Monographie de Saint-Crespin - St-Crespin sur

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Monographie de Saint-Crespin - St-Crespin sur
MONOGRAPHIE
SAINT-CRESPIN
(Diocèse d’Angers)
PAR
G. HAUTREUX
Prêtre
2
3
Préface
La monographie d’une humble paroisse de campagne ne peut
offrir d’intérêt qu’à ceux qui connaissent le pays ou qui
l’habitent. Cependant nous espérons que ces quelques pages
seront accueillies favorablement par tous.
En consentant à les publier, nous avons eu pour but de venir
en aide aux œuvres d’une paroisse nécessiteuse. Nous faisons un
appel pressant aux personnes bienfaisantes, elles sauront, nous
n’en doutons pas, répondre à cet appel.
Si la lecture de ce travail peut inspirer un jour quelqu’un
l’idée d’en entreprendre un semblable, nous en serons heureux,
parce qu’alors il sera possible d’arriver à composer une histoire
complète de notre diocèse.
Saint-Crespin, 8 janvier 1886
4
5
Saint Crespin et Saint Crespinien
Venus de Rome avec Saint Quentin, au troisième siècle, les
deux frères Crespin et Crespinien (Crispinus et Crispinianus)
s’étaient donné la mission de prêcher aux populations idolâtres
de la Gaule-Belgique. Citoyens romains, issus d’une famille
distinguée par le rang et la fortune, ils se présentèrent à Soissons
comme de modestes artisans. Saint Paul fabriquaient des
chaussures, ils fabriquaient des chaussures. Leur habileté dans
l’humble métier qu’ils exerçaient devint si grande que leur
échoppe ne tarda pas à être le rendez-vous de toute la province.
Les deux frères se préoccupaient moins de vendre leurs produits
que de sauver les âmes. Jamais ils n’exigeaient d’argent de leurs
visiteurs, se contentant de ce qu’on voulait leur offrir ; à tous ils
prêchaient Jésus-Christ. Leur apostolat fut fécond, et une
chrétienté nombreuse et fervente ne tarda pas à se former sous
leur direction. Durant une courte apparition dans la capitale des
suessionenses, Maximien
6
Hercule, que Dioclétien s’était associé à l’empire, se fit amener
les deux frères. Dans un long interrogatoire, il apprit leur illustre
origine, puis il les renvoya devant le tribunal de Riccius Varrus,
avec ordre à ce gouverneur de sévir contre eux. Ses ordres furent
exécutés avec la barbarie la plus atroce.
Crespin et Crespinien furent d’abord étendus sur un chevalet
à poulie et frappés à coup de bâtons ; de temps en temps on
suspendait cette cruelle flagellation pour arracher de leurs plaies
saignantes des lambeaux de chair meurtrie et pour leur enfoncer
sous les ongles des mains et des pieds des broches de fer.
Pendant ces terribles supplices, les deux martyrs ne cessaient de
bénir le nom de Jésus-Christ. On suspendit à leur cou une de ces
meules surnagèrent et les saint martyrs, soutenus par les flots,
furent ramenés doucement au rivage. A cette nouvelle, la fureur
de Riccius Varrus ne connut plus de bornes. Poursuivi par le
souvenir de tant d’exécutions sanglantes qu’il avait présidées,
par le remords de tant crimes ordonnés de sang-froid contre les
fidèles, il ne se possédait plus. Par ses ordres, un bûcher
immense fut
7
dressé, et on y mit le feu. Quand les flammes s’élevèrent en
brillantes colonnes, au centre du brasier ardent, il y fit jeter les
deux frères. Prodige nouveau ! Les flammes s’élevèrent comme
un arc au-dessus de leur tête, en respectant les martyrs. Riccius
Varrus saisit un croc de fer et s’approcha du foyer pour attiser
les flammes. Dans sa précipitation disent certains auteurs, il fit
un faux pas et tomba la tête la première sur le bûcher ardent. Il y
fut étouffé. On le releva, mais il était mort. Les deux martyrs
prièrent alors à haute voix Jésus-Christ, leur maître, de leur
accorder enfin la couronne du ciel qu’ils avaient si bien méritée.
Ils furent exaucés ; on les fit descendre du bûcher, toujours
inoffensif pour eux, et un licteur armé d’une hache, fit tomber
leur tête1.
Ce martyr a dû arriver vers le vingt-cinquième jour d’octobre
de l’an 288. Les corps des saints Crespin et Crespinien furent
enterrés dans une grotte, d’où saint Éloi les tira dans la suite. Le
saint évêque leur érigea un magnifique tombeau.
Le martyrologue romain marque qu’ils ont été transférés à
Rome, mais on croit, avec plus de raison, qu’ils sont encore à
Soissons.
1
Darras, Histoire générale de l’Église.
8
Au septième siècle, saint Ansérie, évêque de cette ville, les
déposa dans l’église qui porte leur nom.
