23 MANIERES DE METTRE SES ENFANTS EN COLERE La colère

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23 MANIERES DE METTRE SES ENFANTS EN COLERE La colère
23 MANIERES DE METTRE SES ENFANTS EN COLERE
Ce qu'il faut savoir, c'est que souvent, en tant qu'adulte, nous avons enfouis de
nombreuses colères d'enfance. Des colères dues à des injustices, à des mauvais
traitements, à une éducation qui nous a desservi, ou encore à un secret de famille. Il y a
tellement de raisons. Mais ce qu'il faut retenir, c'est que nous sommes emprisonnés dans
ces colères non réglées, qui ressortent souvent lorsque nous devenons nous mêmes
parents.
Parce que nos enfants nous renvoient ce que nous étions.
Parce que nos enfants ont la faculté de faire ressortir chez nous beaucoup de choses
enfouies, oubliées.
Et parce que nos enfants, démunis face à nous, nous renvoient notre reflet.
La colère à de multiples conséquences :
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La colère est destructrice.
La colère nous empêche d'être juste.
La colère nous renvoie une image déformée du monde.
La colère nous enferme dans de fausses croyances sur nous mêmes et sur les
autres.
La colère nous aveugle.
La colère finit par nous définir : notre personnalité, notre manière d'intéragir avec
les autres. La colère peut engendrer des comportements graves et destructeurs.
La colère altère la relation parent-enfant.
La colère entraîne de mauvais choix de vie.
La colère éclipse l'amour.
C'est pourquoi il est indispensable de tout faire pour permettre à nos enfants de grandir et
de s'épanouir sans que la colère fasse partie de leur vie.
Voici 23 manières de mettre ses enfants en colère :
1/ La première est de négliger et d'ignorer son enfant :
Les contraintes de la vie pèsent lourdement sur notre vie de famille, et il est très facile de
tomber dans le travers de la négligence.
Nos enfants, qu'ils soient petits ou adolescents, ont d'importants besoins affectifs qui
demandent de notre part un amour inconditionnel. Les ignorer peut les conduire dans des
comportements de révolte. De plus, quand nous associons à une punition, une attitude de
rejet, nous les blessons profondément, au plus profond de leur être.
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2/ Une deuxième manière de mettre son enfant en colère est de manquer d'intérêt
pour ce qu'il vit :
Nous mesurons souvent mal avec quelle intensité les enfants vivent leurs activités, école,
sport, et autres... Un des meilleurs moyens d'aimer nos enfants est de leur accorder une
attention concentrée : c'est lui faire prendre conscience de l'intérêt que nous lui portons.
C'est favoriser l'éclosion en lui d'une saine estime de soi et de sentiments de valeur. A
l'inverse, notre manque d'attention donne l'impression à l'enfant que toute autre chose est
plus importante que lui. Nous verrons alors se former une personnalité d'enfant peu sûr de
lui, replié sur lui-même, craignant facilement de perdre la face.
3/ Relever toutes les fautes mais pas les qualités de son enfant, constitue le 3ème
point :
L'enfant a besoin de l'approbation de ses parents. Disons-lui donc tout ce que nous
apprécions en lui. Cela lui offrira des points d'appui solides qui lui permettront d'aller plus
loin dans la construction de sa personnalité. Souligner sans cesse les fautes de l'enfant,
c'est le décourager alors qu'il a besoin, au contraire, de développer une juste estime de
lui-même.
4/ Quatrième façon de mettre son enfant en colère : mettre des conditions à notre
amour.
Par exemple, nous nous montrons particulièrement gentils si l'enfant a de bons résultats
scolaires. Il comprendra alors qu'il est aimé en fonction de ses performances. Soyons
particulièrement vigilants quand nous avons à faire avec un enfant de caractère difficile.
Plus qu'un « Je t'aime » assez facile à dire à un enfant, sachons lui dire « Je t'apprécie »
qui a un sens complémentaire et indispensable.
