (1-0), le 28 janvier 1998. 69 sélections, 34 buts ; 93 matches, 52 buts en D 1 ; 151 matches, 95 buts en Serie A ; 31 matches, 15 buts en Serie B ; 64 matches, 35 buts en Coupe d’Europe (dont 53 m., 31 b. en C 1). la 28e ON EN ÉTAIT HIER à minute du match Juventus Turin-La Spezia, comptant pour la 42e et dernière journée de la Serie B, lorsque David Trezeguet marqua du droit, permettant à son équipe d’égaliser à 1-1. Le Français, fêtant son but, fit alors de grands gestes. D’abord, il dessina clairement avec ses doigts et ses mains le chiffre 15. Comme le nombre de buts qu’il a inscrits lors de ce Championnat. Puis il fit battre plusieurs fois sa main gauche sur son avant-bras droit, comme pour signifier : « Je m’en vais. » Lorsqu’il fut rappelé ensuite sur le banc, à la 72e minute, pour être remplacé par Bojinov, Trezeguet mit de très longues secondes à quitter l’aire de jeu, prenant le temps d’applaudir les 20 995 spectateurs du stade Olympique, faisant des saluts émus à chaque tribune. Et, avant de s’asseoir sur le banc, il tapa dans les mains de tous ceux qui s’y trouvaient, embrassant même avec chaleur certains de ses coéquipiers. Jamais en sept saisons à la Juve, Trezeguet, vingt-neuf ans, ne s’était comporté ainsi lors d’un changement. Vers 17 h 45, bien après la fin du match, perdu par la Juve (2-3), l’ancien attaquant bianconero s’avança devant la presse. Un long monologue débuta. ITALIE (Serie B, 42e et dernière journée). – HIER, Juventus Turin - Spezia : 2-3. Buts. – JUVENTUS TURIN : Trezeguet (28e), Bianco (68e) ; SPEZIA : Pecorari (26e), Guidetti (66e), Padoin (90e). La Juventus Turin, pénalisée de 9 points, termine 1re (sur 22) de la Serie B avec 85 points, et est promue en Serie A, tout comme Naples (2e, 79 points) et Genoa (3e, 78e points). Par ailleurs, David Trezeguet termine la saison avec 15 buts inscrits, le meilleur buteur de la Serie B étant son coéquipier Del Piero (20 buts). Jean-Claude Blanc : « Pas de solutions par medias interposés » TURIN. – À l’issue de son quinzième but en Serie B, David Trezeguet a été clair dans sa gestuelle (notre photo). L’avant-centre de la Juve, qui veut absolument partir cet été, ne pouvait pas mieux s’y prendre pour déclencher les hostilités avec son club. (Photo Massimo Pinca/AP) juin 2008, n’en était qu’au début de son discours. Ce qui allait venir était encore plus croustillant : « J’aurais préféré qu’au lieu de me proposer cette prolongation de contrat, disons… non adéquate, les dirigeants de la Juve me disent carrément qu’ils ne comptaient plus sur moi. Ça aurait été plus simple. Je les ai entendus dire qu’il fallait que je prolonge ou que je parte. Moi, j’étais prêt à aller au bout de mon contrat. » Tomba alors la phrase définitive : « Il n’existe plus la possibilité que je reste encore à la Juve. » Il eut encore le besoin de s’épancher : « Mon père (Jorge, également son agent) est aussi désolé que l’on en soit arrivés à cette situation. Moi, je pars demain en vacances. J’ai dit à la Juve de m’appeler ou d’appeler mon père quand il y aura du nouveau. Je souhaite à l’attaquant qui arrivera cet été ici de faire aussi bien que moi. Maintenant, je vous dis au revoir. » Lorsque Jean-Claude Blanc, l’administrateur délégué de la Vieille Dame, eut connaissance par les journalistes des propos de Trezeguet, ses mots furent pesants. « Il est trop facile de tout mettre sur le dos du club. Et encore plus de manière publique au lieu de nous le dire directement. David fait partie de notre projet. Mais, pour trouver un accord, il faut être deux. Nous lui avons proposé une prolongation de contrat en septembre, en octobre, en novembre… Il n’a pas voulu signer. Et nous discutions encore ces jours derniers. Je peux vous assurer que notre proposition était très importante, à la hauteur de ce que David peut apporter à la Juve. Il est un joueur important. Mais des dirigeants modernes doivent aussi avoir le courage de dire non. On va se parler, avec David. On ne trouve pas de solutions par médias interposés. » Jeudi dernier, une discussion entre le WENGER VEUT ALLER JUSQU’AU BOUT DE SON CONTRAT. – Arsène Wenger a confirmé vouloir aller au terme de son contrat (en 2008) avec Arsenal, mettant fin aux spéculations sur un éventuel départ dans le sillage de celui du vice-président, David Dein. « Je n’ai jamais rompu un contrat dans ma carrière. L’été prochain, je rencontrerai les dirigeants et je verrai », a expliqué le manager avant d’ajouter sur d’éventuels transferts : « Nous ne prendrons des nouveaux joueurs que s’ils sont exceptionnels. » LE BAYERN MUNICH FAIT UNE OFFRE POUR KLOSE. – Le Bayern Munich a fait hier « une offre généreuse (environ 12 M) » au Werder Brême pour recruter l’attaquant international allemand Miroslav Klose (29 ans). « Il doit être clair que le Bayern n’acceptera pas de payer 15 ou 20 M pour un joueur à qui il ne reste qu’un an de contrat », a cependant prévenu le président du club, KarlHeinz Rummenigge, qui a déjà dépensé environ 54 M pour le recrutement (Toni, Ribéry, Jansen, Sosa, Schlaudraff). LE PRÉSIDENT DU REAL VEUT GARDER BECKHAM. – Le président du Real Madrid, Ramon Calderon, a annoncé hier qu’il allait essayer de garder David Beckham, sous contrat avec Los Angeles Galaxy à partir de juin. « Cela m’enchanterait que Beckham reste avec nous », a déclaré M. Calderon, faisant allusion à une clause dans le contrat de Beckham qui permettrait au milieu offensif anglais de se rétracter. « Il faut s’asseoir avec lui, ses agents et avec (le directeur sportif Pedja) Mijatovic, voir cette clause et décider entre nous tous mais cela me ferait énormément plaisir qu’il reste au club. » L’intéressé a, lui, laissé entendre qu’il y avait très peu de chances qu’il soit encore madrilène la saison prochaine. BOUYSSE DOUBLURE À SEDAN. – Après le départ de Trévisan à Guingamp, Sedan a trouvé une doublure à Patrick Regnault. Le deuxième gardien de l’équipe ardennaise sera désormais Pierre Bouysse (24 ans), qui évoluait à Gueugnon et qui a signé un contrat de deux ans. – P. R. OWEN SUR LE DÉPART. – L’entraîneur de Newcastle, Sam Allardyce, a admis qu’il redoutait le départ de Michael Owen, l’attaquant vedette des Magpies. « Si Michael veut partir, je ne peux rien y faire, surtout si un autre club s’acquitte de sa clause de cession. En ce moment, nous profitons nous-mêmes de cette clause de cession pour nous assurer les services de Joey Barton. Mais nous pourrions aussi souffrir à cause de Michael. » Owen (vingt-sept ans) n’a joué que quatorze matches pour Newcastle en deux saisons en raison de graves blessures, depuis son transfert du Real Madrid en 2005 pour 25 millions d’euros. Sa clause de cession est fixée à 13 millions d’euros. Sir Alex Ferguson, le manager de Manchester United, serait très intéressé et rêverait de constituer une attaque Rooney-Owen... TOULOUSE : CHERFA PRÊTÉ À TOURS. – Le défenseur latéral Walid Cherfa (21 ans), qui venait de signer son premier contrat pro avec Toulouse, a été prêté pour une saison à Tours, relégué en National. – N. S. GRENOBLE VEUT DIMITRIJEVIC. – Grenoble aimerait recruter Milos Dimitrijevic, le milieu du FC Nantes (23 ans). Le Serbe a vécu une saison délicate. Il n’a débuté que six matches de Championnat. – G. D. FRÉDÉRIC HANTZ, le nouvel entraîneur sochalien, sait qu’on attend beaucoup de lui après la saison réussie par le club doubiste. Frédéric Hantz a pris officiellement ses fonctions en milieu de semaine dernière au FC Sochaux, après avoir signéun contrat de deux ans. L’ancien coach manceau s’est aussitôt mis au travail autour de plusieurs axes : compléter le staff technique avec un adjoint venu de l’extérieur, contacter par téléphone certains joueurs sochaliens annoncés comme partants possibles (Ziani, Leroy, Richert, Isabey), mais également travailler sur le dossier du recrutement avec la cellule dirigée par Bertrand Sonet. Le défenseur international slovène Boran Jokic (21 ans) a été la première recrue sochalienne de l’ère Hantz. SOCHAUX – de notre correspondant « VOUS AVEZ QUITTÉ Le Mans après trente mois de collaboration. Dans quel état d’esprit êtes-vous ? – Je tiens à remercier le président Legarda, les salariés du MUC 72 et tous les supporters manceaux pour les moments connus là-bas. C’est un club qui m’a beaucoup aidé dans ma progression. Le président sochalien m’a contacté après avoir téléphoné à mon ancien président, dès qu’il a eu la certitude qu’Alain Perrin quitterait Sochaux. C’est un club mythique. Une équipe qui s’est également construit un beau palmarès depuis quelques saisons. Pour moi, il s’agit d’une progression : Sochaux, c’est Le Mans en mieux. Ce sont deux clubs qui ont pas mal de similitudes. Ils travaillent sur la formation et, avec leurs moyens, s’efforcent de réussir un recrutement malin. – Vous succédez à Alain Perrin et amenez vos conceptions. Quelle est la méthode Hantz ? – Je me réfère souvent à cette citation de Jean Jaurès : on ne transmet pas ce qu’on sait, ni ce qu’on veut, on transmet ce qu’on est. Entraîner, c’est gérer des hommes et rendre des comptes à d’autres hommes. C’est un acte pédagogique. Je suis avant tout un homme de terrain qui cherche toujours la performance de son équipe. De ce point de vue, la routine n’est pas une alliée et je cherche à surprendre. Pour moi, chaque match est un événement à préparer avec le plus grand soin. « Perrin a fait un travail remarquable » – Vous a-t-on ou vous êtesvous fixé des objectifs ? – Le président Plessis ne m’a pas demandé de gagner une Coupe ou Alinghi & nous de terminer troisième du Championnat. On va déjà préparer le Trophée des champions du 24 juillet en Chine. Mais j’attends surtout de faire plus ample connaissance avec mes nouveaux joueurs. J’ai besoin de discuter avec eux et de mesurer leur degré d’envie d’avancer. On y verra plus clair au début du mois de septembre. – Vous héritez d’un groupe qui reste sur une excellente saison… – Alain Perrin a fait un travail remarquable la saison dernière. On devrait garder 80 % de l’ossature actuelle, un mélange de joueurs expérimentés et de jeunes talents. On avisera en fonction de besoins qui pourraient apparaître. Le mercato dure jusqu’à la fin du mois d’août, il ne faut pas se précipiter. S’il est bon qu’une saine concurrence s’installe dans un groupe, il ne faut pas surcharger certains secteurs et rendre cette concurrence insurmontable. – Ferez-vous appel aux jeunes qui viennent de remporter la Coupe Gambardella ? – Quand je suis arrivé au Mans, en 2004, le club venait aussi de gagner cette Coupe. Ça signifie qu’il y a des jeunes de qualité. Mais je pense qu’il ne faut pas les griller. Certains vont intégrer le groupe pro pendant la préparation et nous allons mettre en place une cellule de post-formation. » CHRISTIAN MANICOURT Trente mille spectateurs sont attendus ce soir au stade de Gerland pour « l’ultime match d’une légende ». C’est ainsi que l’affichage municipal évoque depuis plusieurs jours le jubilé de Sonny Anderson dans une ville qui n’a pas vraiment l’habitude de ce genre de cadeau. Deux joueurs lyonnais seulement avant Anderson – Aimé Mignot, capitaine de l’équipe ayant gagné la Coupe de France 1964, et Fleury Di Nallo, alias le Petit Prince de Gerland, fêté en 1972 – ont eu droit à cet honneur. Preuve que « Sonnygol » a vraiment marqué les esprits avec ses 94 buts en quatre saisons passées sous le maillot de l’OL (1999-2003). Ayant participé aux deux premiers titres de champion de France (2002, 2003), après avoir gagné la Coupe de la Ligue en 2001, Anderson, trente-six ans, qui a porté le maillot rhodanien à 150 reprises, aime répéter que Lyon est devenu sa ville. « Celle où j’aurai vécu beaucoup d’émotions », ajoute-t-il volontiers. « Dans un stade où j’avais mes repères, où je me suis toujours vraiment senti comme chez moi », rappelle-t-il, lui qui est également passé par Vasco de Gama, Guarani, le Servette Genève, l’OM, Monaco, Barcelone, Villarreal, avant de finir son parcours au Qatar en 2005-2006. L’événement est articulé autour du match qui opposera l’équipe lyonnaise 2001-02 (plus Caveglia et Maurice), coachée par Jacques Santini et Bernard Lacombe, à la sélection des « Amis de Sonny », dirigée par Jean Tigana et Paul Le Guen. Si Ronaldo, actuellement en vacances, s’est contenté d’envoyer un texto de félicitations à son compatriote, Ronaldinho a en revanche promis qu’il serait à Gerland, à la tête d’une équipe à forte coloration brésilienne puisque Roberto Carlos, Bebeto, Edmilson, Belletti en feront en principe partie. Du beau monde encore avec Thuram, Trezeguet, Scifo, Riquelme, Dugarry, Boli, Vitor Baia, Grassi, Rui Baros et peut-être Thierry Henry, qui fut brièvement le coéquipier d’Anderson à Monaco. En revanche, Juninho n’a pas confirmé sa présence. – C. C. UKRAINE : LE DYNAMO KIEV CHAMPION. – Après deux ans de disette face à son rival du Chakhtior Donetsk, le Dynamo Kiev a remporté hier son douzième titre de champion d’Ukraine en battant Karpaty Lviv (3-1). Kiev réalise le doublé après avoir battu le Chakhtior en Coupe le mois dernier (2-1). BELGIQUE : LE FC MALINES REMONTE EN D 1. – Le FC Malines, quatre fois champion et dernier club belge vainqueur d’une Coupe d’Europe (la Coupe des vainqueurs de Coupes en 1988), jouera la saison prochaine en Division 1. Malines était descendu en D 3 il y a quatre ans et, miné par de graves problèmes financiers, le club flamand avait alors évité de justesse la radiation. DIVISION 1 FEMMES (22e et dernière journée). – HIER, Lyon-Soyaux : 6-0 ; Toulouse-Montpellier : 2-3 ; Hénin-Beaumont - Juvisy : 0-4 ; Condé-sur-Noireau CNFE Clairefontaine : 0-5 ; La Roche-sur-Yon Saint-Brieuc : 2-1 ; Paris-SG - Compiègne : 3-1. Classement : 1. Lyon, 83 pts ; 2. Montpellier, 76 ; 3. Juvisy, 75 ; 4. Soyaux, 60 ; 5. CNFE Clairefontaine, 52 ; 6. Saint-Brieuc, 49 ; 7. Paris-SG, 48 ; 8. Toulouse, 46 ; 9. La Roche-sur-Yon, 41 ; 10. Hénin-Beaumont, 40 ; 11. Compiègne, 38 ; 12. Condé-sur-Noireau, 35. Lyon (champion) participera à la prochaine Coupe d’Europe. Relégués : Compiègne, Condé-sur-Noireau. Promus : Vendenheim et RC Saint-Étienne. CHAMPIONNAT D’EUROPE ESPOIRS 2007 AUX PAYS-BAS. – GROUPE A, HIER, Pays-Bas Israël : 1-0 ; Portugal-Belgique : 0-0. MERCREDI 13 JUIN : Israël-Belgique (18 h 15, à Heerenveen), Pays-Bas - Portugal; (20 h 45, à Groningue) ; SAMEDI 16 JUIN : Belgique - Pays-Bas (20 h 45, à Heerenveen) ; Israël-Portugal (20 h 45, à Groningue). GROUPE B, AUJOURD’HUI, Rép. tchèque Angleterre (18 h 15, à Arnhem) ; Serbie-Italie (20 h 45, à Nimègue). JEUDI 14 JUIN : Rép. tchèque - Serbie (18 h 15, à Nimègue) ; Angleterre-Italie (20 h 45, à Arnhem) ; DIMANCHE 17 JUIN : Italie - Rép. tchèque (20 h 45, à Arnhem) ; Angleterre-Serbie (20 h 45, à Nimègue). Les demi-finales auront lieu mercredi 20 juin, le match pour la troisième place vendredi 22 juin et la finale samedi 23 juin. Un formidable travail d’équipe jusqu’à la ligne d’arrivée. www.ubs.com/sailing Photo : Daniel Forster. You & Us : Vous et Nous. Chez UBS, c’est cela le véritable partenariat. © UBS 2007. Tous droits réservés. PAGE 10 LUNDI 11 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge consultant de Canal +, spécialiste de la Liga, a été clair. « J’ai vu Luc Dayan il y a quelques semaines, tout s’est bien passé. On a parlé de jeu, de foot. Mais ça n’ira pas au-delà. » Denoueix ne fait donc pas partie des plans du nouveau président. Idem pour Guy Lacombe, qui n’a pas été contacté. Le nom de Vahid Halilhodzic, qui a travaillé avec Dayan à Lille, une époque où les relations entre les deux hommes étaient compliquées et tendues, a aussi été cité… – G. D. (avec L. Ha.) Lyon fête Sonny Anderson Bleu Rouge Jaune CET APRÈS-MIDI, Luc Dayan, le nouveau président du FC Nantes, répondra aux journalistes, qui l’interrogeront certainement sur le prochain staff technique. Pour l’instant, l’entraîneur du FC Nantes est Michel Der Zakarian, qui a remplacé Georges Eo en cours de saison et qui a été maintenu en place par Rudi Roussilon malgré la relégation. Sera-t-il conservé par le nouveau président ? À Nantes, on parle beaucoup de son départ et du retour aux affaires de Raynald Denoueix. Joint au téléphone, le YOANN RIOU Jaune « Sochaux, c’est Denoueix n’entraînera pas Nantes Le Mans en mieux » JOURNAL DES TRANSFERTS père de Trezeguet et les dirigeants de la Juve avait eu lieu au siège du club. Il avait été proposé au joueur une prolongation de deux ans, jusqu’en 2010. Avec un salaire de 3,5 M par saison. Actuellement, l’avant-centre touche plus de 4 M à l’année. Si la Juve veut toucher de l’argent sur un transfert de Trezeguet, elle devra le vendre cet été puisqu’il sera en fin de Noir Bleu Noir « J’ai mis aujourd’hui mon quinzième but de la saison. C’est le total que m’avaient demandé l’été dernier les dirigeants, Didier Deschamps, attaqua Trezeguet. J’ai donc inscrit 140 buts avec la Juve en sept saisons. Tous mes buts m’ont permis de conquérir l’estime des 14 millions de tifosi bianconeri en Italie, de tous mes coéquipiers… Mais les nouveaux dirigeants de la Juve ne pensent pas ainsi… Je sens peu de confiance de leur part à mon égard… ça me désole. » Trezeguet, sous contrat à Turin jusqu’en contrat dans un an. Comme un retournement de situation paraît compliqué, le club turinois pense déjà à l’après-Trezeguet. Vincenzo Iaquinta (27 ans), de l’Udinese, est en effet très proche de la Juve. L’attaquant de l’Ajax Klaas-Jan Huntelaar (23 ans) figure aussi en haut des tablettes du club bianconero, qui pense également à Alberto Gilardino (24 ans), dont le futur à l’AC Milan n’est pas assuré. Pendant que Trezeguet restait longuement sur le terrain après la fin du match d’hier, saluant les supporters, un autre joueur, Gianluigi Buffon, faisait un tour d’honneur encerclé par plus de cent supporters juventini proches de l’extase. Cette semaine, le meilleur gardien du monde a prolongé à la Juve jusqu’en 2012. 12 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ESPAGNE (37 journée) e Fernandez destitué L’entraîneur français a été, hier, démis de ses fonctions, au lendemain de la cuisante défaite à domicile du Betis Séville. Luis FERNANDEZ 47 ans, né le 2 octobre 1959, à Tarifa (ESP). Carrière de joueur (milieu défensif) : Paris-SG (1978-1986) ; RC Paris (1986-1989) ; Cannes (1989-1993). Palmarès de joueur. – Vainqueur : Championnat d’Europe des nations 1984, Coupe Intercontinentale 1985, Coupe de France 1982 et 1983. Champion : France 1986. 60 sélections, 6 buts. Carrière d’entraîneur : Cannes (1992-1994) ; Paris-SG (1994-1996) ; Athletic Bilbao (ESP, 1996-2000) ; Paris-SG (déc. 2000-2003) ; Espanyol Barcelone (ESP, nov. 2003-2004) ; AlRayyan (QAT, août-déc. 2005) ; Bétar Jérusalem (ISR, déc. 2005 - avril 2006) ; Betis Séville (ESP, déc. 2006 juin 2007). Palmarès d’entraîneur. – Vainqueur : Coupe des Coupes 1996, Coupe de France 1995, Coupe de la Ligue 1995, Trophée des champions 1995. Il y a une vingtaine de jours, Luis Fernandez (ici en pull rose raccompagnant Alberto Rivera lors du derby sévillan début février) avait appris que son président négociait en cachette l’arrivée pour la saison prochaine de Marcelino, actuel entraîneur du Recreativo Huelva et censé prendre sa succession. (Photo Patrick Boutroux) MADRID – de notre correspondant Des heurts dans le stade andalou et à Séville FRÉDÉRIC HERMEL SARAGOSSE – Maxi Rodriguez (28e, 70e) RUUD VAN NISTELROOY a tellement l’habitude de marquer qu’il ne prête plus trop attention aux manifestations de joie célébrant chacune de ses réalisations. Sauf sur son second but, inscrit à la 89e minute de Saragosse-Real (2-2), samedi soir. « Elles m’ont étonné car mon but ne nous offrait pas la victoire, raconte l’attaquant de trente ans. J’ai couru jusqu’au centre du terrain pour ne pas perdre de temps et j’ai vu que les supporters continuaient à fêter mon but. Je me suis rendu compte qu’il se passait quelque chose. J’ai levé les yeux pour regarder à mon tour le tableau d’affichage. Alors, j’ai compris... » Il vit que l’Espanyol Barcelone avait égalisé contre le Barça, au Camp Nou (2-2), replaçant le Real en tête du Championnat. « Je ne peux pas vous décrire ce que j’ai ressenti, reconnaît-il. C’était très fort, une émotion sans parole. Cette soirée est vraiment très rare. Je n’avais jamais vécu ça dans ma carrière. » Et pour cause : l’issue de cette Liga a sans doute basculé entre 22 h 47’19’’ (égalisation de Van Nistelrooy) et 22 h 47’37’’ (égalisation de Tamudo contre le Barça), soit en l’espace de dix-huit petites secondes. Totti dans le viseur L’ancien buteur de Manchester est pour beaucoup dans cet incroyable retournement de situation. Et pas seulement à Saragosse, où il a tout de même égalisé à deux reprises. Joueur de champ le plus utilisé par Capello (il n’a manqué qu’un match de Liga), il est l’un des BERNARD LIONS (*) Totti (AS Rome, Italie) : 26 buts en 35 matches de championnat (moyenne : 0,74) ; Van Nistelrooy (Real Madrid, Espagne) : 25 b. en 36 m. (0,69) ; Gekas (Bochum, Allemagne) : 21 b. en 32 m. (0,66) ; Drogba (Chelsea, Angleterre) : 20 b. en 36 m. (0,55) et Pauleta (Paris-SG, France) : 15 b. en 33 m (0,45). Incidents à Madrid DE GRAVES INCIDENTS ont eu lieu, samedi soir, au stade Calderon de l’Atletico Madrid, avec envahissement du terrain et de la tribune d’honneur. L’Atletico Madrid a perdu ses chances de jouer la Coupe de l’UEFA, à la suite de la défaite face à Vigo (2-3). Pour la troisième fois au cours des dix derniers matches, le Français Peter Luccin a été expulsé (rouge direct, 64e), motivant une discussion de quarante-cinq minutes avec son entraîneur hier matin. – F. T. 2-2 Messi (44e, 57e) ATL. MADRID BETIS SÉVILLE ESP. BARCELONE Tamudo (29e, 90e) 2-3 CELTA VIGO Baiano (31e s.p., 67e) Iago (48e) 0-5 OSASUNA Flano (32e) Webo (62e) Valdo (72e) Sola (76e, 88e) REAL SOCIEDAD 0-0 SANTANDER LEVANTE 4-2 VALENCE CF Riga (3e, 49e) Salva (11e) Courtois (75e) VILLARREAL Joaquin (16e) Baraja (88e) 3-1 Forlan (37e s.p., 38e) Ustaritz (51e c.s.c.) MAJORQUE ATHL. BILBAO Iraola (22e) 0-0 FC SÉVILLE HIER GETAFE 0-1 TARRAGONE LA COROGNE 2-5 REC. HUELVA Irurzun (79e) Bodipo (71e) Juan Rodriguez (79e s.p.) Cheli (16e) Javi Guerrero (18e) Cazorla (58e, 69e) Sinama-Pongolle (75e) Classement : 1. Real Madrid, 73 pts ; 2. FC Barcelone, 73 ; 3. FC Séville, 71 ; 4. Valence CF, 65 ; 5. Saragosse, 59 ; 6. Villarreal, 59 ; 7. Atletico Madrid, 57 ; 8. Rec. Huelva, 53 ; 9. Getafe, 52 ; 10. Santander, 50 ; 11. Esp. Barcelone, 49 ; 12. Majorque, 49 ; 13. Osasuna, 46 ; 14. La Corogne, 44 ; 15. Levante, 42 ; 16. Betis Séville, 37 ; 17. Athletic Bilbao, 37 ; 18. Celta Vigo, 36 ; 19. Real Sociedad, 34 ; 20. Tarragone, 28. En cas d’égalité de points, les équipes sont départagées par la différence de buts particulière. Le Real Madrid, le FC Barcelone et le FC Séville sont assurés de disputer au minimum le 3e tour préliminaire de la C 1 (les deux premiers seront directement qualifiés), que Valence CF jouera à coup sûr. Getafe, qui disputera la finale de la Coupe contre le FC Séville samedi 23 juin, est qualifié pour la C 3. Tarragone est relégué. Valladolid, Almeria et Murcie sont promus. BUTEURS. – 1. Van Nistelrooy (Real Madrid), 25 buts ; 2. D. Milito (Saragosse), 22 buts ; 3. Kanouté (FC Séville), 21 buts ; 4. Ronaldinho (FC Barcelone), 20 buts ; 5. Forlan (Villarreal), 19 buts ; etc. 38 e ET DERNIÈRE JOURNÉE. – Dimanche 17 juin : Real Madrid Majorque, Tarragone - FC Barcelone, FC Séville - Villarreal, Celta Vigo - Getafe, Osasuna - Atl. Madrid, Santander - Betis Séville, Valence CF - Real Sociedad, Athl. Bilbao - Levante, Rec. Huelva - Saragosse, Esp. Barcelone - La Corogne. AUJOURD’HUI PILE retour sur la finale du Top 14 France - Nouvelle-Zélande 2 FACE PAGE 12 LUNDI 11 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Pour rappel, Lopera avait appelé Fernandez en remplacement de Javier Irrureta. « L’effet Luis » s’était d’abord fait sentir, le Betis quittant la zone de relégation. Fernandez et ses hommes se payaient même le luxe, le 18 janvier dernier, d’éliminer le Real Madrid en huitièmes de finale de la Coupe du Roi (0-0 ; 1-1). Mais, après ce bon début, les problèmes s’enchaînaient à nouveau pour conduire à l’une des pires séries de l’histoire du club en Première Division. Ainsi, le Betis n’a pas remporté une seule des douze dernières rencontres disputées (dont huit à domicile). Un bilan négatif qui met fortement en danger la survie du club dans l’élite. Au grand dam de Luis Fernandez, pourtant si heureux de son retour en Espagne. FC BARCELONE de notre envoyé spécial REAL MADRID Van Nistelrooy (57e, 89e) À lui seul, le Néerlandais, auteur d’un doublé à Saragosse samedi (2-2), est en passe d’offrir la Liga au club madrilène. rares à s’être montré régulier tout au long de cette saison en dents de scie des Merengue. Au point de classer le départ de Ronaldo cet hiver et le renvoi de Raul sur le banc (dès la mitemps, samedi) au rayon des anecdotes. Il est vrai que sa première saison au Real, dans un Championnat qu’il ne connaissait pas, s’avère d’une incroyable efficacité : Van Nistelrooy a déjà signé trentetrois buts, toutes compétitions confondues (Liga, Ligue des champions et Coupe du Roi). Dimanche, pour le dernier match de la saison face à Majorque, il peut espérer égaler, voire dépasser, le Romain Totti au classement des meilleurs buteurs des cinq principaux Championnats européens (*). Sa série en cours l’autorise à s’en croire capable : le Néerlandais a marqué lors de ses sept derniers matches de Liga (dix buts au total). S’il réussit la passe de huit, le Real devrait être sacré champion d’Espagne et lui, pichichi (meilleur buteur). « Il nous manque encore un match pour le devenir, tempère-t-il. On devra mieux jouer contre Majorque. Car nous n’étions pas dans un grand soir, à Saragosse. Nous avons eu beaucoup de chance. Mais on a aussi su montrer de la détermination et notre esprit de gagneurs. Cette équipe ne se rend jamais. » 2-2 D. Milito (32e s.p., 64e) Bleu principal actionnaire faisait l’objet de toutes les attaques des aficionados, qui d’ailleurs ont plutôt épargné Luis Fernandez. Manuel Ruiz de Lopera, qui dirige le Betis tel un monarque absolu, est en effet considéré comme le principal responsable des problèmes actuels. Cela fait déjà plusieurs mois que le dirigeant n’ose plus assister aux rencontres de son équipe, par peur de la vindicte populaire. Et la situation financière est tellement désastreuse que les huissiers sont venus dernièrement effectuer des saisies au stade. Les questions extrasportives viennent régulièrement perturber le travail de l’équipe. On peut penser que Luis Fernandez fait aujourd’hui office de « fusible » et que Lopera utilise la destitution de son coach pour se protéger quelque peu. SAMEDI SARAGOSSE Jaune Jaune Rouge L’élément déclencheur de cette décision inattendue, à une semaine de la fin du Championnat, est bien l’ampleur de la défaite subie samedi face à Pampelune, alors que la victoire des Sévillans était obligatoire pour s’assurer le maintien dans l’élite. Aujourd’hui, cette rencontre est même considérée en Espagne comme l’une des plus lamentables auxquelles il a été permis d’assister ces dernières années. Le manque d’ambition des joueurs locaux était presque choquant au regard de l’enjeu. L’attitude de l’équipe et le résultat conjugué au le ras-le-bol du public avaient d’ailleurs été à l’origine de nombreux incidents qui s’étaient produits dans le stade et dans les rues de la capitale de l’Andalousie. La police dut même intervenir, durant la rencontre, pour protéger la tribune officielle de l’ire des supporters les plus radicaux. Plus tard dans la soirée, une quarantaine de personnes s’étaient rassemblées devant le domicile de Lopera pour exiger de lui qu’il abandonne le club. Deux fourgons de la police furent dépêchés pour protéger l’immeuble. Une nouvelle fois, l’ancien président et ESPAGNE (37e journée) Noir Bleu Noir SOUS HAUTE PRESSION au lendemain de sa lourde défaite à domicile face à Osasuna (0-5), le Betis Séville a créé la surprise hier. En fin d’aprèsmidi, le conseil d’administration du club, réuni d’urgence dans la maison de Manuel Ruiz de Lopera, le propriétaire du club, a annoncé la destitution de Luis Fernandez. L’entraîneur français ne sera plus sur le banc dimanche prochain pour le match de la dernière chance sur la pelouse du Racing Santander. C’est l’entraîneur de l’équipe B, Paco Chaparro, qui devrait prendre sa place. Appelé à la rescousse fin décembre pour sauver le club andalou de la relégation, le Français paie comptant la difficile situation des Vert et Blanc, fragilisés par leur dix-septième position au classement de la Liga avec 37 points, juste devant l’Athletic Bilbao (37 points). L’avance sur le premier relégable, le Celta Vigo, a fondu, puisqu’elle n’est plus que d’une seule unité. Van Nistelrooy touche au but 13 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ESPAGNE Pires, le bonheur sur le pré Après une année 2006 catastrophique, le Français de Villarreal a retrouvé son meilleur niveau et le plaisir du jeu. VILLARREAL – de notre envoyé spécial À PRESQUE quarante-deux ans, Jocelyn Angloma s’offre une seconde jeunesse. Actuellement en Floride, où il dispute avec la Guadeloupe sa première Gold Cup, l’ancien international (37 sélections, 1 but) a ouvert le score à la neuvième minute contre le Canada, samedi soir à Miami, et le département d’outre-mer l’a emporté (2-1), avec un deuxième but de David Fleurival (Tours). « À la suite d’un mauvais renvoi de la défense adverse, j’ai réussi une reprise lobée du pied droit de trente mètres », raconte le vainqueur de la C 1 1993 avec Marseille. Dans un dispositif en 4-4-1-1, l’ex-défenseur latéral, qui a manqué le premier match contre Haïti (1-1), a joué comme attaquant de soutien. « Je suis chargé de temporiser, de garder le ballon, car on a une équipe très jeune, qui s’enflamme facilement, explique-t-il. Mais on est en train de montrer qu’on a vraiment de la qualité et on a désormais un super coup à jouer. » En effet, avec quatre points, la Guadeloupe a pris la tête du groupe A et a désormais de grandes chances de participer aux quarts de finale. Un nul la nuit prochaine face au Costa Rica la qualifiera à coup sûr, mais une courte défaite pourrait suffire aussi, sachant qu’outre les