quel encouragement à l`accession « sociale » ?
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quel encouragement à l`accession « sociale » ?
Habitat www.aquitaine.equipement.gouv.fr La lettre de l’observatoire régional de l’habitat et du logement INFO AQUITAINE direction régionale de l’Équipement Aquitaine Observatoire régional de l’habitat et du logement CDC • B de F • ANAH • A’URBA • ADIL 24 • ADIL 33 • ADIL 40 • ADIL 64 • URPACT • AROSHA • URCMI • FPC• SCIC • SNAL • CFF • DRE Numéro 62 novembre 2006 Accession sociale à la propriété quel encouragement à l’accession « sociale »? Trois cent trente huit projets de candidats à l’accession à la propriété ont été examinés par l’ADIL 33 au cours de l’année 2005, candidats qui selon une étude ANIL « présentent un profil beaucoup plus social que celui de l’ensemble des accédants récents ». U Sommaire 2 !!!!!!!!!!! Accession sociale à la propriété : renforcement des dispositifs. 3 !!!!!!!!!!! Prêt à taux zéro : quelques données de cadrage. • Comment favoriser l’accession sociale à la propriété ? Une réflexion menée par le 1 % logement dans le Lot-etGaronne. 4 !!!!!!!!!!! Objectif : la maison à cent mille euros. • Fédération Promoteurs Constructeurs : la durée des prêts s’allonge. 3 398521 722554 ne réflexion menée sur ces projets a permis d’observer que les couples avec un à trois enfants disposent de revenus compris entre deux et trois SMIC (soit entre 2 500 et 3 000 € par mois) : cela les classe, selon le nombre d’enfants à charge, parmi les ménages modestes voire très modestes au sens INSEE. L’effort financier qu’ils doivent consacrer à l’accession (30 % des revenus…) est de l’ordre de 700 € minimum par mois (728 € pour l’achat d’un quatre pièces, 756 € pour l’achat d’un cinq pièces). Un remboursement mensuel de 700 € correspond à un emprunt immobilier de 120 000 € environ (calculé avec un TEG de 5 % et une durée de remboursement de 25 ans). Or, nous sommes face à une hausse des valeurs foncières et le montant moyen des opérations envisagées se situe au delà de ce montant, il serait plutôt de 145 000 €. Selon leur situation en CUB ou hors CUB et selon que l’achat porte sur du neuf ou de l’ancien il varie de 135 000 à 200 000 €. Nous sommes donc déjà loin de la maison à 100 000 €. Comment combler l’écart entre la capacité d’emprunt de ces accédants et les valeurs atteintes par le marché immobilier ? • Par la recherche de biens de plus faible valeur : depuis plusieurs années, les projets portant sur l’achat d’ancien sont devenus nettement plus nombreux que ceux portant sur l’acquisition de neuf ou la construction. • Par l’adaptation des produits bancaires : la faiblesse des taux d’intérêt sur les crédits immobiliers, l’utilisation de techniques financières complexes (prêts modulables ou par paliers, « lissages », taux variables…) ont favorisé l’accession mais ne concernent évidemment pas les seuls accédants modestes. Notons cependant que l’augmentation de la durée de remboursement des prêts est très nette pour ces derniers : la part des prêts supérieurs à 20 ans dans les projets étudiés par l’ADIL 33 est passée de 4 % de l’ensemble des projets en 2000 à 45 % des projets en 2005. • Par des aides à l’accession. Quels encouragements à « l’accession sociale » ? LES AIDES AU LOGEMENT ? • Elles n’ont qu’un très faible impact sur le financement : 88 % des projets estimés réalisables ne comportent pas d’aides au remboursement des prêts (AL, APL). LE RECOURS À DES FINANCEMENTS AIDÉS ? • Le prêt à taux zéro, prêt complémentaire, ne suffit pas à lui seul à « boucler » le financement de ces projets. Quant aux prêts PAS et PC, leur caractère d’encouragement à l’accession sociale n’apparaît plus déterminant : une étude de l’ANIL en 2004 avait montré que même si l’accédant