Prière
Seigneur, Dieu tout puissant, faites, nous vous en supplions,
que nous, vos fidèles, qui célébrons les victoires de vos saints
martyrs Crespin et Crespinien, nous ayans part à leurs
récompenses. Ainsi soit-il.
« Oraison de la fête des SS. Martyrs, 25 octobre. »
Antiquités du pays
Saint-Crespin2, aujourd’hui du canton de Montfaucon,
arrondissement de Cholet, diocèse d’Angers, département de
Maine-et-Loire, est situé dans cette partie de la Vendée angevine
qu’on appelle les Mauges. Il est démontré, d’après des
documents anciens et sérieux, qu’au Ve siècle saint Macaire
évangélisa cette contrée3. Il y fonda plusieurs monastères,
notamment celui d’Espetven ou Espetva (ori-
2
3
À 6 kil. de Montfaucon, 25 kil. de Cholet et 60 kil. d’Angers.
Dom Chamard, La vie des saints personnages de l’Anjou, t. I.
9
gine de Saint-Macaire-en-Mauges), et celui de Rosciacumn
actuellement Roussay. Ses prédications, ses exemples et ceux de
ses disciples produisirent en peu de temps des fruits admirables.
Les habitants du Bocage se groupèrent en villages pour recueillir
plus facilement la semence du salut dont ils étaient devenus
avides. Saint Macaire y bâtit des églises, les dota avec
magnificence, et opéra dans toute la contrée une révolution
morale aussi complète que salutaire. Vers la fin du VIIIe siècle,
un riche seigneur de la cour de Charlemagne donna à l’abbaye
de Saint-Florent-du-Mont-Glonné les monastères et les églises
fondés par saint Macaire.
Quelques églises, en particulier celles de Saint-Crespin, de
Montfaucon, de Saint-Germain, ect. Furent données à l’abbaye
de Saint-Jouin-de-Marnes (aujourd’hui diocèse de Poitiers). A
quelle époque ? Nous l’ignorons, n’ayant pu découvrir aucun
document.
Il nous serait pareillement impossible d’indiquer la date de
l’érection de la paroisse de Saint-Crespin. Il y a d’ailleurs peu
d’églises dont on puisse rapporter les titres d’érection en
paroisse4. Presque toutes étaient primitivement des chapelles
construites et dotées par quelques pieux personnages. Le seizième
4
Denaiz, Monographie de Beaufort.
10
concile de Tolède, et un concile d’Orléans du IVe siècle
décidèrent qu’il suffisait d’une réunion de dix maisons pour
constituer une paroisse.
Saint Macaire et ses disciples ayant évangélisé la contrée,
nous pouvons cependant conclure qu’il est fort probable que de
bonne heure les habitants durent avoir leur chapelle et leur
cimetière. Plusieurs cercueils en pierre calcaire, sur le couvercle
desquels étaient gravées des croix, ont été découverts sur la
paroisse. De l’avis des archéologues, ils remontent à une très
haute antiquité. Cette découverte contribuerait donc à prouver ce
que nous avançons et servirait à démontrer l’existence d’un
centre religieux vers le VIe ou le VIIe siècle au plus tard.
Quoi qu’il en soit, ce n’est qu’en 1179 qu’il est fait pour la
première fois mention de Saint-Crespin dans un acte que nous
trouvons au cartulaire de Saint-Jouin-de-Marnes.
Le pays ayant été au IXe siècle ravagé par les Normands, les
villages furent anéantis et les habitants dispersés ou réduits en
esclavage. Ce ne dut être qu’après un laps de temps considérable
que les paroisses purent être reconstituées. Il n’y a donc rien
d’étonnant qu’il ne soit pas fait mention de Saint-Crespin avant
la date que nous indiquons.
Pendant la guerre de Cent Ans, les habi-
11
tants eurent à souffrir de la part des Anglais, plusieurs combats
se livrèrent sur la paroisse, en particulier à la Chalouère et en un
lieu qu’on appelle encore aujourd’hui la Fosse aux Anglais. Ils
eurent également à souffrir durant les guerres de religion. A ces
diverses époques, une partie des archives paroissiales dur
disparaître ; ce qui en restait a été détruit pendant la Révolution ;
aujourd’hui il ne reste absolument plus rien.
Le bourg fut incendié en 1793 ; la tradition rapporte que ce
fut la veille ou le jour de la Pentecôte. Pendant cette terrible
lutte, qu’on a appelé la Grande guerre, les deux partis5
parcourant sans cesse le pays, tout fut pillé et dévasté. Les ruines
ne se relevèrent que peu à peu après la pacification et le
concordat. Quelques troubles eurent encore lieu en 1815 et en
1832, mais le calme et la paix furent promptement rétablis.
Avant la Révolution6, la paroisse faisait partie du doyenné de
Clisson et de l’archidiaconé de Nantes. Le patron du bénéfice
était l’ordinaire. La population, en 1683 et en 1790 était
d’environ cinq cents communiants.