deux premiers de chaque groupe les deux meilleurs troisièmes passent aussi. – L. Ha. Philippe Vercruysse nous a rejoints à Metz, lorsque nous étions au plus mal. Il a pris toute la pression sur lui, ce qui a permis aux autres de se libérer. C’est un peu ce qui se passe pour moi aujourd’hui. J’endosse ce rôle pour aider les jeunes à se libérer. Il fallait un déclic, il est intervenu le soir de la victoire contre Barcelone. Maintenant, on joue sur notre vraie valeur. » Les séances d’entraînement, très actives, ne trompent pas. Ses partenaires cherchent constamment le soutien de Pires. Même le coach a changé son système pour utiliser au mieux les qualités du Français. « Il nous a dit en rigolant, à Gonzalo (l’Argentin blessé en même temps que Pires) et moi : “ Mais pourquoi n’êtes-vous pas rentrés plus tôt ?” Mais je n’étais pas inquiet pour le club. Si Villarreal s’était hissé l’an passé en demi-finales de la Ligue des champions, c’est bien qu’il existait de la qualité. » « Les Bleus, c’est fini » Le retour de blessure de Robert Pires, ici face au Barça de Puyol (à gauche) et de Ronaldinho, a réveillé Villarreal, irrésistible en cette fin de saison. Depuis sa victoire sur les Barcelonais (2-0), le club a enchaîné sept succès en autant de matches. (Photo Quinho/Iconsport) LUNDI 11 JUIN 2007 tranche-t-il. J’ai tiré un trait. » Alors il préfère se consacrer exclusivement à son club, avec qui il est lié jusqu’en juin 2008. À trente-trois ans, Pires se sent bien à Villarreal et songe à poursuivre l’aventure. « Finalement, deux ans, c’est court, estime-t-il. Surtout avec sept mois d’inactivité. Si mes dirigeants me laissent entendre qu’il faut poursuivre l’aventure au-delà de 2008, je signe le papier demain. Je sens qu’il y a de quoi faire avec ce club. Notre président est très riche, cela facilite les choses. Ayala et Capdevilla ont déjà signé, deux belles recrues. En revanche, Makekele n’a pas l’intention de venir. Il se prend pour un autre, le petit Zaïrois », conclut-il dans un large sourire. JÉRÔME LE FAUCONNIER (*) Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche fin août 2006, le Français n’a disputé que 12 matches cette saison (dont 9 titularisations) toutes compétitions confondues, pour 3 buts en Liga. MATCHES AMICAUX. – HIER, Kenya Rwanda : 2-0. Buts : Munandi (10e s.p.), Ambani (20e). Burkina Faso - Mali : 0-1. But : M. Diallo (51e). PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge qui jouxte le golf Grau de Castellon, la discussion dévie inévitablement sur l’équipe de France, qui accueille la Géorgie le lendemain. Longtemps béante, la cicatrice des Bleus est en train de se refermer. S’il n’a toujours pas compris les raisons de son éviction, il ne se fait plus d’illusions. « Les Bleus, c’est fini, Bleu Rouge « J’ai la totale confiance de l’entraîneur, chose que je n’avais plus trop à Arsenal, se réjouit-il. J’ai toujours respecté le choix des entraîneurs. Je savais que j’allais m’éclater en venant ici. C’est le cas. J’ai toujours au fond de moi cette notion de plaisir. » Sur la terrasse de sa villa moderne, GROUPE A, SAMEDI, à Miami. – Canada Guadeloupe : 1-2 ; Haïti - Costa Rica : 1-1. AUJOURD’HUI. – Costa Rica - Guadeloupe, Haïti - Canada. Classement. – 1. Guadeloupe, 4 pts (+ 1) ; 2. Canada, 3 (0) ; 3. Haïti, 2 (0) ; 4. Costa Rica, 1 (– 1). GROUPE B, SAMEDI, à Los Angeles. – Guatemala - Salvador : 1-0 ; Trinité-et-Tobago - États-Unis : 0-2. DEMAIN. – États-Unis Salvador, Trinité-et-Tobago - Guatemala. Classement. – 1. États-Unis, 6 pts (+ 3) ; 2. Guatemala et Salvador, 3 (0) ; 4. Trinité-etTobago, 0 (-3). GROUPE C, HIER. – Honduras - Mexique : n.p. ; Panama - Cuba : n.p. Classement. – 1. Panama, 3 pts (+ 1) ; 2. Mexique, 3 (+ 1) ; 3. Honduras, 0 (– 1) ; 4. Cuba, 0 (– 1). Les quarts de finale auront lieu samedi 16 et dimanche 17 juin, les demi-finales jeudi 21 juin et la finale, à Chicago, dimanche 24 juin. Jaune Bleu Jaune Pires a retrouvé sérénité et plaisir du jeu après une année 2006 catastrophique. Il y a tout juste un an, il eut à peine le temps de savourer sa première finale de la Ligue des champions, avec Arsenal face au FC Barcelone (1-2), qu’il fut « sacrifié » au bout de dix-huit minutes, lorsque Arsène Wenger le sortit après l’expulsion de Lehmann. « Un moment difficile à avaler, juget-il avec le recul. Je n’aurais pas voulu être à la place du coach ce soir-là. C’est un passage très noir de ma carrière. Quatre jours auparavant, j’apprenais que je ne faisais pas partie des vingt-trois Français pour la Coupe du monde. Et, pour bien finir l’année 2006, je me suis blessé (*). » Alors, oui, Pires songea à tout plaquer. Mais, pour lui, cela équivalait à trahir la confiance que les dirigeants de Villarreal avaient placée en lui. Il connaissait le tarif de sa blessure, six mois, et s’est accroché pour démontrer qu’il n’était pas fini. « Sportivement, je n’ai plus rien à prouver, résume-t-il. Mais je devais bien cela à mon président. » Alors il s’est accroché, pour tout donner lors des dix derniers matches de la saison. Aujourd’hui, il savoure le plaisir retrouvé. Angloma marque, la Guadeloupe gagne Noir Noir FAIT RARISSIME dans la province de Castellon, des trombes d’eau s’abattent sur Villarreal. À la Ciudad Esportiva, complexe élégant du Villarreal FC coincé au milieu des usines qui fleurissent un peu partout dans cette ville de 48 000 habitants réputée pour sa céramique, l’ambiance est aussi électrique. Diego Forlan et Marcos Senna s’échangent des bourre-pifs avant d’être séparés par leurs partenaires. La faute à un tacle un peu trop viril de l’Uruguayen sur le Brésilien naturalisé espagnol, qui l’avait allègrement provoqué au préalable. « Ces choses arrivent dans tous les clubs », relativise Robert Pires, amusé, tout en rappelant l’ambiance « familiale » de Villarreal. Le fait de parler couramment la langue (sa mère est d’origine espagnole) a certes facilité son intégration, mais c’est par ses performances sur le terrain que l’exMessin a gagné le respect de tous. « Lorsque j’ai appris que Robert venait ici, j’étais ravi, explique Diego Forlan, l’ancien joueur de Manchester United. C’est un très bon joueur qui possède beaucoup de qualités et une grosse expérience du haut niveau. Franchement, c’est facile de jouer avec lui. » Si Villarreal effectue une fin de saison en boulet de canon, elle le doit avant tout à son Français. Chiffres à l’appui. Depuis la victoire face au FC Barcelone (31e journée, 2-0, dont un premier but signé Pires), Villarreal a enchaîné sept victoires en sept matches, une série historique qui lui a permis de passer de la treizième à la sixième place. À une journée du verdict, le club peut rêver à une participation en Coupe de l’UEFA. Pires, qui voulait « tout casser » pour cette fin de saison, est en train de réaliser son pari (*). « C’est vrai que les résultats sont en ma faveur, reconnaît-il. Mais, tout seul, je ne suis rien. Ce qui manquait, c’est une certaine confiance qui avait fui le groupe et des joueurs qui ne veulent pas prendre de responsabilités. Je n’ai jamais eu l’âme d’un leader. Je ne l’ai jamais été. Je me suis souvenu de la période où GOLD CUP AUX ÉTATS-UNIS 14 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY TOP 14 « Je fais partie de l’histoire de France » AGUSTIN PICHOT, le capitaine argentin du Stade Français, sacré champion de France samedi soir, revient sur son incroyable saison. STADE DE FRANCE. – Les Argentins du Stade Français, Agustin Pichot sur les épaules de Juan Martin Hernandez, ont plané sur la finale 2007 et ont accroché à leur palmarès un titre de champion de France dont le capitaine Pichot tire une grande fierté. (Photo Bruno Fablet) follicular unit extraction (extraction d’unité folliculaire) F.U.E 9€ pour commander votre livre ou avoir des renseignements : www.fue.fr • 01 48 87 36 87 • 06 75 11 41 94 J’espère qu’il [Fabien Galthié] sera entraîneur de l’équipe de France. Aujourd’hui, il a trouvé son équilibre '' (Pro D 2). Il y a aussi une belle histoire là-bas. Le Racing, c’est le même maillot que l’Argentine, c’est un club très spécial, très connu chez nous. Si je continue, ce sera au Racing. Autrement, j’arrêterai. – Il restera tout de même la Coupe du monde, la quatrième pour vous, avec ce match le 7 septembre, contre la France. – Ce sera un match très dur. Nous avons tellement de respect pour votre Agustin PICHOT (Stade Français – ARG) 32 ans, né le 22 août 1974 à Buenos Aires (ARG). 1,75 m ; 78 kg. Demi de mêlée. Sélections : 63. Première sélection : 30 avril 1995 (à Brisbane, défaite contre l’Australie, 53-7). Dernière sélection : 25 novembre 2006 (au Stade de France, défaite contre la France, 27-26). Palmarès : champion de France (2004, 2007). Le casse-tête Hernandez L’Argentin est tenté de partir à Leicester. Le Stade Français doit-il le garder ? Le problème est complexe. JUAN MARTIN Hernandez portera-t-il la saison prochaine les couleurs du Stade Français ? « Pour l’instant, oui », nous a répondu hier l’Argentin, en acceptant brièvement de revenir sur l’ambiguité de son « pour l’instant » et de confirmer son intérêt pour l’Angleterre. « Je veux jouer ouvreur », a-t-il réaffirmé en préambule. Avant d’expliquer entre deux silences : « Mais peut-être aussi qu’après la Coupe du monde une page de ma carrière sera tournée. Je me suis développé comme joueur en France, je me suis fait un nom, mais peut-être qu’il est temps que je passe à autre chose et que j’aille en Angleterre. » Nouvelle pause : « En fait, tout dépend de Max (Guazzini). » Contractuellement, le surdoué argentin est lié au Stade Français jusqu’en juin 2009, mais, jusqu’à présent, le président du Stade Français ne s’est jamais opposé aux envies de départ de ses joueurs. Sportivement, Fabien Galthié a exaucé ses vœux en lui confiant le numéro 10 lors de la fin de la phase régulière, les demies et la finale, mais cette solution est-elle viable à long terme ? Faire le choix d’Hernandez à l’ouverture, cela implique de déplacer David Skrela. L’ouvreur du quinze de France n’a pas rechigné à jouer au centre contre Biarritz et Clermont, mais, sur la durée, Skrela mettrait fatalement en péril son avenir international alors qu’il vient tout juste de boucler sa première saison complète en bleu. Retrouver Loffreda en Angleterre ? Conserver Hernandez en 10, c’est aussi sacrifier Lionel Beauxis. L’ouvreur des Bleuets, champions du monde des moins de 21 ans l’an dernier, a réalisé une excellente première moitié de saison qui lui a permis de devenir international à part entière cet hiver, avant de baisser de pied. Il ne possède pas une panoplie de trois-quarts polyvalent. Il était dans les tribunes samedi. Plus tard dans la soirée, il admettait son trouble : « Je ne sais pas ce que je vais devenir. » Skrela ou Beauxis ? Si Hernandez reste, il faudra donc que Max Guazzini tranche entre les deux, sachant que son entraîneur, Fabien Galthié, s’est battu pour la venue du jeune Bigourdan (22 ans) l’an passé et qu’il est aussi très proche de David Skrela. Averti du problème, Toulouse a approché les deux. L’alternative à ce dilemme, c’est évidemment de donner son bon de sortie à Juan Martin Hernandez. Leicester, où il retrouverait en novembre Marcelo Loffreda, l’actuel coach des Pumas, est prêt à lui faire une offre considérable – en avril, on parlait de 700 000 euros par saison. Seulement voilà : Hernandez émarge dans la catégorie des joueurs exceptionnels. Même s’il est encore loin d’être un numéro 10 achevé, il est, en talent pur, au niveau d’un Dan Carter ou d’un Stephen Larkham. Alors peut-on s’en séparer ? Dans les jours à venir, Max Guazzini va se décider. La semaine dernière, il laissait la porte ouverte à l’éventualité d’un départ. Hier, il n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. « Je ne veux pas en parler, il faut d’abord que je rencontre l’intéressé. » Une chose est sûre : s’il doit partir, Hernandez n’ira pas dans un autre club français. – A. D. pays et nous savons ce que nous lui devons. Si nous, l’Argentine, nous en sommes à ce niveau, c’est grâce à vous, puisque 90 % des Pumas jouent ici. Ce serait bien que nous sortions tous les deux de la poule. Bien sûr, après, il y a la Nouvelle-Zélande. Mais dans mes rêves les plus fous, rien ne m’empêche de songer à un défilé sur l’avenue du 9-Juillet à Buenos Aires. Je suis un rêveur, un romantique. Et le rêve, c’est gratuit. » FRANCIS DELTÉRAL Une copie presque parfaite (les chiffres du Stade Français ais, cette saison) 1er 87 points 1nunul 6 véfaites ête 19 victoires 2e 4e 667 5/m.) Bonus défensif 6 1nunul défaites 6 3 433 Points encaissés (16,65/m.) (tous à do domicile). micile) Moyen M nne Top 14 : 3,7. 37 (tous à l’exxtérieur) Moyeenne Topp 14 : 5,1. , Cartons 1 21 victoires ((la 6e éqquipe p la pplus indisciplin p ée)) ; 457 (16,32/match) 29 E ; 83 B ; 7 D ; 21 T. Nombre de joueurs utiliséés : 46 (turnover le plus important, à égalité avec Narbonne) Meilleure sé série de la saison : 9 victoires : de la 1re à la 9e journ journéée Victoire la plus large : + 41 points 41- 0 (face à Narbonne, 17e journée) Défaite la plus large : - 12 points 25-13 (face ( à Montauban,, 14e), 29-17 (face ( à Clermont,, 16e) Ça commence devant et ça finit devant « LE RUGBY COMMENCE et finit devant. » Je ne sais pas à qui on doit cette maxime, mais je l’attribuerais bien à Laurent Rodriguez tant le personnage illustre de manière incontournable la recherche de domination physique du jeu d’avants. Elle pourrait résumer cette finale tant son déroulement et l’évolution du score correspondent aux périodes d’ascendant des deux packs. Pendant plus de cinquante minutes, la mêlée et la touche ont été outrageusement dominées par Clermont, à tel point que le 12 à 0 qui en résulte alors paraît flatteur pour Paris. Hormis deux séquences longues et une kyrielle de chandelles sur la tête d’Anthony Floch, on ne sentait pas les Parisiens capables de déstabiliser la défense auvergnate, d’autant plus que Brock James, évoluant dans un fauteuil, survolait la bataille du gagne-terrain avec son jeu au pied long et précis. L’ASM avait même su trouver une bonne adapta- tion à son jeu d’attaque en renonçant aux renversements « large et large » pour concentrer ses joueurs dans des zones plus proches et assurer ainsi la conservation du ballon. Car le combat au sol imposé par le Stade Français, même s’il coûte quelques points, nécessite systématiquem ent troi s o u quatre soutiens sur le porteur du ballon sous peine de pertes de balle ou de libérations retardées d’un quart d’heure. Le souci, c’est que cette stratégie efficace a usé les avants clermontois, et lorsque Paris commença son coaching, on comprit vite qu’un nouveau rapport de force s’installait. Dès qu’il est rentré, le taulier Auradou a pris les choses en PAGE 14 main, donnant ses ordres pour organiser le contre. Et voilà une première conquête en touche contrariée. L’apport supplémentaire de Szarzewski, Samo et Parisse redonne soudain de la vigueur à la mêlée « fleurie ». D’ailleurs, c’est sur une mêlée auvergnate, à la 58e minute, que les premières fa iblesses apparaissent. Dès l’ in t ro du c ti o n d e Mignoni, vas-y pour un premier tour de manège enchanté sur la gauche. Le tour est joué, le ballon récupéré. C’est ce ballon, à partir d’une conquête de nouveau stable, qui va être expédié illico aux trois-quarts de Paris, qui jouent enfin en avançant. Et on retrouve alors ce diable de Dominici en arrière intercalé (position qu’il affectionne) pour mystifier la défense de Clermont, qui s’en remet à la cuillère de Canale pour limiter la casse. La suite, vous la connaissez. Les impacts tournent à l’avantage de Liebenberg, Parisse, Szarzewski, Samo. Hernandez retrouve son talent et Arias oublie ses crampes pour déchirer la défense et permettre à ce même Samo de conclure. Quand on vous dit que « ça commence et que ça finit devant ». Bien sûr, c’est réducteur. Car la différence a été aussi réalisée sur des attaques de trois-quarts en première main magnifiques. Mais durant ces vingt minutes où tout a basculé, c’est surtout toute une équipe qui a joué en faisant abstraction de la première heure de jeu. Question de mental ? (*) Patrice Lagisquet, 46 sélections en équipe de France, est entraîneur de Biarritz (champion de France en 2002, 2005 et 2006). LUNDI 11 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge C A L V I T I E Une révolution technique! '' der mon amitié pour ces hommes-là. – Que retenez-vous de votre expérience parisienne ? – Quand je suis arrivé, en 2003, il y avait déjà un groupe qui avait une histoire. Là, c’est un groupe nouveau qui écrit une autre histoire. On a eu des blessés en première ligne, des jeunes ont été intégrés, une amitié s’est créée au sein de ce groupe, très solidaire, qui a été premier du début jusqu’à la fin. Je me suis régalé ici. Vous savez, il y a tellement d’analogies entre le rugby argentin et le rugby français. Samedi, dans le bus et dans les vestiaires, c’était comme en Argentine. Pas un mot, pas une blague. Le recueillement. Le calme avant la bataille, comme disait Napoléon. En Angleterre, c’est tellement différent. – Comment envisagez-vous votre avenir ? – J’ai parlé avec Max (Guazzini), la finale était mon dernier match en Top 14, ainsi qu’avec le Stade Français. Je vais m’occuper du commerce et des relations publiques en Europe pour la Patagonie. Côté sportif, cette semaine, je vais rencontrer M. Lorenzetti, le président du Racing-Métro Bleu Rouge monter cet escalier. Je pensais à mon pays, à ma famille, à ma femme, Florencia, mes filles, Valentina et Juaquina, à mon club de Buenos Aires, le CASI, et surtout à mon père, Enrique, aujourd’hui disparu, qui fut mon premier supporter. Avec nos victoires avec l’Argentine sur l’Irlande en Coupe du monde 1999 et sur l’Angleterre, à Twickenham, à l’automne dernier, c’est mon plus beau souvenir de sportif. – Au moment où vous étiez au fond du trou, incapable de jouer même, pensiez-vous à un tel retour ? – J’ai vécu des moments très difficiles. À trente-deux ans, j’avais le choix : ou je rentrais chez moi ou je repartais de zéro. Tu n’as plus d’histoire. Tu n’es plus rien. Tu es un sans-papier. Tu es comme un enfant. La présence de ma femme a été très importante. Et Fabien (Galthié) a été très juste dans son attitude à mon égard. – Cette remise à niveau a été très éprouvante ? – Je me suis entraîné comme un chien. Je me suis mis comme un fou à la musculation, moi qui n’en faisais pas beaucoup avant. Tout le monde me parlait du 7 septembre et du match d’ouverture de la Coupe du monde contre la France. Mais, moi, je n’avais qu’un objectif : remporter le titre avec le Stade Français. Là, après sept mois d’une rare exigence, je terminé vidé psychologiquement. – Vous avez souffert pour gagner ce titre. Il y a eu des moments pénibles au cours de cette finale. – Toutes les erreurs de la première période. J’étais inquiet. Je mettais toutes ces fautes sur mon compte. Une défaite, c’est toujours la faute de la charnière. Donc, c’était à Juan (Hernandez) et à moi-même de trouver les solutions. Les avants faisaient le travail, mais nous, les demis, nous ne trouvions pas les solutions pour que les trois-quarts finissent le travail. Mais Fabien a trouvé les clés. Et, comme je ne lâche jamais, nous avons trouvé les espaces. vé les clés. Comment jugez-vous son parcours d’entraîneur ? – Avec nous, les Argentins, ce n’était pas facile. Nous avons notre caractère. Mais il sait qu’on ne triche jamais, qu’on ne lâche rien. Fabien maîtrise mieux, il sait expliquer. Il a su prendre la distance émotionnelle nécessaire avec les joueurs. Techniquement il est devenu plus efficace. J’espère qu’il sera entraîneur de l’équipe de France. Aujourd’hui, il a trouvé son équilibre. – Vous seriez capable de suivre son exemple ? – Je ne suis pas capable de prendre mes distances avec des gars comme Hernandez, Roncero, Ledesma, Corleto, avec lesquels j’ai joué. Je sais comment ils pensent. Je suis habité par une trop grande passion et je préfère gar- Jaune Bleu Jaune « VOUS VOILÀ CAPITAINE du Stade Français, champion de France 2007, alors qu’au début de la saison vous étiez blessé. Vous aviez repris au mois de novembre comme quatrième demi de mêlée, vous, le capitaine de l’Argentine ! – Oui. Il y avait Jérôme (Fillol), Alexandre (Albouy) et Terry (Bouhraoua) devant moi. Je n’étais que le quatrième. Déjà, la saison passée, j’avais manqué la demi-finale perdue contre Toulouse (12-9) à cause de ma blessure aux adducteurs. Malgré cela, je suis rentré en Argentine. Je me suis fait infiltrer pour jouer avec les Pumas. À la reprise, j’ai dit à Fabien Galthié : “Je ne peux pas continuer comme ça. Il faut que je me soigne.” Il a très bien compris. – Quelques mois plus tard, vous devenez le premier capitaine étranger depuis 1905 à recevoir le bouclier de Brennus. Que ressentez-vous ? – C’est très spécial pour moi. Je fais partie maintenant de l’histoire de France. Que le président de la République me remette à moi, un Argentin, le bouclier, ce n’est pas franchement normal. Aussitôt après la finale, ma mère m’a téléphoné et m’a dit que j’avais manqué de respect au Président. – C’est-à-dire ? – Quand M. Sarkozy m’a remis le bouclier, je l’ai remercié et je lui ai donné une tape amicale le long de la joue. J’étais tellement heureux. Il n’y avait rien d’irrespectueux. Mais ça n’a pas échappé à ma mère. – Lorsque vous êtes monté vers la tribune pour aller chercher le bouclier, qu’est-ce qui vous a traversé la tête ? – Je me suis dit tout d’abord que c’était un très grand honneur pour moi de gagner le Championnat de France et d’être le capitaine de cette équipe du Stade Français. J’ai rassemblé derrière moi mes frères argentins, Juan (Hernandez), Pedro (Ledesma), Roro (Roncero). C’était impressionnant de – Quand avez-vous senti que vous reveniez dans le match ? – J’ai senti dans la tête des Clermontois, lorsqu’ils menaient 12-0, qu’ils n’arrivaient pas à relancer le jeu. Quand tu mènes 12-0, si tu arrêtes de jouer, c’est dur de relancer. Je ne pensais pas qu’ils avaient déjà gagné. J’ai dit aux avants : il ne faut plus faire de fautes. Et puis Roro (Roncero) en a fait une. On a eu cette capacité à revenir, à sortir et à revenir dans le match. Je regarde l’horloge. Je dis aux avants qu’il reste sept ou huit minutes. On revient dans le camp clermontois. On reprend une pénalité. Touche dans notre camp et on récupère la balle. On attaque, prise d’intervalle et on marque. – Vous dites que Galthié a trou- Noir Noir Premiercapitaine étranger àremporterletitre dechampion de France, Agustin Pichot, après la victoire samedi contre Clermont (23-18) et le défilé hier matin sur les Champs-Élysées, parle de son respect pour la France. Il évoque sa fierté d’avoir joué au Stade Français et rêve déjà de sa quatrième Coupe du monde. 15 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY TOP 14 Clermont s’en remettra Cette défaite en finale ne semble pas avoir traumatisé les Auvergnats qui annoncent déjà la couleur pour la prochaine saison. « MAINTENANT QUE nous avons rejoint le quatuor de tête, il faut y rester. » Aurélien Rougerie, le capitaine de Clermont, digne dans la défaite samedi soir, a parfaitement résumé un sentiment général en Auvergne. Jean Marc Lhermet, le manager sportif, l’avait déjà souligné la semaine dernière : « Le but, c’est que l’exception soit l’année où nous ne nous qualifions pas pour la demi-finale, et pas l’inverse. C’est en ce sens que Toulouse ou le Stade Français sont nos modèles, ou admirables. Si on va chaque année en demi-finales, un jour ou l’autre, on devient champions. » Dans la nuit d’après match, en tout cas, personne ne voulait entendre parler dans le camp jaune et bleu d’une supposée malédiction. Sa seule évocation mettait le président René Fontès en colère. Pierre Mignoni expliquait ainsi fort justement : « Beaucoup de gens vont dire : “Encore une finale perdue.” Mais notre histoire commence. Ce groupe il a perdu une finale, point. Nous ne sommes pas morts, loin de là. Nous sommes en train de construire quelque chose de bien. » De fait, vu de l’extérieur, il paraît évident que ce Clermont-là est plutôt en début de cycle qu’en fin. Le groupe de joueurs est stable. Dans l’équipe fina- liste hier, un seul joueur parmi les titulaires était une recrue de l’intersaison dernière, le demi d’ouverture Brock James, qui a pris la place de Stephen Jones, le capitaine du pays de Galles reparti à Llanelli. On saisit mieux ainsi l’influence de Vern Cotter et l’émergence d’un nouvel état d’esprit quand on compare les résultats des deux saisons. L’an dernier, Clermont avait terminé huitième, à 21 points d’une place de demi-finaliste. Aurélien Rougerie s’en souvient : « Si, à cette époque-là, vous nous aviez dit que nous serions en finale en 2007, j’aurais dit : vous rigolez… » Bonnaire, Baby et des Sudistes Les frustrés de cette année vont pouvoir poursuivre l’aventure. En effet, parmi les dix-huit joueurs qui sont entrés sur le terrain samedi, seuls Tony Marsh et Gonzalo Longo, qui prennent leurs retraites sportives, ne seront pas là en octobre prochain. La stabilité n’a pas toujours été le maître mot à Clermont par le passé. Elle semble en voie d’être obtenue, à tous les étages du club. « C’est un groupe neuf, qui est au début de son histoire », souffle Laurent Emmanuelli. « On a souffert Des larmes et des adieux CLERMONT-FERRAND – correspondance spéciale ne pourra jouer aucun match, tandis que, selon l’encadrement néo-zélandais, il y a une chance infime que Robinson, qui s’est blessé lors de l’échauffement samedi soir, puisse être rétabli pour le dernier match, contre l’Australie à Auckland le 21 juillet. – I. B. PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge AUSTRALIE : CONNOLLY MUSCLE SON GROUPE. – Après la série de test-matches victorieux contre le pays de Galles et Fidji, l’entraîneur de l’Australie, John Connolly, a annoncé hier le groupe pour le match d’ouverture du Tri Nations contre l’Afrique du Sud, samedi au Cap. John Connolly, qui a expérimenté diverses compositions lors des trois premiers test-matches de la saison, veut désormais aligner une équipe solide pour le match de samedi. Avants : Baxter, Chisholm, Dunning, Elsom, Freier, Hoiles, Moore, Palu, Robinson, Sharpe, Shepherdson, Smith, Vickerman, Waugh (cocapitaine). Arrières : Ashley-Cooper, Cordingley, Gerrard, Giteau, Gregan, Huxley, Larkham, Mitchell, Mortlock (cocapitaine), Staniforth, Tuqiri. Bleu Rouge LUNDI 11 JUIN 2007 AURILLAC ET BLAGNAC EN PRO D 2. – Une semaine après s’être imposé à Périgueux (47-6), Aurillac a confirmé hier lors de sa demi-finale retour en se défaisant des Périgourdins (29-9). Les Cantalous retrouvent ainsi la Pro D 2 un an après l’avoir quittée. De son côté, Blagnac, vainqueur hier de Nîmes (38-19) alors qu’à l’aller les banlieusards toulousains avaient plié (18-9), accèdent pour la première fois à ce niveau. Les deux équipes se disputeront le titre de Fédérale 1 le 17 juin. NOUVELLE-ZÉLANDE : RAWLINSON ET FILIPO APPELÉS. – À la suite des blessures des deux deuxième-ligne Ali Williams (mâchoire) et Keith Robinson (mollet), l’encadrement néo-zélandais a fait appel à deux joueurs actuellement avec la formation de Nouvelle-Zélande A. Il s’agit de Greg Rawlinson (28 ans, 2 sélections) et Ross Filipo (28 ans, 0 sélection), qui doivent essayer de combler l’absence de Williams et Robinson pour la totalité du Tri Nations. Opéré hier, Williams sera absent entre six et huit semaines et HENRI BRU Jaune Bleu Jaune CLERMONT-FERRAND. – Hier, devant ses coéquipiers, Aurélien Rougerie, très ému, s’est adressé aux supporters de Clermont. Avec retenue, le capitaine des Jaune et Bleu a tenu à remercier tous les supporters pour le soutien apporté cette saison. (Photo Michel Deschamps) seront terminées pour le début de la saison prochaine. En particulier les nouveaux vestiaires, centre médicaux, salles de vie, qui permettront à tous de travailler dans des conditions optimales. Dans quatre jours, les Clermontois non retenus dans les sélections nationales pour la Coupe du monde seront en vacances jusqu’au 27 août, soit deux mois avant la reprise du Championnat. Une coupure prolongée qui permettra de recharger les accus sur le plan physique et mental. « Dans l’ensemble du groupe, il y a le sentiment qu’on peut nous améliorer encore dans tous les domaines. On va digérer cette défaite et revenir plus fort. Perdre, c’est une déception mais cela fait partie de la vie. En début de saison, personne n’aurait pensé qu’on aurait mené à la 78e minute face à une grande équipe comme celle du Stade Français en finale du Championnat de France », analyse Vern Cotter. Hier, en tout cas, les supporters clermontois, qui depuis des années trustent les titres de champion de France de l’humour et de la courtoisie n’avaient pas à rougir de leur nouveau slogan : « On vient, on perd, on reste fiers. » Car ils n’avaient effectivement aucune honte à avoir. Noir Noir ARRIVÉS VENDREDI à Paris par avion, les joueurs clermontois ont pris le chemin du retour hier en train à l’heure du déjeuner. Accompagnés de leur épouse, ils se sont rendus vers 17 heures au stade Michelin, accueillis par un petit millier de supporters. Les visages marqués par la déception et la fatigue, ils ont néanmoins défilé dans les rues clermontoises à bord de bus à ciel ouvert. Leur arrivée place de Jaude a été fêtée par près de 4 000 supporters, certes cinq fois moins nombreux que la veille mais tout aussi chaleureux. Bloqués par la foule, les joueurs, sous la conduite du capitaine Aurélien Rougerie, ont rejoint à pied la scène installée pour l’occasion. L’émotion a été difficile à contenir pour certains d’entre eux. C’est tout d’abord le président René Fontès, très ému, qui a pris la parole, peinant à trouver ses mots : « J’ai fait une promesse à Édouard Michelin (l’ancien propriétaire du club, décédé par noyade il y a un an) et je compte la tenir. Ce n’est pas en faisant une demi-finale tous les dix ans que l’ASM remportera le Bouclier. Il faut arriver à s’installer dans le quatuor durablement. » Des sanglots dans la voix, Aurélien Rougerie a remercié le public pour sa fidélité puis poussé Tony Marsh vers le micro. Après une riche carrière sous les couleurs montferandaises, le centre