EVALUATION FINALE DU 6 PROGRAMME DE COOPERATION

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EVALUATION FINALE DU 6 PROGRAMME DE COOPERATION
Fonds des Nations Unies
pour la population
République de Guinée
EVALUATION FINALE
DU 6eme PROGRAMME DE COOPERATION
REPUBLIQUE DE GUINEE - UNFPA 2007-2011
Rapport final
Equipe des évaluateurs
1. Dr. Edouard Talnan, Consultant International, composante P&D, chef d’équipe
2. Marie- José M. ESSI, Consultante internationale, Composante SR
3. Euphrasie YAO KOUASSI, Consultante Internationale, composante Genre
4. Mamadou Baïlo BALDET, Consultant National, Composante SR
5
Dr. Telly Diallo, Consultant National, Composante P&D
6
Chérif Salah BAH, Consultant National, composante Genre
Février/Sept. 2011
i
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. iv
LISTES DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES.................................................................................. v
RÉSUMÉ ............................................................................................................................................. 1
1.
INTRODUCTION ........................................................................................................................... 5
1.1.
Présentation du programme de coopération UNFPA-Guinée (2007-2011) ................................ 5
1.1.1.
Contexte de formulation et de mise en œuvre du programme ............................................. 5
1.1.2.
Effets et produits du programme.......................................................................................... 5
a)
Pour la composante "Santé de la Reproduction" : ........................................................................ 6
b)
Pour la composante "Population et Développement" :................................................................. 7
c)
Pour la composante "Genre" : ...................................................................................................... 7
1.1.3.
Couverture géographique du programme............................................................................. 8
1.1.4.
Financement du programme ................................................................................................ 8
1.2.
Objectifs et méthodologie de l'évaluation .............................................................................. 10
1.3.
Participation des parties prenantes ........................................................................................ 10
1.4.
Les contraintes de l’évaluation ............................................................................................... 11
2.
ANALYSE DE LA PERTINENCE DU PROGRAMME .......................................................................... 11
2.1.
Liens du programme avec le PNUAD, la CIPD, le DSRP, et les autres priorités nationales ........ 11
2.2.
Analyse de la pertinence au niveau des trois composantes ..................................................... 12
2.2.1.
Composante "Santé de la Reproduction" ............................................................................ 12
2.2.2.
Composante "Population et Développement" .................................................................... 14
2.2.3.
Composante "Genre" ......................................................................................................... 15
3.
ORGANISATION ET GESTION DU PROGRAMME .......................................................................... 16
3.1.
Modalités de gestion et de coordination ................................................................................ 16
3.2.
Performance des mécanismes de gestion et de coordination ................................................. 19
3.3.
Partenariat ............................................................................................................................. 20
3.4.
L’UNFPA dans la réforme des Nations Unies ........................................................................... 22
3.5.
Mobilisation des ressources et Exécution financière ............................................................... 23
3.6.
Suivi et évaluation .................................................................................................................. 24
ii
4.
RÉSULTATS ET CONCLUSIONS .................................................................................................... 26
4.1.
Composante "Santé de la reproduction" ................................................................................ 26
4.2.
Composante "Population et développement" ........................................................................ 29
4.3.
Composante "Genre" ............................................................................................................. 30
4.4.
Thèmes transversaux : "genre, collecte/analyse des données, base des données" .................. 34
5.
LEÇONS APPRISES ...................................................................................................................... 35
6.
RECOMMANDATIONS ................................................................................................................ 36
ANNEXES .......................................................................................................................................... 39
iii
REMERCIEMENTS
Au terme de l’évaluation du 6eme programme de coopération entre le gouvernement guinéen et le Fonds
des Nations Unies pour la population (UNFPA), l’équipe de consultants remercie très sincèrement
l’UNFPA pour lui avoir fait confiance en lui donnant l’opportunité de vivre cette expérience et de conduire
ainsi cette évaluation. Ces remerciements vont particulièrement à l’endroit du Dr. Marcelle Chevallier,
Représentante Résidente de l’UNFPA en Guinée et à Monsieur Mahmoudou KABA, Représentant
Assistant. L’équipe de consultants exprime aussi sa gratitude à l’ensemble du personnel du programme
et des Opérations de l’UNFPA pour sa disponibilité et son soutien tout le long de cette consultation.
Le présent rapport n’aurait pas pu être produit sans l’engagement et l’appui de nombreux responsables
du gouvernement guinéen. L’équipe d’évaluation tient pour cela à remercier en particulier Monsieur
Abdoulaye Touré, Président du comité de pilotage et Directeur national du Plan, et à travers lui, les
autres membres du Comité de pilotage du programme et tous les acteurs impliqués dans la mise en
œuvre du 6ème programme et qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la réussite de cette
évaluation.
L’équipe d’évaluation tient également à exprimer sa profonde gratitude aux différents partenaires du
Système des Nations Unies et des ONG pour leur précieuse contribution à l’éclairage du partenariat de
l’UNFPA dans la mise en œuvre du programme.
Si les objectifs de cette mission d’évaluation ont été atteints c’est grâce aux efforts conjugués de toutes
ces parties prenantes qui ont fourni à l’équipe des informations utiles et de qualité sur le programme au
cours des différents échanges ou la participation aux séances de restitution des résultats.
iv
LISTES DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES
AGBEF
C4D
CAAF
CARMMA
CCC
CECOJE
CEDEF
Centre NAFA
CIDR
CIPD
CMC
CNPRH
CONAG-DCF
CPAP
CS
DNPF
DNS
DPPFE
DPS
DSRP
DNSP
DPS
DRS
EDS
FARDH
FS
GTG
IEC
IFORD
IMIS
INS
IST
IRSNPFE
ME
MGF/E
MSNPFE
MURIGA
MYFF
Association Guinéenne pour le Bien Etre Familial
Communication for Development
Centre d’Appui à l’Auto promotion Féminine
Campaign on Accelerated Reduction of Maternal Mortality in Africa
Communication pour le Changement du Comportement
Centre d’Ecoute, de Conseils et d’Orientation des Jeunes
Convention pour l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard
des Femmes
Ecole de la Seconde Chance
Centre International pour le Développement et la Recherche
Conférence Internationale sur la Population et le Développement
Centre Médical communal
Commission Nationale de Population et des Ressources Humaines
Coalition Nationale de Guinée – Droits et Citoyenneté des Femmes
Plan d’Action du Programme Pays
Centre de Santé
Direction Nationale de la Promotion féminine
Direction Nationale de la Statistique
Direction Préfectorale de la Promotion Féminine et de l’Enfance
Direction Préfectorale de la Santé
Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
Direction Nationale de la Santé Publique
Direction Préfectorale de la Santé
Direction Régionale de la Santé
Enquête Démographique et de Santé
Fondation Africaine pour le Renforcement de la Dignité Africaine
Formations sanitaires
Groupe Thématique Genre
Information, Education, Communication
Institut de Formation et de Recherche en Démographie
Integrated Management Information System
Institut National de la Statistique
Infections Sexuellement Transmissibles
Inspection Régionale de la Solidarité Nationale, de la Promotion Féminine et de
l’Enfance
Médicaments essentiels
Mutilation Génitale Féminine / Excision
Ministère de la Solidarité Nationale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance
Mutuelle de prise en charge des Risques liés aux Grossesses et à l’Accouchement
Multi-Year Funding Framework
v
NPPPP
OMD
OMS
ONG
OPROGEM
OSPADEC
PBF
PCG
PF
PMA
PNA
PNDS
PNMSR
PNUAD
PNUD
PSI
PTA
PTME
PVVIH
REFAMP
REFMAP
SAA
SBC
SIG
SNU
SOE
SONU
SOUC
SOUB
SR
SRAJ
SNIGS
SRP
SPSR
UNFPA
UNICEF
USAID
VBG
VIH/SIDA
National Project Professional Personal
Objectifs du Millénaire pour le Développement
Organisation Mondiale de la Santé
Organisation Non Gouvernementale
Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs
Organisation pour la Sensibilisation, la Paix et le Développement des
Communautés
Fonds de Consolidation de la Paix
Pharmacie Centrale de Guinée
Planification Familiale
Paquet Minimum d’Activités
Programme National d’Actions en matière e de Population
Plan National de Développement Sanitaire
Programme National Maternité Sans Risque
Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement
Programme des Nations Unies pour le Développement
Population Services International
Plan de Travail Annuel
Prévention de la Transmission Mère /Enfant du VIH
Personnes Vivant avec le VIH
Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires
Réseau des Femmes de la Mano pour la Paix
Soins Après Avortement
Services à base communautaire
Système d’Information Géographique
Système des Nations Unies
Soins Obstétricaux Essentiels
Soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgence
Soins Obstétricaux d’Urgence Complets
Soins Obstétricaux d’Urgence de Base
Santé de la Reproduction
Santé de la Reproduction des Adolescents et des Jeunes
Système National Information et de Gestion Sanitaire
Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté
Sécurisation des Produits en Santé de la Reproduction
Fonds des Nations Unies pour la Population
Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
Agence des États Unies pour le Développement International
Violences Basées sur le Genre
Virus d’immunodéficience humaine/Syndrome d’immunodéficience acquise
vi
RÉSUMÉ
Le 6ème programme de coopération entre la République de Guinée et le Fonds des Nations
Unies pour la Population (UNFPA) couvre la période 2007-2011. Elaboré sous le leadership du
Gouvernement, et en collaboration avec les agences du Système des Nations Unies (SNU), les
ONG, la société civile, il est dans sa dernière année d’exécution. Ce programme a été conçu sur
la base des orientations programmatiques de l’Etat guinéen entre autres, de la stratégie de
lutte contre la pauvreté dont les orientations et les résultats attendus incluent notamment : (i)
la croissance économique renforcée et le renforcement des capacités productives ; (ii)
l’amélioration de la gouvernance et le renforcement des capacités institutionnelles et
humaines ; (iii) l’accès équitable aux services sociaux de base ; (iv) la lutte contre le VIH/SIDA, le
paludisme et la tuberculose ; (v) la préservation de l’environnement et la gestion durable des
ressources naturelles.
Il comporte trois principales composantes : (i) Santé de la reproduction (SR) ; (ii) Population et
développement (P&D) et (iii) Genre. Chaque composante se décline en effets et produits, pour
lesquels des indicateurs et cibles sont fixés. Ceux-ci sont ensuite traduits en stratégies et
activités pour atteindre les produits et effets.
Le programme vise comme effets : (i) l’utilisation améliorée des services de santé de la
reproduction de qualité pour tous les groupes sociaux vulnérables, en particulier les jeunes et
les femmes dans les régions pauvres et la zone de post conflit ; (ii) la promotion d’un
environnement socioculturel amélioré dans lequel les personnes sexuellement actives adoptent
une attitude moins risquée, notamment les jeunes, les adolescents et les femmes ; (iii) la
contribution à la prise en compte renforcée des interrelations entre population, genre, et santé
de la reproduction dans les politiques et programmes à tous les niveaux ; et (iv) la promotion
des droits des femmes et des filles, l’égalité des sexes et l’équité entre hommes et femmes.
L’approche méthodologique utilisée dans le cadre de cette évaluation repose sur (i) des
entretiens ouverts qui visaient à mieux comprendre la perception que les acteurs ont des
composantes du programme dont ils ont la charge de la mise en œuvre ; (ii) une revue
documentaire qui a permis de se faire une idée sur les liens des composantes du programme
tels que décrits dans le CPD et le CPAP, avec les documents de politique nationaux et
internationaux et de comprendre les stratégies utilisées pour la réalisation de chaque produit,
les acteurs, les cibles, les résultats escomptés et le processus de mise en œuvre prévu pour
chaque Composante ; et, (iii) des visites de terrain qui ont servi non seulement à l’observation
directe des sites du programme, mais aussi à la réalisation des interviews, en fonction des
différents objectifs spécifiques de l’évaluation. Pour l’analyse de l’utilisation des ressources
financières du programme, il a été fait recours aux données du CPAP en allocation, aux données
des Plans de Travail Annuels pour les allocations annuelles et les rapports issus d’ATLAS pour les
allocations finales et les dépenses annuelles effectives par projet et par composante.
1
L’évaluation du CPD-CPAP (2007-2011) a essayé, sur la base d’une analyse comparée des
différentes matrices des résultats escomptés et atteints et des processus initiés à différents
niveaux, de dégager les enseignements et les bonnes pratiques des principaux programmes mis
en œuvre en vue de mieux capitaliser les acquis pour le prochain cycle de programmation de
l’UNFPA pour la période 2013-2017. Tous les documents de formulation analysés témoignent
de l’effort de conceptualisation qui a été produit concernant l’approche-programme et le
développement de projets pilotes (fistules, MGF/E, RGPH) ayant une portée stratégique sur les
politiques sectorielles et transversales de l’Etat.
L’évaluation a abouti à la conclusion que les avantages comparatifs de l’UNFPA, son acceptation
tant par les partenaires techniques et financiers que par le Gouvernement, comme chef de file
des questions de population, et sa crédibilité pour la mobilisation des ressources dans ses
domaines respectifs de compétences, ont été utilisés de manière adéquate. Ces acquis ont
permis à l’UNFPA de contribuer effectivement aux objectifs nationaux de réduction de la
pauvreté et aux effets du PNUAD 2007-2011.
La mise à disposition par l’UNFPA d’experts nationaux et du personnel d’appui administratif et
financier au niveau des structures de mise en œuvre du programme, a aidé à une meilleure
exécution des activités planifiées au titre des produits des différentes composantes.
La mutualisation des communautés a permis d’accroître de façon significative l’accessibilité
financière aux soins obstétriques et d’augmenter ainsi le nombre de femmes reçues en CPN et
celui des cas obstétricaux référés. La sécurisation des produits SR a également permis de rendre
disponibles dans les délais, les produits SR et notamment les kits césarienne et les médicaments
d’urgence. Les mutuelles pour la prise en charge des grossesses à risques et des accouchements
(MURIGA) jouent un grand rôle dans les références obstétricales et la prise en charge des
femmes enceintes en consultation prénatale (CPN) et soins obstétricaux et néonatals d’urgence
(SONU).
Les principaux problèmes qui ont entravé la mise en œuvre de ce sixième programme ont été
identifiés et des actions nécessaires pour y remédier ont été suggérées.
L’absence d’une enquête de base lors de l’élaboration du programme n’a cependant pas permis
de fixer un cadre de mesure de référence pour la plupart des indicateurs du programme. Le
système de suivi/évaluation du CPAP ("tracking tool") propre à l’UNFPA, a créé des difficultés
supplémentaires pour apprécier les performances enregistrées et permettre les ajustements
nécessaires des interventions de façon régulière, tout au long de la mise en œuvre du
programme. De même, l’absence des hypothèses sur les risques encourus, notamment au
regard de la situation prévalant au moment de la formulation du programme, donne à penser
que le programme a été formulé sans une analyse approfondie du contexte national et de
l’évolution de celui-ci au cours des cinq années couvrant le cycle de coopération. Enfin,
l’instabilité du cadre institutionnel marqué par des changements fréquents dans les attributions
des structures de l’Etat et la mobilité du personnel cadre au niveau des ministères partenaires,
2
ont limité l’appropriation nationale et réduit le rythme de mise en œuvre des activités du
programme.
Il faut noter enfin que le programme a été mis en œuvre dans un contexte national
particulièrement difficile, marqué par une profonde crise politique et économique que le pays
traverse depuis 2006, et caractérisé par des convulsions sociales récurrentes. Les événements
de janvier et février 2007 et la prise de pouvoir par le CNDD, le 23 décembre 2008, ont aggravé
la situation sociopolitique du pays, remis en cause les quelques progrès enregistrés en matière
de réformes économiques et compromis les relations entre la Guinée et la communauté
internationale. La crise consécutive aux événements du 28 septembre 2009 a davantage
compliqué la situation et conduit plusieurs partenaires dont l’Union Européenne, à suspendre
leur aide, abandonnant ainsi le terrain au seul Système des Nations Unies (SNU) et à quelques
projets soutenus par l’USAID. C’est dans ce contexte qu’a été exécuté ce sixième programme de
coopération entre la Guinée et le Fonds des Nations Unies pour la Population. Les résultats
obtenus par le programme durant ces années de mise en œuvre doivent être analysés et
appréciés à la lumière de ce contexte.
RECOMMANDATIONS
Comme lors de la conception du programme qui arrive à son terme, le prochain cycle de
programmation de l’UNFPA en Guinée, devra tenir compte des enseignements tirés et des
leçons apprises de la mise en œuvre du présent cycle. Il s’agit avant tout et surtout, de l’effort à
fournir dans la conceptualisation et la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation au
niveau de la coordination centrale et au sein du bureau pays de l’UNFPA, en cohérence avec la
matrice de suivi-évaluation du PNUAD, en vue de mieux suivre et de mieux apprécier les
performances des produits visés.
Les recommandations suivantes devraient s’appliquer dans le cadre du prochain programme de
coopération UNFPA-Guinée.
 Pour le Gouvernement
 Définir clairement le statut et le cahier de charges des coordinations du programme et
du personnel d’appui à ces coordinations.
 Sécuriser et garantir le décaissement à temps des fonds de contrepartie du
Gouvernement de façon à pouvoir payer régulièrement les salaires et indemnités des
contractuels des coordinations.
 Pour l’UNFPA
 Il y a lieu d’envisager la préparation du prochain programme selon une approche axée
sur les résultats qui sera liée à la matrice des résultats de l’UNDAF. Pour cela il est
nécessaire que le prochain programme comporte un cadre logique fondé sur une
analyse approfondie des problèmes auxquels les populations sont confrontées. Un tel
3
cadre logique permettra de vérifier si la somme des composantes ou des activités
planifiées suffira à produire les résultats escomptés et de décrire de façon explicite les
hypothèses de planification tout en proposant des indicateurs de suivi appropriés.
 Le CPAP devra être également accompagné d’un plan intégré de suivi et évaluation pour
toute la durée du programme auquel l’on consacrera plus de temps et de ressources ;
allouer au moins 5% des ressources de chaque composante aux activités de suivi et
évaluation.
 Renforcer les capacités de l’équipe du programme et des partenaires en Gestion Axée
sur les Résultats (RBM) et ce, dans la perspective de l’élaboration du 7 ème programme de
coopération ; ceci permettrait notamment que les résultats escomptés du futur
programme et les indicateurs associés soient SMART ; Il serait pertinent à cet effet de
dupliquer la formation de Cotonou au niveau du bureau et des partenaires.
 S’assurer de la disponibilité des données de base au moment de la programmation, ou
planifier une opération de collecte des données de base dès la première année du
prochain cycle de coopération.
 Dans le cadre de la préparation du nouveau programme, réaliser une évaluation
objective et réaliste des besoins en ressources humaines, et en particulier évaluer la
pertinence de la stratégie « experts nationaux » en appui aux coordinations du
programme.
 Renforcer les capacités des partenaires du programme en genre et analyse budgétaire
selon le genre ; le Conseiller Technique Genre de niveau P4 de l’UNFPA devrait être mis
à contribution pour l’élaboration et la coordination de la mise en œuvre d’un plan de
renforcement des capacités ;
 Renforcer la synergie entre les agences des Nations Unies sur le terrain en œuvrant dans
le sens de la création d’un "One UN" et une application rigoureuse de l’approche
d’exécution nationale tout en travaillant à la réduction du nombre de structures de
coordination au sein des ministères.
 Revoir la gamme d’ONG partenaires dans la mise en œuvre du programme en
privilégiant pour le 7ème programme, les ONG locales ayant des compétences et
intervenant à l’intérieur du pays.
 Sur le plan programmatique, s’assurer d’une meilleure implication des hommes aux
programmes de SR, notamment ceux concernant les services de PF, la prévention et le
traitement des IST-VIH et les soins relatifs à la grossesse et à l’accouchement.
 Revoir la tutelle des MURIGA de façon à les transformer en structures indépendantes,
dotées d’une personnalité juridique avec une autonomie de gestion.
 Identifier et établir une contractualisation avec une structure (ONG ou Organisation)
capable d’assurer le suivi du fonctionnement des CECOJE.
4
1. INTRODUCTION
1.1. PRESENTATION DU PROGRAMME DE COOPERATION UNFPA-GUINEE (2007-2011)
1.1.1. CONTEXTE DE FORMULATION ET DE MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME
Le sixième Programme de coopération entre l’UNFPA et la République de Guinée, objet de
présente évaluation, a été développé en 2006 sous le leadership du gouvernement avec le
concours des organismes des Nations Unies, de la société civile et des partenaires bilatéraux et
multilatéraux sur la base des priorités nationales définies dans le document de stratégie de
réduction de la pauvreté (DSRP), le programme national de développement sanitaire (PNDS), la
feuille de route nationale de lutte contre la mortalité maternelle, et la Politique nationale de
population (PNP). Sa formulation s’est appuyée sur les conclusions du bilan commun de pays
(CCA) adopté en 2005 et les orientations du plan cadre des Nations Unies pour l’aide au
développement (PNUAD) de la Guinée (2007-2011). Ce programme répond aux objectifs du
millénaire pour le développement (OMD), au Programme d’action de la Conférence
internationale sur la Population et le Développement (PA/CIPD) tenue au Caire en Égypte en
1994 et prend en compte le Plan stratégique de l’UNFPA pour la période 2008-2011. Le
processus d’élaboration du sixième programme s’est basé par ailleurs sur les directives de la
réforme du système des Nations Unies sur la simplification et l’harmonisation des modalités de
transferts des ressources et de programmation et repose sur les droits humains, l’égalité des
sexes et l’équité entre les hommes et les femmes.
1.1.2. EFFETS ET PRODUITS DU PROGRAMME
Quatre effets ont été assignés à ce programme pays : (i) l’appui à la mise en place des services
de santé reproductive de qualité pour tous les groupes sociaux, en particulier les jeunes et les
femmes dans les régions pauvres et les zones sortant d’une crise ; (ii) la promotion d’un milieu
dans lequel les personnes sexuellement actives adoptent une attitude moins risquée, en
donnant la priorité aux jeunes, aux adolescents et aux femmes ; (iii) la contribution à la prise en
compte renforcée des interrelations entre population, genre et santé de la reproduction dans
les politiques et dans les programmes à tous les niveaux ; (iv) la promotion des droits des
femmes et des filles, l’égalité des sexes et l’équité entre hommes et femmes.
Les deux premiers et le quatrième effets du programme contribuent à l’atteinte de l’effet 3 du
PNUAD : « d’ici 2011, les populations, en priorité les enfants, les jeunes et les femmes sont en
bonne santé, consomment de l’eau potable, ont un développement physique et mental
harmonieux, sont éduqués, sont protégés contre toutes formes d’exploitation et d’abus et
jouissent d’une hygiène de vie adéquate, en particulier dans les zones les plus pauvres (Moyenne
Guinée, Haute Guinée, Guinée forestière) ».
Le troisième effet du programme contribue à l’atteinte de l’effet 1 du PNUAD : « d’ici 2011, a)
les capacités de production et l’accès à l’emploi et au revenu pour la population rurale, en
particulier les jeunes et les adolescents sont améliorés ; b) la sécurité alimentaire est améliorée
pour les groupes vulnérables, surtout les femmes et les enfants’’.
5
Ce programme a été opérationnalisé à travers trois composantes principales : (i) Santé de la
reproduction (SR) ; (ii) Population et développement (P&D) et (iii) Genre. La mise en œuvre de
la première composante contribue aux deux premiers effets du programme pays, et celle des
composantes P&D et Genre contribuent respectivement, aux effets 3 et 4.
Le CPD/CPAP UNFPA-Guinée 2007-2011 en relation avec le MYFF, prévoyait initialement
l’opérationnalisation du 6ème programme de coopération à travers six produits dont :



