Expresso 01.2010
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AZA 6002 Luzern POSTCODE 1 68 64 SERVICE DE PLACEMENT s Fr. 2.70 se Edition romande Abonnement 041418 22 22 Annonces 041418 24 44 125e année Rédaction 021 616 27 12, Fax 02161600 77 E-Mail: [email protected] Avenue des Acacias 16, 1006 Lausanne www.expresso.ch Servez l’hiver es N° 4/5 page 24 dr L’hebdomadaire de l’industrie hôtelière 3a 26 janvier 2010 «Obeirut»,le Libanpasseàtable www.emmi.ch La glace à base de pur lait suisse Lausanne: Tourisme: innover grâce à la crise? 3 Non-filtré: le premier cru de l’année 8-9 Assurance-chômage: moinsd’argentpourles sans-emploi 4 PHOTO ELLEN GILHUYS Le Beso d’Eva Lorsqu’il voulait assouvir sa passion pour la gastronomie libanaise, Carlos Mirza devait auparavant prendre sa voiture et quitter le chef-lieu vaudois. De quoi inciter cet entrepreneur-hôtelier fourmillant de pro- Kisag AG Bahnhofstrasse 3 4512 Bellach Tél. 032 617 32 60 Fax 032 617 32 70 [email protected] jets à ouvrir sa propre table à Lausanne. Depuis novembre dernier, «Obeirut», à la fois restaurant et traiteur, propose une expérience gastronomique 100 % authentique, de l’assiette au décor. 6-7 NESTLÉ FRISCO FINDUS La meilleure qualité et les meilleures prestations pour les glaces et les produits surgelés 071 844 85 30 www.frisco-findus.ch «Je veux que la réputation de cet établissement repose sur la qualité de la nourriture, du service, et de l’ambiance». Un mot d’ordre qui prouve qu’Eva Longoria sait ce qu’elle veut. Que ce soit pour le «Beso», le restaurant qu’elle vient d’ouvrir à Las Vegas, que dans son rôle de Gabrielle Solis, dans «Desperate Housewives». www.blasercafe.ch N° 4/5 – 26 janvier 2010 «Obeirut», le premier restaurant libanais à Lausanne Cuisine du soleil: Vantées depuis des siècles tout autour de la Méditerranée, la gastro- taurant libanais Obeirut», début novembre 2009, a changé la donne. nomie et l’hospitalité libanaises n’avaient jusqu’alors pas la vitrine Grâce à la passion d’un entrepreneur-hôtelier libanais aussi obstiné qu’elles méritent dans le chef-lieu lémanique. L’ouverture du «Res- qu’atypique, ancien du «Lausanne-Palace», qui réalise un vieux rêve. Seul, puis avec sa société Case Consulting SA, Carlos Mirza a acquis une considérable expérience dans la construction et la mise en route d’hôtels haut de gamme. Cet ancien patron du marketing au «Lausanne-Palace & Spa» a ainsi dirigé et conseillé l’an dernier la création du cinq étoiles LeCrans Hôtel & Spa sur le haut-plateau valaisan. «C’est un domaine dans lequel je suis à l’aise, avoue ce quarantenaire père de trois enfants entre 10 et 14 ans. Et c’est ce que je préfère: quand pour certains tout commence, ma partie est terminée.» «Obeirut» en un clin d’œil Concept: restaurant, terrasse et traiteur libanais. Directeur: Carlos Mirza. Décoration: Michel Genillod, Ardeco SA, Lutry, et Nathalie Mirza. Restaurant: 200 m2, 60 couverts, ouvert lu – sa dès 12h et dès 19h. Terrasse: 130 m2, 60 couverts, 1 partie lounge-bar, 1 partie restaurant. Investissement total: 1 million de francs environ (achat, réfection, décoration). Carte: cuisine libanaise authentique (env. 15 mezzés froids, 15 mezzés chauds, 10 grillades façon lahmé méchouié, plats mijotés, desserts…) à partir d’ingrédients venus du Liban. Prix: plat du jour dès Fr. 26.–, menu dès Fr. 49.