Cephalees chez les enfants

Transcription

Cephalees chez les enfants
C
ÉPHALÉES
chez les enfants et les
adolescents
Les céphalées sont des motifs fréquents de consultation
de la population pédiatrique en pratique clinique. Les
parents veulent non seulement savoir la cause de la
céphalée, mais ils veulent aussi un traitement tout
comme se faire rassurer que la céphalée n’est pas un
problème qui menace la vie de leur enfant.
Une approche méthodique de l’histoire et de l’examen
physique des céphalées permet au médecin d’éliminer
la possibilité des causes secondaires et de déterminer
la nécessité de faire d’autres examens plus poussés
ou de demander une consultation en spécialité. Un
traitement précoce (pharmacologique ou non) tout
comme l’éducation et le counselling des parents
favorisent une meilleure qualité de vie du jeune patient
et aident à appaiser les inquiétudes parentales.
Ce module aidera les médecins à:
• adopter une approche systématique pour faire le
diagnostic des céphalées primaires chez les enfants,
reconnaître les signaux d’alarme et différencier les
céphalées secondaires
• recommander le traitement mis à jour et fondé sur
les preuves actuelles aux patients qui présentent
des céphalées primaires pédiatriques
• fournir de l’éducation et du counselling en rapport
avec la prévention des céphalées et le traitement, en
plus de mettre l’accent sur l’importance de rassurer
les parents.
Remarques:
•Dans ce module, la population pédiatrique fait
référence aux patients âgés entre 3 et 17 ans.
•La céphalée liée à un «traumatisme à la tête» ou
à la «migraine abdominale» ne sera pas couverte
dans ce module; consulter plutôt les modules
PGBP Traumatismes crâniens (2011) et Douleurs
abdominales chroniques chez les enfants (2013).
MODULE DE FORMATION
Vol. 21(11), Novembre 2013
© La Fondation pour l’éducation médicale continue
Céphalées chez les enfants et les adolescents
Volume 21(11), Novembre 2013
Cas numéro 2: Kim, âgée de 10 ans
HISTOIRES DE CAS
Kim est une nouvelle patiente de votre pratique médicale.
Il y a quatre ans, elle a immigré au Canada avec sa famille
en provenance de la Zambie. Elle a plusieurs allergies
environnementales, une histoire de sinusite récurrente
et de céphalées que sa mère appelle «mal de tête de
sinus». En général, ses céphalées sont soulagées avec
de l’ibuprofène et des décongestionnants. Depuis les
six dernières semaines, sa mère dit que ses céphalées
sont devenues plus fréquentes et que ses médicaments
habituels ne la soulagent plus. Elle a manqué plusieurs
journées d’école. Lorsque vous posez des questions
à Kim, elle mentionne que ses céphalées se situent
maintenant à la partie occipitale de sa tête. Sa mère
mentionne que la céphalée a réveillé Kim deux fois dans
la dernière semaine. Sa mère se demande s’il s’agit
d’une autre infection des sinus.
Cas numéro 1: Jérémie, âgé de 4 ans
Jérémie vient vous consulter en compagnie de sa mère.
Il dit que «sa tête lui fait mal» surtout depuis la naissance
de sa petite soeur, il y a sept mois. Au cours de ces
épisodes, il refuse souvent de manger et se plaint aussi
de maux d’estomac.
il se retire souvent, seul, dans sa chambre pendant
plus d’une heure. Jérémie est actif physiquement et
joue au hockey deux fois par semaine. Il a toujours été
en bonne santé depuis sa naissance et il n’a aucune
allergie connue. Sa mère a récemment lu un article au
sujet des tumeurs cérébrales chez les enfants et vous
demande si elle devrait s’inquiéter.
Quels autres éléments à l’histoire/à l’examen physique
pourriez-vous recueillir pour vous aider au diagnostic de
cette céphalée?
Kim mesure 1,40 m et pèse 38 kg. Sa température est
de 36,8˚C. Elle présente une légère congestion nasale
mais pas de toux.
Deuxième partie
Que rechercheriez-vous de plus à l’histoire?
Lorsque vous demandez à Jérémie de décrire sa douleur,
il vous montre son front. Sa mère mentionne que Jérémie
ne vomit pas durant ses céphalées, mais il semble
préférer le calme de sa chambre dans l’ombre pendant
ces épisodes. En posant un peu plus de questions au
sujet de l’horaire et de la routine de Jérémie à la maison,
vous apprenez qu’il se couche souvent tard et que sa
mère le lève quand même à sept heures les dimanches
matins pour aller jouer au hockey. Il a un deuxième
match ou une pratique les mercredis à 16 h.
Si on assume que les examens physique, neurologique et
fond d’œil sont normaux (sauf pour un léger œdème des
cornets nasaux), comment prendriez-vous en charge Kim?
Cas numéro 3: Ginette, âgée de 15 ans
Ginette a une longue histoire médicale de céphalées.
Elles surviennent trois ou quatre fois par mois (souvent
tout juste avant ses menstruations), mais leur fréquence
et leur intensité n’ont pas changé. Elle décrit ses
céphalées comme étant unilatérales et pulsatiles, et
souvent précédées de trouble visuel avec scotomes
scintillants. Elle est nauséeuse et vomit parfois. Ginette
évite les facteurs déclenchants qu’elle a identifiés, par
exemple, le chocolat et elle prend de l’ibuprofène dès
qu’elle commence à avoir mal à la tête. Elle se sent mieux
lorsqu’elle s’étend dans une pièce sombre; une sieste
l’aide aussi. Elle mentionne qu’elle a eu récemment
des nausées lorsqu’elle prend de l’ibuprofène; elle
veut donc savoir s’il y a d’autres médicaments qu’elle
pourrait prendre.
Jérémie reste à la maison la plupart du temps avec
sa mère puisqu’elle est en congé de maternité. Il ne
fréquente pas de garderie ni de classe préscolaire. La
mère mentionne aussi que Jérémie est «difficile» pour
la nourriture et qu’elle et son mari sont en instance de
séparation.
Les examens physique et neurologique sont globalement
normaux. Vous avez été capable de visualiser brièvement
son fond d’œil pour confirmer les bords nets de la
papille. Son acuité visuelle est normale lorsque réalisée
avec une planche d’images adaptées aux enfants.
Autrement, Ginette est en bonne santé. Elle est active
physiquement et elle pratique la gymnastique rythmique.
Toutefois, elle mentionne qu’elle a manqué plusieurs
entraînements et qu’elle s’absente de l’école quatre à
cinq jours par mois. Comment traiteriez-vous les céphalées de Jérémie et
que répondriez-vous aux inquiétudes de sa mère?
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Céphalées chez les enfants et les adolescents
Volume 21(11), Novembre 2013
Son examen physique incluant l’examen des nerfs
crâniens et du fond d’œil est normal. Elle pèse 62 kg,
mesure 1,64 m et sa TA se situe à 122/74 mmHg.
Quels seraient vos conseils au sujet des traitements
pharmacologiques et non pharmacologiques possibles
dans le cas de Ginette?
Deuxième partie
b) Les études de suivi clinique à long terme ont
aussi indiqué un risque accru de persistance des
céphalées à l’âge adulte ce qui met l’importance
sur le diagnostic et la prise en charge précoces
qui peuvent avoir des répercussions et des
bénéfices importants tout au long de la vie des
patients 2-4.
2. La prévalence de la céphalée change en fonction,
à la fois, de l’âge et du sexe. Les migraines sont
légèrement plus élevées chez les jeunes garçons
(de 3 à 7 ans); pratiquement égales chez les deux
sexes durant le primaire (7 à 11 ans); et plus élevées
chez les filles après l’apparition de la puberté et à
l’adolescence ( > 12 ans) 1;2;5-7.
Au moment où Ginette se prépare à quitter votre cabinet,
elle vous demande si elle peut obtenir une prescription
de contraceptifs oraux. Elle a reçu des échantillons pour
un mois à la clinique sans rendez-vous, mais on lui a dit
qu’elle devrait vous consulter si elle voulait en obtenir
d’autres.
3. Les deux principales catégories de céphalée
pédiatrique sont: primaires et secondaires (voir le
tableau 1).8
Que répondriez-vous à cette demande?
RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX
4. Les étiologies sous-jacentes de la céphalée peuvent
varier en fonction du contexte où le patient est évalué.
a) Dans une cohorte d’enfants (n=48 500, de 5 à
17 ans) évalués par des médecins en première
ligne parce qu’ils se plaignent de céphalée:
• 19% ont reçu un diagnostic de céphalée
primaire au moment de l’évaluation
(migraine: 80%, de tension: 16%, céphalée
vasculaire de Horton: 3%)
• 1% de céphalée secondaire
• 80% n’ont reçu aucun diagnostic précis
(indifférencié dont 5% qui eu un diagnostic de
céphalée primaire dans l’année suivante) 9.
b) Les études regroupant des enfants ayant
une céphalée aiguë qui consultent au service
d’urgence pédiatrique rapportent une maladie
virale ou une infection des voies respiratoires
1. Les céphalées durant l’enfance sont fréquentes, mais
on rapporte une grande variation des estimations de
sa prévalence. Les causes sérieuses de céphalées
chez les enfants et les adolescents sont rares. Les
céphalées sont plus souvent le symptôme d’un
autre problème, médical ou psychologique.
a) Une revue systématique 1 des études réalisées
dans la population générale évalue que 58%
(IC: 95%; 58,1–58,8%) des enfants et des
adolescents (âgés de < 20 ans) ont eu une
céphalée à un moment où un autre (la durée
des études variaient d’un mois jusqu’à l’âge de
l’enfant au moment de l’étude) 1. Environ 7 à
8% des enfants et des adolescents ont rapporté
souffrir de migraines, et 20–25% de céphalées
de tension 1.
