google, apple, facebook, amazon (gafa), réunis, valent l`indice cac

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google, apple, facebook, amazon (gafa), réunis, valent l`indice cac
Date : 24/07/2015
Heure : 08:15:38
www.filpac.cgt.fr
Pays : France
Dynamisme : 8
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GOOGLE, APPLE, FACEBOOK, AMAZON (GAFA), RÉUNIS,
VALENT L’INDICE CAC 40 : 1 650 MILLIARDS DE DOLLARS
Les Gafa pèsent plus de 1.650 milliards de dollars en Bourse. Mais attention aux Natu (Netflix, Airbnb,
Tesla, Uber)
Mercredi, jour de l'annonce de ses résultats, la valorisation d'Apple a fondu de 30 milliards de dollars.
Mais avec 715 milliards de capitalisation, le fabricant de l'iPod demeure la plus grosse entreprise cotée
du monde. Une domination qu'il partage avec Amazon, Google et Facebook. Ce sont les Gafa.
En février, ils pesaient autant que le CAC 40. Depuis l'écart n'a cessé de se creuser. L'indice CAC 40 vaut
1.131 milliards de dollars, alors que les Gafa affichent 1.675 milliards de dollars sur la balance ! Soit 160
milliard de plus qu'en février dernier. « Début 2014, le CAC 40 pesait encore 300 milliards d'euros de plus
que les GAFA », rappelle Tangi Le Liboux chez Aurel BGC.
Si Apple est la plus grosse valeur du monde, Google est deuxième, Facebook pointe à la 11e place et
Amazon suit à la 20e place. La hausse du billet vert (+20% face à l'euro depuis février), explique cette
performance. Mais pas seulement, car les Gafa battent aussi très largement le Nasdaq (+9,2% depuis le
premier janvier). Amazon, Google et Facebook sont à leur plus haut historique.
Le langage de Wall Street
Pourquoi une telle performance ? D'abord, constate Leslie Griffe de Malval chez Fourpoints IM, « le cours de
Bourse de Google et Amazon avait baissé l'année dernière ». Il y a un effet de rattrapage. Mais encore ? «
Le marché apprécie la pertinence de leurs offres, de leur modèle économique. Leur potentiel de croissance
reste important, ainsi que le potentiel de monétisation de leurs services. »
Mais pour Tangi Le Liboux, si les Gafa séduisent tant, c'est aussi parce qu'ils se « plient peu à peu et depuis
des années aux règles de Wall Street ». Les Gafa ont confié les commandes à des personnes qui « parle
un langage que Wall Street comprend parfaitement », comme Tim Cook « pur produit de la finance »,
Sheryl Sandberg, « architecte de la monétisation des audiences » de Facebook ou Ruth Porat, nouvelle
directrice financière de Google et ancienne de Morgan Stanley. « En clair, Wall Street veut bien laisser les
“nerds” [le fana d'informatique, solitaire] aux commandes mais à condition que la maison soit bien tenue
par des financiers. »
Et gare à celui qui ne sait pas parler à l'oreille des marchés, à l'image de Twitter dont l'instabilité managériale
pèse sur le titre (–30% depuis avril). « Cela montre que le marché sait faire le tri entre les bonnes histoires
et les histoires un peu plus compliquées. Twitter a un problème de management et un modèle économique
qui se cherche, même s'il y a de la croissance. Mais le marché voit surtout que le nombre d'utilisateurs croit
moins vite que prévu et que certaines applications comme Whatsapp », poursuit Leslie Griffe de Malval.
Netflix caracole à Wall Street
Mais la puissance du digital de Wall Street ne se résume pas seulement à ces « 4 Fantastiques », alors
qu'arrivent les Natu, « quatuor emblématique d'une nouvelle vague qui parcourt le segment du digital »,
d'après Aurel BGC : Netflix, Airbnb, Tesla et Uber. Si Airbnb et Uber ne sont pas cotés, Netflix affiche la plus
forte hausse depuis le début de l'année : +127 %. Et selon Aurel BGC, en se basant sur les valorisations
d'Uber et d'Airbnb obtenues lors des dernières levées de fonds, « ces quatre jeunes pousses valent autant
que 10% du CAC 40 »,contre un peu plus de 6% début 2014 et 3% début 2013.
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Si, selon Tangui Le Liboux , « Wall Street peine encore à donner une valorisation à ces sociétés, la direction
reste claire : Les NATU investissent sur une seule, voire deux activités et Wall Street n'exige pas encore un
rationnement des investissements, ni une profitabilité immédiate », du moins en ce qui concerne les deux
valeurs cotées Tesla et Netflix, Uber et Airbnb n'ayant pas encore franchi le pas de la cotation en Bourse.
« Il y a aussi Pandora [radio Internet] ou TripAdvisor, ajoute Leslie Griffe de Malval, des sociétés qui ont un
potentiel international et qui peuvent devenir des poids lourds importants à partir du moment où ils pourront
se développer vraiment hors des Etats-Unis. » Le chemin s'annonce encore long avant de pouvoir rivaliser
avec les Gafa.
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