Rapport du groupe de travail n°1 - Portail de la Recherche et des

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Rapport du groupe de travail n°1 - Portail de la Recherche et des
Prométhée – Chantier 3 – Groupe 1
1
Chantier 3.1. Structures d’appui
Présentation générale du groupe de travail
Le groupe 1 a comme objet de travail les structures d’appui à l’innovation technologique. Par
structures d’appui, on entend l’ensemble des centres wallons qui, par leurs travaux de recherche et
d’accompagnement, aident les entreprises à innover tant au niveau de leurs procédés que de leurs
produits et par là contribuent à améliorer leur compétitivité.
Parmi ces structures d’appui, le groupe a souhaité distinguer :
♦ Les intervenants technologiques
Les centres de recherche collective et assimilés, les centres mis en place dans le cadre des
financements européens ainsi que les différents interfaces structurant les relations universités entreprises et les centres de recherche dépendant des Instituts Supérieurs Industriels.
♦ Les intervenants non technologiques
Les centres d’Entreprises et d’Innovation (CEI), les chambres de commerce et de l’industrie.
Les membres du groupe de travail sont : T. Baudson (CNE-GNC), P. Crahay (S.A. Warcoing), A.
Dangoisse (IGRETEC), A. De Beukelaer (S.A. Taste), B. May (CERTECH), M. Dejardin (FUNDP),
J.P. Delande ( INV), M. Delsaute (S.A. Delbeque), A. Delvaux (CRIF-ULB, guidance technologique),
M. Dewaele (ISSEP), R. Fourneau (CERESIL), R. Frederic (SOCRAN), G. Fryns (CRIF), P. Gerin
(remplacé par P.Bohain - Interface Mons), D. Gheza (Gei-Cei), A. Gillin (DGTRE), D. Graitson
(CESRW), M. Heukmes (Fabrimetal), C. Jamar (CSL), J. Knott (remplacé par P. Lefèbvre)
(Centexbel), R. Legras (CERTECH), V. Lepage (DPEDGE), A. Lesage (remplacé par S. Waha UWE), F. Matton (UMH), G. Micheels (FN Herstal), P. Nilles (remplacé par Mr Wilmotte ,CRM), M.
Osterrieth (ULB), D. Offergeld (Cabinet du Ministre Régional de l’Economie, des PME, de la
Recherche et des technologies Nouvelles) , P. Renauld (Thompson - CSF), A. Rosa (DGTRE), M.
Roubens (Ulg), V. Van Breuseghem (CEI - BEP), J.L. Van Eck (ULB), M. Vandercammen (IWERF),
P. Villers (DGTRE), P. Vincke (ULB), V. Werbrouck (Slegten)
Les travaux du groupe ont été coordonnés par Claire Lobet-Maris (FUNDP) et Mary van Overbeke
(Bureau du Plan).
Principales missions confiées
La mission générale du groupe 1 peut se résumer en une simple question : comment améliorer le
soutien apporté par les structures d’appui à la dynamique d’innovation technologique des entreprises
wallonnes ?
Partant de cet objectif général, le groupe s’est défini un programme de travail autour de cinq points
clés :
♦ quels sont les besoins des entreprises et plus particulièrement des PME en matière d’appui à leur
processus d’innovation technologique ?
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♦ quelle est l’offre actuelle d’aide à l’innovation technologique en termes de services prestés par les
structures d’appui et de domaines technologiques couverts par celles-ci ?
♦ comment améliorer l’adéquation entre besoins et offres de services ?
♦ comment rendre ces structures plus visibles et plus accessibles aux PME ?
♦ les aides de la Région Wallonne sont-elles adaptées pour stimuler la dynamique d’innovation dans
les PME ?
Les constats
1. ANALYSE DES BESOINS DES PME EN MATIERE D’APPUI A L’INNOVATION
Innovation et PME
Les PME concernées par la démarche du groupe sont essentiellement les PME dites peu ou pas
innovantes, pour lesquelles se pose la problématique de la constitution d’un réseau d’appui à
l’innovation performant.
Le groupe a défini l’innovation comme une démarche continue d’amélioration des produits, procédés
ou modes d’organisation.
Partant de cette définition, les besoins à prendre en compte dans le cadre de ce travail sur les
structures d’appui sont : les besoins en terme d’absorption de techniques nouvelles (investissement,
adaptation des procédés de fabrication, veille technologique et stratégique), en terme d’amélioration
des produits (point de départ : démarche qualité, recherche sur le produit (nouveau design)) et enfin,
en terme de capacité de l’entreprise à gérer sa démarche d’innovation (gestion de projet, recherche de
financement).
La focalisation du groupe s’est portée sur les besoins en matière d’appui à l’innovation technologique
laissant de côté tout ce qui a trait plus particulièrement à l’innovation commerciale ou de gestion pure,
même si, à l’évidence, ces deux types d’innovation sont pratiquement intrinsèquement liés.
Phases de l’innovation et besoins spécifiques des entreprises
Trois phases de mise en œuvre d’une stratégie d’innovation ont été identifiées :
♦ Phase de prise de conscience de l’apport d’une démarche d’innovation : beaucoup d’entreprises
n’ont pas encore conscience de l’importance de cette démarche. La plupart maîtrise la démarche
« qualité totale » mais ne vont pas plus loin. Il faut souvent un moment de panique pour se décider
à entreprendre ce type de démarche, souvent en observant l’évolution du marché et de ses
principaux clients.
♦ Phase de l’étude des problèmes de l’entreprise, de constitution d’un projet et du choix de l’appel à
des compétences externes spécifiques.
♦ Phase de financement et de mise en œuvre du projet avec prestations de services techniques.
A chacune de ces phases, correspond des besoins spécifiques qui peuvent être différents suivant le
type d’entreprises.
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Le tableau suivant présente une ébauche de typologie des besoins, selon les types d’entreprises,
réalisée par le groupe.
