Doggy bag : Toulouse n`est pas en restes…

Transcription

Doggy bag : Toulouse n`est pas en restes…
Doggy bag : Toulouse n'est pas en restes…
Publié le 30/01/2014
Un client de l'Autre Salon de Thé repart avec son
doggy bag que la serveuse lui a préparé./Photo
DDM, Sami Morel
Repu devant une assiette encore à moitié pleine
? N’hésitez pas et, comme de plus en plus de
Toulousains dans les restaurants, réclamez un
«doggy bag» ! Ce petit paquet, dans lequel on
emballe les restes d’un bon repas, n’est plus
considéré comme une faute de goût, au contraire.
Jusqu’à présent, ce phénomène très anglo-saxon
s’était timidement invité sur les tables de la Ville
rose. Mais les clients n’ont plus de complexe à le
demander
et
de
nombreux
restaurateurs
toulousains ont sauté le pas. Laurent, le patron
de l’Autre Salon de thé, rue des Tourneurs, le
propose spontanément à ses clients : «Je me
rends très régulièrement en Angleterre, aux
États-Unis où repartir d’un restaurant avec son
doggy bag est devenu un réflexe. Il est le reflet
d’une culture très intéressante que je compte
bien transmettre à travers mon établissement». C’est d’ailleurs très tranquillement qu’un habitué du lieu
demande à la serveuse de mettre le reste de sa part de gâteau dans une boîte. Place Esquirol, le Fil à la
Une reconnaît que le doggy bag constitue «une demande assez fréquente de la part de sa clientèle».
Dans certains établissements prestigieux, on ne fait pas plus de manières. «Si le client le demande, il n’y a
aucun problème, au contraire» affirme-t-on au Genty Magre. Même s’il n’est jamais très chic d’exiger un sac
pour emporter ses rogatons, fussent-ils luxueux…
«On peut aussi le faire pour le vin», précise le Bibent, la brasserie gastronomique de la place du Capitole.
«Si la bouteille entamée n’est pas terminée, le client peut la remporter chez lui ; on lui donne même un
bouchon». La demande reste toutefois assez rare, «une à deux fois par semaine» rajoute le Bibent. En
revanche, le phénomène n’a pas encore atteint les restaurants étoilés où la demande reste difficile à
satisfaire. Les Jardins de l’Opéra, pas très chauds pour emballer des repas froids, ne le propose pas.
Boulevard Armand-Duportal, le chef Michel Sarran (deux étoiles au Michelin) considère de son côté que le
doggy bag demeure incompatible avec la grande cuisine : «Des plats préparés pour être dégustés dans un
certain contexte ne sont pas faits pour être réchauffés ou emportés».
Julie Larrieu