Redéfinir et réorienter le programme de prévention de l`exclusion et
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Redéfinir et réorienter le programme de prévention de l`exclusion et
Redéfinir et réorienter le programme de prévention de l’exclusion et insertion des personnes vulnérables (177) au service de l’accès au logement des personnes en difficulté Fapil - 221, boulevard Davout - 75020 Paris - Tél. 01 48 05 05 75 - Fax : 01 48 05 32 65 - www.fapil.net Fédération des Pact - 27, rue de la Rochefoucauld - 75009 Paris - Tél. 01 42 81 97 70 - Fax : 01 40 23 93 06 - www.pact-habitat.org Unafo - 29/31, rue Michel-Ange - 75016 Paris - Tél. 01 40 71 71 10 - Fax : 01 40 71 71 20 - www.unafo.org Redéfinir et réorienter le programme de prévention de l’exclusion et insertion des personnes vulnérables (177) au service de l’accès au logement des personnes en difficulté - 29 juin 2012 - Page 2 sur 4 1. Un budget insincère qui nuit à l’efficacité des politiques d’insertion. Depuis plusieurs années, le budget inscrit en loi de finances est à la fois insuffisant pour couvrir les besoins et inférieur aux crédits réellement consommés l’année précédente. Extrait de l’avis d’Etienne Pinte à l’Assemblée Nationale Il s’est donc institué, au fil des années, une pratique « inhabituelle d’insincérité budgétaire » selon les termes mêmes du député Etienne Pinte, dans son avis formulé au nom de la commission des affaires sociales lors de l’examen de la loi de finances 2012. Extrait de l’avis d’Etienne Pinte à l’Assemblée Nationale Dès lors la pratique habituelle est de débloquer des enveloppes en fin d’année selon les rigueurs de l’hiver et les récriminations des associations qui gèrent les dispositifs. Cette politique ne permet pas une transparence des débats parlementaires et une bonne exécution de ce budget, dans la mesure où les discussions avec les acteurs dans les régions et départements ne portent pas sur les sommes réellement disponibles, mais sur des enveloppes minorées qui sont susceptibles de rallonges. Cette insincérité nuit à l’efficacité des politiques d’insertion ». Il est donc tout à la fois nécessaire : ‐ ‐ de re-baser ce budget en fonction des besoins réels, des consommations passées et des orientations de la politique de l’hébergement et de l’accès au logement de repréciser la place du logement d’insertion et des actions d’aide à l’accès dans la nomenclature de ce budget et de préciser les types d’aides et le montant mobilisables. Ainsi, pour l’accès et le maintien dans le logement, les aides aux actions de soutien à l’accès d’accompagnement de ménages vivant dans le logement indigne, la prévention des expulsions locatives ou immobilières, la recherche de solutions de logements et le fonctionnement de dispositifs d’accès au logement (bureau d’accès au logement) devraient relever de ce budget. Redéfinir et réorienter le programme de prévention de l’exclusion et insertion des personnes vulnérables (177) au service de l’accès au logement des personnes en difficulté - 29 juin 2012 - Page 3 sur 4 Ainsi pour le logement d’insertion, les dispositifs intégrés d’accompagnement à l’accès au logement et de gestion locative adaptée doivent être financés spécifiquement, par ce qu’ils ne sont pas finançables par l’activité de gestion locative. Ainsi pour le secteur du logement adapté : le montant de l’AGLS ne correspond pas au montant des places éligibles à cette aide dont le montant n’a pas été réévalué depuis l’année 2000. Le montant alloué aux pensions de famille n’a pas de mécanisme d’indexation Pour ce chapitre, les conventions d’objectifs pluriannuelles (circulaire de janvier 2010) doivent devenir le support naturel des financements dans le cadre du dialogue de gestion 2. Un budget qui doit permettre un meilleur accès au logement des publics en difficulté Au sein du programme 177, voici le montant des enveloppes de l’action n°12 « hébergement et logement adapté » : Intervention Veille sociale