franco-néozélandais, numéro 1 à l’applaudimètre, va rejoindre l’hémisphère Sud. « Les années que j’ai passées ici resteront à jamais gravées dans ma mémoire. Je remercie tout le public qui m’a tant soutenu. Je vous aime. » Le manager du club, JeanMarc Lhermet, a enfin rendu hommage à tous les autres joueurs qui vont quitter le club, comme David Barrier, Michel Dieudé ou Brice Miguel, avant que le capitaine Rougerie n’exhibe une dernière fois le trophée du Challenge européen. Une image qui ponctue cette fin de saison mais pas avec le bon trophée. – C. V. depuis quatre ans. Le tout, c’est de rester dans une spirale positive, de ne pas nous prendre pour des nantis, de nous appuyer sur le collectif qui nous a porté toute la saison. C’est lui qui nous a sortis d’affaire à Marseille en demifinales. » Et qui va être forcément renforcé à faible dose par des joueurs de grande qualité. Julien Bonnaire le Berjallien en troisième ligne, Benoît Baby le Toulousain au centre, et même si cela n’est pas encore officiel, le capitaine des Springboks John Smit au talonnage, et son trois-quart compatriote Marius Joubert, ce n’est pas rien. Une influence sudiste qui sera aussi encore plus importante avec l’arrivée comme coach des lignes arrière de Joseph Schmidt, qui s’occupait des trois-quarts des Auckland Blues depuis trois saisons. Vern Cotter n’est bien entendu pas étranger à sa venue. Schmidt, qui s’était occupé des équipes scolaires néo-zélandaises à la fin des années 90 avait été chargé des lignes arrière de Bay of Plenty en 2004, quand Cotter était le coach de la province néo-zélandaise. Clermont attire de nouveau, conserve ses meilleurs joueurs, a changé son image de marque. Et s’appuie sur une logistique de plus en plus solide, avec des installations flambant neuves qui 16 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS REPORTAGE UNE LONGUE NUIT SANS DEMONS Longtemps après la fin du match, les champions de France de rugby ont fêté dans la joie un titre acquis dans la souffrance. Réception à l’Hôtel de Ville, descente des Champs-Élysées, finale hommes de Roland-Garros : le bouclier de Brennus a sillonné la capitale depuis que les joueurs du Stade Français l’ont arraché sur la pelouse de Saint-Denis, samedi soir,face àClermont (23-18).Dans le sillage dutrophée,les champions de France 2007 et leur président, Max Guazzini, ont eu la nuit et la journée de dimanche pour prolonger le grand frisson de la victoire. juste après la reprise). Fabrice Landreau dégonfle l’éloge : « Ces remplacements étaient prévus avant le match, à la minute près. Nous n’avons pas réagi au scénario mais appliqué notre plan de marche. Nous avions fait les mêmes remplacements à Bordeaux, contre Biarritz. On se doutait que Cudmore, avec ses adducteurs enflammés, et Privat, touché à un genou, n’iraient pas au bout. On s’attendait à souffrir en première période mais à être plus frais en seconde. On voulait garder Ledesma tout le match, c’est pour ça qu’on a encore changé les deux deuxièmeligne… » Landreau, l’adjoint fidèle de Galthié, souffle. On l’a retrouvé dimanche midi, juste après la parade sur les ChampsÉlysées, où, à leur grande surprise, les joueurs ont attiré plusieurs milliers de supporters agitant des drapeaux roses. « C’est dingue de voir ça, dit Landreau. En 2000 (il était alors le talonneur des champions), il y en avait une cinquantaine. C’est le travail de Max, ça ! Il a rendu le rugby populaire à Paris. C’est honteux que les billets pour la finale, derrière les poteaux, coûtent 25 euros ! » Pour Galthié et lui, ce titre est une reconnaissance. « C’est sûr, acquiesce-t-il, même si en poussant à bout des équipes comme Leicester, on savait qu’on était dans le vrai. Ce titre nous fait beaucoup de bien. Je me sens soulagé, apaisé et heureux… » Lui aussi y va de sa formule : « On se dit souvent que, pour défier l’impossible, il faut rendre le défi possible. C’est ce qu’ont fait les joueurs en repoussant encore leurs limites. » Parés de leur maillot à fleurs de lys, les joueurs les repoussent effectivement. Il est plus de 13 heures ce dimanche et la majorité d’entre eux s’apprête à filer vers Roland-Garros, pour assister à la finale Nadal-Federer. Ils n’ont plus vu de lit depuis samedi 9 heures et ils signent des autographes dans le magasin Adidas, leur équipementier, à qui ils doivent cette visite. Julien Arias, qu’on a vu à l’aube quitter la boîte l’Étoile grâce au soutien de deux piliers, a retrouvé un peu de fraîcheur. L’auteur de la percée finale précédant l’essai de Samo dit simplement : « On '' cher”, qui sont acharnées et se terminent parfois à la limite de la bagarre… » L’ancien Berjallien goûte son troisième titre parisien (avec 2003 et 2004), mais il trouve que celui-là « est le plus beau, parce qu’on l’a acquis dans la souffrance ». Il a longtemps douté et juge fondamentale la pénalité de plus de 50 mètres passée par Hernandez : « Nos premiers points… Ensuite, on a lâché les chevaux et, après l’essai de Pichot, j’étais sûr de gagner. Même quand les Clermontois sont repassés devant… » Mais, pour accomplir ce renversement, les Parisiens ont dû chasser leurs démons. Des deux équipes finalistes, c’était bien celle du Stade Français qui était la plus hantée par le spectre de la défaite, même si, dans l’histoire, Clermont avait ses équipiers) déjà perdu sept finales. Blin raconte : « Il nous a fallu deux ans pour digérer le trou noir de 2005 (défaites après prolongation, lors des finales de Coupe d’Europe, face à Toulouse, et du Championnat, face à Biarritz). Le club a grandi dans cette période. Les titres de 2003 et de 2004, nous les avions acquis dans l’euphorie. On ne construit pas dans cet état. Nous n’avions pas la peur de perdre… » Après 2005, les Parisiens n’avaient plus que cela en tête. « Nous avons mis deux ans pour devenir maîtres des Merci à vous, aussi, de m’avoir fait partir comme ça. Dans cette équipe, tous les joueurs te poussent, il y a de l’amour. Je vous aime (David Auradou, capitaine à n’a rien lâché, c’est à l’image de notre saison. » Il rappelle un match que tout le monde avait oublié : « À Jean-Bouin, ce printemps, nous étions menés 0-17 par Montauban et nous avons fini par gagner. Il n’y a que des battants dans ce groupe. Quand les entraîneurs programment une séance facultative, tout le monde vient… » Reviennent les propos de Stéphane Glas dans la nuit : « La grande force de cette équipe, c’est qu’il n’y a que des compétiteurs. On le voit même dans des parties “à tou- '' choses, pour évacuer les parasites, poursuit Blin. En première mi-temps, ils sont revenus, mais nous savions trouver les solutions… » La veille de la finale, Galthié assurait avoir « beaucoup appris » avec ces deux finales perdues. Presque trois saisons sans titre. Blin fait le constat : « Nos deux entraîneurs étaient jeunes et ils ont fait des erreurs. Ils ont eu le mérite de les reconnaître. Cette saison, on a vu la différence… L’essentiel dans cette victoire, c’est qu’elle nous a permis de boucler la boucle. Elle permet à ceux qui partent de bien partir vers d’autres aventures et à ceux qui restent de bien démarrer la nouvelle. » Habitué à passer ses étés sur la côte basque, le bouclier de Brennus pensait bien terminer sa première nuit parisienne dans la chambre de Max Guazzini. Mais, trop fatigué, le président l’a confié à Stéphane Glas, qui, après une entrecôte matinale au Quartier latin, partagée avec David Skrela, l’a porté jusqu’au brunch organisé à la Brasserie du Stade, tenue par les deux piliers Sylvain Marconnet et Pieter De Villiers. Absent, mais terriblement présent, ce dernier conclut : « Je suis venu à Paris pour un an, il y a douze ans. Ici, on vit chaque année des trucs toujours plus forts. L’an prochain, on va essayer de gagner enfin la Coupe d’Europe… » CHRISTIAN JAURENA (*) Le 13 février 2007, le Conseil de Paris a approuvé le projet du maire de construire un nouveau stade de rugby de 18 000 places en 2011. Malgré l’opposition des conseillers UMP et des concessionnaires actuels du Paris-Jean-Bouin. L’HISTOIRE C’était la belle du match Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issyles-Moulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 SAS INTRA-PRESSE Capital : 2 167 240 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président : Marie-Odile AMAURY. Première femme à arbitrer la finale hommes à Roland-Garros, Sandra de Jenken a, elle aussi, joué une partie historique. IL FALLAIT LA VOIR, au moment du toss, coincée comme un moustique entre les deux titans, Federer et Nadal. Minuscule brin de femme de trente ans aux allures d’étudiante facétieuse, Sandra de Jenken leur rendait bien une tête. « Je voulais me glisser entre eux pour la photo », rigolait-elle plus tard, soulagée mais crevée après avoir bouclé sa finale et écrit un nouveau bout d’histoire. Si « Rafa » avait réussi à imiter Björn Borg en empochant trois Roland-Garros d’affilée, Sandra était devenue la première femme à arbitrer une finale masculine de Roland-Garros : « C’était un privilège inestimable d’être désignée ici. Mais il fallait d’abord que je le réussisse ce match, sinon l’histoire n’aurait pas été la même ! » Quatre vérifications de traces, la première sur demande de Nadal, où elle donne un avis contraire à son juge de ligne (« J’avais besoin de descendre de ma chaise, il fallait que je bouge pour être vraiment dans le match ») ; un point à rejouer pour balle défectueuse ; un ordre donné au ramasseur de balles d’aller porter à réparer la pectent et qui me respectent, c’était un vrai régal. » Six mois après être devenue la première femme à arbitrer une finale masculine à Melbourne, entre Roger Federer et Fernando Gonzales, Sandra de Jenken a donc encore une fois crée l’exploit en enchaînant – fait rarissime – deux finales de Grand Chelem. En Australie, les plus machos avaient avancé que seule l’utilisation du Hawk Eye, le nouveau système vidéo qui désamorce désormais les situations les plus critiques, avait permis cette révolution des mœurs. Manque de bol, Sandra avait été aussi la première femme désignée pour une finale de Coupe Davis, en 2005, entre raquette de Nadal à Toni (« Je savais que Nadal demande toujours à ce que sa raquette soit d’abord portée à son coach avant que de l’être au cordeur »). Et puis basta, la partie était finie. Sandra pouvait alors fêter son sacre au champagne, dans la chambre d’appel des arbitres, sous le court no 1 et recevoir les compliments de ses pairs. « Belle maîtrise du match et bonne gestion de la foule. L’arbitrage français est fier d’elle », commentait Yan Kuszac, le responsable des 350 arbitres de Roland-Garros. Désignée mardi dernier, après avoir arbitré le quart de finale entre Justine Hénin et Serena Williams, Sandra de Jenken n’a pas vraiment senti la pression. ROLAND-GARROS .– Sandra de Jenken a arbitré hier la finale de Roland-Garros entre Roger Federer et Rafael Nadal. (Photo Nicolas Luttiau) Deux finales masculines de suite Comme chaque fois, il lui a juste fallu le temps de chercher un peu de salive : « J’essaie de poser ma voix. À 3-2, ça y était, j’étais vraiment dans le match. Je pouvais jouer les chefs d’orchestre. Et avec ces deux gentlemen qui se res- la Slovaquie et la Croatie. L’« œil du faucon » n’existait pas encore, l’ambiance entre les deux camps était explosive, et elle n’avait pas flanché. Ce n’est pas son genre. Le parcours, façon grosse tête brillante, de cette ancienne joueuse classée 15/2, issue de la ligue Côte-d’Azur, est aussi fusant qu’un service de Roddick : il lui a fallu moins de dix ans depuis le concours du jeune arbitre passé à quatorze ans en 1992 pour décrocher le suprême « badge d’or » en 2001. Entre-temps, elle avait été mise sous couveuse par la Fédération internationale de tennis dans un programme spécial jeunes arbitres baptisé « Star Trek. Aujourd’hui, elle fait partie des cinq meilleurs arbitres au monde et s’inscrit dans la lignée des grands maîtres français, tels Gilbert Ysern ou Bruno Rebeuh, son mentor. Et avec Roland-Garros, son palmarès s’est étoffé encore un peu plus : neuf finales de Grand Chelem, une Coupe Davis, quatre Fed Cup et deux Masters. Pas mal pour une si jeune et frêle demoiselle ! S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 26 juillet 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : SAS INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2,20 ; Andorre, 1,25 ; Antilles, la Réunion, 1,50 ; Autriche, 2,30 ; Belgique, 1,60 ; Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 2,10 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2,20 ; Italie, 1,90 ; Luxembourg, 1,60 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 2 ; Polynésie, 460 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,40 FS ; Tunisie, 1,80 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069 LU Tirage du dimanche 10 juin 2007 : 465 255 exemplaires FRANÇOISE INIZAN PAGE 16 LUNDI 11 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge '' Pourtant, Blin a joué un rôle décisif dans cette finale arrachée aux Clermontois en seconde période. Martin est le premier à lui rendre hommage. « À la mi-temps, nous n’étions pas bien. Nous n’avions pas su relever le défi. Nous étions fébriles. Les défaites des deux saisons dernières restaient dans nos mémoires. J’avais l’impression d’être bloqué par ce stress accumulé depuis deux ans. Et c’est Mathieu qui nous a débloqués, en nous parlant dans le vestiaire. Il nous a bien bougés, en nous disant qu’on avait un mental de cadets ! » Blin ne sait pas comment il s’est retrouvé là, à parler en costardcravate à ses coéquipiers au moral dans les chaussettes. « J’étais assis à côté de Marconnet et je lui ai dit de venir avec moi à la mi-temps sur la pelouse pour réveiller le virage parisien. On entendait que les Clermontois ! Et je suis allé au vestiaire ! J’ai senti le besoin de parler et les entraîneurs auraient très bien pu me demander de me taire, mais ils m’ont laissé faire. Le regard de mes coéquipiers avait changé, j’avais l’impression qu’ils allaient continuer à subir et qu’ils allaient le regretter après. Je leur ai dit que ce n’était pas un match de cadets, quand on ne sait pas s’adapter. Qu’il fallait trouver des solutions. C’était la finale du Top 14, le dernier match de cette saison où on s’était tout pelé. Mais je ne suis responsable de rien. Comme ceux qui sont rentrés en seconde période ont profité du travail de ceux qui leur ont laissé la place… » Ah ! ce coaching gagnant, cette formidable capacité d’analyse du duo d’entraîneurs pour réagir et sauver une situation bien mal embouchée (0-12, Bleu J’ai senti le besoin de parler dans le vestiaire (à la mi- temps) et les entraîneurs auraient très bien pu me demander de me taire, mais ils m’ont laissé faire absents... » Elle a pris tout son sens avec Sylvain Marconnet pour Damien Weber, Pieter De Villiers pour Pedro Ledesma et Mathieu Blin pour Dimitri Szarzewski. Ce dernier en est encore tout chose. « Ce que m’a dit Momo, c’est vraiment fort. Je n’aurais pas joué cette finale s’il ne s’était pas blessé contre Biarritz. Je l’ai vraiment jouée pour lui et il m’a répondu qu’on serait champions d’Europe ensemble l’année prochaine. Maintenant, nous sommes de vrais amis. » Tout fier, Szarzewski est monté dans sa chambre pour essayer le maillot devant sa glace : « Je me suis dit que j’allais être champion de France avec… » Miraculé, lui aussi, qui n’avait plus joué depuis sa blessure à une épaule, lors du premier match du Tournoi, face à l’Italie, en février dernier. Rémy Martin n’est jamais très loin de son compère blond : « Ça faisait des mois qu’il me cassait les pieds en me disant qu’il serait prêt pour le 9 juin, pour jouer cette finale. Maintenant, il va me laisser tranquille… » Szarzewski l’a jouée, effectivement et, contrairement à James, il se sent totalement champion. « Je rentre à vingt minutes de la fin et nous sommes menés au score. C’est miraculeux ! Mais on ne lâche pas une finale… » Blin, aussi, se sent champion : « Cette année a été vraiment particulière. Nous avons été premiers du début à la fin et il a fallu quarante-cinq joueurs pour y parvenir… Quand tu gagnes une finale et que tu dis à un blessé ou à un équipier qui a été écarté du groupe qu’il est champion, tu le penses vraiment. Mais, quand c’est à toi qu’on le dit, ç’a forcément un goût différent. » Jaune Rouge Jaune '' PARIS. – Les joueurs du Stade Français ont défilé en bus à impériale sur les Champs-Élysées dimanche matin devant près de six mille supporters pour fêter leur treizième titre de champions de France. (Photo Stéphane Mantey) Noir Bleu Noir 12-0. Alors, ce soir, je ne suis pas festif, car je ne suis pas champion. Ce sont ces gars qui m’ont fait champion. C’est un groupe spécial ; il y a un vrai truc entre hommes. On est des vieux cons et c’était ce soir le dernier truc des vieux cons. Car Max pourra reconstituer certainement une meilleure équipe de rugby que ce que nous étions. Mais cette soif de gagner, cela ne se remplace pas comme ça. Il aura du mal. Enfin, je suis content de mon passage ici. C’est pas mal pour un Canadien venu de nulle part. » C’est des hommes que choisit aussi de parler Fabien Galthié, poussé jusqu’au micro. Il raconte sa « chance d’avoir de bons joueurs à entraîner » mais passe très vite à un registre plus émotionnel : « Un week-end sur deux, nous partons jouer en province, où nous nous faisons traiter de tout. On se bat comme des chiens… Grâce à ce club, je ne sais pas si nous devenons de meilleurs joueurs ou de meilleurs entraîneurs. Mais je suis sûr que nous devenons de meilleurs hommes. » Un peu plus tôt, au sortir des vestiaires du Stade de France, l’entraîneur parisien avait encore évoqué Kipling : « Tu seras un homme, mon fils ! C’était le poème de cette finale, je l’avais senti ! » Il est vrai que ces vers magnifiques s’adaptent pareillement aux situations de triomphe ou de défaite. Et que le Stade Français a longtemps eu « deux pieds dans la tombe », comme l’analyse Christophe Juillet, ancien Clermontois mais aussi capitaine du Stade Français champion de France en 2000. Même s’il s’en défend, Juillet a participé à ce nouveau succès parisien en finale, le cinquième depuis son retour dans l’élite (en 1998), sous la présidence de Max Guazzini. La scène s’est déroulée vendredi soir, vers 18 heures, au château, près de Chantilly, que Serge Kampf, président de Capgemini, avait mis à la disposition des Parisiens puisque les Biarrots, éliminés en demifinales (par le Stade Français) n’allaient pas l’occuper comme les deux précédentes années. Juillet raconte : « Cette remise des maillots a été particulièrement émouvante. D’habitude, c’est plutôt casse-couilles, mais, là, ç’a vraiment été fusionnel. On a senti que la mayonnaise avait pris… » Les vingt-deux joueurs ont en effet reçu leur maillot, selon les affinités, chacun d’une personne différente. « À chacun, il y a eu de l’émotion. Beaucoup ont versé une larme », précise Juillet. Tous ont été choisis avec soin, de l’intendant JeanMarie Chauvet remettant sa parure à Jérôme Fillol au vice-président Thierry Gilardi pour le capitaine de cette finale, Agustin Pichot. Mais il y a eu des temps plus que les autres dans (Mathieu Blin) forts cette cérémonie que tous les champions 2007 jugent cette équipe, tous les joueurs te pousdéterminante dans leur préparation. sent, il y a de l’amour. Je vous aime. » Il Révérence oblige, ce sont les mots de aperçoit Christophe Dominici : « Lui, il Guazzini à Auradou qui ont le plus y a un an, il écrivait encore papa avec ébranlé la troupe. « Un gros frisson », trois p et maintenant il écrit des bestse souvient Juillet, qui en a eu un aussi sellers ; c’est magique, le Stade Franquand est venu son tour de s’adresser çais… » à Pierre Rabadan, qui était junior et son remplaçant lors de la finale 2000. Vient le tour d’un autre partant, Mike James, pour un autre adieu poignant : La charge émotionnelle a atteint son maximum quand les joueurs écartés de « J’ai passé onze années en France, dont sept à Paris. Ç’a été les plus folles, cette finale pour cause de blessure sous ces couleurs qui changent chaque sont venus habiller leurs remplaçants. Le week-end précédent, Galthié avait année… Il fallait du cœur et des couilles pour aller chercher ce donné une clé de l’incroyable solidarité de son groupe. Il avait cette formule : match ! » Hors micro, le Canadien « Chez nous, les absents sont présents poursuit : « Ce n’est pas moi qui l’ai et les présents ne doivent pas être gagné, car, quand je sors, on est menés LE BOUCLIER DE BRENNUS revient, trois ans après, dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Paris. Il est 1 h 45, ce dimanche matin, et on peut voir un premier symbole dans l’identité des deux joueurs qui le portent : David Skrela et Juan Hernandez, qui se sont partagés, en cette fin de saison, le poste d’ouvreur. Sur la scène, les champions de France, joueurs et staff réunis, sautent, dansent et chantent devant quelques centaines de supporters privilégiés et leurs familles admis à cette réception organisée par la Mairie de Paris. « On est les champions ! », « Qui ne saute pas n’est pas pari-sien ! » Le premier, le maire Bertrand Delanoë prend la parole au micro : « Vous faites honneur à Paris… Et dire qu’il y en a qui m’ont critiqué de vouloir vous faire un beau stade de rugby (*). Il sera aussi magnifique que vous ! Paris aime le Stade Français parce que c’est l’équipe la plus sympa et la plus fraternelle du rugby…. » Max Guazzini entre en scène et ça chauffe : « Ceux qui ont voté contre notre projet de stade à Jean-Bouin, on leur dit merde ! » Et, pour répondre aux « Max, une chanson ! », le président parisien chante (assez faux) : « Oh, oh, oh, je suis amoureux d’elle. » Dans la foule, on croise Coline, Mme Galthié : « Je ne veux plus entendre parler de chat noir. Cette victoire, ça va faire beaucoup de bien à Fabien. » Son entraîneur de mari est sur l’estrade, un peu à l’écart, la cravate et la coiffure déjà défaites. La parole est à David Auradou, le capitaine « historique », un miraculé parmi tant d’autres de cette finale. Blessé à l’épaule droite le 28 février et revenu lors de la dernière journée du Top 14, à Agen, le 26 mai, il remercie d’abord le staff médical : « Il y a trois mois, j’étais le plus malheureux du monde. » Mais il a réussi à guérir à temps, « dans des délais vraiment très courts », se félicite Alexis Savigny, le médecin de l’équipe. « Bibi » se retourne vers ceux qui sont désormais ses ex-coéquipiers (il jouera la saison prochaine au Racing-Métro, en Pro D 2) : « Merci à vous, aussi, de m’avoir fait partir comme ça. Dans 17 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Liste du bout du monde Après la tournée néo-zélandaise et la phase finale du Top 14, les sélectionneurs vont affiner la liste des 30 retenus pour le Mondial. WELLINGTON – (NZL) AVANTS (17) de notre envoyé spécial canon et champion de France. Chabal, qui a montré en Nouvelle-Zélande qu’en termes de puissance il est l’un des rares à pouvoir casser la défense adverse, même quand elle est dense. ARRIÈRES (13) Piliers (4) JEUDI, ON SAURA. Qui jouera la Coupe du monde. Et pourquoi. En attendant la divulgation de la liste, à 12 h 15 à Marcoussis, la grosse quarantaine de postulants au Mondial va devoir s’armer de patience, même si les deux tiers des futurs sélectionnés savent déjà que le sort leur sera favorable. Au cours de cette dernière quinzaine en Nouvelle-Zélande, alors que la plupart des cadres du groupe France disputaient la phase finale du Top 14, il semble que la tournée du quinze de France en Nouvelle-Zélande ait fait évoluer la réflexion des sélectionneurs. Au gré des deux matches livrés contre les Blacks, d’abord, et au fil des nombreuses conversations qu’ils ont eues, Jo Maso, Bernard Laporte et ses adjoints ont confronté leurs opinions et ont parfois même changé d’avis. Samedi soir, à l’issue du deuxième test en Nouvelle-Zélande, ils ont cependant coupé court à toute question sur le sujet, eux qui avaient répété plusieurs fois : « On veut repartir d’ici avec des certitudes. » Mais l’impossibilité pour eux de visionner les demi-finales du Top 14 et a fortiori la finale – la délégation française a quitté son hôtel pendant le match de SaintDenis – a freiné leur démarche. « Ça serait irrespectueux vis-à-vis de tous les candidats de balancer des noms alors qu’on n’a pas vu la phase finale du Top 14 », a répété Maso. « Et, quand on prend 60 points, ce n’est pas le moment de dire “untel va la faire, untel ne va pas la faire” », a ajouté Laporte. Il reste que, s’ils ont apprécié l’essai de Rougerie en demi-finales contre Toulouse (vu sur Internet), ils n’ont pu se faire une opinion des performances de candidats en ballottage, tels Poux, Szarzewski, Servat, Martin, Nyanga, Yachvili, Élissalde, Fritz, Cabannes ou les quatre ailiers, Dominici, Heymans, Clerc et Rougerie. Sur l’équilibre des postes à donner dans la liste, la ligne est toujours la même. Il y aura 17 avants et 13 trois-quarts. Tour d’horizon. Certains : Marconnet, De Villiers, Milloud. Probables : Califano ou Poux. Ils devraient finalement n’être que quatre et l’hypothèse est que Sylvain Marconnet, rétabli de sa fracture du tibia gauche survenue le 4 mars, pourra attaquer (doucement) la préparation. Pour accompagner l’incontournable trio Marconnet-De Villiers-Milloud, trois hommes semblent audessus du lot : Califano, Poux et Mas. Mais le profil polyvalent des deux premiers nommés sera sans doute décisif. Demis de mêlée (2) Certain : Mignoni. Probables : Élissalde ou Yachvili. Mignoni a gagné ses galons pendant le Tournoi. Pour le second billet, la concurrence se résume à un duel Élissalde-Yachvili. Demis d’ouverture (2) Certains : Skrela et Michalak. Talonneurs (3) Comme Mignoni, le Parisien, qui a fait la phase finale du Top 14 au centre, sera de l’aventure, avec Michalak, remis de son opération au genou droit et qui n’a plus joué avec les Bleus depuis le Tournoi 2006. Certains : Ibañez, Bruno. Probable : Szarzewski. Possibles : Servat, Kayser. Ibañez est devenu inévitable, même audelà du terrain. Bruno a fait ses ultimes preuves lors du voyage en NouvelleZélande. Szarzewski, champion de France in extremis, devrait réintégrer un groupe qu’il a quitté sur blessure au début du Tournoi. Servat et Kayser, lui aussi champion de France, ont réalisé une fin de saison qui n’est pas passée inaperçue. Centres (3 ou 4) Certains : Jauzion, Traille, Marty. Possibles : Fritz ou Cabannes. Le nombre de centres retenus dépendra de celui d’ailiers et d’arrières intégrés à la liste. Avec Jauzion et Marty, associés pendant le Tournoi, Traille polyvalent 10, 12 et 15 est aussi incontournable. S’il y a un quatrième ticket, il devrait se jouer entre Fritz et Cabannes. Deuxième-ligne (4) Certains : Pelous, Nallet, Papé, Thion. Malgré la bonne tournée du Berjallien Pierre, pas de suspense. À moins d’un improbable coup de tonnerre avec la nonsélection de Fabien Pelous. Rétabli de la blessure à la cheville gauche qui l’a tenu écarté des terrains plusieurs mois, le plus capé des joueurs français (avec Philippe Sella, 111 sélections) a disputé la fin de saison et la phase finale avec son club. Ailiers (3 ou 4) Certains : Dominici, Heymans. Probables : Clerc et Rougerie. Là encore l’équilibre est lié au secteur centre et arrière. Mais la tendance est favorable à quatre ailiers. Arrières (1 ou 2) Certain : Poitrenaud. Possible : Castaignède. Troisième-ligne (6) Certains : Betsen, Bonnaire, Harinordoquy, Vermeulen. Possibles : Chabal et/ou Martin et/ou Nyanga. Il y aura six tickets. Quatre seront attribués à ceux qui ont joué le dernier Tournoi. Pour les deux dernières places, trois hommes sont à la lutte : Nyanga, qui n’a pas souvent été titulaire avec son club ces derniers temps, ce qui n’a pas échappé à l’encadrement. Martin, auteur d’une fin de saison WELLINGTON. – Samedi, à Wellington, le style de Sébastien Chabal, ici opposé à Richie McCaw, a plu aux spectateurs néo-zélandais. Malheureusement pour les Bleus, il en fallait beaucoup plus pour tenir tête aux Blacks. (Photo Bernard Papon) Poitrenaud a la faveur du pronostic. Comme Castaignède l’avait avant la tournée en Nouvelle-Zélande, lesté du statut de numéro 1 au poste. Mais le vent pourrait avoir tourné en la défaveur du joueur le plus capé des lignes arrière. La piste Castaignède absent et Traille présent pour assurer le poste en cas de besoin a pris du corps au fil des dernières heures. - Illustration : H5 Chabal l’attraction Il faut dire qu’entre le public néozélandais et les joueurs français il y a souvent eu un lien un peu particulier. À l’époque des bonnes vieilles tournées à l’ancienne, le peuple kiwi a toujours « adopté » un joueur, faisant de lui leur chouchou. Aussi, après Pierre Albaladejo en 1961, Jo Maso en 1968, Jean-Pierre Rives en 1979, Serge Blanco en 1984, Philippe Sella et Olivier Merle en 1994, Chabal est entré à son tour dans le panthéon des Bleus qui ont marqué leur passage ici. Et, si ses exploits lors du premier test n’étaient déjà pas suffisants, samedi soir à Wellington, l’ex-Berjallien a remis ça. Récupérant un ballon dans ses propres vingt-deux à la 29e minute, Chabal a relancé comme il aime le faire, prenant son élan et allant percuter directement la défense adverse. Droit sur le deuxième-ligne Ali Williams, un des meilleurs Néo-Zélandais lors du premier test. Après la collision, Williams s’est relevé avec une fracture de la mâchoire. Bilan : six semaines d’absence. Et bilan pour les All Blacks : une grosse inquiétude en deuxième ligne à deux semaines d’affronter les Springboks et leur terrible paire de deuxième-ligne, Matfield-Botha. Bref, sur le terrain de Wellington, où la troisième ligne locale n’est autre que Ça fait désordre Une altercation a opposé Laporte à l’arbitre australien Dickinson, qui a décidé d’envoyer un rapport à l’International Board. C’EST LA CERISE sur le gâteau, l’épilogue calamiteux d’une tournée qui l’est aussi. Une vive altercation a opposé vendredi Bernard Laporte à Stuart Dickinson, l’arbitre australien du premier test Nouvelle-Zélande France (42-11). À moins de trois mois de la Coupe du monde, l’incident fait désordre et pourrait ne pas être sans conséquence, surtout lorsqu’on connaît le poids de la confrérie des arbitres. Vendredi soir donc, l’entraîneur des Bleus a rencontré dans le lobby de son hôtel, à Wellington, Dickinson, juge de touche du second test. À l’issue du premier test, le coach du quinze de France avait vertement critiqué l’Australien. « Je ne dis pas qu’il nous entube, avait déclaré Laporte, mais à chaque fois ça se passe mal. » Selon un journaliste néo-zélandais qui a assisté à l’entrevue d’une quinzaine de minutes, Laporte, muni de son ordinateur portable, a revu les phases de jeu et les décisions qu’il jugeait contestables. Avant que le ton monte. Lapasset : « C’est fâcheux » Selon le Sunday Star, le coach des Bleus aurait apostrophé Dickinson, soulignant qu’il pouvait influencer négativement le cours de sa carrière. Du côté de l’encadrement du quinze de France, joint par l’AFP, la version diffère : Laporte aurait « juste formulé des réserves mais en aucun cas proféré des menaces ». Sans entrer dans les détails, Dickinson a confirmé au Herald la tonalité générale de l’entrevue. « Je voulais parler avec Bernard et m’excuser pour certaines de mes décisions. Je voulais clairement lui indiquer que j’avais commis une ou deux fautes. Mais Bernard s’est énervé et comme je ne voulais pas que cela tourne à la confrontation, je me suis dit : “Laissons les choses se calmer.” » Dickinson a néanmoins fait part de l’incident à Peter Marshall, le patron des arbitres australiens. Il a aussi indiqué qu’il allait envoyer un rapport au Néo-Zélandais Paddy O’Brien, chargé de la commission des arbitres à l’International Board. « C’est fâcheux, a convenu Bernard Lapasset, le président de la Fédération française. Il y a d’autres façons de faire. J’ai été mis au courant de cette prise de bec par l’IRB mais je ne connais pas les détails et je n’ai pas encore eu Bernard Laporte au téléphone. » L’équipe de France, qui a encaissé samedi la plus lourde défaite de son histoire (61-10), arrive ce matin à Roissy. – A. D. (Sale/ANG) 29 ans, né le 8 décembre 1977 à Valence. 