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Déclaration de la CFE CGC sur le point 1
Recueil d’avis sur la situation économique et financière de l’Afpa du CCE 26 oct 2016
Pour commencer nous tenons à remercier le cabinet Apex pour la qualité du rapport 2015 transmis et celle des
échanges avec les élus, permettant ainsi à des non experts une compréhension éclairée de la situation économique
et financière de l’Afpa.
Un constat suite au diagnostic établi : la situation n’est pas viable et l’incapacité à inverser la tendance plus
qu’inquiétante.
Notre analyse est que, la variable d’ajustement privilégiée par la gouvernance de l’Afpa axée sur la réduction des
effectifs ne permet pas de réduire les déficits et selon nous elle les aggrave. Pour la CFE-CGC la corrélation entre la
baisse des effectifs et un accroissement de déficit est interdépendante.
En effet, la seule voie à long terme pour améliorer le résultat n’est pas selon nous de se focaliser uniquement sur les
charges mais bien d’influer pour une activité durable avec un vrai programme de développement concerté et
partagé à tous les niveaux de l’entreprise.
Or force est de constater que si vous demandez aujourd’hui à n’importe quel salarié : Quelle est la politique de
développement pour l’Afpa aujourd’hui ? Quels sont les objectifs ? A quel horizon ? Et comment pouvez-vous y
contribuer ? Après la surprise du questionnement viendra probablement la difficulté pour répondre.
L’inversion de la tendance ne pourra se faire sans un changement de modèle stratégique. Il faut un renouvellement.
L’exercice 2015 est bel et bien clos, il s’impose, hélas mais il nous appartient d’en tirer des conséquences. Le rapport
rendu par APEX nous alerte sur un certain nombre d’éléments négatifs, récurrents depuis quelques années. Il nous
parait inutile de dresser la liste des lignes budgétaires déficitaires. Nous préférons, sans oublier le passé, nous
tourner vers le futur, sur les défis à relever dans le cadre des nouveaux statuts juridiques et des missions confiées
par ordonnance à l’EPIC. Quels axes de progrès peuvent être définis pour 2017 et au-delà ? Avec quels moyens ?
Si plus de la moitié de la perte du chiffre d’affaires est imputée aux conseils régionaux, il convient d’avoir une
politique axée sur la satisfaction des besoins des territoires. Aurait-on ainsi la possibilité d’influer sur les appels
d’offre ? Probablement pas, mais nous ne pouvons pas rester prostrés, sans agir, dans l’attente de la livraison des
lots définis par les seuls conseils régionaux.
Le service public territorial comme national a un coût, et il impose pour sa pleine réussite un étroit partenariat dans
la construction de l’offre de formation régionale. L’Afpa doit être plus présente et avoir un vrai plan stratégique pour
peser de tout son poids déjà en tant que membre du service public et demain avec des missions de services publics.
Quelles sont les orientations de développement de l’activité pour gagner des parts sur ce marché ? Quelle est sa
politique territoriale ?
N’oublions pas pour autant la nécessité de la transparence au niveau de nos coûts, en faisant œuvre de pédagogie
sur la construction de nos tarifs, dont la justesse doit être permise par une comptabilité analytique performante.
Depuis des années on nous le promet, il serait tant de transformer l’essai. N’allons pas la fleur au fusil sur des sujets
que nous ne maitrisons pas, car nous devons être performants sans délai pour sécuriser l’évaluation qui sera faite
sur notre efficacité en tant qu’Epic dans 2 ans.
Si les difficultés à percer sur le marché privé sont encore soulignées dans le rapport, pour la CFE CGC nous ne faisons
pas de différences sur les actions à mener. Tout ce qui contribuera à améliorer notre capital humain aura des
retombés sur tous les marchés quelques soit le public. Laissons plus de marge de manœuvre aux équipes
commerciales sur le terrain. Apportons leurs plus de finesse d’information sur la constitution de nos tarifs afin qu’ils
puissent connaître leur marge de manœuvre.
Les relations harmonieuses entre l’EPIC et sa filiale seront cruciales en la matière, gageons que le terrain sera plus
fort, et sans être utopiste, que les intérêts particuliers et collectifs sauront se rejoindre.
Puisque 2017 nous est promise comme une année économiquement et financièrement déficitaire, profitons-en,
pour opérer l’investissement nécessaire pour développer notre CA. Le développement de ce dernier ne peut se
passer d’un plan de modernisa tion des équipements et des outils et d’une politique RH ambitieuse, d’un
investissement essentiel sur notre capital humain pour notre avenir.
Osons la Recapitalisation humaine en attendant la recapitalisation financière
Il s’agit en quelque sorte de prendre le taureau par les cornes, nous n’avons d’autres choix. N’attendons un
hypothétique Plan 500000 bis ou l’arlésienne d’un Appel d’offre national. Sans quoi, le changement statutaire
fragilisera encore davantage notre équilibre économique.
Concernant l’exercice 2015, l’avis de la CFE-CGC est négatif, personne ne pouvant se satisfaire de la baisse chronique
de notre CA, des pertes successives des parts de marché, d’un effectif en continuel diminution et de l’absence de
plan de développement.

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