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Livres & Idées
The Vertigo Years
Philipp Blom
Quatorze années
aux origines du monde moderne
Bernard Cazes
La « Belle Époque » fut non seulement belle mais également porteuse de la
modernité d’un siècle qu’il est réducteur de faire naître des seules profondes mutations
consécutives à la Première Guerre mondiale.
T
he Vertigo Years est un livre peu banal, et ce pour deux raisons. Il y a d’abord
l’abondance des sources utilisées (plus de 400 ouvrages et une centaine
d’articles), au prix il est vrai de quelques étourderies (le maréchal Henri
Pétain, etc.). Il a en outre le mérite de renouveler l’image classique de la
« Belle Époque » en rejetant l’idée que « le phénix de la modernité aurait surgi des
cendres du monde ancien » (p. 2). À ce récit il oppose un contre-récit jugé plus véridique et qu’il résume ainsi (p. 393) : « Le monde moderne était déjà présent avant
même que le premier soldat allemand ait franchi la frontière belge » (p. 393).
Une année, un chapitre
Il parle peu de sa méthode, sauf pour dire que son livre compte autant de chapitres
que l’avant-guerre a comporté d’années, chaque titre devant révéler l’aspect du monde
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moderne concerné. Hélas, l’auteur ne nous dit rien sur ce qu’apporte de moderne l’année 1900. Est-ce l’Exposition universelle et sa fameuse Galerie des machines, qu’il nous
présente en reprenant les commentaires obscurs de l’écrivain Henry Adams sur « la
Vierge et la dynamo » ? Il aurait mieux valu citer le projet d’Archives de la planète 1
conçu et financé par le banquier Albert Kahn, la direction en étant confiée au géographe
Jean Brunhes. Dans une cinquantaine de pays, des cameramen et photographes rassemblèrent des documents filmiques et photographiques pour mieux connaître les cultures
mondiales, et conserver l’image de modes de vie en voie de disparition. Dommage… La
récolte d’indices de modernité est encore plus maigre pour 1901, car il n’y est question
que des funérailles (grandioses) de la reine Victoria et du style de vie (peu édifiant) de
son fils Edouard VII. En fait, le chapitre II est intégralement consacré à la place déclinante qu’occupe l’aristocratie au sein des classes dirigeantes européennes.
La tonalité change avec le chapitre III, sur l’Autriche-Hongrie. Ce non-pays, simple
« collection de territoires appartenant à la famille Habsbourg », est d’un archaïsme
dont il est facile de se gausser. Pourtant, sous l’autorité débonnaire de FrançoisJoseph, son architecture (Adolf Loos, Otto Wagner), sa musique (Gustav Mahler,
les dodécaphonistes autrichiens) et sa peinture (Klimt, Egon Schiele, Kokoschka)
n’en ont pas moins laissé une empreinte durable, confirmant ainsi la thèse défendue
par Philipp Blom. Pourquoi 1902 ? Parce que c’est le 18 mars 1902 que le quotidien
de langue allemande Pester Lloyd annonça que « Sa Majesté Apostolique, Impériale
et Royale […] a daigné décerner au Dr Sigmund Freud le titre de Professeur
Extraordinaire à l’Université de Vienne ». L’intéressé feignit de prendre la chose avec
humour (« Le rôle de la sexualité a été soudain reconnu par sa Majesté ! »), mais fut
vexé de devoir sa nomination à l’intervention d’un de ses riches patients.
Avec le chapitre IV (« Une étrange luminescence »), Blom est pleinement justifié
puisque c’est en 1903 que le prix Nobel de physique fut décerné à Pierre et Marie
Curie pour la découverte du radium 2. On notera qu’il ne fallut que deux ans pour
que la découverte des Curie laisse sa marque dans la littérature populaire : l’auteur
des Cinq sous de Lavarède, Paul d’Ivoi 3, publia dès 1905 Millionnaire malgré lui, qui
contient l’un des tout premiers exemples (fictifs) d’armes atomiques.
1. Il est présenté dans Jay Winter, Dreams of Peace and Freedom (Yale, 2007).
2. L’histoire de ce couple de chercheurs est édifiante, notamment par l’élégance dont fit preuve Pierre Curie, initialement seul nommé, mais qui refusa le prix si la contribution de sa femme n’était pas reconnue à égalité. Beaucoup
moins édifiant a été le comportement de l’establishment scientifique français, qui n’élut jamais Marie Curie à
l’Académie des sciences.
3. Cf. Arthur Evans, “ The Verne School in France : Paul d’Ivoi ‘Voyages excentriques’ ”, SF Studies, juillet 2009,
pp. 217 sv.
