sras syndrome respiratoire aigu svre

Transcription

sras syndrome respiratoire aigu svre
SRAS (syndrome
respiratoire aigu sévère)
Cellule d’hygiène hospitalière
Michel Carpentier
Jacques Labalue
Eric Firre
SRAS (syndrome respiratoire aigu
sévère)

Généralités sur la maladie

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

Historique
La maladie dans le monde
Description de la maladie
La contagiosité
Virus responsable (coronavirus)
Comment faire le diagnostic ?
Et si un cas arrivait à la Citadelle : moyens de
protection?
Prospectives pour les infections contagieuses au CHR
SRAS/ historique

1) Nov 2002 un homme d’affaire chinois (ville de Foshan, province
de Guangdong, Sud de la Chine) semble être la première victime: le
cas passe inaperçu au plan international

2) Fév 2003 : un médecin chinois originaire de la province de
Gangdong tombe malade alors qu’il séjourne dans un hôtel à HongKong; il contamine au moins 12 personnes (dont 7 du même étage)
qui transportent la maladie: Vietnam, Singapour, Canada, Irlande,
USA.

28 février : Hôpital français de Hanoï (60 lits) détectent des cas de
« grippe inhabituelle »: Intervention de l’OMS (Dr Carlo Urbani),
autorités vietnamiennes, CDC, MSF,… Le problème devient
mondial.
SRAS: situation de l’épidémie au 6 juin 2003
pays
Nbre de
cas
cumulés
Nbre de
décès
pays
Nbre de
cas
cumulés
Nbre de
décès
Australie
5
0
Philippines
12
2
Canada
219
31
Corée
3
0
Chine
5329
338
Russie
1
0
Honk-Kong
1750
286
Singapour
206
31
Taiwan
676
81
Thailande
8
2
Inde
3
0
USA
68
0
Indonésie
2
0
Vietnam
63
5
Malaisie
5
2
divers
8
1
Europe
38
0
TOTAL
8404
779
(9.3%)
Mongolie
9
0
SRAS/ la maladie

Qui ?

Le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) semble
toucher tout type de personnes, quels que soient leur
âge, leur origine ou leur sexe. Cependant, la très grande
majorité des cas a été observée chez des personnes qui
ont été en contact direct et rapproché avec des
personnes infectées : personnel de santé, famille
proche, voisins. De plus, la maladie est logiquement plus
sévère et plus souvent mortelle chez des personnes
fragilisées par d'autres maladies pré-existantes (diabète,
cancer, etc.) ou chez des personnes âgées
SRAS/ la maladie

on définit le SRAS par les symptômes suivants :


poussée de fièvre (plus de 38°C),
toux, difficultés à respirer, bruits respiratoires à l'auscultation,
anomalies de la radiographie des poumons, oxygénation
insuffisante du sang (mesurée par un prélèvement au niveau du
doigt),
lorsqu'ils sont observés chez une personne qui revient d'une zone
d'épidémie ou qui a été en contact direct avec une personne
probablement atteinte de SRAS. Dans les autres cas, ces
symptômes - somme toute assez courants - ne sont pas
considérés comme possiblement dus au virus du SRAS. De plus,
des diarrhées ont été observées chez des personnes malades, en
particulier chez les personnes contaminées à Hong Kong. Le
virus du SRAS semble pouvoir infecter l'intestin et être retrouvé
dans les selles des personnes contaminées.

SRAS/ la maladie


C'est grave ?
A l'heure actuelle, il semble que, lorsque des
soins appropriés sont donnés à temps, 85 à
90 % des personnes souffrant du SRAS
(syndrome respiratoire aigu sévère)
guérissent. La grande majorité des personnes
décédées des suites du SRAS étaient soit
âgées, soit atteintes d'autres maladies
chroniques graves au moment de l'infection
par le virus du SRAS.
SRAS/ la contagion