peut y prétendre, lors de la réalisation du prêt, ces financements aidés ou réglementés ne sont pas toujours sollicités. L A MOBILISATION D’UN APPORT PERSONNEL ? • C’est lui qui rendra l’opération réalisable. Ce constat est fait tant par l’ADIL que par la Banque de France qui soulignait dans son bulletin de juin 2005 : « […] Malgré l’allongement de la durée moyenne des emprunts, l’effort financier demandé aux ménages, de plus en plus important, a progressivement modifié la structure de la clientèle, en excluant une partie des primo-accédants et en renforçant la part des acquéreurs disposant en apport d’un bien à la revente […] La part des primo-accédants à revenu modeste se réduit de plus en plus et est proche de 60 % de l’ensemble des accédants à la propriété, contre 75 % environ en 1998. Inversement, s’accroît la part des acheteurs déjà propriétaires, qui financent en partie leur acquisition via une revente préalable. » Ainsi, même si le constat est fait que « la production de crédits nouveaux à l’habitat a atteint un pic historique », ce n’est pas le fait des accédants modestes ni la conséquence d’encouragements à l’accession sociale. Contact ADIL 33 Armelle THOZET • [email protected] Accession sociale à la propriété L renforcement des dispositifs d’accession sociale à la propriété a politique publique en faveur de l’accession à la propriété, visant plus particulièrement les ménages les plus modestes, a été renforcée au fil des années par la mise en œuvre d’instruments d’aide. Les dispositifs successifs se sont adaptés, depuis plus de vingt ans, à la fois aux besoins d’un public, aux revenus plutôt modestes, mais désireux d’acquérir un logement, et aux difficultés croissantes d’y parvenir compte tenu du niveau des prix du marché immobilier. Cette flambée des prix a amplifié, ces dernières années, la crise du logement qui se caractérise par un engorgement de l’ensemble de la chaîne du logement, par la précarisation de l’accès au logement, une extension de la crise aux classes moyennes, qui étaient auparavant épargnées, et par la remise en cause de la mobilité résidentielle et de la mixité. C’est pourquoi, la loi « Engagement National Date d’effet pour le Logement » du 13 juillet 2006 a renforcé les outils existants (cf. tableau ci-dessous) en prévoyant un certain nombre de mesures complémentaires. La « maison à 100 000 € » s’inscrit dans la continuité des actions menées par le Gouvernement en faveur de l’accession sociale à la propriété (réforme du prêt à 0 %, réforme de la location-accession). Les ménages disposant de ressources modestes ont la possibilité d’accéder à des maisons de qualité avec une enveloppe autour de 100 000 € L’objectif de 100 000 € est atteint en limitant l’impact de la hausse du prix du foncier, grâce à la mobilisation d’aides des collectivités publiques et de dispositifs juridiques innovants. Afin de développer notamment ces projets de maisons à 100 000 € le taux de TVA est ramené à 5,5 % pour les opérations d’accession sociale dans le neuf en zone de rénovation urbaine (et 500 mètres alentour). Une autre voie de développement de la maison à 100 000 € est de permettre l’acquisition de sa résidence en deux temps grâce au portage foncier. Dans un premier temps, le ménage supporte les charges de remboursement de sa maison et le terrain sera « porté » par un tiers pendant toute la durée du prêt d’acquisition du bâti ; dans un deuxième temps, le ménage s’acquittera des charges d’acquisition du terrain lorsqu’il aura fini de rembourser le coût de sa maison. La Caisse des dépôts et consignations et l’Union d’économie sociale pour le logement vont mettre en place, en liaison avec le ministère du logement, un tel dispositif de portage gratuit du foncier des habitations destinées à l’accession