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Premières convulsions
Pour 1904, nous assistons à un autre élément de modernité, et non des moindres : la
naissance d’une opinion publique internationale. En 1885 le Congrès de Berlin eut
l’étrange idée d’accorder au roi des Belges Léopold II la propriété personnelle d’un
vaste territoire en Afrique centrale qui prendra un certain temps le nom, singulièrement inadapté, d’« État indépendant du Congo ». Les motifs humanitaires affichés
par le roi masquaient sa volonté de soumettre la population autochtone à un véritable régime de terreur pour lui faire récolter le maximum d’hévéa, le non-respect
des quotas étant puni par la mort ou la mutilation. Edward Morel, un jeune comptable anglais (et francophone) découvrit par hasard le pot aux roses et résuma ainsi
sa réaction : « Ce doit être assez déplaisant de tomber sur un assassinat. Moi, j’étais
tombé sur une société secrète d’assassins, avec un roi comme complice ». Il démissionna et consacra sa vie à donner l’alarme. Intrigué, le gouvernement londonien
chargea le consul Roger Casement de faire la lumière. Son accablant rapport parut
en 1904, d’où la date retenue. Léopold II décéda fin 1909 sans avoir eu le moindre
compte à rendre sur sa gestion passée, et notamment sur les quelque dix millions de
morts qu’il laissait derrière lui. Les hommes qui avaient révélé le plus vaste génocide
de l’histoire s’en tirèrent moins bien. L’Anglais Morel dut faire un an de prison en
1917 pour pacifisme. Quant à l’Irlandais Casement, arrêté en 1916 pour avoir proposé aux Allemands d’organiser une brigade de prisonOn ne s’étonnera
niers de guerre irlandais, il fut condamné à la pendaison.
pas que, dans
Conan Doyle et G.B. Shaw intervinrent en sa faveur
le chapitre
mais, vis-à-vis d’un inculpé homosexuel, aucune mesure
VI, le « monde
de clémence n’était envisageable !
moderne » brille
par son absence,
puisqu’il y est
On ne s’étonnera pas que, dans le chapitre VI, le
question de
« monde moderne » brille par son absence, puisqu’il y
la Russie tsariste.
est question de la Russie tsariste… L’événement majeur
est ici le « Dimanche rouge » (9 janvier 1905), où l’armée ouvrit le feu sur des dizaines de milliers d’ouvriers venus en famille présenter
respectueusement une pétition au tsar, faisant des centaines de morts. Après des
grèves prolongées, Nicolas II finit par accepter de mauvais gré une assemblée législative, mais il rétablit l’autocratie deux ans après.
De son côté, le chapitre VII (date : 1906) pose un problème un peu différent : où est
le signe de modernité ? À mon avis encore dans le titre – « Dreadnought et anxiété »
– mais en cherchant plutôt du côté de l’anxiété. Le chapitre insiste en effet sur un
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thème déjà abordé au chapitre I à propos de la France 4, et qu’il reprend ici par le
biais du scandale Eulenbourg 5 ou de la vogue inouïe connue dans le monde anglosaxon par l’Allemand Sandow, le précurseur du body-building. Blom est convaincu en
effet que « la culture masculine menacée dans sa suprématie a réagi en glorifiant la
virilité sous sa forme la plus traditionnelle ». La preuve, c’est que « jamais auparavant
on n’avait porté autant d’uniformes et de moustaches (sic) dans les rues de Berlin,
Paris et Saint-Pétersbourg 6 » (p. 188).
L’intitulé du chapitre VIII, « Rêves et visions », particulièrement vague, recouvre trois
contenus. Le plus prometteur concerne les ébauches de sécurité collective qui prirent
la forme de deux conférences internationales pour la paix organisées à La Haye par
Nicolas II, et dépourvues de résultats concrets : comme le déplora la baronne von
Suttner, Prix Nobel de la paix en 1905, « ce ne fut pas une conférence sur la paix,
mais sur les coutumes de la guerre ». Le plus pittoresque : les styles de vie alternatifs qu’il résume éloquemment en « Bohèmes et prophètes aux pieds nus ». Dans
cette galerie de hippies avant la lettre, quelques éléments se dégagent : le mouvement
Wandervogel (« Oiseaux migrateurs ») en Allemagne, qui à la longue se partagea entre
écologistes et Hitler Jugend ; l’étrange Madame Blavatsky, fondatrice outre-Manche
de la Theosophical Society qui comptait 16 000 membres en 1911, et le non moins
étrange Rudolf Steiner, ex-théosophe, qui créa son propre système, l’anthroposophie,
que Blom aurait bien dû comparer avec son avatar contemporain, la Scientologie. Du
troisième contenu, la réforme des systèmes éducatifs, on retiendra l’existence d’une
activité réformatrice intense de la société civile en Allemagne, en Autriche-Hongrie,
en Russie, et plus réduite en Grande-Bretagne, contrastant avec « le peu d’enthousiasme en France pour des utopies sociales, éducatives ou spirituelles » (p. 217) 7.