trois en Santé de la reproduction : (a) Santé maternelle/SOE ; (b) disponibilité des
produits en SR ; et (c) informations/services sur les IST-VIH/SIDA ;
deux en Population et développement : (a) disponibilité et accessibilité des données
sociodémographiques et des données désagrégées sur la SR à l’échelon national et dans
les zones d’intervention, y compris la région forestière ; (b) renforcement des capacités
institutionnelles nationales en vue de faciliter l’intégration des questions de population
dans les politiques et programmes de développement ; et
un en Genre : renforcement des capacités techniques des institutions nationales, des
relais d’opinion et des associations de femmes sont renforcées en vue d’intégrer les
questions concernant les droits des femmes, leur autonomisation et l’action visant à
lutter contre la violence sexiste.
Le programme devait ainsi contribuer principalement à l’atteinte des OMD 2, 3, 5 et 6. Ses
différents volets s’articulent autour des 3 domaines prioritaires sur 5 définis dans le PNUAD à
savoir, « l’accès équitable aux services sociaux de base, la lutte contre le VIH/SIDA et le
Paludisme et l’amélioration de la gouvernance à travers le renforcement institutionnel au
niveau central et décentralisé ».
L’adoption du nouveau Plan stratégique 2008-2011 par le Conseil d’administration de l’UNFPA
dans sa deuxième session ordinaire de 2007, a entraîné une révision de la liste des produits
attendus de ce sixième programme de coopération. De six initialement attendus, les produits
sont passés à 11 dont 5 en SR, 3 en P&D et 3 en Genre. Les modifications sont reflétées dans les
composantes, sans aucune révision du CPAP, qui constitue le cadre juridique légal de référence
pour la mise en œuvre de ce sixième programme de coopération. En définitive, les produits
retenus se déclinent comme suit, par composante.
a) POUR LA COMPOSANTE "SANTE DE LA REPRODUCTION" :
 D’ici 2011, 30% de femmes en âge de procréer ont accès aux services de qualité
en SOE, SONU y compris les SAA, PTME en fonction du PMA au niveau des
préfectures de Lélouma, Télimélé, Boké, Pita, Mali, Koubia, Tougué et le siège
des régions de Kindia, Mamou et Labé ;
 d’ici 2011, 30% des femmes en âge de procréer des préfectures de Lélouma,
Télimélé, Boké, Pita, Mali, Koubia, Tougué et le siège des régions de Kindia,
Mamou et Labé ont accès aux services de PF de qualité ;
6
 d’ici 2011, 75% des produits de santé de la reproduction sécurisés de qualité
sont disponibles dans les districts sanitaires de Télimélé, Boké, Pita, Lélouma,
Koubia, Mali, Tougué et le siège des régions de Labé, Kindia et Mamou selon le
PMA.
 d’ici 2011, 30% des femmes en âge de procréer ont accès aux services de qualité
en SOE, SONU, PTME et IST/VIH/SIDA en fonction du PMA au niveau des
préfectures de N’Zérékoré, Macenta, Lola, Beyla et Yomou.
 d’ici 2011, 300 000 adolescents et jeunes des préfectures de Boké, Lélouma,
Labé, Kindia, Fria, Dabola, Kissidougou, Tougué, Koubia, Mamou, Pita et les
communes urbaines de Dixinn et Ratoma ont accès à l’information
(IST/VIH/SIDA, PF, SOE, les grossesses non désirées, les MGF et les autres
pratiques néfastes) et aux services conviviaux en santé sexuelle et reproductive à
Kindia, Boké et Labé.
b) POUR LA COMPOSANTE "POPULATION ET DEVELOPPEMENT" :
 D’ici 2011, les données sociodémographiques et de santé reproductive
désagrégées sont disponibles et accessibles à l’échelon national et dans la région
de N'Zérékoré.
 Les capacités institutionnelles nationales sont renforcées en vue de faciliter
l’intégration des questions démographiques dans les politiques et programmes
de développement dont le document de stratégie pour la réduction de la
pauvreté.
 D’ici 2011, la réalisation du troisième recensement général de la population et
de l’habitation et celle de la quatrième EDS sont appuyées à travers le plaidoyer
pour la mobilisation des ressources et le renforcement des capacités techniques
et institutionnelles de l'Institut National de la Statistique (INS).
c) POUR LA COMPOSANTE "GENRE" :
 D’ici 2011, la connaissance des populations sur la prévention et la prise en
charge des violences physiques sexuelles, la traite des filles et des femmes est
améliorée par l’élaboration et l’adoption des lois.
 d’ici 2011, les mécanismes et systèmes de protection des droits humains, de
suivi de la CEDEF et de la résolution 1325 au niveau national et régional sont
opérationnels.
 d’ici 2011, un environnement socio culturel favorable à la réduction de toutes les
pratiques néfastes est promu.
7
1.1.3. COUVERTURE GEOGRAPHIQUE DU PROGRAMME
En SR, le programme a poursuivi la consolidation des acquis du précédent programme dans les
régions de Conakry, de la Basse Guinée (Boké, Kindia, Télimélé), de la Moyenne Guinée
(Mamou, Pita, Labé, Mali, Lélouma, Tougué, Koubia), et de la Région Forestière (zone de post
conflit). L’approvisionnement en produits de SR et le volet Planification Familiale (PF) ont
cependant concerné l’ensemble du pays. Un projet de prise en charge de fistules obstétricales a
été développé dans la préfecture de Kankan en complément du produit 1, suite aux résultats de
l’analyse situationnelle réalisée au niveau national.
Pour les composantes P&D et Genre, les interventions ont concerné l’ensemble du territoire
national, et plus particulièrement, les structures gouvernementales, les ONG et la société civile
des niveaux central, décentralisé et déconcentré.
1.1.4. FINANCEMENT DU PROGRAMME
Le budget initial de ce programme de coopération approuvé par le Conseil d’administration de
l’UNFPA en 2006, était de 15 500 000 dollars des Etats Unis (USD) dont 12 500 000 USD
provenant du budget régulier de l’UNFPA et 3 000 000 USD à mobiliser auprès des sources
extérieures de financement, soit respectivement, 81 % et 19 % du budget total du programme.
Grâce aux activités de plaidoyer menées aussi bien par le Bureau pays que par le siège,
3 888 420 USD ont finalement été mobilisés, portant le budget global du programme à
16 388 420 USD pour les cinq ans de durée du cycle de programmation. Sur la base du nouveau
budget, la contribution de l’UNFPA au financement du programme sur fonds propres,
représente désormais 76%, et les ressources extérieures 24%. Le tableau sur la répartition des
ressources financières du programme témoigne de la priorité accordée à la composante SR
dont le budget représente 59,4% du montant global approuvé pour le programme par le CA ; la
part des composantes P&D et Genre étant respectivement, de 16,8% et 16,1%. Le CA a en outre
autorisé l’utilisation de 7,7% des ressources totales pour couvrir les dépenses de coordination.
La répartition de ces fonds est illustrée par le graphique 1.
8
Tableau : Répartition des ressources financières du programme (en milliers de dollars E.U.)
Budget
régulier
COMPOSANTES DU PROGRAMME
Autres
Total
Santé de la reproduction
SOE, SONU PF et Urgence
3 600
1000
4 600
Disponibilité des produits en SR
2 260
500
2 760
Informations/services sur les IST/VIH/SIDA
1 340
500
1 840
7 200
2 000
9 200
Disponibilité des données désagrégées en Population
1 100
500
1 600
Renforcement des capacités d’utilisation des données
1 000
-
1 000
2 100
500
2 600
2 000
500
2 500
Population et développement
Total P&D
Genre
Plaidoyer pour l’habilitation des femmes
Coordination du programme et assistance
1 200
TOTAL
12 500
3 000
Graphique 1 : Répartition des ressources financières du programme par composante
Coordination du
programme et
assistance ; 7,7%
Genre; 16,1%
Santé de la
reproduction; 59,4%
Population et
développement;
16,8%
9
1 200
15 500
1.2. OBJECTIFS ET METHODOLOGIE DE L'EVALUATION
L’évaluation finale du programme de coopération UNFPA-Guinée (2007-2011) vise à analyser
les résultats atteints et à documenter les leçons apprises pour une formulation améliorée et
une meilleure gestion du prochain cycle de programmation de l’UNFPA en Guinée. L’évaluation
doit par ailleurs aider à ajuster les stratégies/approches nationales et améliorer l’assistance
technique, la programmation financière et le plaidoyer en vue de l’atteinte des OMD.
De façon spécifique, il s’agit : (i) d’évaluer la pertinence, l’efficacité, l'efficience, l'impact et la
durabilité du 6ème programme pays UNFPA-Guinée ; (ii) d’identifier les forces, les faiblesses et
les lacunes qui pourront aider à améliorer le prochain programme de pays 2013-2017 ; (iii) Tirer
les leçons apprises et les bonnes pratiques.
Pour conduire cet exercice, l’équipe d’évaluation a adopté une approche méthodologique
basée sur : (i) des entretiens ouverts avec les partenaires, agences et personnes impliquées
dans la mise en œuvre du programme ; (ii) l’exploitation des documents disponibles sur le
programme (documents de politiques et de stratégies (PNUAD ; CPD/CPAP), lettres d’entente,
plans de travail annuels (PTA), rapports de mission, rapports trimestriels et annuels d’activités
revues annuelles du programme, comptes rendus de réunions, rapports d’audits, rapports
financiers, plans et rapports de suivi-évaluation) ; et (iii) les visites de terrain dans la zone
d’intervention et hors zone (Boffa et Dabola) qui ont permis de disposer d’éléments de
comparaison, concernant surtout la SR.
Les entretiens visaient à appréhender la perception que les acteurs ont des différentes
composantes du programme dont ils ont la charge ; l’étude documentaire a permis d’apprécier
les liens entre les composantes du programme tels que décrits dans les CPD/CPAP ; elle a
également facilité la compréhension des stratégies utilisées pour la réalisation de chaque
produit, l’apport des principaux acteurs, les cibles identifiées, les résultats escomptés et
atteints, et les processus de mise en œuvre des activités des produits retenues pour chaque
composante du programme. Les visites de terrain ont servi non seulement à l’observation
directe des sites du programme, mais aussi à la réalisation des interviews, en fonction des
différents objectifs spécifiques de l’évaluation. Ces interviews ont été menées sur la base des
guides d’entretiens spécifiques développés auparavant par les consultants chargés de
l’évaluation.
1.3. PARTICIPATION DES PARTIES PRENANTES
La plupart des partenaires impliqués dans la mise en œuvre du programme de coopération
UNFPA-Guinée ont été étroitement associés à l’exercice d’évaluation finale du programme,
aussi bien pendant les rencontres au niveau central que les visites sur le terrain.
Le Président du Comité de pilotage du programme a donné des éclairages et des documents
utiles à l’équipe de consultants. Les directeurs nationaux, responsables de projets, les
coordonnateurs de projets et les experts nationaux ont fait preuve de beaucoup d’ouverture
d’esprit et ont accepté de répondre objectivement et façon transparente aux questions des
consultants chargés de l’évaluation.
10
Les agences résidantes du Système des Nations Unies ont été toutes contactées et ont
collaboré le mieux que possible à l’évaluation. Ces partenaires qui pour la plupart développent
des programmes conjoints avec l’UNFPA, ont fourni des données et informations et des
documents qui se sont avérés très utiles pour la conduite de l’évaluation.
Au cours des visites de terrain, la mission a rencontré un grand esprit d’ouverture de la part des
populations et des autorités et autres partenaires du niveau décentralisé.
1.4. LES CONTRAINTES DE L’EVALUATION
L’évaluation du 6ème Programme de coopération UNFPA a été confrontée à un problème majeur
de calendrier, lié à l’organisation du 2 ème tour de l’élection présidentielle. Ceci a entrainé deux
principales contraintes : d’abord la quasi impossibilité de se rendre dans la région de la Guinée
Forestière pour l’évaluation par observation directe du Programme conjoint des Nations Unies ;
et la disponibilité insuffisante des responsables au niveau central, liée en partie à leur
implication dans le processus électoral. Les résultats de cette évaluation auraient pu être
meilleurs si l’équipe d’évaluation n’avait pas été confrontée à ces obstacles. Par ailleurs, le
programme a souffert d’un certain nombre de faiblesses qui ont empêché l’évaluation régulière
de ses résultats ; l’enquête sur les indicateurs de SR par exemple n’a pas été conduite en 2010,
comme prévu, d’où la difficulté d’approfondir certains aspects d’analyse relatifs à l’impact au
cours de cette évaluation finale.
Les délais insuffisants de 21 jours impartis à l’évaluation coïncidant de surcroît avec le second
tour des élections présidentielles, et compte tenu de la multitude des intervenants et du
rayonnement du programme, les rapports des composantes/produits mal rédigés et
difficilement exploitables et des indicateurs/cibles manquant de ligne de base, n’ont pas facilité
l’évaluation finale du programme.
2. ANALYSE DE LA PERTINENCE DU PROGRAMME
2.1. LIENS DU PROGRAMME AVEC LE PNUAD, LA CIPD, LE DSRP, ET LES AUTRES PRIORITES
NATIONALES
Un rapprochement entre les problèmes identifiés par l’analyse de situation disponible au
moment de la conception du 6ème programme révèle que dans l’ensemble, les résultats
attendus du programme et les domaines de coopération retenus sont en parfaite cohérence
avec ces problèmes. Ainsi, les effets et la composante SR ciblent la problématique de la
mortalité maternelle et des IST/VIH/SIDA alors que les effets attendus de la mise en œuvre des
composantes Population et Développement et Genre, visent à répondre aux problèmes de
disponibilité et d’utilisation des données statistiques sur la population dans la formulation de
politiques et programmes ainsi qu’aux fortes inégalités de genre observées dans le pays.
Les domaines de coopération de l’UNFPA en Guinée sont en cohérence tant avec les OMD
qu’avec le PNUAD, et tiennent compte des avantages comparatifs du Système des Nations
Unies en général et de l’UNFPA en particulier dans le pays. En effet, le 6 ème Programme est
11
parfaitement en ligne avec la réforme des Nations Unies qui prône le renforcement des
interventions sur le terrain grâce à une réponse collective des agences onusiennes. Le
programme est également lié au MYFF 2004-2007 de l’UNFPA qui a servi d’orientation à son
élaboration, et au document stratégique 2008-2011 qui a servi à sa révision.
2.2. ANALYSE DE LA PERTINENCE AU NIVEAU DES TROIS COMPOSANTES
Les trois objectifs stratégiques du CPD sont très pertinents et bien alignés sur les priorités
nationales notamment le DSRP. Pour les produits, les principaux domaines ciblés sont en
parfaite adéquation avec le mandat et les avantages comparatifs de l’UNFPA. Dans leur
ensemble, les stratégies adoptées pour atteindre les produits sont pertinentes. Elles apportent
des solutions et des corrections positives aux insuffisances et problèmes identifiés dans la
stratégie nationale de lutte contre la pauvreté.
2.2.1. COMPOSANTE "SANTE DE LA REPRODUCTION"
Pour atteindre les effets de la composante SR, les stratégies suivantes ont été privilégiées : (i) le
partenariat pour la santé de la reproduction et l’approche sectorielle pour le financement des
activités en santé ; (ii) la décentralisation de la mise en œuvre des activités ; (iii) l’implication
des communautés à la base à travers les mutuelles ; (iv) la programmation conjointe dans le
domaine de l’accès aux services de santé maternelle, des IST et du VIH/SIDA, avec les autres
agences du SNU.
Par ailleurs, les produits formulés en rapport avec la SR après l’alignement du programme sur
les réalisations du Plan Stratégique 2008-2011, n’ont pas de stratégies spécifiques car le CPAP
n’a pas été révisé après cet alignement. Toutefois, le groupage des activités réalisées permet
d’associer à chaque produit une série de stratégies.
Produit 1 : « d’ici 2011, 30% de femmes en âge de procréer ont accès aux services de qualité
en SOE, SONU y compris les SAA, PTME en fonction du PMA au niveau des préfectures de
Lélouma, Télimélé, Boké, Pita, Mali, Koubia, Tougué et le siège des régions de Kindia,
Mamou et Labé »
Les stratégies utilisées pour ce produit ont concerné le renforcement des capacités des
formateurs et des prestataires régionaux en CPN recentrée, SOE et SONU, la prestation de
services à travers la dotation des formations sanitaires en équipements, logistique et
consommables, la réhabilitation et l’équipement de certaines structures de santé. La formation
en Gestion active de la troisième phase d’accouchement en direction des personnes impliquées
dans la prise en charge obstétricale en particulier a permis de réduire de manière significative
un nombre important de complications y compris le décès maternel. La stratégie d’habilitation
des communautés à prendre en charge les problèmes de santé de la reproduction a été
appliquée à travers la mise en place des MURIGA.
Produit 2 : « D’ici 2011, 30% des femmes en âge de procréer des préfectures de Lélouma,
Télimélé, Boké, Pita, Mali, Koubia, Tougué et le siège des régions de Kindia, Mamou et Labé
ont accès aux services de PF de qualité »
12
Le renforcement des capacités des prestataires en techniques contraceptives est en soi une
stratégie pertinente pour le repositionnement de la PF dans le pays. Elle permet en effet d’offrir
des prestations de services PF de qualité et mettre à disposition des structures de santé, des
produits PF : condoms masculins et féminins notamment, DIU, implants et COC. Elle est par
ailleurs en parfaite cohérence avec l’OMD relatif à la santé maternelle, les objectifs nationaux
du PNDS et l’objectif "d’amélioration de l’accès des individus et des couples à des services de
planification familiale volontaire et de qualité, et de l’utilisation de ces services en fonction du
nombre d’enfants désiré" du plan stratégique de l’UNFPA 2008-2011.
La campagne d’information-communication à travers les structures de santé, les radios de
proximité (radios rurales et communautaires), les SBC (les services à base communautaire) des
contraceptifs, a complété les stratégies de ce produit afin d’accroître l’utilisation des services
de PF améliorés.
Produit 3 : « d’ici 2011, 75% des produits de santé de la reproduction sécurisés de qualité sont
disponibles dans les districts sanitaires de Télimélé, Boké, Pita, Lélouma, Koubia, Mali, Tougué et
le siège des régions de Labé, Kindia et Mamou selon le PMA»
Pour la réalisation de ce produit, les stratégies retenues sont pertinentes. La mise en œuvre du
plan de sécurisation des produits SR combinée à l’amélioration de la capacité nationale de
gestion logistique des produits SR y compris les contraceptifs, permettent de rendre disponible
en permanence les produits SR et d’en garantir ainsi l’offre.
Produit 4 : « d’ici 2011, 30% des femmes en âge de procréer ont accès aux services de
qualité en SOE, SONU, PTME et IST/VIH/SIDA en fonction du PMA au niveau des préfectures
de N’Zérékoré, Macenta, Lola, Beyla et Yomou»
Dans la région forestière, la stratégie qui met un accent particulier sur l'identification des PVVIH
et des OEV, et le renforcement des capacités techniques des agents de santé en CPN recentrée,
PF, Counseling VIH/SIDA, la prévention de la transmission mère enfant et IST s’avère pertinente
car elle permet d’accroître l’offre en soins obstétriques y inclus la PTME et la capacité des
structures de santé de la zone ciblée en matière de prévention des IST et du VIH.
Produit 5 : « d’ici 2011, 300 000 adolescents et jeunes des préfectures de Boké, Lélouma,
Labé, Kindia, Fria, Dabola, Kissidougou, Tougué, Koubia, Mamou, Pita et les communes
urbaines de Dixinn et Ratoma ont accès à l’information (IST/VIH/SIDA, PF, SOE, les
grossesses non désirées, les MGF et les autres pratiques traditionnelles néfastes) et aux
services conviviaux en santé sexuelle et reproductive à Kindia, Boké et Labé »
Dans le cadre de la réalisation de ce produit, les stratégies adoptées sont très pertinentes par
rapport aux cibles, notamment : le développement des services répondant aux besoins des
jeunes/adolescents sur les IST/VIH/SIDA à travers des ONG et associations des femmes et des
jeunes ; l’intégration de l’apprentissage des aptitudes à la vie quotidienne dans les programmes
de SR s’adressant aux jeunes en milieu extra-scolaire ; le renforcement des CECOJE à travers la
formation des pairs éducateurs en compétences de vie saine a été une des stratégies qui ont
fait le succès du programme.
13
2.2.2. COMPOSANTE "POPULATION ET DÉVELOPPEMENT"
Pour atteindre l’effet escompté, le programme a défini trois produits qui s’articulent autour de
deux projets. Les produits 1 et 3 sont opérationnalisés par le projet intégré « disponibilité et
accessibilité des données de population et développement » et le produit 2, par le projet
« Intégration des questions de population dans les politiques et programmes de
développement». En fait le 3 ème produit résulte du réalignement du programme au Plan
stratégique de l’UNFPA 2008-2011, fin 2007. La réalisation de ces différents produits s’est faite
à travers différentes stratégies et actions. L’examen de ces différentes stratégies et actions
adoptées dans le cadre de la mise en œuvre de la composante indique que celles-ci sont restées
constantes et en adéquation avec les priorités nationales déclinées dans les documents de
politiques et stratégies notamment, la Politique Nationale de la Population (PNP), le Document
de stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP).
Les produits, stratégies et actions définies dans le cadre de la composante concourent bien à
l’atteinte de l’objectif stratégique de l’UNFPA qui vise « l’utilisation systématique des analyses
de la dynamique de la population pour faire en sorte que les investissements accrus dans les
programmes portant sur l’égalité des sexes, le développement des jeunes, la santé procréative
et la lutte contre le VIH/Sida, contribuent à améliorer la qualité de la vie, à réaliser le
développement durable et à faire reculer la pauvreté ». Par la réalisation de ses produits, la
composante contribue à l’atteinte des objectifs du PNUAD c'est-à-dire, ceux relatifs à
l’amélioration d’ici 2011, (i) des capacités de production et l’accès à l’emploi et au revenu pour
la population rurale, en particulier les jeunes et les adolescents et (ii) de la sécurité alimentaire
pour les groupes vulnérables, surtout les femmes et les enfants.
Produit 1 : « d’ici 2011, les données sociodémographiques et de santé reproductive désagrégées
sont disponibles et accessibles à l’échelon national et dans la région de N’Nzérékoré »
Les stratégies retenues pour ce produit sont pertinentes. En effet, le renforcement du système
d’information en population et développement par la mise en place d’une base de données
sociodémographique au niveau central et décentralisé, permet de rendre davantage disponible
l’information sur les questions de population et développement. De même, la priorité donnée
au dialogue entre producteurs et utilisateurs de données en population et développement et à
la mobilisation des ressources pour la collecte des données et la production des informations
est pertinente puisqu’elle permettra de faciliter l’utilisation et le traitement de l’information à
des fins de planification. Cependant, le document de programme relatif à la composante
manque de précisions sur la nature ainsi que le cadre de ce dialogue.
Du point de vue de la pertinence, certaines activités du produit 1 devraient plutôt être inscrites
comme contribution à la réalisation du produit 2. C’est notamment le cas des études, analyses
et recherches réalisées sur les interrelations entre population et développement, aux niveaux
central et périphérique, de l’analyse de la situation des personnes âgées et de la diffusion des
informations sur les interrelations entre population et développement auprès des utilisateurs.
14
Produit 2 : « les capacités institutionnelles nationales sont renforcées en vue de faciliter
l’intégration des questions de population, genre et SR dans les politiques et programmes de
développement »
La réalisation de ce produit devrait se faire à travers la promotion de la prise en compte des
objectifs, politiques et programmes nationaux de population dans les stratégies de réduction de
la pauvreté (SRP), la promotion des études et recherches en matière de population et
développement par les institutions nationales (universités, centres de formation, instituts de
recherche) et autres ressources.
La formulation de la stratégie relative à la promotion de la prise en compte des objectifs,
politiques et programmes nationaux de population dans le DRSP ne permet pas de percevoir
clairement le lien direct avec le produit à savoir, le renforcement des capacités. Cependant, les
actions définies pour sa mise en œuvre sont pertinentes en vue de l’obtention des résultats
escomptés. De même, la promotion des études et recherches est une option pertinente et
nécessaire pour faciliter l’intégration des questions démographiques dans les politiques et
programmes de développement, en particulier le DSRP.
Produit 3 : « d’ici 2011, la réalisation du troisième recensement général de la population et de
l’habitation et celle de la quatrième EDS sont appuyées à travers le plaidoyer pour la
mobilisation des ressources et le renforcement des capacités techniques et institutionnelles de
l’Institut National de la Statistique (INS) »
Le plaidoyer pour la mobilisation des ressources et le renforcement des capacités techniques et
institutionnelles de l’INS concourent bien à la réalisation du produit 3 à savoir, l’appui à la
réalisation du troisième recensement général de la population et de l’habitation et de l’EDS 4.
2.2.3. COMPOSANTE "GENRE"
Des lectures croisées et un exercice de « rapprochement » à différentes échelles permettent de
constater que la composante Genre découle directement des orientations politiques et
programmatiques nationales et internationales telles qu’exprimées dans les documents cadres
de la Stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, le PNDS, les OMD, le PNUAD, le PA/CIPD,
etc.
Par rapport aux engagements internationaux, on constate la cohérence de la composante avec :
(i) les OMD qui mettent l’accent sur la promotion de l’égalité entre les sexes «Promouvoir
l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme » ; (ii) les recommandations de la revue de
BEIJING +10 qui exhortent les Etats à renforcer les efforts pour le respect et l’application des
droits des femmes ; (iii) le Plan d’action de la CIPD (PA/CIPD) notamment, dans son chapitre IV
sur l’égalité des sexes et la promotion des femmes ; (iv) la Résolution 1325/2000 qui invite les
Etats membres à impliquer les femmes dans le processus de prise de décisions et à lutter contre
les violences sexuelles.
15
Vis-à-vis du Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement (PNUAD), la
composante répond aux effets directs suivants : « d’ici 2011 a) les capacités de production et
l’accès à l’emploi et au revenu pour la population rurale, en particulier les jeunes et les
adolescents sont améliorés et b) la sécurité alimentaire est améliorée pour les groupes
vulnérables, surtout les femmes et les enfants ».
La convergence et la cohérence de la composante avec les priorités nationales : (i) de Stratégie
pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) dont l’un des objectifs est la réduction des inégalités
de genre au plan politique, économique et social ; et (ii) la politique nationale de la population
qui met l’accent sur l’amélioration du statut de la femme et l’internalisation de l’approche
Genre.
Initialement, pour l’atteinte du seul produit inscrit dans cette composante Genre, le CPAP avait
retenu trois stratégies : (i) élaboration et/ou opérationnalisation des politiques nationales de la
promotion féminine, du genre et de la famille ; (ii) promotion de la prise en compte des
questions de genre dans la planification et la budgétisation nationale et le développement des
initiatives de lutte contre les violences basées sur le Genre (GBV) ; et (iii) appui à la mise en
œuvre du plan stratégique national visant à inverser la tendance à la féminisation de l’épidémie
des IST et du VIH/SIDA.
Malgré la révision intervenue en application des orientations du Plan stratégique de l’UNFPA
2008-2011, la modification des produits et effets du programme et la définition de trois
nouveaux produits pour la composante Genre, les trois stratégies initiales sont restées
inchangées. L’analyse à postériori révèle toutefois que ces trois (3) stratégies restent ;
également pertinentes et en adéquation au regard des problèmes de genre identifiés en
Guinée. Les deux premières stratégies visent à institutionnaliser l’approche genre au niveau