sociale. Par ailleurs, le prêt à taux zéro est majoré, Caractéristique du prêt Ressources emprunteurs Aides au logement Aidé par l’État. Plafonnées. APL Libres. • APL propriétaires occupants. Si l’opération s’inscrit dans le cadre d’un programme d’intérêt général. • APL propriétaires bailleurs. Si signature d’une convention entre propriétaire et État. • Construction ou achat d’un logement neuf. • Acquisition d’un logement existant. • Nouvelle catégorie de PC. • Réalisation de travaux d’amélioration, de tra- • Garanti par l’État au titre du FGAS. de maîtrise de l’énergie et de travaux PAS 1993 vaux d’adaptation aux besoins de personnes han- • Coût réduit du risque pour l’établisse(prêt accession dicapées physiques, à condition que l’opéra- ment prêteur, en cas d’incident de paiesociale) tion soit destinée à la résidence principale de ment des emprunteurs. l’emprunteur. Plafonnées APL Remplace le PAP depuis 1995. uniquement aux primo-accé• Construction ou achat d’un logement, à titre • accessible dants; de résidence principale, neuf ou ancien avec 1995 un minimum de travaux égal à 35 % du • remboursable sans intérêt; • cumulable avec les PAS, PC, prêt banmontant total de l’opération. caire…, sans dépasser 50 % du montant des autres prêts. Plafonnées Immobilier concerné 1977 • Construction neuve. • Acquisition de logements anciens en vue de à (prêt accession leur réhabilitation si les travaux représentent à la propriété) 1995 au moins 35 % du coût total de l’opération PAP • Construction de logements. • Acquisition de logements anciens avec ou • Durée entre 5 et 30 ans PC sans réalisation de travaux de réhabilitation. • Non aidé par l’État. 1977 • Réhabilitation (prêt ou travaux d’économie d’éner- • Financement possible de 100 % de conventionné) gie dans des logements occupés par leurs l’opération propriétaires. PTZ (prêt à taux zéro) Depuis • Tous type d’opérations. 2005/ • Neuf, ancien, avec ou sans travaux. 2006 PSLA (prêt social de location/ accession) 2 Relèvement • Majoration du PTZ accompagnée d’une des plafonds aide supplémentaire de la commune. dans les zones tendues. • Nouvelle catégorie de PC. • Financement possible de 100 % de • Construction ou acquisition de logements l’opération. d’acquérir un logement après 2004 neufs réalisés par des promoteurs publics ou • Permet une phase de location. privés. • Pour l’opérateur : taux de TVA réduit (5,5 %) et exonération de la TFPB pendant 15 ans. Habitat n° 62 • novembre 2006 • APL seulement si PTZ vient en complément d’un PC ou PAS. Plafonnées APL si convention entre opérateur et État Pour en savoir plus : Présentation des aides financières au logement – septembre 2006. < http://www.logement.equipement.gouv.fr/IM G/pdf/afl_09-06-N. pdf> Contact DRE Aquitaine Observatoire régional de l’habitat Valérie Dardenne – Tél. 05 56 24 83 02 [email protected] Le prêt à taux zéro (PTZ) en Aquitaine Quelques données de cadrage Nombre de PTZ distribués : . . . . . . . . plus de 10 000 en 2005, soit + 57 % depuis 2001 ; dont plus de 4 800 pour un achat dans l’ancien, soit + 616 %. Montant total prêté : . . . . . . . . . . . . . + 53 % en cinq ans ; Montant moyen du PTZ : . . . . . . . . . autour de 15 000 !, montant stable depuis cinq ans ; Montant moyen de l’opération : . . . . . + 24 à 30 % selon les départements en cinq ans ; Durée moyenne du PTZ : . . . . . . . . . autour de 15 ans avec une tendance à la baisse depuis cinq ans. Évolution du nombre de prêts à taux zéro en Aquitaine (2001-2005) 12 000 10 000 nombre de prêts pouvant atteindre 15 000 € pour les ménages situés dans les plafonds du logement social (PLUS). Enfin, pour amplifier leurs missions, les Sociétés anonymes de crédit immobilier (SACI), au service de l’accession sociale à la propriété, se transforment en sociétés anonymes coopératives d’intérêt collectif pour l’accession à la propriété, et peuvent, à titre principal, réaliser toutes opérations d’accession à la propriété de l’habitat destinées à des personnes aux revenus modestes. 