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Prédication du dimanche 11 septembre 2016 lors du culte de baptême
de Timothé Kaes et de Milla Goeller
Frères et sœurs,
D’abord quelques mots pour situer le texte sur le quel porte notre
méditation : il s’agit de la 2e lettre de Paul à Timothée.
- Timothée est “le” compagnons de voyage et de travail de Paul, il est aussi
son envoyé et représentant dans différentes communautés.
- Au moment où il écrit, Paul sait qu’il va bientôt mourir ; il est en prison,
lâché par beaucoup, dernière recommandations à son ami, disciple auquel
il rappelle les fondements de ce qu’ils croient.
Le texte : II Tim 1/7-10
7Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit
de force, d’amour et de maîtrise de soi. 8N’aie donc pas honte de rendre
témoignage à notre Seigneur et n’aie pas honte de moi, prisonnier pour
lui. Mais souffre avec moi pour l’Evangile, comptant sur la puissance de
Dieu, 9qui nous a sauvés et appelés par un saint appel, non en vertu de nos
œuvres, mais en vertu de son propre dessein et de sa grâce. Cette grâce,
qui nous avait été donnée avant les temps éternels dans le Christ Jésus, 10a
été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur, le Christ
Jésus. C’est lui qui a détruit la mort et fait briller la vie et l’immortalité
par l’Evangile.
• v. 9 “Dieu nous a sauvé...” Sauvés oui... mais de quoi ? de qui ? Du
péché, du mal, de la mort ?...
Qu’est ce que le péché ? Est-ce faire le mal ?
L'étymologie grecque du mot est : rater la cible (pour un archer) ! rater le
but ! Ainsi serions-nous sauvé du fait de rater le but !?
Cela me fait penser à cet autre verset qui dit : “Soyez parfait comme votre
Père du ciel est parfait...” Mais c’est tout bonnement impossible !
comment pourrais-je être parfait comme Dieu est parfait ?
Là aussi il faut revenir au grec : il est plus juste de traduire “être parfait”
par “être entier” !
Alors, la question devient : devons-nous être sauvé du fait de ne pas être
entier... autrement dit, ne pas être qui on est !?
Cela pose la question de la complétude de ma vie ?
Il y a nue grande différence entre “existence” et “vie”, entre “vie” et
“survie”, entre “vie subie” ou “vie choisie”
Quand je regarde comment les choses sont organisées dans ma vie, j’y vois
quoi ? Le quotidien (= routinier) passe en premier, toujours ; puis vient
l’obligatoire ; ensuite l’urgent ; et enfin s’il reste une minuscule place...
mes priorités...
Est-ce cela vivre vraiment ?
Est-ce cela ce que je souhaite vraiment, ce que je désire vraiment ? MOI ?!
Je parle de désir pas de caprice, de ce qui fait ma joie, pas mon plaisir.
Je crois qu’être sauvé, au sens de la Bible - Jésus-Christ est venu pour
nous sauver et sauver le monde - c’est en fait être sauvé très précisément
de cela : une vie qui n’est pas une vie !
Et puis “sauvé de la mort...”, on parle de nouvelle naissance, de vie
éternelle, qu’est ce que c’est ?
Ce qu’il y aura après ma mort, je ne sais pas, mais là encore si au lieu de
“vie éternelle” de je traduis le grec par “vie pour toujours” alors là... cela
revient à dire “vivre maintenant” parce que “toujours” cela débute
maintenant et cela continue maintenant. Nous n’avons qu’une seule vie et
elle se déroule toujours “ici et maintenant”. A chaque instant elle a lieu “ici
et maintenant”.
C’est exactement la même chose que ce que je disais avant : c’est vivre !
Être passé de la mort à la vie... c’est vivre vraiment.
• Reste l’épineuse question du comment.
Comment est-ce possible ? Comment est-ce “faisable” si j’ose dire ?
Une chose est sûre : ce n’est pas possible lorsque c’est la peur qui a les
commande de notre personne !
C’est pour cela que Paul précise dès le début : ce n’est pas un esprit de
peur que Dieu nous a donné...
On le dit nous-même quand on vit dans la peur, l’inquiétude : “C’est pas
une vie...”
Alors, c’est quoi l’inverse de la peur ? Qu’est-ce qui a l’opposé de la
peur ? Pas le courage : le courage, c’est vaincre sa peur, faire avec elle...
L’inverse, l’opposé de la peur, c’est l’amour. Eh oui !
Je n’ai pas peur parce que je suis aimé...
Je n’ai pas peur parce que j’aime !
Si la peur empêche l’amour (peur de l’étranger, de l’inconnu...) tout
pareillement l’amour empêche la peur.
Quand l’amour prend la place la peur recule.
C’est pour cela que Paul écrit v. 7 que nous n'avons pas reçu un esprit de
peur mais que Dieu nous remplit d’un esprit de force, d’amour et de
maîtrise de soi.
Dieu a donné... a donné déjà ! Nous l’avons déjà, l’esprit de Dieu. C’est le
souffle qui nous anime, c’est ce qui fait de nous des êtres vivants... vivants
vraiment.
Ce qui est nécessaire, c’est laisser l’espace en nous pour mettre en route,
laisser s’exprimer cela.
Regardez ces 2 petits enfants... et les autres, ils vivent tout simplement, la
vie se raconte à travers eux. Ils vivent pleinement, maintenant. Ils nous
montrent le chemin à nous adultes... pas de retomber en enfance, mais de
mettre les choses à leur vraie place, à la place qui leur revient.
Ils vivent :
quand ils ont faim, ils ont faim,
quand ils sont fatigués, ils sont fatigués
quand ils sont contents, ils sont contents,
quand ils sont en colère, ils sont en colère...
et quand ils aiment il aiment...
Rappelez-vous : "Ce n'est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné,
mais un esprit de force, d'amour et de maîtrise de soi."
Enseignez-le à vos enfants, parce que comme nous quand ils grandiront, ils
auront tendance à l’oublier... et du coup, profitez en pour vous en souvenir
pour vous-mêmes. Regardez-les, apprenez d’eux.
Amen.