Rapport d`activité Ciclic 2015 PDF
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RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Agence régionale du Centre-Val de Loire pour le livre, l’image et la culture numérique Rapport d’activité 2015 1 CICLIC 2015 2 RAPPORT D’ACTIVITÉ Directeur de la publication : Philippe Germain. Coordination générale : Jocelyn Termeau. Cartographie et maquette : Frédérique Breuil, Dominique Bastien. Propriété : Ciclic, agence régionale du Centre-Val de Loire pour le livre, l’image et la culture numérique / 24 rue Renan / CS 70031 / 37110 Château-Renault / tél. 02 47 56 08 08 / www.ciclic.fr / Publication : avril 2016. RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 2 Édito Consolider et développer notre mission de service public de la culture 5 Les faits marquants 2015 1. Ciclic Animation : un rayonnement culturel et artistique structurant pour le territoire 2. Lycéens, apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui, un dispositif unique en France 3. La formation professionnelle : un outil au service de l’économie créative régionale 12 Chiffres-clés 15 Accompagner la création indépendante et la fillière professionnelle régionale 35 Favoriser la rencontre entre les œuvres et les citoyens 55 Éveiller les regards 67 Sauvegarder le patrimoine cinématographique régional 77 L’agence 83 Annexes CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ Consolider et développer notre mission de service public de la culture Conçu comme point d’étape indispensable destiné à rendre compte du fonctionnement et de l’organisation de la structure sur l’année écoulée, le rapport d’activité 2015 se veut aussi espace de partage destiné à permettre à l’ensemble des acteurs concernés, élus régionaux, représentants de l’État, administrateurs, d’affirmer, plus que jamais, les principes et valeurs qui gouvernent leurs choix dans le cadre de la mission de service public de la culture dévolue à Ciclic. Plus que jamais, en effet, parce que l’année 2015 a été le théâtre dans notre pays d’attaques meurtrières visant à détruire les valeurs d’une république démocratique, universelle et plurielle, et notre vivre ensemble. Plus que jamais, en effet, parce que les conséquences de la crise économique continuant d’affecter les conditions de vie de beaucoup de nos concitoyens, le risque d’une exclusion grandissante menace d’autant plus l’espace culturel. Parce que l’accès à la culture est aussi ce qui permet de construire et d’entretenir le sentiment d’appartenance à une histoire commune, l’agence Ciclic, au travers des missions qui lui ont été confiées, se doit d’œuvrer pour permettre que se retisse entre toutes les composantes de la société un lien social profondément distendu aujourd’hui. Fort du soutien de l’État, de la Région, des partenaires et de l’implication des équipes, c’est dans cette direction que je souhaite engager l’agence Ciclic. Travaillant au plus près des ter- ritoires, l’agence Ciclic a pour vocation de favoriser la rencontre des œuvres et d’un public. Séances et débats du Cinémobile, lectures-rencontres des mille lectures d’hiver, projections-restitutions d’images d’archives : autant d’actions de proximité contribuant à renforcer le maillage des zones rurales et des secteurs urbains, ainsi que le développement des relais locaux. Au cœur de ces dispositifs, la présence du professionnel est prépondérante. Écrivains, réalisateurs, chercheurs – tous permettent, au travers de la présentation des œuvres et des débats proposés, un travail d’échange, de questionnement critique, d’enrichissement des points de vue. 4 Le succès des opérations citées (51 000 spectateurs pour les séances du Cinémobile, 11 OOO auditeurs pour Mille lectures d’hiver) atteste du bien-fondé d’une démarche qui, dans les années à venir, se devra d’investir de nouveaux territoires, au sens figuré, et réel du terme. Aujourd’hui, certains de nos concitoyens peuvent avoir le sentiment d’être moins pris en compte par les pouvoirs publics. Habitants des « zones blanches de la République », ainsi que les qualifient certains médias, ils doivent pouvoir bénéficier du service public de la culture mis en œuvre par Ciclic, et peut-être en priorité. Aussi convient-il, dans un contexte de crise des finances publiques et de réorganisation des compétences (loi NOTRe), de chercher à mieux penser et mieux articuler les différents dispositifs de coopération entre le Conseil régional du Centre-Val de Loire, l’État et les collectivités locales. Dans le domaine du cinéma et de la littérature, la Région Centre-Val de Loire a fait du soutien à la création indépendante un des marqueurs RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 forts de sa politique culturelle. Dans ce moment de fragilité du « premier pas », les artistes souvent situés à la marge du modèle économique dominant, trouvent dans notre région les moyens d’exprimer la singularité d’une démarche, d’un regard. Grâce aux prix en festival, à la reconnaissance critique, parfois au succès public, les œuvres aidées sont devenues, pour certaines, les ambassadrices au plan national et international du savoir-faire de la région Centre-Val de Loire. En 2015, plus de 500 sélections et 75 prix dans des festivals nationaux ou internationaux (Sundance, Tokyo, Clermont-Ferrand) ont ainsi récompensé les œuvres soutenues par la Région. Avec l’implantation d’un studio d’animation à Vendôme, en développant par ailleurs le dispositif Auteurs associés, c’est bien la dimension «incubateur des talents de demain» qui est réaffirmée par la Région. À côté de choix artistiques revendiqués, l’accompagnement au développement de secteurs générateurs d’emplois participe également de l’attractivité d’un territoire, d’autant plus quand ce mouvement favorise le maintien de la diversité culturelle dans la région. Aides aux entreprises audiovisuelles et aux maisons d’éditions régionales, soutien aux librairies indépendantes, aux points presse, autant de relais de croissance aujourd’hui activement accompagnés par l’agence et ses partenaires. Il est cependant important de noter que le paysage des acteurs économiques de la culture, acteurs « traditionnels », est aujourd’hui en pleine mutation, du fait notamment de l’impact sur nos secteurs des nouvelles technologies, de nouvelles formes d’associations profession- nelles, de nouvelles manières de concevoir la démarche d’entreprise. Ces évolutions supposent de la part des entreprises du secteur et des services culturels de la région de pouvoir s’interroger de concert à propos des dispositifs actuels, afin de les adapter. Plus largement, ces changements conduisent à reconsidérer la dimension de développement économique impulsée par l’agence Ciclic au niveau régional dans le cadre de son travail d’accompagnement des entreprises du secteur. Le projet de Ciclic porte haut l’exigence de la rencontre, de la transmission et de l’éducation. Plus que jamais, là aussi, dans le monde « hyper » connecté d’aujourd’hui, le déferlement d’images violentes et les risques sans cesse présents de manipulation des esprits obligent à réfléchir de nouvelles formes d’accompagnement du regard, notamment chez les plus jeunes, toujours plus exposés. L’école ne se limite pas aux enseignements que l’on y reçoit. Comme le précise Gilles Kepel1 : « Elle constitue aussi un lieu de socialisation majeur avec le groupe des pairs et d’apprentissage par les élèves de leurs futures citoyennetés, des règles communes, des droits et devoirs au sein de la cité au sens politique. » Ciclic, en partenariat avec les acteurs éducatifs et sociaux du territoire régional, est depuis des années un acteur engagé dans les politiques publiques de transmission et de lutte contre toutes les formes d’exclusion culturelle. Véritable laboratoire de recherche et développement en la matière, l’agence a initié en 2015 deux nouvelles propositions. Lycéens, apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui, un dispositif d’édu- cation artistique et culturelle à la littérature contemporaine proposé à la rentrée scolaire 2015 et Des Regards, des images, un programme d’actions culturelles et artistiques (séances-rencontres et ateliers) en direction des enfants et des adolescents qui a été lancé à l’automne 2015. Espace original d’accompagnement à la création littéraire et cinématographique dans le cadre d’une politique publique concertée, l’agence Ciclic aborde une nouvelle phase de son développement. Si le modèle porté par l’établissement culturel affiche sa pleine réussite, permettant ainsi d’en revendiquer la pertinence comme le constatait son précédent directeur (Olivier Meneux) « Le projet de Ciclic est mature, reconnu, encouragé et nos partenaires nous soutiennent pleinement », le paysage professionnel et institutionnel dans lequel l’agence continue d’évoluer demeure, quant à lui, en perpétuel mouvement. Cette dimension ne va pas sans générer de l’incertitude, cet environnement peu prévisible permet aussi d’ouvrir de nouvelles voies et d’expérimenter celles qui, jusque-là, ne l’étaient pas. C’est bien ce pari d’une nouvelle forme institutionnelle, de formes innovantes de coopérations qui a été fait en 2012, et conduit avec succès, que je souhaite poursuivre, affirmer et revendiquer. Philippe Germain 1. Banlieue de la République, Gilles Kepel, Institut Montaigne, Octobre 2011 5 RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 LES FAITS MARQUANTS 2015 1. Ciclic Animation : un rayonnement culturel et artistique structurant pour le territoire Ciclic Animation, la résidence d’animation de l’agence, a emménagé dans des nouveaux locaux situés dans l’ancienne écurie nord du quartier Rochambeau de Vendôme. Le nouveau dimensionnement du studio d’animation a été souhaité par l’Etat et la Région Centre-Val de Loire dans le cadre du CPER et en coopération étroite avec la Ville de Vendôme qui a très vite exprimé sa volonté d’implantation de ce nouvel équipement. C e nouveau lieu dédié à la production cinématographique, associé à une aventure culturelle locale, affirme une volonté de rayonnement artistique et culturel structurant pour le territoire. Il offre un véritable studio professionnel en adéquation avec les évolutions d’un secteur en pleine croissance. Il assoit le travail impulsé depuis quinze ans par les différents partenaires. La politique régionale s’est affirmée ainsi comme région pilote d’un soutien fondamental et pérenne à la création. Le réseau de professionnels (auteurs, producteurs, diffuseurs, festivals, distributeurs ou écoles) constitué par Ciclic renforcera progressivement un tissu local et régional, de plus en plus intéressé par l’animation, en accroissant synergies et partenariats. Ce lieu ouvert permet également au public de venir à la rencontre des professionnels en résidence avec des projections, des expositions et en des moments de découverte, de partage et de convivialité. Les premiers projets accueillis en résidence à Vendôme en 2015 sont le reflet de l’éclectisme et de la mixité des techniques utilisées dans l’animation contemporaine. Ils prouvent aussi la volonté de Ciclic de soutenir l’émergence de jeunes talents ou de suivre la construction de l’œuvre d’artistes accomplis. Grâce à sa politique volontariste d’aide à l’animation et à l’émergence artistique soutenue par l’Etat et la Région, Ciclic a pu devenir une véritable référence, dont les choix sont récompensés au niveau national et international. Professionnels, partenaires et grand public présents au rendez-vous pour l’inauguration Pour célébrer l’inauguration de ce nouveau lieu en septembre et le faire connaître à tous, Ciclic a proposé un week-end festif, divisé en deux temps principaux : une journée réservée aux professionnels et deux journées pour le tout public à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine. La présentation de Ciclic Animation aux professionnels a été un véritable succès puisque plus d’une centaine d’entre eux se sont déplacés à Vendôme. L’inauguration officielle de Ciclic Animation s’est tenue en présence notamment des élus de la Région-Centre Val de Loire, du Département de Loir-et-Cher, de la Ville de Vendôme et des représentants de l’Etat. Le public s’est rendu en nombre à cette inauguration et les visites du bâtiment se sont enchaînées jusqu’au dimanche soir. Au-delà de la curiosité suscitée par ce nouveau lieu, les Journées européennes du patrimoine ont contribué à mobiliser le public. Le temps, particulièrement clément, a également encouragé le déplacement des visiteurs. Ciclic Animation a ainsi accueilli plus de 800 personnes au cours de ce week-end d’inauguration ! Une implantation réussie : neuf équipes de tournage déjà accueillies L’activité est restée stable en 2015, avec l’accueil de neuf tournages (trois à Château-Renault et six à Vendôme depuis juillet) et 880 jours de tournage. La qualité de l’infrastructure mise à disposition des équipes en résidence est plébiscitée et les résidents sont unanimes sur les conditions optimales d’accueil, que ce soit pour les logements, les espaces de travail ou les équipements. En effet, les équipes bénéficient de deux plateaux de tournage et de deux ateliers de décoration pour les films en volume, et pour les films en animation directe sous caméra de deux salles banc-titre. Quant aux films en 2D, un open space de 60 m² avec huit postes. Beaucoup d’entre eux sollicitent l’allongement de leur durée de résidence. 1 952 jours de résidence sont prévus en 2016, soit plus du double des années précédentes. Cet important accroissement s’explique par la possibilité de recevoir plus d’équipes simultanément, par l’attractivité des nouveaux dispositifs mis en place, de même que les reports de résidence de 2015 vers 2016 dûs à des retards dans le financement des projets. Le 7 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ LES FAITS MARQUANTS 2015 Coût des travaux : 2 031 275 € Investissement Financeurs État 2,5% Loir-et-Cher 1% Région Centre-Val de Loire (CPER 2007-2013) FEDER 4,8% Région CentreVal de Loire 64,4% Ville de Vendôme 27,3% taux d’occupation des infrastructures mises à disposition devrait avoisiner les 82 %, ce qui constitue une utilisation optimale du lieu en considérant les nécessaires remises en ordre des studios et logements et la maintenance. Les sélections et prix dans les festivals : une année record pour les films soutenus 8 2015 a été, plus encore que toutes les autres, une année exceptionnelle : ce sont donc 497 sélections et 73 prix en festivals qui s’ajoutent à la longue liste des participations des films soutenus par Ciclic et la Région Centre–Val de Loire. Les films tournés en résidence depuis ses débuts ont totalisé plus de 2 000 sélections et plus de 250 prix dans les manifestations du monde entier. Cette année encore, les films Montants HT 1 308 224 € Ville de Vendôme 554 137 € FEDER 100 000 € État (monuments historiques) 50 000 € Conseil départemental du Loir-et-Cher 18 914 € La réhabilitation du bâtiment a été financée par la Région Centre-Val de Loire, la Ville de Vendôme, l’Europe via le fonds FEDER, le Conseil départemental de Loir-et-Cher et la Drac Centre-Val de Loire, et la maîtrise d’œuvre confiée à l’agence Chevalier & Guillemot Architectes de Tours. s’illustrent dans des manifestations majeures, comme le Festival de Sundance aux Etats-Unis où Tempête sur anorak de Paul Cabon remporte le Short Film Jury Award dans la catégorie animation, le Festival Animatou à Genève, où Chulyen, histoire de corbeau d’Agnès Patron et Cerise Lopez remporte le grand prix, ou encore le Tokyo Anime Awards Festival au Japon, où Beach Flag de Sarah Saïdan remporte le Best Film Award. Faire connaître le cinéma d’animation à tous les publics L’action culturelle de Ciclic Animation s’envisage en lien avec les acteurs culturels vendômois et à destination des publics locaux. Pour cela, la résidence bénéficie d’une salle de projection de 49 places et d’une salle d’exposition de 70 m2. En tant que lieu de pratique culturelle, elle entend inscrire son activité et ses propositions en complémentarité avec l’offre existant à Vendôme (théâtre, cinéma, arts plastiques, spectacle vivant…). La programmation culturelle se décline en trimestres thématiques. Éclectique dans ses propositions artistiques autour du cinéma en général et de l’animation en particulier, Ciclic Animation s’adresse au plus grand nombre. Dans une démarche de découverte et d’action culturelles, le lieu s’attache à offrir, au jeune public comme aux cinéphiles, l’opportunité d’échanges autour des œuvres présentées. Ce premier trimestre a eu pour thème Changer le monde, en lien avec le programme du même nom constitué par Ciclic pour Lycéens et apprentis au cinéma. • Les projections Les projections organisées à Ciclic Animation ont remporté un succès très encourageant. On note une RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 LES FAITS MARQUANTS 2015 fréquentation particulièrement importante des rendez-vous visant un public familial, comme le Ciné-p’tit déj. Le lieu et sa programmation sont déjà bien identifiés par le public. Huit séances se sont tenues au dernier trimestre 2015 à Ciclic Animation et chez ses partenaires, le Ciné Vendôme, la médiathèque, le centre culturel des Rottes, et le Théâtre de l’Echalier à Saint-Agil. Dans la plupart de ces lieux partenaires, les spectateurs sont également au rendez-vous, avec un total de 388 spectateurs, soit une moyenne de 48,5 spectateurs par séance. La rencontre avec Lucrèce Andreae a permis au public d’échanger avec un professionnel du secteur et de mieux connaître l’envers du cinéma d’animation. La présentation de son travail et de l’origine de son film Pépé le Morse a été très vivante et concrète. La résidente a appuyé son discours sur des extraits du film et des aspects originaux de la fabrication du projet, comme par exemple le casting des voix des personnages. Le public semble avoir été conquis, tant par le contenu présenté que par la prestation de la réalisatrice. • Les rencontres Les rencontres avec les artistes accueillis sont l’occasion pour le public d’approcher et comprendre l’acte de création et la démarche artistique. L’Ecole du regard est une séance à la forme particulière, sur le modèle d’un atelier de discussion pour les spectateurs sur les courts métrages d’animation présentés, afin d’élire conjointement leur film préféré, qui intègrera la programmation à venir. Chiffres clés 9 films tournés 880 jours de tournage 388 spectateurs lors des projections 437 000 euros dédiés aux aides à la création 9 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ LES FAITS MARQUANTS 2015 2. Lycéens, apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui, un dispositif unique en France À la rentrée 2015, Ciclic a initié un dispositif de sensibilisation à la littérature contemporaine. L’écrit au sens large, la richesse des liens qu’entretient la littérature avec l’image et l’oralité, sont mis à l’honneur à travers les domaines du roman, de la bande dessinée et de la poésie. Celui-ci réaffirme l’ambition de l’agence de travailler sans discrimination et s’adresse à un public large et varié : apprentis et élèves de seconde, première, terminale et BTS des lycées privés et publics, d’enseignement général, professionnel, agricole. La construction et la mise en œuvre de cette action s’appuie fortement sur l’expérience capitalisée dans l’organisation du dispositif national Lycéens et apprentis au cinéma, dont Ciclic assure la coordination régionale depuis 20 ans. veler sur la littérature le regard des élèves, plongés avec l’auteur dans une même temporalité, liés par une commune présence au monde. S’ouvrir à la littérature contemporaine, c’est être en prise directe avec les questions esthétiques, politiques, citoyennes et sociétales actuelles, se confronter au présent. Ce dispositif s’inscrit dans l’ac- Fruit d’une réflexion associant deux missions de l’agence, la médiation de la littérature contemporaine et l’éducation artistique et culturelle, et découlant du constat que le public adolescent délaisse de plus en plus la lecture, cette action a été construite en transversalité au sein de Ciclic, afin de bénéficier de l’expérience de tous, en concertation avec les professionnels de l’éducation. Après une analyse des pratiques mises en place dans certaines régions, Ciclic a pu proposer ce dispositif original, accompagné dans sa définition par un groupe de cord-cadre pour le développement du livre et de la lecture en région Centre-Val de Loire signé par la Drac-Centre Val de Loire, le Centre national du livre, la Région CentreVal de Loire et Ciclic en 2014, première convention de ce type en France. Il est déployé grâce à la participation du Rectorat et de la Draaf. 10 L’objectif est de former des lecteurs, curieux et critiques en faisant découvrir aux élèves des œuvres marquantes. Le contemporain est une entrée privilégiée pour renou- Ce dispositif d’éducation artistique et culturelle valorise le rôle des émotions dans la compréhension sensible et intellectuelle de la littérature afin de développer l’appétence pour la lecture et transmettre le plaisir du langage et du partage. Lire est un acte intensément individuel et solitaire, dans lequel le lecteur armé de son intellect et de sa sensibilité appréhende le langage, les pensées, d’une autre individualité. Pour incarner cette altérité, et approfondir la compréhension de l’œuvre, la lecture est accompagnée de moments privilégiés de rencontres. Une approche originale et une (re)découverte de la lecture travail composé d’enseignants et de professionnels de l’Education nationale. Il s’articule autour d’un volet général proposé à l’ensemble des classes inscrites et d’un volet laboratoire proposé à trois classes pilotes, et repose sur l’engagement volontaire d’enseignants et de documentalistes (Annexes, p. 92). • Dans le volet général, Ciclic propose aux enseignants et aux élèves de découvrir la littérature française contemporaine et de pénétrer au cœur des processus de création grâce à la rencontre avec des auteurs et des professionnels du livre. L’agence présente une sélection de cinq ouvrages relevant des domaines du roman, de la bande dessinée et de la poésie. Chaque classe lit trois œuvres, une par domaine, et rencontre un auteur et un professionnel du livre (bibliothécaire, libraire, éditeur, médiateur culturel…). La rencontre a lieu en classe et est centrée sur une approche sensible de l’œuvre facilitée par la présence de l’auteur (Annexes, p. 93). • Dans le volet laboratoire, trois classes pilotes découvrent trois romans, rencontrent leurs auteurs lors de trois séances et bénéficient également de temps d’approfondissement supplémentaire avec l’auteur de leur choix. Ils élisent parmi les trois romans l’ouvrage qui figurera dans la sélection proposée l’année suivante aux classes participantes. Cette expérimentation permet d’observer et de mieux comprendre la réception d’œuvres contemporaines par des lycéens et de s’appuyer sur leurs remarques, leurs analyses, leurs ressentis, pour proposer par la suite un ouvrage qui puisse être appréhendé par cette classe d’âge (Annexes, p. 93). RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 LES FAITS MARQUANTS 2015 Typologie des établissements inscrits 1 maison familiale rurale 1 lycée agricole 1 établissement régional d'enseignement adapté 4 lycées professionnels 21 lycées généralistes Pour ces deux volets, Ciclic met en place la tournée des auteurs dans l’ensemble de la région et met en relation les enseignants et les professionnels du livre pour l’organisation des rencontres avec leurs élèves. Cette rencontre en direct avec les auteurs offre aux élèves une approche différente des livres, moins solitaire et plus dynamique, et éveille une curiosité particulière à échanger avec le créateur. Des ressources pédagogiques au service d’une programmation ambitieuse et accessible Un comité de sélection a été mis en place au sein de l’agence pour définir la programmation proposée aux enseignants et documentalistes. Il s’est agi de trouver un équilibre entre la volonté de soumettre des œuvres adaptées aux publics visés et la détermination à montrer des ouvrages et des auteurs originaux. Un livret est édité par Ciclic servant de support pédagogique aux enseignants et documentalistes, qui feront découvrir ces ouvrages aux élèves. Il comprend des analyses, des pistes pédagogiques, des bibliographies et des panoramas littéraires ayant trait au roman, à la bande dessinée et à la poésie. Des contenus complémentaires (entretiens, critiques…) sont mis à disposition sur le site de Ciclic. La formation des enseignants Une journée de formation s’est déroulée le 15 décembre, au lycée Saint-Paul Bourdon Blanc d’Or- léans, avec le soutien du Rectorat puisque les enseignants ont pu bénéficier d’un ordre de mission. Elle a été l’occasion de présenter la programmation à 41 enseignants et de leur rappeler l’esprit du dispositif, ses objectifs et les modalités pratiques inhérentes à sa mise en œuvre. Il s’agissait aussi d’apporter des outils et des conseils aux enseignants et de renforcer leur capacité à accueillir ce dispositif. La question de l’accueil d’artistes en milieu scolaire, pratique trop peu développée, a été longuement abordée. Une intervention sur la poésie contemporaine, animée par Jean-Michel Espitallier, auteur et poète, a permis aux enseignants d’approfondir leurs connaissances à ce sujet. Une première année couronnée de succès Lycéens, apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui est calibré pour un seuil maximal de quarante classes. Ciclic espérait atteindre au moins la moitié de cet effectif pour cette toute première édition mais ses espérances ont été largement dépassées. Les enseignants ont répondu positivement à cette nouvelle proposition culturelle : 36 classes sont inscrites (33 dans le cadre du volet général et 3 pour le volet laboratoire). Le dispositif est ancré dans tous les départements à l’exception de celui de l’Indre, département dans lequel il est parfois compliqué d’identifier les relais. Si les lycées des chefs-lieux participent largement au dispositif, l’objectif de travailler à destination de l’ensemble des territoires est rempli, puisque des établissements situés en zones rurales se sont aussi inscrits. De façon générale, il est constaté une certaine diversité dans la nature et la situation géographique des établissements. Une évaluation globale du dispositif sera effectuée à la fin de cette première édition pour apporter les améliorations nécessaires lors de l’élaboration de la deuxième édition. Des objectifs ont d’ores et déjà été identifiés : accroître le nombre d’inscrits et diversifier plus encore la nature des établissements ; un travail particulier sera mené à destination des lycées professionnels et des établissements de l’Indre. Chiffres clés 28 établissements 36 classes 974 élèves inscrits 11 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ LES FAITS MARQUANTS 2015 3. La formation professionnelle : un outil au service de l’économie créative régionale Depuis plus de 20 ans, Ciclic, en coopération avec la Région Centre-Val de Loire et l’Etat, contribue au développement des secteurs du livre et de l’image en soutenant la création, la production et la diffusion d’œuvres écrites, cinématographiques et/ou audiovisuelles et en accompagnant le développement et l’activité des structures régionales qui les fabriquent. L ongtemps appréhendées par leurs dimensions exclusivement artistiques, les filières livre et image sont aujourd’hui identifiées comme étant au carrefour d’enjeux de développement économique, d’intégration sociale, d’emploi local, d’aménagement territorial. Au cœur de ses problématiques se trouvent l’emploi culturel et les ressources humaines liées à ces secteurs d’activité. Pour faire face aux profondes mutations qui touchent l’économie culturelle et créative et afin de répondre aux besoins de structuration, Ciclic met en place depuis déjà plusieurs années différentes sessions de formation. 12 Forte d’un nouvel accord triennal relatif à ces enjeux de formation professionnelle signé en 2015 avec la direction de la formation professionnelle de la Région Centre-Val de Loire, Ciclic poursuit sa mission d’accompagnement de ces filières et propose un programme d’actions destiné aux professionnels des secteurs du cinéma, de l’audiovisuel et du livre. Pensé comme un véritable outil de structuration de ces secteurs, ce sont plusieurs parcours de formation qui sont proposés entre 2015 et 2017 aux auteurs, producteurs, éditeurs, libraires, techniciens et aux comédiens en région. Ce programme est financé dans le cadre de la mesure « Pacte de continuité professionnelle » (PCP) mise en œuvre par la Région CentreVal de Loire : 25 500 euros ont été alloués à ces formations en 2015, première année de l’accord. L’ambition du PCP est d’intervenir en faveur des actifs et de leur assurer un continuum professionnel, en évitant les ruptures de parcours professionnels. Il entend lutter contre le chômage en proposant un accompagnement personnalisé qui permet – grâce à la formation – de trouver un emploi, de s’y maintenir ou d’en changer ; une nécessité à l’heure où les mutations économiques bouleversent les parcours professionnels, particulièrement dans les champs professionnels relevant de l’intermittence du spectacle. Aujourd’hui, rares sont les actifs qui effectuent toute leur carrière au sein d’une même entreprise. Pour beaucoup, les périodes d’emploi stable sont ponctuées de contrats précaires et/ ou de périodes de chômage. Structurer son projet, convaincre les financeurs, se professionnaliser, les enjeux pour les professionnels de l’image Les techniciens régionaux gagnent en compétence d’année en année grâce à leurs multiples expériences sur des tournages et aux formations entreprises. Ils deviennent des professionnels recherchés par les sociétés de production qui les emploient sur la durée totale de leurs passages en région Centre-Val de Loire, favorisant l’implantation de nouveaux tournages. Les auteurs réalisateurs doivent quant à eux se structurer davantage, notamment sur les secteurs émergents, tel le cinéma d’animation. • Atelier d’écriture documentaire (5 jours, 6 stagiaires) Pour solliciter des financements publics ou privés ou convaincre un producteur ou un diffuseur, le réalisateur de film documentaire est aujourd’hui systématiquement contraint de passer par la rédaction d’un dossier de présentation de son projet de film. Ciclic a offert à six auteurs et réalisateurs de la région un accompagnement leur permettant de développer leurs projets et de mieux connaître leur environnement professionnel dès les premières étapes de l’écriture d’un projet avant de pouvoir en envisager le développement et sa future mise en production. • Les financements de l’animation (3 jours, 10 stagiaires) Grâce à des initiatives individuelles et au succès de l’animation française ces derniers temps, en salle ou dans les festivals, la filière régionale entrevoit maintenant les potentiels économiques réels du cinéma d’animation. Le développement des dispositifs concernant l’animation et l’ouverture de Ciclic Animation à Vendôme ont eux aussi favorisé l’intérêt des professionnels régionaux et leur envie de découvrir ce mode d’expression. Cette session, conçue en partenariat avec l’Ecole de la Poudrière, l’école du film d’animation installée à Bourglès-Valence a permis à dix producteurs ou assistants de production d’étudier la production de différents RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 LES FAITS MARQUANTS 2015 formats d’animation : court métrage (pour enfants ou pour adultes), pour la télévision (série ou unitaire) ou pour le long métrage. • Régie et repérages : préparer un tournage (2 jours, 8 stagiaires) Les huit techniciens ont acquis les connaissances et compétences permettant d’assurer les fonctions d’un auxiliaire régie et de prendre en charge le cadre de tournage d’un point de vue logistique, technique ou artistique. Il s’agit d’effectuer les premiers repérages, de connaître les étapes de préparation d’un tournage, de savoir gérer un décor, et contribuer au suivi et à l’organisation du tournage. Accompagner les éditeurs face aux mutations et évolutions juridiques Si les professionnels du livre sont bien identifiés et suivent de longues dates les formations structurantes proposées par Ciclic, de nouveaux venus apparaîssent chaque année en région dans le secteur de l’édition. Pour tous, il s’agit d’appréhender au mieux l’évolution des législations, l’émergence contractuelle de nouveaux enjeux pour encadrer les litiges et mieux protéger tous les acteurs. • Les bases de la gestion d’une maison d’édition (2 jours, 10 stagiaires) Dix jeunes éditeurs ont appris à identifier les principaux équilibres économiques et financiers d’une maison d’édition, à analyser les chiffres pour pouvoir prendre les décisions de gestion économique et financière d’entreprise, à acquérir les bases d’une méthode de gestion d’entreprise. • Actualité juridique de l’édition (1 jour, 9 stagiaires) Les neuf stagiaires auront mis à jour leurs connaissances juridiques relatives au droit de l’édition et identifié leurs nouveaux enjeux (adaptation du contrat d’édition au numérique, directives européennes, droit des images). se construire et se développer. La mission de service public régional de la culture de Ciclic passe par sa détermination à accompagner ces acteurs locaux et développer leur capacité à mener conjointement une activité artistique, culturelle et économique. • Cession et acquisition de droits (1 jour, 10 stagiaires) Afin de mieux répondre aux sollicitations croissantes, les dix éditeurs ont abordé le contexte juridique, l’état du marché, les évolutions, les spécificités éditoriales des pays acheteurs de droits. Ils ont pu acquérir les techniques de prospection et de négociation, notamment la présentation des catalogues à l’oral et en rendez-vous. Poursuivre la formation et l’accompagnement des filières culturelles Toutes ces formations sont encadrées par des formateurs euxmêmes professionnels reconnus dans les domaines du cinéma, de l’audiovisuel et de l’économie du livre et font l’objet d’évaluations systématiques. Ce diagnostic nécessaire, l’expertise de Ciclic et sa connaissance des acteurs permettent une définition au plus juste des besoins des professionnels régionaux et de proposer des formations pertinentes et adaptées. Dans une société en perpétuelle évolution, où il est sans cesse nécessaire de se renouveler, de repenser son métier et d’envisager sa pratique autrement, la formation professionnelle, si elle ne peut être la réponse unique, est une étape indispensable de tout professionnel pour s’initier, Chiffres clés 6 sessions de formation 53 professionnels formés 805 heuresstagiaires 13 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ Chiffres-clés 2015 15 libraires bénéficiaires de l’aide à la librairie 16 maisons d’édition soutenues pour leur programme éditorial 26 auteurs au plus près des habitants 506 lectures d’hiver pour découvrir la littérature contemporaine 89 318 œuvres jours de tournage cinéma/audiovisuel soutenues 3,8 14 sur le territoire régional 3,8 millions d’euros de retombées économiques découlant de ces tournages 9 films d’animation tournés en résidence 880 jours de tournage à la résidence Ciclic Animation RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 51 483 spectateurs dans le Cinémobile 268 685 sessions sur les sites web de l’univers Ciclic 79 séances de promotion et d’accompagnement des œuvres soutenues 56 712 sessions pour le cours en ligne d’introduction au vocabulaire d’analyse filmique 1 037 films de patrimoine numérisés 6 722 spectateurs lors des projections d’archives amateurs 14 800 élèves 1 076 élèves participants à la première année de Lycéens et apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui participants à la 20e session de Lycéens et apprentis au cinéma 15 RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Accompagner la création indépendante et la fillière professionnelle régionale La Région Centre-Val de Loire mène une politique active de soutien au secteur du cinéma et du livre. Ciclic met en œuvre cette politique culturelle et artistique de soutien à la création. L’intervention publique de Ciclic se donne pour objectif de maintenir, renforcer et développer les secteurs de l’image (cinéma, audiovisuel) et du livre (création littéraire, économie du livre) dans leurs dimensions régionales, nationales voire européennes. L’objectif est également de favoriser l’émergence des nouvelles générations de professionnels et des nouvelles formes d’écritures propres à chacun de ces domaines d’activité. C ette politique culturelle régionale soutient : • les auteurs (scénaristes, réalisateurs, écrivains, illustrateurs, traducteurs…) dans le processus d’écriture de leurs projets, • les œuvres à leurs différents stades de développement, • les structures (sociétés ou associations de production, d’édition, librairies) qui sont en charge de la production ou de la diffusion de ces œuvres. Ces axes d’intervention, par ailleurs fortement sélectifs, s’inscrivent dans le cadre d’une politique dont l’une des ambitions majeures est de pouvoir soutenir l’activité des professionnels régionaux impliqués dans chacun de ces domaines et de porter une forte attention au développement et à la structuration de l’ensemble de cette filière culturelle régionale. Afin de compléter ces soutiens, une politique d’aide à la création « en résidence » est également proposée dans différents sites de la région Centre-Val de Loire. Dédiés spécifiquement à l’accueil de réalisateurs de films d’animation, comme Ciclic Animation, ou accueillant des auteurs de l’écrit, ces espaces de création, en tant que lieu d’expérimentation, de recherche et de création, reflète parfaitement les enjeux de cette ambitieuse politique culturelle : soutien aux auteurs et aux œuvres et la volonté de favoriser leur rencontre avec tous les publics et en tous lieux du territoire régional. Inauguration de Ciclic Animation, Vendôme, 19 septembre 2015 17 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ I. CINÉMA ET AUDIOVISUEL 1. Un soutien sélectif au service d’une ligne éditoriale Si les années 2013 et 2014 furent des années tumultueuses pour le secteur français du cinéma et de l’audiovisuel, l’année 2015 aura connu encore quelques secousses. Si le volume de production de longs métrages tournés est plus élevé que celui de 2014, les importants changements intervenus dans les équipes de Canal +, « le poumon du cinéma français » (entre 40 et 50 % des films français sont soutenus chaque année par cette chaîne de télévision) ont été de nature à fortement inquiéter les professionnels de ce secteur. Également, l’audiovisuel, et particulièrement la production documentaire, a été fortement touchée par la réforme du fonds de soutien du CNC (ex.COSIP) notamment avec la requalification de certains mécanismes de production en apports publics occasionnant des constructions budgétaires nouvelles. Une vaste campagne de vérification par le CNC des comptes de production des documentaires produits avec les télévisions locales françaises s’est ajoutée à cette réforme, occasionnant une méfiance passagère de certains télédiffuseurs qui ont reporté leurs engagements dans de nouvelles productions. 