national et surtout à donner des orientations claires aux acteurs de développement en matière
de genre. Les actions de lutte contre les VBG programmées dans cette composante sont
également essentielles à la réduction des pratiques néfastes et à la prise en charge des victimes
de violences qui sont de plus en plus nombreuses dans les pays post conflits.
Il convient de noter enfin que les questions de la traite des femmes et des filles identifiées dans
le produit 1 n’ont pas été abordées durant tout le cycle de programmation.
3. ORGANISATION ET GESTION DU PROGRAMME
3.1. MODALITES DE GESTION ET DE COORDINATION
L’exécution nationale est la modalité retenue pour la mise en œuvre de ce sixième programme
pays 2007-2011, conformément au Plan d’action (CPAP) signé en décembre 2006. Dans le cadre
de son opérationnalisation, le gouvernement, par l’Arrêté 1064/MP/CAB/CNPRH/2006 du 7
mars 2006 du ministère du plan, a mis en place un Comité de pilotage du programme présidé
par le Directeur national du plan. La vice-présidence est assurée par le directeur national de la
coopération et les postes de rapporteurs occupés par le secrétaire exécutif de la CNPRH et un
représentant de l’UNFPA. Le comité de pilotage est composé de représentants des différents
16
ministères partenaires, des réseaux de journalistes et de parlementaires ainsi que des agences
des Nations Unies, de la Banque Mondiale et de l’Union Européenne. Ce comité a pour mandat
de : (i) superviser les activités d’élaboration et de suivi de la mise en œuvre du 6 ème programme
de coopération UNFPA-Guinée pour la période 2007-2011 ; (ii) veiller à la cohérence des
stratégies de développement du gouvernement avec les axes d’intervention du programme ;
(iii) apprécier le rapport préliminaire produit par l’équipe nationale de rédaction appuyée par
les experts de l’UNFPA et, le soumettre au gouvernement et à l’UNFPA ; (iv) organiser l’atelier
de validation du programme ; et (v) suivre sous la tutelle de la Commission nationale de
population et des ressources humaines (CNPRH), la mise en œuvre des activités du programme
aux niveaux national et régional.
Au niveau de chaque ministère technique, il a été mis en place une structure de coordination
composée d’un(e) coordonnateur/trice, d’un assistant administratif et financier, d’une
secrétaire et de chauffeurs. Ces coordinations appuient les directeurs nationaux (directeurs des
projets) dans la conduite du processus de planification des composantes (élaboration des Plans
de Travail Annuels de projets), l’élaboration des termes de référence des activités et des
requêtes de fonds à soumettre à l’UNFPA et le suivi/supervision des activités sur le terrain. Les
coordinations sont assistées techniquement des experts nationaux (NPPP).
La composante SR a deux niveaux de coordination : la coordination de la Jeunesse chargée du
produit « Accès des adolescents et des jeunes à l’information et aux services en matière de santé
reproductive et genre » et la coordination de la santé chargée des quatre autres produits de la
composante.
Les partenaires de l’UNFPA dans la mise en œuvre de la composante SR sont les directions du
niveau central (direction nationale de santé publique, et la direction nationale de pharmacie et
laboratoires), celles des niveaux régional et préfectoral de la santé ; la DNPF pour le
repositionnement de la PF dans les CAAF et les centres NAFA, la direction nationale de la
jeunesse et des activités socio-éducatives pour la mise en œuvre des activités de SR, y compris
le VIH/SIDA dans les structures des jeunes et adolescents en collaboration avec les ONG et
associations de jeunesse. Le volet relatif à la prise en charge des fistules à Kankan intégré au
projet concernant les soins obstétricaux essentiels (SOE), est géré par la Direction de l’Hôpital
régional de Kankan, assisté d’un expert national. A noter qu’au niveau du ministère de la santé,
la directrice nationale de la santé publique assure à elle seule, la direction de la composante
dans les volets SOE/SONU, PF et SPSR. Le volet relatif aux adolescents/jeunes est géré par la
DNJAE. La DNPL a un point focal SPSR impliqué dans la mise en œuvre de la composante. Par
contre, la DNEHS n’est pas impliquée dans la gestion de la composante SR même si elle était
identifiée comme partenaire d’exécution dans le document CPAP.
Au départ, il était prévu que le ministère de la communication participe à la mise en œuvre des
activités IEC/SR/VIH/SIDA dans la zone d’intervention de l’UNFPA, à travers une équipe
nationale multisectorielle chargée de la communication. Finalement, l’UNFPA a opté pour une
collaboration avec les radios rurales, communautaires et les radios privées pour atteindre les
populations (femmes, adolescents et jeunes) à travers les messages. La stratégie de
communication élaborée en cours de mise en œuvre du programme repose sur une approche
17
de communication interpersonnelle et de proximité à travers les différents relais pour obtenir
un véritable changement de comportement.
Pour la composante P&D, une coordination a été mise en place pour chaque produit/projet :
« l’accessibilité et disponibilité de données » et « l’intégration des questions de population dans
les politiques et programmes de développement » ont pour partenaire de mise en œuvre, la
direction nationale du Plan (DNP). Les spécificités des activités liées au recensement général de
la population et de l’habitation (RGPH) ont amené le ministère du plan à responsabiliser la
Direction de l’Institut national de la statistique (INS) dans la gestion du projet « accessibilité et
disponibilité de données ». Il convient de noter cependant qu’à l’exception des décaissements
de fonds en faveur du RGPH qui sont directement faits à l’INS sur la base du mémorandum
signé avec l’UNFPA, toute requête de financement et gestion financière des projets en faveur
du ministère du plan, relève directement du Directeur national du Plan.
Pour la composante Genre, une coordination a été mise en place pour le projet « Riposte aux
violences basées sur le genre et mécanismes et système de protection des droits humains
opérationnels » à l’image des coordinations des autres ministères, la Directrice nationale de la
promotion féminine étant la directrice du projet. Chacun des deux autres projets « Lutte contre
les MGF » et « Appui au mouvement féminin et renforcement des capacités des femmes … »
(projet de 12 mois) créé en 2010, a sa propre coordination à cause des exigences des
partenaires financiers de ces projets ; le premier est un projet conjoint UNFPA-UNICEF (projet
régional) avec une gestion spécifique, et le second est financé sur les fonds de consolidation de
la paix pour lesquels le PNUD exige une coordination particulière.
Toutes ces coordinations constituent une sorte de structure d’appui à la Direction nationale de
la composante, avec des tâches particulières à l’image d’une division au sein d’une direction
nationale. A noter cependant qu’au moment de leur création, les coordinations n’ont pas reçu
de termes de référence spécifiques.
Le bureau pays de l’UNFPA a bénéficié d’une équipe renforcée pour la coordination de la mise
en œuvre du programme, conformément au modèle de profil approuvé par le siège UNFPA et
aux dispositions contenues dans les documents (CPD/CPAP) de programme pays. La
composante SR est pilotée par une équipe de quatre administrateurs de programme nationaux,
et un conseiller international en sécurisation des produits de santé de la reproduction, depuis
2009. La gestion de la composante P&D est assurée par un administrateur de programme
national chargé du suivi/évaluation dont malheureusement le recrutement n’est intervenu
qu’en 2009, alors que le poste a été créé avant le démarrage du programme. La composante
Genre bénéficie de l’appui depuis 2009 d’un conseiller international en genre, appuyé par une
assistante de programme. Un administrateur de programme national chargé de la
communication en appui au programme, et d’une JPO chargée de la communication et des
relations extérieures, notamment pour la mobilisation des ressources auprès des donateurs.
L’ensemble du programme est coordonné par le Représentant Assistant et bénéficie de l’appui
technique des opérations pour les questions de l’administration, du personnel, des
approvisionnements et de la logistique, et des finances.
18
Dans le cadre de la décentralisation de la mise en œuvre des activités du programme, deux
experts nationaux ont été recrutés pour la gestion du programme au niveau des bureaux
régionaux mis en place à Labé et à N’Zérékoré.
3.2. PERFORMANCE DES MECANISMES DE GESTION ET DE COORDINATION
Le système de gestion et de coordination du 6ème programme a été mis en place conformément
aux orientations contenues dans les documents de programme pays (CPD) et de son plan
d’action (CPAP) de décembre 2006.
Du point de vue de la coordination d’ensemble du programme, il faut noter que le comité de
pilotage assume pleinement ses responsabilités. Il pilote le processus de planification et de
revues conjointes, se réunit tous les trois mois pour discuter des questions liées à la mise en
œuvre des différentes composantes du programme avec la pleine participation de ses
membres. Chaque réunion est sanctionnée par un procès-verbal de réunion.
Dès la première année de mise en œuvre du programme, le fonctionnement des différents
niveaux de coordination s’est heurté à des contraintes qui ont provoqué des retards dans la
mise en œuvre des activités. Pour lever ces contraintes, conformément au CPAP et à la
demande du comité de pilotage du programme, l’UNFPA a mis à la disposition du
gouvernement, des experts nationaux et du personnel de soutien (secrétaires et chauffeurs),
chargés d’appuyer la mise en œuvre des activités du programme. En tout, dix experts nationaux
ont été recrutés et mis à la disposition des partenaires pour renforcer leurs capacités
opérationnelles dans la mise en œuvre du programme. Ces experts sont répartis comme suit :
(i) trois affectés à la composante SR dont un au niveau central et deux au niveau périphérique,
à Labé et à Kankan, respectivement ; (ii) trois affectés aux activités de suivi/évaluation dont
deux au niveau central (SR et P&D), et un à N’Zérékoré pour le compte du projet conjoint ; (iii)
un expert au niveau du ministère de la Jeunesse pour les questions de santé des adolescents et
jeunes ; (iv) un expert en Genre et ; (v) un expert PBF au ministère de la solidarité nationale, de
la promotion féminine et de l’enfance.
La présence des experts nationaux dans les structures gouvernementales de mise en œuvre a
facilité l’exécution des activités. Initialement, les accords prévoyaient que le Gouvernement
prenne en charge les salaires et les indemnités du personnel des coordinations.
Malheureusement, des retards ont souvent été déplorés dans le paiement des primes et
rémunération des personnels contractuels (cas du ministère du plan et de la coopération, du
ministère de la santé publique). Les paiements sur budget national de développement se font
généralement en fin d’année. Par ailleurs, le renforcement des capacités des responsables
administratifs et financiers des coordinations et la mise à la disposition des coordonnateurs du
manuel de procédures de gestion élaboré par l’UNFPA ont permis de respecter les procédures
de gestion financière.
Il faut noter que la mise en œuvre du programme reste confrontée à des difficultés liées à la
planification et à l’exécution des activités contenues dans les plans de travail annuels (PTA).
L’élaboration de ces PTA prend beaucoup de temps avec des réajustements périodiques. Les
19
signatures sont faites très souvent au milieu de l’année, en avril ou mai, amputant ainsi la mise
en œuvre des activités du programme de six précieux mois. Le démarrage tardif des activités
prévues pour l’année en cours a bien évidemment, des répercussions négatives sur la mise en
œuvre du programme.
La mise en œuvre des PTA est au préalable sanctionnée par la signature d’une lettre d’entente
entre le Ministère, partenaire d’exécution et l’UNFPA. Cette Lettre d’entente précise par
ailleurs le montant du financement des PTA, la liste des responsables autorisés à signer les
demandes d’avance de fonds ainsi que les justificatifs des dépenses (FACE), les modalités de
décaissement des fonds, les dispositions bancaires, la comptabilité et les rapports financiers, les
mécanismes de suivi des biens durables, les modalités de prise en charge des coûts indirects, la
vérification des comptes, la destination des fonds non utilisés et les modifications budgétaires.
Malgré la signature de cette Lettre d’entente, l’élaboration, l’examen et l’approbation des
termes de références accusent beaucoup de retards dans leur réalisation du fait des lenteurs
administratives observées. Les problèmes identifiés dans la gestion des PTA ont eu pour
conséquences les faibles niveaux d’exécution des activités planifiées et d’utilisation des fonds.
En fait, l’exécution physique des activités est restée à un niveau particulièrement bas, quelle
que soit la composante du programme examinée. Pour la période 2007-2009, toutes les
composantes tournent autour de 70% de niveau d’exécution : 70.6% pour P&D, 66.5% pour SR
et 64.7% pour Genre.
Graphique 2 : Niveau d’exécution des activités planifiées par composante et par an
2007-2009
2009
SR
Genre
2008
P&D
2007
0,0%
20,0%
40,0%
60,0%
80,0%
100,0%
3.3. PARTENARIAT
L’exécution nationale est la modalité retenue pour la mise en œuvre du 6 ème programme. Les
domaines de partenariat suivants ont été privilégiés :
Dans le domaine de la SR, l’UNFPA a développé un partenariat stratégique avec : (i) l’OMS dans
le cadre de l’harmonisation de la mise en œuvre des activités des plans de travail respectifs,
pour éviter des duplications et favoriser la cohérence des interventions dans les domaines de la
20
santé maternelle et néonatale, du VIH/SIDA, SRAJ, PF et genre ; (ii) l’AGBEF, pour la distribution
à base communautaires des contraceptifs ; (iii) l’université JHPIEGO, dans le cadre de
l’introduction et le suivi des SAA dans quatre structures sanitaires de Télimélé et Lélouma ; (iv)
l’ADEDUFEM et CGPD pour la mise en place des MURIGA à Pita et Télimélé ; (v) CIDR et l’union
des mutuelles de santé de la Guinée Forestière (UMSGF) pour la prise en charge des femmes
enceintes et des accouchements ; (vi) l’hôpital national « du point » de Bamako au Mali pour la
prise en charge médico-chirurgicale des femmes porteuses de fistules. Par ailleurs en ce qui
concerne le VIH/SIDA, exclusivement, dans le cadre de la prise en charge des PVVIH et OEV, les
fonds BAD et espagnols ont permis de développer des activités génératrices de revenus, en
collaboration avec les ONG TWIN, EVS, AFA et PRIDE Guinée.
En matière de collecte et analyse des données, l’UNFPA et l’UNICEF appuient conjointement le
Gouvernement dans le développement des bases de données pour améliorer la planification,
le suivi et l’évaluation des produits/projets. Pour la réalisation du 3 ème recensement général de
la population et de l’habitation (RGPH) dont les activités préparatoires sont en cours, l’Union
Européenne est à ce jour, le seul et principal bailleur potentiel, qui a annoncé une contribution
de 2 800 000€, soit 58% du budget global estimé pour l’opération.
Pour le renforcement des capacités des institutions nationales en vue de faciliter l’intégration
des questions de population dans les politiques et programmes de développement, le
gouvernement a pour seul partenaire l’UNFPA qui a eu à financer la participation des cadres
nationaux à des ateliers et missions de formation à Lomé au Togo et à Kindia en Guinée.
En ce qui concerne la lutte contre les mutilations génitales féminines et l’excision (MGF/E),
l’UNFPA, l’UNICEF, l’OMS mettent en œuvre un programme conjoint dans le pays à l’instar de
16 autres pays africains. La GTZ conduisait déjà dans ce domaine, une action d’envergure en
coopération avec PSI en plus de ses projets relatifs à la planification familiale et l’amélioration
de la qualité des services. Le Gouvernement guinéen pilote le programme à travers le Ministère
des affaires sociales, de la promotion féminine et de l’enfance (MASPFE).
L’UNFPA en partenariat avec l’UNICEF, l’OMS et le PNUD, appuie par ailleurs le MASPFE dans
l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).
Une enquête nationale sur les VBG réalisées en 2009 a permis d’avoir des données fiables sur le
phénomène et a servi de base à l’élaboration de la stratégie dont la mise en œuvre prévoit la
participation de plusieurs ONG nationales et internationales et des partenaires bilatéraux (GTZ,
USAID, coopération espagnole).
En matière d’intégration du genre dans les politiques et programmes de développement, il
existe un partenariat avéré entre le PNUD et l’UNFPA. Le PNUD apporte son appui dans
l’élaboration de la politique du genre et la mise en place des comités CEDEF de suivi de la mise
en œuvre des recommandations de la 39e session des Nations Unies.
21
3.4. L’UNFPA DANS LA REFORME DES NATIONS UNIES
L’UNFPA contribue activement à la mise en œuvre de la réforme du Système des Nations Unies
en Guinée. Le Fonds a été fortement impliqué dans la mise en œuvre de la Déclaration de Paris
sur les modalités de transferts de fonds. En tant que membre du Groupe d'harmonisation des
programmes, il a contribué efficacement au plan de formation mis en place. Ce plan qui a
d'abord concerné la formation des staffs des agences Excom (UNFPA, PNUD et l'UNICEF), a été
étendu aux cadres nationaux des partenaires de mise en œuvre du programme, notamment
dans le remplissage du formulaire "FACE". Dans ce contexte où depuis 2010 toutes les agences
Excom utilisent les outils de HACT (en particulier FACE), l’UNFPA est un partenaire clé dans le
processus de la réforme du SNU.
L’élaboration du PNUACD 2007-2011 sur la base du Bilan commun de pays (CCA) a été une
occasion pour l’UNFPA de bien positionner l’agenda de la CIPD dans ce processus conduit sous
le leadership du Gouvernement, avec la participation des autres partenaires techniques et
financiers et de la société civile. Le Bilan Commun de Pays a pris en compte, entre autres, les
questions de population, les données et informations disponibles provenant des différents
systèmes d’information nationaux. L’UNFPA a également pris une part active à l’élaboration et
aux révisions successives du DSRP.
L’UNFPA participe à plusieurs programmes/projets conjoints avec les autres agences du SNU.
Dans ce cadre, les agences ont à leur actif une action pilote très appréciée par le gouvernement
guinéen et les bénéficiaires à savoir, le programme conjoint de «Relance des dynamiques
locales de développement en Guinée Forestière» signé et lancé le 20 juillet 2007 à N'Zérékoré.
Ce programme vise à catalyser les efforts des communautés, du Gouvernement et des
partenaires au développement en faveur des Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD) dans la région et couvre essentiellement quatre composantes : la sécurité alimentaire ;
la riposte contre le VIH/SIDA ; l'accès aux services sociaux de base ; et, l'amélioration de la
Gouvernance locale. L'UNFPA est très impliqué dans ce programme conjoint, et est non
seulement responsable de la composante SR/VIH, mais également du volet suivi et évaluation.
A ce titre, l'UNFPA a recruté et mis à la disposition du programme un expert national en suivi et
évaluation.
Le programme conjoint de lutte contre les MGF/E est un autre exemple de programmation
conjointe avec le SNU dans lequel l’UNFPA est impliqué. L’UNFPA apporte également sa
contribution dans des domaines plus généraux au niveau national comme les droits humains.
C’est ainsi qu’après les événements du 28 septembre 2009, l’UNFPA a participé au
renforcement des capacités de certaines structures sanitaires (CS, CMC), ONG spécialisées en
matière de prise en charge psychosociale et d'utilisation de kits PEP en période d'urgence.
ENFIN, L’UNFPA PARTICIPE ACTIVEMENT AUX ACTIVITES DE COORDINATION AU SEIN DU SYSTEME DES NATIONS
UNIES : RENCONTRES PERIODIQUES DES CHEFS D’AGENCE, REUNIONS DES SOUS-COMITES ADMINISTRATION ET
PROGRAMME, REUNIONS DU COMITE DE COORDINATION SUR LA SANTE, REUNIONS DES GROUPES THEMATIQUES.
22
3.5. MOBILISATION DES RESSOURCES ET EXECUTION FINANCIERE
Pour combler le gap de financement du budget du programme (trois millions de dollars E.U.), le
bureau UNFPA Guinée a développé un plan de mobilisation de ressources pour la période 20072011. Grâce à ce plan, à l’appui de l’UNFPA New York (IERD), et à la synergie des interventions
avec les autres partenaires du système des Nations Unies, le Bureau pays a pu mobiliser au-delà
des montants recherchés et accroître ainsi ses capacités opérationnelles et de financement. Les
visites des donateurs sur les sites des projets s’inscrivent dans le cadre de cet effort de
mobilisation de ressources additionnelles.
L’équipe d’évaluation a utilisé les données tirées de "Atlas" pour calculer les taux d’absorption
des ressources allouées aux composantes (Cf. graphique 3). Les résultats montrent que ces taux
ne reflètent pas nécessairement les capacités d’absorption du programme étant donné les
ajustements, les réaffectations et les traitements des reliquats opérés en cours d’année. Sur la
base de ces données, on constate toutefois que les taux d’utilisation (87,9%).des fonds alloués
aux produits et à l’ensemble du programme sont faibles. La composante Genre avec 73,8% de
taux d’utilisation des fonds parait la moins performante du fait sûrement du démarrage tardif
du programme conjoint UNFPA-UNICEF sur les MGF/E. Les composantes SR et P&D ont des taux
d’utilisation qui tournent autour de 90%.
Graphique 3 : Absorption financière par composante selon les données issues de « ATLAS »
120%
100%
80%
SR
P&D
60%
Genre
40%
PAC
20%
0%
2007
2008
2009
2010
2007-2010
Le graphique 4 qui suit donne les taux d’exécution financière calculés sur la base des allocations
aux activités des composantes contenues dans les PTA et les dépenses effectives réalisées.
Globalement, le niveau d’exécution financière calculé sur la base des allocations des PTA est
quasiment le même que celui présenté ci-dessus calculé sur la base des allocations tirées de
"ATLAS". Ce qui s’explique par le fait que la différence entre les allocations des PTA et celles
d’ATLAS s’annule par le jeu des réajustements et réallocations opérées en cours d’année, le
montant global restant inchangé. La composante Genre présente toujours le niveau
23
d’absorption le plus bas ; 68% en moyenne sur les quatre années contre 72,3% pour P&D et
quasiment 100% pour SR, malgré les faibles performances des projets SPSR et PF.
Graphique 4 : Absorption financière par composante selon les données des PTA
180,0%
160,0%
140,0%
120,0%
100,0%
80,0%
60,0%
40,0%
20,0%
P&D
0,0%
2007
Genre
2008
2009
SR
2010
2007-2010
Comme on peut le constater, les capacités d’absorption des institutions et partenaires
responsables de la mise en œuvre du programme restent faibles. La mise à leur disposition
d’experts nationaux a certes amélioré leurs capacités opérationnelles, mais il existe encore des
domaines d’amélioration à explorer pour assurer une utilisation effective et efficiente des fonds
alloués aux activités.
Les partenaires de mise en œuvre du Gouvernement ont toutefois signalé des retards dans le
processus de décaissement des fonds au niveau de l’UNFPA pour justifier en partie ces faibles
niveaux d’absorption des fonds mis à disposition du programme. De leur côté, les
administrateurs de programme de l’UNFPA ont fait état des insuffisances relevées dans les
requêtes soumises et la justification des fonds reçus. Cette situation a pu être corrigée en partie
grâce au renforcement des capacités de gestion financière des personnes impliquées dans le
processus et aux concertations régulières entre les coordinations appuyées par les experts
nationaux et les chargés de programme de l’UNFPA. On espère ainsi un meilleur niveau
d’exécution financière dans la dernière année de mise en œuvre du programme.
3.6. SUIVI ET EVALUATION
Un système de suivi et évaluation a été élaboré dans le cadre de la mise en œuvre du
programme pays UNFPA-Guinée 2007-2011, et est intégré au plan de suivi et évaluation du
PNUAD. Les activités de suivi/évaluation doivent pour cela être menées en partenariat avec le
gouvernement, les agences du SNU et les autres partenaires de mise en œuvre, conformément
24
à la matrice des résultats et des ressources du programme et au cadre de suivi/évaluation du
PNUAD, lui-même aligné sur le DSRP.
En application des directives et procédures de l’UNFPA, les outils de suivi/évaluation retenus
sont : (i) les rapports trimestriels et annuels élaborés par les partenaires nationaux ; (ii) les
revues annuelles conjointes des composantes ; (iii) les rapports des visites de terrain ; (iv) les
rapports d’évaluation externe ; (v) les rapports d’audit annuel ; (vi) le rapport de l’évaluation
finale du programme ; (vii) l’utilisation d’un système d’information géographique aux fins du
suivi, de l’évaluation et de la mobilisation des ressources.
L’analyse des plans annuels de travail, les revues trimestrielles et les rapports d’activités
montrent qu’il y a une actualisation consensuelle des plans de travail qui s’effectue sous forme
d’analyse des progrès réalisés au cours de l’année en cours et des perspectives pour l’année
suivante. Un rapport d’activités est établi et fait le bilan complet du niveau de réalisation et
d’avancement des activités. Cette procédure de validation des plans de travail est toutefois peu
convaincante ; elle s’accompagne souvent d’une formulation assez imprécise et incohérente
des produits, des indicateurs et des activités et se caractérise par une absence de données de
base pour éclairer la prise de décisions dans l’élaboration et la mise en œuvre des activités des
composantes SR et Genre. Le suivi/évaluation des progrès et l’efficience des activités menées
sont ainsi difficiles à apprécier. En fait dans l’ensemble, ces rapports sont plus descriptifs
qu’analytiques.
Les rapports trimestriels sur l’exécution du budget approuvé par activité ne font pas ressortir
les dépenses engagées par les partenaires de mise en œuvre. Pour les ateliers de formation et
foras d’échanges, le nombre de participants et de participantes n’est pas toujours indiqué Enfin,
les rapports de suivi devraient faire l’objet de discussions entre les parties prenantes
(responsable de la composante, cellule de coordination et/ou ONG partenaire, expert national,
conseiller genre et chargé du suivi de l’UNFPA) pour une rétro information sur le contenu,
l’approche et le résultat des activités réalisées.
Le poste de suivi/évaluation pour renforcer le système de gestion qui était pourtant approuvé
par le CA bien avant le démarrage du programme, n’a été pourvu que récemment avec le
recrutement par le Bureau pays de l’UNFPA, d’un administrateur de programme chargé du suivi
évaluation de l’ensemble du programme et responsable de la composante population et
développement. Son recrutement devrait considérablement améliorer la gestion du système
d’information des trois composantes, surtout avec la mise en place de la base de données pour
le suivi des programmes.
Il est donc important pour le prochain programme que les produits soient bien formulés et que
les données soient collectées de façon à disposer des indicateurs de SR et de Genre pertinents.
Des données permettant l’établissement d’indicateurs assortis de cibles réalistes sont en effet
indispensables pour l’amélioration du suivi et de l’évaluation de tout programme.
25
4. RÉSULTATS ET CONCLUSIONS
Le programme pays 2007-2011 a été mis en œuvre dans un contexte national marqué par une
crise économique et sociale persistante, qui a eu pour conséquences, un ralentissement net de
la croissance économique, une inflation aiguë, des difficultés de paiement du service de la dette
et une aggravation sensible de la pauvreté. Après les événements de janvier et février 2007, la
prise du pouvoir par le CNDD, le 23 décembre 2008, a aggravé la situation politique du pays,
remis en cause les quelques progrès réalisés en matière de réformes économiques et
compromis les relations entre la Guinée et la communauté internationale. Plusieurs partenaires
dont l’Union Européenne, la Banque Mondiale, se sont de ce fait retirés ou ont suspendu leur
aide, laissant seules sur le terrain les agences du Système des Nations Unies (SNU) et la
coopération bilatérale des Etats Unis (USAID).