5
6
Voir note A à la fin de l’ouvrage.
Voir note B à la fin de l’ouvrage.
12
Eglise
L’église actuelle de Saint-Crespin, en style ogival à trois nefs
et chœur carré, a été construite il y a une vingtaine d’années 7 par
les soins de l’abbé Chouteau, curé de la paroisse, sur les plans
de l’architecte Tessier, de Beaupréau. Elle a remplacé une église
qui d’après l’état du diocèse de Nantes de 1790, était du XIIIe
siècle8.
Dans l’ancienne église on remarquait, avant la Révolution,
les autels du Rosaire et de Saint-Blaise. Du côté de l’évangile,
joignant le grand autel, il y avait une chapelle dite de
Beauchêne, et de l’autre côté une chapelle dédiée à sainte Anne,
qui dépendait du prieuré. Après la Révolution, on y voyait, du
côté de l’évangile, l’autel de la Sainte-Vierge, et, du côté de
l’épître, l’autel de saint Sébastien.
7
L’adjudication des travaux date d’octobre 1866.
Cet édifice avait été remanié plusieurs fois. Dans la chapelle de la
Vierge, de construction toute moderne, se voyaient deux blasons : l’un sur
l’arceau de l’entrée : parti de … a 8 billettes (ou vannets), 3 en chef 22 et
1 en pointe, et un écusson posé au cœur de… au lion…, l’autre à un vitrail
d’azur au lion d’or couronné de même.
8
13
Dans le chœur se trouvaient les statues de saint Crespin et
saint Pierre.
Le nouvel édifice a été construit et orné en partie à l’aire des
ressources de la fabrique et en partie grâce à la générosité des
habitants. Le maître-autel est l’œuvre de Gautron, de
Beaupréau ; on y a placé récemment les statues des quatre
évangélistes et un superbe bas-relief représentant la Cène.
Les deux petits autels de la Sainte-Vierge et Saint-Joseph,
dans les chapelles latérales, sont remarquables : ils sont décorés
de belles peintures murales dues au pinceau de deux artistes de
Montfaucon, MM. Chauveau et Lecoindre.
Une magnifique chaire et deux beaux confessionnaux en
chêne sculpté sortis des ateliers de M. François Moisseron,
successeur de M. l’abbé Choyer, d’Angers, contribuent à
l’embellissement de l’édifice.
Le clocher9, élevé par les soins du curé actuel, renferme
quatre belles cloches10,
9
À l’entrée de la tour, à l’intérieur, se trouve une vaste tribune pour les
chanteuses et les enfants des sœurs.
10
Les cloches, dont l’institution dans les églises est fort ancienne, ont
toujours servi dans tous les évènements pour annoncer les fêtes, les
dangers, l’heure des travaux et le moment du repos.
14
dont trois ont été bénites en 1886. La bénédiction en a été faire
par M. le chanoine Cailleau, supérieur de la communauté de
Sainte-Marie, de Torfou.
La première a été nommée Marie-Jeanne, par M. Gustave du
Doré et Mlle Armelle du Doré, sa sœur.
La seconde a été nommée Jeanne-Renée-Joséphine, par M
Edgard-René-Jean-Joseph Hamon et Mlle Jeanne Roques.
La troisième a été nommée Hélène-Félicité-Marie, par M.
Félix Barré et Mlle Hélène-Marie-Thérèse Denis.
La quatrième a été bénite en 1821. Elle a été nommée JulieCélestine, par M. Jules des Mesliers11, chevalier de Saint-Louis,
Mlle Célestine-Marie-Julie Deshoulières12.
Les trois premières ont été fondues chez Bollée, au Mans ; la
quatrième a été fondue à Nantes.
L’église est placée sous le vocable de Saint-Crespin. Elle
possède, depuis quelques années, des reliques des deux frères
Crespin et Crespinien. Elles sont venues de Soissons. Chaque
année, au jour de la fête patronale,
11
En 1747, un membre de cette famille, Charles-Gabriel des Mesliers,
était chevalier, seigneur de Beauchêne et autres lieux.
12
Voir note C à la fin de l’ouvrage.
15
au 25 octobre, elles sont exposées à la vénération des fidèles.
Chapellenies
Dans le langage canonique, le mot chapelle n’a pas seulement
la signification d’un monument édifié en l’honneur d’un saint,
mais aussi celle de bénéfice qui assurait à un prêtre certains
revenus, à charge de remplir les fondations de messes ou
d’offices religieux.
Il y avait autrefois à Saint-Crespin six chapellenies ; ces
chapellenies étaient celles de Saint-Blaise, de Saint-JeanBaptiste, de Notre-Dame-de-Pitié, de Notre-Dame-des-Taupiers,
de Jean Bussy et de Litoust. Ces deux dernières, probablement,
portaient le nom de leurs fondateurs. Nous ignorons quand elles
furent fondées et nous ne savons quels étaient leurs charges et
leurs revenus.