Tableau 1. Céphalées primaires et secondaires chez les enfants et les adolescents 9
Céphalées primaires
•migraine
•de tension
•céphalée vasculaire de Horton
•céphalée chronique quotidienne (peut découler d’une migraine ou d’une céphalée de tension)
Céphalées secondaires
Celles causées par une maladie systémique/problème sous-jacent: 10
•infection à cause d’une maladie fébrile aiguë (p.ex., influenza, infection des voies respiratoires supérieures,
sinusite), infection du système nerveux central (p.ex., méningite aiguë ou chronique)
•traumatisme à la tête
•médicaments (p.ex., contraceptifs oraux, glucocorticoïdes, ISRS, etc.)
•hydrocéphalie
•d’origine crânienne ou vasculaire: hypertension systémique aiguë et sévère; hypertension intracrânienne
idiopathique; hémorragie intracrânienne
•tumeur cérébrale ou pathologie intracrânienne.
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Céphalées chez les enfants et les adolescents
Volume 21(11), Novembre 2013
7. Lorsque c’est possible, permettre à l’enfant ou
à l’adolescent de contribuer à son histoire de
céphalée. Les questions qui visent à déterminer
le type, le patron et les symptômes associés aux
céphalées peuvent aider à déterminer quels patients
nécessiteront des examens plus poussés ou une
consultation en spécialité (voir l’annexe 1) 18.
a) Chez les jeunes enfants, il est souvent utile de
situer leur douleur à la tête en leur demandant
de faire un dessin ou de l’indiquer sur une
image. Une revue récente 19 a mentionné
plusieurs échelles validées et fiables pour
rapporter la douleur qu’on peut utiliser chez les
enfants âgés de plus de 5 ans (pour la douleur
aiguë, récurrente ou lors d’un geste technique,
par exemple, l’insertion d’un cathéter; aucune
étude particulière pour la céphalée). L’échelle
des visages (Faces Pain Scale-Revised) 20
est le meilleur outil validé pour la recherche
et les visages de Wong-Baker (Wong-Baker
FACES®) 21;22 est le préféré des enfants plus
jeunes (voir l’annexe 1) 19.
b) Envisager d’observer l’interaction entre l’enfant
et ses parents; demander aux parents d’ajouter
leurs commentaires une fois que l’enfant a
répondu aux questions 2;23.
supérieures (40 à 70%), une sinusite (1 à 16%),
une autre infection (p.ex., méningite et pharyngite
à streptocoques 2 à 10%) et un traumatisme
(5 à 7%) comme cause sous-jacente, même
si des causes plus sérieures ont aussi été
diagnostiquées (p.ex., tumeur cérébrale: 2 à 3%;
hémorrhagie, AVC et thrombose < 1%) 9;11-15.
ÉVALUATION — Céphalée primaire ou secondaire?
Histoire médicale (voir l’annexe 1)
5. On a montré que l’histoire de la céphalée permet de
fournir un diagnostic précis dans la plupart des cas
chez les enfants et d’exclure les causes secondaires.
L’étude d’une cohorte prospective 16 a revu la valeur
diagnostique de l’évaluation neurologique (p.ex.,
lettre de consultation, histoire, examen physique
et résultats des examens) et a révélé que l’histoire
uniquement avait prédit le diagnostic chez tous les
150 enfants qui ont consulté en spécialité pour une
céphalée 2;16.
6. Les différents types de patron de céphalée
pédiatrique sont décrits ci-dessous: 17;18
a) Apparition aiguë du premier épisode: un seul
épisode de douleur à la tête sans histoire
d’événements précédents.
b) Aigu et récurrent: patron de douleur à la tête
entrecoupée de périodes sans symptômes.
c) Chronique
et
progressif:
augmentation
progressive en fréquence et en sévérité.
d) Chronique et non progressif (souvent appelé
«chronique et quotidien»): céphalée fréquente/
constante, quotidienne/pratiquement quotidienne.
e) Patron mixte: céphalée récurrente/aiguë
(habituellement migraine) qui s’ajoute à un
contexte de patron chronique et quotidien
(représente une variante de la céphalée
chronique quotidienne).
8. Les enfants plus jeunes répondent souvent très
différemment à la douleur par rapport aux enfants plus
âgés ou adolescents. C’est pourquoi on constate de
l’incohérence dans le tableau clinique en fonction des
différents âges du développement et qu’il est difficile
d’appliquer des critères diagnostiques standard pour
la céphalée 9;17;19;24.
a) Les enfants plus jeunes réagissent souvent
à la douleur en pleurant, en se berçant ou
en se cachant 17. La douleur chronique peut
causer une régression du développement, de
l’anxiété, de la dépression et des problèmes
Tableau 2. Éléments clés de l’examen neurologique chez les enfants souffrant de céphalée 9;18;25;27
État mental altéré: niveau de conscience; comportement (demander au parent si l’enfant a un comportement
«inhabituel»)
Nerfs crâniens: semblable à l’examen des adultes, examen du fond d’œil, pupilles, mouvements oculaires, champs
et acuité visuelle. Commentaire du réviseur: même si une mauvaise acuité visuelle n’est pas connue pour causer des
céphalées, elle peut les aggraver.
Patrons de mouvement:
• tenir les bras à 90º étendus vers l’avant les paumes vers le bas et les tourner ensuite vers le haut
• changements de la coordination: mouvements alternatifs rapides; test du doigt-nez
• problèmes de démarche: régulière, sur les talons, sur les orteils, en tandem, courir, tours rapides
Asymétrie motrice ou sensorielle: dérive en pronation, triceps, dorsiflexeurs des chevilles et des orteils
Réflexes anormaux: hypo ou hyperactifs, réflexes abdominaux
Pour plus de détails sur l’examen neurologique pédiatrique, incluant des trucs pour l’examen du fond d’œil, (en
anglais seulement) consulter: «How to Think Like a Neurologist»: http://www.pediatricneurology.com/neuro.htm
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Céphalées chez les enfants et les adolescents
comportementaux qui peuvent aussi affecter la
capacité de l’enfant à manger, dormir ou jouer.
b) Les enfants plus âgés et les adolescents
peuvent percevoir, localiser et se rappeler de
la douleur ce qui peut avoir des répercussions
et amener des changements émotionnels,
comportementaux et de personnalité lorsque
les enfants arrivent à l’adolescence.
Volume 21(11), Novembre 2013
•
Examen physique
9. L’examen physique inclut une évaluation générale
en plus d’une évaluation neurologique ciblée qui
sont adaptées aux enfants pour exclure les causes
secondaires de céphalées 2;18. a) L’examen physique général comprend: 2;9;25
• Les signes vitaux: température pour vérifier
la présence de fièvre et la tension artérielle
pour l’hypertension (la TA doit être vérifiée
de routine chez tous les enfants âgés de
plus de 3 ans) 26.
• La palpation de la tête et du cou: sensibilité
des sinus et de la région oculaire,
•
•
•
thyromégalie, raideur de la nuque, sensibilité
de
l’articulation
temporomandibulaire,
bruits carotidiens.
La circonférence de la tête: chez les très
jeunes enfants pour éliminer l’hydrocéphalie
ou la macrocéphalie. Les courbes de
croissance normale de la circonférence
de la tête jusqu’à l’âge de cinq ans sont
produites par l’Organisation mondiale de
santé (OMS) et sont disponibles en plusieurs
langues : http://www.who.int/childgrowth/
standards/hc_for_age/en/index.html.
L’oropharynx: signes d’infection, carie/
abcès dentaire.
Les paramètres de croissance: taille, perte
de poids, (ralentissement de la croissance
associé à une maladie chronique ou une
tumeur).
La peau: syndromes neurocutanés associés
à des néoplasmes intracrâniens (p.ex., neurofibromatose, sclérose tubéreuse).
Tableau 3. Signaux d’alarme associés au risque le plus élevé de pathologie intracrânienne chez les
enfants présentant une céphalée 9;25;27;28
Histoire de céphalée
•La douleur liée à la céphalée réveille l’enfant pendant son sommeil (différent d’une céphalée qui apparaît au réveil,
qui peut survenir avec des migraines)
•Céphalée soudaine et sévère (apparition foudroyante, «en coup de tonnerre», «le pire mal de tête de ma vie»)
•Associée à des symptômes neurologiques (p.e.x, nausée persistante/vomissement, altération de l’état mental,
ataxie)
•Céphalée aggravée en position couchée ou par la toux, la miction/la défécation ou l’effort
•Absence d’aura
•Patron de céphalée chronique progressive, changement du type, de la sévérité ou de la fréquence ou encore du
patron de céphalée qui s’aggrave de jour en jour
•Céphalée occipitale
•Céphalée récurrente et localisée
•Manque de réponse thérapeutique de la céphalée au traitement médical
Trouvailles à l’examen clinique
•Examen neurologique anormal (p.ex., ataxie, faiblesse, diplopie, mouvements anormaux des yeux)
•Œdème papillaire ou hémorragies rétiniennes
•Anomalies de la croissance: circonférence crânienne accrue, petite stature/ralentissement de la courbe de
croissance, progression anormale de la puberté, obésité
•Raideur de la nuque
•Fièvre
•Signes de traumatisme
•Bruits crâniens*
•Lésions cutanées (liées à un syndrome neurocutané, p.ex., neurofibromatose, sclérose tubéreuse complexe)
Autres éléments de l’histoire du patient et de la famille
•Facteurs de risque de pathologie intracrânienne, par exemple: anémie falciforme, immunodéficience, histoire de
cancer, coagulopathie, maladie cardiaque ou shunt, traumatisme crânien, neurofibromatose de type 1, sclérose
tubéreuse complexe.
•Âgé de moins de 3 ans
•Absence d’histoire familiale de migraine
*Remarque: les bruits crâniens peuvent être perçus chez environ 10% des enfants normaux âgés de 10 ans.
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Céphalées chez les enfants et les adolescents
Volume 21(11), Novembre 2013
b) Examen neurologique (voir le tableau 2): la
plupart des enfants qui souffrent de céphalée
causées par une pathologie grave (98%) avaient
au moins un signe neurologique évident à
l’examen 2;27.
c) Les caractéristiques des signaux d’alarme à
l’histoire et à l’examen physique qui ont le plus
de probabilités d’être associés à une pathologie
intracrânienne sont mentionnés dans le
tableau 3 28.
qui se retrouvent dans les «notes» de l’International
Headache Society (IHS) 8 (voir l’annexe 2). Disponible
(en anglais) à: http://ihs-classification.org/en/
Consulter la première partie: Primary Headaches;
Migraine; Migraine without aura; puis faire défiler le
texte vers le bas jusqu’à la section «Notes».
