Auguste Rodin (63Ko)

Transcription

Auguste Rodin (63Ko)
« Auguste Rodin »
( né le 12 novembre 1840 à Paris)
( mort le 17 novembre 1917 à Meudon)
Avec Auguste Rodin, commence l’histoire de la sculpture des temps
modernes. L’étude de l’œuvre sculptée, apporte une explication des victoires
successives de Rodin, sur l’esprit de son époque où l’art, pour devenir officiel,
devait se plier à des conventions routinières et surannées. Cette étude révèle les
exigences de l’artiste aux prises avec les difficultés de son métier.
Nul artiste ne fut contesté, plus outragé que Rodin. Et nul artiste n’eut
d’aussi fervents et fidèles admirateurs. Le combat acharné, livré autour de son
œuvre à duré quarante ans, depuis la campagne menée en 1877 contre sa
statue « L’Âge d’Airain » jusqu'à celle qui en 1916, essaiera d’empêcher la
création du Musée Rodin.
Rodin, le voilà donc le bourreau des cœurs ! Auguste Rodin, l’année de sa
mort en 1917, affiche un regard vif mais doux .On peut le voir plus jeune et plus
sévère sous forme de buste dans une exposition que le musée Rodin à Paris,
consacre en 80 œuvres de Camille Claudel. L’artiste est internée depuis 1913
pour délire de persécution et la disparition de son amant n’y changera rien. En
1930, elle écrit encore : « Cela fait dix-sept ans que Rodin et les marchands
d’objets d’art m’ont envoyée faire pénitence. » Elle mourra à l’asile en 1943.
Rodin réussit à remporter une victoire, en effet il fait découvrir la voie de
la sculpture moderne du XXe siècle, grâce a ces sculptures. Les sculpteurs
n’avaient alors que trois possibilités de s’affirmer. Exposer au Salon des Artistes
Français et de remporter les grands concours où d’obtenir des commandes de
l’Etat, pour les monuments ou la décoration des édifices publics.
Il étudia séparément des mains, des pieds, des torses et des têtes,
cherchant l’intensité de l’expression et le caractère. Il ébaucha d’abord les
figures nues pour les recouvrir ensuite de leur vêtement d’humilité. Il s’attarda
surtout aux mains. Il y a des mains qui prient et des mains qui pleurent, des
mains qui interrogent et des mains qui renoncent, des mains qui bénissent et des
mains qui blasphèment. Il y a des mains violentes et d’autres qui sont tendres,
des mains crispées et d’autres résignées. Les yeux, les lèvres peuvent simuler ;
la main, elle, ne peut pas mentir.
Tout en travaillant chez des employeurs, Rodin ne cessait d’étudier la
sculpture. A la mort de sa sœur, il prit la décision de tout abandonner et d’entrer
dans les ordres. Au bout d’un certain temps, il se rendit compte que la vocation
lui manquait, et finalement Rodin quitta les ordres en 1863 et commença à
travailler à la décoration du théâtre des Gobelins et du Panorama des ChampsElysées. L’hiver 1870/1871 fut très dur, dans Paris assiégé, le froid et la faim
faisaient des ravages.
Tout ce qui à jailli de ses mains, nous touche plus que jamais par sa
pureté, sa puissance et sa grandeur. Une biographie qui retrace la vie de
l’homme, avec ses qualités, mais sans dissimuler ses défauts, ses faiblesses,
parallèlement à la création de son œuvre. Que de chemin parcouru pour cet
enfant né rue de l’Arbalète, dans le quartier Mouffetard, élevé dans la pauvreté,
rebelle à toute instruction mais passionné de dessin, qui eut, dés l’âge de dixsept ans, la révélation de sa destinée de sculpteur et le Rodin de 1901, comblé
d’honneurs avec « l’Âge d’Airain » et « les Bourgeois de Calais ».
Mais cette gloire, Auguste Rodin, travailleur passionné, l’avait âprement
disputée pendant plus de vingt ans à la pauvreté, à d’obscures travaux de
patriciens, à lutter contre les adversaires de son art. Le génie fait toujours peur.
Peu à peu, cependant, le Penseur, Danaïde, le Baiser, imposeront son génie,
tandis que ses bustes en faisaient le seigneur d’une brillante société
cosmopolite.
Ses faiblesses, « Monsieur Rodin » comme l’appelait Rose Beuret, sa
compagne qui souffrit beaucoup à ses côtés, et s’il n’abandonna jamais Rose,
qu’il a représenté dans un buste « Mignon », ils se marièrent à la fin de leur vie.
Les aventures féminines furent innombrables et parfois tragiques. Sa
liaison de neuf ans avec Camille Claudel, sœur de l’auteur de « l’Annonce faite
à Marie » s’achèvera par l’abandon de Camille, qui en perdit la raison

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