Il serait intéressant de voir dans quelle mesure, après quatre années de mise en œuvre des
stratégies de la SR, on est arrivé à une meilleure utilisation des services de la santé de la
reproduction pour tous les groupes sociaux et à un environnement socioculturel amélioré dans
lequel les personnes sexuellement actives adoptent une attitude moins risquée. On verrait alors
si les changements souhaités au sein de la population sont réels. Mais, faute de disposer d’un
système de suivi et évaluation performant et des résultats d’études appropriées, il est difficile
de savoir si les efforts déployés par le l’UNFPA et le Gouvernement au prix d’importants
investissements ont porté finalement leurs fruits. Rien ne permet de dire à ce jour que tout a
été mis en œuvre et que les risques sont gérés de manière à s’assurer que les conditions pour
l’atteinte des deux effets de la composante sont à présent réunies.
4.1. COMPOSANTE "SANTE DE LA REPRODUCTION"
Concernant cette composante, il n’a pas été possible d’apprécier les niveaux de réalisation des
deux effets. L’évaluation s’appuie simplement sur les points de vue des intervenants rencontrés
dans les différentes structures de santé, pour conclure que la mise en œuvre du programme
dans sa composante SR a permis de sauver des vies avec une proportion des décès maternels
en baisse dans les zones d’intervention du programme appuyé par l’UNFPA. A l’exception de
Boké où les césariennes à la maternité ont suivi une évolution en dents de scie passant de 186
en 2007 à 178 en 2008, puis à 275 en 2009, les prestataires des formations sanitaires ont tous
affirmé que les complications obstétricales ont significativement baissé, et que les césariennes
pratiquées sont en augmentation. Pour apprécier la qualité des prestations obstétricales
fournies, il aurait fallu établir une répartition précise des formations sanitaires selon le niveau
de qualification du personnel de santé, le type de soins obstétriques offerts et l’effectif de
population desservie dans la zone d’intervention de l’UNFPA et ses partenaires.
Produit 1 : « Accès aux services de qualité en soins obstétricaux essentiels »
Grâce à ce produit, les compétences des formateurs régionaux et des prestataires ont été
renforcées en SOE et en SONU. De même, le projet a favorisé l’intégration des activités de SAA
dans 4 structures sanitaires (2CS et 2 HP), et a doté entre autres, les structures sanitaires en
équipements, en moyens logistiques (ambulances, motos et motos ambulances, des outils de
26
gestion pour les MURIGA) et en consommables. Six Centres de santé (CS) ont été réhabilités et
rendus fonctionnels dont 1 à Télimélé en 2010. Vingt-deux MURIGA ont été mises en place dont
7 en 2010, à Télimélé et à Pita.
Enfin, le projet a révisé et validé les documents de formation en SOE, en CPN recentrée, en
SONU, et procédé à des audits des décès maternels, l’approvisionnement des 33 DPS et des 7
DRS en matériel informatique pour la gestion des données.
Dans l’ensemble, au moment de l’évaluation, 27 CS sur 48 étaient fonctionnels en SOUB, 11
hôpitaux sur 15 fonctionnels en SOUC et 22 MURIGA sur 53 prévues étaient installées et
fonctionnelles.
Au vu de ces chiffres, on pourrait déduire une amélioration de l’offre et de l’accessibilité à des
services de qualité en SOE, SONU y compris les SAA, la PTME, dans les zones d’intervention du
programme. Ces résultats devront toutefois être confirmés par une enquête de base.
Le projet « Prise en charge des fistules à Kankan», a permis d’identifier et de référer à l’hôpital
régional (HR) de Kankan 110 femmes porteuses de fistule obstétricale ; parmi elles, 60 ont été
traitées avec succès, ce qui correspond à un taux de guérison de 54.5%. Des prestataires ont
également été formés sur la prévention de la fistule obstétricale, et sur les soins infirmiers
spécifiques.
Produit 2 : « Accès aux services de planification familiale de qualité »
L’accessibilité des femmes en âge de procréer aux services de PF s’est accrue avec la mise en
œuvre du programme. En fin d’année 2009, 78 structures de santé sur 216 (soit 36%) offraient
des services de PF de qualité (au moins trois méthodes modernes de contraception). Le taux de
prévalence contraceptive était de 8,3% et le nombre de couples par année de protection était
estimé à 1 522, soit plus de la moitié d’une cible fixée à 3 000 couples. Cette augmentation dont
l’ampleur devra être déterminée soit par une enquête CAP, soit par la 4 ème EDS, pourrait en fait
être attribuée aux activités clés menées dans le cadre du projet tels que : (i) le renforcement
effectif des capacités des prestataires en techniques contraceptives ; (ii) la mise à la disposition
des structures de santé, des produits PF (condoms masculins et féminins notamment) ; (iii) la
campagne d’information-communication menée à travers les structures de santé et les radios
de proximité (radios rurales et communautaires) ; (iv) la distribution à base communautaire des
contraceptifs ; (v) et la sensibilisation des jeunes à travers des campagnes de proximité. Le
renforcement des compétences professionnelles de 45 formateurs en PF et de 30 prestataires
en gestion et planification, a par ailleurs aidé à améliorer l’offre des services de PF dans les
régions de Labé et de Kindia.
Un plan stratégique national de repositionnement de la PF a également été élaboré, validé et
disséminé. Les prestataires des CS et CM ont été sensibilisés pour le repositionnement de la PF
et 216 FS ont été dotées d’outils de gestion et de supports de communication en PF, en vue de
renforcer la gestion et la communication interpersonnelle avec les clients par les prestataires et
agents communautaires. L’AGBEF a appuyé le développement des services de PF à base
27
communautaire en vue d’améliorer l’accès à des services de PF au niveau des 43 souspréfectures SONU/MURIGA.
Produit 3 : « Sécurisation des produits de la Santé de la Reproduction »
La disponibilité des produits SR au niveau de la majeure partie des formations sanitaires, depuis
le début du cycle, est le résultat d’importants efforts déployés au titre de ce projet. En 2008,
l'appui au gouvernement à la mise en œuvre de la politique de gratuité de la césarienne s’est
traduit par la mise à disposition et la distribution d'un important lot de Kits césarienne et autres
Kits SR, en collaboration avec les services compétents du ministère de la santé. En 2009, une
quantité importante des produits SR ont été rendus disponibles dans 20 districts sanitaires
couvrant ainsi l’ensemble des formations sanitaires de la zone d’intervention du programme. Le
plan de suivi et d'évaluation du plan stratégique de la SPSR a été élaboré et l'enquête sur le
financement des produits SPSR ainsi que la table ronde pour la mobilisation des ressources ont
également été réalisées. Cet effort soutenu a permis d’éviter en fin 2009 des ruptures de stocks
de produits SR de plus de 30 jours à 17 structures de santé sur 66 et la proportion de produits
sécurisés en stock, était estimée à 24,3%. Il faut cependant noter que depuis le début de
l’année 2010, quelques ruptures épisodiques de certaines molécules ou de kits ont été
enregistrées au niveau des formations sanitaires périphériques.
Produit 4 : « Accès aux services de qualité de SOE, SONU, PTME et IST/VIH/SIDA en
Région Forestière »
Dans la région forestière, l’accent mis sur l'identification des PVVIH et des OEV a permis de
renforcer les capacités techniques de 94 prestataires formés en CPN-recentrée, 30 agents de
santé en counselling pour le dépistage volontaire, et 40 relais communautaires en PTME. En
plus, les CS de Kouanka, Koyama et Bounouma ont été équipés en lits et matériels divers. Par la
suite, les formations sanitaires de la région ont bénéficié de la mise à disposition de
médicaments essentiels et de kits SR. La région a finalement bénéficié de l’appui du CIDR dans
la mutualisation des populations, et les prestataires ont indiqué une certaine satisfaction,
quand au fonctionnement de ces mutuelles de santé.
Comme pour les zones d’intervention de la Moyenne et Basse Guinée, l’accessibilité des
femmes à des services de qualité en SOE, SONU y compris les SAA, la PTME et la PF a augmenté
dans les zones post-conflits de la région forestière.
Produit 5 : « Accès des adolescents et des jeunes à l’information et aux services en
matière de santé reproductive et genre »
Au cours des trois premières années de mise en œuvre du sixième programme, 40 % des jeunes
et adolescents (121 157 sur 300 000 ciblés) ont été sensibilisés à différentes thématiques
comme les IST/VIH/SIDA, les grossesses précoces et non désirées, les avortements provoqués,
la planification familiale, etc. Ce chiffre a dû augmenter avec le travail réalisé par les CECOJE de
Kindia, Dabola et Boké sur le terrain en 2010. Ce résultat a été rendu possible grâce au
renforcement des capacités des structures de jeunes notamment les CECOJE dont le travail de
28
proximité a permis de sensibiliser de nombreux adolescents et jeunes sur ces thématiques, les
MGF et les autres pratiques néfastes, et aux services conviviaux en santé sexuelle et
reproductive. Une cartographie des CECOJE a été réalisée. De même, la mise en œuvre d’un
programme de compétences de vie saine est effective et un document de politique nationale
de la jeunesse a été élaboré. Des campagnes de sensibilisation en direction des jeunes à travers
de pairs-éducateurs formés et outillées ont été menées avec les ONG et les CECOJE dans la
capitale Conakry, et les préfectures d’intervention notamment à Boké où l’UNFPA a signé un
protocole de collaboration avec le CECOJE.
4.2. COMPOSANTE "POPULATION ET DEVELOPPEMENT"
La mise en œuvre de la composante a permis de contribuer à une prise en compte renforcée
des interrelations entre Population, Genre, et SR dans les politiques et programmes à tous les
niveaux. Les activités réalisées s’inscrivent en droite ligne de l’atteinte de ce résultat.
Produit 1 : « D’ici 2011, les données sociodémographiques et de santé reproductive
désagrégées sont disponibles et accessibles à l’échelon national et dans la région de
N’Nzérékoré »
Les deux bases de données initialement prévues ont été créées. Il s’agit de la base de données
"Devinfo" qui a été implémenté au niveau central et de la base de données IMIS qui a été
récemment validée par le comité national de pilotage. Il reste à les alimenter avec des données
sociodémographiques et à les poster sur un site web pour en assurer la fonctionnalité et
l’accessibilité.
Grâce à la stratégie adoptée, plusieurs cadres ont vu leurs capacités renforcées en gestion des
systèmes d’information et sont opérationnels pour le compte de la composante. Un plan de
collecte et de production des indicateurs en population et développement a été élaboré dans le
cadre de la promotion du dialogue entre producteurs et utilisateurs de données, pour les
besoins de planification, suivi et évaluation des programmes. Des activités de communication à
travers les débats télévisés et des réunions d’échanges avec le conseil national de la statistique
ont permis de sensibiliser plusieurs personnes de la société civile sur l’importance de la collecte
des données et la production des informations en population et développement.
Produit 2 : « Les capacités institutionnelles nationales sont renforcées en vue de faciliter
l’intégration des questions de population, genre et SR dans les politiques et programmes
de développement »
Des progrès notables ont été enregistrés par rapport à l’exécution de ces activités devant
concourir à l’atteinte du produit : (i) deux politiques nationales ont été élaborées avec la
contribution du programme ; (ii) environ 20 cadres ont été formés par le CEFA sur les
méthodologies et outils d’intégration des questions de population dans le DSRP et certains
d’entre eux ont été impliqués dans l’élaboration des deux politiques nationales ; (iii) quatre
études et recherche en matière de population et développement ont été menées par les
29
institutions nationales en vue d’évaluer le niveau d’intégration des variables démographiques
dans les politiques sectorielles de développement. Sur la base des résultats de ces études, le
document stratégique de réduction de la pauvreté a été révisé pour tenir compte des
questions démographiques et deux politiques sectorielles (politique de la famille et politique de
la jeunesse) ont été élaborées, intégrant les questions de genre et de SR. Un début de
collaboration avec les institutions de recherche à été réalisé à travers l’association des
universités à la réalisation de certaines études, mais il a besoin d’être formalisé par des accords.
Trois cadres ont été formés au CEFA sur les interrelations population – pauvreté et quelques
actions d’appui au secrétariat exécutif de la SRP ont été initiées. Les capacités institutionnelles
des réseaux des associations impliquées dans les questions de population et développement
(réseaux chrétien et musulman) ont été renforcées.
Produit 3 : « d’ici 2011, la réalisation du troisième recensement général de la population
et de l’habitation et celle de la quatrième EDS sont appuyées à travers le plaidoyer pour
la mobilisation des ressources et le renforcement des capacités techniques et
institutionnelles de l’Institut National de la Statistique (INS) »
Des avancées significatives dans l’appui apporté au gouvernement pour la réalisation du
recensement général de la population et de l’habitation sont observées et se traduisent par (i)
la production d’un document de plaidoyer pour la mobilisation des ressources et (ii)
l’organisation en 2010 d’une table ronde de bailleurs de fonds potentiels qui a permis de
mobiliser d’importantes ressources additionnelles auprès des donateurs.
Il faudrait mentionner par ailleurs, le démarrage des activités préparatoires du RGPH, la
cartographie censitaire (collecte de données sur le terrain, digitalisation, élaboration des
rapports techniques), la formation de 7 cadres à l’IFORD Yaoundé (Cameroun) et l’élaboration
de documents du recensement pilote, qui est lui même prévu en mars 2011. A cela s’ajoutent
les efforts de mobilisation des ressources réalisés au cours de l’année 2010. En effet, en 2010,
l’UNFPA et le PNUD ont mobilisé respectivement 1.327.067 USD et 100.000 USD pour le RGPH.
L’UNFPA envisage de mobiliser un peu plus de 400.000 USD de fonds additionnels en 2011. L’UE
s’est engagée pour 2,3 millions d’Euros et la BAD pour 1.131.196 USD. Les Conventions de
financement sont déjà signées entre le Gouvernement Guinéen et ces deux derniers
partenaires. Le Gouvernement Guinéen devrait mobiliser des fonds propres d’un montant de
578.675 USD et un prêt de la BID de 2.600.000 USD.
4.3. COMPOSANTE "GENRE"
Le programme a contribué au renforcement institutionnel des structures étatiques et des ONG
nationales actives dans la promotion du genre en leur apportant une assistance à la fois
technique, administrative et financière. En matière d’assistance technique, une petite équipe
de spécialistes en genre est désormais fonctionnelle, capable de fournir l’expertise souhaitée.
Les actions de plaidoyer, d’information et de formation ainsi que les recherches ont donné plus
30
de visibilité et de lisibilité aux efforts stratégiques déployés pour la réduction des inégalités de
genre.
La mise en œuvre de la composante a également contribué à améliorer la compréhension et
une appropriation plus large du concept genre. Une prise de conscience de ce concept s’installe
progressivement chez les décideurs politiques et certains leaders d’opinion. Les femmes
représentent près d’un tiers des membres du Conseil National de la Transition qui est en place.
Les dispositions du nouveau Code électoral prévoient désormais dans ses articles 115 et 129, un
quota de 30% de femmes pour les élections communales et législatives.
Produit 1 : « d’ici 2011, la connaissance des populations sur la prévention et la prise en charge
des violences physiques sexuelles, la traite des filles et des femmes est améliorée par
l’élaboration et l’adoption des lois »
Les discours et déclarations lors des actions de plaidoyer, des célébrations de journées
nationales et internationales et autres manifestations sont souvent prononcés en faveur de
l’équité entre les sexes et de l’abandon de stéréotypes et pratiques néfastes comme les MGF/E.
Cinq arrêtés ministériels ont été pris en 2010 pour la promotion de l’abandon des MGF/E dans
le pays, notamment un interdisant la pratique dans les structures de santé. Une loi
L/2000/010/AN du 10 juillet 2000 portant sur la santé de la reproduction en Guinée existe, mais
aucun texte juridique n’a encore été pris pour son application.
Les textes juridiques nationaux et internationaux et les résolutions des Nations Unies visant
l’égalité et l’équité entre les sexes sont vulgarisés. La stratégie nationale de lutte contre les
VBG, le plan national d’action stratégique (2009-2013) pour la mise en œuvre des résolutions
1325 et 1880 et le plan intégré de communication VBG/MGF/E (2010-2012) sont, autant
d’acquis, élaborés et diffusés. Les leaders d’opinion, y compris les notables et les religieux
prennent part aux débats sur la promotion du genre.
Sur le plan institutionnel, la restructuration du ministère en charge du genre et la création de
cellules genre dans les départements ministériels sont en cours. Des cadres de concertation ont
été mis en place. Au sein des agences du Système des Nations Unies, un groupe thématique
genre (GTG) a été mis en place et se concerte de façon régulière. Ce groupe qui vient d’être
élargi au niveau national est créé suivant un arrêté du MNSPFE. Le GTG offre ainsi un cadre de
concertation et de réflexion pour la promotion du genre en Guinée.
Les résultats des enquêtes sur les VBG ont permis aux populations d’avoir une connaissance
plus large de leur ampleur et de leurs différentes formes. Les populations savent désormais que
les violences ne doivent pas être tolérées et qu’elles sont punissables par la loi. Les acteurs
gouvernementaux et les ONG ayant bénéficié de renforcement de capacités, appréhendent
mieux à présent, les diverses dimensions des VBG et sont ainsi outillés pour les traduire dans la
définition des politiques et programmes qu’ils développent et mettent en œuvre.
31
Enfin, le processus d’élaboration de la politique nationale sur le genre est en cours en
collaboration avec le PNUD. L’UNFPA est censé accompagner la finalisation du document une
fois élaboré et sa mise en œuvre.
Produit 2 : « d’ici 2011, les mécanismes et systèmes de protection des droits humains, de
suivi de la CEDEF et de la résolution 1325 au niveau national et régional sont
opérationnels »
Dans le cadre de ce produit : (i) 150 personnes (magistrats, auxiliaires de justice, militaires, para
militaires et religieux) ont été formées sur le contenu et le plan d’action élaboré pour la mise en
œuvre des Résolutions 1325 et 1820 ; (ii) 30 prestataires de services de santé des centres
pilotes de Conakry ont été formés sur l’accueil et la prise en charge des VBG ; (iii) des centres
pilotes « Stop Violence » ont été ouverts à Conakry (CS de Jean Paul II et de Yimbaya) et à
l’hôpital régional de N’Zérékoré ; (iv) une conférence sous-régionale sur l’implication des
femmes dans la prévention, la gestion des conflits et la consolidation de la paix, a été organisée
du 6 au 8 juillet 2010 ; (v) deux caravanes de la paix ont été conduites dans les régions de
Kindia, Labé, Kankan et N’Zérékoré ; (vi) des forums sur la participation des femmes au dialogue
politique ont été organisés; (vii) un plan de suivi national de la mise en œuvre des
recommandations des comités CEDEF a été élaboré, en collaboration avec le PNUD.
La tenue de 5 ateliers régionaux a servi de cadre aux magistrats, auxiliaires de justice, militaires,
paramilitaires et leaders religieux pour l’élaboration des plans d’actions sectoriels aux fins de
diffusion des instruments juridiques appropriés au niveau de leurs entités respectives. Des
comités régionaux de suivi de la mise en œuvre de la CEDEF ont été récemment créés à Kindia
et à Mamou, valorisant ainsi l’approche du PNUD associant les organisations de la société civile
dans le cadre de la création des comités préfectoraux. Au niveau de chaque comité, un plan
d’action a été élaboré pour être soumis aux partenaires intervenant dans la région pour sa mise
en œuvre.
Grâce à l’intervention du programme, les ripostes aux VBG commencent à se mettre en place,
comme l’attestent les comités régionaux de lutte contre les VBG récemment créés à Labé, Boké
et Kindia. Les forces de défense et de sécurité, la justice, les ONG actives en matière de
promotion du genre sont membres des comités dont la mission essentielle est la prévention et
la lutte contre les VBG. Les centres pilotes « stop violence » identifiés à Conakry et à N’Zérékoré
ont déjà bénéficié de mesures d’accompagnement (équipement solaire et formation). Les
expériences des centres pilotes devraient être démultipliées dans les autres capitales
régionales tout en prenant en compte la réinsertion socio économique. Le processus de
création du comité multisectoriel de lutte contre les MGF/E vient d’être lancé sur
recommandation des acteurs du secteur.
La mise en place de plusieurs comités (CEDEF, VBG, MGF/E) traduit la prise en compte des
spécificités et permet d’éviter la dilution des MGF/E dans les VBG. Elle dénote également de la
volonté politique affichée par le Gouvernement et de l’importance qu’il accorde à ces différents
aspects. Cependant, la multiplicité des comités, la présence des mêmes acteurs au niveau
déconcentré (régions et préfectures), la rareté des ressources financières pour leur
32
fonctionnement et l’insuffisance du personnel de certaines structures représentées
(notamment la DPPF), risquent d’affecter leur appropriation et leur efficacité. Il importe de
réduire les comités tout en élargissant leurs attributions sur la base de textes bien élaborés en
vue d’atteindre des objectifs précis.
Les caravanes de la paix ont connu une forte mobilisation populaire qui semble même avoir
dépassé la cible de départ de 3 000 000 de personnes, parmi lesquelles se trouvent des leaders
religieux et communautaires, des femmes et des jeunes. Ce, grâce à l’utilisation simultanée des
caravanes, conférences et des émissions radio. Ces caravanes, soutenues par les autorités
administratives et communautaires, les associations et ONG, ont contribué à la consolidation
de la paix et au renforcement de l’unité nationale. En plus, les capacités des femmes sur la
prévention et la gestion des crises ont été renforcées et une coalition de réseaux d’associations
féminines pour la consolidation de la paix, a été créée.
Produit 3 : « d’ici 2011, un environnement socioculturel favorable à la participation des
hommes à la réduction de toutes les pratiques néfastes, y compris les MGF/E est
promu »
En vue de la création de cet environnement, le produit a favorisé : (i) la formation de 100
journalistes et communicateurs traditionnels à Faranah, N’Zérékoré et Conakry ; (ii) la
formation de 40 professionnels de la justice et 40 agents de la santé des régions de Faranah et
N’Zérékoré sur les textes légaux, la prévention et la prise en charge des complications liées au
MGF/E ; (iii) l’élaboration d’un document de plaidoyer pour l’abandon des MGF ; (iv) les
déclarations publiques d’abandon de l’excision et des mariages précoces et forcés ;
(v) l’organisation des campagnes de sensibilisation (environ 14 500 personnes touchées) sur les
méfaits de l’excision ; (vi) l’élaboration de modules MGF/E pour les programmes
d’enseignement des écoles de santé ; (vi) l’élaboration du plan intégré de communication VBGMGF/E 2010–2012 ; (vii) Signature de 5 arrêtés d’application de la loi interdisant et réprimant
l’excision et édition des textes dans le journal officiel de la République ; (viii) étude
diagnostique de base sur les MGF/E dans les régions de Faranah et de N’Zérékoré (en cours).
Le programme conjoint UNFPA/UNICEF a été mis en œuvre pour compléter le projet régulier et
accélérer l’abandon des MGF/E en Guinée. Ces activités ont permis (i) de créer un cadre de
concertation national regroupant tous les acteurs concernés (départements ministériels,
institutions nationales et internationales, ONG) qui évoluent dans le domaine des MGF et
(ii) d’impliquer à un haut niveau, les décideurs et leaders d’opinions. L’implication des leaders
religieux dans la sensibilisation et la mobilisation sociale en faveur de la lutte contre les MGF/E
a été effective. Une ligne budgétaire a même été créée au niveau du budget national pour
l’accélération de l’abandon des MGF/E. Par ailleurs, la vulgarisation des lois nationales a permis
l’amélioration des connaissances, aptitudes et pratiques sur les droits humains.
Le programme a permis de rapprocher les partenaires impliqués dans la lutte contre les ME/E
et de réduire « les doublons » dans la réalisation des activités relatives à la lutte contre les VBG.
Cependant, la cible qui consiste à réduire de 40% les MGF d’ici 2012 n’est pas réaliste.
33
Pour l’atteinte du produit, plusieurs défis restent à relever dont la signature du décret
d’application interdisant les MGF/E, l’appropriation par les magistrats des lois en vigueur
notamment les dispositions pénales réprimant les MGF/E et contenues dans le code de l’Enfant
Guinéen.
Si dans l’ensemble, les produits retenus semblent satisfaisants, certains soulèvent un certain
nombre d’interrogations. Par exemple, le produit 1 « d’ici 2O11, la connaissance des
populations sur la prévention et la prise en charge des violences physiques et sexuelles, la traite
des filles et des femmes est améliorée par l’élaboration et l’adoption des lois ». En quoi est- ce
que l’adoption des lois seulement peut-elle améliorer la connaissance des populations sur la
prise en charge des victimes ? Nous pensons qu’il faut plusieurs autres extrants pour la
réalisation de ce produit. De plus les principaux indicateurs de ce produit n’ont pas fait l’objet
d’étude pour mesurer les écarts entre la situation de départ et la fin du projet.
4.4. THEMES TRANSVERSAUX : "GENRE, COLLECTE/ANALYSE DES DONNEES, BASE DES DONNEES"
En plus d’être une composante, le genre a une dimension transversale en ce qui concerne le
programme de coopération dans sa globalité. Il en est de même pour tout ce qui concerne la
collecte des données, le renforcement des capacités et la mise en place des bases des données
qui sont des activités multisectorielles.
Plusieurs approches ont été utilisées pour la création et la gestion des MURIGA et autres
mutuelles. Dans l’ensemble, la participation des femmes à la gestion des MURIGA est très
faible. Des facteurs comme l’analphabétisme, l’indisponibilité et le manque d’engagement ont
été avancés pour justifier cette faiblesse. Le nombre de MURIGA créées est quelque peu élevé,
mais leur fonctionnement est confronté à l’éloignement des femmes, la rupture de
médicaments dans les CS, la faible prise en charge des références et la responsabilisation
limitée des femmes dans la gestion. Le manque de formation (approche participative, vie
associative, mutualisation, gestion) et l’insuffisance du suivi affectent l’appropriation et
compromettent la pérennité. Une étude sur l’approche de création, les modalités de gestion, le
niveau de participation des femmes, les résultats obtenus en termes de gestion participative et
de prise en charge, les difficultés rencontrées et les perspectives de pérennisation des MURIGA
mérite d’être réalisée.
Les CECOJE sont souvent animés par des pairs éducateurs (élèves, étudiants et étudiantes) sur
la base d’une parité filles et garçons. La continuité, la relève et la pérennisation des actions et
des acquis ne sont pas cependant assurées. Les actions des CECOJE sont en grande partie
supportées par des financements externes. Cependant les CECOJE sont des centres de
préparation à la vie professionnelle pour les jeunes filles et garçons ; un véritable centre
d’apprentissage du leadership.
L’étude sur l’évaluation de l’intégration du genre dans les politiques et programmes de
développement a été réalisée, mais les outils d’intégration ne sont pas disponibles. Les cadres
en charge de la planification et de la budgétisation tant au niveau central que dans les
collectivités locales ne sont pas encore formés sur l’approche genre et les mécanismes
34
d’intégration. Les services de statistiques chargés de la collecte et du traitement des données
de genre ne sont pas suffisamment outillés pour assurer cette intégration.
5. LEÇONS APPRISES
Les leçons apprises concernent :