Migraine
13.La migraine, avec ou sans aura, est le patron de
céphalée aiguë et récurrente le plus fréquent durant
l’enfance et l’adolescence (pratiquement 8% de
cette population) 1;7;18;31. Les caractéristiques clés
incluent des épisodes périodiques de céphalée
accompagnés de nausée, vomissement, douleur
abdominale et besoin de dormir (voir l’annexe 2).
a) L’ISH (International Headache Society) identifie
des syndromes chez les plus jeunes enfants
qu’on considère comme des précurseurs de la
migraine (p.ex., vomissement cyclique, migraine
abdominale, etc.) 8;32
b) On a identifié des critères spécifiques et
uniques à la migraine pédiatrique qui diffèrent,
d’une certaine façon, de ceux observés chez les
adultes: la durée des céphalées est plus courte
(en particulier, chez les très jeunes enfants) et
plutôt bilatérale qu’unilatérale, même si ces
critères peuvent changer chez les adolescents
plus âgés (voir l’annexe 2) 8;9.
c) Les migraines pédiatriques accompagnées
d’hémiparésie, d’ophtalmoplégie, de tinnitus, de
vertige, d’ataxie, de faiblesse, de confusion et
de paresthésie (migraine complexe) exigent une
évaluation plus poussée pour exclure d’autres
diagnostics possibles (voir l’annexe 2) 8.
Examens complémentaires
10.Chez les enfants ou les adolescents, dans les cas
de céphalées récurrentes en présence d’un examen
neurologique normal, les données actuelles ne vont
pas dans le sens d’examens diagnostiques de
routine, par exemple, des analyses de laboratoire,
un examen du liquide céphalorachidien (LCR),
un électroencéphalogramme (EEG), une imagerie
médicale par tomodensitométrie ou résonance
magnétique (IRM) 28. C’est surtout en raison
du manque d’études prospectives d’envergure
et bien conçues dans les cas de céphalées
pédiatriques 28. Le manque de preuves et le fait que
les tomodensitométries exposent les enfants à des
doses élevées de radiations en plus de la possibilité
de parfois avoir recours à une sédation pour procéder
à l’IRM, peuvent aider à conseiller les familles qui
insistent pour obtenir de tels examens 2;29.
11.Une apparition aiguë dès le premier épisode et la
céphalée chronique qui progresse (en particulier,
chez les enfants qui sont réveillés pendant leur
sommeil et qui vomissent) sont les caractéristiques
les plus inquiétantes et exigent une évaluation
urgente 30. Les lignes directrices de l’American
Academy of Neurology/Child Neurology Society 28
suggèrent d’envisager une neuroimagerie chez les
enfants qui ont:
a) des caractéristiques à l’histoire suggérant une
apparition récente de céphalée sévère et(ou) un
changement du type de céphalée [preuves de
niveau modéré]
b) un examen neurologique anormal (voir le
tableau 2) et(ou) lorsque le patron de céphalées
change (p.ex., une céphalée chronique évolutive)
[preuves de niveau modéré].
14.Les céphalées primaires, par exemple la migraine,
sont souvent confondues avec les céphalées
associées à la sinusite aiguë. Les enfants qui
ont une infection aux sinus ont plus souvent de
la rhinorrhée, de la fièvre et de la toux alors que
la douleur faciale et la céphalée sont moins
fréquentes 33. Les migraines impliquent parfois
la deuxième branche du cinquième nerf crânien
ce qui donne une sensibilité et une sensation de
plénitude dans la région du sinus maxillaire 23.
Les caractéristiques de la migraine (symptômes
intermittents, symptômes autonomiques et besoin
de se reposer) aident à différencier ces deux
diagnostics. Le patron de douleur (le plus souvent
aigu et récurrent) est plus important que le site de la
douleur pour permettre de faire le diagnostic 23;34;35.
Différencier les céphalées primaires — critères
pédiatriques de la céphalée (voir l’annexe 2)
12.Le diagnostic des céphalées primaires se fonde sur
les critères cliniques définis chez les adultes avec
des modifications pour la population pédiatrique
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Céphalées chez les enfants et les adolescents
Volume 21(11), Novembre 2013
Migraine et contraceptifs oraux
Céphalée de tension et céphalée vasculaire de Horton
15.Les données épidémiologiques montrent un risque
accru d’AVC ischémique chez les femmes qui
prennent des contraceptifs oraux et qui souffrent de
migraine avec aura 36-38. Ce consensus sur la sécurité
des contraceptifs hormonaux combinés chez les
femmes ou les adolescentes qui ont des migraines
se fonde uniquement sur l’opinion d’experts.
Par contre, de nouvelles études montrent que les
nouveaux contraceptifs hormonaux combinés avec
de faibles doses d’hormones (< 25 ug d’estradiol)
peuvent ne pas avoir le même risque d’AVC que
les plus anciens contraceptifs oraux lorsqu’on les
utilisent de façon appropriée chez les femmes qui
ont des migraines 39.
18.Les critères de céphalée de tension et vasculaire
de Horton sont très clairement définis par
l’International Headache Society (voir l’annexe 2);
toutefois, l’applicabilité de ces critères aux enfants
et aux adolescents n’a pas été bien étudiée 18. Les
céphalées vasculaires sont très «rares» chez les
enfants âgés de moins de 10 ans et deviennent plus
évidentes entre l’âge de 10 et 20 ans 9;18.
Céphalée quotidienne chronique
19.La céphalée quotidienne chronique se définit par
une céphalée présente plus de 15 jours par mois,
pendant plus de trois mois, en absence de pathologie
organique détectable; elle peut se développer après
une migraine ou une céphalée de tension (voir
l’annexe 2) 46.
a) La prévalence établie à partir d’une étude
populationnelle 47 d’adolescents (âgés de 12 à
14 ans) et fondée sur les critères de l’IHS est
évaluée à environ 1,5%; elle est plus fréquente
chez les filles que chez les garçons; il s’agit plus
souvent de céphalée chronique de tension (66%)
ou de migraine chronique (7%).
b) L’utilisation fréquente de médicaments chez les
adolescents pour des céphalées quotidiennes
(âgés entre 12 et 14 ans; en particulier, chez les
filles) a été rapportée comme cause possible
des céphalées; donc, éviter de prendre des
analgésiques quotidiens pour la céphalée peut
être en soi une étape importante pour prévenir
la céphalée quotidienne chronique 4;9;48;49.
16.Les recommandations actuelles des lignes
directrices pour les femmes qui souffrent de
migraines, qui ont moins de 35 ans, qui ne fument
pas et qui n’ont pas d’autres facteurs de risque d’AVC
(qui proviennent de l’Organisation mondiale de la
santé 40, le National Institute for Health and Clinical
Excellence 41 et l’American College of Obstetricians
and Gynecologists 42) mentionnent que le traitement
hormonal combiné peut être envisagé uniquement
si les patientes n’ont pas d’aura 40;42. Les lignes
directrices de l’IHS 8 ne mentionnent pas que l’aura
est une contreindication absolue à la contraception
avec des hormones combinées et indiquent plutôt
que la décision du choix contraceptif doit se faire sur
une base individuelle [preuves de niveau faible] 43.
Pour plus de détails sur l’évaluation des risques/
bénéfices par rapport à la contraception hormonale
chez les femmes qui ont des migraines, consulter
les lignes directrices de la NICE de 2012 (en anglais)
sur les céphalées à: http://www.nice.org.uk/cg150.
TRAITEMENT — CÉPHALÉE PRIMAIRE
Pharmacologique
Migraine associée aux menstruations
20.L’utilisation
intermittente
d’analgésiques
(acétaminophène et ibuprofène) est la pierre
angulaire des céphalées primaires aiguës chez
les enfants et les adolescents [preuves de niveau
modéré] (voir l’annexe 3) 50-52. Ces analgésiques ne
devraient pas être pris plus de deux à trois jours par
semaine 53, ou > 10 à 15 jours par mois pendant
plus de trois mois pour éviter le risque de développer
une céphalée causée pour une surutilisation de
médicament (aussi appelée céphalée rebond ou de
surutilisation) [preuves de niveau faible] 32;54.
17.Plus de la moitié des femmes qui souffrent de
migraine rapportent une certaine association entre
leur migraine et leurs menstruations 41. Cependant,
moins de 10% d’entre elles ont une migraine
«purement liée aux menstruations» qui survient
exclusivement pendant leurs règles 41.
Chez
les adolescentes âgées de 12 ans ou plus dont
les menstruations sont régulières avec un cycle
constant et qui ne répondent pas bien au traitement
aigu standard, des triptans prophylactiques (2,5 mg
de frovatriptan ou zolmitriptan, deux ou trois fois
par jour, pendant six à sept jours au moment de la
migraine) peuvent être envisagés [preuves de niveau
faible, fondées sur deux petites études comparatives
randomisées et l’opinion d’experts] 41;44;45.
21.Les preuves pour guider le traitement pharmacologique
de la migraine en particulier chez les enfants et les
adolescents demeurent limitées 55. Globalement, on
reconnaît que ces preuves ont tendance à montrer
une meilleure réponse thérapeutique avec le placebo
7
Céphalées chez les enfants et les adolescents
Volume 21(11), Novembre 2013
chez les enfants et les adolescents, comparativement
aux adultes, ce qui rend difficile l’interprétation de ces
résultats 56-58. Une revue de Cochrane 59 pour mettre
à jour les recommandations de traitement de la
migraine aiguë et une étude comparative randomisée
d’envergure contre placebo pour la prévention de
la migraine 60 sont présentement réalisées pour
élaborer des recommandations solides de traitement
fondées sur des données probantes.
a) L’acéminophène et l’ibuprofène ont montré leur
efficacité à soulager la migraine chez les enfants
lorsqu’ils sont donnés rapidement au début de
la migraine et aux doses appropriées [preuves
de niveau modéré] 51.
b) L’ajout
d’antiémétiques
(p.ex.,
des
suppositoires de prométhazine) peut soulager
les symptômes et favoriser une meilleure
efficacité des autres traitements oraux si les
nausées et vomissements sont des symptômes
prédominants.