PME peu ou pas •
innovantes
•
•
•
•
•
Phase1
Phase 2
Conscientisation/ culture
Développement de projet
d’innovation
• Audit externe des besoins
Sensibilisation-éveil :
• Analyse du marché et
Contact de proximité
étude
de
faisabilité
Success stories
économique
Information sur le
• Orientation vers services
marché ?
adéquats – mise en contact
Choix d’un conseiller, un
avec des partenaires
parrain
Sensibilisation des cadresformation
PME high tech
Moyenne–
grande
entreprises
•
•
•
•
Phase 3
Mise en œuvre – aides
requises
Résolution de problèmes
techniques
Intégration de nouvelles
techniques Développement
de produits
Adaptation de procédés
Veille technologique et
concurrentielle
• Informations
sur
les • Collaborations
évolutions technologiques
technologiquement
pointues (avec centres
• Recherche de partenaires
universitaires et autres)
• Veille technologique
• Recherche de partenaires
• Recherche en partenariat
dans des domaines pointus
2. ANALYSE DE L’OFFRE DES STRUCTURES D’APPUI A L’INNOVATION
2.1. Présentation des structures d’appui
De nombreuses structures développent des activités répondant à ces besoins ou à une partie d’entre
eux.
Celles-ci peuvent être classés en deux catégories :
• Les intervenants technologiques à savoir : les centres de recherche collective et assimilés, les
centres mis en place dans le cadre de l’Objectif 1, les centres publics, certains centres
universitaires ou interuniversitaires, les centres de recherche associés aux Instituts supérieurs
industriels et les guideurs technologiques ;
• Les intervenants non technologiques à savoir les interfaces universitaires, les centres européens
d’entreprises et d’innovation et les chambres de commerce et d’industrie.
Les centres de recherche collective stricto sensu (les centres « De Groote » et assimilés créés sur une
base sectorielle) sont au nombre de 10 en région wallonne. Leurs ressources proviennent de la
cotisation obligatoire des entreprises du secteur, du financement coordonné au niveau fédéral, dans le
cadre des accords 3C/4C, de leur recherche générique et de divers revenus annexes, très variables
d’un centre à l’autre, liés d’une part aux projets de recherche financés sur fonds publics et d’autre part
à des prestations tarifées réalisées pour le compte des entreprises.
Il existe également 6 autres centres, dits centres « privés », de création plus récente et à vocation
régionale, dont les moyens sont issus essentiellement de contrats passés avec des entreprises, de
subventions régionales et de la participation à des programmes européens.
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Les centres universitaires - fonds structurels ont été développés en région wallonne sur base d’un
co-financement européen (objectif 1) Ils sont au nombre de 6.
Les critères exigés en vue de la création de ces centres étaient extrêmement étroits : présenter des
projets de type R&D éligibles au financement européen; s’engager à assurer la pérennité des activités
après la période de financement de 5 ans. Ces deux obligations ne sont pas sans lien avec la difficulté
de positionnement de ces centres à la fois comme centres de recherche et comme centres de
prestation. Le but, in fine, de leur création était de créer de la valeur ajoutée dans les régions où ils
s’implantaient en stimulant l’innovation dans les entreprises.
Les guideurs technologiques sont attachés aux centres de recherche collective ( centres De Groote et
assimilés et centres privés) ainsi qu’à certains pôles (ARAMIS, pôle technologique agro-alimentaire)
et financés à 80% par la région wallonne. Leurs interventions dans les PME sont gratuites.
L’offre des guideurs technologiques se concentre essentiellement sur la phase 2 des besoins des PME,
à savoir, d’une part, l’audit technologique de problèmes liés aux procédés et aux produits et ce à partir
de la veille technologique organisée dans leurs centres et, d’autre part, l’orientation des PME vers des
compétences technologiques aptes à résoudre leurs problèmes et éventuellement vers des sources de
financement à même de supporter le projet technologique.
Les intervenants non technologiques regroupent essentiellement les interfaces universitaires, les
CEI (Centres d’Entreprises et d’Innovation). Au delà de ceux-ci, on peut également considérer les
Chambres de Commerce et de l’Industrie comme intermédiaires non technologiques.1
Les CEI et les CCI en particulier ont pour principales caractéristiques :
• d’être locales et de mener des actions dans un réseau d’entreprises situées sur leur « territoire » ;
• d’agir auprès d’entreprises actives dans tous types de domaines et secteurs, souvent de petite taille
et opérant sur des marchés très spécifiques (niches).
• d’exercer surtout un rôle de conseiller stratégique, portant sur l’accompagnement des entreprises
dans leur démarche d’innovation, rôle qui consiste essentiellement à aider l’entreprise à exprimer
sa stratégie, à définir des projets d’innovation et à appuyer leur réalisation à travers la recherche
de financement et de partenaires.
• d’offrir des prestations le plus souvent gratuites.
• de ne pas avoir de moyens financiers importants pour des aides individuelles mais par contre de
pouvoir à travers des infrastructures d’accueil et des activités de mise en réseaux, faciliter le
développement des activités de l’entreprise.
Les interfaces universitaires, quant à elles, assurent la promotion des compétences universitaires et la
facilitation des collaborations entre les équipes universitaires et leurs partenaires extérieurs (diffusion
d’informations, appui au montage de projets, élaboration et négociation de contrats,…). Elles ont
également pour mission, outre la gestion de la propriété intellectuelle de l’université, le support à la
création d’entreprises, en ce compris la formation des porteurs de projets, la réalisation des plans
d’affaires et le montage financier des projets.
Nom
CRIF
Centexbel
CRM
CSTC
CRIBC/Inisma
CORI
INV
CRR
1
Lieu
Centres De Groote et assimilés
Liège
Chaîneux (Verviers)
Liège
Limelette
Mons
Limelette
Charleroi
Wavre
Domaine
Plasturgie
Textile
Métallurgie
Construction
Céramique
Peintures
Verre
Transport routier
On peut également citer les intercommunales de développement économique qui pour la plupart agissent, pour
ce qui concerne l’accompagnement de projets d’innovation, à travers le CEI qui leur est associé.