18 Au plan régional, sachant que la majorité des producteurs du Centre-Val de Loire sont des producteurs de documentaires audiovisuels, 2015 aura été une année particulièrement difficile : nombreux refus de leurs projets par le COSIP sélectif, montants d’intervention du CNC bien inférieurs à ceux espérés, et partenariats avec des télévisions locales remis en cause, fragilisant notamment la structuration de certaines « jeunes » structures de production et/ou de réalisation. Dans ce contexte, l’enthousiasme affiché par les deux télévisions locales régionales, TV Tours et Bip TV, pour soutenir et accompagner la production de documentaires de création semble être de bon augure. Pour les techniciens, comédiens, figurants régionaux et prestataires de la fiction, les résultats sont très satisfaisants. Les chiffres enregistrés par le bureau d’accueil de tournages ont été exceptionnels : vingt-trois films ont été accueillis en 2015 dans la région représentant 318 jours de tournage répartis sur l’ensemble du territoire, ayant généré 6 395 jours de travail au bénéfice des techniciens, des comédiens et/ou des figurants de la région. Ces chiffres, ainsi que ceux des retombées économiques comptent parmi les plus élevés depuis la création du bureau d’accueil de tournage. Trois tâches particulières auront marqué l’activité du pôle en 2015 : la mise en conformité de l’ensemble de ses règlements de soutien avec les règles européennes, suite au placement du fonds d’aide sous le régime général d’exception par catégorie (RGEC) ; la mise à jour des fonctions et moteurs de recherche proposés en ligne pour le Panorama des interventions territoriales cinéma et audiovisuel et le développement d’une web application pour smartphones et tablettes ; ainsi que la construction d’un programme de formations en direction des professionnels régionaux de l’image. A. Un fonds d’aide éditorialisé Ciclic assure l’expertise artistique, technique et administrative des projets déposés et attribue les aides. Celles-ci sont sélectives : une convention de coopération cinématographique et audiovisuelle signée entre l’État, le CNC, la Région Centre-Val de Loire et Ciclic, encadre le règlement et le versement de ces aides. Trois axes majeurs ont été définis, encadrant ces interventions : a. Le soutien au cinéma d’animation : un marqueur fort pour la Région Centre-Val de Loire Avec l’ouverture à Vendôme en 2015 de Ciclic Animation (voir Faits marquants n°1, page 5), la politique régionale se trouve placée sur ce secteur au cœur d’une dynamique professionnelle d’envergure nationale et européenne. Il s’agit ici d’une véritable spécialisation pour la politique régionale s’articulant autour de quatre aides spécifiques : • développement des projets de longs métrages d’animation ; • développement des projets de séries télévisées d’animation ; • bourse d’accompagnement de projets d’animation post-étude ; • production de courts métrages d’animation. Fonds d’aide 2,21 millions d’euros RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 b. Développement de la filière professionnelle régionale : des soutiens d’importance à l’audiovisuel local Le lancement, il y a huit ans, d’aides dédiées à la filière régionale a permis à des professionnels de se qualifier et à d’autres d’émerger. L’enjeu est d’accompagner l’ensemble de ces personnels, compétences et structures du cinéma et de l’audiovisuel. Pour ce faire, trois soutiens complémentaires sont proposés aux porteurs de projets : • production audiovisuelle : documentaire, animation et fiction TV (unitaires ou séries) • coproduction de programmes télédiffusés (en partenariat avec les télédiffuseurs régionaux) • programme d’entreprise des structures régionales de production c. Soutenir l’émergence de nouvelles écritures et le renouvellement des talents Il s’agit ici de renforcer le laboratoire d’accompagnement des écritures cinématographiques et audiovisuelles établi depuis 20 ans par la politique régionale afin de favoriser l’émergence et le renouvellement des professionnels et des formes de contenus. Pour favoriser cette émergence, quatre soutiens dédiés sont proposés : • écriture de documentaire • production de court métrage, • écriture/réécriture de long métrage • production de long métrage B. Les moyens en faveur de la création Depuis 2007, le budget global n’évolue que très peu. Seuls les apports du CNC montrent quelques fluctuations en fonction de la convention de coopération, dont l’application financière est renégociée chaque année. 1% d’entreprise) : 335 000 euros • une par la Sacem (aide à la création de musique originale) : 10 000 euros • les huit autres étant cofinancées par l’Etat, via le CNC et la Région Centre-Val de Loire dans le cadre de la convention de coopération cinématographique Etat/Région soit au titre du « 1 euro du CNC pour 2 euros de la collectivité » pour les aides à la production (court métrage, court métrage animation, long métrage, documentaire audiovisuel, fiction télévisée) ou de manière forfaitaire pour les aides à l’écriture/ réécriture/développement : 1 865 000 euros. Avec cinq aides dédiées à l’écriture et au développement des projets (documentaire, long métrage, long métrage animation, séries TV animation, bourses post-étude animation), six proposées pour soutenir des projets à la production (court métrage, court métrage animation, long métrage, documentaire audiovisuel, fiction TV, coproduction télédiffusée) et un soutien au développement des entreprises de production régionales et un autre pour la création de musique originale, Ciclic couvre un très large périmètre d’intervention. Au niveau national, ce fonds de soutien est actuellement le septième fonds parmi les 45 collectivités qui mènent ces politiques. Même si les problématiques artistiques, budgétaires ou logistiques se révèlent différentes d’un territoire à l’autre, la concurrence entre les collectivités est bien réelle. Le poids des fonds, associé à des identités géographiques fortes et à des conditions de tournage particulièrement favorables (accès, bassin d’emplois spécialisés, prestataires techniques…), rendent naturellement très attractifs certains territoires, parmi lesquels figurent au premier rang Paris et l’Île-de-France (15 millions d’euros), la région Provence Alpes Côte d’Azur (4 millions d’euros), le territoire rhône-alpin (5 millions d’euros), la Bretagne, l’Aquitaine ou le Nord Pas-de-Calais (3 millions d’euros). a. Répartition des crédits entre le cinéma et l’audiovisuel 26% Région 73% CNC Sacem 41% 59% En 2015, treize formes de soutiens au cinéma et à l’audiovisuel auront été proposées : • quatre sont abondées uniquement par la Région Centre-Val de Loire (aide à l’écriture documentaire, bourses post-étude, aide à la coproduction télédiffusée, aide au programme Crédits cinéma 1 302 000 € Crédits audiovisuels 908 000 € Cette répartition entre cinéma et audiovisuel est identique à 2014. Notons que depuis deux 19 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ Nombre d’aides allouées 2015 Aides % TOTAL 89 100% CINÉMA 34 39% Dont aides à l’écriture-développement 16 18% Dont aides à la production 18 21% AUDIOVISUEL 55 61% Dont aides à l’écriture-développement 23 26% Dont aides à la production 32 35% cette baisse dans la mesure où les dépôts pour les autres dispositifs sont tout à fait réguliers. c. Nombre de projets soutenus 89 projets ont été soutenus en 2015 : 34 en cinéma et 55 en audiovisuel, soit 3 de plus qu’en 2014 (33 en cinéma et 53 en audiovisuel) et 6 de plus qu’en 2013 (33 en cinéma et 50 en audiovisuel). Par ailleurs, la sélectivité globale est depuis plusieurs années située entre 24 et 27 %, restant plus importante en cinéma (autour de 15%) qu’en audiovisuel. En 2015, 18 journées de commissions professionnelles sélectives ont été organisées : trois pour le court métrage, cinq pour le long métrage, cinq pour le documentaire, deux demi-journées pour la fiction télévisée, deux pour le programme d’entreprise, et une pour la création de musique originale, auxquelles s’ajoute une journée d’expertise des projets d’animation en développement. S’il permet un échange apprécié tant des porteurs de projets que des professionnels, ce modèle très chronophage pour les équipes est à réinterroger. ans, le cinéma perd 3 points au bénéfice de l’audiovisuel. Cela tient essentiellement à la création de l’aide au développement de séries télévisées d’animation, entièrement destinée à des projets audiovisuels, et dotée de 50 000 euros. b. Nombre de projets déposés 327 projets déposés en 2015, dont 214 en cinéma et 113 en audiovisuel. Le nombre de dossiers déposés a baissé par rapport à l’année 2014 (-8.5%) et 2013 (-5.5%). Si le nombre de projets déposés en audiovisuel est relativement stable, la baisse des dépôts est surtout constatée en cinéma. La suppression d’une commission d’aide à la production court métrage en fin d’année expliquant à elle seule Depuis 2014, trois nouvelles aides permettent de soutenir huit nouveaux projets chaque année, tous à l’étape de l’écriture-développement. La part des crédits consacrés à cette phase a augmenté de quatre points en 2014 Nombre % 2015 Nombre % Production série télévisée d’animation 43 000 € 2 2% 20 000 € 1 1% Développement série télévisée d’animation 50 000 € 2 2% 50 000 € 2 2% 0 0 0% 12 000 4 1% Production court métrage d’animation 327 000 € 7 15% 355 000 € 8 16% Production audiovisuelle documentaire 181 000 € 9 8% 235 000 € 11 10% Coproduction télédiffusée 169 600 € 12 8% 189 000 € 15 9% Fiction télévisée 268 000 € 3 12% 275 000 € 3 12,5% Production magazine télévisé 55 000 € 2 2% 0€ 0 0% Industries audiovisuelles 99 400 € 8 5% 104 000 € 9 5% Ecriture long métrage 160 000 € 12 7% 160 000 € 12 7% Production long métrage 650 000 € 5 29% 640 000 € 4 29% Ecriture documentaire 36 000 € 15 2% 30 000 € 12 1% Production court métrage 156 000 € 5 7% 130 000 € 4 6% Musique cinéma 10 000 € 4 0% 5 000 € 2 0,5% 0 0 0% 5 000 € 2 0,5% Part cinéma 1 303 000 € 33 59% 1 302 000 € 34 59% Part audiovisuel 902 000 € 53 41% 908 000 € 55 41% Total 2 205 000 € 86 10% 2 210 000 € 89 100% Bourse post-étude Musique audiovisuel 20 d. Répartition par étape d’intervention Soutien au cinéma d’animation Développement de la filière professionnelle régionale Soutien à l’émergence des nouvelles écritures au renouvellement des talents RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 quatre ans. Les six dispositifs dédiés formalisent l’engagement de la politique régionale face à cette étape cruciale (39 aides accordées et 16% des crédits). Par ailleurs, si le nombre d’aides à la production est stable, leur part a baissé de 6 points depuis 2011. e. Détail de la répartition par axe La fluctuation la plus notable cette année concerne la production documentaire qui augmente de 3 points (+73 400 euros). Cette hausse des projets documentaires, aidés en production audiovisuelle et en coproduction télédiffusée, s’explique notamment par l’absence cette année de soutien accordé à des magazines culturels (aucun projet déposé). 1 1. L’horizon de Bene de Jumi Yoon et Eloic Gimenez, un court métrage d’animation accueilli en résidence entre septembre 2015 et février 2016 2. Les premiers les derniers de Bouli Lanners, un long métrage tourné en mars 2015 et sorti en salle en janvier 2016 3. Les Garçons sauvages de Bertrand Mandico, un long métrage tourné en décembre 2015 2 C. Les aides sélectives par axe d’intervention a. Le cinéma d’animation Avec l’ouverture de la résidence Ciclic animation cette année à Vendôme (voir Faits marquants n°1, page 5), l’agence a choisi de mettre l’accent sur les soutiens en faveur du cinéma d’animation. Vingt projets ont été soutenus en 2015 : seize par l’une des quatre aides dédiées au cinéma d’animation et quatre par l’aide à la production de musique originale pour un montant total de 672 000 euros, soit 30% de l’enveloppe globale de ces lignes budgétaires. Pour mémoire, en 2014, 17 projets avaient été aidés pour un montant global de 602 500 euros, soit 27% des crédits. En 2013, un seul dispositif était dédié à l’animation (aide à la production court métrage), dix projets avaient alors été soutenus pour un montant total de 242 000 euros. L’aide à la production de court métrage d’animation 8 films soutenus / 33 projets déposés / 34,8% de sélectivité (Annexes, p. 86) 2015 a encore prouvé l’intérêt grandissant des professionnels pour les dispositifs d’aide à l’animation mis en place par Ciclic. Le nombre de projets déposés a atteint un record cette année : 33 (30 en 2014, 26 en 2013). Sur ces 33 projets, dix proviennent de réalisateurs étrangers : trois de Russie, deux du Portugal et un de Suède, de Suisse, des EtatsUnis, du Canada et de Chine (soit 30,3 %). La présence de Ciclic au générique des films sélectionnés et primés dans les festivals a été fortement identifiée cette année par les professionnels du monde entier et a suscité une curiosité grandissante. 3 Pour la première fois, quatre projets ont été déposés par des sociétés de productions régionales, pour deux aides finalement accor- 21 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ dées. La qualité des projets des acteurs de la filière régionale est en nette progression, rivalisant pour certains avec les professionnels de l’animation plus expérimentés. L’aide de Ciclic pour le court métrage d’animation a été accordée à quatre premières œuvres, quatre films portés par des réalisateurs plus confirmés. Par ailleurs, quatre projets étrangers ont été soutenus. L’aide au développement de long métrage d’animation 2 films soutenus / 5 projets étudiés / 40% de sélectivité (Annexes, p. 86) Après une première année prometteuse, avec des projets bien identifiés dans le milieu professionnel (L’Armée des lapins de PierreLuc Granjon a été sélectionné au Cartoon Movie après sa résidence de développement à Ciclic où il a fabriqué l’intégralité des décors et des marionnettes du pilote), 2015 a confirmé le positionnement de l’agence concernant l’émergence des nouveaux talents de l’animation, via le repérage préalable de projets de longs métrages dans des forums professionnels ou lors d’appels à projets existants. Les sociétés de production n’hésitent plus non plus à adresser directement leurs projets. Ainsi, cette année, cinq projets de longs métrages ont été proposés au comité de sélection qui en a retenu deux dont un long métrage documentaire. L’aide au développement de séries et unitaires d’animation TV 2 films soutenus / 6 projets étudiés / 33 % de sélectivité (Annexes, p. 86) Fonctionnant sur le même principe que l’aide au développement de long métrage, cette première année a été particulièrement enthousiasmante. Claire Sichez et Mai Nguyen ont passé deux mois en résidence à Château-Renault pour travailler sur le pilote de leur collection de sept spéciaux TV (animation, recherches graphiques). De son côté, le projet Vaudou Miaou d’Osman Cerfon et Benoît Audé (Miyu Productions), accueilli en fin d’année 2014, a été sélectionné au Cartoon Forum de Toulouse 2015. Sa présentation a été un succès et ses auteurs sont en discussion avec Disney Channel pour une coproduction de la série. Cette année, deux projets ont été aidés au développement : - Vanille de Guillaume Lorin (Folimage Studio). Ce spécial TV de 26’ a également obtenu une aide de la Région Martinique ; 22 - Weekend ! d’Eloïc Gimenez, pitché à Annecy en juin 2015, sera finalement produit par Girelle Productions, une société de production installée à Orléans. Les bourses post-études d’animation Lancées en 2015, ces bourses post-études prennent la forme d’une aide directe aux auteurs et sont adossées à un partenariat fort entre Ciclic et La Poudrière, l’école du film d’animation de Bourg-lès-Valence. Il s’adresse aux étudiants fraîchement sortis de l’école et ayant un projet de court métrage. Le choix des projets se fait sur dossier, suivi d’un entretien avec un jury composé de membres de Ciclic et de La Poudrière. Quatre étudiants ont bénéficié d’une première session de résidence d’une semaine en octobre 2015 à La Poudrière, encadrés par des scénaristes diplômés du Conservatoire européen de l’écriture audiovisuel (CEEA). Une résidence d’un mois sera organisée à Ciclic Animation avant l’été 2016 (Annexes, p. 86). b. La filière professionnelle régionale Le secteur cinéma-audiovisuel est très concentré en Île-de-France, notamment pour la production d’œuvres de fiction. Il apparaît d’autant plus nécessaire de porter une attention particulière à la filière régionale afin de connaître ses évolutions, son dynamisme et la répartition des fonds qui lui sont consacrés. Sous cette dénomination de filière régionale, on trouve les projets portés par des auteurs et/ou des sociétés de production installés en région Centre-Val de Loire. Les professionnels régionaux représentent 74 des 327 dépôts cette année, soit 23% en tout. Depuis plusieurs années cette proportion est stable, de même que celle des soutiens. Les auteurs et producteurs régionaux se positionnent très majoritairement sur les dispositifs de soutiens à l’audiovisuel, plus particulièrement pour des documentaires La conjoncture particulièrement difficile et complexe en 2015 pour la production de documentaires (réforme du fonds de soutien audiovisuel du CNC, politique de transparence avec les télévisions locales engagées par le CNC, baisse des soutiens des télévisions locales….) a entrainé la relative baisse d’activité constatée cette année. Cinquante structures de productions cinéma et/ou audiovisuel installées dans la région sont recensées ; elles exercent dans les domaines de la création mais aussi de la prestation ou encore du reportage. Dix-sept d’entre elles ont sollicité Ciclic en 2015 pour une aide sélective pour des œuvres de création. Parmi elles, dix sociétés ont été soutenues au moins une fois. Six sociétés ont déposé au moins quatre fois. Cinq sociétés ont bénéficié d’au minimum trois soutiens cette année : Girelle Production, Sanosi Production, L’Image d’Après, Alter Ego et Ikki films. Bien que reconnues pour leur Bourses post-études animation 4 projets d’étudiants RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 grand professionnalisme, il faut préciser que parmi ces 17 sociétés, seules trois (TGA production, Tandem Images et Girelle productions) disposent d’un compte automatique de soutien au CNC. Quarante auteurs/réalisateurs différents ont porté des projets déposés dans un de nos dispositifs et particulièrement ceux qui concernent l’audiovisuel. C’est un peu moins que l’an dernier où 47 auteurs régionaux avaient sollicité Ciclic pour un dépôt. Trente-et-une aides et 447 300 euros ont été engagés pour des projets d’auteurs et/ou de producteurs établis en région Centre-Val de Loire, représentant respectivement 35% des aides accordées et 20% des crédits engagés sur le fonds d’aide. Cette concentration des crédits vers la filière régionale est moins nette cette année du fait de l’absence de soutien (faute de dépôt) à des formats longs (longs métrages ou fictions TV). Les crédits accordés ont concerné majoritairement des projets à l’écriture et au développement. Les aides de l’agence se concentrent vers dix sociétés de production que l’on retrouve au fil des années. Il faut y voir un signal très encourageant de la maturation et de la structuration d’une filière qui, bien que fragile, continue à produire et développer de nouveaux programmes. S’il est important de continuer à soutenir ces structures déjà identifiées, il est nécessaire également d’accompagner le développement de nouvelles forces vives de la production cinéma et audiovisuelle. L’aide à la production audiovisuelle documentaire 11 films soutenus / 20 projets déposés / 55 % de sélectivité (Annexes, p. 87) Ce soutien est destiné aux projets ayant reçu un soutien financier de la part d’un télédiffuseur (coproduction ou pré-achat). Ce type de dispositif existe dans presque toutes les régions françaises (34 collectivités) avec partout une volonté des collectivités impliquées d’accompagner les producteurs de leur territoire. La moitié des projets soutenus est portée par un producteur et/ou un auteur régional. Les projets sont soutenus par des télédiffuseurs très variés avec, de fait, des enveloppes financières et des conditions de fabrication bien différentes : trois projets sont accompagnés par des télédiffuseurs nationaux (Arte, France 5, France 2), quatre par des télédiffuseurs régionaux (France 3 Centre), un par une chaîne de la TNT (KTO) et trois avec des chaines locales (Bip TV, TV 7 Bordeaux, Campagnes TV/Vosges TV). Deux structures de production régionales ayant été soutenues cette année, l’Image d’Après et Alter Ego, ont monté leurs projets en coproduction. Ce modèle semble vertueux et pertinent pour engager des projets avec des « nouveaux » auteurs et tisser des liens avec de nouveaux partenaires financiers. Cette aide bénéficie majoritairement à des auteurs et/ ou des producteurs établis en région puisque 64 % des aides leur ont été accordées (46 projets) depuis sa création en 2007. L’aide à la production de fiction TV 3 films soutenus / 5 projets déposés / 60 % de sélectivité (Annexes, p. 87) La concurrence entre les différentes régions françaises est forte dans la mesure où l’enjeu en termes d’emplois et de retombées économiques est très important. Vingt-deux collectivités proposent cette aide dont seize Régions, avec parfois des budgets très élevés (cinq collectivités investissent plus de 600 000 euros par an) et de très forts montants d’intervention (jusqu’à 150 000 euros pour des unitaires et plus 300 000 euros pour des séries). Les séries, puisque potentiellement récurrentes, sont les programmes les plus recherchés par ces fonds de soutien. Dans ce contexte, les régions avec un fort potentiel d’image (Paris et l’Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Aquitaine) et/ ou un large tissu de prestataires et de compétences locales (Rhône-Alpes, Nord-Pas de calais, Poitou-Charentes) sont donc particulièrement sollicitées. Force est de constater que ces deux dernières années auront été marquées par l’annulation ou le report de plusieurs projets qui n’auront finalement pas pu confirmer leurs mises en production et donc leurs dépôts au sein de notre commission sélective. Malgré tout, cette année qui n’a vu que trois aides accordées aura été exceptionnelle en termes de retombées économiques et d’emplois pour les techniciens et les comédiens régionaux. Une partie importante de la filière régionale est directement dépendante de ce type de dispositif. Parmi les trois projets unitaires soutenus cette année, un est destiné à la plateforme internet de France TV nouvelles écritures et deux pour France 3. En matière de sélection, les fictions télévisées soutenues et tournées sur notre territoire ont récolté plusieurs prix au cours des mois ou des années précédentes : Lazy Company, saison 3 (soutien à la production de Ciclic- Région Centre-Val de Loire en 2014) a été récompensée par le prix de la meilleure série au dernier festival de la fiction télévisée de La Rochelle et Wei Or Die (soutien à la production 2015) se voit décerner le prix de la meilleure œuvre transmédia au dernier Liège WebFest. 23 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ L’aide à la coproduction télédiffusée 16 programmes soutenus / 40 projets déposés / 40 % de sélectivité (Annexes, p. 87) Ce soutien est destiné à accompagner les chaînes de télévision établies sur le territoire régional (BIP TV, France 3 Centre et TV Tours) dans la fabrication de documentaires de création, de magazines culturels, de séries courtes ou de recréations de spectacles vivants. Ce dispositif, bien identifié, est largement sollicité par des producteurs audiovisuels, notamment les plus jeunes dans cette profession. Grâce à ce soutien, ils réussissent à mettre en production, dans un schéma de fabrication professionnel, des œuvres originales, ambitieuses, non formatées qui ne retiennent pas l’attention des télédiffuseurs nationaux. Par ailleurs, neuf ans après son instauration, cette aide constitue toujours un appel d’air pour l’audiovisuel régional puisque 6 projets parmi les 16 soutenus sont portés par des auteurs et/ou des producteurs régionaux. Malgré une conjoncture complexe pour le secteur de la production audiovisuelle et notamment pour les producteurs et les diffuseurs de documentaires de création, Bip TV (aidée 11 fois) ou TV Tours (aidée 7 fois) ont renouvelé encore cette année l’intérêt qu’elles portent à ce dispositif leur permettant de diversifier et de renouveler leur offre de programmes avec des documentaires de création et/ou des séries d’animation qu’elles n’auraient pas pu financer seules. Entre 2007 et 2015, 161 projets ont été soutenus par le dispositif de soutien à la coproduction télédiffusée pour un montant global de 2 178 100 euros. 49% des aides accordées (79 projets) ont bénéficié à des auteurs et/ou des producteurs établis dans la région, soit un montant total de 1 407 800 euros représentant 65 % des crédits. L’aide au programme d’entreprise 9 structures soutenues / 10 projets déposés / 80 % de sélectivité (Annexes, p. 88) Après neuf années d’existence de cette aide, les professionnels ont désormais bien compris ce dispositif qui leur laisse la latitude et l’initiative de proposer leurs propres axes de développement et de stratégie. Dix dossiers ont été déposés cette année par neuf sociétés et une association de production. Ce nombre de dépôts est identique à 2014 et correspond à la réalité des sociétés régionales véritablement actives. c. L’émergence Il s’agit ici de renforcer le laboratoire d’accompagnement des écritures cinématographiques et audiovisuelles instauré il y a 20 ans par la politique régionale afin de favoriser l’émergence et le renouvellement de professionnels et de nouvelles formes de contenus. L’aide à l’écriture premier et deuxième long métrage 10 films soutenus / 87 projets déposés / 11% de sélectivité (Annexes, p. 85) L’APPEL À PROJETS NUMÉRIQUES CULTURELS INNOVANTS, UNE EXPÉRIMENTATION EN 2015 La Région Centre-Val de Loire est engagée dans le soutien à la créativité et à l’innovation numérique sur son territoire. Afin de stimuler et favoriser le développement de nouveaux usages numériques culturels, en 2015 Ciclic s’est vu confier par la Région le lancement et l’expertise d’un appel à projets intitulé Projets numériques culturels innovants. Ses objectifs : • promouvoir de nouvelles approches de consultation et de navigation, • stimuler la réutilisation des ressources numériques culturelles pour tous les publics, • intégrer des contenus et des technologies disponibles pour créer des services innovants, • encourager de nouveaux partenariats entre opérateurs culturels, monde de la recherche et entreprises, • contribuer à l’aménagement numérique du territoire. L’agence a reçu des projets ambitieux et innovants permettant de développer l’accès à la culture numérique pour tous, l’invention de nouvelles formes de diffusion des connaissances et le renouvellement de la création au moyen des nouvelles technologies, portés par des acteurs du territoire. Cinq d’entre aux ont été retenus pour un soutien global de 68 000 euros. Cet appel à projets prévoit des réalisations opérationnelles au plus tard en septembre 2016, cependant deux projets, portés par le Temps machine et Labomédia, ont déjà vu le jour en 2015. 24 Programme d’entreprise 2015 9 sociétés soutenues RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Depuis 1997 ce dispositif de soutien, sélectif et ambitieux, remplit pleinement ses objectifs : ainsi, 53% des films arrivent à voir le jour. Les subventions attribuées bénéficient directement aux auteurs et les films terminés sont de belles œuvres authentiques et singulières s’inscrivant précisément dans une tradition de cinéma d’auteurs indépendants. Cette aide est très bien identifiée et souvent sollicitée et ce, pour trois raisons majeures : - les professionnels plébiscitent le fait que cette aide ne soit pas conditionnée à un tournage sur le territoire régional ; - la Région Centre-Val de Loire fait partie des quatre collectivités ayant dégagé une enveloppe de plus 100 00 euros, permettant de soutenir fortement les projets sélectionnés (au-delà de 10 000 euros) ; 1 1. La Loi d’Alexandre de Claude-Michel Rome, une série télévisée de trois épisodes tournée en avril, septembre et octobre 2015 pour France 3 2. Chambord, le Château, le Roi, l’Architecte de Marc Jampolsky, un documentaire tourné en mai 2015 pour Arte 3. Wei or Die de Simon Bouisson, une fiction interactive tournée en mai 2015 pour France Télévisions Nouvelles écritures 2 - elle s’adresse à des « jeunes » auteurs puisque réservée aux premiers et deuxièmes longs métrages. Malgré des critères d’accès au dépôt exigeants, les sollicitations restent très nombreuses. En tout, 87 projets ont été déposés en 2015, soit une moyenne de 29 projets déposés par session. Vingt-six projets ont été présélectionnés et reçus en commission professionnelle et dix ont été soutenus, huit fictions et deux documentaires. L’aide à l’écriture documentaire 12 films soutenus (8 aides à l’écriture et 4 aides complémentaires) / 31 projets déposés / 32 % de sélectivité (Annexes, p. 87) Le nombre de projets déposés pour cette aide est en constante augmentation. Parmi les 31 projets déposés en 2015 (26 en 2014), 8 projets ont été soutenus par la commission professionnelle. Vingt-et-un projets déposés sont portés par des auteurs régionaux. Sur les huit projets aidés, trois sont issus de cette filière régionale. L’aide à la production de court métrage 4 films soutenus / 71 projets déposés / 5,6% de sélectivité (Annexes, p. 85) Bien que proposée par 34 autres collectivités, la demande des professionnels pour ce type de soutien reste forte. Au vu du nombre de projets que l’enveloppe budgétaire prévisionnelle peut aider (quatre ou cinq maximum), une seule commission a eu lieu en 2015. 