Chapelles rurales
D’après l’état du diocèse de Nantes en 1790, que nous avons
sous les yeux, il y avait avant
16
la Révolution deux chapelles rurales dans la paroisse, SaintJean-Baptiste et Notre-Dame-des-Ecluzeaux. La chapelle SaintJean-Baptiste était située près d’un cimetière, à l’extrémité du
bourg.
Notre-Dame-des-Ecluzeaux13, vaste chapelle du XIIe siècle,
en moyen appareil de granit, avec chœur rond à l’intérieur
seulement, restaurée par les soins de M ; le curé Coiffard, existe
encore aujourd’hui dans le de la paroisse. Elle est dédiée
maintenant à Notre-Dame-de-la-Salette, dont la confrérie a été
établie il y a quelques années. L’entrée du chœur est fermée par
une grille. Au-dessus, dans une niche, on voit une antique Pieta
ou statue de Notre-Dame-de-Pitié. La niche est surmontée d’un
écusson avec la date de 167114. Les révolutionnaires essayèrent
en vain de la détruire en tirant dessus des coups de fusil ; malgré
une habile restauration, la trace des coups est encore visible.
Autrefois sur l’autel, elle a été enlevée pour faire place à la
statue actuelle de Notre-Dame-de-la-Salette.
Les habitants de la paroisse ont pour Notre-
13
Célestin Port, Dictionnaire historique de Maine-et-Loire.
À droite, se voit une statue de saint Dominique, à (la suite n’est pas
visible).
14
17
Dame-de-Pitié une extraordinaire vénération ; on fait à ses pieds
un grand nombre de neuvaines, et pas un jour ne se passe sans
que quelques personnes ne viennent la prier et faire brûler des
cierges en son honneur. La nuit qui précède la fête de
l’Assomption, un certain nombre de fidèles tiennent à venir faire
ce qu’ils appellent leur station à la chapelle.
A l’entrée, le seuil franchi, une dalle porte une croix ronde,
avec un écusson chargé de trois fasces (XVe siècle). Le même
écusson se reproduit à la voute du chœur. Une autre tombé
forme la marche du chœur chargée d’une croix et d’un
écusson15.
Cette chapelle sert pour les catéchismes, les retraites et
certaines réunions pieuses. Le saint sacrifice de la messe y est de
temps à autre célébré.
La cloche, qui a été fondue en 1835 à Saint-Crespin même,
existe encore, mais depuis quelques années elle ne sert plus, on
l’a enlevée et reléguée sur les combles de l’église.
15
Écartelé 1 et 4 de… à trois fasces de… 2 et 3 de… à une épée de…
posées 2 en chef et 1 en pointe.
18
Cimetières
Les cimetières chrétiens16 ne sont que l’extension des églises
et des chapelles. Les parvis sacrés ne suffisant plus à abriter la
cendre vénérée des morts, on creusa des fosses à l’extérieur des
murs : voilà ce qui donna naissance à ces lieux saints que
l’Eglise, en son beau langage, appelle cimetières, c’est-à-dire
dortoir des morts. Dans la suite des siècles, l’espace réservé
autour de l’édifice ne pouvant plus s’étendre, on bâtit à
l’extrémité du village ou du hameau une chapelle dédiée à
Notre-Dame-de-Pitié, la mère des miséricordes, ou à saint
Michel, le patron des défunts, ou à un autre saint, puis on
l’entoura d’un champ plus vaste : ce fut le grand cimetière. Dans
beaucoup de paroisse du diocèse de Nantes il y en avait ainsi
deux au moins ; dans certaines, trois et quatre, dont les uns
avaient servi à des sépultures spéciales, comme à celles des
lépreux, et les autres étaient abandonnés depuis longtemps. Dans
les siècles passés, on ne connaissait pas ces endroits retirés, où
le nôtre ensevelit ses morts et dont il n’approche qu’avec
horreur.
16
Abbé Grégoire, Etat du diocèse de Nantes en 1790.
19
Saint-Crespin, jusqu’à la Révolution, eut deux cimetières :
l’un proche de l’église et l’autre à l’extrémité du bourg, sur la
route actuelle de Clisson. On a trouvé, il y a quelques années,
sur l’emplacement qui se trouvait proche de l’église, en faisant
des fouilles, de petits pots ou vases percés de trous remplis de
charbon. L’usage de mettre ces pots dans les tombeaux existait
dès le XIIe siècle et, probablement, longtemps avant, dit le
savant M. de Caumont. On y mettait de l’encens 17 pour
combattre les mauvaises odeurs qu’exhalait le cadavre. Cet
encens était aussi, d’après G. Durand, le symbole des bonnes
œuvres, qui sont pour le défunt une recommandation puissante
auprès de Dieu.