La coordination des composantes du programme : dans le cadre de la mise en œuvre du
6ème programme de coopération UNFPA-Guinée, les coordinations du programme ont
été utilisées comme structures d’appui aux directions nationales des composantes et
projets. Ces structures mises en place à la demande du gouvernement et qui ont
fonctionné comme des divisions à part entière au sein des directions nationales
concernées (cas du ministère de la santé publique) ou comme points focaux de la
coopération avec l’UNFPA, se sont révélées efficaces du point de vue de la garantie de
mise en œuvre des activités planifiées et du suivi des relations entre le gouvernement et
l’UNFPA, et de façon plus large, entre le Gouvernement et les partenaires au
développement. Ces coordinations sont perçues comme des structures ad-hoc dont
l’existence serait remise en cause dès la fin des projets. La pérennisation de ces
structures passera par leur institutionnalisation par le gouvernement et une définition
claire de leur statut et leur cahier de charge.

La mutualisation : la stratégie MURIGA a démontré sa pertinence par les avantages
qu’elle apporte aux femmes et à leurs familles (sauvegarde de vies, allègement de
dépenses) comme l’ont exprimé les communautés et les prestataires. Elle permet
d’accroître les taux de CPN et de références obstétricales, et donc de réduire
significativement les complications et la mortalité maternelle. Toutefois, certaines
MURIGA sont sous la responsabilité des FS et d’autres sont en compétition, voire en
conflit avec ces FS. Cette situation réduit leur compétitivité et leurs capacités à satisfaire
les besoins des mutualistes. La réussite de l’approche MURIGA passera par son
changement de tutelle ; de structure rattachée au ministère de la santé publique, les
MURIGA pourraient devenir des structures indépendantes, dotées d’une personnalité
juridique avec une autonomie de gestion.