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IBS
CTIB
CEPESI
Celabor
Cebedeau
CERER
CEWAC
CRECIT
CEDITI
Materia Nova
Multitel
Certech
IBMM
Terre&Pierre
Issep
5
Gent
Bruxelles
Centres privés
Charleroi
Chaîneux
Liège
Tihange
Liège
Tournai
Centres Objectif 1
Charleroi
Mons
Mons
Seneffe
Charleroi
Tournai
Centres publics
Liège
Soudure
Bois
Essais et mesures
Textile-chimie-environnement
Eau-environnement
Pisciculture
Assemblage-forage
Textile
Informatique
Matériaux
Télécommunications
Chimie
Biologie moléculaire
Matériaux
Energie/environnement/
ressources minérales
CRA
Gembloux
agronomie
Centres universitaires ou interuniversitaires
CSL
Liège
Spatial
ATISA
Gembloux
Agro-alimentaire
ARAMIS
Mons
Microélectronique
Pôle technologique agroGembloux
Agro-alimentaire
alimentaire
Pôle métal
Liège
Métal
CELOFA
Logique floue
Centres associés aux instituts supérieurs industriel
Liège
Mons
Liège
Virton
Huy
Interfaces
UCL/Administration de la
Louvain la Neuve
recherche
Interface UCL- REDE Hainaut
Charleroi
ULB-Interface
Bruxelles
Ulg/Interface EntreprisesLiège
Université
FPMS/Centre d’études et de
Mons
recherches en haute technologie.
UMH/ Centre de liaison UMHMons
entreprises
Fucam
Mons
Fsagx/Interface UniversitéGembloux
société
Fundp/service des realations
Namur
extérieures
CRIG
CERISIC
CERISIL
CRISIP
SORGHAL
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Cellule interface ADISIFEntreprises
6
Namur
Centres d’entreprises et d’innovation
Namur
Nivelles
Mons
Tubize
Arlon
Charleroi
Liège
Chambres de Commerce et d’Industrie
CCI Charleroi Centre
Charleroi
CCI Prov.Namur
Namur
CCI Brabant wallon
Nivelles
CCI Luxembourg belge
Libramont
CCI Tournaisis
Tournai
CCI Mouscron-Comines
Mouscron
CCI Mons-Borinage
Mons
CCI Liège
Liège
CCI Arr.Verviers
Verviers
CCI Eupen Malmédy St Vith
Eupen
BEPN
CTGA
Maison de l’Entreprise
ID-Brabant wallon
CDP Idelux
Heraclès
Socran
2.2. Quelles sont les compétences offertes par ces différents centres ?
Une enquête a été menée dans le cadre de Prométhée auprès des structures d’appui à l’innovation en
vue d’avoir une meilleure connaissance de leur statut, de leur mode de financement, des domaines
technologiques couverts par leurs activités ainsi que de leurs missions et de leurs prestations.
En ce qui concerne les intervenants technologiques, les résultats peuvent être résumés comme suit :
G
Nombre de répondants : 21 (sur 31 centres interrogés)
G
Statut : la plupart des centres (14) ont un statut d’asbl
G
Effectifs dans les centres opérant en Wallonie : 1108,5 (ETP)
G
Budget annuel : 3440 millions de BEF (année 1998) soit 150 millions en moyenne
G
Affiliation : 9 centres déclarent avoir des membres affiliés et 6 déclarent avoir des membres
adhérents (parmi ceux-ci, 4 ont également des membres affiliés). Le nombre de membres se situe
entre 6 (CRM) et 64000 (CSTC)
G
Financement : plus de 60 % des moyens proviennent de subventions publiques dont une partie
non négligeable relève de fonds européens ; les contrats représentent près de 30 % des ressources
en moyenne (12% pour l’ISSEP) ; pour les centres « collectifs », les cotisations contribuent en
moyenne à un quart du budget
G
Guidance : à l’exception de l’INV, les centres collectifs ont un programme de guidance
technologique financé dans le cadre des accords 3C/4C. Certains d’entre eux, de même que 4
autre centres, bénéficient d’un programme de guidance financé par la Région wallonne. Plusieurs
Prométhée – Chantier 3 – Groupe 1
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centres développent aussi des activités de guidance sur base de fonds européens. Au total, 12
centres exercent des activités de guidance.
G
Activités :
Activités dédicacées aux besoins particuliers d’une entreprise ou de plusieurs entreprises
qui s’associent : la résolution de problèmes techniques est la première des activités réalisées,
devant le développement de nouveaux produits et la réalisation de tests et mesures ; le
développement de nouveaux procédés est une activité qui rentre dans les missions des centres
mais qui est relativement moins exercée ;
Activités à caractère collectif : les centres de recherche « collectifs » ainsi que les centres de
recherche des instituts supérieurs industriels accordent une grande importance à la recherche
industrielle de base contrairement aux autres centres qui la classent comme une activité de
moyenne importance. La veille technologique est aussi une activité prioritaire pour les centres
collectifs mais moindre pour les autres. Les activités d’éveil à l’innovation (formation et
sensibilisation) ne font généralement pas partie des tâches premières des centres.
G
Domaines technologique couverts : beaucoup de centres ont développé une expertise dans les
mêmes domaines technologiques ou dans des domaines complémentaires que l’on peut considérer
comme « classiques », comme l’indique le tableau ci-dessous
Nombre de centres ayant déclaré exercer des activités
dans les domaines technologiques cités
Domaine technologique
Technologies industrielles sectorielles dont
Ingénierie industrielle
Chimie
Mécanique
Construction
Textile
Ingénierie électrique
Technologies environnementales dont :
Technologies propres
Contrôle de la pollution
Surveillance
Technologies industrielles de base dont :
Mesures et contrôle
Technologies d’épuration
Optique
Procédés et production de matériaux dont :
Matériaux nouveaux
Matériaux de base
Technologies de l’information dont :
Logiciels informatiques
Technologies énergétiques dont
Economie d’énergie
Combustion
Biologie/biotechnologies
Nombre de centres ayant des activités dans le
domaine concerné
17
7
6
5
5
3
2
15
12
10
9
15
12
8
4
11
9
9
9
7
7
7
5
4
Ces chiffres suggèrent soit que des mêmes compétences sont développées par plusieurs centres soit
que les centres sont spécialisés dans des applications assez pointues au sein des domaines
technologiques identifiés. Dans tous les cas, des collaborations plus systématiques paraissent
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souhaitables. Par ailleurs, si certains domaines apparaissent bien couverts, d’autres à l’inverse
sont peu développés comme par exemple la biotechnologie, l’ingénierie électrique, le transport, la
logistique, la production alimentaire, etc.