– (midi). «J’avais envie de partager ma passion pour cette cuisine» Et tout commence à peine pour sa dernière réalisation: un restaurant entièrement refait, cuisines comprises, à l’angle de la rue Bellefontaine et de l’avenue Jurigoz, non loin de la gare. Un beau local en demi-lune, précédemment occupé Obeirut, Restaurant libanais, rue Bellefonpar le Café Restaurant La Presse. taine 2, 1003 Lausanne Mais son dernier «bébé», Carlos Tél. 021 349 10 10, fax 021 349 10 11 Mirza risque de ne pas le laisser Carlos Mirza devant l’entrée d’«Obeirut»: «On me conseillait de ne faire [email protected]– www.obeirut.com quitter son giron avant un certain qu’un restaurant 50 % libanais, avec les filets de perche le vendredi...» temps. Et pas sans un pincement «J’étais sur ce projet depuis près libanais de Paris, et j’avais envie de au cœur. Car ce levantin «Obeirut» est né à Beyrouth d’un père grec relie l’entrepreneur/manager hô- et d’une mère libanaise – et concré- de cinq ans, confie-t-il. Ma mère partager ma passion pour cette cuiavait ouvert le premier restaurant sine avec les Lausannois. J’étais entelier lausannois à ses racines – il tise un vieux rêve. DROITS RÉSERVES 6 C’est aussi dans le détail de la décoration que le raffinement de l’hospitalité libanaise est perceptible. Le Liban partage sa frontière sud avec Israël. «Obeirut» a quant à lui pour voisine la synagogue. «Les membres de la communauté israélite de Lausanne viennent volontiers chez moi, c’est sympa», commente Mirza. Le vrai tabboulé libanais: du blé, des tomates, de la menthe et beaucoup, beaucoup de persil... 7 Concept Trois couleurs de base: chocolat, miel et sable pour un décor chaleureux conçu par Ardeco SA à Lutry, animé par les objets d’art et antiquités chinées par Nathalie Mirza. Le soir, le nappage s’habille un peu plus chic – c’est le cas sur la photo. core au “Lausanne-Palace” quand j’ai repéré pour la première fois ce local, idéal pour mon projet, qui dès le départ alliait restaurant, terrasse et traiteur séparé. Mais à l’époque, le propriétaire ne souhaitait pas vendre.» Début 2009, le dépôt de bilan de ce dernier change tout. Après sept mois et un million de francs investis en achat, transformations et décoration, Lausanne tient sa première table libanaise. «Libanais pur et dur! confirme Mirza. On m’a traité de fou, et on m’a conseillé de faire quand même les filets de perche le vendredi…» Il s’est entêté. Et sur la carte, pas trace de perches ni d’entrecôte-frites. A la place, un gé- néreux éventail de délices libanais: mezzés, tabboulé, viandes grillées, hoummous, desserts et glaces, accompagnés des meilleurs crus du Pays du Cèdre. Parmi les projets de Mirza, l’ouverture d’un second «Obeirut» est envisagée A la cuisine, on parle volontiers arabe–seschefs,CarlosMirzaestalléles chercher dans les meilleurs restaurants libanais de Paris – et aux murs aussi,sil’onpeutdire:surlatramede trois couleurs choisies (chocolat, miel et sable) par l’architecte décorateurMichelGenillod,NathalieMirza,épousede Carlos,a composéune Un coin «lounge» sur la terrasse accolée au restaurant, qui en double la capacité durant la belle saison (60 couverts). atmosphère feutrée et chaleureuse grâce aux objets d’art et antiquités libanaises chinés ici et là. Près de trois mois après son ouverture l’établissement a déjà ses habitués. «Beaucoup de Lausannois, qui viennent pour découvrir une cuisine dont ils ont entendu parler, ou retrouver ce qu’ils ont connu ailleurs», détaille Mirza. Parmi les connaisseurs, des Libanais de la place. «L’Association des Amis du Liban a réservé pour sa soirée annuelle avant même l’ouverture du restaurant, s’amuse le patron. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance des Libanais de Lausanne.» «Obeirut» doit maintenant trouver son rythme de croisière. Et ac- cessoirement son seuil de rentabilité: cinq ans environ. Bouillonnant d’idées, Carlos Mirza sera-t-il encore à la barre? Sans doute, même s’il n’est pas près de mettre sous cloche ses autres projets. Parmi lesquels l’ouverture envisagée d’un second «Obeirut», d’autres développements en lien («encore “off”, précise-t-il) et naturellement les mandats reçus par sa société Case Consulting, dont plusieurs constructions d’hôtels au Moyen Orient. «J’ai la chance d’être à la fois constructeur et directeur d’hôtels, un mélange plutôt rare actuellement». www.obeirut.com [email protected] Photos:Ellen Gilhuys (sauf mention)