Près de la route de Clisson, sur l’emplacement de l’autre
cimetière, on a découvert des sépultures qui, dit-on, remontent à
l’époque gallo-romaine.
Le cimetière où l’on enterre aujourd’hui n’offre rien de
remarquable ; il renferme la chapelle dédiée autrefois à NotreDame-des-Ecluzeaux et dans laquelle on aura transporté la
statue de Notre-Dame-de-Piété, qui peut-être se trouvait jadis
dans la chapelle ou à l’autel de ce nom.
17
De Caumont, Abécédaire d’archéologie.
20
On y voit la tombe de noble homme René Clémot de la
Nicolière, ancien sénéchal de Beaupréau, seigneur de la NoëRocquet, décédé le 26 mars 1777, à l’âge de 67 ans.
Croix
L’usage de planter des croix de bois ou de pierre à
l’intersection des chemins ou dans certains lieux de la
campagne, remonte à une assez haute antiquité. Nous trouvons,
en effet, dans le cours d’archéologie de M. de Caumont, un
spécimen de croix du XIe siècle.
Elles rappellent tantôt une mission, tantôt un souvenir pieux.
Elles annoncent une population chrétienne, prédisent au
voyageur une charité hospitalière et au pauvre une compassion
efficace. La croix est le signe de notre rédemption. Le chrétien
qui passe près d’elle doit se découvrir et se signer sans respect
humain, elle lui dit qu’après la peine, il trouvera le repos.
Voici les noms des croix existant aujourd’hui dans la
paroisse :
1° Croix de la Septière18, sur l’emplacement
18
Voir note D à la fin de l’ouvrage.
21
d’une autre croix détruite à la Révolution. Elle a été donnée par
la famille du Doré et bénite il y a une douzaine d’années.
2° Croix Goulet. La bénédiction en est faite en décembre
1856 à la suite d’une mission donnée par le père Leroyer,
d’Angers.
3° Croix de Pierre. Elle existait avant la Révolution ; elle est
en partie brisée depuis cette époque.
4° Croix de l’Edgardière, élevée par la famille Boisdron. Elle
a été bénite le 22 novembre 1885 par le père Neveu,
missionnaire apostolique aux Indes.
Confrérie du saint Rosaire
C’est la seule confrérie mentionnée dans le Pouillé de 1790.
Nous ne saurions dire à quelle époque elle remontait. Elle dut
donner lieu à l’érection de l’autel du Rosaire qu’on voyait dans
l’ancienne église avant la Révolution.
Cette confrérie a été canoniquement rétablie depuis la
Révolution, et, aujourd’hui, presque tous les habitants de la
paroisse en font partie.
22
Frairies
La Frairie19 était une division territoriale (en quelque sorte
une section de paroisse), basée sur un sentiment religieux, sur
des traditions de famille et des usages locaux. Les membres de
chaque frairie, Frères ou consorts, étaient, d’après une définition
de Minutius et de Frontin, ceux qui se reconnaissaient serviteurs
d’un même Dieu, les adhérents d’une même foi et les héritiers
d’une même espérance, tout en aimant à vivre comme tels, et
qui, attachés au même domaine, au même territoire, n’avaient
qu’une seule et même frontière. Les frairies tiraient d’ordinaire
leur nom de leur patron. Elles avaient leur bannière, leur
chapelle et sans doute leur cimetière. Chaque frairie avait son
bâtonnier qui en était le véritable chef, ses représentants pour
porter les bannières, le dais ou les statues des saints aux
processions de la paroisse. Ses membres se faisaient un devoir
de veiller leurs morts, de les porter eux-mêmes au cimetière à
l’exclusion des membres des frairies voisines, fussent-ils
souvent des parents. Des liens de charité les
19
De Lestourbeillon, Les Frairies.
23
unissaient ; si un membre d’une frairie venait à être victime de
quelque fléau, ses confrères nommaient aussitôt deux d’entre
eux pour faire une quête en se faveur dans les frairies voisines.
Les frairies étaient d’origine purement armoricaine et
bretonne. Saint-Crespin faisant autrefois partie du diocèse de
Nantes, où elles existaient en grand nombre, avait ses frairies.
Nous ne pouvons indiquer ni la date de leur apparition, ni la date
de leur disparition. Il y en avait deux ; nous en connaissons les
patrons et nous savons quels étaient les villages et les métairies
qui en faisaient partie.
1°Frairie du Bourg
Parton : Saint-Blaise
Ce saint évêque de Sébaste, en Arménie, fut martyrisé sous
Licinius, vers 316 ; sa fête se célèbre le 3 février.
Faisaient partie de la frairie du Bourg :
Le Bourg.
Le moulin de Gaudu.
Le moulin de Bodin.
Les Audinières.
La Haie.
Beauchêne.
La Brosse.
Le Grand Bois-Bruneau.
Le Petit Bois-Bruneau.
La Grenouillère.
Le Haut-Quélay.
Le Bas-Quelay.
