732 charles martel et poitiers

732
CHARLES MARTEL ET POITIERS
A la mort de Pépin – de Héristal – l’empire Francs parut tomber en
dissolution.
Les Frisons, les Allemands et les Bavarois se révoltèrent ; le Dauphiné
se donna au roi
d’Aquitaine ; Lyon et les pays voisins se rendirent
indépendants.
Plectrude, la première femme de Pépin, emprisonna son beau-fils
Charles et s’empara du pouvoir en Austrasie. Mais les Austrasiens de Plectrude
furent assaillis dans la forêt de Compiègne, par une insurrection neustrienne.
L’Austrasie semblait perdue ; mais Charles, le fils de la seconde femme
de Pépin, s’échappa de prison. Les Austrasiens se rassemblèrent autour de lui.
En 717, Charles reprit l’offensive contre la Neustrie ; ces derniers,
vaincus devant Soissons, se soumirent à Charles. On l’appela Charles Martel.
Martel (marteau ) qui brise le fer, ainsi Charles broyait-il ses ennemis dans les
batailles.
Au moment où Charles réunissait dans sa main la plus puissante force
militaire qu’eût vue l’Europe depuis les Romains, l’Europe était entamée par
une terrible invasion.
Mahomet, en s’inspirant à la fois des juifs et des chrétiens, avait
depuis peu, établi chez les Arabes l’unité de Dieu à la place de l’idolâtrie, mais
se proclama lui-même le dernier et le plus grand des prophètes.
Il réclamait une soumission absolue.
Il nia la liberté morale de l’homme en disant que tout ce qui devait
arriver était écrit, et que l’homme ne pouvait rien changer.
Il détruisit la vraie vie de famille en autorisant les hommes à épouser
plusieurs femmes.
Il proclama la religion de la force en établissant le droit des vrais
Source indéterminée
732
CHARLES MARTEL ET POITIERS
croyants à la conquête du monde, et en déclarant martyrs tous ceux qui
mourraient dans l’œuvre de cette conquête.
Enfin, Mahomet mourut en 631, au temps du roi Dagobert.
En 711, les musulmans, envahirent l’Espagne et renversèrent le
royaume des Visigoths.
Dès 712, leurs bandes franchirent les Pyrénées.
En 719, les musulmans prirent Narbonne.
En 721, ils se jetèrent sur l’Aquitaine et assiégèrent Toulouse. Le roi
Eudes, marcha contre l’envahisseur à la tête des Aquitains et des Basques
levés en masse, et il délivra Toulouse par une grande victoire.
Les musulmans, cependant, conservèrent Narbonne, et dès 725, ils
recommencèrent à envahir la Gaule, remontèrent le Rhône, et coururent
jusqu’aux Vosges, saccageant tout.
Ils redescendirent en Aquitaine avec une puissante armée. Le roi
Eudes, trop faible, courut au pays franc trouver Charles, se reconnut son
vassal, et obtint son secours.
Devant le péril qui menaçait tout l’Occident, Charles suspendit la
conquête de la Germanie et marcha contre les Arabes.
Déjà les légers escadrons des Arabes, couraient jusqu’en Champagne.
A la nouvelle de l’approche de Charles Martel, Abdérame - chef arabe – se
replia sur Poitiers.
Les deux armées se regardèrent pendant sept jours, puis les
musulmans attaquèrent.
Les Francs reçurent, sans s’ébranler, durant toute la journée, les
charges de la rapide cavalerie arabe. Vers la fin du jour, Eudes, avec les restes
de ses Aquitains et de ses Basques, tourna l’ennemi et envahi son camp.
Source indéterminée
732
CHARLES MARTEL ET POITIERS
Les Arabes s’ébranlèrent : la pesante cavalerie des Francs chargea
enfin à son tour et renversa tout. Abdérame fut tué et son armée disparut
durant la nuit (fin octobre 732 ).
C’était le sort du monde qui venait de se décider devant Poitiers. En
effet, si les Francs eussent été vaincus, qu’elle autre armée eût été assez
puissante pour arrêter l’invasion musulmane? Assurément, la terre eût été à
Mahomet !
Si les Arabes, étaient arrêtés, ils ne s’étaient pas retirés. Ils tenaient
encore en 733 Narbonne, dont Charles Martel les chassa.
Eudes d’Aquitaine défit encore une fois les Arabes dans les défilés des
Pyrénées en 735.
Après avoir combattu les musulmans en 737-738-739, Charles
gouverna (740 ) ses Etats en paix, mais il tomba malade peu après.
Après le partage de ses biens, il ferma les yeux et se reposa pour
toujours.
Charles Martel mourut à Quercy-sur-Oise le 22 octobre 741, et fut
inhumé à Saint-Denis.
Source indéterminée