Les CECOJE : le renforcement des capacités des centres pour les jeunes a permis
d’obtenir des résultats positifs auprès des jeunes. Cependant, les centres ont besoin
d’un suivi régulier, par des intervenants expérimentés, pour une constante évaluation
formative des pairs éducateurs. L’éducation par les pairs est certes une méthode
d’instruction qui se justifie par le fait que la personne est plus sensible aux messages
venant de ses pairs. Le jeune aime apprendre d’un jeune comme lui qui partage les
mêmes expériences et est confronté aux mêmes problèmes de santé. Elle porte donc
ses limites de manière intrinsèque. D’où la nécessité de trouver des structures (ONG ou
organisations) capables d’assurer le suivi du fonctionnement des CECOJE.

La SR en direction des hommes : bien qu'on soit conscient que l'existence d'intérêts
conflictuels et d'inégalités entre les hommes et les femmes crée des obstacles
35
considérables à la santé, rares sont les programmes de santé de la reproduction qui
tentent de surmonter ces inégalités. La composante s’est concentrée presque
exclusivement sur les femmes, au détriment de la participation des hommes en raison
des stéréotypes négatifs sur leurs attitudes et comportements à l'égard de la
reproduction et de l'éducation des jeunes. Le besoin de faire participer les hommes plus
activement aux programmes de SR semble pressant, notamment ceux concernant les
services de PF, la prévention et le traitement des IST- VIH et les soins relatifs à la
grossesse et à l'accouchement. Cela va de la réussite des efforts d’amélioration de la SR.

La stratégie avancée : dans beaucoup de structures de santé appuyées, il se pose un réel
problème d’enclavement. La stratégie avancée reste l’une des solutions permettant
d’atteindre les populations. Malheureusement, il se pose des problèmes de logistique
qui entravent la réussite de la stratégie (manque de matériel roulant, de carburant et de
moyen d’entretien du matériel lorsqu’il y en a). La stratégie avancée fait partie des
moyens à utiliser pour améliorer la couverture. Elle n’est pas systématiquement
planifiée dans les activités des districts de santé.

GTG : le positionnement du groupe thématique Genre au niveau des agences du
système des Nations Unies, du gouvernement et des organisations de la société civile
est une expérience à capitaliser

OPROGEM : la présence de l’office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs
(OPROGEM) au sein du Ministère de la Sécurité constitue une opportunité à consolider
et à reproduire dans les autres Ministères, pour lutter contre des abus.

Expertise Genre : le manque d’expertise au niveau national en genre et analyse
budgétaire selon le genre est patent et a été bien perçu lors de l’évaluation des acquis
du programme. Il apparaît donc clairement que l‘engagement pour le Genre à lui seul ne
suffit pas, l’existence de ressources humaines qualifiées est tout aussi indispensable
pour garantir les résultats attendus. La présence du Conseiller Technique en Genre de
niveau P4 devrait être mise à profit pour renforcer les capacités des partenaires du
programme.
6. RECOMMANDATIONS
Au vu des résultats obtenus par le programme, des enseignements tirés et des leçons
apprises, les recommandations suivantes devraient s’appliquer dans le cadre du 7 ème
programme de coopération UNFPA-Guinée.

POUR LE GOUVERNEMENT
 Définir clairement le statut et le cahier de charge des coordinations du programme et du
personnel d’appui à ces coordinations
36
 Sécuriser et garantir le décaissement à temps des fonds de contrepartie du
Gouvernement de façon à pouvoir payer régulièrement les salaires et indemnités des
contractuels des coordinations ;

