Primitives (2) : relation avec les intégrales
Transcription
Primitives (2) : relation avec les intégrales
Primitives (2) : relation avec les intégrales page 1 de 1 Primitives (2) : relation avec les intégrales I Questions de cours 1. Lien entre intégrale et primitive : exprimer une primitive à l’aide d’une intégrale. Si f est continue sur l’intervalle I et si a est dans I, alors l’unique primitive de f sur I qui s’annule en a est définie par F (x) = ...? (ROC pour f croissante). 2. Lien entre intégrale et primitive : connaissant une primitive, calculer une intégrale. Si F est une primitive de f sur l’intervalle I et si a et b sont dans I (dans un ordre Z b quelconque), alors f (x) dx = ...? Cela se note : ...? (variation d’une fonction a entre deux bornes). 3. Intégration par parties. Si u et v sont dérivables sur I et si u0 et v 0 sont continues sur I, alors : Z b u0 (x)v(x) dx = ...? (ROC : cela a un rapport avec (uv)0 ). a II Exemples Z 1. Calculer I = 2 x dx 1 Soit f (x) = x. Une primitive de f est F définie par F (x) = x2 . 2 22 12 3 − = 2 2 2 2. Exprimer la fonction ln à l’aide d’une intégrale. En déduire un encadrement de ln(2) 1 Puisque, sur ]0; +∞[, ln est l’unique primitive de x 7→ qui s’annule en 1, on peut x Z x 1 écrire : ln(x) = dt. 1 t t est la variable d’intégration et x est la variable de la fonction ln, (borne supérieure de l’intégrale). Pour un x > 0 fixé, les valeurs de t sont entre 1 et x. En particulier, pour x = 2, on considère les valeurs de t qui vérifient 1 6 t 6 2. 1 1 Alors 6 6 1 (inverses, nombres positifs). 2 t Donc I = [F ]21 = F (2) − F (1) = On intègre cet encadrement de 1 à 2 (en gardant le sens car 1 6 2) : Z 2 Z 2 1 1 dt 6 ln(2) 6 1 dt, c’est-à-dire : × (2 − 1) 6 ln(2) 6 1 × (2 − 1) (aires 2 2 1 1 1 de rectangles), soit 6 ln(2) 6 1 (ce qui se vérifie car ln(2) ≈ 0, 693). 2 Z 2x 3. Soit F : F (x) = ln(1 + t2 ) dt. Quelle est la dérivée de F ? 1 Attention, piège : la formule ressemble à celle du théorème permettant d’exprimer une primitive en fonction d’une intégrale, mais il n’est pas applicable directement car la borne supérieure d’intégration n’est pas exactement la variable de la fonction F . En effet, cette borne est 2x et pas x. Le piège est accentué par le nom choisi pour la fonction : F , qui d’habitude évoque une primitive. Ici, il faut revenir au calcul d’une intégrale par une primitive, mais il ne faut pas appeler F la primitive. Soit G une primitive de la fonction f : t 7→ ln(1 + t2 ) (cette primitive existe car 1 + t2 > 0, f est continue). Il ne faut pas chercher à calculer G (c’est impossible en terminale), il faut raisonner formellement avec la lettre G. Par théorème : F (x) = G(2x) − G(1). Donc F 0 (x) = 2G0 (2x) − 0 (il y a encore deux pièges ici : x 7→ G(2x) est une fonction composée, et G(1) est une constante). Or G0 = f donc G0 (2x) = f (2x) (piège : c’est bien 2x et pas x ni 2t ni t). Finalement : F 0 (x) = 2 ln(1 + 4x2 ) 4. Soit F la primitive de la fonction ln qui s’annule en 1. Exprimer F (x) à l’aide d’une intégrale, puis calculer cette intégrale par une intégration par parties (prendre un des facteurs égal à 1) Z x ln est continue sur ]0; +∞[ et 1 ∈]0; +∞[. Donc F (x) = ln(t) dt. 1 1 On pose ln(t) = u (t)v(t), avec u (t) = 1 et v(t) = ln(t), u(t) = t et v 0 (t) = . t Z x x 0 Donc (intégration par parties) F (x) = [u(t)v(t)]1 − u(t)v (t) dt = 1 Z x u(x)v(x) − u(1)v(1) − 1 dt = x ln(x) − 1 × ln(1) − (x − 1) = x ln(x) − x + 1 0 0 1 Il est prudent de vérifier en dérivant : F 0 (x) = 1 ln(x) + x × 1 − 1 = ln(x) x