8 000 Prêts à taux zéro distribués en 2005 Pyrénées Atlantiques 22% Achat dans le marché du logement neuf Dordogne 14% Achat dans le marché du logement ancien Lot-etGaronne 10% 6 000 4 000 2 000 0 2001 2002 2003 2004 2005 Landes 14% Gironde 40% Comment favoriser l’accession sociale à la propriété ? une réflexion menée par le 1 % logement dans le Lot-et-Garonne Habiter une maison individuelle avec jardin est l’aspiration de la majorité des Français. Accéder à ce rêve-là est un parcours intéressant, parfois semé d’embûches. Cependant, bien étudiée avec les familles et adaptée à leurs contraintes et capacités financières, l’accession à la propriété demeure une démarche efficace pour "bien se loger", L notamment dans des zones où le marché du logement est cher. a difficulté essentielle demeure le coût du foncier, des propositions sont en réflexion pour infléchir ce handicap. Ce sera la deuxième partie de l’exposé présenté. Voici l’exemple réalisé par le Groupe Logement 47. Il est composé, entre autre, de la SA LOGIS 47, du CIL 47 (1 % logement), d’une filiale, la Clé de l’Immobilier commune avec le Crédit Immobilier les Prévoyants. Cette composition explique les partenariats mis en place. La réflexion a débuté en 1999 : comment permettre l’accession à la propriété à des familles ayant des revenus modestes ? Comment faire en sorte que cette maison soit implantée dans une zone géographique bien située au sein de la communauté d’agglomération d’Agen pour que l’accès aux services, à l’école, à l’emploi n’entraîne pas des coûts de transports disproportionnés ? Dans un premier temps une enquête a été menée auprès des locataires de LOGIS 47 pour déterminer avec ceux qui avaient un projet d’accession et des ressources équivalentes à deux smic comment monter un tel projet. Quatre familles ont été retenues pour ce projet expérimental d’accession sociale à la propriété. Les partenariats mis en place ont été déterminants. La ville de Foulayronnes a apporté le foncier, le 1 % logement et le Crédit Immobilier des Prévoyants ont financé l’opération, dont le maître d’ouvrage a été la Clé de l’Immobilier et le maître d’ouvrage délégué a été LOGIS 47. Chaque maison (de qualité) T4 de 100 m 2 avec garage et jardin a été "placée" dans une SCI constituée entre la famille (dont les ressources étaient inférieures aux plafonds Hlm) et la Clé de l’Immobilier. Le ménage accédant est locataire de son logement (en raison de ses ressources il bénéficie de l’APL) mais a également le statut de copropriétaire au sein de la SCI. À ce titre, il peut acquérir à son rythme et selon ses possibilités des parts. Il peut également racheter le bien, ou rester locataire sans délai s’il ne peut accé- dera la propriété. S’il le souhaite, il peut se désengager, transférer ou céder ses parts (sans frais d’enregistrement). Le dispositif mis en place est totalement sécurisé pour le locataire. Pour financer ses premières parts, chaque locataire accédant a bénéficié d’une prime attribuée par le Crédit Immobilier de France Les Prévoyants, définitivement acquise après neuf ans d’occupation. Les acquisitions de parts sont libres. Le coût du logement de 93 000 € TTC en 2002 a bénéficié d’une aide de 16 % du Crédit Immobilier des Prévoyants. Cette opération, dont le succès ne s’est pas démenti depuis 2002, est l’illustration qu’une initiative privée où se rencontrent les savoirs faire du logement social et du 1 %, soutenue par une municipalité partie prenante (apport du foncier) peut contribuer, à petite échelle, à répondre aux souhaits