POUR L’UNFPA
 Il y a lieu d’envisager la préparation du prochain programme selon une approche axée
sur les résultats qui sera liée à la matrice des résultats de l’UNDAF. Pour cela il est
nécessaire que le prochain programme comporte un cadre logique fondé sur une
analyse approfondie des problèmes auxquels les populations sont confronté. Un tel
cadre logique permettra de vérifier si la somme des composantes ou des activités
planifiées suffira à produire les résultats escomptés et de décrire de façon explicité les
hypothèses de planification tout en proposant des indicateurs de suivi appropriés.
 Le CPAP devra être également accompagné d’un plan intégré de suivi et évaluation pour
toute la durée du programme auquel l’on consacrera plus de temps et de ressources ;
allouer au moins 5% des ressources de chaque composante aux activités de suivi et
évaluation.
 Renforcer les capacités de l’équipe du programme et des partenaires en Gestion Axée
sur les Résultats (RBM) et ce, dans la perspective de l’élaboration du 7 ème programme de
coopération ; ceci permettrait notamment que les résultats escomptés du futur
programme et les indicateurs associés soient SMART ; Il serait pertinent à cet effet de
dupliquer la formation de Cotonou au niveau du bureau et des partenaires.
 S’assurer de la disponibilité des données de base au moment de la programmation, ou
planifier une opération de collecte des données de base dès la première année du
prochain cycle de coopération.
 Dans le cadre de la préparation du nouveau programme, réaliser une évaluation
objective et réaliste des besoins en ressources humaines, et en particulier évaluer la
pertinence de la stratégie « experts nationaux » en appui aux coordinations du
programme.
 Renforcer les capacités des partenaires du programme en genre et analyse budgétaire
selon le genre ; le Conseiller Technique Genre de niveau P4 de l’UNFPA devrait être mis
à contribution pour l’élaboration et la coordination de la mise en œuvre d’un plan de
renforcement des capacités ;
 Renforcer la synergie entre les agences des Nations Unies sur le terrain en œuvrant dans
le sens de la création d’un "One UN" et une application rigoureuse de l’approche
d’exécution nationale tout en travaillant à la réduction du nombre de structures de
coordination au sein des ministères.
 Revoir la gamme d’ONG partenaires dans la mise en œuvre du programme en
privilégiant pour le 7ème programme, les ONG locales ayant des compétences et
intervenant à l’intérieur du pays.
37
 Sur le plan programmatique, s’assurer d’une meilleure implication des hommes aux
programmes de SR, notamment ceux concernant les services de PF, la prévention et le
traitement des IST-VIH et les soins relatifs à la grossesse et à l’accouchement
 Revoir la tutelle des MURIGA de façon à les transformer en structures indépendantes,
dotées d’une personnalité juridique avec une autonomie de gestion
 Identifier et établir une contractualisation avec une structure (ONG ou Organisation)
capable d’assurer le suivi du fonctionnement des CECOJE
38
ANNEXES
1. Liste des personnes rencontrées
2. Documents examinés
3. Termes de référence des consultants
39
Annexe 1. Liste de personnes rencontrées
N°
Prénoms et noms
1.
Abdoulaye Touré
2.
Dr.
Chevallier
3.
Mahmoud KABA
4.
Institutions
Direction
du Plan
Fonctions
N°
téléphone
Nationale Président du Comité de
Pilotage,
Directeur
national du Plan
Marcelle UNFPA
Représentante Résidente
63 35 03 81
UNFPA
Représentant Assistant
60 21 54 77
Seynat Aïdara
UNFPA
C.T. Genre
66.99.11.09
5.
Dr. Kadiatou Sy
UNFPA
Chargée de programme 60261142
SR
6.
Abdoulaye Diallo
UNFPA
C.T. Genre
66.99.11.09
7.
Dr. Balla Traoré
UNFPA
C.P. SR
64.39.74.08
8.
Daniel Tinkiano
UNFPA
C.P. PD/SE
64.21.58.59
9.
Dr. Fantamady Condé
DPS Boffa
Directeur
64.56.29.93
10.
Marie Rose Bangoura
DPS Boffa
Coordinateur Muriga
11.
Baba Adama Diallo
Hôpital Boffa
Médecin chef maternité
64.33.97.80
12.
Maïmouna Kouyaté
Centre Nafa Boffa
Directrice
68.34.42.34
13.
Saïdouba Soumah
CS Tougnifily Boffa
Chef du centre
65.39.80.16
14.
Fatou Doumbouya
Muriga Tougnifily
Présidente
64.49.42.20
15.
Dr. S.A. Tidiane Barry
Muriga Tougnifily
Secrétaire administratif
24.65.53.15
16.
Mamadou S. Camara
DPPF
Directrice
64.40.80.29
17.
Mohamed M. Bah
Hôpital Boké
Directeur
63.58.13.58
18.
Abdoulaye A. Diallo
DPJ Boké
Directeur
66.54.73.42
19.
Assiatou Fofana
Maison des jeunes
Directeur
66.81.31.79
20.
Ibrahima Bah
CECOJE Boké
Animateur
64.97.48.26
21.
Amara Oumar Sylla
CECOJE Boké
Animatrice
66.08.90.18
22.
Fatoumata Keita
CECOJE Boké
Animateur
64.91.03.15
23.
Oumou T. Camara
CECOJE Boké
Animateur
64.76.95.00
24.
Diénab M. Camara
CECOJE Boké
Chef CECOJE
66.61.97.90
25.
Diénab Aziz Camara
CECOJE Boké
Animatrice
64.61.25.86
26.
Oumar Diallo
CECOJE Boké
Animatrice
64.45.33.08
i
27.
Dr. Solange Kamano
CECOJE Boké
Animatrice
66.70.30.04
28.
Dr. T. Goto Monemou
CAJEG Boké
Président
64.54.21.45
29.
Boubacar B. Bah
DPS Boké
Directrice
64.59.57.07
30.
Mamadou O. Baldé
CS Sangaredi
Chef du centre
31.
Fatoumata Keita
IRSNPFE Boké
Inspecteur
32.
Amadou Oury Diallo
CS Brouwal Télimélé
Chef du centre
33.
Mamadou D. Diallo
CS Brouwal
Chargée CPN/PF
34.
Idrissa Barry
Muriga Brouwal
Trésorier
35.
Oumou H. Barry
Muriga Brouwal
Chargé sensibilisation
36.
Kadiatou B. Bah
Muriga Brouwal
Secrétaire administrat.
37.
Dr. Mamadou P. Diallo Muriga Brouwal
bénéficiaire
38.
Dr. Maurice Béavogui
DPPF Télimélé
Directrice
39.
M’Balia Keita
Hôpital Télimélé
Directeur
68.33.15.89
40.
Nana Fofana
Hôpital Télimélé
Médecin chef maternité
68.10.30.64
41.
Haby Baldé
Hôpital Télimélé
Sage femme maîtresse
62.89.34.72
42.
Ousmane Diallo
Hôpital Télimélé
ATS/Sage femme
60.30.33.66
43.
Dr. Fodé Doumbouya
Hôpital Télimélé
Matronne
62.68.09.89
44.
Mariama Bah
CECOJE
Chef CECOJE
45.
Abdoulaye Bah
DPS Télimélé
Directeur
46.
Nana Bamba
Muriga Sinta/Télimélé
Présidente
47.
Maciré Bangoura
Muriga Sinta/Télimélé
Président C. surveillance
48.
Mamady Diawara
CS Sinta Télimélé
Chef de centre
49.
Demba Touré
DPPF Kindia
Directrice
60.27.98.77
50.
Naby Yansané
Radio Rurale Kindia
Chef de station
60.29.39.51
51.
Soriba Conté
Radio Rurale Kindia
Point focal
60.52.01.25
52.
Makan Diallo
CECOJE Kindia
Chef CECOJE
65.60.93.09
53.
Alhousseine K. Sylla
Maison des jeunes
Directeur
60.70.87.96
54.
Alhassane K. Sylla
DPJ
Directeur
60.29.41.30
55.
Faya M. Kamano
CECOJE Kindia
S. administratif
65.79.52.93
56.
Aboubacar Camara
CECOJE Kindia
Chargé IEC/counseling
65.71.26.43
57.
Mohamed T Camara
CECOJE Kindia
Pair éducateur
65.98.04.95
58.
Ahmed T Camara
CECOJE Kindia
Pair éducateur
63.12.98.18
59.
Ousmane Sylla
CECOJE Kindia
Pair éducateur
63.16.45.01
ii
62.66.90.60
60.
Mohamed Sylla
CECOJE Kindia
Pair éducateur
63.78.29.50
61.
M’Mahawa Soumah
CECOJE Kindia
Pair éducateur
67.60.94.94
62.
Dr. Natara Keita
CECOJE Kindia
Chargé du matériel
67.15.18.18
63.
Alpha O. Barry
CECOJE Kindia
S. comptable
63.96.28.73
64.
Hassanatou Diallo
Hôpital Kindia
Médecin chef maternité
60.59.79.81
65.
Fatoumata Barry
CS Manquepa/Kindia
Chef du centre
60.29.68.75
66.
Ténin Camara
CS Manquepa/Kindia
Sage femme maîtresse
65.92.97.05
67.
Aly Sakho
CS Manquepa/Kindia
Chargée PF
67.42.70.10
68.
Mamadou M. Baldé
CS Manquepa/Kindia
Chargée de la PEV
60.28.64.52
69.
Dr. Sékou Y Camara
IRSNPFE Kindia
Inspecteur régional
60.52.01.00
70.
Dr. M. Camara
IRSNPFE Mamou
Inspecteur régional
60.57.29.25
71.
Diénabou Macina
DPS Dabola
Directeur
60.31.40.29
72.
Aïssatou Kouyaté
Hôpital Dabola
Médecin chef maternité
60.36.21.33
73.
Dr. Pépé Bilivogui
Hôpital Dabola
Sage femme
60.36.32.26
74.
Dr. Houdy Bah
DPPF Dabola
Directrice adjointe
62.66.23.77
75.
Dr. M. Hady Diallo
DRS Labé
Directeur
60.28.02.28
76.
Mamadou B. Barry
DRS Labé
Chef de section
60.52.06.19
77.
Aïssatou Bah
DPS Labé
Directeur
78.
Dr. Abdoulaye Sall
Radio Rurale Labé
Chef de station
60.52.07.36
79.
Dr. F. Binta Barry
Radio Rurale Labé
Chargée de programme
60.57.44.29
80.
Dr. Salifou Camara
Hôpital Labé
Directeur
60.45.33.16
81.
H.Tiguidanké Diallo
Hôpital Labé
Médecin chef maternité
60.31.72.92
82.
H. Dionsaba Traoré
Hôpital Labé
Pharmacien
83.
Lefloche Camara
CAAF Labé
Directrice
60 57.44.10
84.
Kindy Bah
DPPF Labé
Directrice
60.13.99.66
85.
Siline Bandian
DPE Labé
Directeur
60.76.88.30
86.
Hadiatou Diallo
DPE Labé
Chef section
87.
Abdoulaye P. Diallo
CS Leysaré Labé
Chef du centre
62.52.07.17
88.
Dr. Ibrahima Sow
CS Leysaré Labé
Chargée CPN
60.36.01.43
89.
Sékou H. Diakité
Union Mutuelle Labé
Président
60.57.22.72
90.
Soua Camara
UNFPA
Représentant Labé
68.45.67.85
91.
Mariama Bah
CS Timbi Tounni Pita
Chef du centre
92.
Moussa Camara
CS Timbi Tounni Pita
Chargée de la CPN/PEV
iii
93.
Dr. M. Pathé Barry
CS Timbi Tounni Pita
Point de vente
94.
Dr. M. Dieng
CS Pita centre
Chef du centre
95.
Claire M. Daff
Hôpital Pita
Directeur
60.34.89.24
96.
Dr. Salifou Soumah
Hôpital Pita
Médecin chef maternité
60.57.53.97
97.
Dr. Noumou Diallo
Hôpital Pita
Sage femme maîtresse
64.75.12.85
98.
Mamadou S. Barry
DPS Pita
Directeur
99.
Nagnalen Keita
DPS Pita
Point focal Muriga
60.52.08.81
100.
Bamba Kamissoko
CECOJE Pita
Chef CECOJE
62.28.92.18
101.
Mariama Sylla
DNPF/MSNPFE
Coordinatrice PBF
67.22.35.07
102.
Moussey Bangoura
DNPF/MSNPFE
Assistant PBF
62.23.49.90
103.
El. Mouctar Diallo
DNPF/MSNPFE
Directrice nationale
60.55.75.34
104.
F. Diaraye Diaby
DNPF/MSNPFE
Coordinatrice genre
64.26.64.56
105.
Fatoumata Morgane
MSNPFE
Secrétaire général
60.23.12.70
106.
Adama Coulibaly
DNPF/MSNPFE
Coordinatrice PCMGF/E
64.32.07.94
107.
REFMAP
Coordinatrice
64.45.32.66
108.
PNUD
Directeur Pays
62.35.54.75
64.53.94.52
109.
Sékou O. Diallo
PNUD
CP VIH et Genre
110.
Michèle S.K. N’Diaye
Université Conakry
Directrice
centre 62.50.57.49
d’études du genre
111.
Binta Nabé
AME/CONAG.DCF
Présidente AME
112.
F.O. Bakary Camara
OPROGEM/MSPC
Directeur
113.
H. Fatoumata Kaba
REFAMP/G.
Vice présidente
114.
H. Mahawa Bangoura
REFAMP/G.
Chargée organisation
115.
H. Aminatou Barry
REFAMP/G.
Chargée communication
116.
Aïcha N. Conté
UNICEF
Spécialiste Protection de 60.55.71.59
l’Enfant
117.
Madina Bah
UNICEF
Présidente A. Personnel
118.
H.
Nanfadima MSNPFE
Magassouba
Ministre
119.
Compaoré Salifou
PSI
Représentant résident
120.
Mariama Ciré
UNFPA
C. Communication
121.
Ilyassou Diallo
UNFPA
NPPP Genre
67.22.35.07
122.
Sékou Diallo
UNFPA
NPPP PBF
62.87.73.04
123
Dr. Cellou D. Diallo
UNFPA
NPPP SR
64.01.41.45
iv
64.00.12.28
64.27.00.05
64.39.72.45
64.20.20.88
124
Dr. F. Gnélé Sow
UNFPA
NPPP SRAJ
65.29.25.03
125
A. Lamarana Diallo
UNFPA
NPPP P&D
67.57.55.29
126
Dr Balla Traoré
DPS
Directeur
Santé
127
Daniel Tinkiano
DPS
Coordonnateur MURIGA
128
Dr. Fantamady Condé
Hôpital/Maternité
Médecin Chef Maternité
64.33.97.80
129
Marie Rose Bangoura
C. NAFA
Directrice Centre Nafa
68.34.42.34
130
Baba Adama Diallo
CS Tougnifily
Chef du centre
65.39.80.16
131
Maïmouna Kouyaté
CS Tougnifily
Présidente
64.49.42.20
132
Saïdouba Soumah
CS Tougnifily
Secrétaire administratif
24.65.53.15
133
Dr. Sékou Ahmed Hôpital Régional
Tidiane Barry
Directeur Hôpital
63.58.13.58
134
Fatou Doumbouya
DPPF/CAAF
Directrice
PF
Préfectorale 64.40.80.29
135
Dr Solange Kamano
DPS
Directrice
Santé
Préfectorale 64.59.57.07
136
Mamadou S. Camara
CECOJE
Directeur
Jeunesse
Préfectoral 66.54.73.42
137
Mohamed M. Bah
CECOJE
Directeur Maison Jeunes
66.81.31.79
138
Abdoulaye A. Diallo
CECOJE
Animateur CECOJE
64.97.48.26
139
Assiatou Fofana
CECOJE
Animatrice CECOJE
66.08.90.18
140
Ibrahima Bah
CECOJE
Animateur CECOJE
64.91.03.15
141
Amara Oumar Sylla
CECOJE
Animateur CECOJE
64.76.95.00
142
Fatoumata Keita
CECOJE
Chef CECOJE
66.61.97.90
143
Oumou T. Camara
CECOJE
Animatrice
64.61.25.86
144
Diénab M. Camara
CECOJE
Animatrice
64.45.33.08
145
Diénab Aziz Camara
CECOJE
Animatrice
66.70.30.04
146
Dr. T. Goto Monemou
CS Brouwal
Chef du centre
147
Mamadou O. Baldé
CS Brouwal
Chef du centre
148
Fatoumata Keita
CS Brouwal
Chargée CPN/PF du CS
149
Amadou Oury Diallo
CS Brouwal
Trésorier MURIGA
150
Mamadou D. Diallo
CS Brouwal
Chargé
Sensibilisation
MURIGA
151
Idrissa Barry
CS Brouwal
Secrétaire administratif
MURIGA
v
Préfectoral 64.56.29.93
152
Oumou H. Barry
CS Brouwal
Bénéficiaire prestations
MURIGA
153
Kadiatou B. Bah
DPPF
Directrice Préfectorale
154
Dr. Mamadou P. Diallo
Hôpital/Maternité
Directeur Hôpital
68.33.15.89
155
Dr. Maurice Béavogui
Hôpital/Maternité
Médecin chef maternité
68.10.30.64
156
M’Balia Keita
Hôpital/Maternité
Sage femme maîtresse
62.89.34.72
157
Nana Fofana
Hôpital/Maternité
ATS/Sage femme
60.30.33.66
158
Haby Baldé
Hôpital/Maternité
Matronne
62.68.09.89
159
Ousmane Diallo
CECOJE
Chef CECOJE
160
Dr. Fodé Doumbouya
DPS
Directeur
Santé
161
Dr Nana Bamba
CS Sinta
Chef de centre
162
Mariama Bah
MURIGA Sinta
Présidente MURIGA
163
Abdoulaye Bah
MURIGA Sinta
Président
Comité
Surveillance MURIGA
164
Mamady Diawara
Radio Rurale
Chef de station
60.29.39.51
165
Demba Touré
Radio Rurale
Point focal Protocole RR
60.52.01.25
166
Dr. Natara Keita
Maternité Régionale
Médecin chef maternité
60.59.79.81
167
Alpha O. Barry
CS Manquepas
Chef du centre
60.29.68.75
168
Hassanatou Diallo
CS Manquepas
Sage femme maîtresse
65.92.97.05
169
Fatoumata Barry
CS Manquepas
Chargée PF
67.42.70.10
170
Ténin Camara
CS Manquepas
Chargée de la PEV
60.28.64.52
171
Naby Yansané
CECOJE
Chef CECOJE
65.60.93.09
172
Soriba Conté
CECOJE
Directeur Maison des 60.70.87.96
Jeunes
173
Makan Diallo
CECOJE
Directeur
Jeunesse
174
Alhousseine K. Sylla
CECOJE
Secrétaire Administratif
65.79.52.93
175
Alhassane K. Sylla
CECOJE
Chargé IEC/Counseling
65.71.26.43
176
Faya M. Kamano
CECOJE
Pair éducateur
65.98.04.95
177
Aboubacar Camara
CECOJE
Pair éducateur
63.12.98.18
178
Mohamed T Camara
CECOJE
Pair éducateur
63.16.45.01
179
Ahmed T Camara
CECOJE
Pair éducateur
63.78.29.50
180
Ousmane Sylla
CECOJE
Pair éducateur
67.60.94.94
vi
Préfectoral 68509479
Préfectoral 60.29.41.30
181
Mohamed Sylla
CECOJE
Chargé du matériel
67.15.18.18
182
M’Mahawa Soumah
CECOJE
Secrétaire comptable
63.96.28.73
183
Dr. Sékou Y Camara
DPS
Directeur
Santé
184
Aïssatou Kouyaté
DPPF/CAAF
Directrice CAAF
62.66.23.77
185
Dr. M. Camara
Hôpital/Maternité
Médecin chef maternité
60.36.21.33
186
Diénabou Macina
Hôpital/Maternité
Sage femme
60.36.32.26
187
Dr. Pépé Bilivogui
DRS
Directeur Régional Santé
60.28.02.28
188
Dr. Houdy Bah
DRS
Chef de section
60.52.06.19
189
Dr. M. Hady Diallo
DPS
Directeur
Santé
190
Mamadou B. Barry
Radio Rurale
Chef de station
60.52.07.36
191
Aïssatou Bah
Radio Rurale
Chargée de programme
60.57.44.29
192
H.Tiguidanké Diallo
CAAF
Directrice CAAF
60 57.44.10
193
H. Dionsaba Traoré
CAAF
Directrice
PF
Préfectorale 60.13.99.66
194
Dr. Abdoulaye Sall
Hôpital/Maternité
Directeur
60.45.33.16
195
Dr. F. Binta Barry
Hôpital/Maternité
Médecin chef maternité
60.31.72.92
196
Dr. Salifou Camara
Hôpital/Maternité
Pharmacien
197
Siline Bandian
CS Ley Sârè
Chef du centre
62.52.07.17
198
Hadiatou Diallo
CS Ley Sârè
Chargée CPN
60.36.01.43
199
Mamadou
Camara
Lefloche DPE
Directeur
60.76.88.30
200
Kindy Bah
DPE
Chef section
201
Mamadou Ecole Diallo
DPE
Point Focal UNFPA
202
Abdoulaye
Diallo
203
Dr. Ibrahima Sow
Bureau UNFPA
NPPP SR
204
Sékou H. Diakité
CS Timbi Tounni
Chef du centre
205
Soua Camara
CS Timbi Tounni
Chargée de la CPN/PEV
206
Mariama Bah
CS Timbi Tounni
Point de vente
207
Mamadou Alpha Bah
MURIGA Timbi Tounni
Président MURIGA
208
Amadou Sara Bah
MURIGA Timbi Tounni
Secrétaire
MURIGA
209
Moussa Camara
CS urbain
Chef du centre
Portos Union
Santé
Préfectoral 60.31.40.29
Préfectoral
Mutuelles Président
vii
60.57.22.72
68.45.67.85
Général
210
Dr. M. Pathé Barry
Hôpital/Maternité
Directeur Hôpital
60.34.89.24
211
Dr. M. Dieng
Hôpital/Maternité
Médecin chef maternité
60.57.53.97
212
Claire M. Daff
Hôpital/Maternité
Sage femme maîtresse
64.75.12.85
213
Dr Salifou Soumah
DPS
Directeur
Santé
214
Dr. Noumou Diallo
DPS
Point Focal MURIGA
215
Dr Yamoussa Fofana
CMC Matam
Directeur CMC Matam
216
Dr Alhassane Bah
CMC Matam
Médecin Chef Maternité
217
Dr Mamady Diané
CMC Matam
Responsable Pharmacie
218
Mme Salimatou Bah
CS Hafia
Chef du centre
219
Ben Touré
CECOJE
Chef CECOJE
220
Equipe
éducateurs
221
Dr Yamoussa Youla
Hôpital/Maternité
Directeur Hôpital
222
Sékou Diallo
CS Gouécké
Chef du centre
223
Dr Ngoma Onivogui
DNSP
Directrice
Santé
224
Dr Hawa Touré
DNSP
Directrice
Nationale 64395321
Adjointe Santé
225
Mme Konaté
Coordination SR
Coordonnatrice SR
226
Kéita
DNJEC
Directeur
Jeunesse
227
Obaïdou Sow
Coordination Ado/J
Coordonnateur
Ado/Jeunes
228
Dr Tata Gakou
DNSVC
Directrice
Conakry
229
Siméon Nsabimana
CIDR
Supervisor
Systems
230
Dr Mamadou Aliou AGBEF
Diallo
Responsable
Suivi/Evaluation
231
Pr Namory Kéita
Médecin Chef Maternité
232
Dr MAMADOU Bodié UNICEF
Diallo
Administrateur National 64397038
VIH/SIDA
233
Dr
Kourouma
Administrateur National 64395897
Santé
234
Dr Réné Zitsamele- OMS
pairs CECOJE
Préfectoral
62384427
60632093
Pairs éducateurs
CHU Donka
Mamady UNICEF
Nationale 67214232
64218461
National
Santé
Représentant
viii
62619700
64715572
Ville 60553926
Health +330344714
6
de 67101296
60252472
64925387
Coddy
235
Dr Saliou Dian Diallo
OMS
Administratrice
Nationale
Familiale
64247346
Santé
236
Dr Aïssatou Condé
UNFPA
Chargée de programme 64274867
VIH/SIDA
237
Delamou
UNFPA
Chargé de programme
SR
238
Nioma Diallo
UNFPA
Expert SPSR
240
Fanta Wague
UNFPA
Programme
Genre
241
Huerta
UNFPA
Consultante
Communication
243
Antoine Lamah
UNFPA
Chargé des Opérations
(National)
244
Jean Victor Brandhot
UNFPA
Chargé des Opérations
245
Oularé
UNFPA
Responsable
des
Approvisionnements
246
Jean Réné
UNFPA
NPPP S&E Min Plan
247
Oumar Bah
UNFPA
NPPP S&E N’Zérékoré
248
Bakouna Kaba Condé
UNFPA
Ast Admin et Financier 63440013
P102
249
Mamadouba
Bangoura
UNFPA
Ast Admin et Financier 64238178
P101
250
Mohamed Camara
UNFPA
Ast Admin et Financier 64822201
Coord SR
251
Iliassou
Projet Genre
NPPP
252
Mme BARRY
Bureau UNFPA
Assistante
Administrative
253
Baba DIANE
Institut National de la
Statistique
DGA
254
Mariam SIDIBE
Ministère du Plan
Chef
Division 60 33 80 82
Population
et
64 60 82 41
Développement
255
Boubacar BARRY
Plan, Projet P102
Coordonnateur
256
Lamarana DIALLO
Plan, Projet P102
NPPP- Population
Développement
257
Mamadouba.
Plan, Projet P102
associée
Assistant administratif
ix
64525626
66638492
63 16 06 71
60 58 46 30
et 60 57 50 29
67 57 55 29
64 23 81 78
BANGOURA
258
M. Badiane DIALLO
BCR Projet P101
Coordonnateur
259
Togba
KOFLAMOU
260
Lansana CHERIF
Ministère du Plan
Chef
Informatique
261
Ladji TRAORE
Ministère du Plan
Chef section –Division 65 20 12 99
Informatique
262
Moussa CONDE
Direction Nationale de Directeur National
la Jeunesse
65 81 35 11
263
Oubaidou SOW
Projet d’appui a la
Jeunesse
Coordonnateur adjoint –
SR –Appui Jeunesse
60 40 62 31
264
Dr Guelé SOW
NPPP –SR AJ
65 29 25 03
265
David SOW
Réseau Chrétien en Président
Population
et (RACPOD)
Développement
266
Joseph BEAVOGUI
RACPOD
267
Moussey BANGOURA
Ministère en Charge Coordinatrice Genre
du
Développement
social
64 26 64 56
268
Seny Facinet SYLLA
Réseau des
associations
islamiques en
population et
développement
(RAIPOD)
Secrétaire exécutif
60 33 01 23
269
Mounir CAMARA
RAIPOD
Chargé de projets
64 40 92 66
270
Dr Cellou DIALLO
Projet SR
NPPP -SR
64 01 41 45
271
N'Nah
SYLLA
272
Dr
Souleymane Ministère de la Santé
CAMARA
SNIS
66 30 33 07
273
Mohamed CAMARA
AAP -SR
64 82 22 01
274
Mamadou
DIALLO
Coordonnateur
Projet P101
275
Mamadou Dilé DIALLO
276
Mamadou
Cesaire Direction Nationale de Directeur National
l’enfance
60 28 84 20
division 60 52 17 65
Réseau 65 56 21 51
Responsable
Administratif
Djénabou Ministère de la Santé
Badiane BCR-INS
BCR-INS
Chef de service SNIS
Division études,
Saliou INS
65 2653 26
du
60 29 51 02
60 58 18 03
66 29 65 99
x
BARRY
277
Amadou Diogo BALDE
278
Bakounou
CONDE
279
Aboubacar Sidiki KABA
280
INS
68 54 83 65
Kaba Projet P101
Responsable
administratif
63 44 00 13
NS
Chargé de la base IMIS
64 94 87 88
Mamadou SANE
BCR
Chef
section 67 57 96 08
cartographie sensitive
281
Mamadou Chérif BAH
BCR
Chef
cartographie
282
Kabiné
CAMARA
283
Almamy SYLLA
284
Kader INS
division 62 65 24 55
SAF
62 67 29 12
INS
Comptable
60 31 49 75
Fréderic Soulé T
Plan
Directeur
adjoint
285
Oumar Chérif
Etat Civil
Directeur national
286
Djibril DIALLO
Etat Civil
Directeur
adjoint
287
Alpha Amadou TOURE
Etat Civil
Chef division
60 29 36 24
288
Luc DRAMOU
Etat Civil
Chef division
64 46 67 11
xi
National 60 57 96 04
60 54 09 86
national 60 29 38 06
Annexe 2. Liste des documents examinés.
1. Projet descriptif de programme de pays (CPD) pour la Guinée, Conseil d’Administration du
Programme des Nations Unies pour le Développement et du Fonds des Nations Unies pour la
Population, 25 Avril 2006, (version Française), 10 pages
2. Plan d’action du programme de pays (CPAP) entre le Gouvernement de la République de Guinée
et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) 2007-2011, République de GuinéeFonds des Nations Unies pour la Population, Décembre 2006, 22 pages
3. Plan stratégique pour 2008-2011 : Accélérer l’application par les pays du programme d’action de
la Conférence Internationale sur la Population et le Développement, 27 Juillet 2007, (version
Française), 52 pages
4. Plan de travail annuel 2007 Composante Santé de la Reproduction, Ministère de la Santé
Publique et Fonds des Nations Unies pour la Population, Mai 2007, 15 pages
5. Plan de travail annuel 2007 Composante Santé de la Reproduction, Ministère de la Jeunesse, des
Sports et de la Culture et Fonds des Nations Unies pour la Population, Mai 2007, 10 pages
6. Plan de travail annuel 2007 Composante Santé de la Reproduction en situation d’urgence,
Ministère de la Santé Publique et Fonds des Nations Unies pour la Population, Mai 2007, 4 pages
7. Plan de travail annuel 2008 Accès à la SR et Prévention du VIH, Ministère de la Santé Publique et
Fonds des Nations Unies pour la Population, Mars 2008, 5 pages
8. Plan de travail annuel 2008 Composante Accès à la SR et Prévention VIH, Ministère de la Santé
Publique et Fonds des Nations Unies pour la Population, Mars 2008, 8 pages
9. Plan de travail annuel 2008 Composante Accès à la SR et Prévention VIH, Ministère de la
Jeunesse, des Sports et de la Culture et Fonds des Nations Unies pour la Population, Mars 2008, 9
pages
10. Plan de travail annuel 2008 Composante Accès à la SR et Prévention VIH, Ministère de la Santé
Publique et Fonds des Nations Unies pour la Population, Mars 2008, 5 pages
11. Plan de travail annuel 2008 Composante Accès à la SR et Prévention du VIH dans le Programme
Conjoint des Nations Unies en Guinée Forestière, Ministère de la Santé Publique et Fonds des
Nations Unies pour la Population, Mars 2008, 7 pages
12. Plan de travail annuel 2009 : Accès aux services de qualité en SOE, Ministère de la Santé et de
l’Hygiène Publique et Fonds des Nations Unies pour la Population, Février 2009, 5 pages
13. Plan de travail annuel 2009 : Sécurisation des Produits SR, Ministère de la Santé et de l’Hygiène
Publique et Fonds des Nations Unies pour la Population, Février 2009, 7 pages
14. Plan de travail annuel 2009 : Accès aux services de Planification Familiale, Ministère de la Santé
et de l’Hygiène Publique et Fonds des Nations Unies pour la Population, Février 2009, 6 pages
15. Plan de travail annuel 2009 : Accès aux services de qualité en SOE, SONU, PTME et IST/VIH/SIDA
en Région Forestière, Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et Fonds des Nations Unies
pour la Population, Février 2009, 6 pages
16. Plan de travail annuel 2009 : Accès des adolescents et jeunes à l’information sur le VIH/SIDA, la
PF, les grossesses non désirées, les SOE, les MGF, Ministère de la Jeunesse, du Sport et de la
xii
Promotion de l’Emploi des Jeunes et Fonds des Nations Unies pour la Population, Février 2009, 5
pages
17. Plan Annuel 2009 de Suivi et d’Evaluation du Programme de Coopération UNFPA-Guinée 20072011, UNFPA, 2009, 18 pages
18. Revue Annuelle PTA 2009, UNFPA-Guinée, Décembre 2009, 16 pages
19. Rapport de Synthèse de l’évaluation à mi-parcours du 6ème Programme d’Assistance de l’UNFPA
à la Guinée 2007-20, République de Guinée-UNFPA, Auteurs : Mr. Moussa Sidibé, Dr Camara
Aminatou Barry, Dr Mohamed Mahi Barry, Décembre 2009, 29 pages (sans les annexes)
20. Plan de travail annuel 2010 : Accès aux services de qualité en SOE, SONU, PTME et IST/VIH/SIDA
en Région Forestière, Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et Fonds des Nations Unies
pour la Population, Février 2010, 7 pages
21. Plan de travail annuel 2010 : Accès aux services de qualité en Soins Obstétricaux Essentiels
(SOE), Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et Fonds des Nations Unies pour la
Population, Février 2010, 10 pages
22. Plan de travail annuel 2010 : Accès aux services de Planification Familiale de Qualité, Ministère
de la Santé et de l’Hygiène Publique et Fonds des Nations Unies pour la Population, Février 2010,
6 pages
23. Plan de travail annuel 2010 : Sécurisation des Produits SR, Ministère de la Santé et de l’Hygiène
Publique et Fonds des Nations Unies pour la Population, Février 2010, 9 pages
24. Plan de travail annuel 2010 : Accès des adolescents et des jeunes à l’information et aux services
en matière de santé reproductive et genre, Ministère de la Jeunesse et des Sports et Fonds des
Nations Unies pour la Population, Février 2010, 5 page
25. Revue Semestrielle PTA 2010, UNFPA-Guinée, Juillet 2010, 23 pages
26. Country Profile Information, UNFPA Guinée, Juillet 2010, Période Janvier-Juin, 11 pages
27. Document d’Harmonisation du Paquet Minimum d’activités (PMA) des CECOJE, Ministère de la
Jeunesse et des Sports, Août 2008, 17 pages
28. Plan stratégique en santé et développement des jeunes, Ministère de la Santé Publique,
Direction Nationale de la Santé Publique, Division de la Santé de la Reproduction, Juillet 2006, 57
pages
29. Manuel de Référence pour la formation aux compétences de vie saines, Guinée-UNFPA,
Décembre 2008, 97 pages
30. Feuille de Route Nationale pour Accélérer la Réduction de la Mortalité Maternelle, Néonatale et
Infanto-juvénile, Ministère de la Santé Publique, Direction Nationale de la Santé Publique,
Division Santé de la Reproduction 2006, 74 pages
31. Programme National de Développement Sanitaire 2004-2014, Ministère de la Santé Publique,
Version d’Août 2004, 71 pages
32. Plan stratégique Sécurisation des Produits de la Santé de la Reproduction, Ministère de la Santé,
2007. Plan Stratégique de Sécurisation des Produits de Santé de la Reproduction en Guinée 20082012. Conakry, Guinée
xiii
33. Plan Stratégique National de Repositionnement de la Planification Familiale (Période 20082015), Ministère de la Santé, Décembre 2007, Plan Stratégique National de Repositionnement de
la Planification Familiale en Guinée 2008-2012. Conakry, Guinée
34. Arrêté A/2006 N°1064 MP/CAB/CNPRH/2006 portant Création du Comité Chargé du Processus
d’élaboration et de mise en œuvre du 6ème Programme de Coopération UNFPA-Guinée,
Ministère du Plan, 7 Mars 2006, 3 pages
35. Mission de Suivi des Indicateurs de SR dans les Zones d’Intervention de l’UNFPA, UNFPA,
Décembre 2009, 33 pages
36. Plan Annuel de Suivi et Evaluation 2009 du Programme de Coopération UNFPA-Guinée (20072010), UNFPA, 18 pages
37. Plan Annuel de Suivi et Evaluation 2010 du Programme de Coopération UNFPA-Guinée (20072010), UNFPA, Mars 2010, 58 pages
38. Rapport Annuel 2009 Projet SR Ado/Jeunes (GIN6 R208), UNFPA-Guinée, Décembre 2009, 6
pages
39. Rapport Annuel 2009 Projet Planification Familiale (GUI6R204), UNFPA-Guinée, Décembre 2009,
9 pages
40. Rapport Annuel 2009 Projet Soins Obstétricaux Essentiels (GUI6R203), UNFPA-Guinée,
Décembre 2009, 9 pages
41. Rapport Annuel 2009 Projet Sécurisation des Produits SR (GUI6R205), UNFPA-Guinée, Décembre
2009,11 pages
42. Rapport Annuel PTA SR Urgence 2009, Projet GIN6R206, UNFPA-Guinée, Janvier-Décembre
2009, 15 pages
43. Evaluation des Mutuelles pour la prise en charge des Risques liés à la Grossesse et à
l’Accouchement (MURIGA), Rapport Final, UNICEF-Guinée, Décembre 2004, 77 pages
44. Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement de la Guinée 2007 – 2011, (Version
officielle), Système des Nations Unies en Guinée, Avril 2006
45. Cartographie des risques et vulnérabilités, des offres de services et des interventions dans le
cadre de la riposte aux IST/VIH en République de Guinée, Secrétariat Exécutif du CNLS,
ONUSIDA, PNUD, UNFPA, USAID Guinée, OIMFévrier 2010, 149 pages
46. Plan de Travail annuels (2007, 2008, 2009, 2010)
47. Rapports techniques (Exercices 2007, 2008, 2009), premier et deuxième rapports semestriels
2010
48. Rapports financiers annuels (situation budgétaire et journal des opérations) rédigés par le
responsable administratif et financier du projet (Exercices 2007, 2008, 2009)
49. Données financières extraites de la base ATLAS
50. TDR de la formation des cadres en IMIS, septembre 2008
51. Rapport de l’atelier de formation sur IMIS, Octobre 2008
52. Rapport de l’atelier de formation sur Dev Info, mars 2008
xiv
53. Rapport technique et financier des travaux cartographiques du RGPH 3, Octobre 2010
54. Décret portant attributions et organisations du Comité technique du Recensement Général de
la Population et de l’Habitation (RGPH), 28 Février 2009
55. Arrêté portant création, organisation et fonctionnement du Bureau Central de Recensement du
Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH), 12 Aout 2009
56. Décret portant organisation d’un Recensement Général de la Population et de l’Habitation, 28
Février 2009
57. Décret D-2009 (No 052 –PRG-SGG) portant organisation du Comité national de Pilotage du
Recensement du Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH)
58. Note de service du Directeur de l’Institut national de la Statistique, portant nomination d’un
administrateur de la Base de Données IMIS, 6 juin 2010
59. Plan de Travail annuels (Exercices 2007, 2008, 2009, 2010)
60. Rapports techniques annuels (Exercices 2007, 2008, 2009),
61. Rapports financiers annuels (situation budgétaire et journal des opérations) rédigés par le
responsable administratif et financier du projet (Exercices 2007, 2008, 2009, 2010)
62. Rapport de la Guinée pour la revue des quinze ans et évaluation de la mise en œuvre de la
déclaration de Dakar-NGOR et du Programme d’Action de la CIPD, Janvier 2009
63. Rapport de l’atelier national de restitution des études d’évaluation du niveau d’intégration des
questions de population dans les
octobre 2010
politiques et programmes de développement, Mamou,
64. Programme National d’Actions en matière de Populations
65. Rapport de synthèse de l’atelier de formation en « Méthodologie d’intégration des questions de
population, de genre, et de santé de la reproduction dans la politiques nationale de famille,
66. Répertoire des Ressources Humaines et des Institutions spécialisées dans le domaine de
Population et Développement, Mars 2008
67. Rapport de l’Etude sur le thème : Evaluation du niveau d’intégration des variables
démographiques dans les politiques sectorielles de développement, Mars 2010
68. Rapport de l’Etude sur le thème : Evaluation du niveau d’intégration des composantes de la
santé de la reproduction dans les politiques et programmes de développement, Mars 2010
69. Rapport de l’Etude sur le thème : Evaluation du niveau d’intégration de la dimension genre dans
les politiques et programmes de développement, (Consultant Chérif Salah BAH) juin 2010
70. Termes de Références du NPPP (Expert national) en Population et Développement
71. Fiche de suivi de l’étude sur la population guinéenne
xv
72. Arrêté portant création du comité de pilotage du processus d’élaboration et de mise en œuvre
du sixième programme de coopération UNFPA-Guinée, Mars 2006
73. Procès-verbal de la première réunion 2010 du Comité de Pilotage du sixième programme de
coopération UNFPA-Guinée, tenue le 2 Février 2010
74. Procès-verbal de la première réunion 2010 du Comité de Pilotage du sixième programme de
coopération UNFPA-Guinée, tenue le 8 septembre 2010
75. Guinée : Déclaration de Politique de Population (version révisée, septembre 1996)
76. UNFPA : Plan stratégique du FNUAP et questions connexes
77. UNFPA (Division des services de supervision) : Trousse d’outils de l’Administrateur de
Programme pour la planification, le suivi et l’évaluation (Outil Numéro 5 Planification et Gestion
des Évaluations), août 2004
78. UNFPA-Guinée : Country Profil Information (Jan-June, 2010)
79. UNFPA-Guinée : Revue semestrielle des plans de travail annuels PTA 2010, juillet 2010
80. UNFPA-Guinée : rapport synthèse de l’évaluation à mi parcours du sixième programme-Pays
d’assistance de l’UNFPA (Consultants Moussa SIDIBE, Dr CAMARA Aminatou, Dr Mohamed Mahi
BARRY)
81. UNFPA-Guinée : Plan annuel 2009 de suivi et d’évaluation du programme de Coopération
UNFPA-Guinée (2007-2011)
82. UNFPA-Guinée : Outils de suivi du plan de travail, Décembre 2007 (Septembre –Décembre 2007,
Janvier –Décembre 2008, Avril-Décembre 2009, Janvier-Juin 2010)
83. DNPF : Plan national d’action stratégique pour la mise en œuvre des résolutions 1325 et 1820 du
Conseil de Sécurité des Nations Unies 2009-2013
84. DNPF : Enquête nationale sur les violences basées sur le genre, octobre 2009
85. DNPF : Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre en Guinée, janvier
2010
86. DNPF : Politique nationale de promotion féminine II, septembre 2006
87. EDS (Enquête Démographique et de Santé), 2005
88. Groupe des Nations Unies pour l’évaluation : Règles d’évaluation applicables au sein du Système
des Nations Unies, avril 2005
89. MSNPFE : Plan Intégré de Communication VBG/MGF/E 2010-2012, Conakry, juillet 2010
90. MSNPFE/UNFPA : Lettres d’entente 2007, 2008 et 2009 entre le ministère et l’UNFPA
91. MSNPFE/UNFPA : Plan d’Action du Programme Pays (CPAP), Conakry décembre 2006
92. MSNPFE/UNFPA : Rapport de synthèse de l’évaluation à mi-parcours du programme pays,
décembre 2009
93. PBF : Plan de travail annuel 2010
xvi
94. PBF : Rapport final de la conférence sous régionale sur l’implication des femmes dans la
prévention, la gestion des conflits et la consolidation de la paix, Conakry, du 06 au 08 juillet 2010
95. PBF : Rapports 2ème et 3ème trimestres 2010
96. PC.MGF/E : Plans de travail annuels (2008, 2009, 2010)
97. PC MGF/E : Mémorandum sur le PC MGF/E en Guinée, novembre 2010
PC.MGF/E : Rapports annuels et trimestriels (2008, 2009, 2010)
Projet genre : Plans de travail annuels (2007, 2008, 2009, 2010)
Projet genre : Rapports annuels et trimestriels du projet genre (2007, 2008, 2009, 2010)
PSI Guinée : Enquête de base sur la pratique de l’excision en Guinée, 2009
REFMAP : rapports ateliers régionaux (Conakry, Kindia, Labé, Kankan et N’Zérékoré) de
formation des femmes sur les techniques de prévention et de résolution des conflits du 21 au 25
juin 2010
République de Guinée : Constitution, mai 2010
République de Guinée : Code électoral, mai 2010
République de Guinée : Journal Officiel, spécial octobre 2010
République de Guinée : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP2), juillet 2007
République de Guinée/UNFPA : Rapport général de la revue annuelle PTA/2009, Kindia
décembre 2009
République de Guinée/UNFPA : Rapport général de la revue semestrielle des PTA, Conakry juillet
2010
UNFPA : Plan annuel 2009 de Suivi et d’évaluation du Programme de Coopération UNFPAGuinée 2007 – 2011
UNFPA : Trousse d’outils de l’administrateur de programme pour la planification, le suivi et
l’évaluation, août 2004
UNFPA : Rapport de l’étude sur l’intégration du genre dans les politiques et programmes de
développement, juin 2010
xvii
Annexe 3. Termes de référence du (de la) Consultant (e) international(e) en
évaluation
3.1 CONSULTANT(E) DE la composante santé de la reproduction
Cadre Général :
Le 6ème programme pays, signé entre l’UNFPA et le Gouvernement Guinéen, prendra fin en décembre
2011. Il a été mis en œuvre à travers trois composantes à savoir : la composante Santé de la
Reproduction, la composante Population et Développement, et la composante Genre.
Les effets du programme pays attendus en « Santé Reproductive » sont : Utilisation améliorée des
services de santé de la reproduction de qualité pour tous les groupes sociaux, en particulier les jeunes et
les femmes dans les régions pauvres et la zone post crise et «un environnement socioculturel amélioré
dans lequel les personnes sexuellement actives adoptent une attitude moins risquée, notamment les
jeunes, les adolescents et les femmes ». Pour atteindre ces effets, il s’avère indispensable de privilégier
le partenariat pour la santé de la reproduction et l’approche sectorielle pour le financement des
activités en santé. Egalement, la décentralisation de la mise en œuvre des activités, l’implication des
communautés à la base (mutuelles), le renforcement du système de santé ainsi que la programmation
conjointe dans le domaine de l’accès aux services de santé maternelle, des IST et du VIH/SIDA, avec les
autres agences contribueraient de façon notable à l’atteinte de ces résultats.
Les interventions stratégiques se fondent sur les stratégies nationales et prennent en compte : (i)
L'amélioration de la qualité des soins et services intégrés de Santé de la reproduction (la PF ; les services
prénatals, postnatals, les SONU, les SAA, les fistules et les IST/VIH) ; (ii) l’offre des services SR conviviaux
pour les jeunes; (iii) la mise en œuvre du Plan de Sécurisation des Produits SR; (iv) l’amélioration de la
capacité nationale de gestion logistique des Produits en Sante de la Reproduction y compris les
contraceptifs ; (v) la promotion de l’utilisation des préservatifs (féminin, masculin) ; (vi) le
développement des services répondant aux besoins des jeunes/adolescents sur les IST/VIH/SIDA à
travers des ONGs et associations des femmes et des jeunes ; (vii) le développement des programmes
éducatifs en matière de population et vie familiale dans les établissements scolaires ; (viii) le
développement des services spécifiques en matière de SR/VIH/SIDA en direction des jeunes handicapés
(mal voyants et sourd muets) ; (ix) l’intégration de l’apprentissage des aptitudes à la vie quotidienne
dans les programmes de SR s’adressant aux jeunes du milieu extra scolaire.
Objectif de l’évaluation
L’évaluation vise à examiner sur les résultats atteints par le programme et de documenter les leçons
apprises pour une meilleure gestion du futur programme pays (2012-2016). Elle aidera à ajuster les
stratégies/approches nationales et améliorer le soutien – techniques, programmation, financières et de
plaidoyer.
De façon spécifique, il s’agit de :
 Évaluer la pertinence, l'efficacité, de l'efficience, l'impact et la durabilité du 6ème programme pays
UNFPA-Guinée ;
 Identifier les forces, les faiblesses et les lacunes qui pourront aider à améliorer le prochain
programme de pays (2012-2016) ;
 Tirer les leçons apprises et les bonnes pratiques.
xviii
A partir des éléments de la composantes et des PTA ainsi que des divers documents et du rapport de
terrain produit par le consultant national, le consultant international est appelée à :
Procéder à une analyse de la réalisation des produits attendus à savoir :
Produit 1 : D’ici 2011, 30% de femmes en âge de procréer ont accès aux services de qualité en SOU
(SOE, SONU y compris les SAA, PTME en fonction du PMA au niveau des préfectures des régions
administratives de Labé, N’Zérékoré, les préfectures de Télimélé, Boké, Pita et, le siège des régions de
Kindia et Mamou.
Produit 2 : D ici 2011, 75% des produits de santé de la reproduction sécurisés de qualité sont
disponibles dans les districts sanitaires des préfectures de la région de Labé, Nzérékoré et les
préfectures de Télimélé, Boké, Pita, régions de Kindia et Mamou
Produit 3 : D’ici 2011, 30% de femmes en âge de procréer des régions administratives de Labé,
Nzérékoré, des préfectures de Télimélé, Boké, Pita et communes urbaines de Kindia et Mamou ont accès
aux services de PF de qualité.
Produit 4 : D’ici 2011, 300 000 adolescents et jeunes dans les régions de Labé, Nzérékoré et les
préfectures de Télimélé, Pita, des régions de Kindia et Mamou et des préfectures de Boké, Fria, Dabola,
Kissidougou, Mamou et les communes de Dixinn et Ratoma, ont accès aux services de qualité de santé
sexuelle et reproductive et de prévention des IST VIH et aux services conviviaux en santé sexuelle et
reproductive.
Questions de l’évaluation : Ces questions visent à déterminer les besoins en informations requises pour
répondre à l’objectif de l’évaluation.
Il s’agit, en particulier :
-
La pertinence : La qualité du concept, de la raison d’être du programme, le cadre logique sont- ils
pertinents pour l’atteinte des objectifs attendus ? Le programme a-t-il été bien conçu et s’insère t’il
dans le cadre des stratégies nationales telles que le Document de stratégie de réduction de la
pauvreté, le cadre de planification au niveau du système des Nations Unies ( UNDAF, matrice des
résultats), le programme national de développement sanitaire (PNDS) et la politique nationale de
décentralisation et de développement ? L’approche genre a-t-elle été prise en compte lors de la
conception du programme ? Les objectifs du programme sont ils restés pertinents et valables durant
les quatre années de mise en œuvre ? Les ressources ont-elles été mobilisées pour la mise en
œuvre du programme ? Est-ce que des ressources supplémentaires sont nécessaires ?
-
L’efficacité : Mesurer l’efficacité consiste à apprécier les écarts entre ce qui est réalisé et ce qui était
prévu tout en analysant la qualité de la réalisation. Pour ce faire, l’efficacité sera mesurée à travers
l’analyse des liens entre les intrants (activités), les extrants (résultats) et, si possible, de l'impact.
L’analyse portera sur le taux de réalisation des activités programmées au cours des 4 dernières
années et les résultats atteints par rapport aux indicateurs de chaque produit du CPAP. Ainsi, nous
poserons des questions à savoir :
xix
Les interventions développées au cours du programme ont-elles permis d’atteindre les résultats du
CPAP comme prévu ? Dans quelle mesure les activités du programme de l'UNFPA ont-elles
contribué aux changements observés au niveau des résultats ? Quels sont les facteurs externes qui
ont facilité/entravé l’atteinte des résultats escomptés ? Quelles sont les augmentations en termes
d’accès aux services de SOU et de PF ? en termes de disponibilité de données ?, en termes de
promotion du genre et de l’équité entre les sexes?, en termes d’accès des jeunes aux services
d’informations et autres services de soins en matière de SR ? Dans quelles mesures les résultats du
programme ont contribué aux objectifs du DRSP, de la CIPD et des OMD ? Quels facteurs ont facilité
ou entravé la mise en œuvre correcte du 6ème programme ?
-
L’efficience : La détermination de la relation coût/efficacité du programme sera un élément
important de l’évaluation. Des interrogations suivantes seront entre autres un guide de
l’évaluateur : les mécanismes de coordination mis en place pour la mise en œuvre du programme
ont-ils permis de promouvoir l'utilisation efficace des ressources financières et humaines au niveau
national ? Les ressources financières ont-elles été utilisées de façon efficace et efficiente? Ces
ressources ont-elles été planifiées de façon adéquate ? Comment s’est impliqué le système des
Nations Unies ? Comment peut-on réduire les coûts et les délais d’exécution afin de mieux gérer les
contributions des différents partenaires ?
Impact et développement durable : Quels résultats ont été accomplis à ce jour ? Comment les progrès
et les résultats ont été suivis ? Qu’est ce qui est nécessaire pour s'assurer que le niveau du
développement s’est maintenu ou amélioré ? Quelle est la probabilité que les résultats du programme
soient pérennisés sur le long terme sans l’apport extérieur, en termes (a) d’impact sur les politiques, (b)
d’infrastructures et services rendus, (c) de bénéfices pour les individus, les ménages et les
communautés, (d) de la pérennité d’accès aux finances ? Les financements du programme (du
gouvernement, de l’UNFPA et ou d’autres partenaires ont-ils été disponibles et suffisants durant la
période de mise en œuvre ?
Quel est le niveau d'engagement du gouvernement en termes de contributions financières et
humaines pour soutenir le programme ? Quels sont les éléments de "conditions de réussite" pour
assurer la pérennisation des résultats du programme ?
-
Leadership et gestion : Dans quelle mesure le manque de leadership ou la faible coordination à
entraver l’atteinte des résultats ? les modalités d'exécution et de mise en œuvre ont-elles été
conformes aux accords décrits dans le programme ? La répartition des tâches et responsabilités estelle comprise et mise en œuvre par toutes les parties concernées ? la prise de décisions est elle
centralisée ou décentralisée et quelle leçon tirée de cette approche ? La coordination entre les
partenaires a-t-elle été efficace? Y a-t-il un mécanisme fonctionnel de Suivi et d’évaluation de la
mise en œuvre du programme? Comment le programme a contribué à accroître les ressources pour
l'agenda de la CIPD au niveau de l'UNFPA et avec les autres partenaires ? Quelles leçons peuvent
être tirées pour la gestion du programme prochain ? La gestion des ressources humaines et
financières est elle saine et efficace ?
Produits attendus de l’évaluation (Document à produire)
Durant le processus de l’évaluation, les rapports suivants sont attendus des consultants :
i) un rapport initial (indiquant la conception proposée, la méthodologie, le plan de mise en œuvre, les
produits livrables et les échéanciers). Ce rapport sera élaboré sous la responsabilité du consultant
xx
international principal, en collaboration avec les autres consultants, les points focaux du bureau
sous régional de Dakar, du chargé du suivi de bureau régional pour l’Afrique, et le bureau de pays;
ii)
un pré rapport sectoriel Santé de la Reproduction consolidé à partir du draft préliminaire des
évaluations sur la revue documentaire et les visites de terrain par les consultants nationaux deux
semaines avant l’arrivée des consultants internationaux.
iii)
un rapport sectoriel ne dépassant pas 40 pages non compris les annexes sera élaboré en
collaboration avec le consultant national ;
iv) un rapport final de synthèse, qui sera élaboré par l’ensemble des consultants sous la supervision du
consultant principal. Ce rapport sera soumis à toutes les parties prenantes responsables du suivi et
de l’évaluation pour commentaires et observations avant sa validation sous le leadership du comité
de pilotage.
Le rapport d’évaluation doit être soumis selon le canevas suivant :