3 Pour effectuer la présélection des projets, il a fallu constituer pas moins de trois groupes de lecture, soit neuf lecteurs, qui ont examiné chacun une vingtaine de dossiers. Ce type d’organisation est évidemment très coûteux en temps de travail pour les collaborateurs en charge de l’instruction de ces dossiers et 25 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ amènera Ciclic à repenser l’organisation de ce dispositif. Malgré tout, la commission a souligné la qualité des scénarios examinés et soutenus en plénière et se félicite d’avoir pu soutenir quatre jeunes réalisateurs, dont deux qui réaliseront leur première œuvre, répondant ainsi à l’un des objectifs majeurs de la politique régionale : favoriser l’émergence de nouveaux professionnels. Un des projets soutenus est un « documenteur » d’archives tirées du pôle patrimoine d’Issoudun, les trois autres proposant des œuvres de fiction. Les soutiens accordés à des projets portés par la filière régionale au sein de ce dispositif sont rares et Ciclic n’en compte aucun cette année. lective porte aux jeunes cinéastes émergents, à leurs propositions de mises en scène ou de recherches formelles, sont autant de critères, et affirme notre singularité. Quatre films ont été soutenus cette année, dont trois sont des premières œuvres et un long métrage d’animation, une première pour ce fonds d’aide. 2. Ressources et accompagnement professionnel L’aide à la création de musique originale de court métrage A. Le bureau d’accueil des tournages 4 projets soutenus / 6 projets déposés / 66% de sélectivité (Annexes, p. 86) Le bureau d’accueil des tournages a pour vocation d’accompagner les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel (hors cinéma d’animation accueilli à Ciclic Animation) et de les encourager à établir leurs tournages en région Centre-Val de Loire. Pour favoriser cette localisation, une assistance gratuite est proposée aux sociétés de production pour les repérages et la recherche des lieux de tournages, ainsi que pour la constitution des équipes techniques et artistiques avec des professionnels régionaux. Six projets ont été déposés cette année, soit un de moins qu’en 2014. Conformément au nouveau dispositif uniformisé de la Sacem, deux courts métrages en cinéma d’animation et deux documentaires de création se sont vus attribuer la somme forfaitaire de 2 500 euros. À noter que deux documentaires sont portés par des structures de production régionales. L’aide à la production de long métrage 4 films soutenus / 11 projets déposés / 36% de sélectivité (Annexes, p. 85) Trente-et-une collectivités sont impliquées en faveur des aides à la production de longs métrages et cinq fonds de soutien disposent d’un budget de plus d’un million d’euros. L’offre au niveau du territoire national est donc importante pour les producteurs de cinéma, mais le soutien de l’agence est identifié par les professionnels comme étant exigeant et ambitieux. L’attention que la commission sé- 23 18 11 2011 16 25 17 23 18 14 9 Nombre de films tournés Dont films soutenus 2012 2013 2014 2015 UNE FICTION POUR LE WEB : WEI OR DIE 26 Conçue comme un Cluedo des temps modernes, Wei Or Die, fiction de Simon Bouisson, place l’internaute dans une position d’enquêteur qui décide du parcours qu’il va emprunter pour tenter d’élucider la mort d’un étudiant pendant un week-end d’intégration (WEI). C’est sur ce canevas que le jeune réalisateur issu de la Femis, construit sa première webfiction interactive, tournée intégralement en région Centre-Val de Loire, avec le soutien de Ciclic. Dans le huis-clos d’une grande villa et de son parc se noue un drame révélé à l’internaute durant une expérience immersive : le spectateur choisit quels fragments de l’histoire il veut découvrir via différents points de vue (caméras, smartphones...) et ce, dans la chronologie des évènements, jusqu’à leur paroxysme… La diffusion entièrement pensée pour le web sur la plateforme « Nouvelles écritures » de France télévisions : http://wei-or-die.nouvelles-ecritures.francetv.fr/ a touché plus de 450 000 spectateurs. Cette expérience a aussi recueilli des critiques favorables et obtenu des sélections dans plusieurs festivals. RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 a. Tournages accueillis En 2015, vingt-trois films ou programmes ont été tournés avec l’aide du bureau d’accueil des tournages : six longs métrages, six courts métrages, six fictions télévisées, trois documentaires (dont deux docu-fictions) et une émission de flux (divertissement). C’est une année faste pour cette activité, grâce à plusieurs reports de tournages initialement programmés en 2014, notamment la saison 3 de la série Lazy Company, le long métrage Les premiers, les derniers du réalisateur belge Bouli Lanners et le long métrage de Fejria Deliba D’une pierre, deux coups. Parmi ces vingt-trois films, vingt sont des productions françaises. Trois sociétés étrangères ont élu la région pour le tournage, en prévision d’une diffusion dans leur pays : un téléfilm historique pour les Etats-Unis (tournage presque intégral), une émission de divertissement pour la Chine (une journée de tournage) et un épisode d’une série télévisée à succès pour l’Allemagne (tournage intégral). Pour chacun de ces trois projets, c’est la qualité des lieux de tournages et de l’accueil qu’ils ont trouvé sur place qui les a incités à s’installer dans cette région. L’activité du bureau d’accueil des tournages est plus que jamais liée aux subventions à la production accordées par Ciclic. Ainsi, sur les vingt-trois films tournés, dix-huit ont bénéficié de cette aide, soit près de 80% des films accueillis. Néanmoins, cinq films non soutenus ont choisi le territoire régional : • La Loi d’Alexandre (épisode 3) de Claude-Michel Rome. Les deux premiers épisodes de cette collection pour France 3 ont bénéficié du fonds de soutien régional. Le scénario étant étroitement lié au décor principal de cette saison - le tribunal de Tours - c’est naturellement que le troisième épisode a été reconduit intégralement à Tours. • L’étudiante et monsieur Henri d’Ivan Calbérac : plusieurs séquences de ce long métrage ont été tournées à la gare d’Orléans et sur le campus universitaire. • Allez les amoureux, une émission de jeux pour la télévision qui propose aux candidats plusieurs épreuves à travers le monde. Une partie de l’épisode consacré à la France a été tournée en région Centre-Val de Loire. • Joan of Arc, une fiction pour une chaîne de télévision américaine retraçant une partie de la vie de Jeanne d’Arc. La production s’est installée ici en raison de décors qui correspondaient particulièrement au projet. • La croisière du bonheur, un épisode d’une série à succès pour la télévision allemande. Existant depuis déjà plusieurs années, cette série s’installe dans différents pays au gré des épisodes. La région Centre-Val de Loire a été choisie pour ce nouvel épisode en France. b. Emploi Les films tournés en 2015 représentent 318 jours de tournage répartis sur l’ensemble du territoire et ont généré 6 395 jours de travail au bénéfice des techniciens, des comédiens et/ou des figurants de la région. 2014 2015 Nombre de films tournés 14 23 Nombre de jours de tournages 242 318 Nombre de jours de travail Retombées économiques totales 2 689 6 395 1 594 872 € 3 792 805 € Ces chiffres, ainsi que ceux des retombées économiques (cf ci-dessus) sont exceptionnels, parmi les plus élevés depuis la création du bureau d’accueil de tournages. Quantitativement, le tournage de douze formats longs (longs métrages et fictions télévisées) explique à lui seul le nombre de journées de travail comptabilisées cette année. D’autre part, les techniciens régionaux gagnent en compétence grâce à leurs multiples expériences sur des tournages et aux formations entreprises et deviennent des professionnels recherchés pour les sociétés de production qui les emploient sur la durée totale de leur passage en région. La possibilité de trouver du personnel qualifié sur place a certainement été décisive dans leur installation durable sur place durant la quasi-totalité des tournages, notamment pour les courts métrages et les fictions télévisées. Seuls les longs métrages envisagent plusieurs zones géographiques pour leurs tournages. Ce total de 6 395 jours de travail générés par l’ensemble de ces tournages se répartit en : • 4 014 journées de techniciens (1 405 en 2014, 3 425 en 2013) ; • 285 journées de comédiens (285 en 2014, 256 en 2013) ; • 2 096 journées de figuration.(1 181 en 2014, 1 007 jours en 2013). Les 18 films subventionnés parmi les 23 accueillis représentent 78% des jours de tournage et 84% des jours de travail. Les 5 tournages de films non soutenus représentent quant à eux : • 56 jours de tournages, soit 17% des jours accueillis en 2015 ; • 995 jours de travail pour les techniciens, les comédiens et les figurants, soit 15% du total, dont 440 jours de travail pour les techniciens, soit 11%. 27 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ c. Retombées économiques Les retombées économiques sont, pour les mêmes raisons, remarquables. Elles ont été évaluées à près de 3,8 millions d’euros, soit deux fois plus qu’en 2014. Ce total est calculé à partir des dépenses de salaire du personnel local (technique et artistique), des frais de restauration et d’hébergement et de la location des lieux de tournages. Certaines de ces données chiffrées de base sont des évaluations, d’autres sont vérifiées et certifiées par la société de production au moment du solde de leurs subventions (pour les films soutenus). Si les objectifs du fonds de soutien sont avant tout d’accompagner des projets d’auteurs exigeants et ambitieux, sur des critères artistiques et culturels, l’investissement de la collectivité au titre des retombées économiques est profitable. Ainsi, pour 2,2 millions d’euros investis en 2015 au titre du fonds de soutien, dont 1,8 million d’euros dédiés spécifiquement à la production, les retombées économiques génèrent un rapport de 1 euro investi par la Région et ses partenaires pour 2 euros dépensés sur le territoire. Ces cinq tournages accueillis, mais nonsoutenus au titre du fonds de soutien, représente 12% de l’ensemble des retombées économiques estimées. Les tournages de films de fiction pour la télévision (en unitaire ou en série) génèrent des retombées économiques beaucoup plus importantes que les tournages de longs ou de courts métrages de cinéma. En effet, ils établissent généralement leur tournage en un seul lieu, occasionnant de plus nombreuses embauches parmi les équipes techniques et artistiques locales. Une fiction pour la télévision induit des retombées économiques sur le territoire de l’ordre de 3 à 4 euros dépensés par la société de production pour 1 euro investi par la Région et le CNC dans le fonds de soutien, les films soutenus en cinéma, longs ou courts métrages générant généralement un ratio de 1,5 pour 1. d. Implantation des tournages Chaque département de la région a eu l’occasion d’accueillir au moins un tournage (certains ayant pu se dérouler dans plusieurs départements) : deux dans le Cher ; deux en Eure-et-Loir ; deux dans l’Indre ; trois dans le Loir-et-Cher ; quatorze en Indre-et-Loire et neuf dans le Loiret. 28 Comme chaque année, on constate que les grandes villes et agglomérations sont plus attractives dans la mesure où elles offrent une plus grande diversité de lieux de tournages et surtout des conditions d’accueil plus favorables en termes pratique et logistique (diversité de lieux d’hébergements, multiples loueurs de véhicules et de matériels, propositions d’accès par route ou train plus nombreuses). C’est pour ces raisons que les deux grandes agglomérations de la région, Orléans et Tours, concentrent la plupart des tournages et notamment ceux qui s’installent le plus longtemps, les longs métrages et les fictions télévisées. S’agissant de répartition sur le territoire - et ces proportions se vérifient à l’identique chaque année - ce sont plus particulièrement Tours et le département de l’Indre-et-Loire qui concentrent le plus de tournages, régulièrement plus de la moitié de ceux accueillis (61% cette année). En effet, Tours et son agglomération sont pratiques pour les équipes de tournage concentrant facilités logistiques, patrimoine tant naturel que bâti et ressources humaines. Néanmoins, certaines équipes font le choix de s’installer dans des territoires moins denses en activité, essentiellement quand les lieux de tournages le nécessitent par rapport au scénario. Ce fut le cas cette année pour le réalisateur Bouli Lanners, conquis par la Beauce et le rail de l’aérotrain pour son long métrage Les premiers, les derniers entre Patay (28) et Artenay (45). Le réalisateur Jérôme Reybaud, à la recherche de grands espaces vallonnés, a choisi de s’installer à Bruère-Allichamps dans le Cher pour le long métrage Jours de France. Un autre long métrage, Les garçons sauvages de Bertrand Mandico, a été tourné entièrement au Studio Stars Europe à Briare (45). B. Formation professionnelle En complément des soutiens à la création accordés aux œuvres cinématographiques ou audiovisuelles et au développement des entreprises régionales de production, l’agence Ciclic propose des actions de formation professionnelle destinées aux auteurs, producteurs, techniciens ou comédiens de la région Centre-Val de Loire (voir Faits marquants n°3, page 10). Pensés comme de véritables outils de structuration de ces secteurs, plusieurs parcours de formation ont été proposés aux acteurs de cette filière régionale et plus concrètement pour 2015 : • pour les auteurs-réalisateurs, un atelier d’écriture documentaire (18, 19 et 20 novembre et 28 et 29 janvier 2016). Six auteurs-stagiaires ont suivi cet atelier proposé avec l’association Sauf imprévu et la réalisatrice-formatrice Isabelle Marina, experte en accompagnement de projets documentaires ; • pour les producteurs : les financements de l’animation (25, 26 et 27 novembre). Suivi par dix participants, ce stage a été construit avec Retombées économiques 3,79 millions d’euros RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 l’école de cinéma d’animation la Poudrière ; • pour les techniciens : régie et repérages, préparer un tournage (7 au 11 décembre). Huit techniciens de la région ont bénéficié de cette formation avec le régisseur général de longs métrages Xavier Champagnac. Une évaluation à l’issue de chacune de ces formations a permis de recueillir des témoignages très enthousiastes vis-à-vis des contenus et des méthodes pédagogiques. Une évaluation plus précise des compétences acquises et leur mise en application par les stagiaires est en cours. Un programme sera développé en 2016 avec cinq actions majeures : • pour les auteurs-réalisateurs : atelier d’écriture de fiction courte (juillet) ; • pour les producteurs : gestion et administration d’une société de production (prévue en mai), droit d’auteur, droit voisin et nouveaux supports (juillet) et lire un story-board (novembre) ; • pour les techniciens : l’assistant mise en scène (décembre). C. Panorama des interventions territoriales 1 1. Panorama des interventions territoriales - production audiovisuelle et cinéma 2. Le programme de formation professionnelle Formation professionnelle Image / Livre 2015 Chaque année, Ciclic édite, en partenariat avec le CNC, le Panorama des interventions territoriales - production audiovisuelle et cinéma, dans lequel sont recensées les aides des collectivités territoriales françaises en faveur de la création cinématographique et audiovisuelle, leurs règlements ainsi que les contacts des responsables ou gestionnaires de ces fonds d’aides. Ciclic y a progressivement ajouté la liste des projets soutenus par ces mêmes collectivités. Aujourd’hui, le guide est entièrement dématérialisé sur ciclic.fr où une interface dédiée propose des fonctionnalités opérationnelles : • une carte de France dynamique géolocalisant les différents fonds de soutien ; • un moteur de recherche proposant l’adéquation collectivité/type de projet ; • les règlements et contacts des différentes collectivités impliquées ; • les listes des films aidés par chaque collectivité depuis 2003 ; • les tendances annuelles du secteur et leur analyse. En 2015, une application web s’est ajoutée aux services déjà proposés, permettant une meilleure consultation sur les smartphones et tablettes, qui correspond davantage aux usages en mobilité des utilisateurs de ces données. 2 une action En 2015, 25 299 visites par 21 889 utilisateurs uniques en 2015 pour une durée moyenne de 29 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2 minutes 29. À ces chiffres s’ajoute la fréquentation issue de la web app, qui a été téléchargée et utilisée par 7 211 appareils mobiles différents en 2015. Les internautes accèdent prioritairement à ce panorama par l’interface géographique. Les tendances peinent à trouver leurs lecteurs : ces analyses de fond semblent finalement destinées à un autre type de public. Leur consultation serait sans doute améliorée par une visibilité plus directe au sein du site. D. Coopérations et réseaux Ciclic est adhérente ou partie prenante de plusieurs groupes et réseaux professionnels nationaux ou européen. a. Cine-Regio Ciclic est adhérente du réseau Cine-Regio. Cette association fondée en 2005 regroupe aujourd’hui 43 fonds d’aides installés dans 12 pays de l’Union européenne (auxquels s’ajoutent la Norvège et la Suisse). Cine-Regio associe les dimensions artistiques, culturelles et économiques du cinéma. Néanmoins son activité principale demeure le lobbying auprès des institutions européennes. Cette association permet aux fonds d’aide d’obtenir une écoute et une visibilité accrue auprès de ces institutions. Grâce à l’envergure du réseau qu’il représente et sa qualité d’expert, elle réussit à peser sur les décisions adoptées par Bruxelles. Elle a récemment créé un espace de réflexion en faveur du cinéma d’animation, Animarco. b. Film France Au titre du bureau d’accueil de tournages, Ciclic est adhérente et membre de l’association Film France. L’agence a été réélue au sein de son conseil d’administration pour un troisième mandat. Film France réunit le réseau des 41 commissions du film françaises et a pour mission de promouvoir les tournages et la postproduction de films sur le territoire national. Elle conseille les sociétés de production françaises et étrangères à la recherche de lieux de tournages, de soutiens logistiques locaux ou d’aides financières des collectivités territoriales. En 2015, le réseau a constitué un groupe de travail visant à moderniser la base de décors des commissions du film qui devrait être optimisée en 2016. Un groupe de travail réfléchit également à la rédaction d’un livre blanc des commissions du film afin de rendre accessibles leurs missions et objectifs aux élus territoriaux. c. Réseau des fonds d’aides français 30 Plusieurs fois par an, les responsables des fonds d’aides français se réunissent pour mettre en commun leurs pratiques et ré- flexions sur le contenu, le fonctionnement ou l’organisation de ceux-ci. 2015 aura été marquée par l’adoption par la Commission européenne d’une nouvelle « communication cinéma ». Un changement de pratique a dû être opéré : en effet, les échanges avec la Commission européenne, auparavant effectués en direct par le CNC au nom de l’ensemble des collectivités françaises, sont désormais entre les mains de chaque collectivité. Ainsi, la demande de placement de ses règlements sous le régime des RGEC (Régime d’exception par catégorie) a dû être réalisée par chaque fonds d’aide. d. Festivals et rencontres professionnelles L’agence Ciclic est présente sur les marchés et les festivals pour développer son réseau de contacts professionnels, assurer la promotion de la politique régionale de soutien au cinéma et à l’audiovisuel et accompagner les films soutenus à l’affiche de différentes sélections. Ces déplacements sont essentiels pour rester en contact avec les professionnels qui portent les projets, pour en découvrir de nouveaux qui pourraient accéder à nos dispositifs de soutien. Enfin, ces festivals sont aussi l’occasion de participer à de nombreuses réunions, groupes de travail ou rencontres professionnelles sur les différentes thématiques qui animent l’actualité et les perspectives d’évolution de ce secteur professionnel. En 2015, Ciclic a été active au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, au Festival international du film de Cannes, aux Etats généraux du film documentaire de Lussas, au Festival de la fiction TV de la Rochelle ainsi qu’aux Rencontres Doc Ouest de Saint-Quay-Portrieux. 3. Perspectives L’intervention publique de notre région s’inscrit dans un mouvement national de décentralisation en faveur du cinéma et de l’audiovisuel. Renforcée par la loi NOTRe, les Régions ont aujourd’hui un rôle de chef de file incontestable, notamment sur le plan de l’intervention cinéma et audiovisuelle. La généralisation de l’intervention des collectivités depuis plus de 20 ans et la maturation de leur engagement doit aujourd’hui se penser dans une perspective de différenciation. Si la Région Centre-Val de Loire est encore bien identifiée dans le panorama national des collectivités investies dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel, elle fait encore aujourd’hui figure de pionnière. Elle apparait RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 bien souvent comme un modèle prescripteur dans les paysages institutionnels et professionnels de la décentralisation cinématographique. Cependant, il semble nécessaire dans un contexte de complète mutation de ce secteur d’activité d’interroger le fonds de soutien à la création, tant sur son fonctionnement que sur les enjeux qu’il porte en matière de politique publique de soutien à la création. L’objectif majeur de cette réflexion étant de redonner une identité forte à ce fonds d’aides et de renforcer et préciser les marqueurs qui caractérisent son intervention. Une importante séquence de réflexion sera menée au cours des premiers mois de l’année 2016 au sein de Ciclic, en concertation avec des experts et des professionnels nationaux et/ou régionaux, pour évaluer, quantifier et qualifier le fonds d’aides et ses différents dispositifs de soutien. En fonction des enseignements et préconisations apportés à l’issue de ce temps de réflexion, d’éventuels ajustements ou aménagements devront être appliqués au fonctionnement et à l’organisation de notre fonds d’aides à la création pour 2017 et après. Ces perspectives d’aménagements du fonds de soutien seront au cœur des discussions et des négociations qui seront menées avec les différents partenaires concernées par la convention triennale État, CNC, Région Centre-Val de Loire, Ciclic. Cette convention qui encadre et conditionne le fonctionnement et l’organisation du fonds d’aides sélectives arrivera à son terme fin 2016. Avant d’envisager la reconduction de cette convention et d’en définir le cadre et les contenus pour les années 2017 à 2019, il faudra engager les négociations nécessaires avec ces différents partenaires pour y apporter les modifications et ajustements propres à garantir l’efficacité des modalités d’intervention et la plasticité indispensable à l’expérimentation et aux spécificités du territoire. 31 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ II. LIVRE ET VIE LITTÉRAIRE Le monde du livre a été marqué en 2015 par une mobilisation forte des auteurs pour la sensibilisation à leur condition, de plus en plus précaire. La première manifestation d’écrivains s’est tenue lors du salon du livre de Paris, sous la bannière « pas d’auteurs = pas de livres ». Pour enrayer certaines pratiques, le Centre national du livre (CNL) a pris des dispositions importantes en conditionnant les aides aux manifestations littéraires à la rémunération des auteurs invités. Sorti en fin d’année, le rapport de Frédéric Martel L’écrivain « social », la condition de l’écrivain à l’âge numérique alerte les pouvoirs publics sur la paupérisation des écrivains, pouvant aboutir à leur lente disparition et propose un certain nombre de recommandations. Plusieurs études et enquêtes diligentées par le Service du livre du ministère de la Culture (SLL), le CNL, la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (Fill) et les États généraux de la Bande dessinée, toutes portant sur la condition sociale et la rémunération des auteurs, sont autant d’indicateurs d’une prise de conscience forte de l’urgence de la part des auteurs eux-mêmes, des structures professionnelles et des pouvoirs publics. L’agence récolte quant à elle, cette année, les fruits de son engagement auprès des auteurs, suite à la première année d’exercice de la convention signée entre la Région CentreVal de Loire, la Drac Centre-Val de Loire, le Centre national du livre et Ciclic. Le soutien à la filière du livre est désormais complet, avec une aide à l’édition qui prend en compte la structure dans la globalité de son projet d’entreprise, et la récente aide à la librairie et aux points de vente du livre, couvrant l’investissement mais également le fonctionnement. In situ, programme de soutien à la vie littéraire, vise à valoriser la présence des auteurs sur le territoire pour des projets personnels originaux et pour rencontrer le public, en lien avec les différents dispositifs et projets permis par cette convention. 32 1. Des soutiens sélectifs : de la création à la diffusion A. Des auteurs au plus près du territoire Ciclic accompagne les auteurs et la création littéraire en créant in situ, un programme unique en France de soutien à la création, à la médiation et à la diffusion de la littérature. Cet ensemble se décline en deux volets, l’un financier, constitué de trois soutiens sélectifs à la création littéraire, ci-après détaillés. L’autre volet consiste en des temps de rencontres sur le territoire, présentés dans la partie Diffusion de ce rapport. a. Aide aux résidences d’auteur Ciclic accompagne les lieux proposant des résidences d’auteur, favorisant ainsi la création littéraire contemporaine. Ces structures, associations ou collectivités, co-élaborent avec l’auteur un projet artistique et culturel en relation avec son travail de création. Certaines de ces structures accueillent régulièrement des auteurs en résidence depuis de nombreuses années, comme la Maison des écritures à Neuvy-le-Roi (37), le Domaine national de Chambord (41) ou Les mille univers (18). D’autres ont initié plus récemment des projets d’accueil, tel l’éditeur de bande dessinée La Boîte à Bulles à Saint-Avertin (37). En 2015, sept projets ont été étudiés et une aide a été accordée à six structures, pour un montant global de 50 000 euros (Annexes, p. 88). L’aide intègre désormais une rencontre publique sous forme de carte blanche à l’auteur résident où Ciclic conforte son rôle d’opérateur et accentue sa coopération avec les porteurs de projets de résidences. Ces rencontres prennent différentes formes : lectures, débats, lectures dessinées ou musicales… et offrent au public autant de possibilités de rencontres avec des auteurs. Les auteurs accueillis en résidence en 2015 : • Ousmane Diarra à la Maison des écritures, Neuvy-le-Roi • Didier Kassaï aux éditions La Boîte à Bulles, Saint-Avertin • Guth Joly chez Les mille univers, Bourges • Brigitte Luciani à BD Boum, Blois • Céline Minard au Domaine national de Chambord, Chambord • Clémence Pollet chez Livre passerelle, Tours Soutien aux éditeurs 16 éditeurs 108 500 euros RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 b. Aide aux auteurs associés 1 1. Mathieu Larnaudie en séjour littéraire au Musée Rabelais de Seuilly 2. Affiche pour Chantier(s) poétique(s) à Bourges 3. François Bon présente son projet Ronds-points accompagné de Dominique Pifarély au pOlau-pôle des arts urbains à Saint-Pierredes-Corps Ce dispositif lancé fin 2014 avec trois projets, connaît en 2015 sa première année d’exercice. Complémentaire du dispositif Résidences d’auteur, il a pour objectif de soutenir la création par des bourses de résidences destinées aux auteurs qui s’associent avec un lieu de la région, sur une période de 4 à 10 mois. Il s’en différencie principalement par les modalités d’accueil des auteurs, permettant de diversifier les auteurs présents sur le territoire ainsi que les lieux d’accueil, en contribuant à la diffusion et à la médiation de la littérature. Ainsi, les auteurs sont présents au minimum 4 jours par mois pour des actions culturelles autour de leur œuvre, à répartir en fonction de la nature du projet. Ceux-ci perçoivent une bourse mensuelle, qui leur permet de dégager du temps pour leur travail de création. La présence d’auteurs associés à des structures du territoire était en 2015 plus importante, du fait du lancement tardif des projets 2014, qui se sont tous prolongés en 2015. Ainsi, aux auteurs listés ci-dessous, il faut ajouter François Bon, associé au Pôle des arts urbains, Jonathan Wable, associé au Centre hospitalier d’Issoudun et Florent Perrier, associé à la librairie Le Livre, à Tours (Annexes, p. 88). Les auteurs associés en 2015 : • Aurélien Ducoudray à BD Boum, Blois • Marc Blanchet au Centre chorégraphique national, Orléans • Gilles Clément chez Les mille univers, Bourges • Éric Simard, à L’Echalier, Saint-Agil B. Accompagner la filière régionale du livre a. Aide sélective à l’édition 2 Le dispositif de soutien aux maisons d’édition constitue une aide au projet d’entreprise. Il a remplacé en 2014 le dispositif d’aide au projet et apporte un soutien plus structurant : il aide les maisons d’édition à se consolider, à franchir des caps de développement et à investir dans des projets innovants. La stratégie globale d’entreprise présentée se décline selon trois axes principaux : la diffusion, le programme éditorial et la prospective. En 2015, 28 dossiers ont été déposés et 16 éditeurs ont été soutenus (dont 5 éditeurs de bibliophilie) pour un montant global alloué de 108 500 euros. Il est à noter un fort renouvellement de l’attribution de l’aide puisque sept éditeurs sont aidés pour la première fois par cette aide globale (Annexes, p. 89). 3 En matière de chiffre d’affaire, les éditeurs régionaux ont connu une année difficile, à l’instar de ce qui se produit au plan national. Néanmoins, quelques-uns ont dépassé leur 33 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ prévisionnel et ont souligné l’impact déterminant du soutien de Ciclic dans le développement de leur activité, notamment du secteur numérique ou lors du passage difficile d’un changement de diffuseur. Pour les éditeurs de bibliophilie contemporaine, l’aide de Ciclic est essentielle pour leur visibilité lors des salons spécialisés, moyen incontournable de diffusion de ce secteur éditorial particulier. b. Aide à la librairie Il s’agit de la première année complète pour ce dispositif de soutien à la librairie et aux points de vente du livre créé en 2014 suite à la signature de la convention avec le CNL. Cette aide accompagne les projets liés au fonctionnement (animation, stock…) ou à l’investissement (reprise, travaux, informatisation ou renouvellement du matériel informatique…). En 2015, deux commissions ont examiné 24 dossiers lors des deux sessions et 15 librairies ont été soutenues cette année (dont 3 librairies-maisons de la presse) pour un montant global alloué de 80 150 euros (Annexes, p. 89). Les aides allouées se répartissent assez équitablement entre l’investissement et le fonctionnement avec, pour cette première année, une prédominance de soutien en faveur du renouvellement informatique et du programme d’animation. Le renforcement du fonds et l’aménagement du local de vente font également partie des axes sollicités. Sept librairies labellisées, Librairie indépendante de référence, et six librairies spécialisées figurent parmi les quinze établissements soutenus, avec seulement trois structures présentant également une offre de presse. 2. Ciclic : un lieu ressource au service des professionnels du livre A. Formation professionnelle Ciclic est depuis 2010 un acteur régional de la formation professionnelle dans le secteur du livre (voir Faits marquants n°3, page 10). 34 En 2015, Ciclic a ainsi proposé trois sessions de formations destinées aux maisons d’édition implantées sur le territoire. • Formation Les bases de la gestion d’une maison d’édition (2 jours). Destinée aux jeunes maisons d’édition installées en région CentreVal de Loire ou aux éditeurs confirmés souhaitant approfondir leurs connaissances en matière de gestion. Objectifs de ces journées : définir les éléments de détermination du prix d’un livre, calculer et utiliser le point mort d’un livre et d’un programme éditorial, bâtir et utiliser un budget de trésorerie lié à un programme éditorial donné, établir et utiliser un tableau de bord. Dix personnes ont suivi cette formation (représentant sept maisons d’édition). Les évaluations font apparaître un fort taux de satisfaction concernant les méthodes et supports utilisés ainsi que les contenus de la formation, qui répond aux attentes des stagiaires. Elle a permis de mieux identifier les marges et coûts et d’appréhender de façon plus efficace les notions de point mort pour un résultat équilibré. • Formation Actualités juridiques de l’édition (1 jour). Destinée à tous les éditeurs, cette formation avait pour objectifs de mettre à jour leurs connaissances juridiques relatives au droit de l’édition et d’identifier leurs nouveaux enjeux (notamment avec le nouveau contrat d’édition). Neuf personnes ont suivi cette formation (représentant neuf maisons d’édition). Les contenus clairs, structurés et concrets de cette formation ont satisfait les stagiaires qui l‘ont estimée à l’unanimité, utile, voire indispensable à leur activité. La durée d’une seule journée a paru insuffisante à un certain nombre d’éditeurs. • Formation Cession et acquisition de droits (1 jour). Depuis un an, Ciclic a constaté que de nombreux d’éditeurs de la région étaient sollicités pour l’achat des droits de certains de leurs ouvrages. Effectivement, les cessions de droits (en particulier pour la Chine, devenu le premier acheteur de droits de traduction de livres français) ont augmenté de 6% en 2014 (Source : Syndicat national de l’édition, Rapport d’activité L’édition en perspective 20142015). Afin de les accompagner dans ce développement, une journée dédiée à cette thématique a été proposée au mois d’octobre. Destinées aux éditeurs confirmés, confrontés (ou en passe de l’être) à des problématiques d’achat et de vente de droits de traduction, cette journée a permis d’aborder le contexte juridique, les différentes zones et les pays acheteurs de droits, les techniques de prospection (pour la vente) et les techniques de négociation (vente et achat) ainsi que les intermédiaires (agents, scouts...). RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 FRÉQUENTATION livre.ciclic.fr 24 274 SESSIONS 72 794 PAGES VUES Dix personnes ont suivi cette formation (représentant neuf maisons d’édition). Le taux de satisfaction est excellent, tant pour les informations pertinentes et concrètes que par l’écoute et le professionnalisme de l’intervenant. Certaines maisons d’édition ont mis en application la formation, notamment en orientant une fiche de poste dans le cadre d’un recrutement ou en modifiant la méthodologie de prospection. B. Accompagner la professionnalisation des maisons d’éditions régionales Le dispositif de soutien aux entreprises d’édition de livres imprimés ou numériques a permis à Ciclic d’identifier des problématiques communes à un certain nombre d’éditeurs et ainsi à proposer trois accompagnements personnalisés à destination de neuf maisons d’édition. L’objectif de l’agence est de prolonger le dialogue initié lors de la commission et d’établir avec les éditeurs un plan d’actions concret pour atteindre des objectifs fixés individuellement en concertation avec Ciclic. L’agence a missionné à cet effet deux consultants spécialisés : Mathilde Rimaud (réseau Axiales) et Pascal Arnaud (éditions D’un noir si bleu) pour des modules spécifiques et thématiques, allant de la formation-action ciblée à l’analyse des indicateurs comptables en passant par des conseils précis. Ciclic a par ailleurs proposé à quatre jeunes maisons d’édition un soutien dans leur professionnalisation. En deux jours, suivant trois phases, elles ont pu définir un schéma d’actions : une phase de préparation permettant un premier constat de situation ; une phase de formation lors d’une journée plénière établie sur-mesure ; une phase d’approfondissement comprenant un entretien individuel de 2 heures avec le consultant. La dernière commission de soutien aux entreprises d’édition a mis en lumière une problématique commune aux différents éditeurs de bibliophilie : le développement commercial et la communication sont en effet les points faibles de ce secteur très spécifique. Ainsi, cinq éditeurs de bibliophilie contemporaine ont pu bénéficier d’un accompagnement personnalisé, suivi d’une journée de travail commune dédiée aux pratiques commerciales et promotionnelles. En tenant compte des contraintes artistiques et éditoriales de ce secteur, ils ont pu élaborer un plan d’actions pour l’année à venir, et envisager des actions mutualisées, concernant notamment leur présence sur les salons ou leur visibilité en ligne. La commission a souhaité aider l’associa- tion Le Patrimoine religieux, déjà soutenue par ailleurs par les partenaires de Ciclic, à structurer son activité d’édition. En effet, la part du chiffre d’affaires réalisé par la vente de livres ainsi que les moyens qui y sont dédiés semblent inférieurs au potentiel commercial réel du catalogue. Cet accompagnement, destiné à bâtir un projet commercial cohérent et efficace s’est étalé sur la période de septembre à décembre 2015, avec un suivi au premier semestre 2016. C. Des ressources numériques : livre.ciclic.fr a. Les dossiers thématiques Après une année d’existence, le site Livre, destiné aux professionnels du livre et également au grand public passionné de littérature, s’est concentré sur la production éditoriale, en publiant neuf dossiers thématiques en 2015. Composés d’un article de fonds sur des sujets aussi variés que la découverte d’un métier du livre, d’un genre littéraire, d’une problématique transversale ou d’une initiative culturelle, ces dossiers mensuels mettent en lumière de nombreuses ressources, comme des entretiens vidéos ou des podcasts. La lecture à haute voix, le livre d’artiste, la littérature jeunesse sont quelques uns des sujets développés en 2015. b. Le Labo de création littéraire Le Labo de création occupe désormais une place essentielle et singulière sur le site Livre. Il permet à des écrivains d’amorcer ou de poursuivre un projet d’écriture, d’explorer une voie inattendue ou d’ouvrir une nouvelle dimension de leur œuvre. Depuis 2012, Ciclic affirme ainsi sa volonté d’initier des projets de création, d’ouvrir des espaces d’expérimentation, de susciter des zones d’échanges, de rencontres et de frictions, par la création d’un espace d’éditorialisation numérique. c. Les publications en région Le site Livre permet de valoriser les ouvrages des acteurs du livre en région : les internautes peuvent y découvrir 4 120 fiches pour les parutions d’auteurs et 4 220 pour celles des éditeurs. 