G
Collaborations : globalement, les collaborations entre centres de recherche et entre ceux-ci et les
intervenants non technologiques restent rares. Les centres de recherche collectifs développent des
partenariats entre eux ainsi qu’avec des centres étrangers et avec des universités. Mais les autres
types de centres (publics, privés, Objectif 1) ne figurent pas parmi leurs partenaires privilégiés.
Sur les 14 intervenants non technologiques (Interfaces et CEI) interrogés, 6 seulement ont répondu.
Il ressort des informations fournies que leurs activités sont directement centrées sur
l’accompagnement de projets (qui est en revanche peu développé dans les centres de recherche) et
dans une moindre mesure sur la sensibilisation. Les aides fournies par ces organises portent
essentiellement sur la recherche de financement, la gestion de projets, la réalisation d’audits
stratégiques et l’appel à des compétences extérieures. Dans certains, les interventions vont jusqu’à
l’audit technologique qui n’est pas développé de manière très intense par les centres de recherche.
2.3. Quels sont les problèmes rencontrés ?
Les résultats de cette enquête ont permis de confirmer et d’affiner les constats de base issus des
témoignages de diverses personnes appartenant aux milieux concernés et selon lesquels le système
d’appui à l’innovation en région wallonne est caractérisé par :
• Une multiplicité d’ acteurs et une absence de réseaux structurés de collaboration
G absence de coordination voire concurrence entre les guideurs et d’autres intermédiaires non
technologiques tels les CEEI.
G collaborations insuffisantes entre les centres collectifs de recherche et les centres
universitaires. Cette situation provient du fait que la création des centres Objectif 1 n’a pas
été décidée en fonction d’une étude préalable des besoins mais plutôt en fonction des offres
de compétence des universités. De là certains over-lapping entre les compétences et les
missions de ces centres et celles des centres déjà implantés. De là, aussi certaines difficultés
en matière de collaboration entre ces structures.
• Un manque de coordination entre les différentes structures d’appui
• Un manque de visibilité des compétences en support à l’innovation que peuvent apporter ces
structures aux entreprises
• Des difficultés dans la définition d’une politique régionale harmonisée de financement des
centres de recherche.
Actions mises en avant par le groupe de travail
1. LA COORDINATION ENTRE LES STRUCTURES D’APPUI
En matière de coordination-collaboration entre les différentes structures d’appui à l’innovation, le
groupe de travail a fait différentes suggestions qui pourraient définir les lignes d’une politique suivie
au plan régional.
Nous reprenons ces recommandations sous la forme de tableaux.
Prométhée – Chantier 3 – Groupe 1
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Recommandations concernant les guideurs
➨ La qualité de la guidance et du caractère proactif des démarches est très variable d’un
guideur à l’autre, nécessitant l’organisation de journées de rencontre entre ceux-ci afin
d’harmoniser leurs pratiques ;
➨ L’absence de coordination, voire la concurrence avec d’autres intermédiaires non
technologiques tels les CEI, nécessite que s’organisent des rencontres visant à améliorer la
connaissance mutuelle de leurs métiers de base et à instaurer des liens de collaboration entre
ceux-ci ;
➨ Lien trop strict des guideurs avec leurs centres d’appartenance en ce qui concerne
l’orientation de la PME vers des compétences technologiques ad hoc. Une ouverture plus large
des guideurs est souhaitée par le groupe, ouverture qui doit reposer sur une meilleure
connaissance de ceux-ci des compétences technologiques présentes en région wallonne.
Recommandations pour les centres collectifs, assimilés et objectif 1
➨ Le positionnement technologique des centres doit être mieux connu
Le positionnement technologique des centres doit être éclairé dans le sens d’une identification du
métier de base et de la compétence technologique de chacun et ce aux bénéfices des
entreprises et d’un meilleur positionnement des centres eux-mêmes. Le groupe propose de définir
un cahier de charges à confier à un tiers pour cette mission spécifique d’outil de connaissance.
➨ La collaboration entre les centres doit être améliorée
La collaboration entre les centres doit être renforcée. Ceci vaut spécifiquement pour la
collaboration entre les nouveaux centres universitaires et les autres. A ce niveau, il pourrait être
intéressant de développer des carrières mixtes faisant passer les chercheurs de l’universitaire
vers le non universitaire, d’envisager également des doctorats type First-doctorat liant centres
collectifs et centres universitaires. Des incitants publics pourraient être mis en place pour
stimuler ce genre d’initiative. Des liaisons plus structurelles, sous forme de pôles
technologiques, entre certains centres partageant un même domaine technologique pourraient
également être stimulées sur base de l’évaluation qui devra être faite de la valeur ajoutée de la
création du pôle métal wallon.
.
Recommandations relatives aux intermédiaires non technologiques
L’articulation entre leurs activités et celles des opérateurs de la recherche et de l’innovation en
Wallonie apparaît encore très peu développée comme le montrent la méconnaissance des compétences
des uns par les autres ainsi que l’overlapping constaté au niveau de certaines activités pas toujours
exercées avec les mêmes approches.