Par contre, l’utilisation
d’antiémétiques pour traiter la migraine chez les
enfants n’a pas été bien évaluée [preuves de
niveau très faible] 61;62.
c) Les triptans ont montré leur sécurité et leur
efficacité dans des études comparatives dans
la population pédiatrique 63, en particulier,
chez ceux qui n’obtiennent pas de réponse
thérapeutique avec des médicaments en vente
libre 62. Même s’ils sont fréquemment prescrits,
l’utilisation des triptans dans la migraine est un
usage «non indiqué par le fabricant» à cause du
manque d’études dans cette population 64;65.
L’almotriptan (12,5 mg) est présentement
approuvé par Santé Canada et a montré des
bénéfices chez les adolescents (de 12 à
17 ans) [preuves de niveau modéré] 63;66. Le
sumatriptan et le zolmitriptan en administration
intranasale (mais pas en administration orale)
sont efficaces avec des taux de réponse
thérapeutique semblables aux adultes et offrent
une réponse plus rapide et une durée plus courte
des migraines chez les adolescents [preuves de
niveau modéré]; par contre, ce n’est pas tous
les patients qui peuvent en tolérer le goût (voir
l’annexe 3) 55;64;67.
Tableau 4. Facteurs déclenchants associés à la migraine 67;69
•Associé au stress – à l’école, à la vie sociale ou familiale •Faim, déshydratation, repas sautés
•Anxiété, dépression
•Aliments/breuvages contenant des nitrates, du
•Menstruations
glutamate monosodique, la consommation excessive de
•Contraceptifs oraux, autres médicaments
caféine (café, thé, sodas, chocolat), la tyramine dans le
•Activité physique intense ou fatigue
fromage, sel (p.ex., aliments préparés, marinades)
•Hygiène du sommeil – pas assez ou trop de sommeil,
•Aliments froids
patrons chaotiques du sommeil, apnée du sommeil
•Altitude élevée
•Éblouissement, se forcer les yeux
•Changements de la pression barométrique 74
Tableau 5. Prise en charge des céphalées chez les enfants et les adolescents
Les principes utiles dans les cas de migraine ou de céphalée quotidienne chronique pédiatrique comprennent les
suivants: 9;23
1. Déterminer «le fardeau des céphalées» notamment, la fréquence, la durée, l’intensité et les incapacités
fonctionnelles (p.ex., les répercussions sur la présence scolaire, les devoirs, la vie familiale, les activités
sociales et les loisirs), la tolérance à la douleur et la présence de comorbidités (voir l’annexe 1) 23;30 69. Le
questionnaire pedMIDAS 77 a montré qu’il aide à déterminer le fardeau des céphalées chez les enfants et les
adolescents et est disponible (en anglais seulement) à: http://www.achenet.org/resources/tools/
2. Identifier et éduquer les patients/parents sur les possibles facteurs déclenchants de la céphalée (voir le
tableau 4) et les actions entreprises pour aider à soulager la douleur et prévenir les céphalées. Envisager
l’utilisation de journaux ou de calendriers pour aider les patients et leurs familles à les identifier (voir le feuillet
d’information destiné aux patients/parents).
3. Mettre l’emphase sur de saines habitudes de vie (p.ex., une routine régulière pour le sommeil, l’activité
physique, le déjeuner et d’éviter de sauter des repas, une bonne hydratation) et la présence régulière à l’école.
4. Conseiller le patient et sa famille pour qu’ils comprennent que l’amélioration de la fréquence et de la sévérité
des céphalées prendra plusieurs mois et non quelques jours puisque les céphalées continueront à apparaître.
5. Les médicaments pour être efficaces dans la prise en charge de la céphalée aiguë (voir l’annexe 3) doivent:
a) être pris à la dose appropriée
b) pris rapidement après l’apparition de la céphalée
c) être disponibles pour administration à tout moment, incluant à l’école et lors des activités.
8
Céphalées chez les enfants et les adolescents
Volume 21(11), Novembre 2013
qui souffrent d’une migraine aiguë. Un linge mouillé
et frais placé sur le front peut aussi apporter un
certain confort 18;69.
d) Une
étude
comparative
randomisée
multicentrique 68 avec le rizatriptan (n=770, âgés
entre 6 et 17 ans) a rapporté une proportion plus
élevée d’adolescents (âgés entre 12 et 17 ans)
avec absence de douleur après deux heures
comparativement au placebo (30,6% versus
22,0%, p=0,025). Le soulagement de la douleur
n’était pas statistiquement significatif chez les
enfants âgés entre 6 et 11 ans, mais la taille de
l’échantillon était beaucoup plus petite pour ce
groupe d’âge (n=200) 68.
e) Pour la prophylaxie de la migraine, une
méta-analyse 57 de 21 études comparatives
randomisées a montré une légère réduction
du nombre de migraines par mois avec le
topiramate comparativement au placebo (-0,71;
IC: 95%, -1,19 à -0,24, deux études, n=268)
et la trazodone (-0,60; IC: 95%, -1,09 à -0,11,
une étude, n=40). Remarque: La réponse
thérapeutique au placebo est élevée; le nombre
des céphalées était passé de 5,6 à 2,9 par
mois (P=0,03) avec le placebo 57.
24.Les mesures thérapeutiques générales et
préventives des migraines incluent: 18
a) reconnaître
et
éliminer
les
facteurs
déclenchants de céphalée (voir le tableau 4).
Le rôle de l’alimentation dans la prise en
charge des céphalées récurrentes et aiguës
demeure controversé. Une approche sensée
est de revoir les éléments potentiels au
niveau de l’alimentation et des habitudes de
vie qui peuvent provoquer les céphalées et de
demander aux parents/patients d’observer
les liens possibles entre ces éléments et les
céphalées des enfants (voir le tableau 4) 18.
b) Les thérapies comportementales (cognitivocomportementales, biofeedback et relaxation)
[preuves de niveau modéré] 71-73 et l’utilisation
de l’acupuncture [preuves de niveau faible] ont
montré qu’elles peuvent favoriser la relaxation et
le soulagement de la céphalée chez les enfants 23.
22.Avant de commencer un traitement, il est important
de déterminer le patron, l’intensité et la nature
cyclique des céphalées du patient. Les enfants ou
les adolescents qui n’obtiennent pas de réponse
thérapeutique au traitement initial de l’épisode
aigu peuvent nécessiter l’utilisation d’autres types
de médicaments (voir l’annexe 3). Par contre,
la plupart des enfants qui consultent un médecin
en première ligne n’obtiendront pas de traitement
prophylactique 60.
a) Le traitement prophylactique est réservé aux
patients qui ont des céphalées fréquentes
(p.ex., > 3 céphalées par mois) et des migraines
incapacitantes qui interfèrent avec leurs
activités de la vie quotidienne affectant ainsi
leur fonctionnement (environ un tiers de tous les
enfants qui ont des migraines) 18;69.
b) L’objectif du traitement préventif est de réduire la
fréquence et la sévérité des crises, et de fournir
un soulagement des symptômes (p.ex., céphalée
avec nausées et vomissements sévères).
Toutefois, les données des études qui ont évalué
le traitement préventif de la migraine chez les
enfants et les adolescents sont limitées 70 et
les recommandations couramment utilisées se
fondent sur les données des études réalisées
auprès des adultes (voir l’annexe 3) 9;18;67.
25.Plusieurs patients et familles s’intéressent aux choix
de traitement alternatif pour traiter la migraine. On
pense que différents nutraceutiques, seuls ou en
combinaison, peuvent prévenir la migraine. On a
obtenu certains résultats positifs notamment avec
le ginko, la coenzyme Q, la riboflavine, le magnésium,
la pétasite et la grande camomille chez les adultes.
Par contre, il y a très peu d’études actuellement
pour guider l’utilisation de ces traitements chez les
enfants et les adolescents 23;41;75.
COUNSELLING et SUIVI
26.En général, les parents et les patients veulent savoir
ce qui cause les céphalées, ce qu’ils peuvent faire
pour soulager la douleur et quand reprendre leurs
activités ou retourner à l’école. Une fois éliminée
la possiblité de maladie neurologique grave, il est
important de rassurer le patient et ses parents, de
reconnaître que la douleur est réelle et d’élaborer
un plan de traitement et de suivi 18;23;30. Sachant
qu’il existe peu de données sur le traitement
pharmacologique, il est important de déterminer le
«fardeau» résultant de la céphalée en plus d’offrir
du counselling lié à la prévention des céphalées.
L’utilisation d’une approche clinique pour prendre en
charge les céphalées pédiatriques (voir le tableau 5)
ainsi que le feuillet d’information sur la migraine
destiné aux parents/patients (à la fin du module)
peuvent aider à prévenir et à composer avec la
migraine primaire et les céphalées quotidiennes
chroniques.
Non pharmacologique
23.Le repos et le sommeil dans une chambre
calme et sombre est le traitement immédiat non
pharmacologique pour les enfants et les adolescents
9
Céphalées chez les enfants et les adolescents
Volume 21(11), Novembre 2013
27.La tenue de journaux ou de calendriers de céphalée
a montré qu’elle est plus précise à rapporter les
symptômes que les souvenirs du patient. L’utilisation
d’un journal a aussi l’avantage de répertorier les
répercussions des céphalées sur les activités de la vie
quotidenne (p.ex., pour identifier si elles surviennent
selon des patrons ou des éléments déclenchants,
en particulier). Ce journal peut aider à noter tout
changement sur la fréquence et la douleur des
céphalées, en plus des traitements qui fonctionnent
et des effets secondaires observés 9;41;76. Consulter
le feuillet d’information destiné aux patients dans
ce module et l’application gratuite iHeadache® pour
noter les céphalées (en anglais seulement) à: http://
www.iheadacheapp.com/
La première étape consisterait à obtenir de Jérémie
et sa mère des renseignements sur la fréquence ainsi
qu’une description des céphalées. On pourrait aussi
demander à Jérémie de pointer le site de sa douleur à la
tête, s’il en est capable (voir la section Renseignements
généraux, point 6 et 7; et l’annexe 1).