3. Perspectives Les différents dispositifs d’aide mis en œuvre par Ciclic concourent à la professionnalisation des acteurs économiques du livre de la région grâce aux soutiens financiers structurants qu’ils représentent et à l’accom- 35 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ pagnement en termes de conseil, de suivi et de formation. Les aides à la création en direction des auteurs visent à soutenir la diversité de la création et l’émergence de talents en sélectionnant des projets pour leur singularité et leur exigence. L’efficience des dispositifs d’aide est un objectif permanent pour Ciclic. Leur suivi n’est possible que grâce à une bonne connaissance de l’activité des acteurs qui en bénéficient, d’où l’importance du lien professionnel entre l’agence, les éditeurs et librairies du territoire. Ainsi des études sur l’économie régionale du livre (éditeurs et libraires) ont été lancés fin 2015, début 2016 : quantitatifs et qualitatifs, elles fourniront des chiffres-clés, des mises en perspectives et des préconisations pour l’édition, la librairie et les fêtes et salons en région Centre-Val de Loire. Elles représenteront, en outre, un outil d’évaluation des dispositifs et pointeront éventuellement la nécessité de les adapter. Ces analyses permettront également de repérer des acteurs susceptibles de déposer une demande de soutien, notamment les maisons de presse, pour lesquelles l’agence n’est pas encore un partenaire identifié, dans le cadre de l’aide à la librairie et aux points de vente du livre. En 2016, une montée en puissance du plan de formation est prévue avec un programme complet à destination des éditeurs (marketing et techniques de commercialisation), libraires (maîtriser les flux et les stocks) et auteurs (statut social et fiscal de l’auteur ; le nouveau contrat d’édition à l’ère du numérique). Enfin, afin de favoriser l’interprofession, l’organisation de journées thématiques offrira l’opportunité de réfléchir à des questions communes aux différents métiers du livre, telles que la diffusion, le transport de livres, le numérique ou les marchés publics. 36 RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Favoriser la rencontre entre les œuvres et les citoyens Afin de permettre la rencontre des artistes et des œuvres avec les publics, Ciclic inscrit son action dans l’aménagement culturel du territoire régional et porte une attention particulière au développement de l’expression singulière des individus et à leur appropriation des changements sociétaux. L es actions menées par l’agence, par exemple les séances et débats du Cinémobile, les lectures-rencontres des mille lectures d’hiver ou les projections-restitutions d’images d’archives, privilégient les qualités de lien social et de proximité avec les populations et contribuent au maillage des zones rurales et des secteurs urbains, ainsi qu’au développement des relais locaux. Permettre aux habitants d’une région d’accéder, à proximité de chez eux, aux formes artistiques, qu’elles soient cinématographiques ou littéraires, leur offrir des espaces d’échange et de discussion marque fortement les interventions de Ciclic dans le domaine de la diffusion et donc de la médiation. Ainsi, L’École du regard initiée par Ciclic Animation depuis son implantation à Vendôme s’inscrit dans cette perspective. Elle fonctionne comme lieu de débat et d’exercice du sens critique et aussi comme lieu d’appropriation du processus de création en tentant de répondre à cette question : comment ça marche ? En lien avec ces actions, la place et la présence des artistes sont prépondérantes. Ecrivains, réalisateurs mais aussi chercheurs et spécialistes accompagnent régulièrement les publics. Ils permettent d’appréhender notre temps, de déplacer l’angle de perception d’une réalité commune nourrissant ainsi une approche critique de notre monde. Ciclic accompagne ces créateurs et favorise l’émergence de nouveaux talents. Dans le domaine littéraire, les dispositifs réunis sous le label in situ offrent aux écrivains l’opportunité de résidences sur mesure ou de collaborations avec des établissements de tous ordres. En matière de patrimoine, les partenariats avec les artistes apportent un regard nouveau sur les pratiques, valorisent des contenus existants et contribuent à leur (re)découverte. Cette aide à la création spécifique inclut la médiation avec les publics, notamment les personnes éloignées des pratiques culturelles. En outre, en prolongement du fonds d’aide au cinéma, Ciclic accompagne les films soutenus, de la création à la diffusion, et organise des séances en présence des artistes dans les salles de cinéma. Le web occupe désormais une place centrale comme outil permettant de soutenir la diffusion. Il est devenu un vecteur de diffusion 37 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ de premier ordre. Au-delà de l’annonce classique des rendez-vous via ciclic.fr, c’est une véritable politique éditoriale qui se construit sur les sites, Livre, Mémoire, CIEL. Des dossiers thématiques y sont publiés et avec CIEL « cinéma indépendant en ligne », ce sont des œuvres rares et ambitieuses qui sont réunies et portées à la connaissance du plus grand nombre. La politique de diffusion de l’agence Ciclic permet l’instauration de va-et-vient permanents entre la création de l’œuvre, son rayonnement et sa réception. Cette transversalité constante offre l’opportunité de croiser les parcours des uns et des autres, et de nourrir la pratique et la réflexion tant des artistes que des publics. 1. Mille lectures d’hiver : faire entendre la voix des auteurs contemporains La lecture à voix haute d’œuvres littéraires est une pratique très ancienne, un mode de découverte et d’appropriation du texte très couru. Son développement, ces dernières années, semble également s’accompagner d’un besoin de partage et de sociabilité auquel la lecture pour soi ne répond pas. Loin d’opposer le mode de lecture solitaire à l’écoute collective de l’écrit, il s’agit de souligner l’importance de l’expérience commune de l’écoute d’un texte, de l’opportunité, rare, d’échanger autour d’un même écrit entendu ensemble. La lecture à voix haute de la littérature permet l’accès au texte par un large public constitué de personnes de tout horizon. Cette diversité des auditeurs génère des diversités de ressentis dont le partage va enrichir chaque individu et, souhaitons-le, l’ouvrir sur le monde. 38 De nombreuses manifestations sont consacrées à la lecture à voix haute. Souvent thématiques, elles sont portées par des municipalités, des associations, des départements, des établissements culturels et se déroulent dans des espaces dédiés aux pratiques artistiques. Si le désir de donner à entendre des œuvres littéraires relie toutes ces initiatives en région Centre-Val de Loire, cet objectif s’est démultiplié. Mille lectures d’hiver s’est en effet construit sur une volonté affirmée de donner une véritable résonance à la création littéraire d’aujourd’hui, de développer la confrontation des écrits, de favoriser le croisement des idées et des émotions, de rendre « acteurs » l’ensemble des citoyens d’un même projet à partager. Invitation à découvrir la littérature d’aujourd’hui, mille lectures d’hiver permet aux habitants de la région de devenir les artisans de rendez-vous littéraires placés sous le signe de la curiosité, de l’écoute et du partage. Chacun d’eux peut demander à accueillir une lecture dans le lieu de son choix et y convier une vingtaine de proches. Ensemble, ils écouteront un(e) comédie(nne) professionnel(le) leur lire à voix haute le texte d’un écrivain vivant, édité, français ou étranger. Ils en discuteront ensuite dans une ambiance conviviale. Au fil des neuf éditions, mille lectures d’hiver, évènement artistique unique à l’échelle d’une région, a permis de (re)placer le livre, la lecture et l’échange d’idées au cœur des pratiques de plusieurs milliers de personnes. Pour la troisième édition consécutive, deux écrivains ont été associés à l’évènement et sont venus évoquer leurs influences littéraires avec le public. A. Les publics a. Accompagner les désirs : les accueillants et leurs invités En 2015, la 9e édition des mille lectures d’hiver a réuni environ 11 000 personnes au cours de 506 lectures, rassemblant un large éventail de publics, autant de personnes éloignées du livre et de la lecture que de lecteurs réguliers, familiers des librairies et des bibliothèques. Cette multiplicité de ces différents publics est l’un des points forts des mille lectures d’hiver. Suite aux redéploiements budgétaires opérés pour poursuivre la découverte littéraire sur une période plus longue grâce à la venue d’auteurs associés à l’opération et après la signature d’une convention en 2014 avec le Centre national du livre, la Drac et la Région, qui a notamment abouti à la mise en oeuvre d’un dispositif de sensibilisation à la littérature contemporaine, le nombre de lectures pour cette édition s’est limité à 506. Il n’a ainsi pas été possible de répondre à l’ensemble des demandes des accueillants et une centaine d’inscrits n’ont pu bénéficier d’une lecture. Ciclic porte une attention particulière au maintien d’une audience diversifiée, d’un équilibre dans la répartition entre les départements et d’une certaine équité entre zones rurales et centres urbains. Les personnes n’ayant pu obtenir une lecture ont été invitées par courrier à se rendre accompagnées de leurs invités aux lectures ouvertes au public. Mille lectures 506 lectures 11 000 auditeurs RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Fidélisation des accueillants Lors de la 9e édition, sur 506 lectures accueillies, 34 (7%) l’ont été par des « accueillants fidèles », 342 (67%) par des « accueillants réguliers » et 130 (26%) par de « nouveaux accueillants ». Typologie des accueillants L’accueillant d’une lecture choisit son lieu. Cela peut être son domicile, son lieu de travail, de loisirs, celui de son engagement associatif ou même de son mandat électoral. 1 1. Nicole Caligaris, auteure associée de la 9e édition de mille lectures d’hiver 2. L’affiche 2015 de mille lectures d’hiver 3. Arno Bertina, auteur associé de la 9e édition de mille lectures d’hiver Souhaitant connaître son public pour mieux le diversifier, Ciclic a affiné au fil des ans sa typologie des accueillants. Celle-ci est fondée sur la nature des lieux choisis, sur les informations figurant sur la fiche d’inscription, sur les éléments récoltés lors des échanges téléphoniques et dans les comptes rendus établis par les lecteurs pour chacune de leurs lectures. Ainsi, on constate que 45% sont des particuliers qui reçoivent la plupart du temps à domicile. Viennent ensuite les lieux du livre et les structures à caractère culturel (respectivement 23% et 10 %) (Annexes, p. 90). Diversité des publics Dans la typologie des publics, une notion importante est à étudier : il importe de distinguer public captif (assister à la lecture est un acte plus ou moins contraint) ou volatile (assister à la lecture est un acte choisi). 2 Lors de la 9e édition, sur 506 lectures, 61 se sont déroulées auprès de publics « captifs », en milieu hospitalier et foyers pour handicapés (10), en lycées et centres de formation professionnelle (33), en maisons de retraite (11) et en prisons (7). Paradoxalement, dans ce cadre, l’investissement de l’accueillant peut être moins important. Celui-ci ne prend pas toujours la mesure de son rôle de médiateur et peut se laisser porter par une action culturelle « gratuite ». Dans le cas des publics dits volatiles (445 lectures), l’engagement de l’accueillant est fondamental. Réunir vingt personnes suppose de mener un vrai travail relationnel. L’accueillant envoie ses invitations, relance les personnes, fait face aux éventuels désistements. Il s’assure de la présence des auditeurs à sa lecture. Il est le garant de la fréquentation publique de son rendez-vous littéraire. Dans tous les cas, les comptes rendus des lecteurs et les témoignages des accueillants font état d’une grande diversité en matière de catégories socioprofessionnelles, qui varient nettement en fonction des lieux d’accueil et du contexte de l’invitation. 3 La diversité des publics des mille lectures d’hiver – qu’ils soient éloignés ou non des 39 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ pratiques culturelles, qu’ils soient implantés en zone rurale ou en milieu urbain, qu’ils disposent de revenus faibles ou élevés - est le marqueur fort d’un évènement littéraire ambitieux qui s’est ancré durablement sur un vaste territoire depuis bientôt dix ans. Répartition des lectures en fonction de la population 24% 13% b. Une présence affirmée sur le territoire La répartition des lectures sur le territoire se calque sur les densités de population. Sans surprise, la vallée de la Loire concentre davantage de lectures que le Sancerrois. Cependant, certaines zones rurales se couvrent, davan- 16% 16% 16% 10% 23% 12% 17% 9% Cher Cher 16% Population 13% 26% 16% Lectures Loiret Indre Eure & Loir & & Loire Loire Cher Anet Berchères/Vesgre Vernouillet Brezolles La Ferté-Vidame Laon Senonches Digny Abondant Dreux Mittainvilliers Maintenon Nogent-le-Roi Gallardon Chartres Auneau Lucé Mignières Dammarie Nogent-le-RotrouThiron Gardais Arnouville Gommerville Voves Pithiviers Brou Dordives Châteaudun Patay Mondoubleau St Jean Froidmentel Vendôme Cinq Mars La Pile Bourgueil Gien Briare Châtillon/Loire Mont-près-Chambord Léré Ivoy Le Pré Le Noyer Henrichemont Sancerre Genillé St-Aignan Vierzon Varennes/Fouzon Massay Graçay Loches Bouges-le-Château Richelieu Jaulnay Tigy Romorantin-Lanthenay Luzillé Dolus Le Sec Ste Maure de Touraine Château Renard Châtillon Coligny Cheverny Chaumont/Loire Cormery Lorris La Ferté-St-Aubin Vineuil Blois Courtenay Montargis Amilly Lamotte-Beuvron Tours Amboise Montlouis/Loire St Germain/Vienne Chinon Mer Château Renault Azay Le Rideau Semoy St Jean Le Blanc Orléans Olivet St Cyr En Val Beaugency Montoire/Loir St Cyr/Loire Chalette/Loing Fleury-les-Aubrais Rahart Neuvy Le Roi St Paterne Racan Neuville aux Bois Clion Argy Allogny Neuvy Deux Clochers Foecy Fussy Preuilly St Doulchard Vatan Issoudun Sevry Bourges Cuffy Le Subdray Barrou Châteauroux Martizay Tournon St Martin 0 10 20 km La Berthenoux Montipouret Le Blanc Neuvy St Sépulchre La Châtre Argenton-sur-Creuse Le Magny St Hilaire/Benaize Sancoins St-Amand-Montrond Faverdines Epineuil Le Fleuriel Chazelet St Benoît Du Sault Tilly Mille lectures d'hiver 2015 506 lectures 11 132 auditeurs Densité de population (hab./km²) de 851 à 4 117 de 236 à 851 de 76 à 236 de 29 à 76 40 de 2 à 29 RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 tage lors de chaque édition de points colorés représentant les lectures réalisées, bénéficiant du bouche-à-oreilles. Dans ces lieux, chacune des mille lectures d’hiver représente un rendez-vous artistique de première importance, parfois le seul du trimestre. De la même manière, la répartition des accueils de lectures sur chacun des six départements est sensiblement proportionnelle à leur population respective (tableau ci-contre). B. Les lecteurs et les œuvres lues a. Les lecteurs : des talents régionaux au service du dispositif Mille lectures 45 lecteurs, comédiens professionnels Quarante-cinq comédiens professionnels, majoritairement originaires de la région Centre-Val de Loire, ont participé à la 9e édition des mille lectures d’hiver. Ils ont en commun le goût de la littérature, le plaisir de la lecture et le sens du partage. Pendant trois mois, ils ont sillonné les six départements de la région au gré de tournées qui les ont amenés dans les villes, les villages et les campagnes. Ils y ont rencontré les petites assemblées de personnes réunies par un accueillant devenu leur hôte d’un soir. Chaque comédien-lecteur a réalisé une moyenne de 11 lectures entre janvier et mars 2015. À ces lectures se sont ajoutés deux temps de répétition et la participation éventuelle aux rencontres publiques avec les écrivains associés. L’ensemble de l’activité a généré 6 936 heures de travail, soit en moyenne 154 heures par lecteur. b. Le choix des œuvres lues En septembre 2014, chaque comédien-lecteur a proposé deux œuvres qu’il souhaitait faire découvrir. Une note d’intention précisant les raisons artistiques de ces choix accompagnait cette double proposition. L’agence a ensuite validé l’une des deux. Chaque comédien-lecteur forme un « couple virtuel » avec l’écrivain dont il lit le texte pendant trois mois. Il donne à découvrir et à entendre cet auteur. Il est important qu’il soit à l’origine de ces deux propositions. C’est à partir de la lecture de ce livre que naît la parole des auditeurs autour de la littérature. Chaque lecteur rédige un Carnet de route à l’issue de ses tournées. Ce compte-rendu permet de connaître la réalité des lectures et de vérifier le maintien du projet dans sa simplicité et son intégrité. C. Les écrivains et les traducteurs a. Les écrivains associés Comme pour les deux saisons précédentes, deux écrivains, Arno Bertina et Nicole Caligaris, ont été associés à cette 9e édition. Chacun à sa manière, Arno Bertina et Nicole Caligaris parlent de notre monde, de notre temps. Leur écriture est exigeante et bouscule les cadres classiques du roman. En septembre 2014, les deux auteurs ont mené un travail avec les quarante-cinq comédiens professionnels. Avec eux, ils ont évoqué leur panthéon littéraire, leur perception de la lecture à voix haute, leur propre cheminement dans l’écriture et la construction de leur œuvre. Entre mai et juin 2015, Arno Bertina et Nicole Caligaris ont participé à six rencontres publiques et abordé ce même sujet en l’illustrant cette fois par la lecture d’extraits de leurs propres textes et de leurs maîtres en écriture. Ces rencontres se sont déroulées avec Arno Bertina à Panzoult (37), St Piat (28) et Boiscommun (45) ; avec Nicole Caligaris à Bourges (18), Déols (36) et Vineuil (41). Environ 40 personnes ont participé à chacun de ces rendez-vous. b. Les écrivains et traducteurs lus Depuis presque dix ans, mille lectures d’hiver met un éclairage important sur des textes d’auteurs vivants, étrangers et français, sur l’écriture d’aujourd’hui. Certains écrits sont reconnus, d’autres ne le sont pas encore. Certains écrivains semblent connus mais le sontils vraiment et de qui ? Au cours des neuf éditions ce sont plus de cinq-cents livres écrits par près de quatrecents auteurs qui ont été lus. La 9e édition a permis la lecture des poèmes, romans, récits de quarante-trois écrivains et de quinze traducteurs auprès d’un très large auditoire composé de personnes aux pratiques culturelles, aux origines géographiques et aux conditions sociales très diverses. D. L’outil numérique et les mille lectures d’hiver Depuis deux ans, Ciclic a intégré de nouveaux outils numériques afin de simplifier la gestion des inscriptions aux mille lectures d’hiver. Ceux-ci offrent également des possibilités de communication dématérialisée concernant ce projet et proposent au public des informations factuelles mais aussi des récits singuliers des moments privilégiés de cette manifestation. a. Inscription en ligne et invitation par mail Le candidat à l’accueil d’une lecture est invité à s’inscrire en ligne. L’usage de ce moyen d’inscription s’est généralisé lors de la 9e édition même si 20% des accueillants ont encore préféré la fiche d’inscription papier. C’est le futur accueillant qui se charge de prévenir ses invités. Pour cela, Ciclic met à sa disposition des documents d’invitation, version numérique 41 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ ou papier. Lors de son inscription, le candidat à l’accueil précise le mode d’invitation choisi : version papier, numérique ou les deux. 11% ont choisi la version numérique, 20% la version papier et 69% un usage conjoint. b. Annonce des lectures publiques en ligne Pour la deuxième année consécutive, les dates et lieux des lectures se déroulant dans les lieux ouverts au public, essentiellement les médiathèques et bibliothèques, ont fait l’objet d’une publication sur ciclic.fr, à un rythme bimensuel. La consultation du site a ainsi permis aux personnes intéressées d’accéder aux lectures se déroulant près de chez elles, après avoir réservé auprès de l’accueillant du lieu. Cette initiative a été bien reçue de la part des établissements concernés même si l’impact en terme d’apport d’un public nouveau reste encore modeste. c. Récits des mille lectures d’hiver en ligne Une série d’articles a été réalisée à partir des comptes rendus que chaque comédien-lecteur rédige à l’issue de ses tournées afin de faire état de la réalité des lectures qu’il a faites. La mise en récits des comptes rendus a été confiée à Aurélie Tronchet, rédactrice et traductrice. La publication des articles sur ciclic.fr a permis de découvrir la poésie des rencontres, leur caractère parfois insolite, la richesse des relations humaines autour de la littérature. 2. In situ, des auteurs à la rencontres des publics In situ, programme unique de soutien à la création, à la médiation et à la diffusion de la littérature comporte, outre des soutiens sélectifs financiers détaillés dans la première partie de ce rapport d’activité, un volet de diffusion de la littérature permettant la présence de très nombreux auteurs sur le territoire. En effet, ces soutiens sont corrélés à des temps de rencontres organisés en direction des habitants de la région. A. Rencontres d’auteurs en partenariat avec les structures organisatrices de résidences 42 Depuis 2014, Ciclic conforte son rôle d’opérateur et accentue sa coopération avec les porteurs de projets en coorganisant avec chaque lieu de résidence un temps de rencontre publique avec l’auteur résident et un artiste conjointement invité. Ces moments prennent différentes formes : lectures, débats, lectures dessinées ou musicales… et offrent au public autant de possibilités de rencontres avec des auteurs. Les événements organisés dans le cadre des résidences : - à la médiathèque de Bourges, lecture rencontre avec Jacques Jouet et Patrick Varetz (en partenariat avec les mille univers et le réseau des bibliothèques de Bourges) ; - à La Fabrique, dans le cadre du festival bd BOUM (Blois), Brigitte Luciani a invité le dessinateur Merwan, pour une lecture dessinée ; - à la librairie Bédélire (Tours), rencontre autour de la Centrafrique avec Didier Kassaï, Joël Alessandra et Vincent Henry (en partenariat avec La Boîte à Bulles) ; - à la librairie C’est la faute à Voltaire (Amboise), l’illustratrice Clémence Pollet a échangé avec son éditeur, HongFei Cultures, à propos de son dernier livre La ballade de Mulan (en partenariat avec Livre passerelle) ; - à la médiathèque Aimé Césaire (Amboise) Ousmane Diarra a reçu l’écrivain Sami Tchak pour parler de littérature africaine et engagée. Ces rencontres sont la plupart du temps filmées ou enregistrées et mises à disposition sur le site ciclic.livre.fr B. Les auteurs associés : projets en direction des habitants du territoire Dans ce dispositif, les auteurs sont présents au minimum quatre jours par mois pour des actions culturelles autour de leur œuvre, à répartir en fonction de la nature du projet. Les évènements organisés en direction des habitants du territoire : • François Bon : journée Auteurs et territoires. Pour marquer d’un temps fort la fin de son compagnonnage avec le pOlau et pour prolonger les deux journées de formation, Organiser une résidence d’auteur proposées en 2014 par Ciclic, une journée professionnelle a été organisée en novembre 2015, autour de la thématique « Auteurs & territoires ». Réunissant une trentaine de professionnels du livre et de la culture, dont des responsables de résidences d’auteurs ou de maisons d’écrivains, elle a permis de questionner ensemble les manières d’écrire à partir et pour un territoire spécifique en immersion dans celui-ci. François Bon a présenté son projet d’auteur associé et son expérience géo-littéraire Le tour de Tours en 80 ronds-points. Frédéric Terrier, RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 des mille univers, et l’auteur associé Gilles Clément ont parlé du projet intitulé Le jardin poétique. • Jonathan Wable s’est rendu, chaque mercredi pendant neuf mois, de mars à novembre 2015, au centre hospitalier de la Tour Blanche à Issoudun. Il y a tenu une permanence littéraire, proposant aux patients de l’hôpital, et plus particulièrement à ceux du pôle rééducation, ateliers d’écritures, textes affichés et lus, conversations et échanges littéraires ou tout simplement humains, amicaux. 1 2 1. Icebergs de Tanguy Viel, une série de six textes lus à haute voix, puis édités sur livre.ciclic.fr 2. Jonathan Wable (autoportrait), auteur en résidence au centre hospitalier d’Issoudun 3. In situ, visuel pour le programme public 4. Laura Vazquez, auteure, lors d’une rencontre du chantier poétique ...Nous habitons vos ruines 3 une action • Florent Perrier, chercheur en esthétique et théorie des arts, a proposé entre avril et septembre 2015 aux lecteurs de la librairie Le Livre à Tours, un séminaire de recherches intitulé Phalanstère W. La trentaine de participants ayant assisté aux quinze séances, a pu partager les recherches du philosophe concernant l’utopie chez Walter Benjamin et Charles Fourier, question qui sera l’objet de son prochain livre. Cinq invités ont également été conviés à exposer leurs recherches. • Aurélien Ducoudray, auteur associé à bd BOUM (Blois) a rencontré les patients de la Clinique de la Chesnaie. Les témoignages recueillis constitueront une approche des questions essentielles liées à la folie d’aujourd’hui et seront édités sous forme de bande dessinée, aux éditions Futuropolis en 2016. • Marc Blanchet, auteur associé au Centre chorégraphique national d’Orléans d’octobre 2015 à juin 2016, pour un projet autour de l’écriture de la danse a proposé, à l’occasion du festival Traverses, deux ateliers d’écriture s’inspirant des spectacles de Josef Nadj : Petit psaume du matin et Pour Dolores. • Gilles Clément, auteur et jardinier associé aux mille univers à Bourges, a participé à la journée « Auteurs et territoires » au pOlau – Pôle des arts urbain de Saint Pierre-des-Corps le 20 novembre. Il intervient dans le quartier du Val d’Auron, où il contribue à transformer une décharge en jardin. • Éric Simard, auteur jeunesse associé à L’Echalier à St-Agil pour une durée de six mois à compter de novembre 2015, a rencontré de nombreux élèves du Perche vendômois et les usagers de la médiathèque de Mondoubleau. Une première rencontre ouverte à tous s’est déroulée le 13 novembre à la Grange de St-Agil. Cette soirée d’accueil fut un beau moment de partage littéraire, musical et gastronomique. C. Le Labo de création 4 Des rencontres dans des lieux partenaires ont été l’occasion de dévoiler au public les créations amorcées en ligne dans le Labo de création et de les prolonger en live. 43 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ • Valérie Mréjen / Hitch Hike Faisant dialoguer écriture et cinéma et questionnant liens entre littérature et supports numériques, Ciclic a invité en 2014 l’écrivain, cinéaste et plasticienne Valérie Mréjen à proposer un projet d’écriture sur ciclic.fr et dans des salles de cinéma de la région. Ce projet se poursuivra en 2016. En écho à cinq films traitant du voyage en voiture, Valérie Mréjen a créé Hitch Hike (Auto Stop), cinq nouvelles. Chacune est imprimée à 2 000 exemplaires (diffusion dans les salles de cinéma partenaires, dans quelques librairies et médiathèques), éditée numériquement sur ciclic.fr, puis lue en première partie de la projection d’un film dans les salles de cinéma de la région. La seconde lecture projection du projet Hitch-Hike s’est déroulée au cinéma de la Maison de la culture de Bourges. Valérie Mréjen y a lu la seconde nouvelle de la série, Autofiction, et a présenté un programme de courts métrages proposant des interprétations du road movie à la française et à la sénégalaise. Une cinquantaine de personnes, dont de nombreux étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’art de Bourges ont assisté à cette séance. • Tanguy Viel / Icebergs Second projet mêlant la littérature et les média numériques, il résulte d’une commande passée, destinée à fixer un travail de création différent mené par l’écrivain depuis plusieurs mois, hors du roman, explorant la pensée et la création littéraire, à la lumière de l’œuvre des grands auteurs. Une série de six textes, lus en public à la librairie Les Temps Modernes d’Orléans, et dont les enregistrements accompagnent l’édition des textes en ligne dans l’espace Labo de création. Six rendez-vous mensuels, entre janvier et juin 2015, ont permis aux 35 à 40 personnes qui, chaque mois, sont venues assister aux lectures, de prendre la mesure de la réflexion théorique de l’auteur, concernant la littérature et les arts. • Tanguy Viel / Vues sur la rade Poursuivant l’aventure, Tanguy Viel entraîne le public dans l’écriture de son prochain roman et lui permet de l’accompagner dans son atelier de l’écrivain pour suivre en direct l’élaboration d’une œuvre romanesque. Ces projets représentent pour l’auteur un soutien financier, un accompagnement éditorial et un espace de publication. Pour Ciclic, il s’agit là d’une occasion unique de soutenir l’un des auteurs français les plus importants de sa génération dans la production d’une phase radicalement nouvelle et inédite de son travail littéraire, puis de son prochain roman. • Frank Smith / La poésie n’est pas une solution Frank Smith est écrivain, poète et vidéaste. Il a publié une douzaine de livres ainsi que de nombreux textes en revues et réalise des films ou « cinétracts ». Il s’engage aujourd’hui dans l’écriture d’un essai intitulé La table des opérations, questionnant la poésie, l’image et le politique. Frank Smith publie régulièrement des textes dans le Labo de création de Ciclic et intervient comme auteur associé à la médiathèque Équinoxe de Châteauroux. L’auteur y met en partage les matériaux de sa réflexion. Ces « ateliers d’investigations poétiques » sont enregistrés et proposés à l’écoute, en complément des textes publiés sur le site de Ciclic. En novembre, Frank Smith a donné le coup d’envoi de son projet La poésie n’est pas une solution / 4 ateliers d’investigations poétiques avec sa première rencontre à Châteauroux. Ce programme invite le public à questionner certaines des directions que prend la poésie aujourd’hui. Au cours de ces ateliers, Frank Smith puise dans la littérature, le cinéma ou les arts plastiques pour mettre en lecture une expérience personnelle de la poésie contemporaine. Lors de cette première journée de rencontres, VÉRONIQUE AUBOUY À LA FERTÉ-VIDAME Véronique Aubouy, auteure et cinéaste a réalisé, à l’occasion de la Fête des livres de la FertéVidame le 6 septembre 2015 un film avec dix lecteurs amateurs, à partir de la lecture d’un extrait des Mémoires du duc de Saint-Simon. Ce film, Voyage très singulier d’un maréchal de Salon de Provence à la cour a été entièrement conçu et réalisé entre 10 heures et 16 heures, dans le parc du château de la Ferté-Vidame par un collectif de dix participants (de 11 à 60 ans) qui ne se connaissaient pas avant ce rendez-vous. Depuis la conception du scénario et la répartition des rôles jusqu’à la projection en public à 16 heures, en passant par le tournage du film selon la méthode « tourné-monté ». Le résultat facétieux de cette improvisation collective est un film brut comme ont pu l’être les premiers films des frères Lumière, revendiquant le plaisir d’un savoirfaire amateur et une forme d’innocence collective. 