Ces constats confirment l’importance de préciser les rôles et missions de chacun, les instruments
disponibles pour les exercer et les outils nécessaires pour mieux articuler les actions respectives
(information sur les compétences, les aides,…)
Prométhée – Chantier 3 – Groupe 1
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2. VISIBILITE DES STRUCTURES D’APPUI
Le deuxième point du programme de travail du groupe 1 n’a pas encore fait l’objet d’un long
développement. Le groupe partage toutefois l’idée qu’il pourrait être intéressant de développer un site
WEB expliquant les compétences technologiques et de services présentes dans les différentes
structures d’appui en Wallonie.
Quelques principes ont été élaborés concernant les spécifications de ce site :
Objectifs du portail
Pour les entreprises
è aider les entreprises à repérer facilement des compétences et des équipes (universitaires, CCT, ISI,
entreprises) dans un domaine technologique précis
è aider les entreprises à repérer facilement des intermédiaires qui peuvent l’aider dans l’analyse d’un
projet d’innovation ou dans le montage d’un projet de financement
è aider les entreprises à repérer facilement des structures publiques ou privées d’aide au financement
de projets innovants et à formuler ces demandes
Pour les structures visées par le site portail
è améliorer leur visibilité en région wallonne
è aider au meilleur poistionnement de leur offre
è faciliter les partenariats
Pour la région wallonne
èaméliorer son image internationale
èfaciliter son positionnement dans des programmes européens
Public cible utilisateur du site portail (régional et international)
èLes entreprises
èLes chercheurs
èLes intermédiaires de l’innovation (guideurs, CEI, CCI, etc.)
èLes instituts de formation
èLes investisseurs
èLes pouvoirs publics
Structure générale
Métaphore « technopolis - Prométhée » : ville technologique divisée en six quartiers
èQuartier 1 : les compétences technologiques
èQuartier 2 : les intermédiaires en innovation
èQuartier 3 : les investisseurs
èQuartier 4 : les aides de la DGTRE (lien vers le site DGTRE)
èQuartier 5 : les news (conférences, nouveaux programmes...)
èQuartiers 6 : liens vers d’autres sites portails ciblés
Le cahier de charges définitif du site portail devra être spécifié en étroite collaboration avec la
DGTRE.
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3. LE
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FINANCEMENT DES STRUCTURES D’APPUI A L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE
L’agrément et le financement des structures d’appui : les centres de compétence
technologique (CCT)
Partant du diagnostic posé par le groupe sur les besoins des PME en matière de soutien à leur
dynamique d’innovation technologique et sur le positionnement de l’offre des structures d’appui, le
groupe a souhaité aborder le troisième point du programme via la question de la politique régionale
qui pourrait être menée en matière d’agrément et de financement des structures d’appui. Les travaux
se sont appuyés sur la note d’orientation sur l’agrément des centres et le financement des centres
collectifs de recherche2.
L'objectif de l'agrément est de permettre aux structures d’appui d'assurer en toute transparence les
missions qui leurs sont confiées et d'obtenir des financements spécifiques pour les remplir. Ces
missions précisées dans le document élaboré par le groupe découlent de l'objectif fixé par la Région
de disposer structures performantes dans les domaines de pointe utiles au redéploiement économique
et industriel wallon et qui contribuent significativement à la diffusion et à l'intégration des
technologies qu'ils maîtrisent dans le tissu industriel.
Afin de clarifier quelque peu le paysage des structures d’appui et de le rendre plus accessible au
monde des PME, le groupe a formulé le souhait d’harmoniser dans un premier temps la diversité des
appellations conférées aux structures d’appui en un seul label : Centre de Compétence Technologique
(CCT). L’appellation CCT vise à désigner les structures d’appui à l’innovation technologique dans les
entreprises wallonnes, à savoir les centres collectifs et assimilés, les centres mis en place dans le cadre
des fonds structurels, les centres publics, les centres privés/publics et toute autre structure remplissant
les conditions d’agréments telles que définies dans la note d’agrément et de financement des CCT
élaborée par le groupe (voir annexe).
Comme le soulignait la note d’orientation régionale de mars 1999, les services universitaires ou les
instituts supérieurs industriels dont la mission porte sur la recherche de base et dont l’activité
nécessite donc un financement à 100%, ne sont en principe pas concernés par cette procédure
d’agrément. Ils peuvent néanmoins si ils s'estiment en mesure de répondre aux critères d'agrément
(missions, activités et fonctionnement), soumettre une demande pour se voir reconnaître le statut de
CCT ce qui les obligent alors à respecter les conditions, notamment en matière de financement, fixées
par l'agrément.
Après de très nombreux échanges de vues, le groupe a pu dégager un consensus quant aux critères
d’agrément et aux modalités de financement public qui pourraient être appliquées aux Centres de
Compétence Technologique. Pour nombre de membres du groupe, il s’agit là d’un des résultats
majeurs de notre groupe de travail.
Afin de ne pas dénaturer le texte relatif à l’agrément et au financement public régional des CCT , nous
reprenons celui-ci in extenso dans la présente note.
2
Note réalisée par la DGTRE en mars 1999 et transmise au CPS en date du 29 mars 1999
Prométhée – Chantier 3 – Groupe 1
12
Agrément et financement des centres de compétence technologique (CCT)
Préambule
Cette note relative à l’agrément et au financement des centres de compétence technologique (CCT) est
le fruit de la réflexion du groupe de travail 1 réuni dans le cadre du chantier 3 du projet Prométhée de
la Région Wallonne. Le mandat du groupe consistait à formuler des propositions qui seront transmises
au Ministre, à charge pour ce dernier de consulter les instances officielles ad hoc.
Le statut de cette note est celui d’un document de travail reflétant les propositions émises par
les membres du groupe. Il s’agit de principes qui pourraient fonder un règlement à adopter par
le Gouvernement Wallon.
