Mise en page 1 - Diocèse de Nantes
Transcription
Mise en page 1 - Diocèse de Nantes
DOSSIER ACCUEILLIR LA MISÉRI Faire l’expérience du pardon Le Pape François a proposé l’année dernière à tous les catholiques du monde, de vivre « 24h pour le Seigneur » pour remettre en valeur le Sacrement du pardon. L’initiative est relancée en 2016 les vendredi et samedi (4 et 5 mars) qui précèdent le 4e dimanche de Carême (6 mars 2016). Trois curés de Loire-Atlantique, le père Daniel Orieux (Sainte-Marie-de-Doulon), le père Jérôme Rialland (Saint-Gabriel-sur-Maine) et le père Sébastien de Groulard (Notre-Dame-de-Nantes) proposent un retour sur cette expérience vécue dans leur paroisse. L a période préparatoire aux grandes fêtes chrétiennes est un temps privilégié pour accueillir la miséricorde de Dieu. Depuis quelques années, entre la pratique individuelle du sacrement du pardon lors d’une « permanence de confession » et les célébrations pénitentielles communautaires, de nouvelles pratiques voient le jour dans les paroisses, souvent appelées « journée du pardon ». Dans sa lettre pastorale « Une audace nouvelle pour annoncer la Parole », Mgr James encourage ces nouvelles propositions comme autant de lieux pour vivre « le sacrement de la réconciliation », mais aussi pour « réfléchir aux relations à vivre et à renouer dans nos groupes humains » (p. 23). Toute démarche de réconciliation avec Le Pape François a proposé l’année dernière à tous les catholiques du monde, de vivre « 24h pour le Seigneur ». L’initiative est relancée en 2016 les vendredi et samedi (4 et 5 mars) qui précèdent le 4e dimanche de Carême (6 mars 2016). Trois curés, le père Daniel Orieux (Sainte-Mariede-Doulon), le père Jérôme Rialland (Saint-Gabriel-sur-Maine) et le père Sébastien de Groulard (Notre-Dame-de-Nantes) proposent un retour sur une expérience de ce type dans leur paroisse. Une préoccupation commune les habite: aider les fidèles à prendre conscience que toute démarche de réconciliation avec Dieu est à la fois personnelle et communautaire. Lorsque quelqu’un pèche, le corps tout entier est blessé. Lorsque quelqu’un se réconcilie avec Dieu, le corps tout entier est restauré. À Sainte-Marie-de-Doulon et à Saint-Gabriel-sur-Maine, les personnes qui se retrouvent sont membres d’une même communauté. Ils se connaissent bien; le sentiment communautaire est assez naturel. Dans la paroisse Saint-Gabriel, on accorde de l’importance au temps d’accueil qui précède la célébration et au verre de l’amitié qui le suit. Dans la paroisse Sainte- Marie, les enfants qui se préparent à communier ou à recevoir le baptême, et les adultes qui seront bientôt confirmés sont particulièrement invités. A Saint-Nicolas, tout au long de la journée du pardon, des prêtres se tiennent à la disposition des fidèles des paroisses du centre-ville et des passants pour célébrer le sacrement de la réconciliation. Les participants se connaissent très peu. Le sentiment communautaire est mis en valeur différemment, par la présence de nombreux laïcs qui accueillent et guident les gens. À mesure que la journée s’écoule, des veilleuses – données à chaque fidèle après sa confession – s’accumulent au pied du Saint Sacrement. Elles sont le signe visible de tous les pardons reçus au cours de la journée. Les expériences menées par ces trois paroisses ont des colorations différentes, en fonction de leur situation géographique – rural, CORDE en Loire-Atlantique Christ Espagnol restauré, cathédrale de Nantes fidèles se retrouvent sur le parvis et sont envoyés pour mener une vie neuve. La paroisse Saint-Gabriel propose une démarche similaire, avec des nuances. Après un temps fraternel de salutation, les fidèles s’avancent vers le chœur en se signant dans une grande vasque d’eau en souvenir de leur baptême. Après l’écoute de la Parole, plusieurs démarches sont proposées: prendre un temps de prière méditative, rencontrer un prêtre pour recevoir le sacrement du pardon, participer à un temps de prière guidé, échanger avec d’autres à partir d’une question: « Comment puis-je vivre d’une manière plus fraternelle et missionnaire? ». Il est possible de participer à deux ou trois de ces démarches au cours de la soirée. Dans la basilique Saint-Nicolas, un itinéraire est proposé à celui qui entre. À chaque porte, des laïcs présentent la démarche. Sous le narthex différents feuillets de préparation adaptés à chaque âge, enfants, adolescents, adultes, sont mis à disposition. Un autre feuillet répond à quelques questions: « pourquoi se confesser? » - « comment se confesser ? »… Dans un espace aménagé au fond de la nef, chacun est invité à s’asseoir quelques minutes pour un temps de méditation personnelle. Une fois prêt, le fidèle est conduit vers un prêtre disponible. Au terme de la confession, ce prêtre donne une veilleuse à déposer au pied de l’autel, auprès du saint Sacrement où il peut se recueillir. Très concrètement… Dieu est à la fois personnelle et communautaire banlieue, hypercentre. Elles permettent à chaque fois de faire l’expérience de la diversité du peuple de Dieu: des parents viennent avec des enfants et des adolescents; des étudiants côtoient des anciens. Des prêtres aussi se confessent. Chacun est stimulé dans sa démarche par le témoignage que lui apportent les autres. Ces propositions ont un autre point commun: elles invitent à se mettre en marche, comme le peuple de Dieu au désert, dans un cheminement en plusieurs étapes. À Sainte-Marie-de-Doulon, tout commence dans le fond de l’église. Puis l’assemblée se rend à la chapelle Notre-Dame-de-Toutes-Aides pour se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu. Vient ensuite une démarche de pardon, soit par un geste symbolique, soit par la célébration du sacrement du pardon avec un prêtre (dans la nef et le chœur). Au terme, les Dans la paroisse Sainte-Marie-de-Doulon, la « fête de la réconciliation » est un temps fort annuel qui a lieu pendant le Carême. De 14h00 à 16h30, des groupes se forment toutes les demi-heures. L’après-midi s’achève par la célébration des vêpres. Entre 300 et 400 fidèles, dont les enfants de la première communion, participent à ce rendez-vous où quatre prêtres sont présents. Dans la paroisse Saint-Gabriel-sur-Maine, la « soirée du pardon » est une veillée (1h30) qui a lieu deux fois par an, au cours de l’Avent et du Carême. Les collégiens sont associés à la préparation. Toutes les générations sont les bienvenues. Quatre-vingts personnes participent à ces veillées. Six prêtres sont présents. Dans la paroisse Notre-Dame-de-Nantes, la « journée du pardon » est proposée par l’ensemble des paroisses du centre de Nantes, chaque année depuis 2011 un mercredi de l’Avent et un vendredi de Carême. De 10h00 à 23h00, une dizaine de prêtres se rendent disponibles en permanence pour accueillir les fidèles et célébrer le sacrement de la réconciliation. L’an dernier près de huit cents personnes ont participé à chacune de ces journées. Des propositions du même type existent dans d’autres paroisses du diocèse. Nos expériences gagnent à être partagées. Elles peuvent être source d’inspiration pour des équipes d’animation paroissiale, en vue du carême prochain. N’hésitons pas à en parler entre nous. n Pour le service diocésain de pastorale liturgique et sacramentelle P. Félix Mignet et P. Sébastien de Groulard