La Morinière.
La Noë.
La Bottière.
24
Serpillette et la Septière, dont il n’est pas fait mention,
devaient évidemment se rattacher à cette frairie.
2° Frairie de la Moine
Patronne : Sainte Anne
Sainte Anne, épouse de saint Joachim et mère de la sainte
Vierge. Sa fête arrive le 26 juillet.
Faisaient
partie
de
la
frairie
de
la
Moine :
La Morelière.
La Botellerie.
La Gagnerie.
La Flammoire.
La Caillotière.
Les moulins de la Garnière.
La Sébinière.
Les gars.
La Colle.
La Fosse.
La Sausaie.
Le Moulin-Cassé.
Le Bois.
Le moulin de Frémont.
La Potardière.
La Chalouère.
Le Chalonge.
Le Parvau.
La Moinerie.
La Garnière.
Blanche-Noë.
La
Haute
et
la
Basse-Verie
Presbytère
Il n’en est question nulle part. Il devait, si l’on en croit la
tradition, servir d’habitation aux curés avant 1789. Il n’a
aucun cachet. Malgré les restaurations faites à plusieurs
reprises, les bâtiments sont le déla-
25
brement le plus triste et le plus complet. Un projet pour de
nouvelles constructions a été élaboré, l’exécution ne saurait
tarder beaucoup.
Prieuré
Le prieuré de Saint-Crespin, sous le titre de Sainte-Anne,
était un prieuré régulier de l’ordre de Saint-Benoist. Il
appartenait, comme l’église, à l’abbaye de Saint-Jouin-deMarnes. L’époque de la fondation nous est inconnue. Par
décret épiscopal du 13 février 1776, il fut réuni au séminaire
irlandais. Ses revenus montaient à plus de 1,100 livres en
1698. En 1790, il devait rapporter près de 2,000 livres au
séminaire irlandais.
Le 15 octobre 1783, par acte passé devant Gourdon,
notaire de la ville et baronnie de Montfaucon, messire JeanBaptiste What, prêtre, docteur en théologie de la faculté de
Paris, supérieur du séminaire irlandais de la ville de Nantes
(paroisse
Saint-Nicolas),
cède
à
François
Julien
un
emplacement de terrain où était construit le four banal de la
seigneurie du prieuré de la paroisse de Saint-Crespin. Pour
cette cession, François Julien et ses héritiers devront payer à
perpétuité, au
26
terme de Noël, cinq livres tournois à la recette du prieuré.
Nous donnons ici les noms des seuls prieurs qui soient
connus :
Nollet, 1698, en même temps prieur de Saint-Jacques
de Montfaucon.
Lambert Hallereau, 1712, en même temps curé, mort
en 1714.
Daniel O’Byrn, dernier titulaire, du 13 septembre
1772 à 1790.
Les bâtiments reconstruits au XVIIe siècle existent
encore en partie, proche l’église. On y voit une vaste salle et
à l’extérieur, un escalier assez remarquable.
Curés
La liste des curés connus ne remonte pas au-delà de
l’année 167620.
I
N. Moreau, 1676.
II
J. Poinaud, 1680.
20
Célestin Port, Dictionnaire historique de Maine-et-Loire.
27
III
Joulin, 1683.
IV
Jacques Tessier, mort le 1er février 1709.
V
Lambert Hallereau, mort le 18 mars 1714 à 42 ans.
VI
De Fragondo, 1714.
VII
P. Launay, 1730
VIII
Franc Hervois, 1731, mort le 22 avril 1749, à 47 ans.
IX
Bourgeois, 1750.
X
Lévêque, 1755-1764.
XI
F. André, 1771.
XII
P. Gouja, 1780
28
XIII
Julien Gouis, né à Saint-Mars-de-Coutais, ordonné prêtre
en 1750, précédemment vicaire de Bouin, nommé à SaintCrespin le 21 avril 1780. Curé de 1780 à 1790. Il a pour
vicaire Chupin, qui signe encore sur les registres paroissiaux
en 1799 et 1800. D’après quelques personnes, M. Gouis
serait mort dans les prisons de Nantes pendant la Révolution.
XIV
Mathurin Crabil, né à Saint-Crespin21, ordonné prêtre en
1787 ; il fut vicaire de Pont-Saint-Martin, au doyenné de
Rets, archidiaconé de Nantes. Il passa en Espagne pendant la
Révolution, et à son retour il fut, en 1800, nommé curé de
Saint-Crespin, il conserva ses fonctions jusqu’en 1806. A
cette époque, il se retira, dit-on, à Cugand, et vint ensuite
mourir à Nantes. Il existe à Saint-Crespin un portrait de ce
curé ; il est représenté avec le rochet, la mosette et l’étole
pastorale.
XV
Jean-Baptiste Boisselier, né à Boussay, curé
21
De la famille sans doute de Mathurin Crabil, notaire de la baronnie de
Montfaucon, résidant à Saint-Crespin, dont le nom paraît sur un acte de
1715.