des ménages les plus modestes. L’ensemble des dispositifs législatifs se sont mis en place après cette expérience. Néanmoins d’autres projets de ce type sont en cours car le Habitat n° 62 • novembre 2006 3 schéma demeure d’actualité par sa souplesse et sa sécurisation. Les nouvelles propositions Étienne GUENA, Président de l’ANPEEC, a évoqué la mise en place d’un nouveau dispositif qui consisterait à « découpler » l’aide aux ménages, entre l’aide au foncier et l’aide à la construction. Il a pris en compte la difficulté réelle, partagée et largement évoquée de l’envol du prix du foncier. Handicap beaucoup plus insurmontable que l’augmentation du taux des prêts. Le 1 % logement a toujours été conçu comme un outil permettant l’effet levier d’une politique conventionnelle mise en place et à ce titre-là l’aide au portage foncier pour les ménages s’intègre dans les dispositifs d’interventions du 1 % logement. Il est à noter que le 1 % logement s’adresse en priorité aux salariés des entreprises. Néanmoins, le Président de l’ANPEEC n’écarte pas la possibilité d’étendre le bénéfice de ce dispositif à d’autres familles dès lors que des partenariats forts seraient noués notamment avec les collectivités locales. Pour éviter que le prix du foncier cantonne les candidats accédants modestes dans des produits de qualité trop moyenne, le schéma proposé par le Président de l’ANPEEC est le portage financier pendant 20 à 25 ans par le 1 % logement, en partenariat notamment avec les collectivités locales. Aussi il ne s’agit aucunement de financer des projets de tel ou tel promoteur de maisons à 100 000 € qui seraient conçus particulièrement pour une clientèle modeste, mais bien le projet individuel et choisi d’une famille. Le coût de construction d’une « maison » de 110/120 m 2 , sera de l’ordre de 100 000 à 110 000 € qui peuvent être solvabilisés avec les dispositifs existants pour une famille dont les ressources sont entre deux ou trois SMIC. Demeure le coût du foncier ; porté par le 1 % logement, il serait ensuite remboursé par l’accédant dans un délai déterminé à l’avance (20 ou 25 ans) à des conditions convenues à l’origine du projet (le prix du terrain multiplié par un coefficient déterminé) pour replacer les familles dans les conditions économiques d’origine. Cela signifie que si la famille doit vendre son bien avec une plus value, le remboursement du foncier dont le prix a été prévu à l’avance, laissera à la famille le bénéficie de son opération. Cela signifie également que si, à l’issue de la période, le propriétaire de la maison ne peut acheter le terrain, un mécanisme de location du terrain ou encore de location-accession sera également possible. Au même titre d’ailleurs direction régionale de l’Équipement Aquitaine cité administrative rue Jules Ferry Boite 55 33090 Bordeaux CEDEX Tél. : 05 56 24 80 80 Fax : 05 56 24 47 24 DRE-Aquitaine @equipement.gouv.fr que l’ensemble des cadres de sécurisation (achat, maintien dans les lieux avec un bail). Il est important de noter que dans ces négociations Étienne GUENA a indiqué que tous les moyens de sortie du dispositif devraient être sécurisés et prévus à l’avance. Les négociations se sont engagées début octobre. Contact Muriel BOULMIER directeur général du Groupe Logement 47 [email protected] Accession sociale à la propriété Objectif: la maison à centmilleeuros La « maison à 100 000 euros » s’inscrit dans la continuité des actions pour favoriser l’accession sociale à la propriété. Sont concernés les ménages disposant de ressources modestes et dont le budget est de 100 000 € maximum. En quoi cela consiste ? Cela suppose l’adhésion des élus locaux, des professionnels du logement et des associations à une charte définissant les caractéristiques de la maison à 100 000 €, sous l’égide du ministère du Logement. Ce sont des maisons « prêtes à vivre » et répondant aux caractéristiques suivantes : • une superficie minimum de 85 m2 ; • pas de finition à la charge de l’acquéreur ; • une très haute performance énergétique (– 15 % en consommation d’énergie) ; • intégration harmonieuse dans le tissu urbain avoisinant. Quelles aides peut-on obtenir ? 