Les travaux se sont appuyés sur la note d’orientation sur l’agrément des centres et le financement des
centres collectifs de recherche3. L'objectif de l'agrément est de permettre aux CCT d'assurer en toute
transparence les missions qui leurs sont confiées et d'obtenir des financements spécifiques pour les
remplir. Ces missions précisées dans le document découlent de l'objectif fixé par la Région de
disposer de centres de compétences technologiques performants dans les domaines de pointe utiles au
redéploiement économique et industriel wallon et qui contribuent significativement à la diffusion et à
l'intégration des technologies qu'ils maîtrisent dans le tissu industriel.
Comme le soulignait la note d’orientation régionale de mars 1999, les services universitaires ou les
instituts supérieurs industriels dont la mission porte sur la recherche de base et dont l’activité
nécessite donc un financement à 100%, ne sont en principe pas concernés par cette procédure
d’agrément. Ils peuvent néanmoins si ils s'estiment en mesure de répondre aux critères d'agrément
(missions, activités et fonctionnement), soumettre une demande pour se voir reconnaître le statut de
CCT ce qui les obligent alors à respecter les conditions, notamment en matière de financement, fixées
par l'agrément.
Centre de compétence technologique (CCT)
L’appellation centre de compétence technologique (CCT) vise à désigner les structures d’appui à
l’innovation technologique au service des entreprises wallonnes, à savoir les centres collectifs et
assimilés, les centres mis en place dans le cadre des fonds structurels, les centres publics, les centres
privés/publics et toute autre structure remplissant les conditions d’agréments telles que définies cidessous.
Constat de départ
• En matière de financement public régional de la recherche menée dans les différentes structures
régionales d'appui, la politique actuelle est relativement disparate. Cette disparité est explicable
par les conditions historiques et sectorielles de création des différents centres. Ainsi, certains
centres bénéficient d’une dotation régionale récurrente, d’autres reçoivent des financements liés
aux accords 3C/4C, d’autres encore bénéficient de subventions "recherche" classiques.
• En matière de guidance technologique, la disparité est également soulignée : certains centres
bénéficient de guideurs technologiques financés par la Région en plus de la guidance des accords
3C/4C, d’autres n’en bénéficient pas.
Prométhée – Chantier 3 – Groupe 1
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• Enfin, cette disparité concerne également les cotisations obligatoires d'entreprises.
èFace à ces disparités, il importe d’harmoniser la politique régionale de financement des 4centres
sans remettre en cause les principes et modalités définis dans le cadre des accords 3C/4C en ce
qui concerne les centres collectifs.
èCette harmonisation doit reposer d’une part sur des mesures d’agrément des centres et d’autre part
sur des politiques harmonisées de financement des centres agréés.
èCette politique doit mettre en avant la qualité du service offert par les CCT aux entreprises.
Agrément : critères
Une politique d’agrément vise à reconnaître officiellement le statut de « centre de compétence
technologique (CCT)», et partant de cette reconnaissance à appliquer à ces CCT une politique
harmonisée de financement.
La note d’orientation sur l’agrément des centres et le financement des centres collectifs de recherche5
semble bien poser les critères relatifs à l’agrément des centres. Partant de cette note et des discussions
du groupe, nous pouvons mettre en avant différents critères importants de cet agrément.
CRITERE RELATIF A LA MISSION DES CENTRES
La mission spécifique des CCT est d’augmenter la compétitivité des entreprises wallonnes par
l’innovation technologique tant au niveau de leurs procédés que de leurs produits. Il importe donc que
chaque CCT puisse démontrer sa participation réelle à l’innovation technologique dans les entreprises
et par là même sa participation au développement économique wallon. Cette démonstration devra se
faire sur base des activités menées dans les CCT dûment expliquées dans un rapport annuel
d’activités. Ce rapport devra faire état des objectifs et des résultats des différents projets du CCT
financés par la Région wallonne.
CRITERES LIES A L’ACTIVITE DES CENTRES
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Note réalisée par la DGTRE en mars 1999 et transmise au CPS en date du 29 mars 1999
Accord 3C/4C: Accord de coopération concernant le financement des centres collectifs, du 5 avril 1995.
Accord4convenu au niveau fédéral pour le financement de la recherche et de la guidance dans les Centres
collectifs et assimilés. Cet accord stipule que l'Etat fédéral apportera 275 Mio (à prix constant de 1994) pour le
financement de recherche collective. Les Régions apportent ensemble 275 Mio pour les projets de recherche
collective et/ou services technologiques (guidance). La répartition entre Régions est calculée à partir de cléf de
répartition reflètant l'activité économique induite par le secteur concerné dans les différentes régions. Pour les
projets de recherche collective, le financement public ne peut dépasser 50% du coût total du projet. En 1998, par
exemple, le montant total des recherches subsidiées s'est élevé à 650 Mio dont 325 Mio pris en charge par les
pouvoirs publics (166 Mio par le fédéral, 64.4 Mio par la RW, 89.3 Mio par la RFl et 5.7 Mio par la RBxl). Pour
la guidance technologique financée dans le cadre des accords 3C/4C, les régions prennent en charge 80% du
coût. En 1998, le financement public affecté à la guidance a atteint 173 Mio pour la Belgique, dont 28.6 Mio pris
en charge par la Région Wallonne. La Région wallonne finance en plus un programme régional de guidance.
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Note réalisée par la DGTRE en mars 1999 et transmise au CPS en date du 29 mars 1999
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Pour concrétiser cette participation à l’innovation technologique des entreprises, il importe que les
CCT mènent différentes activités
n Activités à caractère collectif qui doivent obligatoirement être mises en œuvre :
n Mener des recherches génériques dont les thèmes sont définis par un comité technique composé
d’une part importante de représentants d’industriels;
n Mener des activités de veille technologique sur des domaines d’expertise à important potentiel
pour l’innovation industrielle et qui sont définis par un comité technique composé d’une part
importante de représentants d’industriels;
n Assurer la diffusion accessible aux entreprises des résultats des recherches industrielles menées et
des informations technologiques et scientifiques issues de la veille, à travers un dispositif opérationnel
de diffusion;
n Activités dédicacées aux besoins particuliers d'une entreprise ou de plusieurs qui s'associent
Le centre doit obligatoirement réaliser les deux premières activités énoncées ci-dessous.
n Mettre ses compétences, son expertise, sa capacité de recherche contractuelle ou son matériel à
disposition des entreprises sous forme de services rémunérés et souscrire pour ces services à la charte
de tarification des CCT.
n Offrir des services de guidance technologique aux entreprises sous forme de services rémunérés
en tenant compte du financement public et en respectant la charte de tarification.
n Offrir des services de certification, mesure et essai aux entreprises sous forme de services
rémunérés et souscrire pour ces services à la charte de tarification des CCT.
