Le homard Ifremer

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Le homard Ifremer
Basse-Normandie
www.ifremer.fr/envlit/region/basse_normandie
Le homard
Nom scientifique : Homarus gammarus
(source photo : IFREMER)
Du fait de sa haute valeur marchande liée à ses qualités gustatives, le homard est une espèce
mythique pour l’ensemble de la pêche côtière. Il constitue une espèce cible le long des côtes du Cotentin, de
Granville à Saint Vaast la Hougue.
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Les différents métiers qui ciblent cette espèce
Le seul métier est le caseyage côtier.
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La distribution et la biologie de l’espèce
Le homard est un crustacé largement réparti sur le plateau continental de l'Atlantique Nord-Est
affectionnant les fonds accidentés susceptibles de lui procurer alimentation et abri. C'est un animal solitaire
dès son plus jeune âge, au comportement territorial marqué et qui change d'abri au fur et à mesure de sa
croissance. Les déplacements sont faibles et justifiés par la seule quête de nourriture, composée de
coquillages, vers, échinodermes, autres crustacés, poissons et occasionnellement d'algues. L'activité est
généralement nocturne. Les femelles atteignent la maturité à un poids moyen de 600 grammes. Après la
ponte, étalée de juillet à décembre, elles portent les œufs sous leur queue pendant 7 à 10 mois, durée de
l'incubation. Les éclosions sont maximales en juin. La taille marchande est atteinte vers 4 ans. La longévité
du homard est d'environ 20 ans ; les individus de plus de quatre kilogrammes sont rares en raison de
l’intensité de l’effort de pêche.
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Caractéristiques des apports (Fig. 1 et 2)
La production officielle de la Manche est de l'ordre de 300 à 400 tonnes. Elle est notoirement sousestimée du fait du caractère diffus de l'exploitation, des ventes directes et de la relative rareté de l'espèce.
La réalité est certainement plus proche du millier de tonnes. La pêche ciblée du homard est souvent une
affaire de spécialiste et requiert une connaissance très précise des fonds. Les captures réalisées par les
plaisanciers sont probablement loin d'être négligeables. En Basse Normandie, les zones de pêche
professionnelles sont côtières et essentiellement localisées sur la façade Nord-Est du Cotentin et dans le
golfe normano-breton. Les apports extérieurs à la Manche sont presque inexistants.
Fig. 1 : Principaux quartiers de débarquement de homard en tonnes
(données de 1993-1995 - en vert clair : captures réalisées en Manche)
Fig. 2 : Origine des apports de homard en Manche (données de 1993-1995)
Le homard
Laboratoire Environnement Ressources de Normandie
2
2004
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Saisonnalité de la pêche (Fig. 3)
Le homard est une espèce à très forte valeur marchande. Il se pêche au casier mais sa capture au
filet n'est pas négligeable. Il fait, en saison, l'objet d'une pêche dirigée mais constitue aussi une prise
accessoire à la pêche du tourteau ou de l'araignée. Les métiers principaux sont ceux du caseyage côtier et
des petits polyvalents français. La saisonnalité estivale est due au comportement de l'espèce. L'importance
du mois de décembre est surestimée, du fait du caractère festif attaché à l'espèce (stockage des animaux en
viviers dans l’attente de la flambée des prix au moment des fêtes).
Fig. 3 : Saisonnalité des apports en pourcentage annuel
35%
30%
31%
34%
25%
24%
20%
15%
10%
11%
5%
0%
Printemps
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Eté
Automne
Hiver
Réglementation des captures
Le homard n'est pas encadré par un TAC communautaire (Capture Totale Admissible).
Il existe une taille marchande européenne fixée à 87
mm pour la longueur de la carapace (mesurée de l'orbite
oculaire à l'extrémité du céphalothorax - photo ci-contre).
Des mesures complémentaires, le plus souvent à portée régionale, ne sont constituées que par la
mise en place de réserves très localisées. Le homard a été intégré à la licence "gros crustacés".
Le homard
Laboratoire Environnement Ressources de Normandie
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2004

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