Hébergement d’urgence CHRS ALT1 et intermédiation locative Pensions de famille Aide à la gestion locative sociale Accompagnement vers et dans le logement Total Enveloppe allouée 2011 60 M d’€ 248 M d’€ 625 M d’€ 69.2 M d’€ Enveloppe allouée 2012 80 M d’€ 244 M d’€ 613 M d’€ 69.625 m d’€ 55 M d’€ 10 M d’€ 66 M d’€ 11 M d’€ 12 M d’€ 12 M d’€ 1079, 15 M d’€ 1 095, 625 M d’€ Extrait du « bleu » de la loi de finances initiale 2012 Si les dispositifs développant des aides aux modes de logements adaptés voient leurs crédits préservés, il faut noter plusieurs points : ‐ ‐ ‐ ‐ La faiblesse du financement des dispositifs de logement adapté : un peu plus de 158 millions d’euros, soit 14% de l’ensemble de l’action alors que le parc de ce secteur est estimé selon une récente étude1, à plus de 220 000 logements hors ALT. Le sous financement des lignes AGLS et des pensions de famille pour les raisons citées cidessus (non revalorisation au fil des années, sous dotation de l’AGLS). La faiblesse de la ligne AVDL. Alors que l’orientation prioritaire vers le logement est un objectif affirmé par l’ensemble des acteurs, les moyens d’accompagnement paraissent devoir être mis au niveau des ambitions de cette orientation. Par ailleurs, les FSL n’ont pas la capacité de suivre massivement cette orientation. Il convient donc que l’Etat se donne des moyens importants pour être à la hauteur de l’orientation prioritaire « vers et dans » le logement. Il convient de réintroduire dans ce programme une « aide à la gestion locative adaptée » pour le parc de logements géré par des associations agréées (hors le parc des résidences sociales qui perçoit l’AGLS). Celle-ci est décrite dans le référentiel AVDL/GLA. Elle consiste en 1 « Etude visant à mieux connaître et valoriser le champ du « logement accompagné » Fors-Recherche sociale, 2012 Redéfinir et réorienter le programme de prévention de l’exclusion et insertion des personnes vulnérables (177) au service de l’accès au logement des personnes en difficulté - 29 juin 2012 - Page 4 sur 4 ‐ ‐ ‐ une « activité de gestion rapprochée et attentive comportant un suivi individualisé, éventuellement un accueil et une animation au quotidien, et, le cas échéant, une médiation avec l’environnement, vis-à-vis d’un public en sortie d’exclusion. L’objectif est la prévention des difficultés de l’occupant et la sécurisation de la relation bailleur/locataire. A terme, l’objectif est l’accès au logement ordinaire avec un statut de locataire ». Cette action indispensable est aujourd’hui inégalement financée par les FSL. Il convient de lui donner une visibilité et une égalité territoriale au travers de son inscription au programme 177. La fongibilité des actions au sein du programme 177 : sans remettre celle-ci en cause, il convient de mieux articuler l’orientation nationale prioritaire vers le logement et les crédits réellement affectés dans les territoires. En effet, des mécanismes de dépenses « obligatoires » ou « incompressibles » font que trop souvent le logement adapté voit ses crédits servir de variable d’ajustement. La contractualisation avec les opérateurs du logement adapté et d’insertion doit être précisée. En effet, celle-ci a surtout été pensée, dans un premier temps pour le secteur des établissements sociaux (Référentiel national des prestations, Enquête nationale des coûts) mais apparait peu adaptée au secteur du logement adapté. Les acteurs du logement d’Insertion feront des propositions en ce sens en 2012. Enfin, l’articulation de ce budget avec les mesures logements mérite d’être redéfinie. Faut-il confier la gestion de ce budget à la DHUP ? En prévoir une gestion conjointe DGCS et DHUP ? Au travers de la gouvernance régionale mise en place en Ile de France, qui allie DGCS et DHUP, cette question rejoint celle de la gouvernance d’un dispositif qui doit mieux articuler logement et action sociale, orientation prioritaire vers le logement et moyens d’accompagnement social.