CRITERES LIES AU FONCTIONNEMENT DES CCT
n Le CCT est situé en Wallonie. Les centres De Groote et assimilés de droit belge qui n'ont pas de
siège d'activité en Wallonie mais qui mènent des activités continues et structurées au bénéfice des
entreprises wallonnes, sont éligibles.
n Le CCT dispose d’un comité d’orientation technique des recherches industrielles et des activités
de veille. Ce comité est composé pour une part importante de représentants d'industriels. Il veillera
notamment aux retombées industrielles et régionales des recherches menées.
n Le CCT est bien inséré dans le réseau d'entreprises wallonnes concernées par ses domaines
d'expertise (indicateurs à définir) (adequation expertise/besoins/tissu industrie).
n Le CCT dispose d’une comptabilité analytique qui permet d’assurer effectivement la traçabilité
des financements régionaux et d'en vérifier l'affectation ainsi que d'estimer les coûts réels des
prestations.
n Le CCT bénéficie d’une capacité d’auto-financement suffisante pour l’entretien des équipements
et matériels nécessaires à la réalisation de ses projets.
n Le CCT publie chaque année un rapport d’activités faisant état des objectifs et des résultats des
différents projets financés par la Région .
n Le CCT doit mettre en œuvre un dispositif opérationnel de diffusion des résultats de la recherche
et de la veille.
n Le CCT souscrit pour les services rémunérés à la charte de tarification.
n Le CCT est conforme aux normes de qualité et de certification applicables dans son domaine
d’activité et requis au bon exercice de sa mission.
EVALUATION DES PROGRAMMES ET DUREE DE L'AGREMENT
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L'agrément est octroyé pour une durée indéterminée mais les centres acceptent de se soumettre à un
audit triennal réalisé par un expert indépendant au terme duquel l'agrément est ou non confirmé.
Une période de transition est prévue pour permettre aux centres de s'adapter à ces nouvelles
conditions. Le terme de cette période de transition devra être négocié par la Région avec chaque CCT.
Au cours de cette période de transition, la Région vérifiera que les centres proposent des plans de
mise à niveau crédibles et sont en bonne voie de les réaliser. Le centre informera d'initiative la Région
de toutes modifications concernant son statut et l'organisation de ses activités financées en partie par
la Région.
Financement des CCT
L'agrément donne accès aux financements régionaux pour les quatre programmes suivants dans les
conditions explicitées ci dessous. Les interventions de la Région wallonne peuvent également porter
sur la participation des CCT aux programmes européens.
PRINCIPE GENERAL
Afin de garantir le dynamisme des CCT, les centres disposeront au minimum de 30% de revenus
propres en dehors du financement de la Région wallonne.
Les activités menées dans les CCT seront financées sur base de programmes d’activité définis à 2 ans.
Elles ne pourront plus faire l’objet de financement automatique récurrent.
L’intervention publique régionale est conditionnée au fait que les programmes s’inscrivent
dans la stratégie de développement de la Région Wallonne.
FINANCEMENT DES ACTIVITES
1. La recherche générique
L'objectif principal d'un centre est la diffusion d'innovation technologique dans les entreprises. Pour
être à même de rencontrer cet objectif, il est indispensable qu'il réalise des recherches génériques
destinées à renforcer son expertise et son savoir-faire dans des domaines d'activité utiles à un groupe
d'entreprise ou à un secteur d'activité.
La recherche générique sera définie dans un programme de recherche à 2 ans, incluant les différents
projets de recherche que compte entreprendre le CCT. Il doit être approuvé par le Comité d'orientation
technique.
Ce programme pourra faire l’objet d’un financement régional ne dépassant pas 50% du coût réel total.
Le coût réel doit être estimé à partir des éléments de la comptabilité analytique et peut faire l'objet de
vérification.
Conformément au décret de 1990, la Région ne peut prendre à sa charge que 50% du coût
d'acquisition, d’installation et de maintenance des équipements liés au projet de recherche . Au delà
du projet, l’entretien des infrastructures et équipements doit être pris charge par les CCT sur base de
leur capacité d’auto-financement.
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Les projets finançables dans le cadre des accords 3C/4C respectent les modalités de soumission et de
financement définies dans le cadre des dits accords.
2. La recherche de base
La recherche de base n’est financée que dans les universités selon un taux de 100%. Les centres
peuvent prendre part à ces travaux de recherche via la sous-trtaitance. Le budget de cette collaboration
en sous-traitance ne peut excéder 25% du budget de la recherche.
3. La veille technologique
Le programme de veille technologique doit permettre aux entreprises de disposer d'une information
claire et synthétique sur les innovations technologiques dans leur secteur d'activité et dans les secteurs
connexes et les éclairer sur les apports potentiels de ces innovations dans leur activité.
Les activités de veille technologique des CCT doivent être organisées sous la forme d’un programme
à 2 ans incluant d’une part les activités de veille et d’autre part les activités de valorisation et
diffusion des compétences liées à la veille et à la recherche menées dans les CCT.
Les thèmes spécifiques sur lesquels exercer une activité de veille sont déterminés par le comité
d'orientation technique6. Les activités menées dans le cadre de ce programme donnent lieu, dans la
mesure du possible, à la consitution d'un réseau d'experts pour chacun des domaines couverts.
Le programme présenté par le CCT pour autant qu'il réponde aux principes énoncés ci dessus pourrait
être éligible au financement régional à 80%. 5 à 10% du budget peut être réservé à des sujets de veille
technologique au caractère exploratoire très poussé à définir en cours de programme par le CCT.