5/ En exigeant trop de nos enfants, nous favorisons un cinquième élément pour
créer en lui de la colère :
Nous sommes dans une société qui exige toujours plus de compétences et de performances. Nous avons certainement à préparer nos enfants à affronter cette réalité
incontournable, mais pas à les "pousser" sans prendre en compte les limites de leurs
possibilités.
Nous avons à accepter les limites de nos enfants et à respecter l'évolution de leur
maturité.
6/ Un autre élément important que la majorité des parents met en pratique
inconsciemment, c'est attendre de notre enfant qu'il soit notre prolongement :
Beaucoup de parents voient aujourd'hui leurs enfants comme un moyen de se réaliser
eux-mêmes, de vivre leurs rêves. Par exemple, tel père souhaitera que son fils reprenne
son commerce. Ou telle mère obligera sa fille à apprendre le piano (parce qu'elle-même
ne l'a pas pu). Cette perspective égoïste risque de blesser profondément et durablement
les enfants.
7/ Le septième point consiste à donner à notre enfant un mauvais exemple :
C'est essentiellement par imitation que se forme la personnalité de l'enfant. Réfléchissons
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au pouvoir d'imitation des héros. Or pour l'enfant, Papa et Maman sont les plus grands
des héros !
8/ Une huitième cause de colère chez nos enfants, et de mettre en avant des normes
différentes pour les parents et les enfants :
« Faites ce que je vous dis, mais pas ce que je fais ». Les enfants exigent une véritable
cohérence entre notre discours et nos actes. Leur donner un témoignage d'incohérence
révolte leur sens de la justice, réduit à néant notre autorité, brise leur estime de nousmêmes et donc nuit à leur propre identité.
9/ Neuvième façon de mettre en colère nos enfants : en ne fixant pas clairement les
limites.
La encore, il faut que le cadre de liberté soit bien défini. Le problème est souvent plus
difficile à gérer pendant l'adolescence. Les parents oscillent entre la permissivité et la
fermeté, la confiance et la défiance, la crainte et la paix. Dans toute cette ambivalence ils
ne sont pas toujours clairs dans leurs permissions, et de nombreux conflits peuvent en
résulter.
10/ Un point très important à prendre en compte dans le développement de la colère
chez vos enfants, c'est le fait de laisser une mauvaise influence des copains se
développer en eux.
L'appartenance à un groupe a pour l'adolescent une grande importance. Au sein du
groupe, la recherche de l'acceptation et donc de la popularité est un objectif essentiel.
Cette recherche peut entraîner l'adolescent dans des conduites déviantes dont il devra
supporter les conséquences. Il est alors fréquent de voir le jeune accuser ses parents de
l'avoir laissé trop libre de ses choix. En effet, s'il revendique une liberté toujours plus
grande, le jeune ressent les valeurs de ses parents comme un cadre de références
nécessaire et sécurisant. Il est important que nous leur rappelions que la liberté n'est pas
un prétexte à vivre sans frein.
11/ Une erreur de notre part, est également de négliger de construire l'esprit de
famille.
Construire l'esprit de famille, c'est mettre en place tout un ensemble de solidarités,
d'interactions et de protections. L'enfant qui ne se sent pas protégé dans sa famille
développera des sentiments de crainte qui le conduiront à mettre en place des
comportements qui seront autant d'appel à ses parents.
12/ Le douzième point consiste à laisser se développer des conflits constants ou un
climat d'insécurité.
Les conflits, surtout ceux du couple, déstabilisent l'enfant. A cette situation, l'enfant ne
manquera pas de réagir par des comportements très divers, en fonction de son
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tempérament,.
Des conflits sont inévitables, et l'enfant peut en être témoin. Quand vous vous êtes
réconciliés, ne manquez pas de le lui faire savoir.