Il serait aussi important d’aborder s’il y a une histoire
familiale de céphalée et d’autres inquiétudes au
sujet de la santé de Jérémie. Tenter d’obtenir de sa
mère une histoire plus détaillée du comportement de
Jérémie pendant ses céphalées et de l’intervalle entre
les crises (voir la section Renseignements généraux,
point 7; et l’annexe 2). La revue des éléments suivants
pourrait aussi aider à découvrir de ce qui contribue aux
céphalées: alimentation, routine du sommeil, activités,
facteurs de stress (p.ex., impact de la naissance de sa
sœur, la séparation de ses parents) et tout problème de
vision ou d’audition.
28.Envisager une consultation en spécialité dans l’une
ou l’autre des céphalées primaires suivantes: 9;18;41
• les céphalées sont associées à des troubles de
l’humeur significatifs ou à de l’anxiété
• les céphalées sont quotidiennes et chroniques
• les jeunes patients qui souffrent de migraines et
qui n’obtiennent pas de réponse thérapeutique
avec le traitement habituel
• le diagnostic demeure incertain.
L’évaluation physique comprend les signes vitaux, en
particulier, la tension artérielle et les mesures standard
de la croissance incluant la mesure de la circonférence
crânienne (voir la section Renseignements généraux,
point 9a). L’examen neurologique (voir la section
Renseignements généraux, point 9b; et le tableau 2),
et la revue des signaux d’alarme (voir la section
Renseignements généraux, point 9c; et le tableau 3)
aideront à éliminer les causes secondaires possibles.
LES ÉLÉMENTS CLÉS
•Dans la plupart des cas, une histoire détaillée
fournira un diagnostic précis des céphalées
pédiatriques.
Deuxième partie
•La plupart des céphalées pédiatriques sont
primaires. Les indices qui aident à identifier
les causes secondaires sont soulevés par la
reconnaissance des signaux d’alarme à l’histoire ou
à l’examen physique.
Comment traiteriez-vous les céphalées de Jérémie et
que répondriez-vous aux inquiétudes de sa mère?
En se fondant sur l’histoire et l’examen physique, les
symptômes de Jérémie correspondent à un tableau
clinique de céphalées primaires, possiblement migraine
ou de type tensionnel (voir la section Renseignements
généraux, points 6 et 12; et l’annexe 2). Il ne présente
aucun signaux d’alarme à l’histoire ou à l’examen
physique, il n’a donc pas besoin de consultation en
spécialité ni d’imagerie médicale, du moins pour le
moment. Lors du counselling, évaluer ce qui inquiète
le plus la mère par rapport aux céphalées de Jérémie.
On peut la rassurer et lui mentionner que selon les
symptômes et l’examen de Jérémie, il a peu de risque
d’avoir une céphalée secondaire, par exemple, liée à
une tumeur cérébrale (voir la section Renseignements
généraux, point 26).
•Même si des preuves de niveau élevé pour les
traitements pharmacologiques des céphalées
pédiatriques sont encore très limitées, des
analgésiques simples et les triptans sont efficaces
dans les cas de migraine aiguë.
•Évaluer le fardeau de la céphalée sur la qualité de
vie du patient, fournir du counselling personnalisé
visant la prévention et le traitement approprié dès
le jeune âge.
COMMENTAIRES DES HISTOIRES DE CAS
Cas numéro 1: Jérémie, âgé de 4 ans
Si sa mère indique qu’elle préfèrerait que Jérémie passe
quand même une imagerie médicale, il serait important
de l’informer et de la conseiller sur le fait qu’une imagerie
n’est pas indiquée dans les cas de céphalée primaire
Quels autres éléments à l’histoire/à l’examen physique
pourriez-vous recueillir pour vous aider au diagnostic de
cette céphalée?
10
Céphalées chez les enfants et les adolescents
Volume 21(11), Novembre 2013
de ses céphalées (céphalée quotidienne chronique qui
devient de plus en plus grave avec le temps), le site de
sa céphalée dans la région occipitale et le fait qu’elle se
réveille la nuit avec une céphalée installée (voir la section
Renseignements généraux points 6 et 11, et le tableau 3).
surtout en raison des risques associés aux radiations
de la tomodensitométrie et de la possibilité d’être obligé
d’avoir recours à une sédation pour l’IRM (voir la section
Renseignements généraux, point 10).
L’approche de traitement dans le cas de Jérémie pourrait
inclure: 1) des stratégies pour prévenir la fréquence
des céphalées; et 2) ce qu’il faut faire quand Jérémie
commence à avoir une céphalée. Il serait utile d’écrire
cette information pour les parents. La prévention
pourrait inclure certains changements comportementaux
(p.ex., routine du sommeil avec des heures régulières de
coucher et de lever, quantité appropriée de sommeil en
rapport avec son âge, hydratation). Il faudrait mentionner
spécifiquement que même si l’activité physique est
bonne en général pour les enfants, sa mère pourrait
envisager si la fréquence de ses parties de hockey peut
contribuer à son patron chaotique de sommeil ou à
sa fatigue qui peuvent être des facteurs déclenchants
potentiels de céphalée. Les autres éléments à envisager
seraient certains aliments ou les repas sautés, et tout
facteur de stress sous-jacent à l’histoire familiale (voir
la section Renseignements généraux, point 24; et
tableau 4). Le traitement de la migraine aiguë inclut
de l’acétaminophène ou de l’ibuprofène dont les doses
sont ajustées en fonction du poids de l’enfant (voir la
section Renseignements généraux, points 20 et 21; et
l’annexe 3). Le traitement abortif de la céphalée doit
être administré le plus tôt possible au début de la crise.
Il ne faut pas utiliser plus de deux ou trois doses par
semaine pour éviter les céphalées de rebond ou une
surutilisation des médicaments (voir l’annexe 3).
Les autres considérations incluraient son histoire
de céphalée — les migraines sont souvent mal
diagnostiquées comme étant des «sinusites» (voir la
section Renseignements généraux, point 14) — et la
présence d’une histoire familiale de céphalée/migraine,
ou d’autres facteurs de risque associés à une pathologie
intracrânienne (voir le tableau 3).
Si on assume que les examens physique, neurologique et
fond d’œil sont normaux (sauf pour un léger œdème des
cornets nasaux), comment prendriez-vous en charge Kim?
Même si l’examen physique de Kim est tout à fait normal,
un changement dans l’histoire et le patron de céphalée
exigent un suivi plus poussé. Demander à Kim et à sa
mère de remplir un journal de céphalée qui pourrait fournir
des éléments plus précis sur les facteurs déclenchants
et les changements de ses céphalées (voir la section
Renseignements généraux, point 27; et le feuillet
d’information destiné aux patients et aux parents).
Entre-temps, selon la disponibilité/le délai d’attente
pour obtenir l’imagerie dans votre collectivité (pour un
IRM versus une tomodensitométrie), il serait raisonnable
de faire la demande d’imagerie dès maintenant ou
d’organiser la consultation d’un pédiatre ou d’un
neurologue pédiatrique, si disponible (voir la section
Renseignements généraux, point 28).
Fournir à la mère l’information au sujet des facteurs
déclenchants de la céphalée et donner des façons de
compléter un journal/calendrier des céphalées pour
Jérémie qu’elle pourra amener au prochain rendezvous de suivi dans un ou deux mois (voir la section
Renseignements généraux, point 27 et le feuillet
d’information destiné aux patients/parents; inclure
aussi les liens pour des journaux GRATUITS et le lien
d’une application pour les journaux de céphalée).
La patiente réelle qui a inspiré cette histoire
de cas: Une consultation en spécialité et une
tomodensitométrie ont été organisées en se fondant
sur l’histoire (surtout en raison des changements
rapportés dans les caractéristiques des céphalées
chroniques continues et de la douleur dans la région
occipitale). On a retrouvé chez cette patiente un petit
astrocytome cérébelleux qui a été enlevé avec succès.
Fait intéressant, même si l’imagerie s’est révélée la
prise en charge la plus appropriée, on ne considère
pas que l’astrocytome était la cause de ses céphalées.
Cas numéro 2: Kim, âgée de 10 ans
Que rechercheriez-vous de plus à l’histoire?
Les détails de cette histoire se retrouvent souvent dans
les cas de céphalées primaires et secondaires comme
soulignés dans l’annexe 1. Même si la plupart des
enfants qui ont des céphalées progressives ou nocturnes
n’auront pas de pathologie intracrânienne (voir la section
Renseignements généraux, point 4), les signaux d’alarme
à l’histoire de Kim incluent un changement du patron
Cas numéro 3: Ginette, âgée de 15 ans
Quels seraient vos conseils au sujet des traitements
pharmacologiques et non pharmacologiques possibles
dans le cas de Ginette?
11
Céphalées chez les enfants et les adolescents
Volume 21(11), Novembre 2013
Il est important d’envisager les bénéfices et les risques
pour Ginette d’utiliser des contraceptifs hormonaux
combinés en fonction de son âge et de son histoire de
migraine classique avec aura.
À la première étape, on pourrait revoir l’histoire de
céphalée de Ginette (voir la section Renseignements
généraux, points 5 à 7; l’annexe 1). Son âge, la
description du site de ses céphalées, le patron et la
fréquence tendent vers une migraine avec aura, en
particulier, avant l’apparition de ses règles (voir la
section Renseignements généraux, points 6 et 17).
De plus, avec la description de la céphalée, il serait
important de poser des questions plus poussées au
sujet de problèmes sociaux possibles qui pourraient
contribuer à ses céphalées et à ses absences de l’école
(p.ex., intimidation, famille dysfontionnelle, difficultés
d’apprentissage à l’école, troubles alimentaires et
inquiétudes sur l’image corporelle, consommation
d’alcool et de drogue de rue) (voir le tableau 4).
