Guillaume Fontaine

Portrait
Ce mois ci c'est guillaume fontaine que j'interroge, il est
considéré comme un surdoué de la course, il fait parti de
ces athlètes que l'on voit peu mais quand on les voit c'est
devant comme dernièrement ou il rentre dans les 100 aux
France de cross d'Aix les Bains, impressionnant.
Alors pour commencer guillaume,
comment vas-tu ?
Tout va bien pour moi en ce moment,
je sors d’une grosse période de travail
et retrouve un peu plus de temps,
comme je viens d’avoir une petite fille
c’est top !! J’ai par ailleurs pu reprendre un entrainement un peu suivi
ce qui constitue la cerise sur le gâteau
toujours travailler en technique et ainsi ’optimiser le travail du
pied et de certains muscles souvent peu sollicités.
Pour finir je dirais que pour une pratique en loisir qui nécessairement cohabite avec une activité professionnelle, il faut savoir
ne pas trop en faire. Il est certain qu'aujourd’hui pour revenir
à mon meilleur niveau il me faudrait réduire du coté professionnel, seulement n’ayant pas un statut me le permettant,
j’évolue dans le compromis…
Ou va t on te voir cet été ?
Je vais tout d’abord aller aux France de montagne, ensuite
selon ma place je choisirai entre un circuit de courses type
coupe de France, ou des courses qui me plaisent comme la
Montée du Nid d’Aigle, le Bêlier, l’Ancilevienne et pourquoi pas
refaire l’Annécime…
Tu peux nous parler de ton gîte ?
Notre structure a en premier lieu pour vocation, l’accueil en
chambres d’hôtes, et nous proposons pour ceux qui le veulent le
repas du soir. Nous louons également tout l’ensemble en gestion libre. Nous sommes donc susceptibles d’accueillir différents publics allant du groupe de sportifs à la famille en vacance et cette diversité est très agréable. Pour l’instant nous
avons pas mal de monde et nous travaillons à deux avec ma
femme sur cette activité.
As-tu eu le temps de t'entrainer sérieusement cet hiver avec
cette masse de travail ?
Lorsque nous sommes complets comme cela a été le cas presque
tout l’hiver, nous avons énormément de travail, toutefois avec
un peu d’organisation on arrive toujours à faire un minimum.
En revanche, habitant à 1300m je suis obligé de panacher mon
entrainement course à pied avec du ski de fond ou de randonnée. La principale difficulté étant de ne pas accumuler de fatigue…
Peux-tu nous parler de ton entrainement, en substance bien sur.
Lorsque j’habitais en Bretagne, j’étais licencié à L’E.A.Rennes,
mon entraineur était Joseph Beaufils, je dois à ce club et à cet
homme deux choses :
La valeur juste de ce qu’est la compétition dans notre société et
surtout une autonomie au niveau de l’entrainement. Il y a une
différence importante entre « être entrainé » et « apprendre à
s’entrainer ». Je ne suis pas un virtuose en matière
d’entrainement et de physiologie, mais je connais les bases et ne
cherche pas à trop compliquer ce qui est finalement à mon sens
assez simple. Ainsi ai-je fait le choix de ne pas me servir de
cardio, renforçant par la même ma connaissance du rythme et
l’analyse de mes sensations.
La spécificité première de ma préparation est le travail en négative split de toutes les allures spécifiques. Ensuite j’essaie de
Pour finir quelle est la question à laquelle tu voudrais répondre
et que l'on ne te pose jamais ?
Qu’aimes-tu dans la course à pied ?
J’aime le sentiment de liberté qu’elle procure, liberté de partir
instantanément avec un minimum de matériel que ce soit en
ville ou en pleine nature. J’aime à penser que ce sport vient
d’un besoin primaire de se déplacer, sans doute un des plus
anciens, J’aime sentir dans l’effort, que tout mon corps participe à ce déplacement. Enfin tout simplement j’aime le rapport
qu’entretien la tête avec le corps, ce dernier pouvant se muer en
véritable combat intérieur.
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