1,92 m ; 115 kg. Troisième-ligne centre ou aile. 30 sélections. Première sélection : ÉcosseFrance(16-28), le 4 mars 2000 à Édimbourg. Dernière sélection : NouvelleZélande - France (61-10), le 9 juin 2007 à Wellington. Palmarès : Tournoi des Six Nations (2007) ; Championnat d’Angleterre (2006), Challenge européen (2005). Nos énergies ont de l’avenir. Un avenir sans CO2. Collins-So’oialo-Masoe et où on a un goût marqué pour le défi physique, Chabal a été acclamé par le speaker de Wellington et longuement ovationné par la foule quand il dût quitter le terrain à la 55e minute, victime d’une blessure à l’épaule droite. Malgré cet hommage vibrant, « Raspoutine » devra attendre jeudi pour savoir s’il sera dans les trente. En tout cas, s’il y a un Néo-Zélandais qui prendrait Chabal dans son équipe, c’est Colin Meads. Figure légendaire du rugby néo-zélandais, grand spécialiste des percussions balle en main, l’ancien deuxième-ligne n’a que des compliments pour « the Caveman ». « Il paraît qu’il y a des lacunes dans son jeu, observa Meads dimanche. Et alors ? Lorsque tu as un type dans ton équipe qui réussit des trucs comme ça, cela fait toujours un bien fou à l’équipe. Ça donne toujours un coup de booster aux autres. » Parole de All Black. IAN BORTHWICK PRÉCISION. – En raison d’un incident technique, les scores des matches que nous avons publiés hier dans l’infographie ci-dessous étaient illisibles ou erronées. Avec toutes nos excuses. Les plus grosses défaites (pour chaque équipe nationale) Afrique du Sud (contre la Nouvelle-Zé Zélande, él 1997) Angleterre (contre l’Australie, ’A 1998) Argentine (contre la Nouvelle-Zé Zélande, él 1997) Australie ((contre l’Afrique ’A du Sud, 1997) Écosse É (contre l’Afrique ’A du Sud, 1997) Fidji (contre la Nouvelle-Zé Zélande, él 2005) France (contre la Nouvelle-Zé Zélande, él 2007) Galles (contre l’Afrique ’A du Sud, 1998) Irlande (contre la Nouvelle-Zé Zélande, él 1997) Italie (contre la Nouvelle-Zé Zélande, él 1999) Japon (contre la Nouvelle-Zé Zélande, él 1995) Nouvelle-Zélande (contre l’Afrique ’A du Sud, 2000) Samoa (contre l’Australie, ’A 2005) Tonga g (contre la Nouvelle-Zélande, 2000) Le monde a besoin de plus en plus d’énergie. Limiter les émissions de gaz à effet de serre est une nécessité. Face à ce double défi, AREVA innove. Leader mondial de l’énergie nucléaire et acteur engagé dans le développement des énergies renouvelables, AREVA propose à ses clients des solutions pour produire et acheminer de l’électricité tout en préservant la planète. www.areva.com L’énergie est notre avenir, économisons-la ! LUNDI 11 JUIN 2007 PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Acclamé par Wellington Sébastien CHABAL Bleu Rouge Jaune IL ÉTAIT PARTOUT. Toute la semaine, entre la rencontre d’Eden Park et celle de Wellington, le nom de Sébastien Chabal était sur toutes les lèvres en Nouvelle-Zélande. Pas une émission de radio, pas un site Internet qui ne parlait pas de l’hirsute troisième-ligne, pas un journal qui n’a sauté sur l’occasion de lui accorder un sur no m, de « Ra sp ou ti n e » à « Jésus », en passant par « Seabass » (son surnom à Sale), « the Anaesthetist » (l’anesthésiste), voire « the Caveman » (l’homme des cavernes). L’homme de Sale à la barbe noire, aux longs cheveux et aux exploits spectaculaires lors des deux tests a donc laissé un impact durable sur la NouvelleZélande. Au propre comme au figuré. Vendredi soir, lors d’un dîner huppé au club de Marist Saint Patrick’s, sur les hauteurs de Wellington, toutes les questions des invités concernaient le phénomène Chabal, toujours pas assuré d’être dans la liste des trente pour la Coupe du monde. Samedi midi, lors d’un déjeuner organisé par Graham Mourie, l’ancien capitaine des All Blacks, toutes les compagnes de ses amis, sans exception, voulaient connaître des détails sur la vie du phénomène. Vendredi matin, le journal de Wellington avait même ouvert son cahier Sports avec un magnifique portrait pleine page de Chabal pris lors du match à Auckland, tandis que, dans les hôtels, bars et restaurants du pays, toute la semaine les écrans plats passaient en boucle les images de son tampon désintégrant sur Chris Masoe lors du premier test. Il faut dire qu’en termes de défi physique Masoe n’est pas le premier venu, et les Néo-Zélandais le savent. Le troisième-ligne d’origine samoane, dont le frère est boxeur professionnel, est reconnu comme un des joueurs les plus rugueux. Or, lorsque le numéro 8 de Wellington s’est fait exploser par le plaquage avant de se relever en titubant, tel un boxeur sonné, les aficionados néo-zélandais ont apprécié. Jaune de notre envoyé spécial Noir Bleu Noir Grâce à ses plaquages et percussions désintégrants, Sébastien Chabal est devenu en deux tests la coqueluche du public néo-zélandais. WELLINGTON – HAMID IMAKHOUKHENE 18 Bleu Rouge Noir Jaune BOXE VOLLEY-BALL « J’ai un goût d’inachevé » PRO FÉMININE MAHYAR MONSHIPOUR a reçu, à New York, le Prix du combat de l’année 2006. « Récompensant » une défaite qu’il n’a pas digérée... S’estimant privé d’une qualification européenne, le club francilien de MVS La Rochette va porter l’affaire devant le CNOSF. Il est le premier Français honoré par l’association des journalistes américains de boxe. Primé pour son ultime match, sa troisième et dernière défaite, subie le 18 mars 2006 face au Thaïlandais Somsak Sithchatchawal... De quoi l’aider à combattre « l’envie de remonter sur un ring » qui le taraude. De quoi l’aider à passer à autre chose. À se lancer dans une autre carrière. Dans le sport ou bien la politique... « COMMENT s’est déroulée la soirée de remise des prix ? – Un grand moment ! J’étais à table avec Bernard Hopkins (champion du monde des poids moyen de 2001 à 2005), c’est d’ailleurs lui qui m’a remis mon prix… Mais celui qui m’a le plus impressionné, c’est Chagaev, le champion WBA des lourds. Il est né au fin fond de l’Ouzbékistan, il n’a pas dû avoir une enfance des plus aisées et là, dans cette soirée en smoking, j’ai découvert quelqu’un d’éduqué, de poli. Il a une classe, une élégance... J’aime voir ça, voir que la boxe a permis à un type comme lui de s’élever, de devenir quelqu’un. – Ça vous rappelle quelqu’un ? – Ça me rappelle surtout ce qu’il y a de plus beau dans le sport. – Avez-vous bien mesuré la valeur de la récompense que vous avez obtenue ? – Au départ, non. Puis j’en ai discuté avec des amis. J’ai vu le palmarès. Et là, j’ai compris. Ces gars-là (les Américains) ne s’intéressent qu’à ce qui se passe chez eux. Le reste ne compte pas. S’ils ont élu mon dernier combat « combat de l’année », cela signifie qu’il y a eu tellement de bruit sur les forums de boxe que même les journalistes américains ont été alertés. Ensuite, je sais qu’ils en ont vu les images de Canal + piratées sur YouTube… Et voilà. « Je ressasserai (ce combat) jusqu’à ma mort » NEW YORK. – C’est Bernard Hopkins, monstre sacré de la boxe aux États-Unis (au milieu), qui a remis à Mahyar Monshipour (à droite) le prix décerné par l’association des journalistes américains de boxe, présidée par Tim Graham (à gauche). (Photo Sumio Yamada) Royal, puis par l’équipe de Sarkozy. Mais je n’étais pas prêt. En politique, il faut savoir ne pas toujours dire la vérité, et accepter de perdre. Pour l’heure, je ne sais faire ni l’un ni l’autre. Alors, quand j’ai été de nouveau approché pour les élections législatives, j’ai encore repoussé l’offre. Je dois d’abord répondre à une ou deux questions essentielles dans ma vie. « Regarder du côté de nos anciennes colonies » pays de l’Est pour trouver de bons boxeurs. Nous, nous pourrions regarder du côté de nos anciennes colonies… – Pourquoi ne briguez-vous pas un poste de décision à la Ligue nationale ? – J’aime qu’on vienne me chercher et je déteste devoir imposer mes choix. Je préfère partager mes convictions. – Quelles sont-elles ? – Je crois qu’il est essentiel que les gens qui décident de l’avenir de la boxe ressemblent un peu plus à la population des boxeurs. C’est étonnant comme les responsables fédéraux n’ont jamais la même couleur de peau que les boxeurs, les mêmes origines sociales… J’en ai parlé avec le DTN, Dominique Nato, il m’a dit que les choses évoluent, qu’un garçon comme John Dovi (un ancien septuple champion de France amateur des mi-lourds, noir de peau et natif de banlieue) avait intégré le staff d’entraîneurs fédéraux. C’est bien, mais il faut aller plus loin. Moi, ça me plairait de m’inscrire dans un projet. Pour peu que l’on ait besoin de moi. » JEAN ISSARTEL RÉSULTATS GUILLAUME DEGOULET (*) les autres qualifiés sont Cannes et Mulhouse en Ligue des champions ; Le Canet et Albi sont en compagnie de Béziers en Coupe de la CEV. LIGUE MONDIALE Les Bleus soufflent un peu APRÈS UN WEEK-END mitigé à Lyon face aux Américains (3-1, 1-3), les Bleus ne se retrouveront que demain soir, du côté de Strasbourg. Samedi et dimanche prochains (20 heures), ils y affronteront, à deux reprises, le Japon, au Hall Rhénus. La défaite surprise hier (voir ci-dessous) de l’Italie au Japon confirme, en tous cas, la tendance esquissée : la qualification pour le tournoi final (11-15 juillet à Katowice en Pologne) se jouera entre la France et les États-Unis. Les deux équipes s’étant déjà affrontées à quatre reprises (deux victoires partout), le duel se poursuivra donc à distance avec l’Italie comme principal arbitre… – G. De. MERCI La Ligue Nationale de Rugby remercie l'ensemble des clubs du TOP 14 et de la PRO D2 qui ont offert au public un formidable spectacle tout au long de cette saison. BRAVO Au Stade Français Paris pour son titre de Champion de France TOP 14, et au F.C. Auch-Gers Champion de France de PRO D2. . - CREDITS PHOTOS : CORBIS/PRESSE SPORTS BONNE CHANCE A NOS INTERNATIONAUX DU TOP 14 ET DE LA PRO D2 La Ligue Nationale de Rugby vous donne rendez-vous le 26 octobre pour la reprise de ses championnats. Tous les abonnements des clubs sur lnr.fr PAGE 18 LUNDI 11 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge RÉSULTATS GROUPE B. – HIER : Japon - Italie, 3-2. Classement : 1. États-Unis, 10 pts ; 2. France, 9 ; 3. Italie, 6 ; 4. Japon, 5. GROUPE C. – HIER : Égypte - Russie, 0-3. Classement : 1. Russie, 11 pts ; 2. Cuba, 10 ; 3 Serbie, 9 ; 4. Égypte, 6. GROUPE D. – SAMEDI : Argentine - Bulgarie, 2-3 ; Chine - Pologne, 1-3. HIER : Argentine - Bulgarie, n.p. ; Chine - Pologne : 2-3. Classement : 1. Pologne, 12 pts ; 2. Bulgarie, 10 ; 3. Chine, 6 ; 4. Argentine, 5. Bleu Rouge RÉUNION DE NEW YORK (USA, 9 juin). – Championnat WBA des welter (12 × 3) : Cotto (PRI, champion) b. Judah (USA, challenger) par K.-O. (11e). RÉUNION D’ANVERS (BEL, 9 juin). – Championnat d’Europe des welters (12 × 3) : Bonsu (BEL, champion) b. De Martinis (ITA, challenger) par K.-O. (12e). RÉUNION DE SAINT-DENIS (9 juin). – Lourds-légers (6 × 3) : Amrane b. Milutinovic (SEM), par abandon (5e). « Nous avons pris connaissance de cette modification seulement fin avril », plaide le dirigeant de La Rochette. L’information se serait donc perdue en route entre le premier et le deuxième étage du 17, rue GeorgesClemenceau, à Choisy-le-Roi, lieu de résidence des instances dirigeantes du volley-ball français… Reste que le comité directeur de la Fédération du 12 mai dernier a validé l’inscription en Coupe d’Europe de Béziers, cinquième de Pro F en 2006-2007 (*). Au grand dam de MVS La Rochette qui a terminé sixième, simplement devancé par les Biterroises pour… trois petits sets et vainqueurs de leurs deux confrontations directes en Championnat. Dans un souci d’apaisement, la FFVB a alors tenté d’obtenir une wild-card ou un tour préliminaire pour le club francilien. Deux choses catégoriquement refusées par la CEV, qui a entériné toutes les inscriptions continentales le 6 juin dernier. « Cela fait huit ans que nous jouons la Coupe d’Europe, reprend Bourreau. Nous véhiculons l’image du sport de haut niveau dans l’agglomération de Melun depuis le départ de Laure Manaudou (pour Canet-en-Roussillon en août 2006). Je crains une perte financière pour la saison à venir même si nous avons des partenaires fidèles. » Les dirigeants du club ont donc décidé de porter le dossier devant le CNOSF, mais, envisagent également de saisir le tribunal administratif. Le feuilleton ne fait que commencer. Jaune Bleu Jaune – Lesquelles ? – La première concerne le ring, et je crois que, cette fois, j’y ai répondu. Mon voyage à New York aura au moins servi à ça ! La seconde, c’est de décider ce que je veux vraiment faire. – Quels choix avez-vous ? – Disons que j’ai plusieurs envies. D’abord, succéder à Jean-Claude Bouttier sur Canal + quand il prendra sa retraite. Mais, dans ce milieu, on ne sait jamais comment vont se passer les choses, et ce n’est pas toujours la compétence qui fait la différence. D’autre part, j’ai, depuis longtemps, en tête le projet de monter une véritable structure pour la boxe pro en France. Un lieu, un club pour accueillir les boxeurs et les aider à progresser. Pour l’heure, ils ne sont pas assez accompagnés. Mais, pour monter cela, il faut un soutien de poids. Un Pinault, un Lagardère. J’en ai d’ailleurs parlé avec ce dernier. Maintenant, il faut que je formalise la chose. – Ne craignez-vous que la boxe soit simplement passée de mode en France ? – C’est possible, mais je ne veux pas être fataliste. En Allemagne, ils ont réussi à faire revenir la boxe en prime time sur des chaînes à forte audience. Pourquoi cela serait-il impossible ici ? Les Allemands se sont tournés vers les LES FINS DE SAISON sont parfois plus animées que supposé. Après la rétrogradation administrative du Paris Volley, le champion de France, en Pro B, jusqu’à possible évolution du dossier, une deuxième affaire pourrait trouver sa conclusion devant le CNOSF. S’estimant lésé d’une qualification en Coupe d’Europe, Melun Val de Seine La Rochette, sixième du dernier exercice de Pro Féminine et finaliste de la Coupe de France, va saisir dans les prochains jours le Comité national olympique du sport français. Le président du club francilien, Michel Bourreau, estime en effet que la Fédération française n’a pas suivi le règlement adopté en assemblée générale en juin 2006. Ce texte prévoit qu’en cas de doublé Championnat-Coupe (une habitude cannoise), le finaliste de la Coupe récupère automatiquement un billet européen. Battue par Cannes (3-1) le 7 avril dernier à Auxerre, La Rochette s’y voyait déjà… Mais entre-temps, le règlement édicté par la Confédération européenne de volley-ball (CEV) avait été modifié : le 4 octobre dernier, la CEV choisissait, dans ce cas précis, de récompenser le cinquième du Championnat plutôt que le finaliste de la Coupe. Un choix plus logique du point de vue sportif, mais qui a semé le trouble visiblement. « L’Italie, la Pologne et la Belgique ont obtenu des dérogations pour cette saison, pourquoi pas nous ? », s’interroge Michel Bourreau. « Parce que ces pays ont réagi tout de suite à la demande des clubs. Nous avons transmis l’information à la Ligue nationale et il n’y a eu aucune réaction », répond Gil Pellan, le président de la Fédération. Noir Noir – Avez-vous suivi la suite de la carrière de Somsak Sithchatchawal, le Thaïlandais qui vous a battu ce 18 mars 2006 ? – Il a défendu très tôt le titre qu’il m’a pris (la ceinture WBA des super-coq) et il l’a perdu. Depuis, il fait comme avant de me rencontrer : il boxe tous les deux trois mois contre des adversaires sans références, et il gagne. – Avez-vous fait votre deuil de cette défaite et de votre carrière ? – J’avoue que ça me démange tou- jours… J’étais même à deux doigts de revenir. – Vraiment ? – Cette envie est plus que présente. Elle est pressante… Mais j’ai promis et je tiendrai ma promesse. Ma femme a refusé catégoriquement de me suivre dans cette aventure, et elle a raison. Durant le dîner de vendredi, j’ai rencontré Freddie Roach, probablement le plus grand entraîneur actuel. C’est un ancien boxeur, qui a disputé cinq ou six combats de trop ; il avait arrêté mais il n’a pas pu s’empêcher de revenir et aujourd’hui, bien qu’il soit le meilleur dans son domaine et qu’il n’ait même pas cinquante ans, il a une main qui tremble (il est atteint de la maladie de Parkinson). En le voyant, j’ai compris que si je revenais, je ne serais, en réalité, jamais satisfait. Quel que soit le résultat d’un retour, ça ne serait jamais assez. Quand on trahi sa promesse une fois, on n’a plus aucune raison de ne pas recommencer. – Vous en avez parlé avec lui ? – Je n’aurais jamais osé. Je me suis contenté de me faire prendre en photo à ses côtés. Mais sans le savoir, il a fait beaucoup pour moi, il m’a sans doute empêché de commettre la plus grosse erreur de ma vie. – Mais vous étiez vraiment décidé à revenir ? – Tout était en place. Si mon épouse ne s’y était pas catégoriquement opposée, je l’aurais fait. – Mais qu’est-ce qui vo us manque tant ? – J’aime recevoir de l’amour. Je ne suis pas égocentrique, mais j’ai besoin de ça. L’amour du public. Et ça, je ne l’ai plus depuis que j’ai arrêté. C’est dur. Vraiment dur de vivre sans… Et puis, j’ai un goût d’inachevé, de raté. Je ressasse ce dernier match, cette ultime préparation. Et je ressasserai jusqu’à ma mort. – Vous pourriez trouver d’autres moyens de rester populaire. On s’attendait, d’ailleurs, à vous voir briguer un siège de député… – Je regrette aussi un peu de ne pas l’avoir fait ! J’ai été sollicité avant la présidentielle. D’abord par Ségolène La Rochette l’a mauvaise 20 Bleu Rouge Noir Jaune ATHLÉTISME MEETING D’EUGENE (Grand Prix) Des invités de marques CHAMPIONNATS NCAA Les trois principaux meetings américains, dont celui d’Eugene qui se déroulait la nuit dernière, ont chacun un grand équipementier pour partenaire. SACRAMENTO – (USA) Des étudiants pleins d’avenir Hormis Walter Dix, le cru 2007 des Championnats universitaires américains a révélé des athlètes capables de briller lors des Mondiaux à Osaka. EUGENE – (USA) de notre envoyé spécial s’appuyer cependant sur quelques grandes championnes, des icônes – Marie-Jo Pérec, longtemps ; Carolina aujourd’hui – dans le cadre d’une communication de marque. Mais, ces dernières années, on se focalise surtout sur le running. » Les joggeurs du dimanche, voilà la cible. Et, pour les deux géants, Adidas et Nike, l’athlétisme sur piste reste un moyen de mettre en avant leur leadership et leurs compétences. Ils ont chacun une écurie fournie. Il y a les à-côtés « sport santé ». Il y a l’image. « Le business en tant que tel n’est pas important, mais il a des répercussions d’image, souligne Emmanuelle Gaye, porte-parole d’Adidas France. Chez les 15-25 ans, les sportifs font figure de modèles, notamment pour les garçons. Quand on est le numéro 1 du sport en France et en Europe, on ne peut donc pas être absent de l’athlétisme, le sport à l’origine de tous les autres, le plus libre dans l’esprit des gens, le plus accessible. Et puis les Diniz, Baala ou Pognon passent leur temps à relever des challenges. On veut être associé à leurs émotions, victoires ou défaites. » Il y a l’histoire, la « culture d’entreprise ». « Même si la visibilité de l’athlétisme est moindre que celle du football, Nike reste attaché à ses racines, explique Sophie Kamoun. Bill Bowerman et Phil Knight viennent du monde du running et ont fondé la marque grâce aux chaussures de running qu’ils vendaient eux-mêmes aux athlètes. Symboliquement, le running est donc fondamental pour nous et au cœur de multiples innovations techniques, comme le système d’amortissement Nike Air introduit dans les années 80. » Les deux marques se rejoignent ainsi sur le rendu du haut niveau au sport de masse. Un discours calqué sur celui des firmes automobiles sur le thème « la technologie qu’on développe pour eux, vous la retrouverez bientôt dans vos godasses, dans vos tee-shirts ». « Avoir le retour des meilleurs athlètes, c’est fondamental », juge Emmanuelle Gaye. Et puis, chaque année, il y a un Championnat d’Europe, du monde ou, mieux encore, des JO, où petite virgule et trois bandes s’exposent au carrefour des émotions et des télévisions. Ces rendez-vous-là, Adidas (partenaire de l’équipe de France) et Nike (fournisseur des ÉtatsUnis) ne les manqueraient pour rien au monde. WATKINS SUR LES TRACES DE MADISON Pour Donald Thomas, c’est le basketball qui passait avant tout. Le Bahaméen a bien essayé une fois le saut en hauteur au lycée, mais il ne s’y était pas trouvé assez bon. « J’avais sauté 1,85 m ou 1,90 m, dit-il. Rien de mémorable. » Basketteur dans la petite université de Lindenwood, Thomas relève en janvier 2006 un défi lancé à la cafétéria par l’un de ses camarades de l’équipe d’athlé, qui prétend qu’il ne peut pas passer 6 pieds 6 pouces (1,98 m) en hauteur. Baskets aux pieds, Thomas franchit sur le champ 6 pieds 6 pouces, puis 6 pieds 8 pouces (2,03 m) et enfin 7 pieds (2,13 m). Deux jours plus tard, il participe à son premier concours universitaire et efface une barre à 2,22 m. Deux mois plus tard, il termine quatrième des Jeux du Commonwealth avec 2,23 m. Recruté à la célèbre université d’Auburn en janvier 2007, Thomas remporte le titre NCAA cet hiver avec 2,33 m et s’envole à 2,34 m le 21 avril, meilleure performance mondiale de l’année. « Cette saison, il a raté de peu des sauts à 2,37, 2,38 et 2,39 m, raconte Jerry Clayton, son entraîneur. Et pourtant, durant l’automne, il n’a fait que jouer au basket et soulever Affûtée techniquement et douée physiquement, Rhonda Watkins possède, à dix-neuf ans, les atouts pour marquer de son empreinte le concours de la longueur à Osaka. Initiée à la longueur à l’âge de onze ans, l’élève de Mike Powell à UCLA a remporté le titre NCAA avec un bond venté à 6,96 m (+ 2,5 m/s). Championne du monde juniors de la discipline sous les couleurs de Trinité-et-Tobago, Watkins possède un record légal à 6,82 m (le 25 mai à Eugene) et l’expérience internationale de deux Mondiaux juniors. « Elle peut sauter 7,15 m ou 7,20 m à Osaka, prédit Powell. Elle va rester cet été à Los Angeles pour préparer les Mondiaux. Ensuite, elle fera probablement une année supplémentaire à l’université avant de passer pro. » Son profil rappelle curieusement celui de Tianna Madison, qui en 2005 a remporté l’or mondial peu après avoir été sacrée championne NCAA. Comme Watkins, Madison n’avait pas encore vingt ans. Les deux athlètes s’entraînent d’ailleurs ensemble à UCLA sous les conseils du recordman du monde de la discipline. CAMILLE VANDENDRIESSCHE Les outsiders AUTRE PRÉTENDANTE à une médaille mondiale, Kerron Stewart a annoncé qu’elle visera l’or du 100 m. Victorieuse du 200 m (22’’42, v.f. : 1,7 m/s) des NCAA, la Jamaïquaine entend s’aligner sur les deux distances mais compte plus sur sa discipline de prédilection (record : 11’’03 en 2006). À suivre, aussi, Ebony Floyd, 3e du 200 m et 2e du 100 m (11’’13 néanmoins en demies), sprinteuse aux gènes de champions. Son père, Stanley Floyd, remporta en 1980 le 100 m des NCAA et des sélections américaines pour les JO de Moscou dont il aurait dû être le favori ; sa mère, Delisa Walton, accrocha le titre NCAA du 800 m en 1982. Sur 400 m, l’Américaine Natasha Hastings peut briguer une place sur le podium après ses 50’’15 en finale. Mais, comme elle le souligne, le plus difficile sera de « faire partie de l’équipe américaine ». Sur le tour de piste masculin, le Jamaïquain Ricardo Chambers (44’’66) peut espérer une place en finale, tout comme son compatriote Isa Phillips sur 400 m haies (48’’51). – C. V. JEAN-DENIS COQUARD (*) Compte tenu du décalage horaire, vous trouverez le compte-rendu et les résultats dans nos éditions de demain. Doucouré tout près DIX MOIS APRÈS SA DÉCHIRURE au mollet lors des demi-finales des Championnats d’Europe à Göteborg, Ladji Doucouré n’a pas manqué sa rentrée sur 110 m haies, la nuit dernière à Eugene. En 13’’37 (– 0,7 m/s), le champion du monde a d’ores et déjà réalisé les minima (13’’41) pour les Mondiaux d’Osaka. Il s’est classé 4e de la course, pas loin du recordman du monde Liu Xiang, vainqueur en 13’’23, et des Américains Anwar Moore (13’’24) et Ryan Wilson (13’’32). « Je suis surpris d’être avec eux au départ, commentait-il à chaud, tout sourire. Je suis avec jusqu’à la cinquième haie. Après, il me manque le gainage spécifique et je subis, je commence à toucher les haies. Je suis à la fois content et déçu. » Cette course est néanmoins globalement rassurante. Sur le sprint, à noter également la victoire de l’Américaine Michelle Perry sur 100 m haies en 12’’51 (+ 1,3 m/s) et du Trinidadien Darrel Brown en 10’’42 sur 100 m face au vent (– 2,1 m/s). Dans le demi-fond, Nick Symmonds a remporté le 800 m en 1’44’’54 sur 800 m et Paul Koech le 3 000 m steeple en 8’8’’08. – J.-D. C. ALEKNA SUR SA LANCÉE À BYDGOSZCZ. – Le Lituanien Virgilius Alekna a remporté hier en Pologne, à Bydgoszcz, son trentième concours de disque d’affilée en frôlant à nouveau les 70 mètres (69,43 m). Il n’a plus perdu depuis le 16 août 2005 à Tallinn, face au Sud-Africain Kruger, pour 6 centimètres. À noter, également, le troisième concours (sur trois) à plus de 2 mètres de la Croate Blanca Vlasic, meilleure performeuse de l’été (2,04 m). MAGGI BONDIT À 6,91 M. – Revenue l’an passé d’une suspension de deux ans pour dopage, la Brésilienne Maureen Maggi (7,26 m en 1999) a gagné à Sao Paulo la longueur des Championnats sud-américains en établissant la 3e meilleure performance mondiale de l’année avec 6,91 m (+ 1 m/s). Elle a devancé sa compatriote Keila Costa (6,83 m), qui s’est vengée en s’emparant du record d’Amérique du Sud du triple saut détenu par Maggi, grâce à un bond à 14,57 m (+ 0,2 m/s). RÉSULTATS. – HOMMES. 200 m (+ 0,6 m/s) : 1. D. Thomas (JAM), 20’’32. 110 m haies (+ 1,5 m/s) : 1. Payne (USA), 13’’39. 400 m haies : 1. Plawgo (POL), 48’’88 ; 2. Tamesue (JAP), 49’’42. Hauteur : 1. Walerianczyk (POL), 2,27 m. Perche : 1. Lobinger (ALL), 5,70 m. Poids : 1. Mikhnevich (BLR), 20,12 m. Disque : 1. Alekna (LIT), 69,43 m. Marteau : 1. Kozmus (SLV), 82,30 m. FEMMES. 100 m (+ 2,6 m/s) : 1. Durst (USA), 11’’12 ; 2. Lalova (BUL), 11’’15. 200 m (+ 1,1 m/s) : 1. Durst (USA), 22’’51. 1 500 m : 1. Lichinskaya (UKR), 4’6’’19 ; 2. Chojecka (POL), 4’6’’71. 100 m haies (+ 1,7 m/s) : 1. K. Wells (USA), 12’’93. 400 m haies : 1. Glover (USA), 55’’. Hauteur : 1. Vlasic (CRO), 2 m ; 2. Stiopina (UKR), 1,90 m. LE MASSEUR DE GATLIN POURSUIT NIKE. – Chris Whetstine, jadis masseur entre autres de Marion Jones et Justin Gatlin, réclame 4 millions de dollars à Nike et à son employé Llewellyn Starks, ex-sauteur en longueur et ex-agent de Jones. Selon le masseur, Starks l’aurait violemment frappé le 22 juin 2006, lors des Sélections américaines, l’empêchant d’exercer depuis. Un mois plus tard, Whetstine avait été accusé par le coach Trevor Graham d’avoir causé le contrôle antidopage positif de Gatlin (en avril 2006) par le biais d’un massage avec une crème contenant des stéroïdes. M E T I E R S F O R M A T I O N D U S P O R T LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DU BEAUVAISIS En 9 mois, sous statut étudiant (formation gratuite et indemnisée), vous alternerez formation théorique (à Force U près de Montpellier) et application pratique (dans un Magasin U de votre région). Si vous avez un Bac+3 minimum et une première expérience en Grande Distribution, venez suivre cette formation “spécial jeune potentiel”. Envoyez CV, LM et photo (merci d'indiquer la référence + D-EQ) à Estelle Chirigoni - Force U - 2 rue des Pradels - 34670 St Brès ou par mail : [email protected] Consultez nos formations sur www.forceu.asso.fr D U S P O R T Euromed Marseille est la nouvelle identité du Groupe ESC Marseille Provence CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE MARSEILLE PROVENCE le fut ur Pour tout renseignement complémentaire, Alain PORET (03.44.15.68.65.) Illustration : Jacques Soum http://programmesmsc.euromed-marseille.com Educateur sportif Statutaire ou contractuel p Admission : Parcours en 1 an Bac + 4, Parcours en 2 ans Bac + 3, dossier de candidature, entretien et test TAGE MAGE. lexe aqua mp t Maîtres Nageurs (h/f) r ou Admission : Bac + 5, Bac + 4 avec 3 ans d’expérience professionnelle, Bac + 4 (sous conditions), dossier de candidature, entretien et test TAGE MAGE. EUROMED M.Sc. - Entertainment & Media (Sport, Media, Evénement, Divertissements, Marketing Services) - Immobilier & Politiques Urbaines (Construction et Aménagement, Habitat et Urbanisme) - Financier & Organisationnel (Direction Financière & Ingénierie Financière, Gestion Actuarielle & Patrimoniale, Contrôle de Gestion, Audit d’Organisations, Audit Financier & Expertise, Finance ex-situ (e-learning)) - Maritime, Transport International & Logistique r ou le fut ur M E T I E R S Vous mettez en oeuvre le projet sportif et éducatif du complexe (différents plannings, suivi et évaluation des activités et des animations). Vous encadrez et animez l'équipe des maîtresnageurs (12 agents), assurez l'intérim du Directeur de la structure en son absence, ainsi que les tâches d’enseignement et de surveillance. Titulaire du BEESAN avec CAEP MNS et formation DSA à jour, vous connaissez les normes d'hygiène et de sécurité (POSS – réglementation). Une maîtrise de l’outil informatique est souhaitée. 