44 In situ 26 auteurs invités sur le territoire RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Frank Smith a rencontré le matin les 40 bibliothécaires du réseau pour leur présenter le projet, puis a lu deux de ses œuvres et projeté Le Film du monde (9 cinétracts) en soirée. ce cadre que Mathieu Larnaudie est accueilli au Musée Rabelais, Maison de la Devinière et Jean-Pascal Dubost à la Demeure de Ronsard, au Prieuré Saint-Cosme. • …Nous habitons vos ruines, mais [chantier(s) poétique(s)] Ces séjours se déroulent en deux temps : une première immersion de trois jours dans les lieux, où les auteurs bénéficient d’un accueil privilégié et d’un accès aux documents patrimoniaux. « Comment se fabrique un texte poétique ? De quel geste participe-t-il ? De quelle logique ? Nous parlons ici d’une poésie qui parle au présent, d’une poésie qui nous sert à vivre le présent. D’une poésie qui colle à la peau des choses. Mais que signifie une poésie qui sert ? Et qui sert à quoi ? Et à qui ? Comment ? Pourquoi ? À qui ? Comment ces questions participent-elles à la création d’un chantier poétique ? » Sur une proposition de Laurent Cauwet, des éditions Al Dante, Ciclic a posé ces questions à cinq jeunes poètes : Amandine André, Justin Delareux, A.C. Hello, Yannick Torlini et Laura Vazquez. Entre novembre 2015 et avril 2016, ils investissent le Labo de création, en y déployant leur espace de création et de réflexion. Cet atelier à ciel ouvert permet de suivre au plus près la fabrique du poème, par le biais de matériaux et documents, de textes en cours, de dialogues avec des auteurs et artistes. Ciclic accompagne ainsi cinq œuvres émergentes, parmi les plus passionnantes de la scène poétique française et cinq jeunes artistes, en leur donnant les moyens de se consacrer à leur travail de création. Des moyens financiers, mais également un espace éditorial et une communication nationale, via des newsletters mensuelles, qui leur permettront d’acquérir visibilité, notoriété et reconnaissance des professionnels. Des rendez-vous avec les publics, à la médiathèque et à l’Ensa de Bourges jalonnent ces chantiers poétiques. Une façon pour les auteurs de faire découvrir leurs travaux en cours, de les partager avec les Berruyers (et au-delà, car ces soirées sont enregistrées) et d’inviter un auteur « aîné ». Ces moments constituent une autre façon d’appréhender ces chantiers en cours, en découvrant « en live » les textes et les auteurs. Les enregistrements de ces rencontres sont mis en ligne dans le Labo. Le premier rendez-vous s’est déroulé à la médiathèque de Bourges, en présence de Justin Delaureux, Laurent Cauwet et Jean-Marie Gleize. Une cinquantaine de personnes ont assisté à cette soirée. • Séjours littéraires Souhaitant faire dialoguer les lieux dédiés à la mémoire d’écrivains avec les auteurs d’aujourd’hui, Ciclic et le Conseil départemental d’Indre-et-Loire ont imaginé des séjours d’auteurs dans les maisons d’écrivain. C’est dans Cette matière et ces informations leur permettent de proposer un court texte inspiré d’un détail de la vie de l’auteur ou de son œuvre, qui symbolise le mieux leur relation à cet auteur. Les auteurs reviendront tous deux, à la faveur d’un second temps de présence début 2016 qui donnera lieu à une lecture rencontre avec les habitants et lycéens de la région. D. Perspectives Ciclic et ses partenaires ont fait un geste fort en faveur de la création littéraire et du soutien aux auteurs, avec la mise en place du dispositif auteurs associés et le développement du Labo de création, dans un contexte de prise de conscience des pouvoirs publics de la paupérisation des auteurs. Si 2015 a été une année pleine s’agissant de la mise en œuvre des dispositifs portés par l’agence et de la communication réalisée auprès des auteurs pour les faire connaître, 2016 sera l’occasion de clarifier les dispositifs vis-à-vis des bénéficiaires. En réaffirmant leur complémentarité, il sera question de développer des projets diversifiés et ambitieux permis par leurs modalités spécifiques. Il s’agira de faire vivre le label in situ à travers les différentes présences d’auteur sur le territoire, notamment au sein d’autres projets transversaux, comme les auteurs associés aux mille lectures d’hiver ou ceux intervenant durant l’opération Lycéens, apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui et le rendre emblématique d’un geste politique affirmé de soutien à la création. 3. Cinémobile : le cinéma au plus près des territoires La fréquentation des salles de cinéma françaises en 2015 demeure à un niveau élevé avec 206,06 millions d’entrées soit un léger recul par rapport à 2014 (-1,4%) et reste la plus élevée en Europe. La fin d’année a été marquée par la sortie de nombreux blockbusters qui ont considérablement boosté la fréquentation : 45 CICLIC 2015 46 RAPPORT D’ACTIVITÉ Hunger Games, 007 Spectre, sans oublier le film événement Star Wars, le réveil de la force qui enregistre une fréquentation record et permet de cumuler 24,94 millions d’entrées sur le mois de décembre 2015, soit le deuxième mois le plus fort depuis 35 ans. En 2015, 16 films américains réalisent plus de deux millions d’entrées. En comparaison, six films français atteignent ce seuil. La part de marché des films français est de 35,2 % en 2015 alors qu’elle représentait 44,4% en 2014. La part de marché du cinéma américain est estimée à 54,5 % en 2015, contre 45,4% en 2014 soit 19,1 % de plus par rapport à 2014 et le plus haut niveau depuis 1958. L’implantation de multiplexes dans de nombreuses villes a renforcé la concentration du secteur au profit des grandes enseignes. Ce contexte concurrentiel fragilise encore davantage les cinémas indépendants dont l’équilibre économique est déjà précaire et aboutit à une surexposition des films jugés les plus porteurs au détriment des films aux budgets plus serrés qui ne parviennent plus à trouver une exposition satisfaisante. Ce phénomène s’amplifie à l’image du film d’animation Phantom Boy qui n’a rassemblé que 100 000 spectateurs. Son producteur a lancé un appel auprès de tous les exploitants pour exprimer son désarroi et son incompréhension face à ce résultat qui « résonne comme une insulte à la beauté et au talent » et avance une explication : la prépotence de la 3D made in USA, sa force dogmatique et son impact massif qui ont profondément étroitisé le goût du public et notamment celui des plus jeunes. Le formatage de la sensibilité artistique collective semble en marche pendant que la diversité graphique s’appauvrit. La diversité culturelle et l’éducation à l’image reposent sur les salles de proximité indépendantes qui diffusent une palette de films la plus large et proposent un accompagnement des œuvres avec l’organisation d’animations, de temps d’échanges et de rencontres avec le public. Cet accompagnement est primordial pour lutter contre ce formatage et développer la curiosité et la sensibilité du jeune public. Ce maillage de salles exceptionnel doit être préservé sur notre territoire pour permettre le maintien du pluralisme et la diversité et l’accès à la culture pour tous. Dans notre région, l’acquisition d’un nouveau Cinémobile fin 2014 et la rénovation totale d’une autre unité à l’été 2015 confirment 30 ans d’une politique exceptionnelle en faveur de l’aménagement culturel dans les territoires éloignés d’une salle de cinéma fixe pour maintenir une offre cinématographique, une diversité culturelle et un service public proche des habitants. A. Le public du Cinémobile La fréquentation du Cinémobile reste à un niveau correct par rapport aux années précédentes mais enregistre une baisse de 10,46 % pour atteindre 51 483 spectateurs répartis comme suit : • 38 163 spectateurs lors des séances tous publics et séances scolaires hors dispositifs, • 13 320 spectateurs lors des séances des dispositifs scolaires : École et cinéma, Collège au cinéma et Lycéens et apprentis au cinéma, • 2 circuits classés art et essai et labellisés jeune public, • 83 films projetés dont 48 films pour le tout public (hors dispositifs d’éducation à l’image), • 1 874 séances, • 46 communes desservies sur 5 départements. Ces chiffres s’expliquent par un contexte économique défavorable et par le manque de sorties de films grand public. En effet, le Cinémobile programme peu de blockbusters américains pour diverses raisons : l’absence d’un public friand de ce type de films dans les communes desservies, la volonté de proposer une programmation de qualité, équilibrée en films populaires et art et essai et la programmation de 3 à 4 films seulement par mois. Plusieurs éléments peuvent expliquer cette baisse de fréquentation : • un seul film a dépassé les 2 000 entrées (La famille Bélier) alors que six films avaient dépassé ce seuil l’année précédente. Pourtant, certains films ont bénéficié d’une forte médiatisation comme Les nouveaux héros, Imitation Game ; • la programmation proposée a été riche et variée avec des films pour tous les publics. Elle a été en majorité composée de films classés art et essai dont certains ont été boudés par le public tels que Le journal d’une femme de chambre ou Le tout nouveau testament ; • la baisse des effectifs des trois dispositifs d’éducation à l’image se confirme d’année en année pour le Cinémobile et touche plus particulièrement les établissements situés en zones rurales en raison du désengagement de certains partenaires pour financer les entrées ou les transports ; • une participation plus faible pour les séances hors dispositifs scolaires : Le chant de la mer, Shaun le mouton, Petites casseroles, Imitation Game n’ont pas eu le succès qu’avait connu le documentaire de l’année précédente Sur le chemin de l’école (4 348 spectateurs) ; • la météo ensoleillée du printemps et de l’été qui n’a pas encouragé le public à venir au cinéma ; Cinémobile 51 483 spectateurs dont 38 163 lors des séances tout public RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 • les évènements qui ont endeuillé le pays en janvier et en novembre ; • des imprévus logistiques, problèmes techniques et arrêts maladie du personnel, qui ont obligé à des reports ou des annulations de séances. B. La réorganisation de l’activité 1 1. Le Cinémobile Yves Montand rénové 2. Un nouveau guide pratique pour les correspondants du Cinémobile 3. La Famille Bélier, meilleure fréquentation de l’année 2 L’année 2015 a été marquée par la signature d’un nouveau conventionnement avec les communes desservies par le Cinémobile, pour la période 2015-17. Cette nouvelle convention a été l’occasion de redéfinir les circuits pour permettre une meilleure cohérence territoriale et une rationalisation de l’utilisation des salles, et pour finaliser la mise en conformité de l’activité avec les dispositions législatives relatives au temps de travail. a. Redéfinition des circuits Un travail important a été mené en concertation avec les communes pour modifier les circuits à compter du 1er janvier 2015. Les contraintes de chacune d’entre elles ont été prises en compte, et une attention particulière a été portée au potentiel scolaire. Cette réorganisation des circuits a occasionné 26 changements de jour de passage sur 46 communes (Annexes, p. 91). L’agence travaille actuellement à une analyse fine des chiffres de fréquentation pour estimer l’impact de ces changements, à mettre en perspective avec d’autres critères (emplacement, public scolaire, relais locaux, organisation d’animations, etc.). Suite à l’étude de la candidature de la ville de Courtenay, le conseil d’administration de l’ARCC (association rurale de culture cinématographique, regroupant les communes d’accueil) a donné son accord pour qu’elle accueille le Cinémobile au janvier 2015. Celle-ci possède de nombreux atouts : population importante, plusieurs établissements scolaires (écoles et collège) et de nombreuses d’associations. En revanche, le nombre de communes membres étant fixe (46), le conseil d’administration a fait le choix de ne pas renouveler la commune de Oucques, dont la fréquentation baissait depuis plusieurs années et dont les relais locaux manquaient d’implication. L’investissement des élus et des correspondants locaux est en effet un élément décisif pour mobiliser le public et améliorer la fréquentation. De nombreuses initiatives existent : l’organisation d’un ramassage en minibus ou l’accueil d’animations autour des séances. b. Conventions avec les communes 3 La nouvelle convention a introduit une innovation majeure : un bilan annuel à renseigner par chaque commune. 47 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ Ce bilan vise à améliorer l’implication de chacun et à faciliter le dialogue, dans une optique de qualité du service public. Il a pour Ciclic plusieurs objectifs : connaître les problématiques des communes et apporter une réponse adaptée, mesurer leur investissement et le respect de leurs engagements conventionnels. Ciclic a ainsi transmis un questionnaire, par courrier, à l’ensemble des communes, qui portait sur la fréquentation, l’emplacement, la communication et l’animation. Le taux de réponse a été de 74 %, un chiffre que Ciclic souhaite voir augmenter en 2016. Pour inciter les communes à répondre et faciliter la saisie, le questionnaire sera désormais proposé en ligne. Chaque commune a reçu une réponse personnalisée et un document synthétique a été envoyé à l’ensemble des communes du circuit. c. Guide du correspondant La convention signée avec chaque commune d’accueil désigne deux correspondants diffusant les informations et contribuant à l’animation du réseau. Le rôle de ces correspondants est essentiel au développement du Cinémobile dans la commune. Un guide à l’attention de ces personnes-ressources a été réalisé pour les aider à accomplir au mieux leur mission grâce à des conseils de bonnes pratiques et d’échanges de savoir-faire. C. Les actions sur le territoire a. Le tout public Le Cinémobile participe à l’accompagnement des films soutenus par l’agence, à la mise en place d’animations et d’ateliers d’éducation à l’image. Ce fut le cas cette année avec Stéphane Landowski, réalisateur du court métrage A ses enfants la patrie reconnaissante, Raphaël Pillosio, réalisateur du documentaire Histoires du carnet anthropométrique, les films d’animation Phantom Boy, Petites casseroles et les séances Libres-courts et Le court s’anime. Le Cinémobile a renouvelé son partenariat avec plusieurs associations culturelles comme le Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv et organisé la venue de témoins et responsables du Cercil venus échanger avec les collégiens à l’issue des projections du film Les Héritiers, et lors d’une séance spéciale consacrée à l’internement des tsiganes. 48 Chaque année, une soirée est organisée en collaboration avec le Cheptel Aleikoum, collectif de jeunes circassiens, en préambule au festival de cirque organisé dans un village proche. Deux fanfares de rue ont animé le village de Mondoubleau avant la projection du documen- taire Une campagne d’avance, l’aventure du festin en présence d’Olivier Dasagnat, producteur, et Romain Vayssettes, membre du groupe Les lutins géants et organisateur du festival Le festin. Des projections du film La glace et le ciel ont été proposées dans les 46 communes du circuit. 16 séances-rencontres sur 4 départements ont été organisées en partenariat avec Centre Sciences, CCSTI de la région Centre-Val de Loire, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) dans le cadre de la COP 21 et des évènements Science et Société – une initiative du projet « C’est dans l’Aire, Territoires de la Culture scientifique ». Des scientifiques du CNRS d’Orléans, des médiateurs de Centre Sciences et de l’ADEME et d’associations locales se sont mobilisés pour partager avec le public leur passion pour la recherche et s’interroger sur l’impact de l’activité humaine sur notre planète. Des soirées ayant pour thématique la première guerre mondiale ont été organisées à Sancerre et Nogent-le-Roi autour du film Sortez des rangs en présence du réalisateur Jean-Denis Robert, et de la monteuse Marie Robert, ainsi que trois comédiens du film. Des avant-programmes de films d’archives de Ciclic sont proposés chaque mois en début de séance aux spectateurs des 46 communes du circuit. Depuis novembre, le Cinémobile propose le nouveau rendez-vous avec le court métrage : Cour(t)s devant. b. Le jeune public Au-delà du grand public, le Cinémobile permet aux élèves d’assister à des séances avec un accompagnement pédagogique dans le cadre des dispositifs d’éducation à l’image : École et cinéma (Cher, Eure-et-Loir, Loiret), Collège au cinéma (Cher, Eure-et-Loir, Indre, Loir-et-Cher, Loiret) et Lycéens et apprentis au cinéma (Loiret). Développer la curiosité, l’ouverture d’esprit et la sensibilité artistique du jeune public reste la priorité hors et pendant le temps scolaire en dehors des dispositifs d’éducation à l’image. Ainsi, en fonction de l’actualité cinématographique ou d’une thématique, des séances spéciales ont été proposées en 2015 pour les écoles maternelles, primaires, et pour les collèges. Plusieurs établissements inscrits à Collège au cinéma dans le Cher ont été sollicités pour des ateliers de bruitage. Des fiches pédagogiques sont fournies aux enseignants pour approfondir le travail fait en classe. Les dossiers pédagogiques et les critiques presse sont mis en ligne sur le site de Ciclic. Cinémobile 46 communes desservies sur 5 départements RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 FRÉQUENTATION cinemobile. ciclic.fr 23 065 SESSIONS 74 868 PAGES VUES Une tournée d’été a été organisée pour les accueils de loisirs dans treize villages avec une programmation éclectique pour chaque tranche d’âge, de 3 ans jusqu’aux adolescents. L’offre du Cinémobile à destination du public n’est pas toujours connue des établissements scolaires. Un document d’information a ainsi été édité détaillant les actions Cinémobile pouvant être déployées dans le cadre scolaire. D. Le renouvellement du parc Cinémobile La Région Centre-Val de Loire soutient depuis sa création le Cinémobile et a permis l’acquisition d’une nouvelle unité de 80 places acquise fin 2014 pour remplacer le plus ancien Cinémobile Jacques-Tati. Cet investissement important témoigne de l’attachement de la collectivité à la culture pour tous, il affirme aussi le choix de l’investissement public en tant qu’outil indispensable d’une politique régionale attentive à l’accès à la culture dans les territoires ruraux. Le maintien d’un parc de véhicules performant se poursuit avec la rénovation à l’été 2015 du Cinémobile Yves-Montand avec un nouveau décor et une salle refaite à neuf pour le plus grand confort des spectateurs. La rénovation de ce Cinémobile a été financée par le Centre national du cinéma et de l’image animée et l’agence Ciclic pour un montant total de près de 221 000 euros. E. Le site Cinémobile Le site cinemobile.ciclic.fr a connu une forte progression de sa fréquentation en 2015 (+ 13,5 %), même si son éditorialisation reste à améliorer. Les internautes y retrouvent le programme ainsi que des informations concernant les films projetés ou les animations. Un nouveau moteur de recherche plus performant a été ajouté, permettant à l’utilisateur de trouver plus simplement la programmation autour de chez lui. En 2015, sa page d’accueil a revêtu un nouveau design pour s’accorder à la charte graphique de tous les sites de l’univers Ciclic. F. Perspectives 1. La politique d’aide à la création cinématographique de Ciclic dont bénéficient les œuvres est abondée par la Région Centre-Val de Loire, le Centre national du cinéma et de l’image animée. 2015 aura été marquée par la rénovation d’un Cinémobile, attendu depuis plusieurs années, afin de pérenniser cet outil d’aménagement culturel du territoire. La troisième unité qui a dépassé les 20 ans montre aujourd’hui des signes de vieillesse et les coûts de maintenance sont en constante augmentation. Son renouvellement sera nécessaire pour continuer d’assurer un service de qualité auprès de la population rurale. D’un point de vue organisationnel, la fusion de l’équipe gérant le Cinémobile avec celle de la diffusion culturelle devra permettre de se consacrer à la remobilisation du réseau d’élus pour dynamiser l’activité et intensifier les partenariats (municipalités, associations locales, médiathèques). Un réseau de correspondants actifs et motivés est indispensable à la fidélisation du public. L’accompagnement sur le terrain sera renforcé, grâce notamment à des réunions sur le territoire régional, favorisant échanges et partages d’expériences entre les communes. Ce sera de plus l’occasion de développer de nouveaux axes de prospection, par exemple l’offre en direction du public scolaire et les projections durant l’été et les vacances. L’action du Cinémobile sur le territoire régional devra également gagner en lisibilité pour le grand public. Pour cela, des articles consacrés à ses communes d’accueil et aux actions mises en place par les correspondants viendront enrichir le site cinemobile.ciclic.fr et compléter sa communication habituelle. 4. Accompagner un cinéma pluriel 2015 a été signe de renouveau pour le projet de diffusion, et son organisation au sein de l’agence. Si le début d’année a été marqué par l’annonce de l’arrêt du Festival du film de Vendôme, organisé pendant 23 éditions, de nouvelles initiatives ont jalonné 2015, en particulier avec les projets « CIEL, cinéma indépendant en ligne », et « Cour(t)s devant, formats courts en avant-séance en région Centre-Val de Loire ». Le déploiement de ces nouveaux dispositifs a été particulièrement conséquent pour l’équipe et les partenaires. Ce sont également 101 séances qui ont été organisées, en partenariat avec les acteurs culturels de la région, et en particulier les salles de cinéma, pour 5 222 spectateurs qui ont ainsi pu découvrir 122 œuvres d’un cinéma d’auteur éclectique, original et ambitieux. A. Trait d’union entre les œuvres et les publics Ciclic a mis en place 79 séances de promotion et d’accompagnement des œuvres soutenues1. Ces séances partenariales se répartissent au sein de plusieurs dispositifs, par exemple Le Mois du film documentaire ou les Libres courts. Ces projections ont permis la diffusion de 36 films (13 longs métrages, 13 courts métrages, 10 documentaires) soutenus et ont réuni 3 505 spectateurs dans la région en 2015. 49 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ Parallèlement à ces séances sur le territoire régional, 41 films soutenus ont fait l’objet d’une diffusion en ligne sur le site CIEL : 30 courts métrages, 11 documentaires dont deux collections (Le Musée de Poche et L’ABC d’Albert Jacquard). Huit courts métrages soutenus ont également intégré le catalogue de Cour(t)s devant. a. Les longs métrages soutenus en salles Dix longs métrages soutenus sont sortis en salles en 2015, ainsi qu’un programme de courts métrages intégrant un film soutenu (La Petite Casserole d’Anatole dans Petites Casseroles). Sur ces dix films, un seul a été soutenu à la production par Ciclic, les autres à l’écriture. Concernant les aides à l’écriture, on compte une majorité de premiers longs (huit) et deux seconds parmi les sorties 2015. Ces films ont été exposés en salle avec de petites combinaisons de copies (de 10 à 120 copies) par des distributeurs indépendants. Trois films ont dépassé les 100 000 entrées en France, notamment du fait de la notoriété de leurs castings et/ou de leurs réalisateurs : Loin des hommes de David Oelhoffen avec Viggo Mortensen et Reda Kateb, Le Dernier coup de marteau, nouveau film d’Alix Delaporte après le succès de Angèle et Tony avec le même couple Clothilde Hesme et Grégory Gadebois, et Phantom Boy, film d’animation de Folimage et des réalisateurs Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli après Une vie de chat qui avait été nommé aux Oscars en 2012. Plusieurs films ont réalisé des résultats quelque peu décevants, au vu des sélections en festival et des échos critiques obtenus. C’est le cas pour Ni le ciel ni la terre, sélectionné à la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2015, qui, malgré la présence de Jérémy Rénier et une presse unanime, n’a pas remporté le succès public espéré. C’est aussi le cas de Phantom Boy, très beau film d’animation, qui est loin derrière les 500 000 entrées du premier opus de ses auteurs Une vie de chat. L’échec relatif des Révoltés, premier long métrage du cinéaste orléanais Simon Leclère, sorti pendant l’été est à déplorer également. Petite consolation, ce film réalise, grâce à l’accompagnement proposé par Ciclic et la disponibilité du réalisateur, presqu’un tiers de ses entrées en région Centre-Val de Loire. 50 Ciclic a également poursuivi la production d’outils éditoriaux, avec des entretiens vidéo, et en particulier ceux de Thomas Salvador pour Vincent n’a pas d’écailles ou de Simon Leclère pour Les Révoltés. A partir de petits modules vidéo ludiques réalisés par Folimage sur les coulisses du film Phantom Boy, Ciclic a proposé une version DCP pour les salles de cinéma. Les longs métrages soutenus ont largement bénéficié des soutiens de l’Association française des cinémas d’art et d’essai (Vincent n’a pas d’écailles de Thomas Salvador, Le Dernier Coup de marteau d’Alix Delaporte, Phantom Boy d’Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli, À peine j’ouvre les yeux de Leyla Bouzid, Petites casseroles, programme de courts métrages) ou du Groupement national des cinémas de recherche (Gente de bien de Franco Lolli, Ni le ciel ni la terre de Clément Cogitore) et de leurs documents d’accompagnement. Aussi, Ciclic a produit un document papier pour Les Révoltés, en partenariat avec le distributeur Jour2fête et la Région Pays de la Loire. La majorité de ces films a été présentée lors des prévisionnements de l’Association des cinémas du Centre. Au plan national, la fréquentation a été plutôt médiocre cette année pour le cinéma art et essai et les premiers films, en dehors de quelques succès exceptionnels, tels que Mustang de Deniz Gamze Ergüven. L’effet de concentration se fait toujours sentir et se durcit, y compris dans des salles identifiées et engagées. b. Une expérience de diffusion sur le web : WEI or die Conçue comme un Cluedo des temps modernes, WEI or die, fiction de Simon Bouisson, place l’internaute dans une position d’enquêteur qui décide du parcours qu’il va emprunter pour tenter d’élucider un meurtre commis pendant un week-end d’intégration (WEI). C’est sur ce canevas que le jeune réalisateur issu de la Femis, construit sa première webfiction interactive, tournée intégralement en région Centre-Val de Loire, avec le soutien de Ciclic. Cette plongée individuelle dans une fiction écrite, laisse l’internaute libre de son « montage » grâce à différents points de vue (caméras, smartphones...). La diffusion entièrement pensée pour le web a touché plus de 450 000 spectateurs sur la plateforme « Nouvelles écritures » de France télévisions. Cette expérience a aussi recueilli critiques favorables et sélections dans plusieurs festivals. B. Diffuser la diversité de la création a. Le court métrage en région Centre-Val de Loire Le CNC a choisi de lancer une étude sur la production et la diffusion du court métrage, confiée à Anne Bennet. Ciclic a été auditionnée et a suivi de près la sortie de ce rapport en fin d’année 2015 et a pu rejoindre le groupe de travail initié par le CNC. L’agence est attentive aux enjeux posés sur la diffusion de ces œuvres de moins d’une heure, à la fois dans les constats et dans les perspectives et préconisations proposées. L’agence a déployé Diffusion culturelle 79 séances de promotion de films soutenus RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 de façon nouvelle et innovante ses actions de diffusion en faveur du format court, en diversifiant les propositions faites aux acteurs et spectateurs régionaux et en particulier dans les salles de cinéma. Cour(t)s devants 1 1. Visuel de Cour(t)s devant 2. Phantom Boy, long métrage d’animation soutenu à l’écriture et au développement 3. Jérémie Rénier, comédien principal de Ni le ciel, ni la terre, premier long métrage de Clément Cogitore 2 3 À l’automne 2015, Ciclic a initié un nouveau dispositif Cour(t)s devant et enrichit ainsi les perspectives de diffusion du court métrage. Il propose aux salles de cinéma de la région Centre-Val de Loire un catalogue de contenus diversifiés destiné à une projection en avantséance. Par ce nouvel axe de programmation, Ciclic entend compléter les propositions déjà existantes pour la diffusion du court métrage et d’étendre le réseau des salles de cinéma partenaires. Complémentaire de Libres courts, Cour(t)s devant permet aux salles d’établir un rendez-vous régulier avec le court métrage en avant-séance et de lui donner une autre visibilité. L’Agence du court métrage a été associée aux réflexions et à la mise en place du projet, tant sur des enjeux stratégiques que sur la phase de sélection, en passant par des questions logistiques. L’expertise de ce partenaire a permis à Ciclic de bénéficier de conseils et d’orientations, mais également d’inscrire cette initiative régionale en prolongement du Réseau alternatif de diffusion (RADI) initié par l’Agence du court métrage, dont sept salles sont adhérentes dans la région. Le catalogue Cour(t)s devant est dédié à la diversité du format court et propose des contenus variés : au-delà des courts métrages (fictions, animations, documentaires, nouvelles images), le projet offre aux salles des contenus d’éducation à l’image et des archives amateurs de la région. Ce catalogue met en valeur les initiatives régionales, notamment des films soutenus. Chaque année, une carte blanche est donnée à un acteur du territoire. Les échanges avec les différents partenaires ont fixé des critères de sélection tenant compte des contraintes des salles quant à la programmation, notamment en matière de durée. Ainsi le catalogue s’adresse-t-il à tous les publics, y compris le jeune public, et présente des films classés selon trois catégories : • les courts métrages pour la saison 20152016 : 25 films dont 7 fictions, 6 documentaires, 9 animations, 3 films expérimentaux ; dont 11 courts métrages adaptés pour le jeune public • les archives de cinéma amateur de la région pour un voyage temporel et cinématographique sur le territoire et sur ses habitants, 10 films issus du fonds d’archives amateurs de Ciclic ont rejoint le catalogue pour la première saison. 51 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ • Objectif, cinéma ! À travers douze vidéos éducatives et ludiques, il s’agit de proposer une manière d’appréhender les films différemment, de décrypter les images, mais également de faire son propre cinéma. Pour cette première saison, Ciclic a souhaité engager une démarche partenariale avec d’autres régions portant des projets similaires. Pour la mise en place du dispositif à l’échelle régionale, un partenariat est développé avec l’Association des cinémas du Centre. Concertée sur des aspects de programmation, de production de contenu, l’association a relayé cette proposition et facilite la transmission des informations auprès du réseau de salles, notamment à l’occasion d’un prévisionnement. Les aspects logistiques de Cour(t)s devant facilitent l’engagement des salles, leur offrant une grande souplesse d’utilisation. L’abonnement à Cour(t)s devant donne accès à l’ensemble du catalogue sans limitation de diffusion pour une saison. Un formulaire d’adhésion en ligne est accessible sur le site internet de Ciclic. Tous les films sont disponibles sur support DCP pour les salles de cinéma via un disque dur mis à disposition pendant un an. Les droits des 25 courts métrages sont acquis pour un an pour une diffusion en avant programme. L’Agence du court métrage coordonne les aspects administratifs et techniques relatifs aux achats de droits et aux contrats passés avec les ayants droits et perçoit pour cela une commission. On remarque une grande diversité parmi les salles engagées : deux circuits itinérants, cinq mono-écrans, trois salles Art et essai de centre-ville, une association de spectateurs et trois salles déjà adhérentes au RADI, soit douze salles adhérentes pour la saison 20152016 (Annexes, p. 91). Les premiers mois de programmation des salles, suite au lancement le 1er octobre, permettent d’ores et déjà de formuler des premières tendances. Les différents contenus sont appréciés et trouvent leurs places sur les écrans. De même, les conseils en programmation sont des publications bien suivies et cet outil aide les cinémas dans leurs sélections. Libres Courts 52 Cette année offre un bilan assez variable selon les salles concernant ces séances de courts métrages en salles de cinéma, les rendez-vous Libres-courts. 28 séances ont été organisées en 2015 et ont permis la diffusion de 39 films courts, dont 7 films soutenus. Ces séances ont réuni 866 spectateurs. Certaines de ces séances affichent des difficultés à mobiliser le public dans les salles participantes. Il est parfois difficile pour les salles d’intégrer ces rendez-vous dans leur programmation et de les rendre visibles pour leurs spectateurs. À l’inverse, d’autres séances Libres courts bénéficient d’une bien meilleure fréquentation et d’une implication plus grande et structurée des partenaires. Ces Libres courts ont souvent davantage un caractère original et évènementiel et impliquent parfois des acteurs culturels locaux qui favorisent le croisement des publics, comme des associations de cinéphiles ou des centres sociaux. • Libres courts : aux frontières du réel Le rendez-vous de printemps, regroupant huit salles partenaires, s’est constitué de six films (dont deux soutenus) autour des thèmes de l’étrange et, du fantastique. Onze séances ont eu lieu, avec l’ajout d’une commune supplémentaire pour le Cinémobile, et la participation exceptionnelle du Ciné-centre et de l’association drouaise Fenêtre sur films. Toutes les séances ont été accompagnées par des réalisateurs ou animées par Ciclic. • Le Court s’anime #12 Neuf salles ont participé cette année au Court s’anime, deuxième rendez-vous Libres courts en circulation sur le territoire régional, donnant lieu à onze séances. Le programme constitué lors d’un atelier de programmation avec les salles a permis une sélection de huit courts métrages, dont trois soutenus, pour un panorama de l’animation internationale. La fréquentation a sensiblement baissé pour cette programmation avec 306 spectateurs par rapport à 2014 (374 entrées). • Les autres Libres courts À Tours, d’autres séances se sont tenues en partenariat avec Libres courts : regards croisés s’est déroulé aux cinémas Studio lors du ciné p’tit déj du festival Désir…désirs dont Ciclic est partenaire depuis plusieurs années. Six courts métrages français et européens ont constitué ce programme, en présence du réalisateur Uriel Jaouen Zrehen. Quatre-vingthuit spectateurs ont pu y voter pour leur court préféré : c’est le film de Yann Le Quellec Je sens le beat qui monte en moi qui l’a remporté. Libres courts : de l’écrit à l’écran, en partenariat avec le collectif La Claque. La lecture de quatre scénarios suivie de la projection des films par leurs réalisateurs, tous résidant et travaillant en Centre-Val de Loire, ont constitué cette séance. Celle-ci, première du genre, a été un succès avec cent-vingt spectateurs. Au cinéma Les Carmes d’Orléans, le Libres courts les lycéens présentent : ce programme de cinq courts métrages, présenté devant 53 spectateurs, est né d’un travail de programmation et de réflexion autour de l’archive au cinéma avec les élèves du lycée Saint-Paul Bourdon Blanc. Diffusion culturelle 12 salles adhérentes à Cour(t)s devant RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 À Bourges, invitation au voyage entre littérature et cinéma, le Libres courts : Hitch Hike a donné lieu à une séance avec l’artiste Valérie Mréjen comprenant la lecture de la nouvelle inédite Autofiction et la diffusion d’un programme de courts métrages sur le thème du roadmovie, devant soixante-deux spectateurs Enfin, à Blois les deux projections du Libres courts : les Rendez-vous de l’Histoire ont réuni 51 spectateurs pour un programme de sept courts métrages européens, élaboré à partir du thème de la 18e édition Les Empires. • Le court métrage en dehors des salles de cinéma 1 1. La Petite Casserole d’Anatole d’Éric Montchaud réalisé à Ciclic Animation 2. Programme pour les séances de Libres Courts : aux frontières du réel 3. Valérie Mréjen, auteure de la série Hitch Hike Libres Courts : aux frontières du réel Séance de courts métrages suivie d’une rencontre LE BLANC, vendredi 29 mai, 21h, Studio République un partenariat 2 Studio République L’agence organise des séances de courts métrages avec différentes structures partenaires. Un nouveau partenariat avec le festival Mauvais genre de Tours a vu le jour avec un programme de cinéma d’animation à destination de collégiens. Ciclic a participé également à l’édition 2015 de Gare à la Rochette, organisée par Figures Libres, avec un programme de courts métrages pour les tout-petits. Ces onze séances (dont le festival Regards d’ailleurs de Dreux) prennent place au sein d’un évènement particulier (du type festival) et affichent un beau succès public avec 1 615 spectateurs et une moyenne exceptionnelle de 146 spectateurs par séance. b. Le Mois du film documentaire Le Mois du film documentaire met chaque année en avant le documentaire de création tout au long du mois de novembre. En région Centre Val-de Loire, 42 villes et 50 structures ont participé à cette édition 2015 pour 98 séances (soit une légère baisse par rapport à 2014 avec 105 séances) avec 80 films diffusés et 31 rencontres avec des réalisateurs. Tous les départements participent à l’opération mais de manière inégale. Les départements du Loiret (28 séances) et du Loir-etCher (24 séances) montrent une vitalité qui s’explique par une implantation ancienne et structurée du Mois du film documentaire, par une mise en réseau des structures à l’échelle locale (Orléans et Montargis) et par un engagement départemental (Loir-et-Cher) en partenariat avec Ciclic. 