Avec la méthode suivie par Blom, il nous reste sept étapes à franchir. Mais l’année 1914 ne compte pas, car l’acquittement de Madame Caillaux (la meurtrière
du directeur du Figaro), n’a rien de « moderne »… Des six années restantes, quatre
(1908, 1909, 1912 et 1913) renvoient à des réalités sans équivoque, alors que les deux
autres (1910 et 1911) ont un contenu plutôt imprécis.
4. Mais sans citer le même Evans (cf. note 3), qui tirait des romans populaires de l’époque une vision beaucoup plus
optimiste des Français peints par eux-mêmes.
5. Conseiller et ami intime de Guillaume II. Son homosexualité révélée en 1906 par une campagne de presse détruisit complètement sa position sociale.
6. Curieux raisonnement dont Blom doit être assez fier puisqu’il le répète quasiment dans les mêmes termes p. 399.
7. Quelques auteurs d’utopies ont tout de même publié à cette époque, comme Paul Adam, Anatole France et
Daniel Halévy (cf. mon Histoire des Futurs, pp. 73-74 et 172).
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Le titre du chapitre XI, « Human Nature Changed », s’inspire d’une phrase culte de
Virginia Woolf : « Vers décembre 1910 le personnage humain a changé 8 ». La date
citée renverrait, nous dit-on, à une célèbre exposition qu’organisa alors le peintre anglais
Roger Fry, et il faut reconnaître qu’attribuer une importance immense à une simple
manifestation culturelle est peut-être un signe de modernité sans pareil. L’année 1911
a elle aussi un titre assez vague, « Des palais pour le peuple », mais le problème est
qu’on a ici trop de thèmes, puisqu’il y est question des multiples formes de divertissement du « peuple » : salles de cinéma (ouverture en 1911 du Gaumont Palace),
début du processus de vedettisation (Caruso vend 1 million d’exemplaires de l’opéra I
Pagliacci de Leoncavallo), triomphe des appareils de photo bon marché Kodak.
Le titre de la première des quatre années résiduelles – « Ladies with Rocks » – évoque
la pugnacité des femmes, quel que soit le sens donné au mot « rocks »… 1908 renvoie bien sûr au dimanche 21 juin, où 500 000 femmes se réunirent à Hyde Park
pour réclamer le droit de vote, que les hommes possédaient depuis 1867. Dans l’agitation déclenchée par
En France,
la place
celles que l’on appela les suffragettes, les ouvrières du
importante
textile jouèrent un rôle particulièrement important. La
qu’occupaient
guerre
servit de catalyseur du changement en amenant
certaines femmes
« indépendantes
les femmes à participer activement à l’effort de défense,
ou scandaleuses
mais elles ne purent voter qu’en 1923. Ne parlons pas de
dans la vie
la Russie tsariste, où le vote des femmes était encore
publique »
plus mal vu que celui des hommes, et les organisations
pouvait
rendre le
féministes quasiment inexistantes. Même en France –
problème du droit
«
the mother country of revolutions », note aimablement
de vote moins
Blom – le féminisme a pâti du fait que, pour un républiurgent.
cain laïc, les électrices obéiraient aux consignes de vote
des curés… En outre, la place importante qu’occupaient
certaines femmes « indépendantes ou scandaleuses dans la vie publique » (Sarah
Bernhardt, Colette, Anna de Noailles et bien d’autres) pouvait rendre le problème
moins urgent. En revanche, Blom fait observer qu’en Allemagne et en AutricheHongrie, il n’y eut ni suffragettes militantes, ni poseuses de bombes, ni femmes
ouvertement émancipées, « et pourtant les femmes de ces deux pays germanophones
visèrent des objectifs ambitieux qui n’ont refait surface que dans les années 1970 ».
8. Il figure dans un ouvrage collectif d’essais intitulé L’Art du Roman, Le Seuil, p. 44.
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À toute allure
Autre trait précurseur du monde moderne : « Le culte de la machine rapide ». On a
choisi ici le 25 juillet 1909, la date où Blériot franchit la Manche en avion de Calais
à Douvres. Couvrir 45 km en une demi-heure était à l’époque un exploit 9 et fut salué
comme tel. Désormais la vitesse devient un moyen de conquérir la notoriété en étant
le plus rapide en avion, en auto, même en vélo (le Vélodrome d’hiver est ouvert en
1900, le Tour de France débute en 1903). On s’étonnera que ce chapitre, censé ne
parler que de vitesse, se termine par la description des épidémies de neurasthénie
qui sévissent dans les grandes villes américaines et européennes à la fin du siècle. Il
faut croire que Blom s’intéresse à toutes les formes de vitesse, y compris celle qui
vise le changement social et le rend souvent traumatisant : un vaste sujet qui donne
nettement l’impression ici d’une pièce rapportée !