Déterminer si Ginette utilise les contraceptifs oraux
pour la contraception, le traitement de l’acné, la
dysménorrhée ou une combinaison de ces facteurs. Il
serait important d’évaluer ses autres facteurs de risque,
par exemple, le tabagisme, l’hypertension, l’histoire
familiale de maladie cardiovasculaire et d’AVC (voir la
section Renseignements généraux, point 16). Si Ginette
a des migraines menstruelles, le fait d’utiliser une
faible dose de contraceptif hormonal combiné pourrait
minimiser le déclin prémenstruel des taux d’œtrogènes
et réduire ou même prévenir ses migraines (voir la section
Renseignements généraux, 15). Ultimement, évaluer les
risques et les bénéfices des contraceptifs hormonaux
combinés par rapport aux risques de grossesse (p.ex.,
maladie cardiovasculaire, thrombose veineuse profonde,
AVC) tout comme les préférences de la patiente, et
envisager d’offrir d’autres moyens contraceptifs (voir le
module de 2013 des PGBP: Contraception – nouveautés).
Il est important de prévoir du temps pour conseiller Ginette
au sujet des points suivants: stratégies préventives;
traitement immédiatement à l’apparition des symptômes
de céphalée aiguë; apprentissage sur la façon de
composer avec ce problème pour pouvoir continuer
la fréquentation régulière de l’école et la poursuite
d’activités variées (voir la section Renseignements
généraux, point 26; et le tableau 5). Mettre l’accent sur
le fait que ce type de céphalée est fréquent chez les filles
de son âge (voir la section Renseignements généraux,
point 2). Demander à Ginette de tenir un journal de
ses céphalées pour le revoir à sa prochaine visite et
ainsi aider à identifier d’autres facteurs déclenchants
possibles (sommeil, diète, humeur/stress, aliment) et
d’autres stratégies efficaces pour soulager la douleur
(voir la section Renseignements généraux, point 27; et
feuillet d’information destiné aux patients).
© La Fondation pour l’éducation médicale continue
Vol. 21(11), Novembre 2013
Nous apprécions toujours vos commentaires. Si vous
souhaitez nous faire parvenir de la rétroaction au sujet
de ce module, le lien suivant vous amène directement
au formulaire du sondage électronique: https://
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Ginette mentionne que l’ibuprofène ne la soulage plus
lors de ses crises de migraine aiguë et qu’il lui cause des
brûlements d’estomac. Revoir la dose et la fréquence
des prises pour s’assurer qu’elle «n’utilise pas de façon
abusive» les analgésiques qui peuvent contribuer à un
«effet rebond» et à la céphalée chronique (voir la section
Renseignements généraux, points 19 et 20). Les
autres choix de traitement incluent l’acétaminophène
ou un triptan (voir la section Renseignements
généraux, point 21; et l’annexe 3). Si les symptômes
et la fréquence des céphalées de Ginette deviennent
incapacitants, un traitement prophylactique pourrait
alors être justifié (voir la section Renseignements
généraux, point 22; et l’annexe 3) tout comme une
consultation avec un neurologue ou un pédiatre (voir la
section Renseignements généraux, point 28).
Auteure:
Dre Annabel Vattheuer
Médecin de famille
Winnipeg, Manitoba
Réviseurs:
Dr Joseph M. Dooley, FRCPC
Pediatrician
Halifax, Nouvelle-Écosse
Dr Lawrence Richer, MSc, FRCPC
Pediatric Neurologist
Edmonton, Alberta
Rédactrice
Dre Elizabeth Shaw, CCFP, FCFP
médicale en chef: Médecin de famille
Hamilton, Ontario
Traduction:
Deuxième partie
Biograph
Rédactrice/Coordonnatrice, développement
des modules:
Wendy Leadbetter, RN, BScN
Hamilton, Ontario
Que répondriez-vous à cette demande?
12
Céphalées chez les enfants et les adolescents
Volume 21(11), Novembre 2013
Tous nos remerciements à Roland Halil, BSc.Pharm,
ACPR, PharmD (Ottawa, Ontario) qui a révisé l’annexe 3:
Traitement de la migraine chez les enfants et les
adolescents fondé sur des données probantes.
L’équipe de rédaction de La Fondation tient à remercier
Valerie Ehasso (Victoria, Colombie-Britannique), Christa
Mindrum (Port Williams, Nouvelle-Écosse), Haider
Saeed (Hamilton, Ontario) et Christine Thornton (Barrie,
Ontario) qui ont participé à la table ronde initiale de ce
module. De plus, La Fondation remercie les groupespilotes PGBP facilités par Cathy Faulds (London, Ontario)
et Kim Plaxton (Halifax, Nouvelle-Écosse) qui ont testé ce
module de formation et proposé des améliorations.
Divulgation de conflits d’intérêts:
Annabel Vattheuer, Joseph Dooley, Elizabeth Shaw et
Wendy Leadbetter n’en ont déclaré aucun.
Lawrence Richer a reçu du financement de recherche de
Merck pour recruter des sujets pour un essai clinique
sur le rizatriptan.
Même si le plus grand soin a été apporté à la préparation
des informations contenues dans ce module, le Programme
ne peut en garantir la pertinence dans des cas cliniques
particuliers ou chez certains patients. Les médecins et
les autres professionnels de la santé doivent utiliser leur
propre jugement clinique, fondé sur les circonstances
particulières de chaque cas, pour décider de la prise en
charge et du traitement de leur patient.
Quiconque utilise ces renseignements, le fait à ses
risques, et ne peut tenir pour responsable La Fondation
pour l’éducation médicale continue ni le Programme
d’apprentissage en petit groupe basé sur la pratique
d’aucun incident ou dommage qui pourrait découler de
cet usage.
Les ressources sur le Web citées dans ce module étaient
toujours actives en octobre 2013.
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Céphalées chez les enfants et les adolescents
Volume 21(11), Novembre 2013
NIVEAUX DE PREUVES
Niveau
Type de preuves incluses
•Revues systématiques/méta-analyses qui incluent une grande variété d’études bien conçues
Élevé
(peu de limitations/de risque de biais, directement applicables à la population ciblée);
l’évaluation du sommaire a un intervalle de confiance restreint.
•Études comparatives randomisées d’envergure et bien conçues.
Les conclusions de l’étude ont peu de chances d’être grandement modifiées par l’information
révélée lors de futures études.
•Revues systématiques/méta-analyses d’études comportant plus de limitations/de risques
Modéré
de biais (études comparatives randomisées moins bien conçues, cohortes, études de castémoins), ou lorsque l’évaluation du sommaire a un intervalle de confiance large.
•Études comparatives randomisées bien conçues, mais de taille modérée ou unique.
•Études comparatives bien conçues et cohérentes mais non randomisées.
•Études d’envergure de cohortes.
Les conclusions de l’étude pourraient changer en fonction de l’information révélée lors de
futures études.
•Petites études comparatives randomisées avec risque élevé de biais.
Faible
•Études comparatives ou de cohortes comportant des limitations/des risques de biais
importants ou des variations significatives des résultats entre les études.
Très faible
Les preuves provenant d’études bien conçues dans les populations représentatives manquent
ou sont insuffisantes.
•Opinion d’experts
•Rapports de cas individuel ou de séries de cas
Sources:
1) Scottish Intercollegiate Guidelines Network-(SIGN) http://www.sign.ac.uk/guidelines/fulltext/50/annexb.html;
2) U.S. Preventive Services Task Force Grade Definitions. May 2008. http://www.uspreventiveservicestaskforce.org/uspstf/grades.
htm 3) Balshem H, Helfand M, Schunemann HJ, Oxman AD, Kunz R, Brozek J et al. GRADE guidelines:3.Rating the quality of evidence. J Clin
Epidemiol 2011; 64(4):401-406.
Références bibliographiques
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Neurol 2010; 52(12):1088-1097. PM:20875042.
(2) Dooley J. The evaluation and management of paediatric
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Les ressources sur le Web citées dans ce module étaient toujours actives en octobre 2013.
17
ANNEXE 1. Histoire de céphalée chez les enfants et les adolescents
Migraine (avec ou sans aura)
De tension
Céphalée aiguë récurrente avec des intervalles
asymptomatiques
Hebdomadaire ou moins souvent
Durée: 1* à 72 heures
Douleur: peut être frontale et bilatérale
chez les jeunes enfants ou unilatérale en
fin d’adolescence; «en coup de marteau» ou
«pulsatile» ou «sévère/sensation de serrement»
Nausée, vomissement, anorexie, sensibilité à
la lumière, au son/bruit et aux odeurs, limitant
l’activité physique
Certains enfants peuvent décrire/dessiner l’aura;
Les parents observent de la léthargie, des
changements d’humeur, des besoins pressants
de boire ou manger, des bâillements, de la pâleur
avec des cercles foncés sous les yeux
Symptômes/observations supplémentaires avec
aura peuvent inclure: aphasie, vertige
Chronique, non progressive
Céphalées chroniques progressives
qui continuent et deviennent de plus
Quotidienne ou plusieurs fois par
en plus sévères avec le temps, qui
semaine
exigent une imagerie médicale
Toute la journée ou tard dans la
Céphalées causées par une
journée
augmentation du LCR surviennent
Douleur: diffuse
souvent la nuit ou tôt le matin
Entre les céphalées, les
Le degré de sévérité de la douleur
symptômes peuvent inclure
n’aide
pas toujours; par contre,
des troubles du sommeil, de la
l’incapacité
à décrire le niveau de
fatigue et une humeur dépressive
douleur de la céphalée, la douleur
occipitale et la douleur unilatérale
Dans les cas de céphalées
persistantes justifient un suivi serré
matinales chroniques avec histoire
de serrer/grincer des dents, vérifier Fièvre (infection), raideur de la nuque
la dysfonction de l’articulation
Si l’aura ou les signes d’alarme
temporo-mandibulaire
sont focaux et surviennent toujours
du même côté, suspecter les
convulsions ou une cause organique
Pathologie intracrânienne
Céphalées primaires versus secondaires
•Une céphalée qui est présente depuis plusieurs années a moins de chances d’être causée par une pression intracrânienne
versus nouvelle ou d’apparition soudaine et sévérité de la douleur qui progresse sur plusieurs jours ou semaines (plus
inquiétant). Les céphalées nouvelles qui ne s’aggravent pas peuvent être causées par une infection virale.
