La Fécondation In Vitro sans stimulation, une - PMA
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La Fécondation In Vitro sans stimulation, une - PMA
La Fécondation In Vitro sans stimulation, une alternative? A. Larbuisson, Ph.D et l’équipe de PMA Centre de PMA, Clinique Saint-Vincent -CHC Liège Belgique • Introduction Le premier bébé « éprouvette », né en 1978, est issu d’une Fécondation In vitro (FIV) en cycle naturel (CN) c’est-à-dire avec prélèvement du seul ovocyte produit naturellement sans stimulation ovarienne. Par la suite, afin d’augmenter le nombre d’embryons disponibles et ainsi les chances de grossesse, les stimulations hormonales ont été utilisées. Néanmoins, certaines patientes disposant d’une réserve ovarienne faible, ne répondent pas à ces stimulations et ne produisent que peu d’ovocytes; d’autres n’obtiennent que des embryons de faible qualité. Enfin, dans une moindre proportion, certaines patientes présentent une contre-indication médicale à la stimulation (cancer hormono-dépendant, thrombose…) ou ne désirent pas recevoir de stimulation hormonale par crainte des effets secondaires ou pour éviter de générer des embryons surnuméraires. Dans tous ces cas, la FIV en cycle naturel peut être proposée. Néanmoins, l’efficacité d’une telle approche pose question vu l’augmentation du risque d'abandon avant transfert en utilisant un traitement qui s’opère sur une seule cellule obtenue sans inhibition hypophysaire et qui, finalement, empêche tout choix embryonnaire. . But de l’étude Cette étude compare le taux de bébés obtenus par cycle et par transfert pour les FIV avec stimulation hormonale classique et les FIV en cycle naturel pur ou modifié et ce, en fonction de l’âge de la patiente. • Matériel et méthode Etude rétrospective de 2008-2012 sur 5912 cycles de FIV où 4379 cycles stimulés sont comparés à 1286 cycles naturels avec transfert d’embryon(s) frais selon trois tranches d’âges : < 36 ans, 36 à 40 ans et > 40 ans. Pour les CN, différents critères doivent être atteints afin de déclencher l’ovulation: a) un follicule 16 mm de diamètre ; b) une épaisseur de l’endomètre de 6 mm ; c) un taux d’oestradiol 150 pg/ml. Si un ou plusieurs de ces critères ne sont pas atteints et/ou afin d’éviter un pic de LH et une ovulation spontanée, de faibles doses de gonadotrophines (75 à 150 U/j) couplées parfois à des antagonistes du GnRH peuvent être administrés après recrutement du follicule dominant. On parlera alors de cycles naturels modifiés (mCN). L’analyse statistique: test du 2. • Résultats Bébé/cycle 30 % 20 10 0 18 - <36 36 - 40 > 40 STIM CN mC Bébé/transfert 50 % 0 Conclusions : 18 - <36 36 - 40 > 40 Lorsque la FIV est pratiquée en CN le taux d’abandon est significativement plus élevé. En effet, sans contrôle du cycle et en travaillant sur un seul follicule ovarien, le challenge est de réussir à passer toutes les étapes avec succès: développement folliculaire, prélèvement de l’ovocyte mûr, fécondation et développement embryonnaire. Néanmoins, si l’étape du transfert est atteinte lors d’un CN, bien que le taux de bébé/transfert en CN reste significativement inférieur à celui des cycles stimulés dans la population générale, il permet d’atteindre des résultats acceptables avant 40 ans pour cette population particulière de moins bon pronostic. Le fait de soutenir un cycle naturel (mCN) afin d’inhiber le pic LH et d’optimaliser la maturation ovocytaire et endométriale améliore significativement les résultats par rapport au CN « purs », permettant d’atteindre des taux de grossesses significativement meilleurs qu’en cycle stimulé pour la population avant 36 ans. Néanmoins, la possibilité de congélation d’embryons surnuméraires dans 60% des FIV en cycles stimulés augmente le taux de grossesses « cumulées » par cycle ce qui nous amène à toujours privilégier cette approche en première intension. En conclusion, un cycle naturel « modifié » est une excellente alternative à la stimulation en FIV pour les patientes présentant une indication formelle.