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Chefs de bassin (h/f) p Etudiant, venez vous former avec les MAGASINS U (SUPER U, HYPER U, MARCHE U) pour devenir membre de l’encadrement. lexe aqua mp t ue iq MS & Euromed M.Sc., ça veut dire Expert. co recrute Adressez dossier de candidature (lettre de motivation + CV) à Madame la Présidente de la Communauté d'Agglomération du Beauvaisis, Hôtel de Ville, Direction des Ressources Humaines, BP 60330, 60021 Beauvais cedex avant le 30 juin 2007. En plus de l’enseignement de la natation et de l’encadrement des groupes (scolaires, animations, public, etc.), vous assurez la surveillance des bassins et la sécurité des usagers. Vous participez à la mise en œuvre du projet sportif et éducatif du complexe, veillez au respect des normes d'hygiène et de sécurité et faites respecter le règlement intérieur. Titulaire du BEESAN avec CAEP MNS, votre formation DSA est à jour. Dynamique, rigoureux et ponctuel, vous aimez le travail en équipe. Disponible (horaires décalés, travail le soir, roulement le week-end, certains jours fériés) et doté de qualités relationnelles, vous faites preuve du sens du service public. LUNDI 11 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Le roi actuel du sprint, Asafa Powell (ici à gauche, lors de sa rentrée sur 100 m à Belgrade le mois dernier) était la nuit passée au départ d’un 200 m à Eugene, dans l’Oregon. Plus qu’un choix, une obligation contractuelle visà-vis de son équipementier Nike, partenaire de l’épreuve. (Photo Dimitar Dilkoff/AFP) Adversaire désigné de Dix sur 100 m, Trindon Holliday a fait grande impression avec sa capacité d’accélération phénoménale. Lors des trois tours du 4 × 100 m, le court sprinteur (1,68 m) de Louisiana State a fait frissonner le public par ses remontées spectaculaires. Il a également porté son record à 10’’02 (v.f. : 1,8 m/s) en demi-finales du 100 m, avant de connaître en finale sa première défaite de la saison sur la ligne droite (10’’06, vent nul) face à un Dix intouchable. Indécis quant à sa participation aux Trials américains, Holliday n’envisage pas de carrière dans l’athlétisme. Il a pourtant un potentiel évident (6’’64 au 60 m en juniors) et est régulier depuis un mois sous les 10’’10 pour sa première saison d’entraînement suivi. « Il ne s’est entraîné avec l’équipe d’athlé qu’à partir de mars, souligne son entraîneur Dennis Shaver, le coach de Xavier Carter. Il ne rêve que de football. Il a tou- THOMAS, LE TALENT BRUT Bleu C’est que l’athlétisme ne constitue pas un marché porteur, contrairement au football, au tennis ou au basket. Les pointes se vendent moins bien que les crampons... « Ce n’est plus un axe stratégique de notre marque », reconnaît Patricia Menon, directrice des relations extérieures de Reebok France. La firme, absorbée par Adidas, possède ses « sportifs maison » : Henry, Chevtchenko, Mauresmo et... une seule athlète : Carolina Klüft. Sa dernière campagne « run easy » et ses partenariats français, tel le Marathon de Paris, indiquent une nette inclinaison pour l’effort de masse. « On insiste sur le sport convivial, le bien-être, poursuit Menon. L’athlétisme, du point de vue du consommateur, n’a pas de retombées directes. On peut HOLLIDAY RÊVE DE FOOT US des poids. » À Sacramento, Thomas n’a terminé que troisième, avec 2,29 m. Il possède une technique encore brute, ne s’élançant que sur neuf foulées départ arrêté. Il n’« enroule » pas la barre avec son corps et saute avec des pointes de perche. « J’ai toujours su que je sauterai, mais je pensais que c’était pour dunker, pas pour passer au-dessus d’une barre. » Jaune Rouge Jaune « On ne peut pas être absent du sport à l’origine de tous les autres » DU TITRE NCAA à une médaille mondiale ou olympique, il y a un monde. Un gouffre dans les lancers et le demifond ; un simple pas, parfois, en sprint et dans les sauts. Lauryn Williams (100 m, 200 m), Jeremy Wariner (400 m), Wallace Spearmon (200 m) et Tianna Madison (longueur) sont les exemples les plus récents d’universitaires médaillés en grands Championnats. Walter Dix pourrait être le prochain. Auteur d’un triplé lors des Championnats NCAA (100, 200 et 4 × 100 m), le sprinteur de Florida State possède maintenant les références chronométriques (9’’93 sur 100 m et 19’’69 sur 200 m) d’un candidat sérieux au podium des Mondiaux d’Osaka (25 août-2 septembre). « Il n’est qu’un parmi d’autres, tempère John Smith, l’entraîneur californien. Il faut d’abord qu’il se qualifie. Avec le niveau qu’il y a aux États-Unis, rien n’est garanti. » Visiblement éprouvé par quatre jours de compétition et déçu par son chrono sur 200 m (20’’32, v.d. : 0,4 m/s), Dix a affirmé qu’il n’avait pas encore pris de décision quant à sa participation aux Trials, les Sélections américaines, du 21 au 24 juin. « Je vais rentrer chez moi, ensuite, j’y réfléchirai », a-t-il dit. jours rêvé de jouer pour LSU. Mais il commence à réaliser à quel point il est bon en sprint. » À l’automne prochain, Holliday jouera donc au football comme en 2006. Son cas rappelle celui de Xavier Carter, qui après ses quatre victoires aux Championnats NCAA avait d’abord annoncé qu’il voulait continuer à jouer au football pour LSU avant de passer pro en athlétisme quelques jours plus tard. Noir Bleu Noir LA SAISON DES MEETINGS américains a pris fin hier à Eugene (*). Là où le meeting Prefontaine fait figure de classique : piste mythique – celle de l’Université de l’Oregon, le Hayward Field, vieille de quatre-vingt-huit ans, qui accueillera les sélections olympiques américaines l’an prochain –, plateau prestigieux assuré notamment par le partenaire depuis 1978, Nike. La relation qu’ont nouée le meeting et l’équipementier est durable : le siège de la firme est situé dans l’Oregon, à Beaverton, et ses deux pères fondateurs, Phil Knight et Bill Bowerman, ont étudié et usé leurs baskets à Eugene. « De plus, Steve Prefontaine (athlète de demi-fond des années 70, sorte de James Dean mort dans un accident de voiture à vingt-cinq ans) était proche d’eux, souligne Sophie Kamoun, directrice de la communication de Nike France. Il était d’ailleurs le premier athlète sponsorisé par la marque. Il les a inspirés en personnalisant à sa façon les valeurs du “Just do it” : dépassement de soi, irrévérence à bon escient... » L’association a fait des émules. Les États-Unis accueillent désormais deux autres meetings internationaux, récemment créés, chacun adossé à un équipementier : Adidas Classic à Carson ; Reebok Grand Prix à New York. « Nous travaillions déjà avec Reebok à Boston (en indoor), explique Mark Wetmore, organisateur des deux rendez-vous. On a donc pensé à eux quand il s’est agi de monter le meeting à New York (en 2005). On avait l’exemple de Nike à Eugene. Ils ont tout de suite été intéressés. Idem pour Adidas. » Un investissement dans un sport à faible visibilité (aux États-Unis) qui trouve un moindre prolongement en Europe, où les équipementiers restent en retrait (bien qu’associés à la plupart des meetings Golden League), où Gérard Rousselle, organisateur du meeting de Paris-Saint-Denis, a reçu une fin de non-recevoir à ses sollicitations. de notre envoyé spécial 21 Bleu Rouge Noir Jaune NATATION MARE NOSTRUM – MEETING DE CANET-EN-ROUSSILLON Bernard, pur cent d’avenir Le Français, solide deuxième du 50 m hier au lendemain de son record du 100 m, incarne la nouvelle vague du sprint mondial. CANET-EN-ROUSSILLON – de notre envoyé spécial BIEN SÛR, VU D’ICI, tout semble si loin. Surtout Pékin. Et un meeting à Canet-en-Roussillon un week-end d’élections n’a rien d’une semaine en Chine à l’heure olympique. Pourtant, plus que la tramontane, grande habituée du coin, c’est le vent des Jeux, celui qui charrie tant d’envies et d’ambitions, qui a soufflé sur la station catalane. Parce que, finalement, c’est déjà ce rendez-vous qu’ils étaient venus préparer durant deux jours. Parce que, surtout, Alain Bernard a déployé son presque double mètre avec assez d’entrain et de maîtrise pour sceller les fondations d’un défi majestueux. Débarquer dans quinze mois en terre chinoise avec la prétention de jouer un rôle majeur dans la course des courses, le 100 m. Évidemment, un 100 m à Canet, même convaincant, ça peut paraître un peu court pour bombarder un nageur candidat à la médaille olympique. Forcément, un record de France posté à 48’’56 dans la relative quiétude d’une compétition de passage ne pèse pas lourd face aux temps que quelques-uns de ses adversaires ont agrafé à leurs palmarès lors des dernières grandes campagnes, quand l’enjeu et la baston, la vraie, étouffent souvent la performance chronométrique pure. Pour mémoire, même le récent titre mondial, pourtant l’un des plus lents de l’histoire récente, s’est ainsi joué à 48’’43, aimantant les cinq premiers en neuf centièmes. N’empêche ! Le grand gaillard d’Antibes, qui s’est hissé au septième rang mondial, a le profil de la nouvelle star. L’étude de son passé récent décrit ainsi un nageur en pleine ascension (voir ci-contre). Après une maturation tardive – il vient d’avoir vingt-quatre ans –, le temps de s’étof- fer physiquement, d’exprimer en course ce qu’il exposait à l’entraînement, « de commencer à se forger un mental », selon Denis Auguin, il ne cesse désormais de franchir des paliers. « Il s’éclate parce qu’il comprend ce qu’il fait, poursuit son coach. Il nage de plus en plus vite, car il maîtrise beaucoup mieux sa nage, notamment en termes d’efficacité et de pénétration dans l’eau. » Confirmation attendue à Barcelone Comme souvent, cette promesse est le fruit d’une rencontre. C’est l’histoire d’un duo qui, en sept ans, a trouvé une belle harmonie. Denis Auguin, jeune entraîneur (36 ans) qui n’hésite pas à piocher chez ses pairs de quoi alimenter son travail, décrypte : « Bien sûr, il y a de l’affectif, mais chacun reste à sa place. On aurait pu être potes, d’autant qu’on s’entend bien. Mais on n’a jamais été boire un coup ensemble, on ne mélange pas les choses. Je crois que, si tu veux faire du haut niveau, ce n’est pas possible. Car il y a des moments durs, il faut savoir être exigeant. » Auguin le doux n’hésite donc pas à donner de la voix, en cas de besoin. Quand, par exemple, le môme Bernard s’égarait dans quelques excès de son âge pas franchement compatibles avec ce sport d’eau. Ou quand, entre inexpérience et facilité, l’apprenti champion se relâcha à quelques mètres du mur et laissa filer la finale des Mondiaux à Melbourne, en mars (9e temps des demies). « Il m’a rendu fou plus d’une fois », résume le coach. L’Australie, ou plutôt son souvenir, sera d’ailleurs un allié de poids pour Auguin dans les semaines à venir. Pour empêcher Bernard de se laisser couler par une si douce mais si dangereuse euphorie. L’entraîneur cerne ainsi ces dangers qui les guettent lui et son nageur, pourtant assez solide pour ne pas « disjoncter » : « Le plus grand piège aujourd’hui, c’est la facilité. C’est dangereux quand tout devient trop facile. Et c’est un peu ce qui est arrivé cette année jusqu’à la demi-finale des Mondiaux… » Alors, au quotidien, à Antibes, où Bernard n’a pas hésité à suivre son entraîneur quand, à l’été 2006, il fut viré sans ménagement de Marseille, comme à chacune de ses sorties en compétition, l’exigence est au rendez-vous. « À l’entraînement, je lui casse les c… à chaque mouvement, même quand il est fatigué », raconte Auguin. Et l’objectif fixé en meeting est limpide. Pas question de se laisser aller. Les séries souvent émollientes doivent être nagées avec sérieux et les finales… gagnées. Du coup, après un samedi de toutes les satisfactions sur 100 m, le bilan du dimanche cata- Une ascension exemplaire Entre sa finale aux Championnats de France en avril 2004 (sa première) et son record de France établi à Canet samedi, Alain Bernard a disputé vingt 100 m en grand bassin (en comptant les séries et demi-finales 48''56 dans les grands Championnats). En trois ans, il a gagné 2’’14 grâce 48''81 48''82 48''89 à une progression linéaire et régulière. 49''08 49''21 49''22 49''26 49''26 49''47 49''69 49''67 49''84 49''93 49''94 50''35 50''35 50''43 50''70 51" 2004 2005 lan fut plus mitigé. Puisque, malgré un bon chrono sur 50 m (22’’34, à seulement 0’’08 de son record personnel), le sprinteur de la Côte, un peu émoussé, ne parvint pas à mater le Suédois Nystrand (22’’30). Alain Bernard sait donc ce qui l’attend mercredi et jeudi à Barcelone, face à 2006 une concurrence aiguisée par la présence d’Eamon Sullivan. D’autant que l’Australien, médaille de bronze à Melbourne, incarne lui aussi cette nouvelle vague qui rêve d’or à Pékin. « Ce n’est pas farfelu de dire qu’Alain peut être champion olympique, sourit Auguin. Ça pourrait être présomp- 2007 tueux, mais, sinon, on n’irait pas à la mine tous les jours. Je ne dis pas qu’on est les plus beaux, les plus forts, mais plus simplement qu’on bosse pour être champion olympique. » Porté par ce vent qui laissa planer sur Canet un délicieux parfum de Chine. BENOÎT LALLEMENT Bernard en bonne compagnie Propulsé 7e performeur de l’année (15e de tous les temps) avec ses 48’’56, Alain Bernard se place parmi les prétendants aux médailles olympiques. Un avant-goût de la finale des Jeux, en août 2008 ? 1. M 1 M. PHELPS PHELPS PPerff 2007 20077 : 48 48’’’’42 42 ((au dé départt ddu relais l i 4 x 1100 00 m ddes CM) CCM),) 1ere . USA, 21 ans Rec. ppersonnel : 48’’42 (2007), ( ),) 9e performeur p de tous les temps. p 2. FF. MA 2 MAGN MAGNINI AGNIN NIN NI PPerff 2007 20077 : 48 48’’’’43 43 (fi ((finale fi l ddes CM CM) CM),) 2e performeur f dde l’annéée. ITA, 25 ans Rec. personnel : 48’’12 (2005), 2e performeur de tous les temps. 3. B 3 B. HAYDEN HA AYD AYD DEN DEN N Perf Perrf 2007 20077 : 48 48’’’’43 43 (fina ((finale finaale ale ddes es CM CM) CM),) 2e performeur peerforme erformeeur eur dde l’ann annéée. e CAN, 23 ans Rec. personnel : 48’’43 (2007), 11e performeur de tous les temps. 4. E. 4 E SULLIVAN SU ULLIVA ULLIVA AN PPerff 2007 20077 : 48’’’’47 (finale (fi l ddes CM (fi CM) CM),) 4e performeur f de d ll’’année. AUS, 21 ans Rec. ppersonnel : 48’’47 (2007), ( ),) 12e pperformeur de tous les temps. p 5. JJ. LEZAK 5 LEZZAK USA, 31 ans PPerff 20 2007 007 : 488’’’’51 007 51 (demi-finales (dd i fi l ddes CM CM) CM), M) 5e performeur f dde l’l’annéée. Rec. ppersonnel : 48’’17 (2004), ( ) 3e pperformeur de tous les temps. p 6. C. 6 C CIELIO CIIELIO IELI BRE, 19 ans Perrf 2007 Perf 20077 : 48 48’’’’51 51 (fina ((finale finaale ale ddes es CM CM) CM),) 5e performeur peerforme erformeeur eur dde l’ann annéée. e Rec. ppersonnel : 48’’51 (2007), ( ),) 13e pperformeur de tous les temps. p 7. A 7 A. BE BERNARD ERN ERN NAR NAR RD Per Perfrfrf 20 2007 007 : 488’’’’56 007 566 (meeting (m meeting de meeting de CCanet Canet-en-R.), anet enn R ) 7e performeur perrform rform meurr de ll’’ann meur an ée.e FRA, 24 ans Rec. ppersonnel : 48’’56 (2007), ( ),) 15e pperformeur de tous les temps. p 8. P. 8 P VA VAN AN DE AN DEN EN HOOGENBAND EN HOO HOOGE OGENB ENB BAN BAN ND HOL, 29 ans Perf 2007 : 48’’63 (finale des CM), 8e performeur de l’année. Rec. personnel : 47’’84 (RM, 2000), 1err performeur de tous les temps.. « CINQUIÈME D’UN 200 M dos en 2’14’’72, ça vous inquiète à deux semaines des Championnats de France ? – Je n’avais pas envie d’y aller parce que je savais que j’allais avoir mal : toujours ma douleur à l’aine et la fatigue dans les jambes à cause d’un manque de travail. Avoir mal et nager bien, ça ne me dérange pas, mais nager mal… Mais j’ai hâte d’être aux France pour nager vite. – Après votre quatrième place aux Mondiaux de Melbourne, que vous manque-t-il pour un podium olympique ? – Dans la partie nagée, il n’y a pas de différence avec les meilleures, ce qui me manque, ce sont des virages performants et des longues coulées. J’ai regardé celle de Coughlin, c’est une bonne expérience. C’est motivant quand on sait ce qui manque. Alors, à l’entraînement, je me concentre en me disant que je peux finir troisième si je pousse un peu dans mes coulées. J’y pense souvent. Les virages ne me dérangent pas. Mais les coulées… Vous vous imaginez courir 100 m à fond et faire de l’apnée juste après ? « Philippe ne me protégeait pas » PASCAL GLO CANET-EN-ROUSSILLON. – Denis Auguin explique la progression d’Alain Bernard, ici au départ du 50 m, par le fait que « son » nageur « maîtrise beaucoup mieux sa nage, notamment en termes d’efficacité et de pénétration dans l’eau ». (photo Richard Martin) ELLES ONT DIT Alena POPCHANKA (1re sur 400 m en 4’11’’60 et 3e sur 200 m en 1’59’’88) : « Sur cette compétition, je n’étais pas assez fraîche pour nager vraiment vite mais aujourd’hui (hier), je suis contente d’avoir réussi à récupérer du 200 m pour remporter le 400 m. L’objectif aux Championnats de France (à Saint-Raphaël), ce sera la qualification pour les Championnats d’Europe (mars 2008 à Eindhoven) et de m’approcher des chronos réalisés aux Mondiaux de Melbourne. C’est dans deux semaines, ça laisse encore du temps mais de toute façon on ne prépare pas les Championnats de France comme les Mondiaux. » Malia METELLA (4e sur 100 m papillon en 1’0’’35) : « Ce que j’ai fait ce week-end est moyen dans l’ensemble, sans plus… Mais je n’ai jamais fait de bonnes perfs à Canet et j’ai à peine commencé mon affûtage pour les Championnats de France. Le but était juste de faire une compétition en ayant eu avant de grosses charges d’entraînement. Si je peux nager plus vite à Saint-Raphaël qu’à Melbourne (54’’61 sur 100 m) ? Je ne sais pas, c’est trop tôt pour le dire… » DUBOSCQ TOUCHÉ À L’ÉPAULE. – La douleur est apparue hier à midi, et le diagnostic est tombé quelques heures plus tard, contraignant le médaillé olympique et mondial à déclarer forfait pour le 100 m brasse : Hugues Duboscq souffre d’une tendinite à l’épaule gauche. En attendant d’en savoir plus aujourd’hui, alors qu’il sera de retour dans sa base, au Havre, Duboscq rageait d’avoir manqué à Canet une occasion de se frotter au Japonais Kosuke Kitajima (1’1’10’’ hier) et à l’Ukrainien Dymo (1’1’’15). Car les Championnats de France à Saint-Raphaël se profilent maintenant dans deux semaines, et le bonhomme doit saisir cette occasion pour se rassurer après son échec aux Mondiaux à Melbourne, en mars (éliminé en demi-finales). « Ce n’est pas l’idéal », consentait hier Duboscq, qui a déjà connu ce genre de pépin sans rester très longtemps sur la touche. – J. B.-R. RÉSULTATS MEETING DE CANET-EN-ROUSSILLON (grand bassin, 9-10 juin). – HOMMES. 50 m : 1. Nystrand (SUE), 22’’30 ; 2. Bernard, 22’’34 ; 3. Maitre, 22’’62 ; … 8. Galavtine, 23’’31. 200 m : 1. Vanderkaay (USA), 1’47’’28 ; 2. Mewing (AUS), 1’48’’86. 800 m : 1. Vendt (USA), 7’54’’87 ; 2. Rostoucher, 7’58’’04 ; 3. Matsuda (JAP), 7’58’’13 ; 4. Prilukov (RUS), 7’58’’32 ; … 6. Pannier, 8’6’’72. 50 m dos : 1. Delaney (AUS), 25’’85 ; 2. Vyatchanin (RUS), 26’’17 ; … 7. Lacourt, 26’’67. 200 m dos : 1. Vyatchanin (RUS), 1’59’’53 ; 2. Tait (GBR), 2’1’’76. 100 m brasse : 1. Kitajima (JAP), 1’1’’10 ; 2. Dymo (UKR), 1’1’’15 ; 3. Dale Oen (DAN), 1’1’’75. Forfait : Duboscq. 100 m papillon : 1. Pini (PNG), 53’’05 ; … 3. Skvortsov (RUS), 53’’60 ; 7. Frolander (SUE), 54’’03. 200 m 4 nages : 1. Pereira (BRE), 1’59’’21. Disqualifié : Kitajima (JAP). FEMMES. 50 m : 1. Veldhuis (HOL), 25’’03 ; 2. Edington (AUS), 25’’11 ; 3. Mills (AUS), 25’’16 ; 4. Henry (AUS), 25’’39 ; … 8. Shcherba-Lorgeril, 25’’91. 200 m : 1. Lurz (ALL), 1’58’’91 ; 2. Mackenzie (AUS), 1’59’’65 ; 3. Popchanka, 1’59’’’88 ; 4. Balmy, 2’0’’25 ; 5. Davenport (AUS), 2’0’’88. Finale B : 1. Huber, 2’2’’61. 400 m : 1. Popchanka, 4’11’’60 ; 2. Mackenzie (AUS), 4’11’’80 ; … 6. Étienne, 4’20’’35. 50 m dos : 1. Edington (AUS), 28’’50 ; 2. Nakamura (JAP), 28’’89 ; 3. Coughlin (USA), 28’’93. 200 m dos : 1. Nakamura (JAP), 2’10’’74 ; 2. Ito (JAP), 2’11’’02 ; 3. Adcock (AUS), 2’11’’56 ; … 5. Baron, 2’14’’72. 100 m brasse : 1. T. Kirk (USA), 1’7’’75 ; … 7. Le Paranthoën, 1’11’’05. 100 m papillon : 1. Dekker (HOL), 58’’38 ; 2. Galvez (AUS), 58’’51 ; … 4. Metella, 1’0’’35. 200 m 4 nages : 1. Miley (GBR), 2’14’’57 ; 2. Sandeno (USA), 2’16’’01 ; … 6. Shcherba-Lorgeril, 2’19’’31. Prochaine étape du Mare Nostrum : Barcelone, 13-14 juin. MEETING DE ROME (grand bassin) Filippi accélère TRANSPARENTE aux derniers Championnats du monde à Melbourne, un virus l’ayant clouée au lit trois semaines en plein cœur de sa préparation terminale, Alessia Filippi a profité ce week-end du meeting de Rome pour rappeler l’étendue de ses possibilités. Auteur samedi d’un 400 m 4 nages express, achevé en 4’37’’03, à un peu plus d’une seconde du chrono qui lui avait attribué le titre européen en 2006 à Budapest (4’35’’80), l’Italienne a récidivé hier sur 200 m dos, son autre course fétiche. Vainqueur en 2’9’’04, elle s’est non seulement offert le scalp de la championne du monde américaine, Margaret Hoelzer, mais a aussi raboté son record national de sept dixièmes. Alors que, dans le même temps, Nakamura (3e à Melbourne) et Baron (4e en Australie) sont allées moins vite à Canet, Filippi s’affirme comme une vraie cliente sur la distance. Filippo Magnini, lui, s’est réveillé au Foro Italico. Endormi il y a une semaine à Modène, où il avait assorti son 100 m d’un chrono anonyme (50’’36), le double champion du monde de la spécialité a retrouvé des eaux plus conformes à son talent : en 48’’81, « Pippo » s’est ainsi défait de l’Australien Sullivan (48’’86), bronzé à Melbourne et fer de lance, comme Alain Bernard, de la nouvelle génération du sprint mondial. Un sang neuf également symbolisé par la victoire samedi sur 50 m à Charlotte (Caroline du Nord) du Brésilien Cielo, qui a relégué le « vieux » Gary Hall à la troisième place pour le premier test de l’Américain depuis un an. HOMMES. 100 m : 1. Magnini (ITA), 48’’81 ; 2. Sullivan (AUS), 48’’86. 1500 m : 1. Fesenko (UKR), 15’12’’06 ; 2. Sawrymowicz (POL), 15’12’’92 ; 3. Colbertaldo (ITA), 15’13’’81. 200 m dos : 1. Rogan (AUT), 2’0’’08. 200 m brasse : 1. Bossini (ITA), 2’12’’83 ; 2. Molnar (HON), 2’14’’46 ; 3. Alyfantis (GRE), 2’14’’57 ; 4. Sprenger (AUS), 2’15’’08. 50 m papillon : 1. Lauterstein (AUS), 23’’98. FEMMES. 200 m : 1. McClatchey (GBR), 1’58’’70 ; 2. Barratt (AUS), 1’58’’91 ; 3. Pellegrini (ITA), 1’59’’61 ; 4. Marshall (GBR), 1’59’’73. 200 m dos : 1. Filippi (ITA), 2’9’’04 (rec. nat.) ; 2. Hoelzer (USA), 2’9’’93 ; 3. Verasszto (HON), 2’12’’68. 50 m papillon : 1. Alshammar (SUE), 26’’03. RÉSULTATS MEETING DE CHARLOTTE (grand bassin, USA, 7-10 juin). – HOMMES. 50 m : 1. Cielo (BRE), 22’’49 ; 2. Bovell (TRI), 22’’72 ; 3. Hall, 22’’77 ; 4. Jones, 22’’92. 400 m : 1. Walters, 3’56’’74 ; 2. Rouault, 3’57’’29. FEMMES. 100 m dos : 1. Fessel, 1’2’’67 ; … 7. Putra, 1’4’’06. Tous américains sauf mention. MEETING DE LOULE (grand bassin, POR, 8-10 juin). – HOMMES. 50 m : 1. Foster (GBR), 22’’66 ; 2. Bousquet, 22’’88. 100 m : 1. Bousquet, 51’’80. 01 48 03 73 80 - Crédits photos : Abaca Press. * émotion automobile. – Les autres aussi travaillent, et Alessia Filippi vient de réaliser 2’9’’04. – Oh là… Je savais qu’elle allait nager vite. Mais elle ne fait pas les kilomètres que je fais à l’entraînement. Je n’ai pas peur d’elle. Je savais qu’elle valait ça. – Et que vaut Laure Manaudou sur 200 m dos ? – (Amusée.) Je ne peux pas le dire parce que je ne l’ai jamais vue s’entraîner en dos. Mais c’est une rivale comme les autres. C’est mon amie, mais en dehors de l’eau. – Pensez-vous que c’est Philippe Lucas qui l’incitait à ne pas s’aligner sur cette distance pour vous protéger ? – Philippe ne me protégeait pas. En fait, Laure n’a jamais voulu faire de 200 dos et je ne pense pas que c’était vis-à-vis de moi parce que c’est une guerrière. Même en étant amie, si elle avait été forte en 200 dos, elle l’aurait fait quand même. – Son départ vous a perturbée ? – C’est mon amie qui est partie, mais ça ne m’a pas bouleversée dans la natation. J’étais juste un peu mal à l’aise parce que Philippe n’était pas au courant alors que je l’étais. J’ai dit à Laure d’aller lui parler, mais ce devait être dur pour elle. – Vous avez eu envie de partir ? – Jamais. Je n’ai pas de lassitude, mais j’ai eu des propositions, c’est la période des transferts, c’est normal. Je regarde les propositions, ça peut toujours être intéressant et c’est flatteur. Ça montre que des gens ont envie de m’entraîner, c’est bien. – Ça vous plaît de devenir leader du groupe à Canet ? – Ça m’intéresse. Laure n’a jamais vraiment eu un rôle de leader, par contre, moi, je l’étais un peu parce que je suis rigolote et que j’ai toujours un peu mené la barque. Maintenant, il faut que je montre que je suis leader dans l’eau. Mais Philippe restera l’entraîneur d’une équipe. C’est fou comme il arrive à gérer plein de nageurs en même temps ! C’est un chef d’orchestre avec la partition dans la tête. C’est vraiment un bon entraîneur. – Vous êtes plus proches ? – Un peu plus. C’est bénéfique pour moi. Même si on a toujours été proches. Je peux compter sur lui. – Il est plus détendu ? – Il est plus zen depuis qu’il n’a plus à s’occuper de Laure. Mais il est toujours sur notre dos. Tout le temps exigeant. » LUNDI 11 JUIN 2007 PAGE 21 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge de notre envoyé spécial Bleu Rouge CANET-EN-ROUSSILLON – Jaune Bleu Jaune « J’étais un peu mal à l’aise » Noir Noir ESTHER BARON, après le départ tumultueux de sa copine Manaudou, attend les Championnats de France pour montrer son vrai niveau. 22 Bleu Rouge Noir Jaune GYMNASTIQUE RYTHMIQUE PENTATHLON MODERNE GOLF CHAMPIONNATS D’EUROPE La France frise le doublé Les filles hors course AMÉLIE CAZÉ et Caroline Triguel, les deux Françaises en finale des Championnats d’Europe à Riga (Lettonie), ont terminé respectivement aux seizième et vingt-sixième places et n’ont donc pas décroché de qualification directe pour les JO de Pékin, privilège réservé aux huit meilleures pentathlètes de la compétition. Après un tir désastreux, vrai syndrome du clan français, Cazé et Triguel avaient pourtant réalisé une escrime et une natation parfaite – Cazé 1re en escrime, 2e en natation, Triguel 1re en natation, 3e en escrime – et pouvaient prétendre à une performance de choix, en figurant provisoirement dans le top 8 avant les deux dernières épreuves. Mais l’équitation (un refus et une barre pour Cazé, deux barres pour Triguel) et surtout la course à pied allaient sonner le glas de leurs espoirs de podium. « Le tir et la course sont des problèmes récurrents pour les filles, comme le tir et l’escrime chez les garçons, regrettait Claude Guiguet, le DTN. Cela dit, nous ne sommes pas les seuls à passer à côté, et on voit que des filles comme la Polonaise Dziadura, championne du monde, ou l’Ukrainienne Tereshuk, vice-championne du monde, sont der- rière nous. Quant à la qualification pour les Jeux, Amélie et Caro, qui sont sûres de participer à la finale de la Coupe du monde à Pékin (15 septembre), sont bien placées pour passer au classement mondial. Pour Amélie, la priorité, c’est désormais l’oral du CAPES le 21 juin. » La Russe Evdokia Gretchichnikova, revenue en pleine forme après une maternité l’an dernier, est la nouvelle championne d’Europe, tandis que la grandissime favorite, tenante du titre, triple championne du monde et championne olympique, la Hongroise Zsuzsanna Voros, a dû se contenter de la cinquième place. – R. Ri. CHAMPIONNATS D’EUROPE (Riga [LET], 7-12 juin). – 1. Gretchichnikova (RUS), 5 496 pts (tir : 1 096 ; escrime : 928 ; natation : 1 216 ; équitation : 1 200 ; course : 1 056) ; 2. Fell (ANG), 5 492 (1 096 ; 808 ; 1 356 ; 1 144 ; 1 088) ; 3. Bertoli (ITA), 5 472 (1 060 ; 832 ; 1 268 ; 1 200 ; 1 112) ; 4. Schöneborn (ALL), 5 464 (1 024 ; 880 ; 1 300 ; 1 172 ; 1 088) ; 5. Voros (HON), 5 452 (1 192 ; 1 316 ; 832 ; 1 316 ; 1 116 ; 996) ; … 16. Cazé, 5 236 (880 ; 1 000 ; 1 360 ; 1 088 ; 908) ; 26. Triguel, 4 944 (988 ; 928 ; 1 376 ; 1 144 ; 508). AUJOURD’HUI : relais HOMMES (Berrou, Astier, Pla). BADMINTON SUDIRMAN CUP Objectif, la montée LES FRANÇAISES CONFIRMENT. – L’étape de Coupe du monde à Gênes, dernière grande sortie internationale avant d’entamer la préparation aux Championnats du monde, à Patras, en Grèce (12-24 septembre), a particulièrement réussi au groupe de gymnastes tricolores (Aurélie Lacour, Nathalie Fauquette, Ketthy Martel, Jessica Pantieri, Julie Gournay et Clara Huet, absente en Italie pour cause de baccalauréat). Huitième de la finale aux cinq cordes, sixième de la finale cerceaux et massues, et surtout septième, samedi, au concours général, les Bleues sont dans les temps de passage pour une qualification olympique puisque le Top 10 des Mondiaux ouvrira la porte des Jeux de Pékin. « Ce groupe, constitué l’an dernier, a régulièrement progressé, et s’est stabilisé à ce niveau, qui reflète vraiment la valeur de l’équipe, se réjouissait Michel Boutard, le DTN adjoint. C’est de bon augure pour la qualif olympique. Cela permet aussi de s’affirmer comme une des meilleures nations auprès des juges, même si, malheureusement, il n’y aura pas de juge français à Patras. » Les filles vont maintenant prendre quelques vacances, bien méritées, avant d’entamer début juillet une longue période de stages, dont un à Varna, en Bulgarie, du 23 juillet au 9 août. Un match triangulaire avec l’Italie et l’Espagne, début septembre, servira d’ultime préparation avant d’attaquer les Championnats du monde. – R. Ri. Après Nocera couronnée aux Pays-Bas, Remésy s’est incliné au play-off en Autriche. CHAMPIONNAT DE FRANCE ÉLITE (10e journée). – SAMEDI ET HIER : Rouen Savigny-sur-Orge, 11-6 et 4-5 ; Stade Toulousain - Sénart, 1-7 et 4-10 ; Paris UC La Guerche, 3-2 et 3-13. Montpellier Saint- Lô : non joué. Classement : 1. Rouen et Savigny, 17 v. - 3 d. ; 3. Sénart, 16-4 ; 5. Stade Toulousain, 10-9 ; 6. Montpellier et Saint-Lô, 7-10 ; 8. La Guerche 4-16 ; 9. Paris UC, 2-18. TIR Battue huit jours plus tôt au 8e trou de play-off, Glawdys Nocera a effacé sa déception, hier, en remportant le 4e titre de sa carrière. (Photo Sports Illustrated/Presse Sports) RÉSULTATS LPGA CHAMPIONSHIP (Grand Chelem, Maryland, Havre de Grace, Bulle Rock Golf Course, circuit américain femmes, 2 000 000 $, 7-10 juin). – Troisième tour (par 216) : 1. Min Na-on (CDS), 206 ; 2. Pettersen (NOR), 207 ; 3. A. Park (BRE) et Webb (AUS), 208 ; 5. Pressel (USA), 209 ; … 7. Ochoa (MEX), 211 ; 13. A. Sörenstam (SUE), 212 ; 68. Meunier-Lebouc, 222 ; 84. Wie (USA), 230. BA-CA OPEN (AUT, Vienne, Fontana Golf Club, circuit européen hommes, 1 300 000 , 7-10 juin). – Classement final (par 284) : 1. Green (AUS), 268 (66 + 65 + 67 + 70), vainqueur au premier trou de play-off ; 2. Remésy, 268 (72 + 67 + 65 + 64) ; 3. Gane (ANG), Jimenez (ESP) et Jonzon (SUE), 269 ; … 18. Havret, 275 ; 27. Calmels, 277 ; 38. Eyraud, 280. STANFORD CHAMPIONSHIP (Tennessee, Memphis, TPC Southwind, circuit américain hommes, 6 000 000 $, 7-10 juin). – Troisième tour (par 216) : 1. Scott (AUS), 201 ; 2. Gay (USA) et Toms (USA), 204. RUGBY À XIII COUPE D’ANGLETERRE : LES DRAGONS CATALANS EN DEMIES. – En s’imposant hier face à Hull (26-23) en Coupe d’Angleterre, les Dragons Catalans se sont hissés dans le carré final. Actuellement neuvièmes de la Superleague, ils rejoignent St-Helens, le leader du Championnat, ainsi que Wigan et Bradford en demi-finales. BOXE FRANÇAISE CARTON PLEIN FRANÇAIS. – Les Français n’ont rien laissé échapper lors de la dernière journée du tournoi qualificatif pour les finales du Championnat du monde de savate, boxe française, assurant, chacun et chacune, leur place en finale. Les finales auront lieu dans le courant de l’automne, plusieurs pays et régions se sont portés candi- dats. Ainsi, si une partie des finales se déroulera dans le Val-d’Oise,la Turquie, l’île Maurice et la Réunionont aussi manifesté leur intérêt pour accueillir des finales. LES FINALISTES. – HOMMES. - 56 kg : Faubel, Rose (MAE). 