1. Les aides de l’ANRU • une subvention aux constructeurs qui proposent des logements en accession sociale à la propriété dans les quartiers en rénovation urbaine • un taux de TVA de 5,5 % au lieu de 19,6 % pour les opérations d’accession sociale à la propriété réalisées dans les quartiers en rénovation urbaine • le ménage peut bénéficier, pour acheter la maison, du prêt à 0 % 2. Le dispositif de location-accession Les maisons à 100 000 € peuvent être réalisées dans le cadre du dispositif de location-accession qui ouvre droit à un taux de TVA de 5,5 % et à une exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties pendant 15 ans. 3. Le mécanisme de dissociation du foncier et du bâti Observatoire Régional de l’habitat CDC • B de F • ANAH • A’URBA • ADIL 24 • ADIL 33 • ADIL 40 • ADIL 64 • URPACT • AROSHA • URCMI • FPC • SCIC • SNAL • CFF • DRE Les ménages disposant de ressources modestes ont la possibilité, grâce à un mécanisme de dissociation du foncier et du bâti, de devenir propriétaires de leur logement sans avoir, au moins dans un premier temps, à acheter le terrain. Pour aller plus loin : http://www.maisona100000euros.fr F ÉDÉRATION DES P ROMOTEURS C ONSTRUCTEURS La durée des prêts s’allonge En ce qui concerne la durée des financements souscrits – tant par nos clients investisseurs que par ceux qui habiteront le logement acheté – nous assistons depuis 6 à 8 ans à un allongement important de la durée des prêts. Il était rare, il y a plus de 8 ans de trouver des prêts dépassant 12/15 ans pour des investisseurs et de 15/18 ans pour des accédants. Aujourd’hui ils sont plutôt respectivement de 20 à 25 ans pour les premiers, et de 25 à 30 ans pour les seconds. Il faut expliquer ce phénomène comme une variable d’ajustement. Les prix ayant fortement augmenté et les taux restant bas et stables, seule la durée du prêt permet de maintenir une mensualité égale (ou faiblement supérieure) acceptable pour l’emprunteur. On peut s’interroger sur l’impact sur le marché immobilier si ces taux venaient à croître sensiblement. Contact Vincent HAAS Vice-Président de la Chambre régionale d’Aquitaine Poitou-Charentes [email protected] La direction de la publication est assurée par la direction régionale de l’Équipement d’Aquitaine - cité administrative rue Jules Ferry - 33090 Bordeaux CEDEX - Téléphone : 05 56 24 80 80 - Télécopie : 05 56 24 47 24 - Courriel : [email protected] Cette lettre a été imprimée à 2 800 exemplaires. 3 398521 722554 4 Habitat n° 62 • novembre 2006 AROSHA Aquitaine les organismes sociaux pour l’habitat promoteurs d’une accession sociale à la propriété sécurisée Depuis leur origine, les organismes sociaux pour l’habitat (Entreprises sociales pour l’habitat, Offices, OPAC et coopératives Hlm, crédits immobiliers) ont exercé une activité de construction de logements destinés à la propriété de leurs occupants. A insi en Aquitaine, plus de 16 000 logements en accession sociale à la propriété ont été réalisés au fil des ans, sous statut Hlm, par les organismes sociaux pour l’habitat de la région. Aujourd’hui, après la chute d’activité enregistrée depuis les années quatre-vingt-dix, les projets refleurissent : au cours des trois prochaines années, les organismes ayant une activité de promoteur prévoient de construire chaque année environ 650 logements en accession. Il faut dire que face aux difficultés d’accéder à la propriété dans les zones