3 Ciclic est le référent de l’opération à l’échelon régional et est à ce titre l’interlocuteur d’Images en bibliothèques. L’agence anime le réseau des structures participantes en région lors de deux rendez-vous annuels. Ciclic concocte des propositions de programmations et organise des séances en partenariat avec des bibliothèques, des salles de cinéma, soit 25 séances dans 23 communes qui ont réuni 580 spectateurs. 53 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ FRÉQUENTATION ciel.ciclic.fr c. Coopération territoriale et partenariats Ciclic intervient sur l’ensemble du territoire régional, même si l’agence a créé des liens privilégiés avec certains territoires ou communes. C’est particulièrement le cas à Dreux où un Contrat local d’initiative cinématographique (CLIC) existe depuis plus d’une dizaine d’années. Dans ce cadre, les actions partenariales sont basées sur deux axes principaux : la saison Ciné-Clic et le festival Regards d’ailleurs. En 2015, et pour la première fois, la programmation Ciné-Clic a intégré un rendez-vous Libres courts en participant à la circulation du programme Libres courts : aux frontières du réel qui a réuni 21 personnes, soit une fréquentation modeste au vu des autres séances du Ciné-Clic, certainement due à l’absence d’une communication spécifique. Pour sa 13e édition, le festival Regards d’ailleurs avait pour thème Filmer l’Australie et la Nouvelle-Zélande. La fréquentation est notablement en hausse avec 8 327 spectateurs dont 2 623 scolaires (contre 5 570 spectateurs dont 1 290 scolaires pour la Suisse en 2014). Le fait de pouvoir appuyer la programmation sur l’enseignement d’une langue étrangère étudiée participe à une plus grande appropriation des propositions par les professeurs. Ciclic a constitué, en concertation avec le délégué général du festival, un programme original de cinq courts métrages d’animation australiens, intitulé Petits Australiens, et destiné aux élèves des écoles élémentaires de Dreux et son agglomération. Sept séances ont été organisées pour 965 écoliers. Depuis 2010, Ciclic est aussi engagé auprès de l’association Fenêtre sur films sur les enjeux de communication avec une part opérationnelle importante. Au fil des années, l’intérêt de concevoir les supports de communication du festival s’est affaibli, en raison de l’autonomie de Fenêtre sur films pour l’organisation et la programmation de la manifestation, et de la lourdeur de cette charge de travail pour Ciclic. 2015 a été l’occasion de réflexions et d’échanges à ce sujet entre Ciclic et l’association pour imaginer une nouvelle organisation qui s’avèrera plus pertinente. Ces deux actions portées par l’association Fenêtre sur films ont un bilan globalement positif, notamment en termes de fréquentation et de qualité du projet artistique. Au-delà de ces importants dispositifs locaux, il demeure difficile de réunir les partenaires pour réfléchir à d’autres axes ou projets au sein du CLIC. C. Cinéma en ligne : le numérique au service de la diffusion culturelle Alors que la durée d’exposition des films se réduit, en salles ou à la télévision, Ciclic souhaite utiliser les différents moyens à sa disposition aujourd’hui pour permettre aux spectateurs de découvrir des œuvres singulières, innovantes et trop rares. Ciclic complète et renforce ainsi son travail en faveur de la diffusion cinématographique sur son territoire, en profitant de la fenêtre de diffusion d’internet et de l’écran numérique. CIEL est un projet éditorial sur le web dont l’objectif est de développer la diffusion cinématographique sur tous les écrans, à travers une sélection thématique et augmentée de courts métrages et de documentaires, quelquefois soutenus. Le choix s’est porté vers une diffusion événementielle, afin de bénéficier d’un effet de rareté auprès des internautes, se distinguant ainsi des plateformes de VoD, qui offrent un catalogue de films plus importants avec un accès payant la plupart du temps. Les publics visés sont diversifiés : prioritairement le public et les habitants régionaux ; mais aussi plus largement, au vu des caractéristiques des pratiques liées au web, le public cinéphile et curieux ; enfin un public professionnel régional (programmateurs, responsables de salles, de lieux de diffusion, animateurs…) afin de les inciter à connaître, relayer, voire programmer des formes courtes et documentaires… En 2015, Ciclic améliore son exposition en concevant un site dédié au sein de son écosystème web : ciel.ciclic.fr offrant une meilleure visibilité au projet et lui permettant des développements futurs. En fonction de la théma- LE MOIS DU FILM DOCUMENTAIRE EN SALLE DE CINÉMA Lors de cette édition 2015, Ciclic a renforcé son action en direction des salles de cinéma, en proposant l’accompagnement pour deux documentaires sortis en salles : Howard Zinn, une histoire populaire américaine d’Olivier Azam et Une jeunesse allemande de Jean-Gabriel Périot. Ce dernier, présenté en prévisionnement et sorti courant octobre, a retenu l’attention des programmateurs. Il a fait l’objet de quatre séances rencontres avec le critique Arnaud Hée, également programmateur pour le festival du Cinéma du réel. Ces séances révèlent une fréquentation plutôt intéressante et ont bénéficié d’un retour favorable des salles. 54 10 207 SESSIONS 21 053 PAGES VUES RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 tique trimestrielle, Ciclic s’emploie à établir une programmation diversifiée et cohérente, laquelle a permis la diffusion de 41 films soutenus sur les 55 programmés (75% de la programmation). Ciclic a établi une grille tarifaire et rémunère les droits de diffusion des films auprès de leurs ayants-droit, sur des périmètres bien définis (durée, périmètre de diffusion...). Pour la promotion de CIEL#3 spécial cinéma d’animation, une carte blanche à Paul Cabon C’est quoi l’animation ? a été un vrai succès, car le film a bénéficié d’une grande visibilité avec 7 173 vues et d’une sélection au Festival de Bruz. Une campagne Facebook d’une semaine a également porté ses fruits apportant une visibilité à cette thématique. 1 1. Entretien avec Thomas Salvador pour le premier numéro de CIEL. 2. Affiche du 13e festival Regards d’ailleurs de Dreux 3. C’est quoi l’animation ? de Paul Cabon pour le deuxième numéro de CIEL Plusieurs pistes pour améliorer l’identification du projet et son référencement sont mises en place avec une meilleure animation éditoriale, l’ajout régulier de contenus nouveaux, une rédaction qui favorise le référencement, ou avec la création d’une communication papier qui permettra une imprégnation sur le territoire. Il est également nécessaire de développer les partenariats et le relais via des sites, blogs, groupes Facebook... C’est un axe de travail à développer ainsi que la mise en place d’objectifs chiffrés en se référant à d’autres sites aux contenus comparables. D. Perspectives 2 3 À l’heure de l’omniprésence des écrans, de la logique de concentration des offres et, par conséquent des évolutions dans les pratiques des spectateurs – qui sont depuis plusieurs années au cœur de ses réflexions professionnelles et sociétales – il est plus que jamais nécessaire pour Ciclic de réaffirmer une politique publique en faveur de l’accompagnement des publics, tant dans la diversité de l’offre qui leur est proposée que dans l’accessibilité de celleci. Les principes d’une politique régionale en faveur de la diffusion cinématographique doivent être : accessibilité, démocratisation et diversité culturelles, et élargissement des publics. Il s’agit pour Ciclic de garantir des espaces pour la diversité culturelle et cinématographique, à travers la promotion d’un cinéma art et essai, ou cinéma d’auteur (défendu au titre de la politique régionale de soutien à la création, en partenariat avec le CNC) ; de préserver et développer un aménagement culturel du territoire régional dans le champ du cinéma et ainsi participer à la recherche de nouveaux publics ; de concevoir une formation des regards des spectateurs, en particulier des plus jeunes, en favorisant la rencontre artistique. Aujourd’hui, Ciclic souhaite poursuivre 55 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ ces engagements et assurer un plus grand rayonnement aux actions portées auprès des publics et des territoires, en unissant les moyens des pôles exploitation et diffusion. Il s’agit ainsi pour Ciclic d’accroître la cohérence dans l’organisation de ses missions et de leur assurer davantage de visibilité auprès des professionnels et des publics. Un des enjeux de l’agence est de cultiver et développer la relation aux territoires et à leurs acteurs. Certaines actions permettent déjà à Ciclic de constituer et d’animer plusieurs réseaux d’acteurs de la diffusion et de l’action culturelle (salles, bibliothèques…). Il conviendra de penser aux croisements au sein de ces réseaux et de les animer avec une vision plus globale et dynamique. Si l’ensemble des missions des deux pôles se trouve conforté, le rapprochement produira des déplacements progressifs et aura des incidences sur l’organisation générale du pôle unifié. Il s’agit également de donner une nouvelle dynamique de travail en équipe aux agents. Ces aménagements concerneront donc non seulement les missions de programmation afin de tisser des liens plus nets entre programmation du Cinémobile, promotion des films soutenus et dispositifs de diffusion culturelle. Il s’agira aussi d’organiser la collaboration avec les autres pôles pour la mise en place des actions d’éducation à l’image ou en direction des publics jeunes. Sans oublier les enjeux autour de l’animation et le maillage territorial qui permettront de renforcer les dynamiques de réseaux et consolider les partenariats avec des projets anticipés et concertés. 56 RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Éveiller les regards L’agence développe des actions d’éducation artistique et culturelle sur le territoire régional. Jusqu’à présent dédié aux images, le périmètre d’intervention de Ciclic s’est étendu au livre et à la littérature, notamment à travers Lycéens, apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui, nouveau dispositif de sensibilisation à la littérature contemporaine lancé en septembre 2015. D ans un contexte qui a changé, il convient ainsi de réinterroger les dispositifs coordonnés et d’explorer de nouveaux territoires. L’omniprésence des écrans, la violence des images symboliques et réelles sont depuis plusieurs années au cœur de nombreux débats dans notre société qui connaît en parallèle de profondes réformes territoriales et budgétaires. Il est ainsi plus que jamais nécessaire pour l’agence de réaffirmer une politique publique en faveur de l’accompagnement des regards et d’engager Ciclic dans un nouveau mouvement. Le socle fondamental des interventions de l’agence demeure et doit être réaffirmé. Le croisement des rencontres avec les artistes, de l’expérience des dispositifs coordonnés comme de la qualité des éditions pédagogiques constitue la base de nos interventions en faveur de l’accompagnement des publics. Il est aujourd’hui important de pousser plus avant les pratiques de médiation et de sensibilisation culturelle grâce au développement de nouveaux services. L’objectif est triple : démocratisation culturelle, élargissement des publics et diversification des formes culturelles d’éducation à l’image. Il s’agit ainsi de : • qualifier une action à la fois culturelle et pédagogique autour des écrans, • accroître la base des publics bénéficiaires des actions tout en la diversifiant (écoliers, familles, amateurs d’images…), • articuler des actions « physiques » et numériques. Ces dernières ne constituent pas des suppléments d’âme à nos autres actions mais bel et bien de nouvelles formes de médiations culturelles à part entière, Atelier de création audiovisuelle : technique d’incrustation avec un fond vert • rendre plus lisible l’offre culturelle et artistique du pôle. Dans cette perspective, de nouveaux projets majeurs ont marqué l’année : Lycéens, apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui, un dispositif d’éducation artistique et culturelle à la littérature contemporaine initié à la rentrée scolaire 2015. Axée sur une approche sensible et critique du texte, le plaisir de la lecture et l’expérimentation, cette opération unique en France permet aux lycéens et aux apprentis de découvrir la littérature d’aujourd’hui grâce à un corpus d’œuvres de qualité accessible au plus grand nombre et à des 57 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ rencontres avec des auteurs et professionnels du livre. Des Regards, des images, un nouveau programme d’actions culturelles et artistiques (séances-rencontres et ateliers) en direction des enfants et des adolescents a été lancé à l’automne 2015. Accessible sur l’ensemble de la région, cette offre culturelle permet la rencontre des publics et des artistes à travers les enjeux des pratiques des écrans. Le programme propose différentes formes d’action, de la séance de découverte au parcours de réalisation. Inaugurée fin 2014, Upopi, l’Université populaire des images a été déployée sur une année complète. À la fois un webmagazine et une plateforme pédagogique unique, Upopi offre aux usagers la possibilité de découvrir de manière sensible les images et d’aller plus en profondeur au travers de contenus diversifiés. L’année a été marquée par la 20e édition de Lycéens et apprentis au cinéma et la réforme de Passeurs d’images, dont l’agence assure la coordination régionale. L’édition et la recherche pédagogique n’ont cessé de se développer afin de qualifier les opérations coordonnées et répondre aux besoins d’accompagnement et de formation. Ces différents projets se sont articulés à une nouvelle organisation générale du pôle éducation pour répondre au mieux aux enjeux et objectifs. donnant la capacité de cerner les enjeux d’un film. Elle a concerné en 2014-2015 plus de 14 800 élèves, soit plus de 14 % des lycéens et apprentis de la région (la moyenne nationale étant de 10 %) et a généré plus de 36 000 entrées en salle de cinéma. a. La programmation À la faveur d’une traversée de l’histoire du cinéma, de ses origines à nos jours et d’une exploration de la diversité des formes cinématographiques - du road-movie au film policier en passant par le thriller -, les élèves ont découvert des cinéastes aussi importants qu’Arthur Penn (Bonnie & Clyde), Fritz Lang (M le maudit) ou encore Pierre Étaix (En pleine forme), aux côtés de la jeune création contemporaine, comme Yann Le Quellec (Je sens le beat qui monte en moi). En plus des deux longs métrages choisis parmi une liste nationale, un programme de courts métrages a été composé par un comité de sélection régional. Il a été coproduit avec les coordinations des régions Auvergne et Pays de la Loire. Dans la continuité des précédents programmes sur le fantastique, le documentaire, la comédie et le cinéma d’animation, cette sélection de courts métrages est axée cette année sur le son au cinéma. En examinant ainsi chaque année un enjeu cinématographique majeur, les formations spécifiques proposées entendent pallier le manque de formation initiale des enseignants en matière d’image animée. b. La formation 1. Accompagner les regards La nécessité d’accompagner les regards, en particulier des plus jeunes, s’inscrit comme une perspective fondamentale pour notre société. L’action publique en matière d’éducation artistique fonde une réponse importante à ces enjeux. Au travers de ses actions, Ciclic forme un véritable laboratoire pédagogique et compte parmi les acteurs nationaux incontournables en matière d’éducation artistique et culturelle. A. Lycéens et apprentis au cinéma 58 Coordonnée par Ciclic, cette opération d’éducation artistique au cinéma propose aux élèves de se rendre au cinéma trois fois dans l’année, au rythme d’une projection par trimestre. L’objectif est de former des spectateurs curieux et critiques, en faisant découvrir aux élèves des œuvres marquantes et en leur 56% des enseignants inscrits se rendent au moins à une formation sur les seize organisées, soit une hausse de 10 points par rapport à l’édition précédente. En 2014-2015, le Rectorat a attribué des ordres de mission sans frais aux enseignants de tous les départements. Cette mesure a non seulement consolidé l’organisation des formations mais a aussi permis d’augmenter le nombre d’enseignants formés. Les enseignants continuent de faire part de leur difficulté à participer aux formations non inscrites au Plan académique de formation. Pour contrer ce problème, Ciclic poursuit le développement des outils de formation en ligne, mais les enseignants jugent irremplaçables les rencontres directes avec des professionnels du cinéma. En 2014-2015, Ciclic a de nouveau offert des prévisionnements pour deux des trois longs métrages, afin que tous les enseignants puissent voir les films en salle avant d’y emmener leurs élèves. Ajoutons également que, lors des formations autour du programme Sur écoute, des ateliers de bruitage et des interventions sur l’histoire du son au cinéma ont été proposés, en complément RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Eure-et-Loir 15 établissements 2 145 élèves Dreux Loiret 30 établissements 4 011 élèves Chartres Nogent-le-Rotrou Pithiviers Loir-et-Cher 9 établissements 1 145 élèves Beaune-la-Rolande Bellegarde Châteaudun Orléans Beaugency Vendôme Montoire/le Loir Gien Blois Château-Renault Tours Amboise Romorantin-Lanthenay Vierzon St-Aignan Chinon Loches St-Cyran-du-Jambot Bourges Verneuil/Indre Issoudun Indre-et-Loire 35 établissements 4 970 élèves 0 20 Montargis Le Subdray Châteauroux St-Amand-Montrond Le Blanc 40 Km Argenton/Creuse Source : Ciclic Cher La Châtre 15 établissements 1 685 élèves Indre 9 établissements 850 élèves Lycéens et apprentis au cinéma en région Centre-Val de Loire 2014-2015 113 établissements 14 806 élèves Nombre d’élèves concernés 50 500 1 500 3 000 100 Salle partenaire Réseau itinérant Cinémobile & Ciné Off Action complémentaire 59 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ de la publication d’une frise chronologique en ligne dédiée à cette question. c. Les actions Grâce à la prise en charge financière des actions complémentaires par Ciclic, 35 ateliers ont été ouverts en 2014-2015 : intervention théorique, atelier de réalisation de vues Lumière, initiation à l’animation, rencontre avec un réalisateur, atelier d’écriture critique. La programmation de cette 20e édition s’est accompagnée d’ateliers pratiques : sonorisation d’une séquence en lien avec le thème de l’année, réalisation de films suédés ou encore intervention théorique sur Bonnie & Clyde. Ciclic mène un travail d’édition spécifique : fabrication de copies numériques, édition d’une fiche élève et d’un livret enseignant sur support papier et numérique, conception d’un DVD utilisable en classe. Ciclic joue par ailleurs un rôle important au plan national, en participant à l’instance nationale de concertation et au groupe “outils” de Lycéens et apprentis au cinéma. d. Les chiffres clés de la rentrée 2015-2016 À la rentrée 2015, le nombre de bénéficiaires atteint un record historique : 116 établissements, 15 100 élèves, 590 enseignants et 29 salles de cinéma. Le signe d’un projet qui se qualifie avec le temps et qui ne cesse de s’ouvrir à de nouveaux publics. Une progression qui rapproche le dispositif encore un peu plus près de sa vocation première : favoriser sur l’ensemble du territoire l’accès du plus grand nombre d’élèves à la culture cinématographique. Implantée dans les six départements de la région, l’opération est désormais présente dans toutes les communes dotées d’un lycée et d’une salle de cinéma, à l’exception d’Issoudun. C’est plus encore la diversité des établissements engagés - via la collaboration fructueuse avec l’enseignement agricole et les CFA (centres de formation des apprentis) - qui fait la réussite du projet. 38 lycées d’enseignement général, 34 lycées d’enseignement professionnel, 21 lycées polyvalents, 13 lycées d’enseignement agricole, 9 centres de formation d’apprentis et 1 établissement régional d’enseignement adapté sont ainsi mobilisés par l’opération. e. Perspectives Dans le prolongement des collaborations initiées depuis 2014-2015, le prochain programme de courts métrages pourrait être élaboré avec le concours de différentes coordinations Lycéens et apprentis au cinéma. Ces partenariats permettront de mutualiser, au-delà de la programmation, la conception des accompagnements (documents, formations, actions) et de poursuivre la réflexion autour d’outils pédagogiques innovants. La mise en place du dispositif de sensibilisation à la pratique artistique Des regards, des images s’accompagnera d’une refonte des propositions d’actions complémentaires de Lycéens et apprentis au cinéma. Il s’agira de clarifier et de simplifier l’offre dans l’optique ACTIONS SPÉCIALES DE LA 20E ÉDITION > Le 30 septembre, dans l’hémicycle du Conseil régional, une conférence animée par Carole Desbarats et intitulée L’éducation artistique et les émotions démocratiques a été proposée à l’ensemble des enseignants, pour marquer l’ouverture de la 20e édition. > Deux ateliers, Rosebud et 17 mètres de pellicule, ont été soumis aux classes volontaires, l’un lié au numérique, l’autre à l’argentique. L’occasion de prendre la mesure des récentes évolutions techniques et d’apprécier la singularité des gestes de création qui les accompagnent. > Rosebud, œuvre participative sur les images qui nous animent. Rosebud est un jeu en ligne qui propose à tous les amateurs d’images (élèves et enseignants en priorité) de réfléchir à leur cinéphilie et aux images associées. Pour cela, un parcours en cinq questions a été imaginé, dans l’esprit du questionnaire de Proust associant réflexion cinéphilique et production d’images via les outils contemporains. Plus d’une centaine d’élèves s’est ainsi prêtée au jeu et a fouillé sa mémoire à la recherche de souvenirs ou d’émotions de cinéma. 60 > 17 mètres de pellicule, du cinéma sans caméra. Ciclic et l’association L’Esprit de la ruche ont offert aux classes de réaliser un film sans caméra en participant à un atelier de dessin et de grattage sur pellicule. Une expérience qui montre que le cinéma peut relever d’une pratique ludique et artistique proche des arts plastiques, qui ne nécessite ni équipe de tournage ni moyens exorbitants. C’est le film Vertigo d’Alfred Hitchcock au programme en 2005-2006 qui a servi de matière première à cet atelier (156 élèves de 9 établissements en ont été les bénéficiaires). RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 d’augmenter le nombre d’élèves et d’enseignants bénéficiaires. B. Collège au cinéma dans le Cher Collège au cinéma propose aux élèves, de la classe de sixième à celle de troisième, de découvrir des œuvres cinématographiques lors de projections organisées spécialement à leur intention dans les salles de cinéma et de se constituer ainsi, grâce au travail pédagogique d’accompagnement conduit par les enseignants et les partenaires culturels, les bases d’une culture cinématographique. 1 1. Atelier Passeurs d’images : initiation au cinéma d’animation à Saint-Florent-sur-Cher (18) 2. Affiche pour Lycéens et apprentis au cinéma 3. Initiation au montage lors d’un atelier de MashUp avec des élèves de CM1 et CM2 de l’école primaire de Crouy-surCosson (41) 2 Ciclic coordonne depuis 2006 le dispositif dans le département du Cher en collaboration avec la Direction des services départementaux de l’Education nationale (DSDEN). Ciclic se charge notamment des aspects techniques et logistiques, de la circulation des copies de films avec le CNC, les distributeurs et les salles du département. La coordination Éducation nationale prend en charge l’organisation de prévisionnements. Elle propose des animations pédagogiques autour de l’analyse filmique assurées par des professeurs des options cinéma et audiovisuel des lycées du département. Pour cette année, les effectifs sont en hausse de 33% (1 589 élèves, 16 établissements) par rapport à une édition précédente particulièrement faible (1 200 élèves). La situation reste cependant inquiétante puisqu’en six années scolaires le nombre d’élèves inscrits a diminué de 55%, passant de 3 600 inscrits en 2009-2010 à 1 589 en 2015-2016. Il faut rappeler qu’en raison de restrictions budgétaires, le Conseil départemental ne participe plus au financement de l’opération depuis 2010. La collectivité prenait auparavant en charge l’intégralité du coût des entrées pour tous les collégiens inscrits, ainsi que le coût des transports et une partie du coût des ateliers d’initiation au cinéma d’animation. Une collaboration de qualité avec les salles de cinéma partenaires n’empêche pas une faible participation des équipes enseignantes aux préprojections et aux formations. En effet, ces propositions ne sont malheureusement pas inscrites dans les plans de formation et se déroulent le mercredi après-midi sur le temps libre des enseignants. 3 Une journée de lancement de l’opération à destination des enseignants du Cher a été organisée à la rentrée. Elle a permis aux différents acteurs de présenter le dispositif ainsi que le contenu pédagogique de l’année (programmation, ateliers, animations…). Les enseignants ont également bénéficié de deux temps de formations en rapport avec les films au programme. 61 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ En 2014-2015, Ciclic a proposé aux collèges du Cher inscrits de participer à des ateliers d’initiation à la sonorisation (4 interventions, 3 établissements, 80 élèves). Les ateliers de sensibilisation sont reconduits en 2015-2016. C. Lycéens, apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui À la rentrée 2015, Ciclic a initié une action de sensibilisation à la littérature contemporaine. L’écrit au sens large, la richesse des liens qu’entretient la littérature avec l’image et l’oralité, sont mis à l’honneur avec le roman, la bande dessinée et la poésie. Ce dispositif s’adresse aux apprentis et élèves de seconde, première, terminale et BTS des lycées privés et publics, d’enseignement général, professionnel, agricole et repose sur l’engagement d’enseignants volontaires. Celui-ci est détaillé dans le « Faits marquants » n°2, page 8. D. Des regards, des images Ciclic a mené une importante réflexion concernant sa politique dédiée à la pratique artistique et aux dispositifs existants. L’expérience toujours accrue de Ciclic dans son accompagnement pédagogique et artistique a permis l’élaboration d’un programme éducatif. L’agence donne ainsi une nouvelle impulsion à son engagement pour une sensibilisation aux images ouverte à tous, en proposant Des regards, des images. Inspiré d’un modèle initié par l’ACAP, Pôle Image Picardie, Des regards, des images est un programme d’actions culturelles et artistiques en direction des enfants et des adolescents. a. Un nouveau programme de sensibilisation aux images Accessible sur l’ensemble du territoire régional, cette offre culturelle permet la rencontre des publics et des artistes à travers les enjeux des pratiques des écrans. Celle-ci s’articule autour de trois objectifs : découvrir, expérimenter et comprendre. 62 • Découvrir : - rencontrer des professionnels de l’image et découvrir leurs univers et parcours personnels, - développer une curiosité culturelle et artistique. • Expérimenter : - favoriser, par la pratique, la découverte du processus de création, - développer une expression et un imaginaire personnels. • Comprendre : - porter un regard aiguisé et réfléchi sur les images, - encourager un point de vue critique et distancié. Sous forme d’ateliers, ces actions sont organisées à la demande d’un établissement (scolaire ou d’une structure sociale, culturelle ou éducative). Il choisit un thème dans la programmation (deux axes : sensibiliser et pratiquer) sur lequel il souhaite travailler et le volume horaire correspondant. Les différentes propositions sont autonomes et peuvent également se compléter pour constituer des parcours pédagogiques. Ces projets peuvent s’articuler aux dispositifs École et cinéma, Collège au cinéma, Lycéens et apprentis au cinéma, enseignements et ateliers artistiques, Passeurs d’images... Avec Des regards, des images, l’agence affirme ici le caractère vivifiant de la transmission en plaçant l’artiste au cœur d’une démarche qui sera la première étape vers une autonomie du regard, face à l’omniprésence des images. b. Une offre culturelle élargie pour des publics et territoires diversifiés Le programme a pour ambition de diversifier les bénéficiaires, tout en pensant une meilleure territorialisation des actions portées. L’autre enjeu est d’améliorer la visibilité des actions développées par Ciclic en matière d’éducation à l’image. Ce programme propose des actions issues d’expérimentations menées au cours des divers partenariats de Ciclic, à la fois sur le temps scolaire et en dehors du temps scolaire. Ainsi, Des regards, des images porte des approches éprouvées, en dialogue avec le réseau professionnel et artistique de l’agence, dont l’intérêt et la qualité pédagogique sont confirmés. Dès lors, les outils de communication s’attachent davantage à valoriser les pratiques actuelles et innovantes en matière de transmission et contribuent à rendre cette offre plus attractive. Ciclic voit ainsi émerger de nouvelles sollicitations de porteurs de projets sur le territoire. À titre d’exemple, des communautés de communes ont souhaité développer des actions à travers les PACT - Projets artistiques et culturels de territoire. Lancées à l’automne 2015, les actions auront lieu entre janvier et avril 2016. Les premières inscriptions laissent déjà entrevoir une grande diversité des structures (écoles, bibliothèques/ médiathèques, points information jeunesse…) et des territoires (Cher, Indre et Eure-et-Loir). Cette nouvelle proposition affirme la position de l’agence en matière d’aménagement culturel du territoire régional. RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 2. Pratiques et enseignements artistiques Ateliers de pratiques 50 films réalisés Ciclic développe et coordonne de nombreux ateliers de pratiques artistiques sur l’ensemble du territoire régional. De l’école au lycée, l’agence fait le lien entre les artistes associés et les équipes pédagogiques des établissements scolaires (expertise artistique et pédagogique, dossiers administratifs, recherche d’intervenants...). A. Pratiques artistiques en milieu scolaire a. Les chiffres-clés Au titre de l’année scolaire 2014-2015, Ciclic a coordonné 30 projets de pratiques artistiques. Ces projets ont été mis en œuvre dans le cadre de différents dispositifs : option de spécialité cinéma-audiovisuel (4), option facultative (17), enseignement d’exploration (2), atelier artistique (5), projet de classe (2). 17 d’entre eux ont été réalisés avec le soutien de l’opération Aux Arts, Lycéens et Apprentis !, coordonnée par le Conseil régional. Ces projets ont donné lieu à la réalisation de 50 films de différentes natures : fiction (30), documentaire (16), animation (4). Ces films explorent des genres (thriller, fantastique, comédie, films d’archives…), des auteurs (adaptations de nouvelles), des formes différentes (faux documentaire, captation, docu-fiction, exercices de remake, mashup, found footage…), et des techniques variées (papiers découpés, pixillation, animation d’objets, etc) b. Les projets et les ateliers Cette année, les ateliers de pratiques ont été l’occasion de poursuivre le travail de partenariat avec plusieurs structures locales. Les élèves du lycée Ronsard de Vendôme ont développé leur collaboration avec l’association Figures Libres en réalisant un documentaire incluant une captation de concert lors du festival des Rockomotives. Les élèves du lycée Augustin Thierry de Blois ont réalisé un documentaire en partenariat avec la Maison de la Magie. Certains ateliers ont aussi donné lieu à une réflexion approfondie sur l’importance du son dans la création audiovisuelle. A titre d’exemple, des élèves du lycée Paul-Louis Courier de Tours se sont immergés dans la démarche de l’illustration sonore pour construire leur récit. Les élèves ont aussi l’occasion de se focaliser sur des approches particulières soit au regard de la thématique de leur propre projet, soit en fonction des objectifs des enseignements optionnels. Ainsi, parmi les différentes options partenaires de Ciclic, des séances d’initiation au montage, notamment avec la Table MashUp, des séances d’initiation au cadre et à la lumière au cinéma, du découpage technique à travers le storyboard ont permis aux élèves d’approfondir des points particuliers de la création cinématographique. Le niveau de seconde est l’occasion de dérouler tout au long de l’année des parcours de rencontres, permettant aux élèves d’échanger avec plusieurs professionnels autour de différentes questions de cinéma. Ainsi, les élèves de seconde du lycée Maurice Genevoix d’Ingré ont pu se former au découpage technique avec un réalisateur, du cadre et de la lumière avec un chef opérateur, au cinéma d’animation et au montage avec un monteur professionnel. Il en est de même pour les élèves de seconde du lycée Ronsard de Vendôme, qui par l’intervention d’un storyboarder ont pu comprendre le passage d’un projet écrit (le scénario) à son adaptation à l’écran. Ces parcours permettent de former les élèves à des notions essentielles pour les années suivantes. Des séances d’initiation au bruitage ont également été mises en place à destination de trois établissements du Cher participant à Collège au cinéma (4 journées d’intervention). B. Passeurs d’images Les actions éducatives hors temps scolaire de Ciclic sont développées au travers de cette opération nationale qui offre un accompagnement pédagogique, artistique, technique et financier aux projets d’éducation à l’image et vise plus spécifiquement les publics éloignés de l’offre culturelle. À travers une quinzaine de partenariats (6 en milieu spécifique, 7 zones de revitalisation rurale, et 2 autres dans le cadre de PACT, dispositif du Conseil régional du Centre-Val de Loire), Ciclic a mis en œuvre 78 actions (dont 36 ateliers de pratique, 7 séances de cinéma en plein air, 6 projections hors séances plein air, une formation) réunissant ainsi 2 487 spectateurs/participants (avec une fréquentation moyenne de 14 participants par atelier et de 212 spectateurs par projection). Les réalisations explorent des genres, (fantastique, comédie, documentaire…), des formes différentes (remake, mashup, found footage, light painting…) et des techniques variées (papiers découpés, pixillation, animation d’objets…). 