13/ En numéro 13, sachez que laisser se développer des conflits de rôle est
dévastateur pour votre enfant :
Si l'autorité d'un conjoint est contestée par l'autre, si les décisions prises au sujet de
l'enfant sont critiquées ou annulées, si un parent recherche le soutien d'un des enfants et
provoque des antagonismes « fils contre père », « fille contre mère » qui s'appuient sur les
affinités existantes, tout cela blesse l'enfant. Ne prenez pas votre enfant à témoin, ne
cherchez pas à en faire un allié. Il en résulte une grande insécurité qui conduit l'enfant à
réagir d'une façon ou d'une autre.
14/ Autre élément qui engendre de la colère chez votre enfant : leur faire jouer un
rôle qui n'est pas le leur.
La prise en charge des plus jeunes par l'ainé(e), le remplacement affectif, et parfois une
participation aux prises de décisions, ces situations peuvent représenter pour l'enfant un
pesant fardeau le plus souvent assumé en silence, avec le sens du devoir. Il est essentiel
de respecter le rythme naturel du développement psychologique de l'enfant.
15/ Le quinzième point consiste à exprimer des préférences pour un frère ou une
sœur :
C'est ainsi que nous faisons naître des sentiments de rejet qui sont particulièrement
néfastes. Il est vrai que des enfants sont plus faciles que d'autres, ou que des
circonstances familiales ou peuvent nous conduire à donner plus d'amour à un enfant qu'à
d'autres. Nous devons être très vigilants, car la colère et la jalousie guettent l'enfant qui
souffre d'être méprisé.
16/ En faisant sentir ou savoir à notre enfant qu'il n'était pas désiré, vous engendrez
en lui de la colère :
« Toi, tu es un accident ! ». « On voulait un garçon, pas une fille ! ». « Avec tous les
ennuis que tu nous fais, on aurait mieux fait de pas t'avoir ! ». Agir ainsi peut s'assimiler à
l'idée de tuer, sans que bien sûr, on en mesure la portée. Les conséquences sont désastreuses pour l'enfant : sentiments de rejet, de non-valeur, certitude de ne pas être aimé.
C'est par de tels propos que l'on ouvre chez l'enfant une crise d'identité qui pourra
l'accompagner sa vie entière.
17/ La 17ème manière de mettre ses enfants en colère, est d'exprimer notre doute
sur leurs capacités :
Il est vrai que les enfants ont parfois des projets qui nous paraissent déraisonnables, mais
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l'expression de notre doute est souvent injustifiée. Certains parents y voient une façon de
stimuler l'enfant. Les sentiments de non-valeur ainsi exprimés blesseront souvent l'enfant
et l'inciteront à la colère.
18/ En projetant sur nos enfants les problèmes que nous avons eu dans notre
enfance ou notre adolescence, nous leur favorisons en eux de la colère :
Nous craignons beaucoup que nos enfants vivent les mêmes blessures que nous avons
connues. Un jeune qui veut tout naturellement faire l'apprentissage de l'autonomie et de
ses choix se sentira blessé par le manque de confiance que manifeste une attitude surprotectrice. Pour éviter une telle situation, il est essentiel que nous dialo guions beaucoup
avec nos adolescents. Nous avons vu comment dans la vidéo précédente.
19/ Accordez à vos enfants tout ce qu'ils demandent, et vous engendrez l'opposé de
ce que vous souhaitez :
Quand viendra le refus, viendront la frustration et la colère. Nous ne devons pas craindre
de dire "non" à nos enfants. Beaucoup de parents craignent les conflits avec eux, et ils ont
tort. L'enfant ne cherche pas la liberté à tout prix, mais il cherche des points de repère. Le
plus mauvais service à lui rendre, c'est de tout lui accorder.