29
de 1806 à 1843. Il servit comme volontaire pendant les
guerres de la Vendée et fut, après la Révolution, ordonné
prêtre à Paris. Il était vicaire de Tilliers lorsqu’il reçut sa
nomination à la cure de Saint-Crespin. En 1843, il donna sa
démission. Il mourut le 4 février 1846, à Saint-Crespin, où il
s’était retiré.
XVI
Pierre Coiffard, 1843 à 1861. Né à la Jubeaudière. Il fut le
premier vicaire de Saint-Crespin après la Révolution. C’était
le petit neveu de Cathelineau, généralissime de l’armée
vendéenne. Il mourut à Torfou où il s’était retiré. Ses vicaires
furent MM. Clémot (René), actuellement provicaire de la
mission du Mayssour, Girardière, Angebeaut et Pacteau.
XVII
Urbain Bouchet, né à Chigné le 10 juin 1812, aujourd’hui
curé de Trémont, dans l’arrondissement de Saumur. Il fut
curé de 1861 à 1864. Il eut pour vicaire M. Pacteau.
XVIII
Louis Chouteau, né à Cholet, précédemment vicaire de
Tilliers. Nommé en février 1864, il meurt le 13 novembre
1870 victime de son zèle, à la suite d’une maladie contractée
en
30
visitant les malades. Ses vicaires furent MM. Colas et
Olivier.
XIX
René Dupont, né à Tiercé le 5 mars 1833, précédemment
vicaire du Fief-Sauvin. Nommé le 1er décembre 1870. Ses
vicaires, jusqu’à ce jour, ont été MM. Olivier, Boumard et
Chalot.
Ecoles
D’après les recherches et les travaux de Beaurepaire,
Fayet, Maggiolo, ect., ilest démontré qu’autrefois, dans le
diocèse de Nantes, comme dans toute la France, chaque
localité avait ses petites écoles. La charité les avait fondées et
dotées, et là ou la fondation manquait, un prêtre, une
personne dévouée apprenait aux enfants la lecture, l’écriture
et les prières.
Saint-Crespin dut donc, avoir son école ou régenterie
comme les autres paroisses. Nous voyons d’ailles par les
signatures relevées dans un ou deux fascicules, seuls restes
des anciens registres de baptêmes, sépultures et mariages,
qu’il y avait autrefois un certain nombre de personnes qui
savaient écrire.
31
Aujourd’hui, il existe deux écoles, l’une pour les garçons
et l’autre pour les filles. La première établie il ya une
cinquantaine d’années, est communale et dirigée par un
instituteur laïque ; la seconde fondée en 1862, par la
communauté de Saint-Gildas-des-Bois (diocèse de Nantes)
est libre. L’établissement appartient à la communauté. Depuis
la loi de 1882, les sœurs ne reçoivent aucune subvention
régulière, elles vivent des aumônes qui leur sont faites par les
habitants.
Une école libre des garçons ne tardera pas également, il
faut l’espérer, à s’ouvrir à Saint-Crespin. L’établissement de
cette école, réclamé depuis longtemps par la population, était
vivement désiré par le curé. Appréciant l’extrême importance
d’une solide instruction religieuse, le digne pasteur eût
promptement satisfait aux vœux de ses paroissiens et réalisé
ses plus chers désirs si les ressources nécessaires se fussent
trouvées entre ses mains. La Providence seule pouvait lui
venir en aide, elle le servit à souhait. Grâce à la munificence
d’une famille des plus distinguées de l’Anjou, dont le nom a
toujours été mêlé aux bonnes œuvres, soit paroissiales, soit
diocésaines, un terrain fut acheté, il y a trois
32
ans, et un vaste bâtiment y fut édifié. Les difficultés des
temps actuels n’ont pu permettre encore aux Frères de
répondre aux instances pressantes qui leur ont été faites de
tous côtés pour venir prendre possession.
Associations, usages, particularités
L’association des mères chrétiennes et une congrégation
d’enfants de Marie, établies il y a quelques années, comptent
aujourd’hui un grand nombre de membres. Les œuvres de la
Propagation de la Foi, de la Sainte-Enfance et de SaintFrançois-de-Sales sont en honneur. Quelques personnes font
partie
du
tiers-ordre
de
Saint-François,
d’autres
de
l’Association de la bonne mort.
Chaque soir, à la chute du jour, la cloche convoque ceux
qui n’ont aucun empêchement à venir à l’église faire la prière
en commun. L’exercice s’ouvre toujours par la récitation du
chapelet. Les dimanches et jours de fêtes, pendant les mois de
janvier, de mai, d’octobre et pendant le carême, il y a chant
de cantiques suivi d’une lecture ou plus généralement d’une
causerie ou petite instruction familière. Une centaine de
personnes environ assistent à ces pieuses réunions.