• Comment la céphalée a-t-elle commencé? Cette question peut révéler des causes sous-jacentes, des éléments déclenchants =
aliment, stress lié à la famille ou à l’école, menstruations, activité physique, manque de sommeil, etc.
• Les réveils nocturnes ou les céphalées tôt le matin ont plus de chances de refléter une pression intracrânienne accrue, même
si 25% des épisodes de migraine surviendront la nuit et qu’ils peuvent être présents chez un enfant qui va au lit sans avoir
eu de symptômes. Faire des investigations s’il y a des céphalées durant la nuit ou tôt le matin, en particulier, si elles sont
accompagnées de vomissement.
Notes: * Les critères de l’IHS (International Headache Society)4 définissent que les crises de migraine pédiatrique ont une durée de 1
à 72 heures même si les preuves actuelles indiquent qu’une migraine non traitée qui dure moins de deux heures exige des examens
plus poussés puisque bien des enfants n’ont pas régulièrement des migraines qui durent aussi longtemps 1
Échelle de douleur pour les enfants: comment la céphalée fait-elle mal?
Où la céphalée fait-elle mal?
Comment et quand survient la céphalée, et sa durée?
Circonférence de la tête (chez les plus jeunes enfants)
_______
Histoire familiale de céphalée?
Date de la dernière menstruation: __________
Symptômes associés à la céphalée?
Contraception?
Possibles aliments déclenchants?
Présent à l’école?
Médicaments utilisés pendant la céphalée:
Activités courantes?
Patron de sommeil?
Autres médicaments:
Sources: 1) Hershey AD, Winner P et al. Use of the ICHD-II criteria in the diagnosis of pediatric migraine. Headache 2005;45(10):1288-1297; 2)
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3) Dooley JM. The evaluation and management of paediatric headaches. Paediatr Child Health 2009;14(1):24-30; 4) The International Headache
Society. The International Classification of Headache Disorders, 2nd Edition (ICHD-2). 2005. http://ihs-classification.org/en/;
5) Wong-Baker Faces Rating Scale. Reproduit avec la permission de: http://www.wongbakerfaces.org/
© La Fondation pour l’éducation médicale continue, www.fmpe.org
18
Novembre 2013
ANNEXE 2. Céphalées pédiatriques primaires
Céphalées fréquentes chez les enfants et les adolescents
Céphalée primaire
Site et symptômes
Durée
Jeunes enfants: souvent bilatérale
Migraine
1 heure†
à
72 heures
Adolescents/jeunes adultes:
unilatérale 60 à 70%; frontale et
bilatérale ou globale 30%
Comportements Symptômes associés
S’isole lui-même,
préfère une pièce
sombre et calme.
Sommeil
•Apparition graduelle, patron en
crescendo
•Intensité modérée à sévère
•Aggravée par l’activité physique
de routine, ou l’enfant
s’empêche d’en faire
De tension
•Bilatérale
•Pression et serrement qui «part
et revient»
•Aucune aggravation par
l’activité physique de routine
Vasculaire de
Horton
Rare chez les enfants âgés de
< 10 ans, plus apparent chez les
adolescents.
•Unilatéral
•Commence habituellement
autour des yeux ou des tempes
•Douleur commence rapidement
et atteint un crescendo en
quelques minutes
•Douleur profonde, continue,
intolérable et foudroyante.
Nausée, vomissement,
douleur abdominale
Photophobie*
Phonophobie*
Peut avoir aura**
Variable
(30 minutes
à plusieurs
jours)
Peut rester actif ou Aucun rapporté
a besoin de se
reposer
Pas rapporté
30 minutes
à 3 heures
•Écoulement de
larmes et rougeur de
l’œil du même côté
•Nez congestionné
•Rhinorrhée
•Pâleur
•Sudation
•Syndrome de Horner
•Symptômes
neurologiques focaux
rares
•Sensibilité à l’alcool
† peut être plus courte - voir l’annexe 1. *peut être déduite par le comportement des jeunes enfants; **habituellement,
visuel mais peut impliquer d’autres sens ou causer des déficits du langage ou de la motricité.
Migraine avec aura – Les symptômes peuvent inclure: hémiplégie, ophthalmoplégie, tinnitus, vertige, ataxie, faiblesse,
confusion et paresthésie. Les enfants devraient être évalués de façon exhaustive pour exclure les autres diagnostics
(p.ex., tumeur, hémorragie/AVC ou infection).
Céphalée quotidienne chronique – Présente plus de 15 jours par mois depuis plus de trois mois en l’absence d’autre
pathologie organique détectable. Les céphalées chroniques peuvent évoluer d’une migraine ou d’une céphalée de
tension.
Remarque: L’International Headache Society inclut aussi deux autres sous-types de céphalée primaire: nouvelle céphalée
persistante quotidienne et hemicrania continua 3.
Adapté de:
1) Bonthius DJ, Lee AG. Approach to the child with headache. In: UpToDate. 2012. www.uptodate.com
2) Headache Classification Subcommittee of the International Headache Society. The International Classification of Headache
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© La Fondation pour l’éducation médicale continue, www.fmpe.org
Novembre 2013
19
ANNEXE 3. Traitement de la migraine chez les enfants et les adolescents fondé sur des données probantes
Traitement abortif (aigu) de la migraine durant l’enfance 1;2;4
Médicament et posologie pédiatrique
Analgésiques
Ibuprofène: dose de 5 à 10 mg/kg q 4 à 6 heures (jusqu’à quatre
doses par jour)
Acétaminophène dose de 10 à 15 mg/kg q 4 heures
(dose maximale 1000 mg; ne pas dépasser trois doses en
24 heures)
Naproxen sodique: 2,5 à 5 mg/kg; q 8 à 12 heures
(jusqu’à trois doses par jour) Enfants âgés de 12 ans et plus
Triptans Agonistes des récepteurs de la sérotonine
Almotriptan†
Rizatriptan
Sumatriptan
Zolmitriptan
Précautions et interactions médicamenteuses
Niveau de preuves
Céphalée causée par une surutilisation de
médicament*
Modéré 1;2;3
Ibuprofène, naproxen sodique: utiliser avec
précaution chez les patients qui ont de la douleur
abdominale, peut causer des effets secondaires
gastro-intestinaux, nausée; possibilité
d’étourdissement et de tinnitus avec l’ibuprofène.
comprimés de 6,25 mg, 12,5 mg
•Aérosol nasal peut donner une sensation ou
un goût désagréable; dose maximale: 20 mg
cachets à dissolution rapide de 5 mg,
•Inconfort/douleur thoracique, fatigue,
10 mg ou comprimés
étourdissement, paresthésie, somnolence,
nausée, symptômes liés à la gorge
Aérosol nasal: 5 ou 20 mg; prise orale: 25 mg
•Ne pas utiliser s’il y a le moindre symptôme
cardiaque; maladie cardiaque, hypertension
Aérosol nasal: 5 mg, 10 mg, 20 mg
soutenue, grossesse, migraine basilaire ou
hémiplégique
•Utiliser
moins de 10 à 15 jours/mois
Considérations pour tous les triptans:
pour éviter la céphalée causée par une
•Ne pas répéter la dose si pas de
surutilisation de médicament.
soulagement de la céphalée
•Ne pas utiliser avec des produits contenant
•Si la céphalée revient après deux heures
de l’ergotamine, des IMAO ou dans les
ou plus après la prise de la première dose,
24 heures suivant l’utilisation d’un autre
on peut répéter la dose (représente la
triptan
dose quotidienne maximale en 24 heures)
Faible 1;2
Almotriptan, prise orale
[Modéré; adolescents**] 5
Rizatriptan, prise orale
[Modéré; enfants et
adolescents] 6
Sumatriptan, aérosol nasal
[Modéré; adolescents,
Faible: enfants**] 7;4
prise orale [Faible] 1
Zolmitriptan, aérosol nasal
[Modéré; adolescents**8];
prise orale [Faible: enfants
et adolescents]1
*Défini par plus de 15 jours/mois pendant plus de 3 mois. Conseiller aux parents/adolescents de limiter l’utilisation d’analgésiques sans prescription à
un maximum de 2 à 3 fois/semaine pour éviter la surutilisaiton ou les céphalées de rebond;**adolescents 12 à 17 ans; Frovatriptan: 2,5 mg bid offre des
bénéfices pour la migraine liée aux menstruations chez les femmes adultes [preuves de niveau faible] (voir Renseignements généraux, point 18); †Actuellement,
le seul triptan spécifiquement approuvé au Canada pour les enfants de 12 à 18 ans, les autres triptans sont surtout utilisés «sans homologation» 4
Traitement prophylactique (préventif) pour la migraine chez les enfants et les adolescents 1;9
Médicament et dose pédiatrique
Flunarizine* 5 mg/jour
Précautions
Bradycardie, hypotension, dépression, gain de poids, somnolence.
Bloqueur des canaux calciques
Peut prendre plusieurs semaines avant d’être efficace; ne pas utiliser
chez les patients déprimés ou qui ont des troubles extrapyramidaux.
Propranolol 2 à 4 mg/kg/jour
Fatigue, bradycardie, hypotension, dépression.
Bêta-bloqueur
Cyproheptadine 0,25 à 1,5 mg/kg
Antihistaminique
Amitriptyline 10 à 25 mg/jour (au coucher)
Trazodone 1 mg par kg
Antidépresseurs
Topiramate 1 à 10 mg/kg/jour
Contre-indiqué avec certaines comorbidités (p.ex., asthme, diabète) et
chez les athlètes.
Plus utile chez les plus jeunes enfants; utilisation chez les enfants plus
âgés et les adolescents est limités par la sédation et l’augmentation de
l’appétit/le gain de poids.
Gain de poids, somnolence; symptômes anticholinergiques, par
exemple, sécheresse de la bouche et constipation.
