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CHAPITRE 1 LE BAGAGE NECESSAIRE D’abord, être journaliste sportif c’est quoi ? Ou plutôt, qui est ce spécimen rare ? Si tant est que le journaliste sportif idéal existe, il doit avant tout être passionné de sport mais pas seulement. Le sport est transversal, il s’imbrique dans l’économie, le social, le politique, le sociétal, la santé. Autour du sport gravitent beaucoup d’enjeux extra-­‐sportifs. S’intéresser à l’actualité générale, avoir une culture qui dépasse le cadre sportif permet de mieux comprendre et analyser les événements sportifs. Certains traits de personnalité sont évidemment également nécessaires : curiosité, ténacité, audace. Au-­‐delà de ce catalogue de qualités, le journaliste sportif doit aussi prendre en compte le fait qu’il s’adresse à un public de passionnés et de spécialistes et qu’il doit donc être irréprochable en matière de connaissances des acteurs et des règlements des sports qu’il commente. La passion du sport, donc de son métier, ne doit pas l’empêcher de travailler, s’informer, se cultiver. Le marché du journalisme est fortement concurrentiel : beaucoup de candidats et peu d’élus. Pour s’y faire une place, il faut donc être capable aussi de se construire un réseau de connaissances solide, c’est-­‐à-­‐dire composé de sportifs et de journalistes expérimentés dans tous les types de support médiatique (radio, TV, presse écrite, internet, agences de presse). Il peut arriver que par manque de relations, de jeunes étudiants, brillants durant leur formation, éprouvent toutefois beaucoup de difficultés à trouver un emploi. Les compétences techniques ne suffisent pas dans le journalisme, la personnalité compte aussi énormément. C’est un travail de longue haleine : il faut être sociable, s’impliquer dans la vie de la rédaction et prendre des initiatives tout en restant à l’écoute et faire preuve d’humilité. Cet équilibre est compliqué à trouver mais il reste indispensable. Le journaliste sportif doit également bien maîtriser l’usage et l’expression de la langue, à l’oral et à l’écrit. Sa formation peut l’aider à se perfectionner mais pas à l’acquérir. Avoir le sens de la répartie et de l’improvisation doit faire partie du bagage du journaliste. Et cela doit donc s’apprendre le plus tôt possible. En fait, la maîtrise des langues, plutôt que de la langue, est préférable. L’anglais est aujourd’hui un outil indispensable. Il est utilisé par exemple lors des conférences de presse d’avant-­‐match en Ligue des Champions mais de façon plus générale, c’est la langue utilisée dans presque toutes les compétitions sportives internationales. L’anglais est souvent la seule voie de communication pour les sportifs dont la langue est peu usitée à travers le monde. Que l’on soit journaliste au sein d’une rédaction ou d’une institution, il faut être capable de maîtriser l’anglais. Enfin, quel que soit le type de média dans lequel le journaliste travaille, il doit savoir gérer l’urgence. Aujourd’hui, avec Internet, l’information circule très vite et tous les autres médias doivent suivre le rythme avec évidemment des degrés d’exigence différents en fonction du média. Dans l’audiovisuel, l’information est très souvent instantanée puisque soit l’image est diffusée en direct, soit elle est travaillée et remontée dans des délais assez courts. Il faut donc être capable de gérer le stress pour fournir ou communiquer l’information rapidement. Pour la presse écrite, la difficulté réside uniquement dans les délais de bouclage du journal. On pourrait croire que le journaliste de presse écrite est moins soumis à une contrainte de temps et d’urgence. Il n’en est rien : il doit, comme les autres, retranscrire l’évènement sans marge de manœuvre temporelle afin de respecter les délais d’impression et de distribution. Les agences de presse prennent souvent quelques minutes pour retravailler l’information avant de la diffuser mais les délais sont aussi très courts. Enfin, sur Internet, tout dépend du type d’information. Les brèves représentent l’immense majorité du flux d’informations sportives et nécessitent une rediffusion quasi-­‐
instantanée des dépêches d’agence. Les articles axés sur l’analyse de l’actualité sportive, plutôt le registre de la presse écrite, se développent de plus en plus sur la toile. Seulement, ces analyses nécessitent un temps de production plus long qui n’est pas très adapté au support numérique. La plupart des sites d’informations sportives propose désormais à la fois des brèves factuelles appelées aussi « fil info » et des analyses plus approfondies. POUR ACHETER LE LIVRE , CLIQUEZ ICI