INTRODUCTION À LA RÉCONCILIATION Pas besoin d`avoir vécu

Transcription

INTRODUCTION À LA RÉCONCILIATION Pas besoin d`avoir vécu
Apport théorique
Introduction à la réconciliation
Pas besoin d’avoir vécu longtemps pour sentir le besoin de réconciliation : dans notre monde
divisé, dans tant de familles déchirées, dans les groupes dont nous faisons partie, dans notre
vie et avec nous-mêmes (souvent, je ne m’accepte pas tel que je suis) !
1. La réconciliation fait partie de l’expérience humaine.
1.1. Dans la vie d’une amitié, d’un amour : il y a des rencontres, des bons moments vécus
ensemble, des dialogues, mais parfois aussi des tensions, des disputes, des blessures,
et alors ?...
On donne et on reçoit, on se donne dans ce que l’on a de meilleur mais aussi d’ombre ;
il faut pouvoir aussi par-donner, aller au-delà du don , pour que la relation puisse
durer et s’approfondir. Le pardon fait partie de la vie ! Les disputes sont faites pour être
surmontées, les crises sont faites pour être traversées et dépassées !
1.2. Quand on a blessé, peiné, offensé quelqu’un, on sent qu’il faut réparer par un geste
et une parole, par une démarche, même si celle-ci coûte : elle exprime notre volonté
de retrouver l’amitié ou l’affection de l’autre. Il y a donc une certaine pénitence (qqch.
de pénible) à faire pour vivre une vraie réconciliation. Et l’amitié ou l’amour en ressort
grandi, plus fort. Quand on a cassé, par son attitude ou ses paroles, la corde qui nous
reliait et qu’on a le courage de demander pardon ou de donner le pardon (ce qui n’est
pas plus facile !), la réconciliation est comme un nœud que l’on fait dans la corde : on
est donc plus proche et le lien est plus solide ! La réconciliation devient une lumière
dans notre vie, nous rend plus forts contre notre égoïsme et favorise un nouveau départ
à deux ou dans un groupe.
2. Le « Sacrement de Pénitence et de Réconciliation » répond à ce besoin !
2.1. C’est le sacrement de l’amitié avec le Seigneur Jésus, qui veut être notre Ami pour la
vie, qui désire faire alliance avec nous, toujours fidèle de son côté. Mais nous l’oublions
souvent, nous sommes souvent indifférents à ses cadeaux (notre vie, notre temps,
la nature sa Création,…), et à ses avances. C’est donc le sacrement de la vérité :
le péché est avant tout un manque d’amour, d’attention envers Dieu, envers les autres
et envers nous-mêmes.
2.2. Si nous croyons en la Bonté de Dieu, nous devons le Lui dire, le confesser c’est-à-dire
le proclamer (confesser veut dire à la fois avouer et déclarer). Comme êtres doués
de sens, sensibles, nous avons besoin de signes, faits de gestes et de paroles, qui
expriment nos sentiments, comme dans notre vie humaine : que serait une amitié
qui ne se dirait jamais ? Que serait un amour qui ne s’exprimerait jamais ?... Dieu
Notre Père est celui qui nous pardonne toujours, qui est toujours prêt à recommencer
l’aventure avec nous ! Comme Jésus le raconte dans la parabole du fils prodigue ou
plutôt du père qui pardonne » (Evangile de Luc, chapitre 15, versets 11 à 32).
2.3. Pourquoi se confesser à un prêtre ?
2.3.1. Le prêtre répond à ce besoin de l’être humain d’une parole et d’un geste qui
signifient clairement le pardon. C’est pour nous aider que Jésus a institué ce
sacrement.
2.3.2. Le prêtre représente à la fois Dieu Notre Père et les autres, la communauté,
Célébrer - Réconciliation - Service Diocésain des Jeunes
Apport théorique
L’Eglise que l’on a blessés aussi par son attitude : il se trouve à l’intersection de
ces deux relations, verticale et horizontale. La réconciliation est donc aussi un
acte communautaire, d’Eglise (comme Communauté des croyants).
2.3.3. Jésus ressuscité a donné à ses apôtres le pouvoir de remettre réellement les
péchés :
« Recevez l’Esprit-Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur
seront remis » (Evangile de Jean, chapitre 20, verset 23). Le sacrement de
Réconciliation est donc un cadeau du soir de Pâques !
2.3.4. La Confession ou Réconciliation individuelle est un droit personnel que l’Eglise
ménage à tout qui le désire.
2.4. Quels sont les bienfaits du Sacrement ?
2.4.1. Une libération psychologique importante, d’un poids sur le cœur, du remords et
de la culpabilité. Celle-ci nous referme sur nous-mêmes ; se reconnaître pécheur
devant le Pardon de Dieu libère et ouvre à une vie nouvelle. Cette consultation
est gratuite et n’a pas de prix ! Même si, dans certains cas, il est bon de se faire
aider aussi au plan psychologique.
2.4.2. Sur le plan spirituel, le plus profond de notre être – là où nous sommes vraiment
nous-mêmes et où Dieu nous rejoint-, ce sacrement nous aide à progresser dans
notre amitié avec le Christ. Il nous aide à mieux vivre. Jésus nous dit : « Avance
au large avec moi ! Sois fort avec moi dans ton combat contre le mal en toi et
autour de toi ! ». L’esprit du Mal est réellement à l’œuvre dans notre monde (il
suffit de regarder le Journal Télévisé, par ex. !), et on y assiste à un véritable
combat avec l’esprit du Bien, que le Chrétien reconnaît comme l’Esprit-Saint,
l’Esprit du Christ (voir annexe sur le discernement des esprits). La « grâce »
de Dieu, Sa force en nous, traverse tous les niveaux de notre être : On se sent
mieux physiquement, psychologiquement, mentalement et spirituellement. On
se sent pacifié. A l’inverse, quand nous sommes inquiets, troublés ou angoissés,
nous nous sentons mal à ces différents niveaux.
Frère François Philips
Célébrer - Réconciliation - Service Diocésain des Jeunes

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