Niveau de preuves
Faible**
Contre-indiqués si maladie cardiaque ou hypotension.
Valproate 20 à 40 mg/kg/jour
Sédation et gain de poids, éviter d’utiliser avec l’alcool et les autres
dépresseurs du SNC.
Gabapentine 10 à 40 mg/kg/jour
Surveiller l’hépatotoxicité.
Anticonvulsivants
*Disponible au Canada, utilisation non homologuée uniquement chez les enfants/adolescents; **À cause du manque d’études de qualité chez les
enfants et les adolescents qui présentent des migraines.
Adapté de: 1) Curse RP. Management of migraine headache in children. 2013. In: UpToDate. www.uptodate.com ; 2) Lewis D, Ashwal S. et al. Practice
Parameter: Pharmacological treatment of migraine headache in children and adolescents. American Academy of Neurology and Practice Committee
of Child Neurology Society. Neurology 2004;63:2215-24 ; 3) Damen L, Bruijn JK et al. Symptomatic treatment of migraine in children: a systematic
review of medication trials. Pediatrics 2005;116(2):e295-302. ; 4) Eiland LS, Hunt MO. The Use of Triptans for Pediatric Migraines. Pediatr Drugs
2010;12(6):379-389.; 5) Linder SL, Mathew NT et al. Efficacy and tolerability of almotriptan in adolescents: a randomized, double-blind, placebocontrolled trial. Headache 2008;48:1326-1336.; 6) Ho TW, Pearlman E. et al. Efficacy and tolerability of rizatriptan in pediatric migraineurs: Results from
a randomized, double-blind, placebo-controlled trial using a novel adaptive enrichment design. Cephalalghia 2012;32(10):750-765.; 7) Winner P, Rothner
AD et al. Sumatriptan nasal spray in adolescent migraineurs; a randomized, double-blind, placebo-controlled, acute study. Headache 2006;46(2);212222.; 8) Lewis DW, Winner P, et al. Efficacy of zolmitriptan nasal spray in adolescent migraine. Pediatrics 2007;120(2):390-396.
9) El-Chammas K, Keyes J. et al. Pharmacologic Treatment of Pediatric Headaches. JAMA Pediatr 2013;167(3);250-258.
© La Fondation pour l’éducation médicale continue, www.fmpe.org
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Août 2013
Feuillet d’information destiné aux patients et aux parents
MIGRAINE — chez les enfants et les adolescents
Quels sont les symptômes de la migraine chez les enfants?
Les symptômes de la migraine peuvent varier en fonction de l’âge de l’enfant:
Enfants plus jeunes: les migraines peuvent causer de la nausée, des vomissements et de la douleur au
ventre et rendre les enfants sensibles à la lumière et au bruit. La céphalée peut affecter toute la tête
ou seulement certaines parties de la tête.
Adolescents: les symptômes ont tendance à être semblables à ceux des adultes. Habituellement, la
céphalée commence lentement et peut affecter un côté de la tête ou les deux. Certaines adolescentes
ont des migraines au moment de leurs menstruations (leurs règles) et on les appelle alors «migraines menstruelles».
Qu’est-ce qu’une «aura»?
Une aura est tout symptôme ou sensation qui alarme l’enfant qu’une migraine s’en vient. Chaque aura est différente d’un enfant à un
autre, mais dans la plupart des cas elle affecte la vision de l’enfant qui décrit des éclairs lumineux, des points blancs, des lignes en
zigzag ou une perte partielle de la vision. Certains enfants peuvent avoir des engourdissements ou des picotements sur les lèvres, au
bas du visage et dans les doigts d’une main.
Habituellement, l’aura dure quelques minutes et disparaît lorsque la céphalée commence.
À quel moment un enfant doit-il consulter un médecin ou une infirmière?
Amener immédiatement votre enfant en consultation (sans donner aucun médicament) s’il a une céphalée qui:
❑ a commencé après un coup à la tête
❑ le réveille pendant son sommeil
❑ est soudaire et sévère et survient avec d’autres symptômes notamment, vomissement, douleur ou raideur de la nuque;
changements de la vision; confusion; perte d’équilibre; fièvre de 100,4°F (38°C) ou plus.
Votre enfant devrait aussi être vu par un médecin ou une infirmière:
❑ s’il a des céphalées plus d’une fois par mois
❑ s’il est âgé de moins de trois ans.
Est-ce qu’il y a des tests que mon enfant devrait passer?
Votre professionnel de la santé sera probablement capable de vous dire ce qui cause les maux de tête de votre enfant en prenant tout
simplement l’histoire de ses symptômes et en faisant un examen physique. S’il a l’impression qu’il est nécessaire d’éliminer une
cause sous-jacente au mal de tête, un test d’imagerie médicale, par exemple, une IRM ou une tomodensitométrie (scan) pourrait être
demandée.
Comment traite-t-on les migraines chez les enfants et les adolescents?
Consulter votre médecin pour déterminer le meilleur traitement pour votre enfant. Il existe des médicaments qui peuvent soulager la
douleur des migraines; certains peuvent être achetés en vente libre et d’autres exigent d’être prescrits. Il y a aussi des médicaments
qui peuvent aider à prévenir l’apparition de migraines et qui exigent une ordonnance. Le bon médicament pour votre enfant dépendra
de la fréquence des migraines et de leur sévérité. Si votre enfant a souvent des migraines (plus de deux à trois fois par semaine),
consulter votre médecin pour trouver le meilleur traitement. Ne tentez pas de prendre vous-mêmes en charge la douleur avec de
l’acétaminophène (Tylenol®) ou de l’ibuprofène (Advil®, Motrin®) parce que prendre trop souvent des médicaments en vente libre peut
aussi causer plus de maux de tête par la suite.
Qu’est-ce que je peux faire pour aider mon enfant qui a une migraine?
Lorsque la migraine commence:
• garder votre enfant dans une pièce sombre et calme avec un linge mouillé frais sur le front
• encourager votre enfant à dormir
• donner à votre enfant un médicament antidouleur dont vous avez parlé avec votre médecin. Lire
attentivement l’étiquette et utiliser la posologie recommandée pour votre enfant.
Y a-t-il quelque chose qui peut aider mon enfant à ne pas avoir de migraine? Dans certains cas, les migraines peuvent être «déclenchées» par certains aliments ou choses que les
enfants font et qui sont uniques à chaque personne. Certains éléments déclenchants possibles de maux
de tête à éviter chez les enfants et les adolescents incluent les suivants:
❑ sauter des repas ce qui abaisse les taux de sucre dans le sang
❑ ne pas boire suffisamment de liquide
❑ prendre trop de breuvages contenant de la caféine
❑ dormir trop ou pas assez
❑ le stress, bon ou mauvais. Ce stress peut être causé par la vie scolaire, une vie trop occupée ou «trop d’activités
organisées» ou être lié à la famille/aux amis
❑ aliments déclenchants ou hypersensibilités
(p.ex., certains aliments qui contiennent des nitrates notamment,
saucisson de bologne, saucisses à hot dog, trop de caféine dans les sodas ou le chocolat, etc.)
Journaux ou calendriers des céphalées
Tenir un journal des maux de tête pourrait vous aider à déterminer les facteurs déclenchants des maux de tête de votre enfant; ainsi
vous pourrez les éviter (voir les hyperliens ci-dessous). Pour un journal des maux de tête GRATUIT en ligne consulter le site Web du
Boston Children’s Hospital (en anglais seulement): http://www.childrenshospital.org/centers-and-services/programs/f-_-n/headacheprogram/resources-for-families
Dans le
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journal, écrire chaque fois que votre enfant a un mal de tête de même que les renseignements suivants:
l’heure à laquelle le mal de tête a commencé et cessé
à quel endroit à la tête se situait son mal de tête; par exemple, du côté gauche, droit ou des deux côtés ou derrière
les yeux
comment l’enfant décrit-il son mal de tête, par exemple, «des coups» ou «des coups de couteau»?
qu’est-ce que votre enfant a mangé ou fait avant que le mal de tête commence
à quel point le mal de tête faisait mal? Pour les jeunes enfants, envisager d’utiliser l’échelle de douleur FACES pour
décrire l’intensité de la douleur de leur mal de tête (consulter: http://www.wongbakerfaces.org/)
qu’avez-vous fait pour essayer d’aider; par exemple, faire reposer votre enfant dans une pièce sombre; est-ce que
cela a fonctionné?
si vous lui avez donné un médicament, lequel? Noter le nom du médicament et la quantité donnée
tout autre symptôme que votre enfant a eu en même temps que le mal de tête, par exemple, engourdissement des
lèvres.
Après avoir tenu un journal pendant un certain temps, revoir s’il y a un aliment ou un événement qui semble provoquer un mal de tête.
Puis, tenter d’éviter ces éléments déclenchants pour vérifier si les céphalées surviennent moins souvent. Partager l’information du
journal avec votre médecin ou l’infirmière. Ces renseignements pourraient aider à mieux comprendre les maux de tête de votre enfant
et à savoir à quel point les médicaments fonctionnent et ainsi en arriver au meilleur traitement pour votre enfant. Une application
GRATUITE iHeadache® aide à noter les patrons de céphalées et est disponibles (en anglais) à: http://www.iheadacheapp.com/
INFORMATION SUPPLÉMENTAIRE EN LIGNE:
•KidsHealth (en anglais et en espagnol): consulter «Headaches» http://kidshealth.org/parent/general/aches/headache.html
•National Headache Foundation, Children’s Headache Disorders (en anglais seulement)
http://www.headaches.org/content/childrens-headache-disorders
•National Health Service – Children’s Headaches (en anglais seulement)
http://www.nhs.uk/Livewell/headaches/Pages/Headachesinchildren.aspx
Adapté de:
1) Boston Children Hospital http://www.childrenshospital.org/health-topics#/ Search “Headache
2) American Academy of Family Physicians http://www.aafp.org/afp/2002/0215/p635.html
3) UpToDate. Search: “Patient Information: Headache in children and Migraine in children (The Basics)”. www.uptodate.com