Résumé exécutif

Introduction

Objectifs et méthodologie de l’évaluation

Résultats et conclusions

Leçons apprises

Recommandations

Annexes
Le rapport sera présenté sur support informatique (CD-R) et papier (frappe simple interligne).
Durée de la consultation
Une durée de trois semaines est requise pour la réalisation d’une telle consultation,
Profil du (de la ) consultant (e)
Le/la consultant(e) international(e) doit avoir un profil de santé publique avec maîtrise du domaine de la
SR, sociologue, anthropologue, démographe ou économiste, ayant une expérience avérée en matière de
conception et d’évaluation de politiques et programmes en matière de santé au niveau international et
de préférence dans les pays de la sous région. Il/elle doit maîtriser le français, étant donné que le
rapport de base de la consultation sera produit en français.
Le (la) consultant(e) international(e) doit avoir une grande expérience (d’au moins 15 ans) dans la
conduite des évaluations, particulièrement dans le domaine de la santé de la reproduction et
connaissant le contexte international, régional, les problématiques de développement et le contexte
socioculturel de la sous région et de la Guinée. En outre, il (elle) doit connaître les cadres conceptuels et
analytiques dans le domaine de la santé de la reproduction et le mandat de l’UNFPA et ses cadres
programmatiques.
Responsabilités et mise en œuvre de l’évaluation
xxi
Le (la) consultant (e ) international (e) doit :
-
Elaborer la méthodologie de l’évaluation de la composante SR
consultant(e) national(e) ;
en collaboration avec le(la)
-
Coordonner la préparation des outils de collecte des données (fiches de collecte, guides d’interview
individuel, du focus group, etc.) ;
-
Contribuer à l’élaboration du plan sondage des structures à visiter par le(la) consultant (e ) :
Maternités, Centres de Santé, CECOJE, Centre NAFA et MURIGA ;
-
Contribuer à l’élaboration du calendrier et l’itinéraire des visites de terrain par le consultant
national ;
-
Evaluer la conformité et l’intégralité des données recueillies par le (la) consultant(e) national(e) ;
-
Suivre la rédaction du pré-rapport par le (la) consultant(e) national(e) ;
-
Coordonner la rédaction du rapport sectoriel santé de la reproduction ;
-
Participer à la présentera du rapport sectoriel au comité technique et à l’UNFPA pour partage,
lecture et amendements ;
-
Lorsque des besoins complémentaires s’avèrent nécessaire, au niveau central (Ministère de la sante
et Ministère de la Jeunesse), s’entretenir avec les personnes ressources clés et autres informateurs
sur la base des rendez-vous pris à l’avance avec le concours du consultant national ;
-
Participer à la rédaction du rapport final de l’évaluation sous la coordination du chef d’équipe ;
-
Participer à la rédaction et la finalisation du rapport synthèse.
L’évaluation sera conduite sous le leadership de l’UNFPA en étroite collaboration avec le comite
technique de l’évaluation.
xxii
3.1 CONSULTANT (E) INTERNATIONAL(E) CHEF D’EQUIPE ET CHARGE DE
L’EVALUATION DE LA COMPOSANTE POPULATION ET DEVELOPPEMENT
CADRE GENERAL
Le 6ème programme pays, signé entre l’UNFPA et le Gouvernement Guinéen, prendra fin en
décembre 2011. Il a été mis en œuvre à travers trois composantes à savoir : la composante
Santé de la Reproduction, la composante Population et Développement, et la composante
Genre.
L’effet du programme pays attendus en Population et Développement est la contribution à la
prise en compte renforcée des interrelations entre Population, Genre, et SR dans les politiques
et programmes à tous les niveaux. Pour atteindre cet effet, les stratégies suivantes ont été
envisagées : (i) le renforcement du système d’information en Population et Développement, y
compris la SR et le Genre, aux niveaux central et régional ; (ii) la promotion du dialogue entre
producteurs et utilisateurs de données en population et développement ; (iii) le plaidoyer pour
la mobilisation des ressources en faveur de la collecte des données et la production des
informations en population et développement ; (iv) la promotion de la prise en compte des
objectifs des politiques et programmes nationaux de population dans les stratégies de
réduction de la pauvreté (SRP) ; (v) la promotion des études et recherches en matière de
population et développement par les institutions nationales (Universités, ONG, centres de
formation, Instituts de recherche).
OBJECTIFS DE L’EVALUATION
L’évaluation vise à examiner sur les résultats atteints par le programme et de documenter les
leçons apprises pour une meilleure gestion du futur programme pays (2012-2016). Elle aidera à
ajuster les stratégies/approches nationales et améliorer le soutien – techniques,
programmation, financières et de plaidoyer.
De façon spécifique, il s’agit de :
 Évaluer la pertinence, l'efficacité, de l'efficience, l'impact et la durabilité du 6 ème
programme pays UNFPA-Guinée ;
 Identifier les forces, les faiblesses et les lacunes qui pourront aider à améliorer le prochain
programme de pays (2012-2016) ;
 Tirer les leçons apprises et les bonnes pratiques.
xxiii
A partir des éléments de la composantes et des PTA ainsi que des divers documents et
rapports, l’équipe des consultants est appelée à :
Procéder à une analyse de la réalisation des produits attendus à savoir :
Produit 1 : D’ici 2011, les données sociodémographiques et de santé reproductive désagrégées
sont disponibles et accessibles à l’échelon national et dans la région de N'Zérékoré.
Produit 2 : les capacités institutionnelles nationales sont renforcées en vue de faciliter
l’intégration des questions démographiques dans les politiques et programmes de
développement dont le document de stratégie pour la réduction de la pauvreté.
Produit 3 : D’ici 2011, la réalisation du troisième recensement général de la population et de
l’habitation et celle de la quatrième EDS sont appuyées à travers le plaidoyer pour la
mobilisation des ressources et le renforcement des capacités techniques et institutionnelles de
l'Institut National de la Statistique (INS).
Questions de l’évaluation : Ces questions visent à déterminer les besoins en informations
requises pour répondre à l’objectif de l’évaluation. Il s’agit, en particulier de:
-
La pertinence : La qualité du concept, de la raison d’être du programme, le cadre logique sont- ils
pertinents pour l’atteinte des objectifs attendus ? Le programme a-t-il été bien conçu et s’insère t’il
dans le cadre des stratégies nationales telles que le Document de stratégie de réduction de la
pauvreté, le cadre de planification au niveau du système des Nations Unies ( UNDAF, matrice des
résultats), le programme national de développement sanitaire (PNDS) et la politique nationale de
décentralisation et de développement ? L’approche genre a-t-elle été prise en compte lors de la
conception du programme ? Les objectifs du programme sont ils restés pertinents et valables durant
les quatre années de mise en œuvre ? Les ressources ont-elles été mobilisées pour la mise en
œuvre du programme ? Est-ce que des ressources supplémentaires sont nécessaires ?
-
L’efficacité : Mesurer l’efficacité consiste à apprécier les écarts entre ce qui est réalisé et ce
qui était prévu tout en analysant la qualité de la réalisation. Pour ce faire, l’efficacité sera
mesurée à travers l’analyse des liens entre les intrants (activités), les extrants (résultats) et,
si possible, de l'impact. L’analyse portera sur le taux de réalisation des activités
programmées au cours des 4 dernières années et les résultats atteints par rapport aux
indicateurs de chaque produit du CPAP. Ainsi, nous poserons des questions à savoir :
Les interventions développées au cours du programme ont-elles permis d’atteindre les résultats du
CPAP comme prévu ? Dans quelle mesure les activités du programme de l'UNFPA ont-elles
contribué aux changements observés au niveau des résultats ? Quels sont les facteurs externes qui
ont facilité/entravé l’atteinte des résultats escomptés ? Quelles sont les augmentations en termes
xxiv
d’accès aux services de SOU et de PF ? en termes de disponibilité de données ?, en termes de
promotion du genre et de l’équité entre les sexes?, en termes d’accès des jeunes aux services
d’informations et autres services de soins en matière de SR ? Dans quelles mesures les résultats du
programme ont contribué aux objectifs du DRSP, de la CIPD et des OMD ? Quels facteurs ont facilité
ou entravé la mise en œuvre correcte du 6ème programme ?
-
L’efficience : La détermination de la relation coût/efficacité du programme sera un élément
important de l’évaluation. Des interrogations suivantes seront entre autres un guide de
l’évaluateur : les mécanismes de coordination mis en place pour la mise en œuvre du
programme ont-ils permis de promouvoir l'utilisation efficace des ressources financières et
humaines au niveau national ? Les ressources financières ont-elles été utilisées de façon
efficace et efficiente? Ces ressources ont-elles été planifiées de façon adéquate ? Comment
s’est impliqué le système des Nations Unies ? Comment peut-on réduire les coûts et les
délais d’exécution afin de mieux gérer les contributions des différents partenaires ?
-
Impact et développement durable : Quels résultats ont été accomplis à ce jour ? Comment
les progrès et les résultats ont été suivis ? Qu’est ce qui est nécessaire pour s'assurer que le
niveau du développement s’est maintenu ou amélioré ? Quelle est la probabilité que les
résultats du programme soient pérennisés sur le long terme sans l’apport extérieur, en
termes (a) d’impact sur les politiques, (b) d’infrastructures et services rendus, (c) de
bénéfices pour les individus, les ménages et les communautés, (d) de la pérennité d’accès
aux finances ? Les financements du programme (du gouvernement, de l’UNFPA et ou
d’autres partenaires ont-ils été disponibles et suffisants durant la période de mise en
œuvre ?
Quel est le niveau d'engagement du gouvernement en termes de contributions financières
et humaines pour soutenir le programme ? Quels sont les éléments de "conditions de
réussite" pour assurer la pérennisation des résultats du programme ?
-
Leadership et gestion : Dans quelle mesure le manque de leadership ou la faible
coordination à entraver l’atteinte des résultats ? les modalités d'exécution et de mise en
œuvre ont-elles été conformes aux accords décrits dans le programme ? La répartition des
tâches et responsabilités est elle comprise et mise en œuvre par toutes les parties
concernées ? la prise de décisions est elle centralisée ou décentralisée et quelle leçon tirée
de cette approche ? La coordination entre les partenaires a-t-elle été efficace? Y a-t-il un
mécanisme fonctionnel de Suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du programme?
Comment le programme a contribué à accroître les ressources pour l'agenda de la CIPD au
niveau de l'UNFPA et avec les autres partenaires ? Quelles leçons peuvent être tirées pour
la gestion du programme prochain ? La gestion des ressources humaines et financières est
elle saine et efficace ?
xxv
Responsabilités du chef d’équipe :
En tant que Chef d’Equipe de l’Evaluation, il doit réaliser les activités ci-après :
-
Coordonner l’élaboration et la finalisation du rapport méthodologique de l’évaluation
avec les autres consultants et avec les points focaux du bureau UNFPA guinée et du
bureau sous-régional de Dakar ;
-
Evaluer la qualité des données collectées par les consultants nationaux en faisant
recours à des normes sous-régionales et des statistiques disponibles au niveau des
services de statistiques sectoriels (INS, SNIGS, …) ;
-
Superviser les rédactions des rapports sectoriels pour s’assurer que les constats de
terrain sont pris en compte, les conclusions et les recommandations permettent
d’apprécier la contribution des résultats pour l’atteinte des effets ;
-
Faire un briefing par semaine au comité technique et aux point focaux du bureau
UNFPA, sur le niveau d’avancement des activités de l’évaluation ;
-
Coordonner avec les autres consultants la rédaction et la finalisation du rapport
synthèse de l’évaluation en 20 pages au maximum.
Responsabilités du (de la) consultant (e ) international (e) en Population et Développement
Le (la) consultant (e ) international (e) doit :
-
Elaborer la méthodologie de l’évaluation de la composante Population et Développement
en collaboration avec le(la) consultant(e) national(e) ;
-
Coordonner la préparation des outils de collecte des données (fiches de collecte, guides
d’interview individuel, du focus group, etc.) ;
-
Contribuer à l’élaboration du calendrier et l’itinéraire des visites de terrain (cartographie du
recensement général de la Population et de l’habitation) et les Départements Ministériels
membres de la Commission nationale de la Population (Ministère du Plan, Jeunesse et
Sport, Education, Santé, Affaires sociales), les réseaux en Population et Développement, les
Secrétariats Permanent de la SRP et de la CNPRH :
-
Evaluer la conformité et l’intégralité des données recueillies par le (la) consultant(e)
national(e) ;
-
suivre la rédaction du pré-rapport par le (la) consultant(e) national(e) ;
-
Coordonner la rédaction du rapport sectoriel santé de la reproduction ;
xxvi
-
Participer à la présentera du rapport sectoriel au comité technique et à l’UNFPA pour
partage, lecture et amendements ;
-
Lorsque des besoins complémentaires s’avèrent nécessaire au niveau central, s’entretenir
avec les personnes ressources clés et autres informateurs sur la base des rendez vous pris à
l’avance avec le concours le (la) consultant(e) national(e) ;
-
Participer la rédaction du rapport final de l’évaluation sous la coordination du chef
d’équipe ;
-
Participer à la rédaction et la finalisation du rapport synthèse.
L’évaluation sera conduite sous le leadership de l’UNFPA en étroite collaboration avec le
comite technique de l’évaluation.
PRODUITS
ATTENDUS DE L’EVALUATION
(DOCUMENT A PRODUIRE)
Durant le processus de l’évaluation, les rapports suivants sont attendus des consultants :
i) un rapport initial (indiquant la conception proposée, la méthodologie, le plan de mise en
œuvre, les produits livrables et les échéanciers). Ce rapport sera élaboré sous la
responsabilité du consultant international principal, en collaboration avec les autres
consultants, les points focaux du bureau sous régional de Dakar, du chargé du suivi de
bureau régional pour l’Afrique, et le bureau de pays;
ii) un pré rapport sectoriel Population et Développement consolidé à partir du draft
préliminaire des évaluations sur la revue documentaire et les visites de terrain par les
consultants nationaux deux semaines avant l’arrivée des consultants internationaux.
iii) le rapport sectoriel ne dépassant pas 40 pages non compris les annexes sera élaboré en
collaboration le consultant national ;
iv) un rapport final de synthèse, qui sera élaboré par l’ensemble des consultants sous la
supervision du consultant principal. Ce rapport sera soumis à toutes les parties prenantes
responsables du suivi et de l’évaluation pour commentaires et observations avant sa
validation sous le leadership du comité de pilotage.
Le rapport d’évaluation doit être soumis selon le canevas suivant:

Résumé exécutif

Introduction

Objectifs et méthodologie de l’évaluation
xxvii

Résultats et conclusions

Leçons apprises

Recommandations

Annexes
Le rapport sera présenté sur support informatique (disquette Word : Windows) et papier
(frappe simple interligne).
Durée de la consultation
A DUREE DE LA CONSULTATION EST TROIS SEMAINES.
Profil et expérience de l’équipe d’évaluation :
Le consultant (e) international(e) doit avoir un profil de sociologue, démographe, ou
économiste, ayant une expérience avérée en matière de conception et d’évaluation de
politiques et programmes en matière de population et développement au niveau international
et de préférence dans les pays de la sous région. Le consultant (e) international(e) doit
maîtriser le français étant donné que le rapport de base de la consultation sera produit en
français.
Le (la) consultant (e) international(e) doit avoir une grande expérience (d’au moins 15 ans) dans
la conduite des évaluations, particulièrement dans le domaine de population et développement
et connaissant le contexte international, régional, les problématiques de développement et le
contexte socioculturel de la sous région. Egalement, il doit connaître les cadres conceptuels et
analytiques dans le domaine de population et développement et le mandat de l’UNFPA et ses
cadres programmatiques.
3.3 CONSULTANT (E) INTERNATIONAL (E) EN EVALUATION DE LA COMPOSANTE
GENRE
CADRE GENERAL
Le 6ème programme pays, signé entre l’UNFPA et le Gouvernement Guinéen, prendra fin en décembre
2011. Il a été mis en œuvre à travers trois composantes à savoir : la composante Santé de la
Reproduction, la composante Population et Développement, et la composante Genre.
xxviii
L’effet du programme pays attendus en Genre est la promotion des droits des femmes et des filles,
l’égalité des sexes et l’équité entre hommes et femmes. Pour atteindre cet effet, les stratégies suivantes
ont été envisagées : (i) l’élaboration et/ou opérationnalisation des politiques nationales de la promotion
féminine, du genre et de la famille ; (ii) la promotion de la prise en compte des questions de genre dans
la planification et la budgétisation nationale, et le développement des initiatives de lutte contre les
violences basés sur le genre ; (iii) l’appui à la mise en œuvre du plan stratégique national visant à
inverser la tendance à la féminisation de l’épidémie des IST VIH-SIDA.
OBJECTIFS DE L’EVALUATION
L’évaluation vise à examiner sur les résultats atteints par le programme et de documenter les leçons
apprises pour une meilleure gestion du futur programme pays (2012-2016). Elle aidera à ajuster les
stratégies/approches nationales et améliorer le soutien – techniques, programmation, financières et de
plaidoyer. De façon spécifique, il s’agit de :
 Évaluer la pertinence, l'efficacité, de l'efficience, l'impact et la durabilité du 6 ème programme pays
UNFPA-Guinée ;
 Identifier les forces, les faiblesses et les lacunes qui pourront aider à améliorer le prochain
programme de pays (2012-2016) ;
 Tirer les leçons apprises et les bonnes pratiques.
A partir des éléments de la composantes et des PTA ainsi que des divers documents et rapports,
l’équipe des consultants est appelée à :
Procéder à une analyse de la réalisation des produits attendus à savoir :
Produit 1 : D’ici 2011 la connaissance des populations sur la prévention et la prise en charge des
violences physiques et sexuelles, la traite des filles et des femmes est améliorée par l’élaboration et
l’adoption des lois ;
Produit 2 : D’ici 2011, les mécanismes et systèmes de protection des droits humains et de suivi de la
CEDEF et de la résolution 1325 au niveau national et régional sont opérationnels ;
Produit 3 : D’ici 2011, un environnement socio culturel favorable à la réduction de toutes les pratiques
néfastes est promu.
Questions de l’évaluation : Ces questions visent à déterminer les besoins en informations requises pour
répondre à l’objectif de l’évaluation.
xxix
Il s’agit, en particulier :
-
La pertinence : La qualité du concept, de la raison d’être du programme, le cadre logique sont- ils
pertinents pour l’atteinte des objectifs attendus ? Le programme a-t-il été bien conçu et s’insère t’il
dans le cadre des stratégies nationales telles que le Document de stratégie de réduction de la
pauvreté, le cadre de planification au niveau du système des Nations Unies ( UNDAF, matrice des
résultats), le programme national de développement sanitaire (PNDS) et la politique nationale de
décentralisation et de développement ? L’approche genre a-t-elle été prise en compte lors de la
conception du programme ? Les objectifs du programme sont ils restés pertinents et valables durant
les quatre années de mise en œuvre ? Les ressources ont-elles été mobilisées pour la mise en
œuvre du programme ? Est-ce que des ressources supplémentaires sont nécessaires ?
-
LL’efficacité : Mesurer l’efficacité consiste à apprécier les écarts entre ce qui est réalisé et ce qui
était prévu tout en analysant la qualité de la réalisation. Pour ce faire, l’efficacité sera mesurée à
travers l’analyse des liens entre les intrants (activités), les extrants (résultats) et, si possible, de
l'impact. L’analyse portera sur le taux de réalisation des activités programmées au cours des 4
dernières années et les résultats atteints par rapport aux indicateurs de chaque produit du CPAP.
Ainsi, nous poserons des questions à savoir :
Les interventions développées au cours du programme ont-elles permis d’atteindre les résultats du
CPAP comme prévu ? Dans quelle mesure les activités du programme de l'UNFPA ont-elles
contribué aux changements observés au niveau des résultats ? Quels sont les facteurs externes qui
ont facilité/entravé l’atteinte des résultats escomptés ? Quelles sont les augmentations en termes
d’accès aux services de SOU et de PF ? en termes de disponibilité de données ?, en termes de
promotion du genre et de l’équité entre les sexes?, en termes d’accès des jeunes aux services
d’informations et autres services de soins en matière de SR ? Dans quelles mesures les résultats du
programme ont contribué aux objectifs du DRSP, de la CIPD et des OMD ? Quels facteurs ont facilité
ou entravé la mise en œuvre correcte du 6ème programme ?
-
L’efficience : La détermination de la relation coût/efficacité du programme sera un élément
important de l’évaluation. Des interrogations suivantes seront entre autres un guide de
l’évaluateur : les mécanismes de coordination mis en place pour la mise en œuvre du programme
ont-ils permis de promouvoir l'utilisation efficace des ressources financières et humaines au niveau
national ? Les ressources financières ont-elles été utilisées de façon efficace et efficiente? Ces
ressources ont-elles été planifiées de façon adéquate ? Comment s’est impliqué le système des
Nations Unies ? Comment peut-on réduire les coûts et les délais d’exécution afin de mieux gérer les
contributions des différents partenaires ?
-
Impact et développement durable : Quels résultats ont été accomplis à ce jour ? Comment les
progrès et les résultats ont été suivis ? Qu’est ce qui est nécessaire pour s'assurer que le niveau du
développement s’est maintenu ou amélioré ? Quelle est la probabilité que les résultats du
programme soient pérennisés sur le long terme sans l’apport extérieur, en termes (a) d’impact sur
les politiques, (b) d’infrastructures et services rendus, (c) de bénéfices pour les individus, les
xxx
ménages et les communautés, (d) de la pérennité d’accès aux finances ? Les financements du
programme (du gouvernement, de l’UNFPA et ou d’autres partenaires ont-ils été disponibles et
suffisants durant la période de mise en œuvre ?
Quel est le niveau d'engagement du gouvernement en termes de contributions financières et
humaines pour soutenir le programme ? Quels sont les éléments de "conditions de réussite" pour
assurer la pérennisation des résultats du programme ?
-
Leadership et gestion : Dans quelle mesure le manque de leadership ou la faible coordination à
entraver l’atteinte des résultats ? les modalités d'exécution et de mise en œuvre ont-elles été
conformes aux accords décrits dans le programme ? La répartition des tâches et responsabilités est
elle comprise et mise en œuvre par toutes les parties concernées ? la prise de décisions est elle
centralisée ou décentralisée et quelle leçon tirée de cette approche ? La coordination entre les
partenaires a-t-elle été efficace? Y a-t-il un mécanisme fonctionnel de Suivi et d’évaluation de la
mise en œuvre du programme? Comment le programme a contribué à accroître les ressources pour
l'agenda de la CIPD au niveau de l'UNFPA et avec les autres partenaires ? Quelles leçons peuvent
être tirées pour la gestion du programme prochain ? La gestion des ressources humaines et
financières est elle saine et efficace ?
PRODUITS
ATTENDUS DE L’EVALUATION
(DOCUMENT A PRODUIRE)
Durant le processus de l’évaluation, les rapports suivants sont attendus des consultants :
i) un rapport initial (indiquant la conception proposée, la méthodologie, le plan de mise en œuvre, les
produits livrables et les échéanciers). Ce rapport sera élaboré sous la responsabilité du consultant
international principal, en collaboration avec les autres consultants, les points focaux du bureau
sous régional de Dakar, du chargé du suivi de bureau régional pour l’Afrique, et le bureau de pays;
ii) un pré rapport sectoriel genre consolidé à partir du draft préliminaire des évaluations sur la revue
documentaire et les visites de terrain par les consultants nationaux deux semaines avant l’arrivée
des consultants internationaux.
iii)
le rapport sectoriel ne dépassant pas 40 pages non compris les annexes sera élaboré en
collaboration avec le consultant national ;
iv) un rapport final de synthèse, qui sera élaboré par l’ensemble des consultants sous la supervision du
consultant principal. Ce rapport sera soumis à toutes les parties prenantes responsables du suivi et
de l’évaluation pour commentaires et observations avant sa validation sous le leadership du comité
de pilotage.
Le rapport d’évaluation doit être soumis selon le canevas suivant:

Résumé exécutif
xxxi

Introduction

Objectifs et méthodologie de l’évaluation

Résultats et conclusions

Leçons apprises

Recommandations

Annexes
Durée de la consultation
POUR LE CONSULTANT NATIONAL , UNE DUREE D ’UN MOIS EST REQUISE ; ET
POUR LE CONSULTANT INTERNATIONAL , UNE DUREE DE TROIS SEMAINES EST REQUISE.
Profil et expérience du consultant :
L’évaluation doit être réalisée par un(e) consultant (e) international(e) ayant une grande expérience
dans la conduite des évaluations, particulièrement dans le domaine du genre et connaissant le contexte
international, régional, les problématiques de développement et le contexte socioculturel de la sous
région et de la Guinée. Le consultant doit connaître les cadres conceptuels et analytiques dans le
domaine du genre et le mandat de l’UNFPA et ses cadres programmatiques.
Le consultant (e) international(e) doit avoir un profil de sociologue, juriste, démographe, ou
économiste, ayant une expérience (d’au moins 10 ans) avérée en matière de conception et d’évaluation
de politiques et programmes en matière de genre au niveau international et de préférence dans les pays
de la sous-région. Il/elle doit maîtriser le français étant donné que le rapport de base de la consultation
sera produit en français.
Responsabilités et mise en œuvre de l’évaluation :
Le (la) consultant (e ) international (e) doit :
-
Elaborer la méthodologie de l’évaluation de la composante Genre en collaboration avec le(la)
consultant(e) national(e) ;
-
Coordonner la préparation des outils de collecte des données (fiches de collecte, guides d’interview
individuel, du focus group, etc.) ;
-
Elaborer un plan de sondage afin de répertorier les ONGs évoluant dans le domaine du genre à
visiter en région forestière et au niveau central ;
-
Contribuer à l’élaboration du calendrier et l’itinéraire des visites de terrain au niveau central
(services publics, associations) et au niveau régional (ONGs et services identifiés) ;
xxxii
-
Evaluer la conformité et l’intégralité des données recueillies par le (la) consultant(e) national(e) ;
-
suivre la rédaction du pré-rapport par le (la) consultant(e) national(e) ;
-
Coordonner la rédaction du rapport sectoriel genre ;
-
Participer à la présentera du rapport sectoriel au comité technique et à l’UNFPA pour partage,
lecture et amendements ;
-
Lorsque des besoins complémentaires s’avèrent nécessaire au niveau central, s’entretenir avec les
personnes ressources clés et autres informateurs sur la base des rendez vous pris à l’avance avec le
concours du (de la) consultant(e) national(e) ;
-
Participer la rédaction du rapport final de l’évaluation sous la coordination du chef d’équipe ;
-
Participer à la rédaction et la finalisation du rapport synthèse.
L’évaluation sera conduite sous le leadership de l’UNFPA en étroite collaboration avec le comite
technique de l’évaluation.
Plan du Rapport d’évaluation
Le document comprendra les éléments suivants :
Page de garde

Doit contenir le nom de projet, programme ou thème en cours d'évaluation ; pays de
programme ; provient de l'organisation à laquelle le rapport est soumis ; les noms et les
affiliations des évaluateurs ; et la date.
Table des matières
Remerciements

Identifier ceux qui ont contribué à l'évaluation.
Liste des sigles
Résumé

Résumez les informations essentielles de l’évaluation, l’objectif de l’évaluation et les
méthodes utilisées, les grands résultats et les conclusions, ainsi que les
recommandations par ordre de priorité
xxxiii
Introduction

Décrire le programme/thème en cours d'évaluation, y compris les problèmes abordés
par les interventions. Résumez l'objectif de l'évaluation, les objectifs et les questions
clés. Expliquer la raison de sélection/non sélection de critères d'évaluation. Décrire la
méthodologie employée pour effectuer l'évaluation. Détail qui a été impliqué dans la
réalisation de l'évaluation et quels étaient leurs rôles. Décrire la structure du rapport
d'évaluation.
Résultats et conclusions

États des conclusions fondées sur la preuve dérivée de l'information recueillie. Dans la
mesure du possible mesure l'atteinte des résultats en termes quantitatifs et qualitatifs et
d'analyser les liens entre les intrants, les activités, les produits, les résultats et, si possible,
avoir un impact sur. Discuter des contributions respectives des parties prenantes à l'atteinte
des résultats. Conclusions doivent être étayées par des analyses et arguments cohérents
avec les données collectées et doivent se rapportées aux objectifs de l'évaluation en
fournissant des réponses aux questions.
Leçons apprises

Basé sur les conclusions de l'évaluation et l’expérience générale de l'équipe les évaluateurs
dans d'autres contextes, vont fournir si possible des enseignements qui peuvent être
applicables dans d'autres situations. Inclure les leçons apprises tant positifs que négatifs.
Recommandations

Formuler des recommandations pertinentes, précises et réalistes qui reposent sur les
éléments de preuve recueillis, les conclusions faites et les leçons apprises. Faire une liste des
propositions d'action à prendre (à court et à long terme) par la personne, d'une unité ou
d'un organisme responsable du suivi par ordre de priorité, y compris des échéanciers et
devis (le cas échéant) pour la mise en œuvre.
Annexes

Joignez les termes de référence de l’évaluation

Donnez la liste des personnes interrogées et des sites visités

Donnez la liste des documents examinés (rapports, publications)

les instruments de collecte de données (questionnaires, plans de sondages, etc.);

les liens web
xxxiv