60 kg : Pauchet, Adib (ALG). 65 kg : Diarra, Caruso (ITA). 70 kg : Diaby, Boumoula (ALG). 80 kg : Habek (CRO), Madani. 80 kg : Doya, Bahmouni (TUN). 85 kg : Maurey, Bajsanski (SER). + 85 kg : Effah, Cirovic (SER). FEMMES. - 48 kg : Vassilieff (CAN), Simunec (CRO). 52 kg : Brisson, Hara (JAP). 56 kg : Adib, Bouvier (CAN). 60 kg : Graziani, adversaire non communiqué. 65 kg : Burton, Halasi (SER). 70 kg : Benbala, Halaszne (HON). + 75 kg : Kovacevic (CRO), Younsi (TUN). HANDBALL HOCKEY SUR GAZON EURO 2008 HOMMES : NEUF PLACES À PRENDRE. – Les neuf derniers concurrents de l’Euro 2008 masculin (17-27 janvier en Norvège) seront connus à l’issue des play-offs, dont les matches retour auront lieu le week-end prochain. Pour l’heure, seules la Norvège (organisatrice), la France (tenante du titre), l’Espagne, le Danemark, la Croatie, l’Allemagne et la Russie (via l’Euro 2006) ont pour l’instant leur billet. SAINT-GERMAIN DOUBLE. – Comme l’an dernier, où le club des Yvelines avait remporté les deux titres, les deux formations de Saint-Germain disputeront les finales hommes et femmes des Championnats de France Élite, dimanche prochain. « On est contents de confirmer que l’année dernière n’était pas une surprise, explique le président Nicolas Logeay. Quoi qu’il arrive, on est satisfaits de la saison, avec ces deux finales et deux qualifications en Coupe d’Europe. Chez les hommes, l’Euroligue à 24 clubs constituera une première, mais ce sera difficile SAMEDI : Pays-Bas - Pologne, 31-20 ; Slovénie - Macédoine, 33-28 ; Bélarus - Suisse, 33-24 ; Serbie - Islande, 30-29. HIER : Lituanie - Hongrie, 23-28 ; Ukraine - Slovaquie, 29-28 ; Lettonie - République tchèque, 30-31 ; Suède - Roumanie, 36-25 ; Portugal - Monténégro, 28-30. MONDIAL 2007 FÉMININ : PLAY-OFFS EUROPE. – Les sept derniers qualifiés européens pour le Championnat du monde féminin (2-16 décembre en France) sont connus. À noter que le Danemark, triple champion olympique, a été éliminé par l’Ukraine. VENDREDI : Autriche - Slovénie, 28-24 (aller : 27-26). SAMEDI : Turquie - Espagne, 29-27 (25-33) ; Roumanie - Suède, 24-24 (25-16) ; Serbie - Pologne, 29-27 (23-27) ; Ukraine - Danemark, 28-24 (30-30). HIER : Croatie - Pays-Bas, 28-25 (27-24) ; Bélarus - Macédoine, 25-21 (21-26). Les qualifiés sont : Autriche, Espagne, Roumanie, Pologne, Ukraine, Croatie et Macédoine. de faire mieux que cette saison (5e). Du côté des femmes, elles ont manqué d’expérience pour espérer mieux mais elles ont du potentiel pour, pourquoi pas, remonter en groupe A. » ÉLITE HOMMES. – Demi-finales retour. HIER : Saint-Germain - Lille, 3-1 (aller : 4-1) ; Racing CF - Montrouge, 2-0 (aller : 4-2). Finale (Saint-Germain - Racing CF) le 17 juin. ÉLITE FEMMES. – Demi-finales retour. HIER : Saint-Germain - Stade Français, 4-1 (aller : 3-1) ; Lille - Cambrai, 4-1 (aller : 5-0). Finale (Saint-Germain - Lille) le 17 juin. HANDISPORT El’Hannouni puissance cinq Mal voyante, Assia El’Hannouni a réalisé la cinquième performance nationale sur 800 m valides, en battant le record du monde de sa catégorie de handicap. COUP DE TONNERRE, mercredi, sur le stade Adolphe-Chéron de Saint-Maur, lors du meeting national d’athlétisme. Sur la piste où Michel Jazy affolait les chronos mondiaux au début des années 60, Assia El’Hannouni, quadruple médaillée d’or aux Jeux Paralympiques d’Athènes en 2004, a porté le record du monde du 800 m mal voyantes à 2’6’’76, en terminant première de la course devant des athlètes valides ! En battant de plus de une seconde sa propre marque mondiale (2’7’’89 en 2004), la sociétaire du PUC a réalisé les minima pour les Championnats de France Élite valides (3-4 août à Niort) et possède, actuellement, la cinquième meilleure performance française de la saison sur le double tour de piste féminin (distance sur laquelle les minima pour les Mondiaux valides sont 1’59’’5). À vingt-six ans, Assia El’Hannouni n’est pas un « phénomène ». Le terme ne convient pas à cette étudiante en journalisme à l’INSEP qui, l’année de ses seize ans, apprend que sa myopie est dégénérescente. « Personne n’avait anticipé que je puisse être atteinte d’une rétinite pigmentaire, dit-elle calmement, alors il a fallu assumer ce coup du sort en allant chercher des motivations ailleurs. » Aveugle de l’œil droit, avec une vue limitée et un champ de vision rétréci à l’œil gauche, la jeune DEMAIN LE SPORT SOUS TOUTES LES COUTURES. SPORT & STYLE L’ÉQUIPE, GRATUIT AVEC L’ÉQUIPE DU MARDI 12 JUIN. PAGE 22 Dijonnaise part faire une compétition pour déficients visuels à Vittel. Elle se prend au jeu et participe, ensuite, aux Interclubs handisport. Elle a trouvé sa voie. En 2002, Assia monte à Paris pour apprendre le braille et s’entraîner plus dur avec Patrice Gergès, le directeur fédéral actuel de l’athlétisme handisport. « Patrice m’a fait comprendre que personne n’était imbattable et cela m’a aidé à trouver les ressources nécessaires pour m’investir encore plus. » Depuis Athènes, elle a un rang à tenir et s’entraîne jusqu’à neuf fois par semaine. La pression est plus grande mais El’Hannouni gagne encore deux titres aux Mondiaux 2006, sur 400 m et 800 m. Il faut cependant franchir un cap et trouver des courses à son niveau. Son entraîneur décide de la faire courir avec les valides. L’accueil est plutôt mitigé. On connaît le résultat. « Je suis à ma place en handisport mais je me sens bien aussi parmi les valides. Mon but est toujours de faire du mieux possible quel que soit le contexte, sourit-elle. Je ne me sens pas l’ambassadrice de quoi que ce soit et il me reste encore beaucoup de travail à effectuer, mais c’est vrai que ce chrono est un petit clin d’œil à l’ensemble de l’athlétisme. » D’autres pourraient suivre dès cet été. RENAUD GOUDE Assia El’Hannouni a fait progresser, de plus d’une seconde, son record du 800 m, se rapprochant, un peu plus, des meilleures valides françaises. (Photo Mao) PARAPENTE TAEKWONDO PLONGEON COUPE DU MONDE. – Les meilleurs pilotes mondiaux s’étaient donné rendez-vous à Ager, en Espagne, pour la deuxième étape de la Coupe du monde. Le Suisse Christian Maurer a réaffirmé sa position de leader, tandis que le Français Jean-Marc Caron a terminé deuxième, confirmant sa place de vice-champion du monde acquise en Australie. La Française Élisa Houdry accède également à la deuxième marche du podium. Au classement par équipes, la France, deuxième nation mondiale, a dû se ranger derrière les Suisses, éternels premiers. Prochaine étape en Italie le 14 juillet. Les Championnats de France se dérouleront à Saint-Hilaire-du-Touvet du 30 juin au 7 juillet. – M. Ga. LES BLEUS EN STAGE. – Quelque trois semaines après le sévère revers des Championnats du monde (seule Gwladys Epangué, médaillée d’argent, est montée sur le podium) à Pékin, les Français renouent aujourd’hui avec l’entraînement à Vittel (Vosges), où ils sont réunis en stage jusqu’au week-end prochain. GRAND PRIX DE MADRID (8-10 juin). – HOMMES. 10 m : 1. Yang Liguang (CHN), 514,15 pts ; 2. Hu Jia (CHN), 510,25 ; 3. Milyayev (UKR), 425,75. FEMMES. 3 m synchronisé : 1. Chine (Li Ting, He Zi), 308,7 pts ; 2. États-Unis (Loukas, Miller), 290,7 ; 3. Italie (Dallape, Batki), 278,1. LUNDI 11 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge KLM OPEN (HOL, Valkenswaard, Eindhovensche Golf, circuit européen femmes, 180 000 , 8-10 juin). – Classement final (par 216) : 1. Noc era , 20 1 (6 4 + 70 + 6 7) ; 2 . La go ut te , 20 8 (70 + 69 + 69) ; … 6. Giquel et David-Mila, 211 ; 16. Kreutz et Kirkland, 214 ; 28. J. Schaeffer, 216 ; 46. Bourdy, 218 ; 56. Caudal, 220 ; 63. Arricau, 221. RECORD POUR SAUVEPLANE. – À l’occasion de la Coupe d’Europe à Tolmezzo (Italie), disputée jusqu’à hier, l’équipe de France a obtenu quelques bons résultats. Solveig Bibard a ainsi remporté la carabine 3 × 20 (577 points), l’équipe féminine se classant deuxième. La France a remporté la carabine couché femmes (Bibard 3e en individuel avec 594 pts). Chez les hommes, quatrième place de Valérian Sauveplane au couché (598 points), le Millavois réussissant un nouveau record de France en éliminatoires de la carabine 3 × 40 avec 1 177 points. Dans sa foulée, Josselin Henry réussit 1 172 points, ce qui permet à l’équipe de prendre la deuxième place. Bleu Jaune Rouge PIERRE-MICHEL BONNOT BASE-BALL Jaune IL S’EN EST FALLU de peu que le golf français réussisse, ce week-end, le coup du roi sur les deux circuits européens, féminin et masculin. Mais JeanFrançois Remésy, qui court après la victoire depuis son épatant doublé à l’Open de France en 2004-2005, n’y a peut-être pas assez cru. À quarantetrois ans tout juste, le bouillant « Jeff », qui disputait, à Fontana, près de Vienne, son sixième tournoi de la saison seulement (meilleure performance : 70e à l’Open d’Italie), semblait, en effet, avoir un peu perdu la foi en ce début d’année. « C’est vrai que je n’ai sans doute pas assez travaillé sur mon jeu cette année, reconnaissait-il après s’être incliné au premier trou de play-off. Et le niveau du circuit est désormais si élevé, que j’ai un peu l’impression de rester sur le quai à regarder le train passer. » Pourtant, trois derniers tours sous le par (67 + 65 + 64 grâce à 5 birdies sur les 8 derniers trous), ainsi qu’un triple putt de Richard Green au moment de conclure, auraient pu lui ouvrir les portes d’une nouvelle victoire en souplesse. Mais, au premier trou de playoff, un deuxième coup égaré dans des rochers au bord de l’eau, suivi d’un drop, et une approche parfaite de l’Australien allaient rapidement mettre un terme à ses espoirs. Dommage, car peu de temps auparavant, Gwladys Nocera avait remporté, devant sa compatriote Virginie Lagoutte, le quatrième titre de sa carrière, sans frémir, dans la banlieue d’Eindhoven. Auteur au premier tour du record du parcours en 64, la Française a mené le tournoi, de bout en bout, pour annexer, à son tour, les Pays-Bas (Arricau l’avait emporté en 2006 et Lagoutte en 2005) après ses conquêtes de la Suisse, de l’Italie et de la Catalogne en 2006. « J’étais un peu frustrée ces derniers temps car cela faisait un moment que je jouais bien mais que je n’arrivais pas à scorer, expliquait la Française qui s’était inclinée au huitième trou de play-off (sic) la semaine passée en Irlande. Là, je me suis prouvé que j’étais capable de mener un tournoi depuis le premier tour et de le gagner. C’est une nouvelle expérience enrichissante. » Une expérience enrichissante qui lui permet de grimper de la 21e à la 4e place du classement des gains et de renforcer sa place de leader du classement pour la qualification dans l’équipe européenne de Solheim Cup qui se disputera à l’automne prochain en Suède. Noir Bleu Noir LES CHAMPIONNATS du monde par équipes mixtes commencent, à partir d’aujourd’hui, à Glasgow. Cette compétition (Sudirman Cup) réunit 48 équipes réparties, selon leur classement, dans six groupes. « L’objectif, pour la France, est de monter dans le groupe 2, explique Cyrille Gombrowicz. Pour cela, il faut au moins gagner trois matches. » Ce n’est pas mission impossible, et l’entraîneur espère que l’équipe de France rééditera sa bonne prestation de Pékin 2005 où, terminant première du groupe 4, elle était parvenue à intégrer l’étage supérieur pour l’édition 2007. Cette année, les Tricolores auront comme adversaires l’Ukraine, le Canada et les États-Unis. Des adversaires à la portée de Français en forme. La paire féminine Eymard-Rahmawati, 25e mondiale et finaliste du Volant d’Or de Toulouse-Blagnac, venant épauler la numéro 6 mondiale Pi, l’équipe de France peut aussi compter sur les jeunes Kehlhoffner et Maunoury. En face, l’équipe ukrainienne, en plus de son leader Druzchenko (59e), possède un double dames solide. Côté canadien, le danger principal vient de Bobby Milroy (38e et demi-finaliste du Volant d’Or). L’incertitude réside, côté américain, en la participation ou non de Gunawan, champion du monde en double hommes en 2005 et actuellement toujours dans le top 5. – D. C. PROGRAMME DES FRANÇAIS. – AUJOURD’HUI (18 h 30), France - Ukraine ; 12 juin (13 heures), France - États-Unis ; 14 juin (18 h 30), France - Canada. 15 juin, match de classement du groupe 3. LA SÉLECTION FRANÇAISE : Hongyan Pi (6e mondiale), Rahmawati (61e), Eymard (21e en double mixte), Chanteur (123e), Popov, Stoyanov (27e double hommes), Kehlhoffner (65e), Maunoury (71e). FORMULE : 48 équipes réparties en 6 groupes de 2 poules de 4 équipes qui disputent chacune 5 matches : simple hommes, simple dames, double hommes, double femmes et double mixte. À l’issue des matches de poules dans chaque groupe, les deux équipes ayant fini premières disputent le match de barrage. L’équipe vainqueur monte dans le groupe supérieur. Le groupe no 1 est composé des huit meilleures équipes du monde (Chine, Malaisie, Angleterre, Thaïlande, Danemark, Corée du Sud, Indonésie, HongKong) et seules celles-ci pourront prétendre au titre de championne du monde. (circuits européens hommes et femmes) 23 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET NBA (finale) Parker, homme-orchestre Rappeur et star dans les magazines people, le meneur des Spurs jongle entre sa vie sportive et de nouvelles activités. SAN ANTONIO – L’été est l’occasion pour Tony Parker de se mettre en France à la disposition de ses partenaires commerciaux. Ici, il se trouve en compagnie d’Elisabeth Fleuriot, PDG de Kellog’s. (Photo Frédéric Stevens/SIPA) de notre envoyé spécial UN DEUXIÈME ENFANT POUR BOWEN. – Le spécialiste des missions défensives des Spurs, Bruce Bowen, ancien joueur du Havre, d’Évreux et de Besançon, est l’heureux papa d’un deuxième garçon prénommé Ozmel, cadet d’Ojani, né en septembre 2005. Présente au premier match de la finale jeudi soir à l’AT&T Center, son épouse Yardley a accouché samedi matin avant le terme prévu. L’heureux papa pouvait donc continuer la nuit dernière son travail de garde du corps de LeBron James l’esprit tranquille. La compagne de la star des Cavaliers, Savannah Brinson, attend d’ailleurs aussi un heureux événement dans le cours de la finale. ses matches – ni en NBA ni avec la sélection – n’a jamais été retransmis sur une chaîne hertzienne, que toutes ses rencontres de play-offs ne sont pas diffusées et qu’il n’est présent physiquement dans l’Hexagone qu’une partie de l’été. « Il y a des gens qui ne me connaissent que par la musique et pas par le basket, qui n’est pas assez populaire », estime ainsi Tony P. Et la situation du basket français, à la traîne derrière le football et désormais le rugby, est un facteur limitant. « Tony est une superstar, il n’y a aucun doute là-dessus. Mais il pâtit un peu du manque de développement du basket. La proximité de la performance sportive n’est pas là et les gens ont du mal à s’identifier, analyse Morgan Menahem. La difficulté d’aller au All-Star Game parmi les 24 meilleurs joueurs du monde, d’être en play-offs, de jouer une saison de 82 matches, les gens ne s’en rendent pas compte. Les matches sont à des horaires au milieu de la nuit, quand ils passent, et l’exploitation du produit NBA en France reste assez spécialisée. Si le basket était en France ce qu’il est en Espagne, Tony apparaîtrait comme Pau Gasol en Espagne. » « La musique ? Du pur plaisir, un bol d’air » Connu chez les jeunes mais en retrait de popularité par rapport aux footballeurs dans le grand public, « TP » a élargi sa visibilité avec la sortie de son album éponyme de rap. Marchant sur les traces d’un certain… Shaquille O’Neal, rappeur à ses heures dans les années 90 (plusieurs albums dont le fameux Shaq Diesel), il a été la première signature de la nouvelle maison de disques de TF 1, Music One. Soutenu par un clip très présent sur la première chaîne européenne, le single Balance-toi a même été un court moment no 1. Même s’il sait que le résultat est pour le moins controversé, Tony Parker a accueilli avec flegme les critiques acerbes sur ce qui est selon lui une passion plutôt qu’un nouveau business. « Quand je n’ai pas de challenge, je m’ennuie. La musique, c’est du pur plaisir, un bol d’air. Je ne le fais pas pour l’argent mais j’ai montré que j’étais sérieux, explique-t-il. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, cela ne me gêne pas, c’est normal. On ne peut pas son but. Lui, il veut jouer au basket et être heureux dans sa vie personnelle. Avec Eva, ils sont suivis par les médias mais ce n’est pas un couple qui défraie la chronique. » Son mariage en France, le 7 juillet prochain – avec la fête sans doute au château de Vaux-le-Vicomte, même si rien n’est encore confirmé officiellement –, sera cependant l’un des événements people de l’été. Mais « TP » n’oublie pas l’Euro en Espagne alors que 360 ° Management travaille en bonne intelligence avec la Fédération française. Réussir un coup d’éclat avec les Bleus et se qualifier pour les JO serait un plus pour « TP ». Pour son image personnelle mais aussi pour tout le basket français, dont il est le porte-drapeau. FRANÇOIS BRASSAMIN Retrouvez, en direct, les infos et les stat is tiques des matc hes de la finale NBA. San Antonio mène la série 1-0. La deuxième manche avait lieu la nuit dernière au Texas, la troisième est programmée mardi soir à Cleveland (3 heures du matin, heure française, sur Canal +). Bleu Rouge COUPE DU MONDE – ÉPÉE HOMMES « J’ai dû m’adapter » ÉPÉE FEMMES Suspendues au verdict ULRICH ROBEIRI, malade mais vainqueur samedi à Porto Rico, se concentre désormais sur les Championnats d’Europe dans trois semaines. En battant samedi en finale le Suisse Steffen (15-11), le Guyanais s’est offert son septième succès en Coupe du monde. Une victoire inespérée puisque l’épéiste traînait une gastro-entérite depuis la veille. Mais ses victoires à la mort subite au premier tour contre le Belge Van Laecke, puis en huitièmes de finale contre le Hongrois Boczko, qui restait sur deux succès en Coupe du monde, l’ont rassuré. Avant de rentrer aujourd’hui à Paris, puis de reprendre mercredi l’entraînement, le double champion du monde par équipes marque une pause pour dire sa confiance et ses ambitions. « COMMENT PARVIENT-ON à gagner quand on est malade le matin d’une compétition ? – Je ne pensais pas aller si loin. Mais comme les matches se sont bien enchaînés, j’ai pris peu à peu confiance. J’ai tiré différemment. Je me suis adapté à la situation en essayant de gérer mes efforts. Il fallait faire le moins d’erreurs possible, être très rigoureux sur certains points. Je me tenais plus loin de mes adversaires aussi. Mais je n’avais pas les moyens d’en faire plus. Je n’avais plus mangé depuis le vendredi midi. Je ne faisais que boire. C’est la première fois que je gagne de cette manière. – Quelle est l’importance d’une telle victoire ? – L’important, c’est surtout par rap- faire l’unanimité. » Le 30 juin prochain, avec – il l’espère – une troisième bague de champion, Tony P. fera une apparition à Marseille dans le cadre du NRJ Music Tour aux cotés d’artistes de la scène rap et R’n’B française. Avec une émission hebdomadaire sur RMC, un site Internet, le Français des Spurs cherche à maintenir le lien avec ses fans depuis les États-Unis. Mais c’est sa relation avec l’actrice américaine de la série Desperate Housewives Eva Longoria qui lui a valu les honneurs des presses télévision et people. « Cela l’a aidé, reconnaît Morgan Menahem. Mais attention ! Il ne faut pas que cela le desserve et que cela desserve Eva. Il ne faut pas tomber dans la relation de couple à la Beckham. Être à Hollywood, ce n’est pas LA SLOVÉNIE SANS UDRIH. – Tony Parker ne devrait pas trouver sur sa route à l’Euro son coéquipier Beno Udrih. En effet, le meneur slovène, qui a encore un an de contrat avec les Spurs, a confirmé qu’il n’avait pas l’intention de rejoindre la sélection placée dans le groupe de la France au premier tour. Ce forfait fait suite à celui d’autres vedettes slovènes (Nachbar, Brezec, Milic) et affaiblit plus encore une équipe toujours en quête d’un r é s u l t a t i n t e r n a t i o n a l m a rquant. – F. B. Jaune Jaune Rouge ESCRIME EN DIRECT DE LA FINALE Noir Bleu Noir MAIS COMMENT FAIT-IL ? Tony Parker brille actuellement dans la finale NBA, au plus haut niveau du basket mondial. La nuit dernière, il s’efforçait de martyriser la défense des Cavaliers aussi rudement qu’il l’avait fait lors de la première manche. Le meneur des Spurs aurait pourtant eu de multiples raisons de perdre sa concentration cette saison : la sortie d’un album de rap, son prochain mariage avec l’actrice Eva Longoria… Mais il semble concilier les choses avec un naturel déroutant. « C’est un basketteur avant tout. Pour lui, cela reste 100 % basket et il le prouve en faisant des play-offs comme il n’en avait jamais fait », confie Morgan Menahem, qui s’occupe du marketing et de l’image du joueur avec sa société 360 ° Management. Présent dans le top 3 des sportifs français les mieux payés l’an dernier, Tony Parker va gagner 10 millions de dollars environ (un peu moins de 8 millions d’euros) en salaire en 2007, après avoir signé un contrat de 66 millions de dollars sur six ans avec la franchise texane mais y ajoutera des revenus annexes assez conséquents. Le meneur des Spurs dispose en effet de trois gros contrats avec Nike – dont il est une figure de proue depuis plusieurs saisons –, Kellogg’s – son effigie orne les boites de céréales de la firme américaine – et De Fursac – il fut un mannequin pour les costumes. « TP » est aussi présent sur la jaquette du jeu NBA Live d’EA sports. Ces dernières années, le meneur de San Antonio a toutefois perdu en route plusieurs partenaires, comme Powerade, Bouygues Telecom et Canal +. Mais Morgan Menahem, qui s’occupe aussi aujourd’hui de l’intérieur de Phoenix et capitaine de l’équipe de France Boris Diaw et de deux des principaux athlètes français, le champion du monde du 110 haies Ladji Doucouré et le coureur de 400 m Leslie Djhone, s’est fixé un nouvel horizon : « L’année 2008 sera charnière pour voir ce que l’on fait avec des partenaires globaux sur la France et l’Europe mais aussi l’Asie et les États-Unis. » En France, le meneur des Bleus a réussi un peu paradoxalement à devenir une vedette grand public alors qu’aucun de ITALIE : FINALE INÉDITE. – C’est une finale inédite qui débutera mercredi soir en Italie après la qualification de la Virtus Bologne, qui a bouclé sa série contre Milan à 3-1 (81-73 dans la quatrième manche). Les Bolonais affronteront donc Sienne dans un dernier rendez-vous comme n’en avait pas encore connu la Lega. Un rendez-vous que manquera l’international de la Virtus Andrea Michelori, opéré du genou et out pour six mois minimum. ESPAGNE : JUSQU’AU BOUT DU SUSPENSE. – Le début de la finale de la Liga ACB est prévu dimanche prochain, mais on n’en connaît toujours pas les protagonistes. Les deux séries de demi-finales ne se dénoueront que mardi, avec une cinquième manche décisive entre le Real Madrid et Badalone d’une part, Vitoria et Barcelone d’autre part. Le Real s’est imposé d’une courte tête (72-70) pour égaliser à 2 partout contre la Joventut, un ultime lancer de Kerem Tunceri répondant à deux réparations de Ricky Rubio, tandis que les Basques du TAU l’ont emporté au Palau Blaugrana 77-71 pour pouvoir accueillir la manche de la gagne. Si Jaka Lakovic (25 pts) et Juan Carlos Navarro (12) ont répondu présent, le Barça s’est montré dispendieux à 6,25 m (9/33) et Vitoria a pu compter sur une grosse deuxième période de Scola (17 pts au final), Prigioni (9), Roe (11) et Rakocevic (15) pour passer. BOISSIÉ À NANTES. – Passé par Reims et à Évreux ces deux dernières saisons (6,1 pts, 6,1 p.d. en 28 min), Régis Boissié (1,78 m ; 28 ans) s’est engagé pour deux ans avec l’Hermine de Nantes. Le club nantais attend l’officialisation de son repêchage en Pro B. LES JUNIORS EN FORME. – L’équipe de France des moins de 19 ans, qui se prépare au Mondial de sa catégorie (12-22 juillet à Novi Sad [SER]), participait au tournoi de Douai où, après s’être inclinée devant Israël (80-86) avec une calamiteuse première période (38-51), elle s’est bien reprise devant l’Allemagne (82-71), la Lituanie, puis les États-Unis (114-98), qu’elle a mis d’entrée sous pression (33-20 au 1er quart). Les Français affrontaient hier l’Australie pour la deuxième place d’un tournoi dont Israël s’était déjà assuré la victoire finale. MARCUS GOREE À MOSCOU. – Depuis trois saisons à Trévise, Marcus Goree (2,03 m ; 29 ans) a décidé de changer d’air. Il a signé en faveur du CSKA Moscou, qui lui a offert trois ans de contrat. Il a produit 12,7 points et 6,4 rebonds par match en Euroligue en 2006-2007. Le CSKA a prolongé par ailleurs de deux ans le contrat de Zakhar Pashutin. port à la semaine dernière. À Montréal, j’étais extrêmement fatigué et cela avait très mal tourné pour moi puisque je n’ai même pas atteint le tableau de 64 (32es de finale). Alors, cette victoire confirme ma bonne saison. – Comment passe-t-on en si peu de temps de la 85e place à la 1re ? – À Montréal, j’étais très fatigué sur la piste. Mais ensuite, notre semaine à Porto Rico avant la compétition a été tranquille. Je me suis reposé et j’avais retrouvé de la fraîcheur au niveau des jambes et de la tête ; ça compte énormément. – Comptez-vous vos victoires en Coupe du monde ? – C’est la septième. Mais c’est juste pour information, car certains escrimeurs en ont beaucoup plus que moi. Je ne vais pas courir après les records. Je n’arriverai pas à 30 victoires, j’aurai arrêté d’ici là. – C’était votre dernière Coupe du monde avant les Championnats d’Europe à Gand début juillet. Comment abordez-vous ces trois prochaines semaines ? – Il faut surtout récupérer, se sentir bien. L’essentiel, c’est d’arriver frais aux Championnats d’Europe. Avant, j’étais plutôt un diesel, j’avais besoin de quelques matches pour me lancer. Maintenant, ce n’est plus le cas. À Gand, je vais essayer d’assurer ma place dans les seize meilleurs tireurs au classement en vue des Championnats du monde (où ainsi il serait exempté des qualifications). Maintenant, c’est très difficile d’arriver dans le tableau final vu la concurrence. J’en ai fait les frais à Montréal ! Alors, autant faire le boulot tout de suite. – Comment résumez-vous votre saison avec, donc, deux victoires en Coupe du monde ? – Cela dépendra de la fin… C’est toujours à l’issue des grands Championnats qu’on sait si on a réussi ou non sa saison. Pas avant. » ANNE LADOUCE LE MEILLEUR DE CHAQUE JOURNÉE Après le tournoi à La Havane, Flessel et Kiraly sont assurées de participer aux Championnats d’Europe. Les autres attendront la sélection. Ulrich ROBEIRI 24 ans, né le 26 octobre 1982 à Cayenne (Guyane). 