20/ La vingtième manière de mettre ses enfants en colère, est de les manipuler
affectivement :
« Tu ne vas pas faire de peine à Maman, hein ? ». Généralement, le petit enfant répond
positivement à la demande du parent. Celui-ci est alors tenté de prolonger son avantage
en entrant dans un comportement installé. Avec les années, l'enfant va accumuler
progressivement une colère rentrée génératrice de beaucoup d'amertume avant
d'engendrer une réaction de rejet qui sera fort probablement culpabilisante.
21/ Un autre élément qui engendre de la colère, est de ne pas apprendre le pardon :
Il est très important de développer chez l'enfant l'idée que le pardon accordé est inconditionnel. Le pardon libère. Parce que la rancune et l'envie de se venger ont des
conséquences terribles sur sa propre vie : ne pas pardonner, c'est avoir des pensées
négatives de plus en plus envahissantes, et c'est s'éloigner des objectifs positifs pour sa
propre vie.
22/ L'avant dernier élément qui favorise la colère de votre enfant, c'est le fait
d'exercer sur lui des violences psychologiques :
Nous pouvons être tentés de faire pression sur l'enfant par des mots blessants, des
menaces, un ton de voix et une expression du visage et du corps agressifs. Tout cela
engendre des sentiments de non-valeur, de rejet et d'insécurité très préjudiciables à
l'enfant. Dans la même pensée, soulignons le caractère humiliant d'une sanction infligée
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devant autrui, en particulier d'autres membres de la famille ou des visiteurs.
23/ Le dernier point, un des plus graves, est de faire subir à l'enfant des violences
sexuelles :
L'enfant ressent comme une violence non seulement l'inceste ou le viol, mais aussi toute
autre forme d'utilisation de son corps (attouchements et actes de voyeurisme). Soyons
conscients que :
- 25% des filles et 10% des garçons sont victimes de violences sexuelles.
- Que le milieu familial (dans le sens élargi) est plus propice qu'on ne le croit aux violences
sexuelles.
- Et enfin, que les traces laissées dans la chair et le psychisme de l'enfant sont installées
pour la vie et qu'elles blessent gravement sa personnalité.
La loi nous fait obligation de protéger l'enfant de ces violences. Attention également au
silence coupable : savoir mais ne pas prendre position pour sauver son enfant. Cela rend
le parent participatif.
Alors, pourquoi vous parler de tout cela ? Notre but n'est pas d'accabler les parents, on fait
tous ce qu'on peut.
Nous voulons simplement vous montrer qu'il est extrêmement facile, par notre attitude,
d'engendrer des sentiments graves chez nos enfants. La colère engendre de nombreux
autres sentiments très négatifs : le rejet, l'abandon, l'envie de prouver mais de la mauvaise
manière. La colère entraîne des comportements qui peuvent être dangereux : l'agressivité
passive, le refus de l'autorité, l'impossibilité à travailler efficacement, des conduites
addictives comme l'alcoolisme ou la drogue...
Dans cette vidéo, vous avez déjà 23 éléments qui pourront vous aider, vous, parents, à
adoucir votre éducation, et à équilibrer votre relation avec votre enfant.
Mais nous souhaitons vous proposer d'aller encore plus loin. Nous avons mis en place des
outils concrets pour :
1/ vous aider à poser les bases d'une bonne relation parent-enfant
2/ vous apprendre à communiquer et à parler avec vos enfants
Et si nous nous sommes arrêtés sur ces deux points essentiels de la parentalité, c'est
parce que ce sont deux axes extrêmement importants pour offrir le meilleur à vos enfants :
c'est à dire, l'amour inconditionnel, l'estime d'eux même, la gestion de leurs émotions, un
esprit critique, une capacité à prendre et à assumer leurs choix.
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Tout cela, dans le but de les rendre responsables, matures, et indépendants. Parce que
notre rôle n'est pas de les sur-protéger. Nous ne pourrons pas indéfiniment les préserver
des dangers de la vie. Mais nous pouvons les informer de manière juste, les armer, et leur
permettre d'avoir tous les éléments en mains quand ils devront faire leurs propres choix !
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