63 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ FRÉQUENTATION upopi.ciclic.fr a. Une recherche constante de qualification b. Perspectives Un programme de formation à développer Sensibiliser les familles Compte tenu du départ de la coordinatrice du dispositif et de la restructuration du pôle éducation, le programme de formation en 2015 a été réduit et sera relancé en 2016. Il aura pour objectif de répondre au mieux aux attentes des différents travailleurs socioculturels et aux particularités des territoires investis. Questionner les pratiques du quotidien Du 15 au 17 avril 2015, avec le Service de prévention spécialisée du Conseil départemental d’Indre-et-Loire, une vingtaine de participants constitués d’éducateurs de rue et d’assistantes sociales ont participé à une formation intitulée Pocket Films encadrée par le réalisateur Benoît Labourdette. Se basant sur un constat de renfermement sur soi de certains jeunes du fait d’un usage excessif des téléphones portables, cette formation a eu pour objectif de penser cet outil comme moyen de création individuel et collectif pour créer du lien autour de thématiques croisées investies par les travailleurs sociaux. Favoriser l’expression de soi, se confronter au regard de l’autre, stimuler sa créativité, découvrir un autre « cinéma », sont autant de questions qui ont été traversées par la formation. Les pratiques quotidiennes des jeunes ont été questionnées pour être mieux exploitées dans le travail quotidien des éducateurs. Le web pour prolonger les actions et les valoriser Le travail de Ciclic s’est traduit par un investissement fort dans le développement de contenus complémentaires en ligne, prolongeant les actions. Force est de constater que Passeurs d’images n’est pas suffisamment bien identifié par les partenaires potentiels et que certains ateliers sont méconnus des publics. C’est pourquoi Ciclic a réalisé plusieurs sujets vidéo ayant pour objectifs : • de donner envie à d’autres structures de monter des projets similaires en argumentant sur les intérêts pédagogiques et artistiques des actions, • d’informer les animateurs et éducateurs du déroulement des ateliers afin qu’ils soient en mesure de présenter l’activité au public, • de compléter un temps d’activité ou de formation avec des dossiers pédagogiques en ligne. Le site Upopi offre aux animateurs notamment des parcours pédagogiques pour mener en autonomie des ateliers courts. 64 Les objectifs pour l’année à venir sont nombreux. Il s’agira de déployer davantage l’activité hors temps scolaire en touchant de plus en plus les familles. Il est important de poursuivre le travail initié cette année sur l’omniprésence des images dans la vie quotidienne des enfants et des familles. Ainsi, il s’agira de développer des temps de sensibilisation et des approches mêlant la pratique des jeunes et des moins jeunes au moyen d’ateliers de pratiques intergénérationnels. Une manifestation du type de la Quinzaine de la parentalité menée avec les Réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (REAPP) et en lien avec les Caisses d’allocations familiales pourrait être un terrain propice à ce type d’expérimentation. Asseoir le dispositif sur des territoires En complément des actions de sensibilisation qui font l’objet d’une plus grande articulation à l’échelle du pôle éducation, Ciclic souhaite également privilégier l’accompagnement de projets de plus grande ampleur. Ainsi, l’agence développera des projets plus ambitieux ou qui - parce que les publics concernés sont plus difficiles à impliquer et plus volatiles - nécessitent de les répartir en de nombreuses étapes, sur une durée plus longue. L’objectif est également de ne pas concentrer l’activité sur une seule structure mais de faire davantage rayonner le projet sur le territoire en croisant plusieurs publics. Une communication à étendre Nombre de projets se manifestent après la date limite de l’appel à projets. Bien souvent, les attentes pédagogiques, les spécificités des publics et les enjeux socioculturels liés à ces projets nécessiteraient d’être approfondis au regard des critères d’éligibilité défendus par le dispositif. L’appel à projet 2016 a été lancé dès le mois d’octobre, plus tôt que les années précédentes afin de laisser le temps nécessaire pour le conseil, l’accompagnement et la co-construction des projets avec les partenaires. Trois objectifs doivent être poursuivis : • poursuivre la création de contenus sur le web sur le site ciclic.fr, • multiplier les séances spéciales en partenariat avec les exploitants de salles de la région. La rencontre d’une œuvre en présence du réalisateur ou d’un intervenant reste un temps fort autour duquel s’articulent plusieurs actions d’accompagnement (ateliers de programmation et d’initiation, restitution de films d’ateliers…), • développer plus encore la communication 63 253 SESSIONS 165 767 PAGES VUES RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 autour des contenus pédagogiques et artistiques initiés par le pôle éducation. Le travail de Ciclic a déjà débuté dans ce sens pour la perspective 2016, intégrant, dès l’appel à projets, les propositions d’approches pédagogiques et artistiques portées par le nouveau programme transversal du pôle : Des regards, des images. Cette logique devra favoriser une plus grande variété des projets et des publics concernés. 3. Édition pédagogique : une expertise reconnue au niveau national 1 Mille et une manières de découvrir les images et de ralentir le flux, pour s’approprier un regard. upopi.ciclic.fr 1. Découverte des objets du pré-cinéma : le mouvement recomposé avec le praxinoscope 2. Visuel du lancement d’Upopi. 3. Planche du Singe d’Hartepool de Lupano & Moreau, l’une des bandes dessinées de la sélection Lycéens et apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui 2 3 une action Depuis sa création, Ciclic a développé une activité d’édition pédagogique, d’abord liée à Lycéens et apprentis au cinéma et plus récemment à l’ensemble des publics de l’agence : jeunes, étudiants, enseignants et formateurs. A. Upopi – Université populaire des images Le site Upopi, Université populaire des images, est désormais actif depuis plus d’un an. Il pose un regard éclairé sur les images qui nous entourent, à travers des analyses de films amateurs, de clips et de nouvelles formes audiovisuelles. Il reflète la pluralité des actions éducatives menées au sein de l’agence : diffusion de courts métrages, formations et conférences, ateliers de pratique artistique. Conçu comme un webmagazine mensuel, Upopi ouvre à chaque numéro de nouvelles perspectives. C’est aussi, dans l’esprit d’université populaire et de service public numérique qui le fonde, une plateforme pédagogique dans laquelle on retrouve l’ensemble des contenus édités afin de les rendre disponibles au plus grand nombre et de laisser le temps à chacun de se construire son propre parcours. Le site a connu une très bonne réception de la part des acteurs de l’éducation aux images. L’agence a été sollicitée pour de nombreuses présentations en France : rencontre régionale des enseignants d’option cinéma de Blois, séminaire européen lors du festival Ciné jeune de Saint-Quentin, séminaire de formation « Images en bibliothèques » au Centre Pompidou, rencontres numériques du ministère de la Culture à la Cinémathèque française, formation Collège au cinéma en Seine-et-Marne, 65 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ rencontres régionales d’éducation à l’image en Rhône-Alpes… En 2016, il s’agira de poursuivre le travail d’évaluation et de promotion, de diversifier les contenus éditoriaux et d’approfondir les partenariats. B. Le site Le fil des images Depuis 2013, Ciclic est concepteur et secrétaire de rédaction du site internet Le fil des images, publication du réseau des pôles régionaux d’éducation artistique et de formation au cinéma et à l’audiovisuel. En ligne depuis février 2014, ce site place Ciclic au cœur des problématiques régionales et nationales de la pédagogie de l’image. Le fil des images offre à tous les acteurs du secteur de l’éducation aux images : - une veille informative, - des partages d’expériences professionnelles : comptes rendus de rencontres, retours sur des ateliers pédagogiques innovants… - des outils de formations destinés aux médiateurs. C. Outils d’accompagnement sign graphique ont conçu le graphisme du serious game, qui a été développé par la société Anabole. L’agence a également engagé une réflexion sur les contenus numériques à destination des élèves (jeux interactifs, notions du vocabulaire de l’analyse filmique…) qui mènera à des expérimentations en 2016. De nouveaux outils ont vu le jour pour accompagner le lancement de Lycéens, apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui : un livret pédagogique à destination des enseignants participants a été créé et des compléments (critiques, entretiens…) sont mis à disposition sur ciclic.fr. La circulation des Poubellotropes, mallettes pédagogiques d’introduction au précinéma produites par Ciclic, se poursuit. Plusieurs exemplaires sont prêtés aux coordinations Ecole et cinéma du Cher et du Loiret pour des séances d’initiation pour les élèves. La Table Mash-up a été enrichie de nouveaux corpus de sons et d’images, produits par Ciclic et les autres régions coproductrices. En accompagnement du programme de courts métrages de Lycéens et apprentis au cinéma, un livret pédagogique, plusieurs rubriques web sur chaque film ainsi que des frises interactives sur l’histoire du cinéma ont été édités pour les enseignants, ainsi qu’une fiche complète destinée aux élèves. 4. Coopérations et réseaux Par ailleurs, un jeu pédagogique en ligne (un serious game), Du son à l’image a été créé en partenariat avec Sauve qui peut le court métrage, association coordinatrice du Festival du court métrage de Clermont-Ferrand et de Lycéens et apprentis au cinéma en Auvergne, et l’école Estienne, école supérieure des arts et industries graphiques. Les étudiants en de- L’agence est sollicitée en qualité d’expert dans plusieurs commissions, rencontres et dispositifs. L’éducation artistique tient une place majeure dans le système éducatif français et ce, tout au long du parcours des jeunes. Avec quatre dispositifs nationaux - Ecole et Cinéma, Collège au cinéma, Lycéens et apprentis au cinéma et Passeurs d’images - im- UN PLAN DE FORMATION PLURIANNUEL AVEC LA DRAAF En partenariat avec la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt du Centre-Val de Loire (Draaf), Ciclic a initié un plan de formation pluriannuel à destination des enseignants d’éducation socioculturelle de l’enseignement agricole. Centré sur l’apprentissage de la pratique cinématographique et associé à une réflexion sur le cinéma et sa théorie, celui-ci construit une progression cohérente, depuis les fondamentaux de la réalisation vers une approche diversifiée et approfondie de la mise en scène. Pour cette première année, les enseignants ont participé à une formation de deux jours sur les principaux enjeux du tournage et du montage. Adossé à ce socle de formation, est mis en œuvre chaque année un projet d’éducation artistique d’ampleur régionale qui place les élèves en situation de création : cinéma de poche en 20122013 (vues Lumière au téléphone portable), cinéma bricolé en 2013-2014 (réalisation d’un court métrage en un temps record et dans l’esprit de Michel Gondry) et film suédé cette année. Celui-ci a permis à plus de 270 élèves de 9 établissements agricoles de réaliser leur version suédée, c’està-dire bricolée, artisanale, d’une scène d’un film fantastique de leur choix. 66 RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 plantés sur l’ensemble du territoire régional, le cinéma est un des piliers de l’éducation artistique. La participation de Ciclic dans le pilotage de ces dispositifs est importante. Ciclic est membre des instances nationales Ecole et cinéma et Lycéens et apprentis au cinéma, renouvelées en 2014. État des lieux des dispositifs scolaires Éducation au cinéma 1/4 des élèves de la région participe à un dispositif En sa qualité de pôle régional d’éducation artistique et de formation au cinéma et à l’audiovisuel, Ciclic a réalisé un état des lieux des dispositifs scolaires en région Centre-Val de Loire pour l’année 2013-2014. Trois opérations nationales (Lycéens et apprentis au cinéma, Collège au cinéma et École et cinéma) et une opération initiée par les coordinations départementales (nommée Maternelle au cinéma ou Cinématernelle suivant les départements) sont présentes sur le territoire. Ces quatre opérations d’éducation artistique au cinéma soutenues par l’État et les collectivités locales mobilisent un important réseau d’acteurs et de partenaires et en dessinent un maillage très actif. En 2013-2014, elles ont concerné 45 salles de cinéma, soit près de 70% des salles de la région et plus de 100 000 élèves répartis en 1 250 établissements scolaires, soit 390 écoles maternelles, 827 écoles élémentaires, 170 collèges, 94 lycées et 11 centres de formation des apprentis. Depuis 2009, les chiffres de la participation des élèves sont constants et se maintiennent autour de 100 000, preuve d’une structuration solide. Près d’un élève sur quatre de la région participe à un dispositif d’éducation au cinéma (23% de participation). Seul point d’inquiétude, la baisse de 22% des effectifs de Collège au cinéma observée entre 2009 et 2013, en partie explicable par le désengagement financier des Conseils départementaux du Cher et de l’Eure-et-Loir. Un dispositif pour les maternelles Pour offrir aux élèves de cycle 1 des films adaptés, certaines coordinations École et cinéma (dont la mission se limite aux enfants de cycles 2 et 3) font le choix depuis plusieurs années de proposer une opération dédiée à ces jeunes élèves. En 2013-2014, Cinématernelle dans le Loiret, l’Indre, et l’Eure-et-Loir ou Maternelle au cinéma en Indre-et-Loire concerne 24 000 élèves de quatre des six départements de la région. La nécessité d’un dispositif structuré à destination des élèves de cycle 1 a été précipitée par le redécoupage des cycles scolaires qui accompagne la réforme des rythmes scolaires : le cycle 1 s’étend désormais aux élèves de grande section de maternelle jusqu’ici associés au cycle 2. L’association Les Enfants de cinéma qui coordonne École et cinéma au plan national a instauré à la rentrée 2014 un dispositif expérimental : Maternelle et cinéma. Le Cher et l’Indre-et-Loire ont choisi de participer en tant que départements pilotes à cette nouvelle opération. Ciclic a initié en dialogue avec Les Enfants de cinéma une réunion des coordinations autour de la question de la programmation et de l’accompagnement à destination des maternelles. Il s’agissait de faciliter le travail des coordinations en leur présentant une sélection de films adaptés, accessibles en numérique, d’envisager la programmation d’un titre commun et d’encourager la mutualisation d’outils. C’est avec enthousiasme que Ciclic a accueilli et accompagné la naissance et la structuration de ces opérations destinées aux élèves de maternelles qui font de la région Centre-Val de Loire, vingt ans après le lancement de Lycéens et apprentis au cinéma à titre expérimental, un poste avancé de la réflexion en faveur de l’éducation artistique et culturelle. 5. Perspectives En 2016, Ciclic poursuivra son travail de recherche pédagogique, de développement de nouvelles formes d’actions culturelles, de formation et d’édition. Upopi ; Des regards, des images ; Lycéens, apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui… toutes ces nouvelles propositions expérimentées en 2015 feront l’objet d’une évaluation. Leur promotion et diffusion auprès des publics seront poursuivies et développées. L’agence contribue toujours à la réflexion autour du développement de projets d’éducation artistique et de diffusion culturelle liées à ses missions (livre, culture numérique, résidence d’animation…) : expérimentations d’ateliers, de nouveaux outils et d’interfaces ludo-pédagogiques au service de la pratique… Dans cette perspective, un certain nombre de projets sont en cours de développement et jalonneront l’actualité de Ciclic dans les années à venir. Avec ces projets, Ciclic souhaite poursuivre les partenariats et également s’engager dans une série de coopérations, appels à projets destinés à participer à ces développements et à nourrir les expérimentations. 67 RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Sauvegarder le patrimoine cinématographique régional Ciclic a pour mission de repérer, collecter, conserver, numériser et valoriser les films tournés par des cinéastes amateurs ou professionnels de la région depuis les débuts du cinéma. La matière conservée se compose de films amateurs réalisés à partir de juillet 1923, de productions institutionnelles, d’expériences locales de production (tv associatives), de courts métrages, de longs métrages, de programmes télédiffusés soutenus financièrement par la Région Centre-Val de Loire et des films d’atelier réalisés dans le cadre des actions pédagogiques coordonnées par Ciclic. L’agence se concentre sur les documents dont la conservation n’est pas encadrée par les différentes lois françaises sur le dépôt légal, essentiellement les productions amateurs, indépendantes et associatives. D epuis sa création, Ciclic est une exception dans le paysage des archives audiovisuelles françaises, par son statut d’EPCC et les objectifs et moyens attribués. Grâce à un budget stable et une équipe de six agents en 2015 (dont un emploi aidé), le pôle poursuit le rassemblement et le traitement régulier des films et vidéos et met en place des actions de valorisations originales et variées qui retiennent l’intérêt des acteurs culturels du territoire et celui du public. Donner à voir et à comprendre, transmettre mais aussi accompagner ceux qui pensent et inventent, ce sont toutes ces valeurs de vivre ensemble que défend le service patrimonial de Ciclic. 1. Collecter la mémoire d’un territoire Avec un total de 16 712 éléments collectés (films ou vidéos), l’agence a accompli en presque dix ans un travail considérable, la mettant au niveau d’archives audiovisuelles régionales plus anciennes. La collecte est caractérisée par des fonds essentiellement amateurs comportant des films de famille singuliers et de belle qualité, parfois artistiquement intéressants. Si la collecte paraît variable en fonction des départements, il existe une certaine homogénéité au niveau régional, à savoir une répartition équitable des intérêts départementaux. A. La collecte en chiffres Mme Alice Snow Barbee, épouse de M. Lévy, maire de Meslay-le Vidame et commanditaire du film « Meslay-le-Vidame » (1938, 16mm) La collecte représente pour 2015, 71 dépôts pour 974 éléments films. En 2014, 77 dépôts avaient représenté 1 224 éléments films. On note un nombre de dépôts en légère baisse par rapport à l’année précédente, du fait de nouvelles directives de sélection : volonté de maîtriser la quantité en ciblant mieux les dépôts et priorité donnée aux fonds ayant un intérêt régional. La moyenne 2015 par dépôt est de 14 films. 69 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ La collecte s’est effectuée selon deux principes : respect du critère régional et pertinence de sauvegarde du film de famille (ancienneté, rareté du support, intérêt individuel ou collectif, qualité technique et esthétique). B. Répartition de la collecte D’un point de vue global, trois départements sont moins représentés dans les fonds de Ciclic avec un nombre de films collectés depuis 2006 qui se situe entre 1 700 et 2 100 : le Cher, le Loir-et-Cher et le Loiret. Les départements de l’Eure-et-Loir, de l’Indre-et-Loire et de l’Indre étant ceux les mieux représentés, avec un nombre de films cumulé se situant entre 3 200 et 3 900. En effet, L’Eure-et-Loir fait l’objet d’un travail intensif de collecte depuis neuf années avec l’appui du Conseil départemental. L’Indre bénéficie d’un effet d’attractivité, le pôle patrimoine étant hébergé par la Ville d’Issoudun, et l’Indre-et-Loire est un département où les photographes et cinéastes amateurs ont toujours été particulièrement nombreux. À noter la bonne progression du nombre de films collectés cette année en Indre-et-Loire (273 films) et dans le Loir-et-Cher (136 films). Cela s’explique par les dépôts provenant des collectes ciblées initiées en 2015 à Chinon et à Saint-Laurent-Nouan. L’Indre est le département où le nombre de films collectés a été le plus important en 2015 (284 films). Il continue d’être depuis 2014 le département où le nombre de films (en cumulé) est le plus important, la raison étant probablement due à la présence physique du pôle patrimoine de Ciclic dans le département. Le nombre relativement moins important de films collectés dans le Loiret et le Cher s’explique par l’absence de coopération avec ces territoires et ainsi l’absence d’opération ciblée dans ces départements C. Processus de collectage Deux agents sont chargés de la coordination de la collecte sur le territoire régional. L’opération La Mémoire des images d’Eureet-Loir a nécessité l’embauche de renforts pour mener les enquêtes et la collecte de films amateurs à Sours (Pays chartrain, canton Chartres 2) et Brou (Perche, canton de Brou). Les actions de restitution ont permis au public de découvrir de nouveaux films tournés à Sours et Nogent-le-Phaye, lors de projections. QUELQUES DÉPOSANTS ET DÉPÔTS REMARQUABLES EN 2015 > M. Herminio Cabrera (18). Employé chez Denison à Vierzon, il a filmé en 9,5 mm noir et blanc et couleur dans les années 1950, la vie et les excursions des Cyclotouristes Vierzonnais (CTV) à Vierzon et en région Centre-Val de Loire (voire plus loin parfois), et les festivités de VierzonBourgneuf. Dépôt d’autant plus important que Ciclic ne disposait pas d’images de cette période sur la ville de Vierzon. > M. René Gault (36). Ingénieur dans l’aviation chez Nieuport et Farman jusqu’en 1933, date à laquelle René Gault travaille comme directeur des travaux de la ville du Blanc (36). Il filme dès les années 1930 en 9,5 mm les petits et les grands évènements de la ville : la foire exposition en août 1935 ou la venue d’Edouard Herriot en 1937 (alors président du Conseil). > M. Joseph Poulet (36). Maire de Parnac (36) et conseiller général de l’Indre, Joseph Poulet tourne des films entre 1928 et 1936 en 17,5 mm. Ce sont principalement des scènes de vie, des fêtes de village, des processions religieuses… dans le hameau du Fay (Parnac) et dans le village de Parnac. > Le fonds de l’école de filles Jean Macé de Chinon (37). Une vingtaine de bobines 9,5 mm (noir et blanc et couleur) découvertes au moment de la destruction en 1997 de l’école de filles Jean Macé à Chinon. D’abord donnés aux archives municipales de Chinon, ces films ont été ensuite déposés auprès de Ciclic. Il s’agit d’un témoignage unique et rare sur la vie d’une école laïque de filles et de ses écolières dans les années 1950 : les cours en extérieur à la forteresse royale de Chinon, les répétitions et les fêtes de la jeunesse au stade municipal de Chinon, les sorties de l’école lors de voyages scolaires à Versailles et à Fontainebleau, les cours et les récréations… 70 Collectage 974 films 79 vidéos RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 2. Conserver les collections Les films collectés suivent un parcours qui les mène de l’indexation à la numérisation en passant par un traitement juridique. A. Traitement documentaire 83 fonds ont été indexés en 2015 soit 1 622 fiches documentaires et 1 177 fiches supports supplémentaires (415 heures de films) pour un total de 14 936 fiches documentaires représentant l’ensemble des fonds collectés depuis la création du pôle patrimoine. Deux stagiaires ont travaillé sur les films d’édition (77 heures), les autres films (338 heures) étant traités par le documentaliste et un renfort régulier ainsi que par l’agent délégué par les Archives départementales du Loiret-Cher dans le cadre de la convention liant Ciclic au Conseil départemental. B. Numérisation En 2015, 1 037 films ont été numérisés, soit un total de 334 heures, dont 165 heures de vidéo. Ces films provenaient de 131 déposants. Parmi eux, cinq fonds importants de plus de 40 supports chacun, c’est le cas du fonds Imbaut (formats Mini-DV, VHS, VHS-C) et du fonds Lacore (VHS-C). 200 DVD totalisant 1 030 films ont été remis aux déposants conformément aux obligations contractuelles : le déposant doit disposer d’une copie DVD ou d’un fichier numérique. En 2015, les valeurs sont comparables aux deux dernières années. Un poste de technicien-chargé de numérisation recruté en emploi d’avenir a permis d’assurer la numérisation par ordre d’arrivée des dépôts, ce qui a libéré du temps au responsable technique pour notamment travailler sur la migration des fichiers encodés. C. Archivage et stockage numérique Plus de 70 téraoctets de données ont été sécurisées et archivées sur bande LTO-5 lors de 150 sessions d’archivages. Ces chiffres sont valables pour les données concernant un seul jeu de bandes. Ciclic conserve ces données sur deux jeux de supports LTO, l’un à Issoudun, l’autre à Château-Renault. Plus de 2 200 fichiers numériques de conservation (format non-compressé) et plus de 2 500 fichiers numériques de diffusion et consultation ont ainsi été produits et archivés en 2015. Au niveau du stockage actif dit on line, Ciclic dispose de 70 téraoctets de données utili- sables et consultables sur le réseau local et les 15 postes clients et stations de montage. Cet accès direct à la production complète de la collection numérique commencée en 2007 a été rendu possible par des investissements et une augmentation régulière du volume serveur. En 2015, aux 96 téraoctets déjà installés, s’est ajoutée une baie d’extension de disques durs correspondant à 48 téraoctets (12 x 4 T°). Outre l’augmentation de volumétrie, cet investissement a permis d’homogénéiser le stockage numérique on line sur un même type d’architecture de stockage sécurisé. Une opération de migration de données des anciens serveurs a ainsi pu être menée à bien dans un souci d’efficacité. Ciclic dispose aujourd’hui d’une volumétrie nominale de 144 téraoctets en mode sécurisé lui permettant d’avoir un espace utile de stockage suffisant. Cet espace est utilisé à 60 % et permet d’envisager le proche avenir avec plus de sérénité tout en gardant la totalité des archives numérisées et la totalité des cinq dernières années de programmes conçus à disposition. a. Sécurisation de la salle technique serveurs et réseau Le déploiement, ces dernières années, du système de stockage et d’archivage numérique, l’arrivée prochaine d’un autre système informatique d’encodage et un incident sur la climatisation de la salle technique réseau a mené à investir dans un système de surveillance et sécurisation. La salle a été équipée d’une sonde thermique couplée à un système de télésurveillance avec intervention sur site si nécessaire en cas d’absence des agents. b. Migration numérique Il avait été fait le constat fin 2014 de la nécessité d’une double migration : celle du format numérique vers un codec pérenne et non propriétaire, et celle du support d’archivage. Cette situation contraignante et dépendante des choix stratégiques et techniques des grandes sociétés de l’informatique et du web se devait d’être stabilisée. Ciclic a souhaité choisir de nouvelles normes/caractéristiques pour ses fichiers de conservation et mettre en œuvre un plan de migration des fichiers de conservation produits jusqu’à présent ainsi que des fichiers de production relatifs aux activités de diffusion du pôle patrimoine, aux collections des pôles éducation et cinéma-audiovisuel de Ciclic. Il a été nécessaire d’acquérir un serveur-encodeur capable de produire des fichiers dans un format d’échange ouvert qui permet de continuer à générer ce type de fichiers de conservation pour les collections qui seront 71 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ numérisées dans le futur. Cette opération s’est déroulée de mars à décembre 2015 : livraison, installation du matériel et formation. c. Conservation préventive des archives Une réflexion s’est engagée cette année sur la transformation et la modernisation des espaces de stockage climatique des supports films acétate et supports vidéo. La participation à un séminaire organisé par les archives du groupe Saint-Gobain à Blois avec les “Archivistes français formation“, sur les règles de conservation préventive des archives, a sensibilisé deux agents à la préservation des documents d’archives, aux facteurs de dégradation et à la surveillance climatique des magasins. La visite en décembre 2015 de la chef du service de l’inventaire et de la conservation préventive des collections des Archives françaises du film du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) afin de conseiller l’agence sur le réaménagement des locaux de conservation a été profitable. Elle a confirmé le bon respect des normes en vigueur tout en préconisant un contrôle hygrométrique des salles de stockage tout au long de l’année par des relevés automatiques. Une meilleure connaissance des variations climatiques diurnes, nocturnes et saisonnières permettra d’optimiser la facture énergétique lors de modifications des installations. D. Traitement juridique et cessions de droits Depuis le 1er janvier 2015, 126 contrats et avenants de contrats ont été signés pour encadrer juridiquement le dépôt et l’exploitation des films. L’agence est régulièrement sollicitée pour des cessions de droits sur ses collections. Sur les 141 demandes traitées en 2015, 19 provenaient de sociétés de production audiovisuelle, 33 concernaient des demandes d’images provenant d’associations ou institutions locales et 6 de structures du même type mais extérieures à la région. On peut remarquer une augmentation des demandes d’images d’archives des associations et institutions de la région Centre-Val de Loire. Ces demandes concernent des expositions dans les musées locaux : - le musée de la Vallée de la Creuse pour une exposition intitulée : La Libération de l’Indre et de la Creuse, 1943-1945 ; - le musée de Vierzon qui intègrera des images d’archives dans sa scénographie ; 72 - le musée de l’École de Chartres ; - plus généralement, les petites communes organisent des projections de films lors d’évènements particuliers : la ville de Monthodon pour célébrer le 8 mai et les fêtes de la Victoire, de même que la ville d’Ouzouer-sur-Trézée dans le Loiret. Pour ces demandes, les cessions de droit sont offertes et les frais techniques facturés de 75 à 150 euros quand le temps de travail pour le montage ou la fabrication du DVD excède une heure de travail. Les différentes cessions de droits constituent une ressource financière d’un montant de 8 835 euros, qui provient majoritairement de vente d’images à des sociétés de production pour la réalisation de documentaires. On comptabilise 14 cessions avec trois ventes significatives : un portrait de Christine Angot pour Les films d’Ici, l’émission Duels 2CV /4L pour Narratio films et un documentaire sur Jean Zay pour France 3. Les frais techniques facturés se sont montés à 3 150 euros (mise à disposition d’images, travaux techniques de montage, numérisation et envoi de DVD à des institutions et associations). 3. Restituer le patrimoine filmé au public régional Pour Ciclic, la diffusion est l’instant charnière et privilégié du retour des archives vers la population. Restitution des films et des informations collectées, retours sur l’Histoire et la vie de la commune, du pays, instants de réflexion sur les modifications sociétales, économiques. Les images d’hier permettent à chacun d’acter les transformations d’aujourd’hui, elles donnent aussi la possibilité de réfléchir collectivement à notre passé. Films de montage à partir des collections du pôle patrimoine, ateliers de sensibilisation au cinéma amateur en direction des scolaires, créations, avant-programmes, ateliers d’écriture, Cinévalise, sont autant d’actions qui permettent à Ciclic de couvrir équitablement le territoire tout en prenant en compte le fait que certains départements apportent une aide financière complémentaire pour des actions ciblées. Les 95 opérations de valorisation menées en 2015 ont accueilli 6 722 spectateurs, soit une moyenne de 70 personnes par séance. Certaines séances ont accueilli jusqu’à 285 personnes, d’autres, en atelier, une dizaine de Séances 6722 spectateurs 95 projections RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 participants. Ces interventions ont été menées en interne dans le cas de création de montages commentés, ou en collaboration avec des associations, communes, bibliothèques avec Retour d’archives ou d’ateliers. Dans ces cas, le pôle coordonne les actions et laisse les acteurs de terrain diffuser les productions réalisées par Ciclic (films, documentation et communication inclus). A. Projections territoriales ou thématiques Cinquante-quatre séances consacrées aux films amateurs ou aux productions de Ciclic ont été proposées au public (principalement des projections de films amateurs anciens commentés en direct), pour un total de 5 272 spectateurs : 21 projections ont été assurées par le pôle patrimoine, soit 1 875 spectateurs 1 1. Pont de chemin de fer de la voie de chantier du barrage d’Eguzon « Sud de l’Indre » de Jacques Normand (1930, 9,5mm) 2. Télécinéma numérique haute définition Flashtransfer Choice de MWA (multiformats) 3. Fête de la jeunesse des écoles publiques à Chinon (vers 1960, 9,5mm). 