Tim Burton, l`histoire de l`enfant qui jouait à se faire peur

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Tim Burton, l`histoire de l`enfant qui jouait à se faire peur
Tim Burton, l'histoire de l'enfant qui jouait à se faire peur
Extrait du Collège saint Exupéry (Vanves)
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Tim Burton, l'histoire de
l'enfant qui jouait à se faire
peur
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Date de mise en ligne : mercredi 22 février 2012
Description :
Collège saint Exupéry (Vanves)
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Tim Burton, l'histoire de l'enfant qui jouait à se faire peur
Connaissez-vous l'histoire de l'enfant qui jouait à se faire peur ? Qui s'amusait dans un cimetière et regardait les
films d'horreur ? Voici comment le jeune Tim est devenu le grand Burton .....
Cheveux en bataille, regard éberlué, visage ovale et menton en avant, le petit Tim Burton ? Non : "Voici Vincent
Molloy. Il vient d'avoir sept ans. Il est toujours poli. C'est un garçon charmant... Mais il veut faire des films d'horreur
comme Vincent Price" explique justement Vincent Price en voix off du film Vincent. Cet acteur américain spécialisé
dans les films d'épouvante a accepté d'être le narrateur du premier court métrage réalisé en 1982 par un de ses fans
: le jeune et alors inconnu Tim Burton.
Né en 1958 à Burbank, dans la banlieue de Los Angeles, Tim habite une maison semblable à celle de ses voisins.
Les voitures roulent doucement dans la rue, les barbecues sont rangés dans le jardin et les façades sont peintes
dans des couleurs harmonieuses. Pas très excitant comme décor, surtout quand on aime ... les chauves-souris !
Heureusement, une fois par an, c'est Halloween ... "C'est un moment où je pouvais m'exprimer. La nuit, déguisé, je
me sentais libre", se souvient aujourd'hui Tim Burton. Le reste du temps, il est plutôt solitaire. Coup de chance, les
Burton habitent aussi en face d'un cimetière. "J'avais l'habitude d'aller y jouer. C'était un endroit où je me sentais à
l'aise". Un lieu idéal pour imaginer des histoires à sensations fortes. Et après avoir rêvassé au milieu des tombes,
rien de mieux qu'un bon film ! Si son père est sévère, il laisse quand même le jeune Tim des heures devant la télé ou
au cinéma. Et que regarde-t-il ? Les dessins animés pour enfants, mais pas seulement : "J'ai vu des films comme
Nosferatu le vampire de Murnau ou La Belle et la bête de Cocteau très jeune. Frankenstein ou encore King Kong
étaient mes héros préférés. Ils ne me faisaient pas peur" explique Tim Burton quand il parle de ses influences. "
J'avais peu d'amis mais il y avait suffisamment de films étranges pour que je puisse me passer d'avoir des amis
pendant un sacré bout de temps !". Quel drôle de gamin qui préfère passer ses samedis après-midi en compagnie
de monstres ! Et qui aime plus que tout effrayer son voisin en lui faisant croire que des extraterrestres arrivent ! C'est
que Tim Burton déteste sa ville trop normale. Au contraire, le cinéma et la télévision lui permettent de voyager et de
croiser des créatures fantastiques. Plus c'est étrange, plus il aime ! Jason et les Argonautes (réalisé par Don Chaffey
en 1963) est alors l'un de ses films préférés avec sa galerie de créatures étranges : colosse, harpies, rochers
broyeurs... Ce genre d'aventure lui permet d'oublier son quotidien monotone.
Quand il n'est pas en train de s'imaginer avec des monstres, Tim Burton dessine. Devinez quoi ? Des monstres,
beaucoup de monstres. Il est doué. Il gagne un concours de dessin organisé dans sa ville : pendant un an, son
travail figure sur tous les camions poubelles de Burbank ! Il passe aussi des heures à réaliser des petits films avec
une caméra Super 8. Alors, quand arrive la fin du lycée, il se lance dans des études pour se former à la technique du
dessin animé. En 1979, il est embauché chez Disney. Mais quel cauchemar : le jeune créateur farfelu et passionné
d'horreur doit dessiner des scènes de Rox et Rouky, un dessin animé avec de grands renards ! En revanche, il
s'enthousiasme immédiatement quand on lui confie les dessins de Tarzan et le chaudron magique, pour lequel il
invente toute une série de créatures. Disney ne retiendra aucune de ses idées .... Il travaille aussi sur Trick or Treat,
selon la formule que prononcent tous les enfants pendant Halloween : "Farces ou friandises". Mais ses dessins
préparatoires demeurent trop sombres pour le grand studio, qu'il finit par quitter. Il ne s'arrêtera cependant jamais de
dessiner, même après être devenu le célèbre réalisateur que l'on connait.
En 1997, alors qu'il est déjà reconnu, il s'offre une année sabbatique pour ... reprendre ses crayons. Il écrit et illustre
La Triste Fin du petit Enfant Huitre. Encore une histoire d'enfants et de monstres ! Et en 2009, c'est justement son
travail de dessinateur et d'artiste qui est mis à l'honneur dans l'un des plus célèbres musées d'art moderne au monde
: le MoMA à New York. Une exposition qui a depuis voyagé à travers le monde, de Toronto à Melbourne, et
aujourd'hui à Paris.
D'après Raphaële Botte, in Dada, le première revue d'art
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