les plus tendues du territoire, le législateur a redonné, à travers la loi SRU, une mission claire aux organismes Hlm en matière d’accession. Si l’accession sociale à la propriété se caractérise par une cible de clientèle modeste, qualifiée par des plafonds de ressources (ceux du PLI) et des prix de vente maximum, les organismes Hlm y ajoutent un accompagnement social volontaire par le biais de la sécurisation des acquéreurs. Associée à chaque acquisition, cette sécurisation « Hlm » vise à assurer à tout acquéreur modeste que les accidents qu’il peut rencontrer au cours des vingt années voire davantage de son accession ne conduiront pas à l’exclure de son logement et à remettre en cause le capital transmissible ou le capital retraite qu’il se constitue. Cette sécurisation comporte trois mécanismes combinés et complémentaires : • Une garantie de revente sur dix ans, couvrant dans la limite de 28 000 €, la perte financière qui peut résulter d’une revente résultant d’une gamme large d’aléas de la vie professionnelle ou personnelle; • Une garantie de rachat de 15 ans, à travers laquelle l’organisme vendeur s’engage à racheter le logement à un montant maximum garanti en cas de difficulté de l’acquéreur; • Une garantie de relogement sur 15 ans, assurant au ménage, en cas d’échec à l’accession à la propriété, un relogement dans un logement locatif Hlm ou le maintien dans son logement. Plafonds de ressources d’éligibilité au Prêt Social Location Accession (PSLA) Catégorie de ménages Revenu net mensuel France (hors île de France) Personne seule 2193 euros Deux personnes 2925 euros Trois personnes 3383 euros Quatre personnes 3749 euros Cinq personnes et plus 4113 euros Associant ainsi la notion de sécurisation à une accession sociale définie par les revenus dont disposent les ménages, les organismes sociaux pour l’habitat disposent d’un outil efficace pour accompagner le parcours résidentiel des ménages, leur offrir la possibilité de devenir propriétaire dans des secteurs d’où le marché les exclus généralement et favoriser une réelle mixité sociale. Le PSLA, une réelle avancée vers un produit d’accession populaire Le Prêt Social Location-Accession, outil spécifique de financement pour l’accession sociale à la propriété – que seuls les organismes sociaux pour l’habitat pratiquent – facilite l’accession à la propriété pour des primo-accédants ne disposant pas d’apport personnel. Il s’adresse à des ménages sous plafonds de ressource, accédant à un logement dont le prix ne dépasse pas 1 877 €/m 2 de surface habitable dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants et 1 659 € dans les autres territoires. L’accession se déroule en deux temps : • Dans un premier temps, le locataire accédant règle une redevance (dont le montant maximum est celui d’un loyer PLS – 7,14 €/m2/mois en agglomération et 6,62 € sur le reste du territoire – couvrant son indemnité d’occupation et une partie « acquisitive » qui constituera son apport personnel; • Dans un deuxième temps (1 à 5 ans), il acquiert son logement avec une légère décote (1,5 % par an), sa mensualité étant au plus égale à la dernière redevance payée en Habitat n° 62 • novembre 2006 phase locative de l’opération. Plusieurs opérations bénéficient en Aquitaine de l’agrément PSLA permettant de mobiliser ce financement. Malgré le bénéfice d’une TVA à taux réduit, le développement du produit est aujourd’hui compromis par le coût de sortie des opérations lié au niveau du foncier dans les zones tendues où il apporterait un réel plus pour les primoaccédants. La vente Hlm en Aquitaine En Aquitaine, chaque année les organismes Hlm vendent également 250 à 300 logements à leurs locataires. Contact Sylvie RÉGNIER Directrice de l’AROSHA Aquitaine – PoitouCharentes. [email protected]