Il reste deux éléments de modernité à reconstituer, que l’on résumera abruptement
par les mots « eugénisme » » et criminalité ». Mais sont-ils vraiment symboles de
modernité ?
Pour l’eugénisme, Blom répond affirmativement, en lui attribuant l’année 1912 (chapitre XIII), date à laquelle se tint à Londres le 1er Congrès international d’eugénisme
sous la présidence de Leonard Darwin, le fils du savant. Un choix curieux, car l’eugénisme se base sur la conviction qu’il y a entre les individus, les races et même les
classes sociales, une inégalité permanente quasiment génétique ; l’un de ses principaux propagandistes, sir Francis Galton (cousin et non neveu de Darwin), écrivit
un livre, Hereditary Genius (1869) donnant une méthode pour produire « une race
d’hommes hautement doués grâce à de judicieux mariages effectués sur plusieurs
générations ». Il axa son travail sur les classes supérieures anglaises plutôt que sur
la noblesse française, vu les ravages provoqués à son avis chez cette dernière par la
guillotine 10. Il fut aussi le fondateur en 1907 de l’Eugenics Education Society qui
compta parmi ses membres l’économiste Keynes. L’intérêt suscité outre-Manche par
l’eugénisme fut particulièrement net dans les classes moyennes, et refléta la « crainte
que les lents progrès de la guerre des Boers ne reflètent la dégénérescence de la race
impériale 11 », mais en fait peu de pays échappèrent à l’attrait de l’eugénisme.
9. N’oublions pas qu’en France, le décret du 18 mars 1899 édictait qu’ « en aucun cas » une automobile ne pouvait
excéder 30 km/h en rase campagne et 20 km/h dans les agglomérations.
10. En fait un ouvrage récent de l’historien William Doyle (anglais lui aussi…) laisse penser que la Terreur a fait
disparaître moins de 1 % des ci-devant.
11. Fontana Dictionary of Modern Thought, 3e édition, p. 288.
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Livres & Idées
Sur le thème des crimes violents, qui nous amène à
1913, l’argumentation de Blom est sommaire. Il note
En France, à
seulement que, parallèlement au phénomène de la neucette époque,
lorsque le prix
rasthénie en Europe et aux États-Unis, ils ont été « une
du litre de
préoccupation constante de l’imagination populaire »
rouge montait,
(p. 371) ; ce qui lui permet de poursuivre sur les exploits,
le nombre des
crimes baissait.
réels, de la Bande à Bonnot, puis sur ceux, fictifs, d’Arsène Lupin et de Fantômas – pour terminer, en beauté,
par le rappel en France, à l’époque, d’une corrélation
inverse ayant cet effet que lorsque le prix du litre de rouge montait, le nombre des
crimes baissait : c’était vraiment la belle époque…
Au départ, Blom a proposé à ses lecteurs de se livrer à une « expérience mentale »
consistant à supposer qu’une nuée de vers xylophages sélectifs avait détruit toutes
les informations historiques concernant la période juillet 1914-2000 12. Il est persuadé que ce « nettoyage informationnel » permettrait de préserver un avenir aussi
ouvert que celui que nos arrière-grands-parents crurent percevoir. Bref, une sorte
d’uchronie où les seuls agents historiques seraient des sociétés civiles. Certes, Blom a
raison : le monde moderne était déjà bien présent en 1914 13, mais aucune des puissances, grandes ou moins grandes, qui s’y trouvaient n’aurait tiré le moindre coup
de feu pour mettre un terme au génocide auquel se livra Léopold II pendant une
vingtaine d’années aux dépens des Congolais. En revanche, pendant la seule Grande
Guerre, des centaines de millions de coups de feu de tous calibres furent tirés, mais
pour des raisons que l’on qualifiera faute de mieux de géopolitiques, comme le droit
des peuples à disposer d’eux-mêmes, ou le droit de se défendre contre des menaces
extérieures, au besoin à titre préventif. Autant de « bonnes » raisons dont on voudrait
être sûr qu’elles ne resserviront pas une fois de plus…
Le livre et son auteur
Philipp Blom : The Vertigo Years. Europe 1900-1914, New York, Basic Books, 2008,
512 pages.
12. Je suggère d’ajouter par précaution à la date de février 1913 : « Attentat serbe à Sarajevo : deux morts. »
13. Ce faisant il a adopté un parti curieusement complémentaire de celui du cinéaste autrichien Michael Haneke :
ne dit-il pas dans son interview du Monde (21/10/09), à propos de 1913 : « L’inhumanité et la barbarie font déjà
partie de ce monde » ?
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