33
Dans la plupart des familles, tant du bourg que des
métairies, ceux qui ne peuvent se rendre à l’église tiennent à
dire la prière et le chapelet également en commun. Dans l’un
des principaux villages de la paroisse22, pendant le mois de
mai, les habitants se réunissent dans une grange ornée et
arrangée en chapelle. On chante des cantiques et une
personne du village récite la prière et fait ensuite une lecture
pieuse. L’heure des exercices est annoncée par le son de la
corne. De temps à autre, le curé ou son vicaire viennent
adresser quelques mots d’édification.
Quand, dans une famille, un membre vient à mourir, soit
dans le bourg, soit dans les villages, on se rassemble après la
prière et quelquefois de loin, pour réciter le chapelet près du
défunt. C’est là sans doute un reste dans anciennes frairies.
Le dimanche qui suit la sépulture, quatorze personnes se
rendent à l’église et y font ensemble le chemin de la croix
pour le défunt. L’une d’elles dit à haute voix les prières
auxquelles les autres répondent. Cet usage s’est établi il y a
une douzaine d’années.
Tous les ans, le dimanche de Quasimodo, on nomme trois
marguilliers d’honneur. Ces
22
La Garnière.
34
marguilliers sont choisis tour à tour parmi les hommes les
plus recommandables de la paroisse. Chaque année, à
l’époque de la Fête-Dieu, ils s’occupent du reposoir. Après la
Toussaint, ils font la glane de la fabrique. Les dimanches et
jours de fête, aux processions, ils portent la croix et la
bannière. Ce sont eux qui distribuent le pain bénit aux fidèles
à l’église et passent la boîte pour la quête qui se fait à toutes
les grandes messes. Ils présentent en même temps une large
tabatière dans laquelle chacun est libre de puiser. L‘usage de
cette tabatière de marguillier, existait autrefois et existe
encore aujourd’hui dans certaines paroisses du Nantais. Les
marguilliers la gardent précieusement en souvenir de leur
charge et la transmettent à leurs enfants.
Comme autrefois les membres des diverses frairies, ils
s’appellent entre eux consorts, et toute leur vie ils gardent des
relations très particulières.
Depuis l’Annonciation jusqu’à l’Assomption, soir et
matin, on a conservé, comme dans la plupart des paroisses de
vendée, l’usage de carillonner pour la bled ou blée. Quelle est
l’origine de cet usage ? A quelle époque remonte-t-il ? Nous
ne pourrions le dire. Il a certainement pour but d’attirer les
bénédictions du ciel sur les récoltes.
35
On commence à carillonner à l’Annonciation parce que,
dit-on, le mystère de ce jour nous rappelle que la Vierge
Marie devait apporter à la terre le froment des élus. On cesse
à l’Assomption, parce qu’à cette époque les récoltes sont
terminées, et que la Vierge Marie, dont on a voulu invoquer
la protection pendant tout ce temps, est à cette date remontée
dans les cieux.
Additions
Note A.
Le lendemain de la bataille de Torfou, en 1793,
Bonchamp, à la tête de 7 à 8,000 hommes, passe par SaintCrespin pour attaquer les Mayençais, cantonnés à Gétigné
après leur défaite.
Note B.
La paroisse, peuplée de nombreuses maisons nobles,
faisait partie de la baronnie de Montfaucon ; elle relevait de
la Sénéchaussée, du Présidial, de l’Election, des Aides et du
grenier à sel d’Angers.
36
Note C.
En 1691, Guillaume de la Tribouille, propriétaire de la
Basse-Vérie, était écuyer et sieur de Beauchêne. Beauchêne
appartient maintenant
à M. le docteur Hamon, de
Montfaucon.
Note D.
En mars, 1815, le duc de Bourbon, au moment où il
s’éloignait pour s’exiler en Espagne, vint à la Septière, chez
Mme des Mesliers, sœur de M. du Doré. La Septière,
ancienne résidence de la famille des Mesliers, appartient
aujourd’hui à la famille du Doré.
Note E.
Le recteur de Notre-Dame, de Montfaucon, touchait tous
les ans, au terme de la chandeleur, une rente de sept livres dix
sols pour des terres, logis, prairies du village des Audinières.
Nous en avons la preuve par des reçus datés de 1725, 1747,
1758, 1791.
37
TABLE
Saint Crespin et Saint Crespinien ...................................... 5
Antiquités du pays ............................................................. 8
Eglise ............................................................................... 12
Chapellenies..................................................................... 15
Chapelles rurales.............................................................. 15
Cimetières ........................................................................ 18
Croix ................................................................................ 20
Confrérie du saint Rosaire ............................................... 21
Frairies ............................................................................. 22
Presbytère ........................................................................ 24
Prieuré .............................................................................. 25
Curés ................................................................................ 26
Ecoles............................................................................... 30
Associations, usages, particularités ................................. 32
Additions ......................................................................... 35

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