1,90 m ; 85 kg. Droitier Club : Levallois. Entraîneurs : Stéphane Riboud et Hervé Faget. JO : aucune participation. CM : 3e (2003) ; 19e (2005) ; 17e (2006). Par équipes : 1er (2005, 2006) ; 9e (2003). RÉSULTATS COUPE DU MONDE ÉPÉE HOMMES (Caguas [PRI], 9 juin). – Demi-finales : Robeiri-Linteau (CAN), 15-8 ; Steffen (SUI) - Tagliariol (ITA), 15-8. Finale : Robeiri-Steffen (SUI), 15-11. Class. des Français : 1. Robeiri ; 10. Boisse ; 20. F. Jeannet ; 21. J. Jeannet ; 22. Grumier ; 26. Jan : 40. Lucenay. LA HAVANE – (CUB) de notre correspondante À VINGT ET UN ANS, l’Italienne Nathalie Moellausen a construit le premier succès de sa carrière, samedi à La Havane… en quarts de finale. Face à l’une des épéistes les plus expérimentées, Laura Flessel, elle s’est montrée beaucoup plus entreprenante (15-12). « Contrairement à son habitude, Laura a semblé un peu timide, analysait l’entraîneur Jean-François Di Martino. C’est peut-être à cause de la fatigue. » Après un début de saison flamboyant avec trois victoires, la Guadeloupéenne échoue depuis début mai au pied des podiums. Mais il faut dire que depuis un mois, les épéistes sont sur le pont, tournent autour du monde, de l’Asie à l’Amérique en passant par l’Australie, accumulant fatigue physique et mentale. La pression augmente également avec la qualification individuelle pour les Jeux de Pékin où l’épée féminine sera réduite à l’épreuve individuelle (maximum 2 représentantes par nation). Malgré cela, Flessel (35 ans) réussit à conserver une grande régularité. La Qui seront les 4 élues ? % 55 % % nne COLIGNON 2% anie SOIRON 2% essa GALANTINE 2% voilà donc d’ores et déjà retenue en équipe de France pour les Championnats d’Europe à Gand (en Belgique, 2-7 juillet), puis du monde à SaintPétersbourg (en Russie, 28 septembre-6 octobre). L’épreuve de La Havane était en effet la dernière étape pour les Bleues avant l’annonce de la sélection, d’ici à la fin de semaine. Ces rendez-vous européen et planétaire constitueront une autre occasion d’engranger des points pour les Jeux. Malgré un mauvais week-end cubain (33e), Hajnalka Kiraly est aussi assurée de sa sélection. Vainqueur la semaine dernière à Montréal, l’épéiste d’origine hongroise est l’autre valeur sûre des Bleues. De retour à la compétition depuis un mois après de multiples blessures, Maureen Nisima possède en sa faveur un beau palmarès qui devrait lui permettre de rejoindre Flessel et Kiraly. Le quatrième et dernier ticket sera, en revanche, le plus délicat à délivrer. Les sélectionneurs devront choisir par défaut, parmi des candidates aux résultats très modestes (Descouts, Baradji-Duchêne, Soiron, Colignon, Galantine). ANNE-MARIE GARCIA COUPE DU MONDE DE FLEURET. – Les Français (Le Pechoux, Beaudan, Guyart, Marcilloux, Attelly…) disputent à leur tour à La Havane, aujourd’hui, le tableau final de leur avant-dernier tournoi de sélection pour les Championnats d’Europe, début juillet à Gand. COUPE DU MONDE ÉPÉE FEMMES (La Havane, 9 juin). – Quarts de finale : Moellausen (ITA) - Flessel, 15-12 ; Iordachiouiu (ROU) - Giroudet (SUI), 15-12 ; Del Carretto (ITA) - Logounova (RUS), 15-13 ; Branza (ROU) - Szasz (HON), 15-12. Demifinales : Moellausen (ITA) - Iordachiouiu (ROU), 15-10 ; Del Carretto (ITA) - Branza (ROU), 15-11. Finale : Moellausen (ITA) - Del Carretto (ITA), 15-13. Classement des Françaises : 6. Flessel ; 30. Nisima ; 31. Prudente ; 33. Kiraly ; 45. Pegliasco ; 51. BaradjiDuchêne ; 68. Moulin ; 69. Daninthe ; 70. Soiron ; 74. Descouts. CHAMPIONNAT DE FRANCE DE SABRE PAR ÉQUIPES (Pessac, 10 juin). – HOMMES. Nationale 1 : 1. Tarbes (Lopez, Haberer, Regent, Mailhes) ; 2. US Métro ; 3. Strasbourg et CAM Bordeaux. Nationale 2 : 1. Pessac. FEMMES. Nationale 1 : US Métro (Argiolas, Pouteil-Noble, Turion, Jacquet) ; 2. PUC ; 3. Strasbourg et Orléans 1. Nationale 2 : Orléans 2. 1/2006-2007 LIGUE 1/2006-2007 + LES PLUS BEAUX BUTS PAR CLUB + LES PLUS BEAUX ARRÊTS BILAN SAISON Retrouvez les stars, les plus belles actions, les faits marquants journée par journée... Replongez dans l'ambiance fervente du Championnat ! LE HORS-SÉRIE + LE DVD = 9,90€ NUMÉRO HORS SÉRIE + DVD: 3 HEURES D’IMAGES ACTUELLEMENT CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX LUNDI 11 JUIN 2007 PAGE 23 Bleu Rouge Noir Jaune 24 Bleu Rouge Noir Jaune MOTO MOTOGP – GRAND PRIX DE CATALOGNE Un Stoner, des éclairs Le jeune Australien est sorti une nouvelle fois vainqueur de son splendide duel avec Valentino Rossi, au terme d’une course de folie. BARCELONE – RÉSULTATS GRAND PRIX DE CATALOGNE (Barcelone, 8-10 juin). – Septième manche du Championnat du monde de vitesse 2007. MOTOGP. – 1. Stoner (AUS, Ducati), les 25 tours en 43’16’’907 (moy. : 163,821 km/h) ; 2. Rossi (ITA, Yamaha), à 0’’069 ; 3. Pedrosa (ESP, Honda), à 0’’390 ; 4. Hopkins (USA, Suzuki), à 7’’814 ; 5. De Puniet (Kawasaki), à 17’’853 ; 6. Capirossi (ITA, Ducati), à 19’’409 ; 7. Vermeulen (AUS, Suzuki), à 19’’495 ; 8. Barros (BRE, Ducati), à 24’’862 ; 9. Melandri (ITA, Honda), à 24’’963 ; 10. Edwards (USA, Yamaha), à 35’’348 ; 11. Hayden (USA, Honda), à 36’’301 ; 12. Tamada (JAP, Yamaha), à 38’’720 ; 13. Hofmann (ALL, Ducati), à 40’’934 ; 14. Guintoli (Yamaha), à 44’’399 ; 15. Nakano (JAP, Honda), à 54’’103 ; 16. Kenny Roberts (USA, KR 211 V), à 59’’655 ; 17. Checa (ESP, Honda), à 1’2’’315 ; 18. Kurtis Roberts (USA, KR 211 V), à 1’3’’322. Meilleur tour : Hopkins, 1’43’’252 (moy. : 164,812 km/h), dans le 8e tour. Abandons : Elias (ESP, Honda), problèmes mécaniques au 14e tour. 250 cm³. – 1. Lorenzo (ESP, Aprilia), les 23 tours en 40’51’’620 (moy. : 159,647 km/h) ; 2. De Angelis (SAN, Aprilia), à 3’’194 ; 3. Dovizioso (ITA, Honda), à 10’’596 ; 4. Lüthi (SUI, Aprilia), à 17’’100 ; 5. Bautista (ESP, Aprilia), à 20’’298 ;… 13. Cluzel (Aprilia), à 1’7’’085 ; etc. Meilleur tour : De Angelis, 1’45’’925 (moy. : 160,653 km/h), au 12e tour. Championnat du monde (après 7 GP) : 1. Lorenzo, 153 points ; 2. Dovizioso, 117 ; 3. De Angelis, 115 ; 4. Bautista, 100 ; 5. Barbera (ESP, Aprilia), 71 ;… 23. Cluzel, 3 ; etc. 125 cm³. – 1. Koyama (JAP, KTM), les 22 tours en 41’6’’339 (moy. : 151,795 km/h) ; 2. Talmacsi (HON, Aprilia), à 0’’049 ; 3. Krummenacher (SUI, KTM), à 0’’131 ; 4. Gadea (ESP, Aprilia), à 0’’500 ; 5. Espargaro (ESP, Aprilia), à 2’’081 ;… 16. Masbou (Honda), à 28’’637 ;… 19. Di Meglio (Honda), à 29’’619 ; etc. Meilleur tour : Krummenacher, 1’50’’732 (moy. : 153,679 km/h). Principal abandon : Faubel (ESP, Aprilia), chute au 18e tour. Championnat du monde (après 7 GP) : 1. Talmacsi, 115 points ; 2. Faubel, 102 ; 3. Pesek, 94 ; 4. Corsi, 80 ; 5. Gadea, 79 ;… 19. Masbou, 13 ; 20. Di Meglio, 11 ; etc. Prochaine épreuve : Grand Prix de Grande-Bretagne (Donington, 22-24 juin). de notre envoyé spécial TOTAL Qatarr (10 mars) Espagne (25 mars) Turquie (22 avril) Chine (6 mai) France (20 mai) Italie (3 juin) Catalogne (10 juin) Gde-Bretagne (24 juin) Pays-Bas (30 juin) Allemagne (15 juillet) États-Unis (22 juillet) Rép. tchèque (19 août) Saint-Marin (2 septembre) Portugal (16 septembre) Japon (23 septembre) Australie (14 octobre) Malaisie (21 octobre) Valence (4 novembre) BARCELONE. – Dani Pedrosa (à l’arrière-plan) n’a pas gagné hier mais il a apprécié le spectacle offert par Casey Stoner (au premier plan) et Valentino Rossi (intercalé) : « C’était incroyable, ils n’arrêtaient pas de se dépasser dans les endroits les plus inhabituels. » (Photo Cesar Rangel/AFP) CROSS – GRAND PRIX DE FRANCE Au coudede à-ccoude coudee 1 2 106 6 1 2 1 2 51 36 Rosssi 20 pts 1er ((25 (2 255 pts) ts)) 1er ((25 25 pts) 1er (25 pts) p 3e (16 pts) 2e (200 pts) p ) 5e ((111 pts) p ) 10e ((66 pts) p ) 2e ((200 pts) p ) 6e ((100 pts) p ) 4e ((13 pts) p ) 2e ((200 pts) p ) QAT ESP TUR CHN FRA ITA CAT 1er (255 ppts) ts) GP 1er (255 pts) p 1er ((25 2 pts) p « J’ai vécu l’enfer ! » RANDY DE PUNIET a réalisé hier sa meilleure performance en MotoGP, une cinquième place acquise dans la douleur. « ON VOUS IMAGINE particulièrement heureux d’avoir signé cette belle performance… – C’est vrai que c’est une très grosse satisfaction personnelle et aussi une belle récompense pour tout le team car nous avions tous besoin de ce résultat, le meilleur que j’ai obtenu depuis que je roule en MotoGP. Après avoir décroché la première ligne à l’issue des qualifications (2e derrière Rossi), mon équipe m’avait donné comme consigne de terminer la course car je restais sur deux résultats blancs au Mans et au Mugello. J’ai rempli mon contrat, finalement ! – Avez-vous souffert de vos blessures (hématome au genou gauche, fracture du cartilage aux troisième et quatrième côtes, douleurs au poignet droit et au talon droit) durant la course ? – Pendant la première partie de la course, ça allait, je ne souffrais pas trop. Et puis, la douleur s’est faite plus vive et dans les dix derniers tours, je peux vous dire que j’ai vraiment vécu l’enfer. J’avais mal à mon genou et à mes côtes, chaque mouvement sur la moto me faisant souffrir le martyre, je serrais les dents sous mon casque pour ne pas hurler. J’ai fini la course complètement détruit physiquement. – Votre début de course fut particulièrement chaud. Vous avez même failli tomber à cet instant… – C’est vrai que je me suis fait une petite chaleur. Mon pneu n’était pas assez rodé, mais j’étais sur mes gardes car j’avais déjà connu une petite alerte en mettant la moto sur l’angle gauche. J’ai donc pu anticiper. EURODATACAR au MANS avec le Team PEUGEOT TOTAL DPPI Eurodatacar vous ouvre chaque jour les portes du Team Peugeot Total aux « 24 Heures du Mans ». Eurodatacar, leader du Marquage Antivol automobile, accompagne les programmes de Peugeot Sport depuis 18 ans. Son nom figure naturellement sur les flancs de la Peugeot 908 HDi FAP en « Le Mans Series » et aux « 24 Heures du Mans ». Tout au long de cette grande « Semaine du Mans », Eurodatacar fait partager aux lecteurs de L’Equipe sa passion pour les programmes sportifs d’Automobiles Peugeot. Chaque jour, et jusqu’à dimanche, entrez dans le team Peugeot Total avec Eurodatacar. REPERES PEUGEOT 908 HDI FAP 2007 ■ 10/01 : Présentation du team (Mortefontaine) ■ 26/03 : Déjà en pole aux essais LMS ■ 15/04 : 1e course, 1e victoire (Monza) ■ 06/05 : 2e course, 2e victoire (Valencia) ■ 03/06 : En tête Tests 24h du Mans www.eurodatacar.fr « J’ai très mal partout » – Avez-vous redouté le retour de Loris Capirossi et de Chris Vermeulen sur la fin de course ? – Là, j’ai vraiment eu la trouille de me faire rattraper, cela aurait été vraiment trop bête après tous les efforts que j’avais fournis. J’ai tout donné pour les maintenir à distance, mais ils gri- BATEAUX Communiqué 2006 ■ 15/06 : Présentation du programme Le Mans ■ 28/09 : La maquette est dévoilée au Mondial de l’Auto à Paris ■ 30/09 : Le V 12 HDi FAP tourne au banc ■ 30/12 : Premiers tours de roues. – Votre passe d’armes avec Toni Elias fut aussi un moment très intense. Avezvous craint la chute là aussi ? – Avec Toni, on s’est en fait touchés tous les deux. Seulement, il m’a mis un coup de guidon dans le genou blessé et ça m’a fait très mal. Mais c’était un simple fait de course, tout ça s’est fait à la régulière. gnotaient leur retard à chaque tour. Et puis, tout à coup, l’écart s’est stabilisé et je dois reconnaître que ça m’a bien arrangé. – Quel est votre programme maintenant ? – Nous restons ici, à Barcelone, pour faire des tests demain (aujourd’hui). Vu mon état physique – je ne peux même pas plier le genou et j’ai très mal partout –, je vais m’accorder la matinée de repos et je roulerai à partir de 14 heures. Ensuite, j’ai rendez-vous dès mardi à Aix-en-Provence chez Bernard Achou, le kiné de la clinique mobile, pour continuer les soins afin d’être plus en forme pour le prochain Grand Prix, à Donington, qui aura lieu dans quinze jours. – Cette belle performance en appelle d’autres. Quel objectif vous fixez-vous maintenant ? – Comme je vous l’ai dit, nous en avions tous besoin dans l’équipe, ça va nous redonner une motivation supplémentaire. Je m’étais fixé comme objectif en début de saison d’être régulièrement dans le top 5. J’ai connu pas mal de soucis depuis le début du Championnat et voilà enfin un bon résultat qui arrive d’ailleurs après de très bons essais puisque j’ai raté ma première pole en MotoGP de très peu. Un tel weekend vous donne beaucoup de confiance. Il y a d’autres circuits où je sais que je peux très bien faire. Donc mon objectif reste le même, donner le meilleur de moi-même à chaque course et me rapprocher des meilleurs. » – P.-H. P. Positions hier à 20heures (départ le 3 juin, 1 850 milles) : 1. Riou (PRB), à 354,8 milles de l’arrivée ; 2. Le Cam (VM-Matériaux), à 29,7 milles du leader ; 3. Beyou (Delta-Dore), à 35,8 m. ; 4. Wavre (SUI,Temenos), à 43,7 m. ; 5. Malbon (GBR, Artemis-Ocean-Racing), à 77,9 m. ; 6. Davies (GBR, Roxy), à 102,5 m. ; 7. Toulorge (Maisonneuve), à 108,1 m. ; 8. Eliès (Generali), à 138,7 m. ; 9. Boissières (Akena-Vérandas), à 148,8. m. ; 10. Stamm (SUI, Cheminées-Poujoulat), à 152 m. ; 11. Caffari (GBR, Aviva), à 315,9 m. PAGE 24 – en attendant peut-être mieux puisque, au pointage de 20 heures, Delta-Dore n’était qu’à 6,1 milles de VM-Matériaux. Beyou n’affichait cependant pas plus de certitude que Riou, disant à propos d’une bulle sans air redoutée de tous : « Tous les modèles la voient mais aucun ne la voit au même endroit. » Quant à Jean Le Cam, satisfait du comportement de son bateau, largement remanié pendant l’hiver, il moins heureux, Pascal Leuret et Nicolas Aubin confirmant la bonne santé du pack tricolore en se classant quatrième et cinquième du GP derrière Tyla Rattray, le troisième homme du Championnat. Leader comme Cairoli de son Championnat, Joshua Coppins a asséné un nouveau coup au moral de ses rivaux en signant son quatrième succès de la saison. Partageant les victoires de manches avec Steve Ramon, son dauphin désormais, l’officiel Yamaha compte quatre-vingt-dix points d’avance sur ses poursuivants. Auteur d’une belle remontée jusqu’au quatrième rang en première manche, Sébastien Pourcel prend la septième place de l’épreuve après avoir chuté en seconde manche alors qu’il se bagarrait avec le trio de tête. – P. H. RÉSULTATS MX 1. 1re manche : 1. Coppins (NZL, Yamaha), les 23 tours en 39’07’’170 ; 2. Philippaerts (ITA, KTM), à 9’’603 ; 3. Ramon (BEL, Suzuki), à 15’’878 ; 4. S. Pourcel (Kawasaki), à 22’’818 ; ... 20. Coulon (Honda), à 1 tr, etc. 2e manche : 1. Ramon, les 23 tours en 39’35’’456 ; 2. Coppins, à 4’’252 ; 3. Leok (EST, Kawasaki), à 11’’142 ; … 9. S. Pourcel, à 41’’125 ; 13. Renet (Honda), à 1’20’’339 ; 16. Vanni (Honda), à 1’48’’091 ; 20. Coulon, à 1 tr, etc. Championnat (après 7 épreuves) : 1. Coppins, 321 pts ; 2. Ramon, 231 ; 3. Strijbos (BEL, Suzuki), 211 ; … 5. S. Pourcel, 184, etc. MX 2. 1re manche : 1. Cairoli (ITA, Yamaha), les 23 tours en 39’10’’262 ; 2. C. Pourcel (Kawasaki), à 19’’907 ; 3. Rattray (AFS, KTM), à 26’’214 ; 4. Leuret (Honda), à 31’’346 ; … 6. Aubin (Yamaha), à 48’’313 ; 14. Boog (Yamaha), à 1’12’’025 ; 17. Tarroux (Yamaha), à 1 tr ; 18. Boissière (Kawasaki), etc. 2e manche : 1. Cairoli, les 23 tours en 39’51’’369 ; 2. C. Pourcel, à 16’’066 ; 3. Rattray, à 24’’009 ; 4. Leuret, à 27’’649 ; 5. Aubin, à 31’’096 ; ... 8. Boissière, à 59’’265 ; 11. Boog, à 1’19’’979 ; 15. Tarroux, à 1 tr ; 19. Aranda, etc. Championnat (après 7 épreuves) : 1. Cairoli, 342 pts ; 2. C. Pourcel, 272 ; 3. Rattray, 258 ; 4. Leuret, 209 ; … 7. Aubin, 165 ; 10. Boissière, 111, etc. Prochaine épreuve : GP de Bulgarie (Sevlievo), 16-17 juin. EURODATACAR au MANS avec Nicolas PROST Eurodatacar vous propose chaque jour dans l’Equipe le journal de bord de Nicolas Prost aux « 24 Heures du Mans ». Toujours menée par Riou, la flotte avançait hier par à-coups. L’arrivée s’éloigne. s’attendre dans un futur immédiat. « Il faut tricoter et manœuvrer, disait-il dans l’après-midi, depuis PRB. On a entre deux et vingt nœuds de vent. Par deux fois, on s’est arrêté. On descend le plus vite possible sur la route mais il va falloir choisir de passer d’un côté ou de l’autre du petit minimum qui se balade selon les fichiers. À chaque molle, on a peur que ce soit celle qui nous coince. » Parmi le trio de tête, le changement le plus notable, hier, était l’apparition à la 3e place de Delta-Dore, aux dépens du Temenos de Dominique Wavre. Avec notamment l’aide de Pascal Bidégorry, navigateur du bateau blanc et vert, Jérémie Beyou trouvait là la récompense d’une remontée obstinée depuis la 9e place LE DUEL TANT ATTENDU entre Antonio Cairoli et Christophe Pourcel n’a pas vraiment eu lieu à Saint-Jeand’Angely, où se disputait le GP de France. Auteur du meilleur départ dans les deux manches, l’Italien n’a laissé aucune chance au champion sortant, qui monte sur la seconde marche du podium. Le déroulé de la première manche avait pourtant laissé de sérieux espoirs au clan français, puisqu’en dépit d’un départ moyen Pourcel décrochait la seconde place. Parti en seconde manche dans la roue de Cairoli, le Français maintenait le mystère pendant quelques tours avant que l’Italien ne creuse inexorablement l’écart et file vers un nouveau doublé qui lui permet de caracoler en tête du Championnat. Les nombreux supporters français n’en sont pas repartis Communiqué CALAIS ROUND BRITAIN RACE Coups de tampon PLUS ÇA VA, moins ça va vite. Initialement prévue pour lundi, puis repoussée à mardi, l’arrivée des leaders à Calais ne se fera peut-être que mercredi. Ou plus tard. La faute à un temps brouillon qui, depuis le départ de Calais le 3 juin, n’a guère gâté les onze monos 60 pieds engagés dans le tour des îles Britanniques. Obligés de traverser avec prudence les champs de plateformes pétrolières disséminés le long de la côte est de l’Angleterre, les skippers avaient fort à faire pour tirer le meilleur parti d’un vent instable de nordest. Pétole et pétrole ne font pas forcément bon ménage. Toujours leader avec une avance appréciable (29,7 milles hier soir sur Jean Le Cam et 35,8 sur Jérémy Beyou, à 354,8 milles du but), Vincent Riou ne savait trop à quoi Cairoli intraitable n’avait pas non plus dit son dernier mot : « Il y a encore beaucoup de coups à jouer avant Calais. Le leader doit plus que jamais regarder derrière lui et peut se faire déborder par plusieurs bateaux. Ça va être long… » Dans l’immédiat, ne pas caler avant le Pas-de-Calais, tel était le vœu des onze équipages alors que la nuit s’apprêtait à tomber pour la huitième fois sur la flotte… – A.-J. D. 470 : CHARBONNIER-BAUSSET VICE-CHAMPIONS D’EUROPE. – Hier à Thessalonique, Nicolas Charbonnier et Oliver Bausset se sont classés deuxièmes derrière le couple portugais Marinho-Nunes. « Nous irons aux Championnats du monde à Cascais (8-13 juillet) pour la gagne », a commenté Charbonnier. Champions d’Europe 2006, les frères Bonnaud n’ont pu faire mieux qu’une quinzième place. Chez les femmes, victoire des Allemandes Rottweiler-Kussatz. Ingrid Petijean et Nadège Douroux se classent quatorzièmes, quatre places derrière Camille Lecointre et Gwenaëlle Lemaitre, meilleures Françaises. En planche à voile, à Chypre, Nicolas Le Gal s’est maintenu à la deuxième place par un vent de 25 nœuds avec des rafales jusqu’à 30 nœuds et une mer agitée. Journée de repos ce lundi. CAP ISTANBUL : MINI-ÉTAPE. – Les quinze Figaro encore en course entre Marseille et Istanbul sont repartis, hier à 14 h 30, pour une courte troisième étape de 110 milles entre Foça et l’île turque de Bozcaada. Au pointage de 20 heures, la paire Bestaven-Guérin (Aquarelle.com) était en tête, le gros de la flotte se trouvant regroupé en un mille. Eurodatacar, leader du Marquage Antivol automobile, est partenaire de Nicolas Prost. Le fils aîné d’Alain Prost entame cette semaine un vrai marathon : première participation aux 24 Heures du Mans sur la Saleen n° 54 du team ORECA-Matmut, en compagnie de Laurent Groppi et de Jean-Philippe Belloc. Et dès la semaine suivante, 4 jours d’essais et de course à Albacete, dans le cadre du championnat d’Espagne de F3, où il occupe la 4e place. Chaque jour jusqu’à dimanche, Eurodatacar vous propose le journal de bord de Nicolas Prost. Nicolas PROST Né le 18 août 1981 à Saint-Chamond (Loire). 25 ans. ■ Débuts à 21 ans (Formule Campus). ■ 4e du championnat d’Espagne F3 en 2006. ■ Première participation au Mans. ■ V-Images GP 125 : KOYAMA PREMIÈRE. – En remportant le GP 125, le Japonais Koyama a offert à KTM sa première victoire de la saison en devançant le Hongrois Talmacsi, qui passe en tête du Championnat. Le jeune Suisse Krummenacher (3e) a complété le succès de KTM en signant son premier podium. 16e place pour Alexis Masbou qui a raté les points ; 19e place pour Mike Di Meglio. Sttoneer 25 pts 2 126 pts 1 2 81 61 PIERRE-HENRI POTHERAT cinq succès au compteur, Lorenzo a sauvé l’honneur en apportant à l’Espagne sa seule victoire sur le circuit de Montmelo. Le Français Jules Cluzel a ouvert son compteur au Championnat en se classant treizième. 115 Le fantastiquue duel quii opposa hhier i St Stoneer 2 et Rossi illusttre parfaittement leuur lutte 1102 1 86 au Champion p nnat du moonde,, 1 deppuis puis le ddéébut but de saisson. son 2 45 GUINTOLI VISAIT MIEUX. – Bien qu’une nouvelle fois dans les points avec une 14e place, dans une course où il n’y eut qu’un seul abandon, Sylvain Guintoli était un peu déçu de son résultat. « Les pneus furent très constants jusqu’à la mi-course, mais ensuite j’ai eu du dribble qui m’a retardé. C’est dommage car j’étais en train de revenir sur Edwards et Hayden, et je pouvais viser une 10e place », confia le pilote du team Yamaha Tech 3. GP 250 : LORENZO FORCE 5. – Pole-position, record du tour et victoire : Jorge Lorenzo n’a pas fait de détail en GP 250, qu’il a dominé du départ à la ligne d’arrivée. Champion du monde 250 en titre, actuel leader du Championnat avec 1 140 pts « J’ai hâte d’y être ! » « Lundi dernier, au lendemain de la Journée test, je suis resté au Mans avec la quasi-totalité du team pour analyser les « data » (données chiffrées enregistrées tour par tour). Notre ingénieur d’exploitation, Jean-Philippe Pélaprat, souhaitait que nous soyons informés des virages où nous manquions de rythme, et de ceux dans lesquels il ne fallait pas en rajouter. Mardi, je suis rentré chez moi, à Genève. J’ai fait 2 à 3 heures de vélo par jour, et du rameur également. Je me suis bien reposé. J’ai aussi visionné les images de ma caméra embarquée et je me suis entraîné sur ma PlayStation. Je n’ai pas spécialement modifié mes habitudes alimentaires, car j’ai toujours été très vigilant à ce point de vue : surtout des pâtes, des fruits et des légumes. L’ambiance des 24 Heures ? J’ai beaucoup aimé, et j’ai hâte d’y être ! » www.eurodatacar.fr LUNDI 11 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge velle fois s’incliner devant le talent du jeune Australien, qui fit preuve d’un sang-froid de vieux briscard. « J’ai longtemps considéré Rossi comme un dieu, mais en roulant avec lui, j’ai constaté qu’il faisait des erreurs comme les autres et qu’il n’était pas imbattable. » Les deux rivaux ont maintenant rendez-vous dans quinze jours à Donington, un circuit considéré comme la chasse gardée de Valentino Rossi. Il pourrait bien y avoir, là aussi, un changement de propriétaire. Bleu bonne trajectoire. Ma moto était parfaitement réglée pour les gros freinages, ce qui obligeait Valentino à élargir ses trajectoires pour me doubler. Cela m’a permis de le repasser dans la foulée à plusieurs reprises et de garder le contrôle de la course. Après mon résultat du Mugello, certaines personnes pensaient que je n’étais pas capable de gagner sur les circuits européens. Eh bien, je leur ai prouvé le contraire ! » Valentino Rossi comptait justement sur la tournée européenne pour se refaire une santé au Championnat. S’il avait rempli parfaitement son contrat au Mugello, il a dû une nou- Jaune Rouge Jaune « Quelle course ! avoua le chef de file de Yamaha. Même si je suis déçu de ne pas avoir gagné, ce fut pour moi une très grande émotion de participer à cela. Ce fut un incroyable combat du début jusqu’à la fin, avec des dépassements de folie. J’y ai vraiment pris beaucoup de plaisir. J’ai perdu un peu de temps au départ à essayer de passer Hopkins car il freinait très fort. Et puis ensuite, avec Stoner, ce fut tout simplement grandiose et, honnêtement, je ne pouvais pas faire mieux pour gagner car c’est un très rude adversaire. Il a roulé comme un dieu et c’est un fantas- tique pilote. » Comme lors de leurs deux bras de fer précédents, Stoner ne trembla pas, ne commit aucune faute, répondant du tac au tac aux attaques incessantes de son rival pour finalement le devancer sous le drapeau à damier. « Je me suis beaucoup, beaucoup régalé à disputer une course aussi serrée, expliqua ensuite Stoner. Ce fut vraiment chaud tout au long de la course. Il y a eu de sacrées manœuvres qui arrivaient de toutes parts. Tous les trois, nous avions nos points forts et nos points faibles en certains endroits du circuit. J’ai essayé de garder le plus possible la 1. Stoner (AUS) 140 25 11 25 25 16 13 25 - - - - - - - - - - 2 Rossi (ITA) 126 20 25 6 20 10 25 20 - - - - - - - - - - 2. 3. Pedrosa (ESP) ( ) 98 16 20 - 13 13 20 16 - - - - - - - - - - 4 Melandri (ITA) 75 11 8 11 4. 1 11 20 7 7 - - - - - - - - - - 5. Vermeulen (AUS) 72 9 7 5 9 25 8 9 - - - - - - - - - - 6. Hopkins (USA) 72 13 - 10 16 9 11 13 - - - - - - - - - - 7. Capirossi (ITA) 57 - 4 16 10 8 9 10 - - - - - - - - - - 8. Barros (BRE) 51 7 5 13 2 - 16 8 - - - - - - - - - - 9. Elias (ESP) 45 2 13 20 - - 10 - - - - - - - - - - - 10. Edwards (USA) 45 10 16 - 5 4 4 6 - - - - - - - - - - 11. Hayden (USA) 41 8 9 9 4 - 6 5 - - - - - - - - - - 12. Hofmann (ALL), 38 (+ 3) ; 13. De Puniet, 30 (+ 11) ; 14. Checa (ESP), 20 ; 15. Nakano (JAP), 19 (+ 1) ; 16. Tamada (JAP), 16 (+ 4) ; 17. Guintoli, 16 (+ 2) ; 18. Nieto (ESP), 5 ; 19. Jacque, 4 ; 20. Roberts Jr. (USA), 4. Noir Bleu Noir Rossi : « Stoner a roulé comme un dieu » Championnat duu monde 2007 (après 7 GP) Barème des points : 25 au 1err ; 20 au 2e ; 16 au 3e ; 13 au 4e ; puis de point en point (11 au 5e à 1 au 15e). PAB POUR LEUR TROISIÈME face-àface de la saison, Casey Stoner et Valentino Rossi ont offert un spectacle grandiose aux 112 000 spectateurs du GP de Catalogne. L’épreuve d’ouverture, au Qatar, avait déjà donné le ton de ce qu’allait être la saison entre les deux hommes, leur duel du GP de Chine fut tout aussi magnifique. Mais ce GP de Catalogne cuvée 2007 atteignit des sommets et il restera dans les annales comme l’une des plus splendides courses de la catégorie MotoGP, vingt-cinq tours à vous donner le vertige, un combat de géants entre les deux hommes forts du Championnat auxquels il ne faut pas oublier d’adjoindre Dani Pedrosa, troisième de la course et spectateur privilégié du duel haletant qui se déroula devant les roues de sa Honda. « J’ai vraiment eu du mal à rester au contact de Casey et de Valentino mais cela valait le coup car je me suis régalé à les regarder. C’était incroyable, ils n’arrêtaient pas de se dépasser dans les endroits les plus inhabituels et j’avais vraiment très envie de me mêler à la lutte avec eux », commenta le jockey espagnol, habituellement peu disert et qui eut l’honneur de boucler le premier tour en tête devant son public. Ce troisième duel de l’année tourna donc, une fois de plus, à l’avantage de Stoner. De quoi faire réfléchir le superstitieux Rossi sur la fameuse malédiction de la pole dont la presse italienne fit ses choux gras. En effet, depuis le début de saison, à chaque fois que le septuple champion du monde s’est élancé en position de pointe, il a ensuite été battu en course. Et ce n’est pourtant pas faute d’avoir tout tenté pour prendre le meilleur sur le pilote Ducati : freinages retardés au maximum au bout de la longue ligne droite des stands, attaques incisives dans un trou de souris, pression maximale pour tenter de pousser son rival à la faute. 25 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DU CANADA Le miracle Kubica ILS ONT DIT Victime d’une effroyable sortie de piste hier, le Polonais de BMW ne souffre d’aucune blessure grave. MONTRÉAL – de notre envoyé spécial ROBERT KUBICA est très probablement forfait pour le Grand Prix des États-Unis. Mais c’est le moindre de ses soucis car son douzième Grand Prix aurait pu être le dernier. Hier, l’accident du Polonais de vingt-deux ans a plongé pendant de longues minutes le paddock de Montréal dans l’horreur, avec l’angoisse de voir un des jeunes pilotes prometteurs actuels allonger la liste des pilotes morts en course. Lorsque les écrans de télévision de la salle de presse passèrent les premiers ralentis de l’effroyable cabriole du pilote BMW, les journalistes les plus expérimentés virent d’horribles souvenirs remonter à la surface. « E morto », lançait un Italien, déchirant un silence inquiétant. Une phrase déjà entendue le 1er mai 1994 à Imola, lorsque Ayrton Senna avait trouvé la mort, dernier drame en date de la F 1. Les images faisaient en effet froid dans le dos. Au vingt-septième tour, dans le virage précédant l’épingle du Casino, un léger gauche après une ligne droite où les monoplaces approchent les 300 km/h, la BMW no 10, placée à l’extérieur de la trajectoire et à la bagarre avec la Toyota de Trulli, tirait tout droit puis percutait de plein fouet le mur, avant de repartir sur la piste en tonneaux et de s’écraser contre le rail de sécurité opposé. Nouvelles rassurantes « Je n’ai rien senti mais peut-être que Robert m’a touché dans le virage car il était très proche de moi et je me suis retrouvé avec une crevaison. J’ai été perturbé par cela durant toute la course », expliqua Trulli à l’arrivée. « Nous ne savons pas ce qui s’est passé. Nous ne savons pas si quelque chose a cassé ou pas », commentait pour sa part Mario Theissen, le patron de BMW. Les secours intervenaient rapidement mais la silhouette immobile de Kubica, dans une cellule de survie sur le flanc, faisait penser le pire à beaucoup. Quelques minutes plus tard, dans le paddock, à l’arrière du garage BMW, les mines étaient inquiètes. Alors que le pilote était transporté au centre médical du circuit Gilles-Villeneuve, une nuée de caméras patientait, pendant que les responsables de la communication de l’écurie allemande se concertaient. Puis l’un d’entre eux se présentait devant les médias : « Les premières informations que nous avons reçues du centre médical sont que Robert est stable. C’est tout ce que nous savons pour l’instant », annonçait le responsable de la communication. Stable, mais dans quel état ? La réponse venait du box voisin, celui de Toyota, d’où sortait Riccardo Ceccarelli, le médecin de la formation japonaise et ami du pilote BMW : « J’ai pu lui parler. Il se plaint juste d’une douleur à la jambe », expliquait-il. Puis arrivait Daniele Morelli, l’agent de Kubica, qui donnait des nouvelles encore plus rassurantes : « Robert est O.K. Je lui est parlé. Il est conscient. Parfaitement conscient. Il a donné aux médecins des indications sur son état de santé général. C’était un accident très effrayant mais apparemment il n’y aura pas de conséquences graves. Je vous en dirai plus lorsque les médecins de l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, où Robert a été transporté, donneront leur diagnostic. Mais Robert ne se plaignait d’aucune douleur. » « Nous n’avons pas encore reçu d’informations de l’hôpital mais d’après les médecins du circuit il est en bonne santé et ne souffre d’aucune blessure grave », précisait hier soir Mario Theissen. Seuls des échos du paddock évoquaient une possible fracture à un pied ou à une jambe. Presque trop beau pour être vrai. Kubica, vingtdeux ans, est originaire de Cracovie, comme Jean-Paul II. Faut-il y voir un signe ? En tout cas, le mot « miracle » revenait sur bien des lèvres. Giancarlo FISICHELLA(Renault, disqualifié) : « J’ai fait une belle course mais cela s’est mal terminé. Le podium était à ma portée et c’est très frustrant de rater cette occasion en or. En ce qui concerne ce qui s’est passé à la sortie des stands, j’étais concentré sur Kubica qui était à mes côtés et je me concentrais tellement sur la manière de prendre le dessus sur lui que je n’ai pas vu le feu rouge à la sortie des stands. » David COULTHARD (Red BullRenault, ab.) : « J’ai eu un problème de boîte de vitesses à la sortie de la chicane et soudain, des difficultés à changer les rapports. Puis cela a recommencé à fonctionner mais la température de la boîte s’est beaucoup trop élevée, j’ai dû arrêter la voiture. Il va falloir comprendre l’origine de cet incident, nous devons attendre et voir. C’est frustrant car je pense que notre stratégie aurait pu fonctionner dans cette course où nous avons bouclé beaucoup de tours sous safety-car. C’est bon d’entendre que Kubica va bien, car j’ai vu l’accident sur l’un des écrans autour du circuit. J’ai entendu dire qu’il était conscient et qu’il parlait, ce qui est une bonne nouvelle. » Mark WEBBER (Red Bull-Renault, 9e) : « J’ai pris un mauvais départ, je me suis fait passerpar Rosberget Kubica dans le premier virage, puis j’ai essayé de refaire mon retard. J’ai eu une bonne bataille avec Robert mais je suis sorti un peu trop large sur la partie sale de la piste dans le virage 1 et j’y ai laissé quelques positions. J’ai donc essayé de revenir encore une fois mais je savais que j’avais beaucoup à faire. La voiture de sécurité est ensuite entrée en action. Au départ, cela pouvait sembler m’aider, peut-être, mais finalement ce n’était pas facile de savoir qui faisait quoi. Les pneus soft n’étaient pas vraiment performants à la fin et il fut vraiment difficile de résister à Sato dont la voiture était chaussée de l’autre spécificité pneumatique. » JÉRÔME BOURRET Tonio LIUZZI (Toro Rosso, ab.) : « J’ai ramassédes débris sous ma voiture lors de l’accident de Kubica et j’ai cru que j’allais devoir abandonner. Mais j’ai pu continuer sans problème. Malheureusement, à la dernière chicane, je suis monté sur le vibreur et je suis parti dans le mur. » 1. HAMILTON (GBR, McLaren-Mercedes), les 70 tours en 1’21’’926. 