4. La guidance technologique
La guidance technologique est un service d'accompagnement d'innovation technologique. Elle est
assurée par des conseillers spécialisés dans une technologie industrielle particulière en vue de diffuser
le savoir faire acquis par le centre dans les entreprises.
La guidance technologique fait partie intégrante des activités des CCT. Chaque CCT doit donc
pouvoir disposer d’un guideur technologique (au moins). A nouveau, un programme des activités de
guidance doit être établi pour une période de 2 ans (définition préalable d’objectifs). Ce programme
de guidance à l’innovation pourrait faire l’objet d’un financement régional à 80%.
La reconduction des postes de guideurs dans les CCT ne pourra se faire que sur base d’une
vérification de la réalisation des objectifs annoncés et sur proposition d’un nouveau programme
d’activités pour les 2 années suivantes.
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Les sources et la méthode de traitement de l'information ainsi que leur traduction en apport potentiel pour les
entreprises doivent être bien spécifiées au moment de la conception du programme et recevoir l'aval du comité
d'orientation technique. Un dispositif opérationnel de diffusion des résultats doit être organisé et recevoir l'aval
du comité d'orientation technique. Le CCT en collaboration avec les experts collaborant au programme doit être
en mesure d'assurer le suivi de ce service de veille, à travers la guidance technologique ou des prestations à la
demande de l'entreprise. Des indicateurs mesurant l'impact du programme doivent être définis et une évaluation
du degré de satisfaction des entreprises bénéficiaires doit être organisée. Les critères d'évaluation serviront de
base pour décider du renouvellement du programme après deux ans.
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Il pourrait être opportun de créer des interactions systématiques entre ce programme de guidance
technologique et les activités menées au sein des CEI ou des chambres de commerce, fédérations
professionnelles,.... Des actions conjointes "technologiques" et "gestion de projets" pourraient ainsi
être développées de façon à mieux profiter de la complémentarité entre ces structures d'appui.
3.2. La charte de tarification
Un second problème auquel s’est attaché le groupe en matière de financement des structures d’appui
est celui de la régulation des tarifications des prestations à caractère « commercial » pouvant être
effectuées par les CCT et par les autres centres de recherche présents sur le territoire wallon. Il s’agit
principalement des travaux d’essais et mesures, de la consultance et de la recherche appliquée
contractuelle développée pour les besoins particuliers d’une entreprise ou d’une administration.
Pour les membres du groupe, cette régulation pourrait être opérée par une « charte de tarification ou
de saine concurrence » à laquelle les acteurs de le recherche et de l’innovation technologique en
Région Wallonne pourraient adhérer sur une base volontaire.
L’objectif central de la charte est d’éviter les distorsions de concurrence entre les acteurs bénéficiant
de financement public et ceux qui n’en bénéficient pas ou dans une moindre mesure. Elle vise à
conférer un label aux centres qui souscrivent aux principes de la charte dans le calcul de leur
tarification. Par là, la charte entend stimuler la concurrence entre centres sur la qualité des prestations
et le niveau des résultats plutôt que sur les prix pratiqués.
En souscrivant à la charte, le centre signataire s’engage à respecter les barèmes salariaux en vigueur
dans le secteur et à calculer le prix des prestations sur base de leurs coûts réels.
L’adhésion à la charte par les centres de recherche pourrait être stimulée par la DGTRE en obligeant
les centres qui souhaitent bénéficier d’un financement public régional à respecter les principes de la
charte pour leurs prestations à caractère commercial.
Si les principes généraux de la charte font déjà l’objet d’un consensus au sein du groupe, le texte
définitif de celle-ci et ses modalités d’application doivent encore faire l’objet d’un complément
d’information.
4. ADEQUATION DES AIDES PUBLIQUES DE SUPPORT A L’INNOVATION DANS LES PME
Les aides de la Région Wallonne et plus particulièrement les aides DGTRE peuvent également être
considérées comme des structures d’appui à la dynamique d’innovation dans les entreprises et plus
particulièrement dans les PME. Partant de là le groupe a souhaité mener une analyse de celles-ci afin
de rendre compte de leurs points faibles et leurs points forts en matière de dynamique de l’innovation.
Les différents types d’aide existant pour les PME ont été présentés au groupe. La discussion a porté
principalement sur les RIT (Responsable Innovation Technologique) dont 200 projets ont été financés
depuis 10 ans. Cette mesure très appréciée au départ semble avoir un peu perdu de son intérêt puisque
le nombre de dossiers retenus au cours de ces quatre dernières années est de l’ordre de 6 dossiers par
an. Pourtant beaucoup apprécient le principe et le fait qu’elle soit cumulable avec d’autres types
d’aides comme les FIRST entreprises.
Au delà de ces aides, de nombreuses questions sont posées sur les nouvelles aides destinées aux PME
et créées dans le cadre des aides objectifs 1 et 2. Leur succès est jusqu’ici mitigé. Plusieurs
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intervenants insistent pour dire que l’arsenal d’aides aujourd’hui développé apparaît très confus et
complexe. Les entreprises ont beaucoup de mal à se situer par rapport aux différentes mesures
existantes dont aucune souvent ne rencontre entièrement leurs problèmes.
Recommandations relatives aux aides publiques
➨ Nécessité de simplifier et d’évaluer les aides destinées aux PME
Le groupe estime dans sa très large majorité que les aides destinées aux PME doivent être évaluées
quant à leur pertinence, simplifiées pour n’en garder qu’un nombre plus limité mais très ciblé sur
les besoins réels des PME et enfin allégées du point de vue des procédures administratives liées à leur
sollicitation.
➨ Nécessité de revoir le rôle de l’administration dans la gestion de ces aides
Le groupe estime que l’administration doit jouer un rôle plus actif que son rôle de « guichet » actuel.
Elle doit notamment mieux expliquer ces aides aux PME.