Par les gouttelettes microscopiques de sécrétions
(salive ou poumons) émises par les patients dans un
petit rayon autour d’eux. Seuls les patients souffrant
semblent disséminer la maladie (il ne semble pas y
avoir de porteurs sains)
Par les objets contaminés et manipulés, les mains
étant ensuite portées vers la bouche, les yeux, le nez.
Les selles contiennent du virus
On étudie actuellement la durée de survie de ces virus
sur les objets
Les virus sont sensibles aux antiseptiques utilisés
dans les hôpitaux
Ce qu’on sait du virus
Coronavirus avant 2002
 Virus de 100 à 250 nanomètres de
diamètre
 Virus à RNA monocaténaire , linéaire
 Largement répandu à travers toute la
planète
 Infecte de nombreux mammifères et les
oiseaux
 Contamination essentiellement aérienne
Coronavirus avant 2002
 Période d’incubation : 3 à 6 jours
 Transmission pendant la phase aiguë
mais aussi pendant la phase de
convalescence
 Entraîne des rhumes s’accompagnant de
rhinorrhée
 Difficultés respiratoires chez les sujets
ayant une pathologie respiratoire
préexistante
Coronavirus avant 2002
 Affections respiratoires se déclarant
classiquement en fin d’automne et au
cours de l’hiver
 Pas de traitement efficace
 Maladie bénigne
Coronavirus et SRAS
 Nouveau Coronavirus dont le génome a
été cartographié
 Agent étiologique de pneumopathie
atypique évoluant éventuellement vers le
SRAS
 Association avec une bactérie (
mycoplasme ou rickettsie ) ou un autre
virus ( Metapneumovirus ) ?
Coronavirus et SRAS
 Incubation : 2 à 10 jours
 Transmission par voie aérienne et sous
forme de gouttelettes d’aérosols
 Mais également par contact cutané ou par
l’intermédiaire des sécrétions corporelles ?
 Engendre symptômes de pneumopathie
atypique voire insuffisance respiratoire
aiguë ( SRAS )
Diagnostic au laboratoire
Chimie et hématologie
- sang complet + plaquettes
- CRP
- TGO , TGP , CPK
Sérologie
- recherche de tous les agents responsables d’une pneumopathie atypique
( rétrospective )
Diagnostic au laboratoire
Virologie et bactériologie
- recherche des principaux pathogènes
responsables de pneumopathies
atypiques sur prélèvements
naso-pharyngés, aspirations
bronchiques , LBA
Diagnostic au laboratoire des
Coronavirus
Se fait dans un laboratoire de référence (
KUL)
- prélèvement naso-pharyngé
- prélèvement d’urines
- prélèvement de selles
- salive , sueur ( sur écouvillon pour virus)
- sang ( 2 tubes de coagulé )
Diagnostic au laboratoire des
Coronavirus
PCR
- Culture
- Recherche d’anticorps ( rétrospective )
-
Diagnostic radiologique
 Radiographie standard
 Scanner pulmonaire
Précautions à prendre lors des
prélèvements
 Lors de l’examen clinique et de la
réalisation des prélèvements : port du
masque et de lunettes , enfiler des gants
jetables
 Prévenir le laboratoire de la présence de
prélèvements provenant de cas possibles
ou probables de SRAS qui prendra des
mesures de biosécurité ad hoc
 Remplir correctement le formulaire de
demande d’analyses
Précautions à prendre lors des
prélèvements
 Transport des échantillons dans un double
emballage , la feuille de demande
d’examen étant placée à l’extérieur
 Le transport des échantillons destinés au
laboratoire de référence sera réalisée par
un transporteur agréé et est à charge du
laboratoire du CHR
Qui prévenir et comment ?
 L’inspecteur d’hygiène
(tél :04/3641400
ou mail [email protected] )
 Remplir le formulaire de déclaration de
pathologies inhabituelles et l’envoyer par
écrit à l’inspecteur d’hygiène ( rue
d’Ougrée 65 , bte 001 , 4031 Angleur )
 Prévenir un des Médecins hygiénistes et
un des Infirmiers hygiénistes
 Prévenir le SPMT d’un cas suspect
Qui prévenir et comment ?
 Lors du tranfert dans un service médico-
technique , prévenir le responsable du
service
Mesures spécifiques aux
personnels de la santé
 Prendre les précautions universelles
d’hygiène + les précautions « gouttelettes
» + les précautions « contact »
 En cas de rupture des mesures d’hygiène
recommandées , prévenir le Médecin du
travail et l’équipe d’hygiène hospitalière :
- l’agent peut continuer ses activités s’il a
été exposé à un cas possible mais
surveiller son état de santé pendant 10
jours
Mesures spécifiques aux
personnels de la santé
 En cas de contact avec un cas probable et
rupture des mesures d’hygiène, éviter les
contacts personnels avec d’autres
personnes , mise en arrêt de travail (
déclaration d’accident de travail ) pendant
10 jours et surveillance active ( surtout si
apparition d’une température > 38° C )