2. Heidfeld (ALL, BMW-Sauber), à 4’’3. 3. Wurz (AUT, Williams-Toyota), à 5’’3. 4. Kovalainen (FIN, Renault), à 6’’7. 5. Räikkönen (FIN, Ferrari), à 13’’. 6. Sato (JAP, Super Aguri - Honda), à 16’’6. 7. Alonso (ESP, McLaren-Mercedes), à 21’’9. 8. R. Schumacher (ALL, Toyota), à 22’’8. 9. Webber (AUS, Red Bull - Renault), à 22’’9. 10. Rosberg (ALL, Williams-Toyota), à 23’’9. 11. Davidson (GBR, Super Aguri, Honda), à 24’’3. 12. Barrichello (BRE, Honda), à 30’’4. LE FILM DE LA COURSE GRILLE DE DÉPART 1re ligne : HAMILTON (GBR, McLaren-Mercedes), 1’15’’707 ; Alonso (ESP, McLaren-Mercedes), 1’16’’163. 2e l. : Heidfeld (ALL, BMW-Sauber), 1’16’’266 ; Räikkönen (FIN, Ferrari), 1’16’’411. 3e l. : Massa (BRE, Ferrari), 1’16’’570 ; Webber (AUS, Red Bull Renault), 1’16’’913. 4e l. : Rosberg (ALL, Williams-Toyota), 1’16’’919 ; Kubica (POL, BWW-Sauber), 1’16’’993. 5 e l. : Fisichella (ITA, Renault), 1’17’’229 ; Trulli (ITA, Toyota), 1’17’’747. 6el. : Sato (JAP, Super Aguri Honda), 1’16’’743 ; Liuzzi (ITA, Toro Rosso - Ferrari), 1’16’’760. 7e l. : Barrichello (BRE, Honda), 1’17’’116 ; Coulthard (GBR, Red Bull - Renault), 1’17’’304. 8e l. : Button (GBR, Honda), LEADERS 1er 21e Hamilton (du au tour) ; Massa (du 22e au 24e tour) ; Hamilton (du 25e au dernier tour). PASSAGES AU 1er TOUR 1. Hamilton ; 2. Heidfeld ; 3. Alonso ; 4. Massa ; 5. Rosberg ; 6. Räikkönen ; 7. Fisichella ; 8. Kubica ; 9. Webber ; 10. Sato ; 11. Trulli ; 12. Liuzzi ; 13. Barrichello ; 14. Coulthard ; 15. Wurz ; 16. Speed ; 17. Davidson ; 18. Kovalainen ; 19. R. Schumacher ; 20. Sutil ; 21. Albers. PRINCIPAUX INCIDENTS ET ABANDONS 1er tour : ab. BUTTON (15e), problème de transmission. 9etour : ab. SPEED (14e), contact avec Wurz. 22e tour : ab. SUTIL (19e), sortie de piste. 27e tour : ab. KUBICA (6e), sortie de route. 37e tour : ab. Coulthard (16e), rentre au stand (problème de boîte de vitesses). 48e tour : ab. ALBERS (11e), rentre au stand. 52e tour : drapeau noir pour FISICHELLA (7e) et MASSA (11e), pour être sortis des stands sous lumière rouge. 55e tour : ab. LIUZZI (5e), sortie de route. 59etour : ab. TRULLI (6e), sortie de route. MEILLEURS TOURS EN COURSE Alonso, 1’16’’367 (moy. 205,580 km/h), au 46e tour ; Hamilton, 1’16’’494, au tour ; Heidfeld, 1’16’’696, au 19 e tour ; Massa, e 1’16’’849, au 22 tour ; Räikkönen, 1’16’’861, au 21 e tour ; Rosberg, 1’17’’156, au 42e tour ; Fisichella, 1’17’’411, au 22e tour ; Kubica, 1’17’’529, au 19e tour ; Webber, 1’17’’618, au 47e tour ; R. Schumacher, 1’17’’910, au 38 e tour ; Wurz, 1’17’’947, au 67e tour ; Sato, 1’18’’035, au 47e tour ; Kovalainen, 1’18’’368, au 67e tour ; Barrichello, 1’18’’543, au 62e tour ; Davidson, 1’18’’780, au 36e tour ; Coulthard, 1’18’’981, au 19e tour ; Trulli, 1’19’’092, au 12e tour ; Albers, 1’19’’254, au 21e tour ; Liuzzi, 1’19’’375, au 9e tour ; Sutil, 1’19’’452, au 20e tour ; Speed,1’20’’092, au 6e tour. ARRÊTS AU STAND 4 arrêts : Trulli (25e, 30’’466 ; 29e, 26’’684 ; 30e, 27’’011 ; 58e, 27’’693). 3 arrêts : Sato (25e, 33’’122 ; 50e, 45’’674 ; 53e, 28’’194) ; Alonso (23e, 29’’217 ; 36e, ,30’’591 ; 53e, 26’’911) ; Davidson (37e, 55’’663 ; 39e, 34’’436 ; 51e, 25’’834) ; Rosberg (23e, 29’’112 ; 36e, 31’’049 ; 49e, 27’’911) ; Liuzzi (25e, 30’’723 ; 30e, 28’’927 ; 32e, 27’’998) ; Coulthard (27e, 29’’553 ; 30e, 26’’086 ; 31e, 28’’012). 2 arrêts : Kovalainen (27e , 49’’659 ; 44e , 30’’466) ; Heidfeld (20e , 28’’291 ; 47’’, 28’’901) ; Hamilton (22e, 29’’642 ; 48e, 26’’474) ; Fisichella (25e, 28’’361 ; 48 e , 28’’346) ; Räikkönen (25 e , 37’’643 ; 53e, 27’’411) ; R. Schumacher (40e, 27’’623 ; 53e, 26’’413) ; Webber (22e, 30’’491 ; 54e, 27’’663) ; Barrichello (30e, 28’’480 ; 63e, 27’’460). 1 arrêt : Wurz (30e, 30’’921). PROCHAINE ÉPREUVE. – Grand Prix des États-Unis, le 17 juin, à 19 heures (13 heures, heure locale). Australie (18 mars) Malaisie (8 avril) Bahreïn (15 avril) Espagne (13 mai) Monaco (27 mai) Canada (10 juin) États-Unis (17 juin) France (1er juillet) Grande-Bretagne (8 juillet) Allemagne (22 juillet) Hongrie (5 août) Turquie (26 août) Italie (9 septembre) Belgique (16 septembre) Japon (30 septembre) Chine (7 octobre) Brésil (21 octobre) CLASSEMENT 1’17’’541 ; Speed (USA, Toro Rosso Ferrari), 1’17’’571. 9e l. : Davidson (GBR, Super Aguri, Honda), 1’17’’542 ; R. S c hu m a ch e r ( AL L, To yot a ) , 1’17’’634. 10e l. : Wurz (AUT, WilliamsToyota), 1’18’’089 ; Sutil (ALL, SpykerFerrari), 1’18’’536. 11e l. : Kovalainen (FIN, Renault)*, 1’17’’806. Départ depuis les stands : Albers (HOL, Spyker-Ferrari), 1’19’’196. *Rétrogradé pour changement de moteur. Championnat du monde 2007 (après 6 GP) Barème des points p 10 au 1err ; 8 au 2 e ; e 6 au 3 ; 5 au 4 e ; 4 au 5 e ; 3 au 6 e ; 2 au 7 e ; 1 au 8 e. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. HAMILTON 48 6 8 8 8 8 10 - - Alonso 40 8 10 4 6 10 2 - - M Massa 33 3 4 10 10 6 - - - Räikkönen 27 10 6 6 - 1 4 - - Heidfeld 26 5 5 5 - 3 8 - - Fisichella 13 4 3 1 - 5 - - - Kubica 12 - - 3 5 4 - - - Wurz 8 - - - - 2 6 - - Kovalainen 8 - 1 - 2 - 5 - - Rosberg 5 2 - - 3 - - - - Coulthard, 4 ; 12. Sato, 4 ; 13. Trulli, 4 ; 14. Schumacher, 2. Constructeurs McLaren-Mercedes Ferrari BMW-Sauber Renault Williams-Toyota Toyota Red Bull-Renault Super Aguri-Honda 88 14 18 12 14 18 12 - 60 13 10 16 10 7 4 - 38 5 5 8 5 7 8 - 21 4 4 1 2 5 5 - 13 2 - - 3 2 6 - 6 1 2 2 - - 1 - 4 - - - 4 - - - 4 - - - 1 - 3 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Montagny au Grand Prix de France ? APRÈS la très mauvaise qualification de Ralf Schumacher samedi, les rumeurs d’une éventuelle séparation entre l’Allemand et Toyota ont rejailli dans le paddock. Certains évoquaient déjà le nom d’Adrian Sutil, pilote Spyker, ou celui de Timo Glock, leader du GP 2, pour prendre son baquet. Mais pour John Howett, patron de l’écurie, s’il devait y avoir un remplacement, ce serait au profit du troisième pilote de l’équipe japonaise, à savoir Franck Montagny. Et comme les résultats de Ralf (huitième hier au Canada) sont sous surveillance pour les deux Grands Prix nord-américains, le Français pourrait peut-être reprendre sa carrière en F 1 là où il l’a arrêtée l’an dernier au volant de sa Super Aguri : à Magny-Cours, au Grand Prix de France, le 1er juillet. Peugeot ouvre le bal LIBERTÉ AYANT été offerte aux concurrents, après validation de leur engagement aux 24 Heures, de déterminer un créneau de passage préférentiel pour la séance de vérifications administratives et techniques, Peugeot a opté pour la comparution immédiate : cet après-midi, sur les quinconces des Jacobins, dans le centre-ville du Mans, les 908 HDi et leurs pilotes (sans Bourdais, qui sera en train de revenir de l’épreuve ChampCar de Portland) seront les deux premiers maillons d’une chaîne longue de 55 voitures, dont la dernière ne quittera les lieux que demain en début de soirée. Cette volonté d’ouvrir le bal, de la part du constructeur français, a des allures de symbole fort. La victoire ne sera bien entendu pas inscrite au programme dès ce week-end, faute d’une fiabilité sans faille, mais les jeunes et véloces 908 HDi, sur la lancée de leurs deux premières sorties victorieuses, aux 1 000 km de Monza puis de Valence, retrouvent un terrain que Peugeot n’avait plus fréquenté depuis quatorze ans. En 1993, ses 905 avaient achevé, au Mans, leur intense carrière par un mémorable triplé. Au-delà de l’intérêt suscité par ce retour, l’identité du grand favori n’a pas changé depuis douze mois. Il s’agit bien entendu d’Audi, dont les R 10 TDI avaient, en 2006, signé la première victoire d’un moteur diesel au Mans, après que ce constructeur se fut déjà imposé à cinq reprises avec ses R 8 essence depuis 2000. Son rival des dernières éditions, Pescarolo Sport, sera maintenant moins menaçant, sa nouvelle Pescarolo 01-Judd, frappée par un règlement défavorable à l’essence, ne pouvant plus faire illusion en performance pure. Malgré l’absence de Sébastien Loeb, dont l’engagement, en 2005 et en 2006, avait suscité un raz-de-marée médiatique, il ne faudra cependant pas tomber dans le piège de tenir Pescarolo Sport pour quantité négligeable. C’est, en théorie, à ses deux voitures que pourrait profiter en priorité une CHAMPCAR : WILSON EN POLE À PORTLAND. – La pluie ayant perturbé la 2e qualification, la grille de départ avait été déterminée par la 1re séance. Justin Wilson y précédait donc Robert Doornbos, Sébastien Bourdais, Alex Tagliani, Tristan Gommendy et Simon Pagenaud. Compte tenu du décalage, vous trouverez le résultat de la course, qui démarrait hier, à 22 heures, dans notre édition de demain. DTM : SCHNEIDER GAGNE À BRANDS HATCH. – La manche anglaise du Deutsche Tourenwagen Masters a été remportée hier par l’Allemand Bernd Schneider au volant de sa Mercedes. Il a devancé à Brands Hatch l’Audi de Martin Tomczyk de seulement 0’’543. Mikka Häkkinen (Mercedes) a fini quatrième et Alexandre Prémat (Audi) septième. éventuelle défaillance des trois Audi. En catégorie GT 1, théâtre de batailles d’anthologie ces dernières saisons, l’affrontement entre les Corvette et les Aston Martin, que rejoignent pour la première fois les Saleen Oreca, promet d’atteindre les sommets. – D. B. AVEC OU SANS KRISTENSEN ? – Tom Kristensen, blessé le 22 avril en DTM à Hockenheim, courra-t-il au Mans ? Le pilote danois, septuple vainqueur de l’épreuve, fera connaître sa décision aujourd’hui, lors d’une conférence de presse tenue à Copenhague. Vendredi soir, en marge du meeting DTM de Brands Hatch, Kristensen a fait son retour au volant sur une A 4 de réserve servant ordinairement à prendre un passager lors d’opérations de communication. Il avait alors obtenu un chrono supérieur de deux secondes seulement à celui ayant valu la pole-position à la Mercedes de Häkkinen. S’il court au Mans, Kristensen sera associé, sur l’Audi R 10 TDI no 2, à McNish et Capello. S’il est forfait, il sera remplacé par Rockenfeller, qui abandonnera sa place sur la numéro 3 au profit d’Ekström. LES HORAIRES DES VÉRIFICATIONS (principaux concurrents). – Aujourd’hui : 14 h 30, Peugeot 908 HDi (Peugeot Sport) ; 15 heures, Corvette (Corvette Racing puis Alphand) ; 16 h 10, Pescarolo-Judd (Rollcentre) ; 16 h 20, Lola-Audi (Swiss Spirit) ; etc. Demain : 8 h 30, Pescarolo-Judd (Pescarolo Sport) ; 10 h 10, Creation-Judd ; 10 h 20, DomeJudd (Racing For Holland) ; 10 h 40, Aston Martin (Larbre puis Aston Martin Racing) ; 11 h 20, Arena Zytek ; 11 h 50, CourageAER (Courage Compétition) ; 14 heures, Audi R 10 TDI (Audi Sport) ; 14 h 40, Saleen (Team Oreca) ; etc. POUR QUE VOS VOITURES ATTEIGNENT LA LIGNE D’ARRIVÉE, IL VOUS FAUT LES PILOTES DE FORMULE 1TM, POUR LEUR FAIRE PRENDRE LE PROCHAIN DÉPART, IL VOUS FAUT ALFREDO ROSSI ET SON ÉQUIPE. En qualité de partenaire logistique officiel de Formule 1TM, DHL déplace plus de 30 voitures et des milliers de pièces détachées vers chaque circuit situé à l’étranger. Pour relever ce gigantesque défi, Alfredo Rossi et son équipe couvrent plus de 70.000 km sur quatre continents. Ce n’est qu’un exemple de plus du dévouement que nous accordons à tous nos clients, quelles que soient leurs activités. Chez DHL, nous courons, et c’est vous qui gagnez. >> ALFREDO ROSSI >> DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE SPORTS AUTOMOBILES DE DHL REGION : MONDIALE MISSION : GAGNER LA COURSE AVANT LA COURSE DHL_100X356_EQUIPE_4c.indd 1 24/05/07 16:53:52 LUNDI 11 JUIN 2007 PAGE 25 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge GRAND PRIX DU CANADA. – Sixième manche du Championnat du monde de F 1 2007. Circuit Gilles-Villeneuve (4,361 km). Conditions météo : temps chaud ; températures : + 26 oC dans l’air ; + 49 oC sur la piste. 24 HEURES DU MANS 37 e Bleu LES CHIFFRES DE LA COURSE Jaune Rouge Jaune MONTRÉAL. – Après avoir tapé un mur de face à l’intérieur de l’épingle, la BMW Sauber de Robert Kubica est renvoyée en tonneaux au milieu de la piste. Sur la photo tout en haut, on aperçoit les pieds du pilote sur les pédales. La F 1 terminera sa course avec une seule roue encore attachée, couchée sur le flanc le long du rail de sécurité. Sur la photo en bas, on distingue que Kubica a retiré ses mains du volant, comme le font tous les pilotes dans ce genre de situation, pour se protéger. (Photos David Boily/AFP et Jacques Boissinot/AP) Scott SPEED (Toro Rosso, ab.) : « C’était de la folie sur la piste. Je présente mes excuses à l’équipe car j’ai fait une faute. Alex (Wurz) était plus rapide que moi dans la ligne droite mais il a fait une faute dans l’épingle et dans le virage suivant : quand j’ai essayé de le passer, il n’y avait pas de place pour deux... » Noir Bleu Noir LE PREMIER POLONAIS EN F 1. – Né le 7 décembre 1984 à Cracovie, Robert Kubica est le premier pilote polonais de l’histoire des Grands Prix. Sur la lancée d’une rapide carrière en karting, d’abord dans son pays puis en Italie, il aborda la monoplace par la F.Renault, la F 3 puis la World Series by Renault, qu’il remporta en 2005. Il entra en F 1 dès 2006 par la voie habituelle, celle du pilote essayeur, recruté avec discernement par BMW-Sauber alors que Renault avait mis fin au contrat le liant au RDDP, le programme de détection de jeunes pilotes. La sortie de route de Villeneuve au GP d’Allemagne donna d’abord à Kubica la possibilité de le remplacer en course au GP de Hongrie à l’été 2006. Il y marqua le point de la huitième place mais fut déclassé (voiture sous le poids minimal). Avec le licenciement définitif de Villeneuve, Kubica devint pilote titulaire à partir du GP de Turquie. Dès l’épreuve suivante, en Italie, il montait sur le podium, brillant troisième derrière Michael Schumacher et Kimi Raïkkönen. C’est à ce jour, après douze départs en course, son meilleur résultat en F 1. Cette saison, avant son énorme accident d’hier, Kubica n’avait pas mieux fait qu’une quatrième place à Barcelone. Heikki KOVALAINEN (Renault, 4e) : « C’est un résultat très satisfaisant pour moi. Bien sûr, j’avais besoin d’un peu de réussite pour marquer des points en partant de la dernière place de la grille mais j’ai aussi saisi toutes les opportunités qui se sont présentées. J’ai l’impression d’avoir passé mon après-midi à doubler d’autres voitures ! Nous avions changé les réglages de la voiture avant la qualification pour que j’ai une meilleur vitesse en ligne droite et cela a payé. Les conditions étaient dantesques, avec beaucoup de gomme déposée sur la piste. Il était facile de faire des erreurs mais je n’en ai pas faites et c’est une bonne récompense après deux jours très difficiles. » 26 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DU CANADA Lundi 11 juin 2007 Tabernacle, quel spectacle ! Le GP du Canada a offert une série de rebondissements, du plus angoissant au plus réjouissant, avec la première victoire de Hamilton. Six Grands Prix, six podiums et, au bout, la première victoire en F 1. Le jeune Lewis Hamilton est parvenu à ses fins, hier, dans une course où les événements ne manquèrent pas : quatre interventions de la voiture de sécurité, Alonso et Räikkönen hors du coup, Massa disqualifié et Kubica miraculé après l’une des plus terribles cabrioles recensées ces dernières années. MONTRÉAL – de notre envoyée spéciale L’HISTOIRE SE SOUVIENDRA de cette première victoire du jeune Lewis Hamilton. Non seulement parce qu’elle inaugure, à n’en pas douter, le très long et riche chapitre qu’il s’apprête à écrire. Mais aussi parce qu’elle est venue conclure, à Montréal, l’un des Grands Prix les plus fous qu’on n’ait jamais vus ! Et si l’ambiance était aussi légère, au pied du podium où Nick Heidfeld figurait en deuxième place – le meilleur résultat de sa carrière –, c’est aussi parce que moins d’une heure plus tôt, on avait frôlé le pire, avec l’accident de Robert Kubica, son coéquipier chez BMW-Sauber. Au 27e tour, dans la portion ultra rapide précédant l’épingle, la monoplace du Polonais tira tout droit, décolla, percuta le mur, rebondit, partit en voltige et traversa la piste dans les airs, pour aller se ficher dans la barrière de sécurité, sur le flanc droit – ou ce qu’il en restait (lire en page 25). L’immobilité du pilote, après le choc, fit craindre une issue tragique, d’autant que tout le monde avait pu a p e r c evoir, dans l ’ e n c h a înement d e s t o nneaux, son corps malmené, son cou étiré, son casque balloté… De longues minutes plus tard, on apprit heureusement que le sympathique Kubica était conscient, qu’il parlait, remuait ses bras et ses jambes et se plaignait d’une douleur au pied. Le cœur délesté de cette angoisse, on put à nouveau prendre plaisir à suivre une course qui, dès les premiers instants, s’annonçait tumultueuse et s’inscrivait dans l’insolite. Car de l’inhabituel, le Grand Prix du Canada 2007 nous en servit à la pelle ! Entre les excursions d’Alonso dans l’herbe (quatre !), la grossière erreur de son écurie – partagée par Williams – ignorant la nouvelle règle des ravitaillements sous safety-car, entre le drapeau noir pour Fisichella et Massa – qui n’avaient pas respecté le feu rouge à la sortie des stands –, les quatre interventions de la voiture de sécurité, la brève bataille entre Alonso et Räikkönen dans la voie des stands, la belle course de Heikki Kovalainen – parti dernier sur la grille, arrivé 4e – et la superbe remontée de Takuma Sato qui, dans les derniers tours, s’offrit un dépassement sur Ralf Schumacher, puis un autre sur… Fernando Alonso, pour terminer sixième au volant de la Super Aguri, le spectacle fut riche, complet, haletant, déroutant. En un mot : réjouissant. À l’extinction des feux, Nick Heidfeld prenant un excellent départ, Fernando Alonso crut pouvoir en profiter : Hamilton occupé à contrer l’assaut de la BMW, il allait, lui, tenter sa chance par l’extérieur. Mais la manœuvre échoua. Pris au piège au beau milieu de la chicane, que les deux autres négociaient sur la trajectoire, Alonso n’eut plus qu’à couper dans l’herbe. L’incident lui porta-t-il un coup au moral ? En tout cas, il ruina sa stratégie : s’arrêtant en principe deux tours plus tard que son équipier, le double champion du monde avait impérativement besoin d’avoir le champ libre devant lui… et non pas la BMW de Nick Heidfeld. Pour lui, d’emblée le Grand Prix du Canada se présentait assez mal. Au 15e tour, Alonso se trouva une nouvelle fois en perdition dans la chicane. Puis au 19e encore, ce qui offrit à Felipe Massa l’occasion de lui prendre la troisième place. Au 22e, l’accident d’Adrian Sutil (Spyker) contraignit la direction de course à lancer la voiture de sécurité. Depuis le temps qu’on l’attendait ! Jamais encore la « safety car » n’avait eu à intervenir cette saison, depuis que la FIA a modifié le règlement la concernant. Si les équipes s’empressaient jusque-là de faire ravitailler leurs pilotes dès qu’elle était annoncée, Jamais encore la safety car n’avait eu à intervenir cette saison, depuis que la FIA a modifié le règlement la concernant elles n’en ont plus le droit désormais, et doivent attendre que tous les concurrents soient regroupés. McLaren et Williams semblèrent l’oublier, qui rappelèrent au stand Alonso et Rosberg, alors 4e et 5e. Les malheureux en furent quitte pour une sanction, et durent observer quelques tours plus tard un passage au stand, avec 10’’ d’arrêt obligatoire. Coût de l’opération pour Alonso : huit places ! Mauvais jour, très mauvais jour pour le double champion du monde, qui s’accorde en général un week-end noir par saison – surtout pas plus. Il vient déjà de vivre le deuxième en six courses, après son maudit Grand Prix de Bahreïn. Ferrari et Renault ayant, elles, bien assimilé le règlement, rappelèrent Massa et Fisichella au 25e tour. Las, les deux pilotes « oublièrent » le feu rouge à la sortie de la voie des stands. Débordée sans doute par le flot des événements ultérieurs, la direction de course attendit vingt-six tours avant de leur présenter le drapeau noir de la disqualification… De fait, la voiture de sécurité venait à peine de libérer le peloton, au 26e tour, quand survint l’accident de Robert Kubica, au 27e. Elle reprit donc du service. Puis au 50e tour encore, après la sortie de route de Christijan Albers (Spyker) et au CLASSEMENT 1. Hamilton (GBR, McLaren-Mercedes), les 70 tours en 1 h 44’11’’292 ; 2. Heidfeld (ALL, BMW-Sauber), à 4’’343 ; 3. Wurz (AUT, Williams-Toyota), à 5’’325 ; 4. Kovalainen (FIN, Renault), à 6’’729 ; 5. Räikkönen (FIN, Ferrari) à 13’’007 ; 6. Sato (JAP, Super Aguri), à 16’’698 ; 7. Alonso (ESP, McLaren-Mercedes), à 21’’936 ; 8. Schumacher (ALL, Toyota), à 22’’888, etc. GP du Canada Avant pts 1. Alonso 38 2. Hamilton 38 3. Massa 33 4. Räikkönen 23 Après 1. Hamilton 2. Alonso 3. Massa 4. Räikkönen pts 48 (victoire) 40 (7e) 33 (exclusion) 27 (5e) 55e enfin, après celle de Vitantonio Liuzzi (Toto Rosso). Pendant tout ce temps, soixante-dix tours durant, Lewis Hamilton accomplit sereinement – du moins en apparence – son chemin vers le bonheur. Le voici installé dans le cercle des vainqueurs de Grand Prix… Et peutêtre, bientôt, dans le rôle despotique longtemps tenu par Michael Schumacher… ANNE GIUNTINI ILS ONT DIT Kimi RÄIKKÖNEN (Ferrari, 5e) : « Ça a été une course très difficile pour moi, dès le début. Je n’avais pas beaucoup de grip au départ car j’étais sur la partie sale de la piste et j’ai touché Felipe avec mon aileron avant. Ensuite, il y a eu tellement d’interventions de la voiture de sécurité que ça a été le chaos. Après l’accident de Kubica, des débris se sont coincés dans mon aileron avant et j’ai souffert de sousvirage et de problèmes avec mes freins, ce qui a rendu la course compliquée. » Felipe MASSA (Ferrari, disqualifié) : « Ce qui est arrivé lors de mon arrêt est vraiment dommage. J’étais en train de réaliser une bonne course et j’aurais pu ramener des points importants au Championnat mais lorsque j’ai quitté la voie des stands je n’ai même pas jeté un œil aux feux : il y avait vraiment trop de voitures derrière moi. Je suis soulagé pour Kubica, qui est un de mes amis. Il n’a pas été sérieusement blessé dans cet accident, c’est presque un miracle. » Le talentueux Anglais, désormais seul en tête au Championnat, a remporté hier sa première victoire en F 1. MONTREAL – de notre envoyé spécial RIEN N’AURAIT PU le stopper hier. Rien n’aurait pu arrêter Lewis Hamilton. Personne n’aurait pu empêcher ce gamin de vingt-deux ans de grimper sur cette plus haute marche d’un podium où il a pris ses aises et ses habitudes, lui qui, depuis ses débuts en F 1, n’a jamais connu une arrivée sans cette petite grimpette sur les marches à champagne. Mais hier, pour Lewis Hamilton, c’était autre chose. C’était une montée au sommet. Une ascension au septième ciel qui devait sérieusement démanger le petit prodige anglais, bondissant dès sa descente de voiture. Une élévation à un autre niveau, celui des vainqueurs de Grand Prix. Lui à qui on promettait ce résultat depuis longtemps et dont il rêvait déjà enfant. « J’ai tenté de me contrôler en franchissant la ligne, racontait-il en conférence de presse. Mais j’aurais voulu m’arrêter tout de suite et descendre de la voiture… » L’HYDRATATION JOUE LES PROLONGATIONS. Comme Frédéric Michalak, faites confiance à BIOTHERM HOMME et marquez des points contre la déshydratation. Avec Aquapower, soin oligo-thermal ultra hydratant, vous désaltérez votre peau pendant des heures. « J’étais sur une autre planète » NE MANQUEZ PAS LE COUP D’ENVOI ! À l’occasion de la Fête des Pères, pour l’achat de 2 produits Biotherm Homme, vous recevez en cadeau un kit de 2 soins en taille voyage adapté aux besoins spécifiques de votre peau. * Euromonitor 2007, marché sélectif. Période 2006. ** Offert aux 50 000 premiers clients Biotherm Homme, dans toutes les parfumeries et pharmacies agréées participant à l’opération, du 1er au 30 juin 2007, pour l’achat de 2 produits Biotherm Homme dont un soin visage. votre cadeau ** 221_300_AQUA_FUQD_56880.indd 1 8/06/07 6:43:42 Bleu Rouge Noir Jaune Pour grimper sur cette première marche qu’il escalada d’ailleurs sans attendre ses deux compères. Pour inaugurer son palmarès en F 1 après seulement six courses en embrassant avec intensité cette coupe de verre qui symbolise son triomphe. Pour compléter un destin que l’on a déjà écrit pour lui, depuis le jour où Ron Dennis l’a pris sous son aile, il y a douze ans en lui promettant une carrière de pilote de F 1. Pour savourer, sans arriver à y croire, ce God Save the Queen qui résonnait pour lui, hier à Montréal : « C’est un jour fantastique. J’étais sur la lune pour ma pole, mais là je crois que je suis définitivement sur une autre planète ! » Tout paraît facile à Hamilton. Depuis ses succès à répétition en F 3 il y a deux ans, son couronnement en GP 2 l’an dernier, sa découverte de la F 1 au volant d’une McLaren cette année. « Tout s’est parfaitement enchaîné : mes premiers essais, mes débuts en course, ma pole sur un circuit que je découvrais… » Et sa victoire hier, où malgré tous ces incidents de course, l’Anglais mena sa barque dans la tempête sans commettre une faute. « Ce fut bon de passer le premier virage en tête. Mais, après, la voiture était parfaite et je dois reconnaître que ce fut une course très simple, analysait-il le sourire éclatant. À part peut-être les “restarts” (nouveau départ quand la voiture de sécurité rentre). J’ai dû m’appliquer à bien garder mes pneus en température et surveiller les retours d’Heidfeld, mais à part çà… » Presque trop facile pour Hamilton, qui signe une course impeccable avec sa première victoire au lendemain de sa première pole. Trop facile pour le pilote anglais qui se comporte d’ailleurs en gendre parfait. Préoccupé par l’état de Robert Kubica, ses premiers mots sont d’ailleurs pour le Polonais : « C’était un de mes amis de l’époque du kart, j’espère qu’il va mieux. » Puis, attentif à sa famille, il ajoute : « Je dédie cette victoire à mon père sans qui je ne serais pas là. » Bienveillant à l’égard de son coéquipier, seulement septième hier, il a également cette pensée : « Bien sûr que je suis préoccupé du résultat de Fernando. J’aurais préféré que nous terminions aux deux premières places. J’ai beaucoup de respect pour lui. » Vigilant à l’esprit d’équipe, il conclut : « Merci à toute l’équipe, qui a énormément travaillé pour me permettre de gagner. J’essaie d’aller dès que je le peux à l’usine afin de les aider et les remercier. » Un comportement exemplaire qui lui permet de pointer, seul, en tête du Championnat mais de rester lucide : « Maintenant, je rêve de devenir champion. Mais il ne faut pas oublier que je suis débutant. Ce n’est que ma première saison et je sais que je rencontrerai des moments difficiles. » Un jeune homme vraiment parfait. FRÉDÉRIC FERRET Les vainqueurs précoces Outre Farina qui gagna le premier GP de l’histoire (Grande-Bretagne 1950), mais qui avait débuté avant la guerre, quelques pilotes s’étaient déjà imposés par leur précocité à gagner un GP. – Baghetti, 1er GP (Ferrari, France 1961). – Fangio, 2e GP (Alfa, Monaco 1950). – Brooks, 4e GP (Vanwall, Grande-Bretagne 1957). – E. Fittipaldi, 4e GP (Lotus, États-Unis 1970). – J. Villeneuve, 4e GP (Williams, Europe 1996). – Gonzalez, 5e GP (Ferrari, Grande-Bretagne 1951). – Regazzoni, 5e GP (Ferrari, Italie 1970). – Hamilton, 6e GP (McLaren, Canada 2007). Le dernier pilote à avoir gagné un GP dès sa première saison de F 1 était Juan Pablo Montoya, en 2001, à son 15e GP. Rouge D É S A LT É R É ! Hamilton, premier de la classe Bleu Rouge Frédéric Michalak Jaune Bleu Jaune MONTRÉAL. – Des nouvelles rassurantes de Kubica étant parvenues à tous avant la fin du Grand Prix, Lewis Hamilton pouvait, sans retenue, savourer à l’arrivée sa première victoire en F 1. (Photo Jérôme Prévost) Noir Noir N°1 MONDIAL DU SOIN POUR HOMME *