2 Vingt-et-une projections ont été menées par d’autres opérateurs (Reprise d’archives) soit 2 099 spectateurs. Douze séances rassemblant 1 298 personnes : des projections coordonnées par Ciclic, mais animées par d’autres opérateurs (bibliothèques, associations, communes), hors Reprise d’archives. Elles étaient composées de montages spécifiquement élaborés pour des opérateurs. B. Compagnonnages artistiques Les compagnonnages artistiques regroupent diverses formes, ciné-concert, performance vidéo, spectacle vivant. À chaque fois, ces créations intègrent des films amateurs issus des collections de Ciclic. Ce sont des propositions qui permettent de faire le pont entre publics de sensibilité, de tranches d’âge différentes. L’objectif étant d’attirer une population plus jeune, grâce à des formes plus contemporaines, des créations transdisciplinaires et dans des lieux alternatifs. En 2015, ces créations ont attiré 1 119 spectateurs à travers 15 séances. a. Les créations portées par Ciclic 3 • Verso-Recto est une création mêlant spectacle vivant, musique et films amateurs anciens issus des collections de Ciclic, qui évoque les conséquences de la guerre et ses bouleversements sur des trajectoires humaines. Dégageant une dramaturgie à partir de cartes postales écrites entre les années 1910 et 1950 (d’où son titre), ces histoires intimes reprennent vie grâce aux voix de deux comédiens accompagnés par un percussionniste et un clarinettiste, auxquelles sont associées des projections de films amateurs anciens, dont le montage a été assuré par l’association Murmure(s) d’archive. 73 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ • Intruders // Vj A-li-ce (Claire Fristo, vidéo et vjing) & Swub (Jan Bode, création sonore) : le duo d’artistes en résidence à l’initiative de l’association Bandits-Mages à Bourges en mars 2014, a travaillé, à partir des films amateurs anciens issus des collections de Ciclic, à la création d’un live/performance vidéo. Les artistes ont regardé 4 000 films de famille. Ils ont samplé et échantillonné 2 000 séquences vidéo et audio pour créer une performance audiovisuelle singulière et constamment renouvelée. Créée en 2014, celle-ci a pu être jouée lors des Futurs de l’écrit 2015 à l’Abbaye de Noirlac. • Des histoires de fontaines et d’hommes de Patrick Fischmann, est un spectacle mêlant contes du Berry et de la Sologne, musique (épinette, ukulélé, concertina, guitare, piano du pauvre et guimbarde) et projection de films amateurs anciens issus des collections de Ciclic. b. Encourager la réappropriation des images par les habitants Le dispositif Reprises d’archives permet aux associations et communes de reprendre des programmes thématiques et monographiques existants, des dossiers d’accompagnement sont fournis avec les fichiers ou les DVD. Il touche un public sensiblement identique à celui des projections habituelles (c’est-à-dire proche des seniors et seniors plus) et attire une moyenne de 100 spectateurs par séance ; sa fréquentation est en hausse par rapport à 2014 (moyenne de 70 spectateurs), ce qui s’explique par le gros succès de la projection de Châteaudun avec les films du cinéaste amateur Guy Bataille en janvier 2015 (285 spectateurs). c. Les partenariats avec des structures régionales • Souvenir d’un avenir. L’association Cent Soleils a construit, en 2014, le projet Souvenir d’un avenir dans le cadre d’un projet artistique et culturel de territoire (PACT) en partenariat avec le Parc naturel régional du Perche et l’agence Ciclic. Il s’agissait de trois résidences d’artiste associant les habitants. Plusieurs films de montage intégrant des films amateurs en provenance des fonds de Ciclic sont nés de ce projet : 17 juin 1944, le ciel était bleu de Vincent Régnier et Regarder vers les images de Seigneur de Vianney Lambert. Deux projections ont été organisées en 2015 avec ces deux films réunissant 80 spectateurs. 74 • Rencontres Retour(s) vers le futur. Organisé par le cinéma Apollo, du 8 au 12 avril à Châteauroux, Ciclic a porté les programmes de patrimoine suivants : La Ronde des vins (69 spectateurs), Carte blanche Patricia Darré (115 spectateurs), une création Des histoires de fontaines et d’hommes de Patrick Fischmann (30 spectateurs), soit une fréquentation totale de 214 spectateurs. Globalement, ce sont des chiffres assez faibles au regard des projections territoriales classiques tout au long de l’année. Depuis quatre ans, la fréquentation de Retour(s) vers le futur se dégrade. Ceci s’explique par un essoufflement des rencontres, notamment de la formule carte blanche d’ouverture qui se veut pourtant médiatique. L’agence a perdu son influence sur la programmation et s’interroge sur l’esprit singulier de la manifestation. Par ailleurs, il lui est impossible de pouvoir offrir continuellement de nouvelles archives récentes et focalisées sur ce territoire. Il est nécessaire que la programmation s’ouvre à l’ensemble de la région, voir au niveau européen. • 18e Rendez-vous de l’Histoire à Blois. En octobre 2015, dans le cadre du cycle cinéma, l’agence est intervenue à trois reprises sur le thème « 1945 : les cinéastes amateurs se souviennent… », une ciné-conférence et deux projections commentées où Ciclic a pu montrer la qualité de ses fonds et de sa documentation. La présence de Ciclic au sein de ces rencontres prestigieuses où l’on retrouve d’autres archives régionales apporte une forme de reconnaissance nationale au travail fourni par l’agence. • Le voyage de la Cinévalise. Projet mis en place en 2013 avec l’apport technique de Gérard Sergent, chef-opérateur et collaborateur régulier de l’agence, la circulation de la Cinévalise s’est déroulée pleinement entre le 4 février et le 1er décembre 2015. La Cinévalise est à elle seule une salle de cinéma qui tient dans une valise : le couvercle ouvert sert d’écran, le projecteur est à l’intérieur, en deux minutes, n’importe quel lieu peut devenir un lieu de médiation. Le projet, conçu avec le Conseil départemental d’Eure-et-Loir, a bénéficié à 10 bibliothèques, qui ont accueilli la Cinévalise et diffusé les films du patrimoine cinématographique eurélien collectés depuis 2006 sur le territoire : Coulombs, Gas, Sours, Berchère-sur-Vesgre, Illiers-Combray, Aunay-sous-Auneau, Ouarville, Châteauneuf-en-Thymerais, Saint-Denis d’Authou et Brou. Les bibliothèques ont accueilli en moyenne la Cinévalise durant 21 jours (sauf à Sours qui l’a accueillie durant tout l’été, soit 69 jours). Sept-cent personnes ont pu découvrir des films amateurs anciens grâce à elle, principalement dans les murs de leurs bibliothèques, mais aussi en dehors : maisons de retraite, établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, manifestations RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Densité de population Anet Berchères/Vesgre Vernouillet Laon La Ferté-Vidame Senonches Digny (hab./km²) Abondant de 851 à 4 117 Dreux de 236 à 851 Mittainvilliers Maintenon Nogent-le-Roi Chartres Lucé de 76 à 236 Auneau Nogent-le-RotrouThiron Gardais de 29 à 76 Arnouville Gommerville Mignières Dammarie de 2 à 29 Voves Pithiviers Brou Châteaudun Chalette/Loing Fleury-les-Aubrais Mer Blois Azay Le Rideau Dolus Le Sec Mont-près-Chambord Cheverny Sancerre Genillé St-Aignan Neuvy Deux Clochers Vierzon Massay Graçay Loches Ste Maure de Touraine Ouzouer-sur-Trézée Briare Châtillon/Loire Romorantin-Lanthenay Luzillé Cormery Gien Lamotte-Beuvron Tours Amboise Montlouis/Loire St Germain/Vienne Chinon Chaumont/Loire Lorris La Ferté-St-Aubin Vineuil Château Renault St Cyr/Loire Montargis St Jean Le Blanc OlivetOrléans St Cyr En Val Beaugency Tigy Vendôme Cinq Mars La Pile Semoy Foecy Fussy Preuilly St Doulchard Bourges Richelieu Jaulnay Clion Argy Issoudun Le Subdray Barrou Châteauroux Martizay 0 10 20 km Tournon St Martin Le Blanc Neuvy St Sépulchre La Châtre Argenton-sur-Creuse Le Magny St Hilaire/Benaize St-Amand-Montrond Chazelet St Benoît Du Sault Tilly Patrimoine cinématographique : collecte et diffusion 2015 publiques (fête médiévale d’Ouarville, Livre en Perche à Brou). La Cinévalise a permis aux bibliothèques de valoriser les films amateurs euréliens dans le cadre de leurs animations et/ou expositions spécifiques. Par exemple, pour la célébration des 70 ans de la Libération à Illiers-Combray, le programme 1944 : la Libération en Eure-et-Loir a été diffusé et commenté en direct par des intervenants, notamment Gisèle Godfroid, dont le père a tourné en 9,5 mm les images de l’arrivée des Américains en août 1944 à Illiers-Combray. Collecte Diffusion 300 150 Nombre de spectateurs 60 4. memoire.ciclic.fr : un site de référence national Outre les actions sur le terrain, Ciclic dispose d’un outil de médiation numérique qui permet à tous les internautes d’accéder à plus de 10 000 films. Lancé en novembre 2010, le site memoire. ciclic.fr, quatre années après le commencement de la collecte, rendait accessible à l’ensemble de la population le patrimoine au- 75 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ FRÉQUENTATION memoire. ciclic.fr diovisuel de la région Centre-Val de Loire. Ina Expert (département formation et prospective de l’Institut national de l’audiovisuel) l’avait d’ailleurs placé en 2013 dans une sélection de douze sites internationaux de valorisation des archives audiovisuelles innovants, dans laquelle il était le seul site français. C’est un site interactif et participatif avec 2 590 abonnés dont 422 inscrits en 2015 Le site est de plus en plus utilisé par les professionnels de l’archive et de l’audiovisuel dans leurs recherches documentaires pour des expositions, scénographies ou productions audiovisuelles. C’est également un outil efficace lors des compagnonnages artistiques : il permet un gain de temps important lors des phases de préfiguration des projets, temps davantage consacré à la réalisation effective du projet. Le grand public n’est pas en reste : les commentaires et les réponses proposés aux énigmes par des contributeurs très actifs enrichissent et dynamisent les contenus publiés, notamment sur la géolocalisation. Le site a reçu 661 commentaires de la part de 49 contributeurs et 438 propositions aux énigmes publiées. 1 488 nouveaux films ont été publiés sur memoire.ciclic.fr en 2015 pour un total de 10 007 films visibles sur le site. Plus de 100 nouveaux contenus éditoriaux y ont été créés. Les utilisateurs se connectent principalement de leur ordinateur (69%) et de leur tablette (11%) pour un temps de consultation moyen respectif de 7mn et 5mn31. Le téléphone mobile est peu utilisé pour Mémoire (8%) avec un taux de rebond très fort. Cela démontre qu’actuellement, le smartphone ne convient pas à ce type d’usage, l’écran étant trop petit. En matière de présence web et réseaux sociaux, Mémoire dispose d’une page facebook animée par l’équipe et compte 1 219 abonnés (+16 % cette année). 5. Coopération et réseaux 76 Ciclic tisse un réseau de coopérants et partenaires sur l’ensemble de la région CentreVal de Loire. Le rayonnement de l’activité dépend des relais indispensables patiemment entretenus : associations, communes, médiathèques, archives. L’agence procède de même au niveau national et européen en col- laborant le mieux possible avec les confrères des autres régions. Depuis 2015 Ciclic a signé des conventions de partenariat avec certaines institutions afin d’encadrer la réalisation de projets intégrant des images d’archives Ciclic. A. Mémoire filmée du Loir-et-Cher 93 669 SESSIONS 552 198 PAGES VUES Le Conseil départemental de Loir-et-Cher et Ciclic se sont accordés sur un programme d’actions de collecte et de numérisation d’archives audiovisuelles dans le cadre de leur convention d’objectifs 2014-2016. Travail sur la mémoire collective à partir du patrimoine cinématographique et audiovisuel amateur collecté sur le territoire départemental, élaboration d’un bien commun que les générations futures continueront de consulter et d’activer sont les enjeux de cette opération. Ce travail continue régulièrement avec la collaboration d’un agent des archives départementales qui apporte ses compétences à l’enrichissement documentaire de certains films. B. Mémoire d’Eure-et-Loir L’opération La Mémoire des images d’Eureet-Loir a renforcé son assise locale, pour favoriser la réappropriation des collections de films par les habitants et les associations du territoire. En 2015, trois bassins de vie ont été sélectionnés par le Conseil départemental d’Eure-et-Loir et Ciclic, autour d’Anet, dans le Pays chartrain et autour de Brou. À chaque fois, il s’est agi d’inscrire l’opération dans le long terme. Le public a bénéficié de projections évènementielles, mais a retrouvé également les collections en bibliothèques avec la Cinévalise par les ateliers de sensibilisation au cinéma amateur. Des partenariats se sont tissés avec des associations et les acteurs locaux permettant la mise en œuvre d’ateliers participatifs, de création ou de recueil de mémoire sur les films. Les enquêtes de collecte ont été relancées avec une chargée de mission, renouvelant les angles de recherche. Les interventions ont touché onze communes réparties sur trois cantons. Depuis l’organisation des formations à la collecte en 2006 et 2007 et la mise en place de la Cinévalise en 2014, c’est la première fois que Ciclic et la Bibliothèque départementale d’Eure-et-Loir parviennent à mobiliser autant de structures dans le cadre de l’opération La Mémoire des images d’Eure-et-Loir. Enfin, Ciclic a collaboré étroitement avec les conservateurs et les agents en charge de la préparation du COMPA 2, afin de repérer dans les fonds d’images la matière à la fabrication des bornes multimédias pour la ”salle des machines”. Deux films de six minutes destinés aux cabinets de curiosité ont été produits par En ligne 1230 heures de films RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Ciclic et 187 fichiers ont été fournis à la société de production Kaléo en charge de la réalisation d’une mosaïque d’images animées. C. Mémoire d’Indre-et-Loire 1 1. Villégiature à la propriété louée à La Chapelle-SaintMesmin (Loiret) « Séjour au Petit-Bel-Air » d’Emile Lauquin (1932, 16mm) 2. Portrait d’André Chamrobert, opticien et cinéaste amateur vierzonnais 1923-2010 3. Bloch MB210 sur le tarmac de la BA106 de Mérignac pendant la drôle de guerre « Carnet de route » de Roger Prenois (1939, 16mm) 2 3 Le Conseil départemental d’Indre-et-Loire et Ciclic, liés par une convention triennale (2015 à 2017), ont bati un programme d’actions de coopération, concernant notamment la sauvegarde et la valorisation du patrimoine cinématographique départemental. Ciclic, dans le cadre de sa mission régionale, organise la numérisation des archives audiovisuelles recueillies et leur enrichissement documentaire. Plusieurs opérations de valorisation de ce patrimoine ont eu lieu en Indre-et-Loire en 2015, rassemblant plus d’un millier de personnes, par exemple durant le festival « Terres d’images » dans le Liguellois, ou lors d’une journée de restitution de la collecte 2014 sur Chinon et le Chinonais au cinéma Le Rabelais où les deux séances ont fait salle comble D. Associations nationales et européennes Ciclic est membre du conseil d’administration d’INEDITS, amateurs films memory of Europe, association européenne qui encourage la conservation et la valorisation du cinéma amateur. Elle rassemble une trentaine de membres, institutions et particuliers, qui œuvrent pour la reconnaissance de ce patrimoine. Ciclic est membre actif de la FCAFF, Fédération des cinémathèques et archives du film de France, et de PIAF, association regroupant recherchistes et documentalistes audiovisuels ainsi que la plupart des fonds d’archives publics et privés. Ciclic est membre du bureau de Diazinteregio. Cette association rassemble les utilisateurs de la base de données documentaire Diaz, développée par la Cinémathèque de Bretagne et le Pôle Image Haute-Normandie pour permettre le catalogage, l’indexation et la gestion de fonds de films amateurs. L’association compte aujourd’hui 12 membres qui contribuent chaque année à un fonds de mutualisation pour financer les développements nécessaires à la mise à jour et à l’amélioration de l’outil. Depuis 2013, l’association travaille, avec l’aide du CNC, à la création d’un DIAZ unique. Les premières étapes ont été une importante mise à jour technique et le lancement d’une version cloud, entièrement dématérialisée, de la base. Cette dernière fonctionnalité permet aux structures plus modestes de s’équiper d’un outil documentaire, sans lourd investissement. À terme, l’idée est un accès unique aux collections des membres en vue 77 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ de la création d’un portail de consultation en ligne pour les collections de films conservées en régions. 6. Perspectives A. Evolutions des magasins et du réseau intranet Dans un premier temps la priorité sera donnée à un meilleur stockage et confinement des films fortement vinaigrés (environ 200 bobines). À cet effet, l’achat d’une armoire forte assure un meilleur conditionnement de ces films. Début 2016, un premier investissement sera nécessaire pour éviter la stagnation des vapeurs nocives d’acide acétique grâce à des emballages hermétiques et l’ajout de composés tels les zéolites captant l’acide libéré par la dégradation des supports en acétate de cellulose, limitant ainsi les processus de décomposition. À terme, l’installation d’armoire de sûreté adaptée aux produits chimiques avec un caisson de ventilation sera nécessaire. Cela fera aussi partie du réaménagement global et de la redistribution des magasins de stockage. Le réseau intranet doit faire l’objet, au premier trimestre, d’une évaluation des coûts de transformation, puis de la connexion à la fibre optique. Des échanges numériques de plus en plus intenses, ainsi que l’éloignement géographique du siège rendent ces opérations nécessaires. B. Développer des passerelles vers le tourisme L’agence souhaite développer une action de mise en valeur de memoire.ciclic.fr en direction de l’offre touristique en région CentreVal de Loire. Tourisme, culture et patrimoine sont aujourd’hui trois vecteurs indissociables de l’attractivité d’une région, d’un ”Pays”. Les touristes sont friands de rencontres culturelles et d’histoire, de patrimoine historique et industriel, de patrimoine naturel, gastronomique et œnologique. En développant des axes éditoriaux adaptés aux attentes des acteurs du tourisme, Ciclic peut fournir des contenus adaptés à différentes utilisations : apport de connaissances sur des séquences de films correspondant à divers lieux touristiques, enrichissement historique et anecdotique, apport de connaissances particulières. 78 C. Dixième anniversaire et projet scientifique et culturel Ciclic fêtera courant 2016 les dix ans de son installation à Issoudun et mettra en route son projet scientifique et culturel pour les quatre années à venir. Fort de 10 000 films sur memoire.ciclic.fr et de bientôt 1 000 déposants, Ciclic s’engage dans une réflexion sur l’avenir des fonds conservés et sur leur impact culturel et sociétal. Après dix années de collecte scrupuleuse, Ciclic peut espérer mettre bientôt en évidence une véritable collection. Cet anniversaire sera l’occasion de montrer, sur la région Centre-Val de Loire, la qualité des fonds conservés à travers un programme spécifique, des projections et des évènements. RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 L’agence Ciclic est un établissement public de coopération culturelle à caractère administratif. Il est dédié à la gestion d’un service public de la culture. L’EPCC Ciclic est un projet de coopération politique entre la Région Centre-Val de Loire et l’Etat (Drac Centre-Val de Loire). L es structures membres de l’EPCC ont défini une orientation politique commune : - les orientations politiques de l’établissement ; - les modalités d’engagement de chaque collectivité ; - les modalités de coopération, de gouvernance et d’administration de l’établissement dans son ensemble. L’EPCC est un établissement autonome du point de vue juridique et directement dépendant des décisions des collectivités publiques qui composent le conseil d’administration. Le conseil d’administration, assemblée délibérante, est l’unique instance de l’établissement. Le président du conseil d’administration est garant de l’espace de coopération que représente le conseil d’administration. Le directeur, par le mandat qui lui est donné, déploie et met en œuvre son projet artistique en toute indépendance dans le cadre des orientations générales définies et des budgets alloués chaque année. 1. Le conseil d’administration Le conseil d’administration s’est réuni cinq fois en 2015. Voici sa composition au 19 février 2016. PRÉSIDENTE Agnès SINSOULIER-BIGOT, Présidente de la commission Culture, Sports et Coopération décentralisée de la Région Centre-Val de Loire VICE-PRÉSIDENTE Sylvie LE CLECH, Directrice régionale des affaires culturelles, Centre-Val de Loire REPRÉSENTANTS DE LA REGION CENTREVAL DE LOIRE Les locaux de Ciclic Animation, quartier Rochambeau à Vendôme Isabelle GAUDRON (suppléante), Vice-présidente déléguée à la Formation professionnelle, à l’Insertion et à l’Orientation Alix TERY-VERBE, Conseillère régionale, deuxième Vice-présidente de la commission Enseignement supérieur et Recherche Benoît FAUCHEUX (suppléant), Vice-président délégué à la Transition énergétique et à l’Environnement 79 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ Charles FOURNIER, Vice-président délégué à la Démocratie, aux Initiatives citoyennes, au Développement rural, à la Coopération et à l’Egalité Estelle COCHARD (suppléante), Présidente de la commission Education, Apprentissage, Formation sanitaires et sociales Pascal USSEGLIO, Conseiller régional, membre des commissions Aménagement du territoire, Numérique, Politique de la ville et Développement rural Mélanie FORTIER (suppléante), Conseillère régionale, membre de la commission Tourisme Anne BESNIER, Vice-présidente déléguée à l’Enseignement supérieur et à la Recherche Anne LECLERCQ (suppléante), Vice-présidente déléguée aux Formations sanitaires et sociales et à la Santé Michèle BONTHOUX, Vice-présidente déléguée à la Culture Cathy MUNSCH-MASSET (suppléante), Vice-présidente déléguée à l’Education et à l’Apprentissage Josette PHILIPPE, Conseillère régionale, membre de la commission Culture, Sports et Coopération décentralisée Jacques CHEVTCHENKO (suppléant), Conseiller régional, membre de la commission Enseignement supérieur et Recherche Christine FAUQUET, Conseillère régionale, membre de la commission Culture, Sports et Coopération décentralisée Isabelle MAINCION (suppléante), Conseillère régionale, membre de la commission Aménagement du territoire, Numérique, Politique de la ville et Développement rural Nadine BOISGERAULT, Conseillère régionale, membre de la commission Education, Apprentissage, Formations sanitaires et sociales Mathilde PARIS (suppléante), Conseillère régionale, membre de la commission Culture, Sports et Coopération décentralisée Véronique PEAN, Conseillère régionale, membre de la commission Enseignement supérieur et Recherche Philippe LECOQ (suppléant), Conseiller régional, membre de la commission Education, Apprentissage, Formations sanitaires et sociales REPRÉSENTANTS DE L’ÉTAT 80 Louis LE FRANC, Préfet d’Indre-et-Loire Maryline LAPLACE, Déléguée au développement et aux affaires internationales du Ministère de la Culture et de la Communication Marie REYNIER, Recteur de l’Académie Orléans-Tours Michèle PREVOST, Conseillère livre et lecture à la Drac Centre-Val de Loire Luc NOBLET, Conseiller cinéma audiovisuel à la Drac Centre-Val de Loire MAIRIE DE CHÂTEAU-RENAULT Michel COSNIER, Maire de Château-Renault. PERSONNALITÉS QUALIFIÉES Catherine MARTIN-ZAY, Libraire, Les Temps Modernes, Orléans Emmanuel CYRIAQUE (suppléant), Editeur, Edition Hyx, Orléans Olivier L’HOSTIS, Libraire, l’Esperluète, Chartres Xavier COUTAU (suppléant), Directeur de la bibliothèque départementale d’Eure-et-Loir Emmanuelle DUNAND, Déléguée culturelle de la Ligue de l’enseignement de l’Indre Dominique VEAUTE (suppléante), Directrice de Livre Passerelle, Tours Johann DEMOUSTIER, Membre de l’association des cinémas du Centre (ACC) et exploitant à Issoudun Jean-Yves DE LEPINAY (suppléant), Directeur des programmes, Forum des Images, Paris Gérard BERT, Ancien directeur de la culture à la Région Centre-Val de Loire Sébastien DUCLOCHER (suppléant), Délégué général du Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand Claude CADET, Ancien directeur technique du Laboratoire GTC Marie-Anne FONTENIER (suppléante), Fondatrice et ancienne directrice de l’école Supinfocom Jacques-François MARCHANDISE (suppléant), Fédération Internet Nouvelle Génération REPRÉSENTANTS DU PERSONNEL Marie-Laure BOUKREDINE, Coordinatrice diffusion, Ciclic Simon LEGUÉRÉ (suppléant), Régisseur studio, Ciclic Julie GERMAIN, Assistante sectorielle Livre, Ciclic Sandrine BIGOT-LECLERC (suppléante), Coordinatrice économie du livre et formation, Ciclic RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 c. Une activité induisant le recours aux CDD d’usage 2. Ressources humaines A. Une structuration des effectifs protéiforme a. Stabilité des agents permanents Répartition par pôle 12 10 8 6 24% 22% 15% 15% 4 13% 11% 2 Direction et Diffusion Education fonctions exploitation support Cinéma et Ciclic Animation Livre et vie Patrimoine littéraire Au 31 décembre 2015, Ciclic emploie 44 agents permanents répartis de la manière suivante : - 20 agents titulaires (45 %) dont un en détachement de la fonction publique d’Etat ; - 24 agents non titulaires (55 %) dont 16 sont en CDD et 8 en CDI. Deux postes sur les 46 présents au tableau des effectifs ne sont pas pourvus au 31 décembre 2015 (recrutements en cours). Les aménagements de temps de travail (temps partiel) accordés aux agents de Ciclic font diminuer les équivalents temps plein à 43,1 ETP au 31 décembre 2015. En 2015, Ciclic a fait appel à 149 personnes ayant travaillé 12 402 heures. Les activités de sensibilisation et d’éducation aux images (329 contrats et 3 560 heures) et le dispositif Mille lectures d’hiver (335 contrats et 6 993 heures) cumulent 85% des contrats sur l’année. L’agence a toujours recours de manière importante aux CDD d’usage (régime général et intermittents du spectacle) pour mener son activité. La diminution importante du nombre de contrats (-22 %) se répartit sur l’ensemble des pôles. Outre l’impact de Mille lectures d’hiver en raison du choix de limiter le nombre de lectures à 500 en 2015 avec 45 lecteurs (16 % d’heures en moins), cette diminution se justifie aussi par le recours de plus en plus fréquent des intervenants à l’auto-entrepenariat. L’accès au régime de l’intermittence devient en effet de plus en plus difficile. d. Des accroissements temporaires d’activité nécessitant des recrutements ponctuels L’agence doit faire face à des besoins en personnel en période de forte activité ou pour remplacer des agents indisponibles. Conformément à l’article 3 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984, l’établissement peut recruter temporairement des agents contractuels sur des emplois non permanents pour faire face à un accroissement temporaire d’activité, pour une durée maximale de douze mois. En cas d’indisponibilité d’un agent, il est également possible d’assurer son remplacement temporaire par un agent contractuel. Au 31 décembre 2015, la moyenne d’âge des agents est de 41,25 ans. L’équipe est constituée de 20 femmes (45%) et de 24 hommes (55%). La moyenne d’âge de la population féminine est de 39,8 ans, celle de la population masculine de 42,4 ans. En 2015, la structure a fait appel à onze agents (dont un remplacement) sur ce type de contrat d’une durée comprise entre un et six mois. Cela représente quatre agents de moins qu’en 2014. Ces écarts se justifient par l’arrêt du festival de Vendôme qui engageait de quatre à cinq agents pour des contrats ne dépassant pas 4 mois. b. Recours à des dispositifs nationaux : emplois d’avenir et service civique e. La transmission avec un accueil régulier de stagiaires Depuis 2013, l’agence a créé deux postes, d’une durée d’un an renouvelable deux fois, dans le cadre du dispositif national des emplois d’avenir : L’agence Ciclic a accueilli neuf stagiaires issus de master 1 et 2, ou licences professionnelles pour des durées supérieures ou égales à deux mois. En cumulé, cela représente 22,5 mois de stage. - un régisseur intendant basé à ChâteauRenault, pourvu le 15 juillet 2013 ; - un chargé de numérisation basé à Issoudun, pourvu le 6 janvier 2014. Un service civique créé en 2014 avec pour mission l’aide à la médiation et la mise en œuvre d’évènements cinématographiques a pris fin le 31 mai 2015. Quatre étudiants ont par ailleurs bénéficié de stages d’observation au sein de la structure durant l’année 2015 (collège, lycée général et professionnel, BTS). B. Une masse salariale constante La masse salariale brute s’élève à 1 636 988 euros en 2015 dont : 81 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ - 77,7% pour les emplois permanents, - 19,9% pour les besoins occasionnels et saisonniers (renforts et CDD d’usage), - 2,4% pour les emplois aidés. Cette masse salariale est stable depuis 2014 (-0.61%). Cette légère diminution est issue des besoins occasionnels et saisonniers (-3%). C. La formation professionnelle des agents : un outil pour l’agence Ciclic est un établissement public de coopération culturelle à caractère administratif. À ce titre, il cotise au CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale), dont les missions de formation concourent à l’accompagnement des collectivités et de leurs établissements dans leur mission de service public. Cette cotisation s’élèvait à 1 % de la masse salariale de l’agence, soit 13 286 euros en 2015. Grâce à ce financement, les formations proposées par le CNFPT sont prises en charge par cet organisme. Ces modalités conduisent l’agence Ciclic à privilégier la mise en œuvre des formations inscrites dans le plan de formation annuel par le CNFPT. Cependant les missions de Ciclic n’étant pas de même nature que celles d’une collectivité territoriale, tout n’est pas réalisable via cet établissement. L’année 2015 a marqué un ralentissement en termes de nombre de jours de formation par rapport à 2014 (168 contre 190). C’est également le cas pour le nombre d’agents formés où 35 personnes ont réalisé au moins une journée de formation. Cela représente 76 % des agents de l’agence contre 83 % l’année dernière. Cette baisse s’explique par le cadencement biennal des formations hygiène et sécurité. Les objectifs triennaux mis en place pour 2014-2016 continuent de montrer leur efficacité. Ils font du plan de formation un outil de dialogue social qui contribue à la motivation des agents (évolution et réalisation des projets professionnels). Le plan de formation s’inscrit dans une logique à moyen terme répondant aux évolutions de l’environnement, à ses impacts sur les métiers et l’organisation et enfin, il doit faire l’objet d’un levier de développement des compétences internes. 82 En 2015, la moyenne de formation par agent formé est passée de 4,75 jours à 4,8 jours pour un coût global hors cotisation CNFPT de 8 865 euros contre 11 030 euros en 2014, soit une baisse significative des coûts hors CNFPT de près de 25 %. Sur la totalité de l’effectif, le coût annuel moyen de formation par agent est de 482 euros, dont 288 euros obligatoire (CNFPT). D. Une action sociale stabilisée En matière d’action sociale, le coût des avantages sociaux proposés aux agents se stabilise entre 2014 et 2015, avec une accroissement de 1,54%. Cette hausse est due aux tickets restaurants destinés aux renforts. Combinée à un nombre de bénéficiaires en hausse, cette faible augmentation conduit à une diminution des dépenses en matière d’action sociale par agent : de 950 euros en 2014 à 929 euros en 2015. Sans l’APEH le ratio est de 807 euros (817 euros en 2014). La proportion des différents axes de l’action sociale reste identique entre 2014 et 2015 : - CNAS (comité national d’action sociale) : 27% ; - APEH (allocation parents enfants handicapés) : 11% ; - Tickets Restaurants (valeur unitaire de 7 euros prise en charge à 50% par la collectivité) : 61%. La participation employeur au coût de transport en commun des agents étant devenue une obligation légale, elle est maintenant retirée de l’analyse de l’action sociale. Pour information, elle s’élevait au total à 1 080 euros en 2015 pour l’ensemble des agents. 2. Eléments financiers A. Une section de fonctionnement en augmentation Les réalisations 2015 (émissions et restes à réaliser) s’élèvent à 8 916 309,41 euros. Elles sont supérieures de plus de 8% à celles de 2014. Cette variation se justifie par : - l’augmentation importante (+58%) du chapitre 042 (amortissement des immobilisations) suite à l’important programme d’investissement de l’année 2014 (Cinémobile) ; - l’augmentation (+13%) du chapitre 65 suite à la première année pleine des nouvelles modalités de soutien à l’économie du livre (librairies, crédits confiés de la Drac) et à des versements plus rapides sur des projets cinéma. a. Une stabilité dans l’origine des recettes Les recettes perçues par l’agence et dédiées aux aides à la création image, livre et cinéma représentent 43.5% des recettes 2015. La répartition ci-dessous n’intègre pas ces subventions en faveur de la création. Outre les contributions de la Région Centre- RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Origine des recettes Villes/intercommunalités Répartition des charges Ciclic Animation Conseils départementaux (37,28,41) 2% 1,4% pôle Cinéma Audiovisuel pôle Diffusion/Exploitation État 29% 9% Recettes propres 22% 7% pôle Patrimoine 15,8% 6% 58,8% pôle Education 13% Région CentreVal de Loire 19% 17% pôle Affaires générales et numérique pôle Livre Val de Loire et de l’Etat, l’agence Ciclic bénéficie de subventions d’autres collectivités telles que des villes, intercommunalités, pays, et enfin les conseils départementaux d’Indreet-Loire, d’Eure-et-Loir et de Loir-et-Cher. Ces financements sont présentés ci-dessus à gauche. Les contributions et subventions des membres fondateurs de l’établissement, du CNL et du CNC peuvent se répartir selon trois axes : - les programmes pluriannuels objets d’un conventionnement triennal entre les partenaires ; - les nouveaux programmes (formation professionnelle) ; - les programmes variables regroupant les programmes dont les financements évoluent d’une année à l’autre en fonction de leur périmètre et les programmes en cours de développement non-inscrits dans un projet pluriannuel (pratiques artistiques en milieu scolaire, appel à projets numériques innovants). La part de la Région dans les recettes de fonctionnement de l’agence s’élève à 58,8% du budget tandis que celle de l’Etat atteint 15,8%. Cette répartition bouge peu depuis plusieurs années. En intégrant les aides à la création, grâce aux nouvelles aides du CNL, la part de l’Etat passe de 14% en 2014 à 21% en 2015. La Région reste majoritaire avec 52% des recettes de l’agence. b. Une nouvelle lecture de la répartition des charges Les fonds d’aide image, livre et numérique représentent 38% des charges de l’agence (33% en 2014). En dehors de ces fonds d’aide, la répartition analytique est présentée cidessus à droite. La réorganisation annoncée fin 2015 des pôles diffusion et exploitation fait émerger ce pôle en terme de poids dans cette répartition. Le pôle livre et vie littéraire voit sa part augmenter de 3 points en raison du nouveau dispositif de sensibilisation à la littérature contemporaine dans les lycées. En raison de la nouvelle configuration du projet de résidence Ciclic Animation, cette mission est extraite du pôle cinéma et audiovisuel et apparaît ici avec 6% des charges de fonctionnement. Enfin, la part des affaires générales reste quant à elle identique à 2014. B. Une section d’investissement en diminution mais d’un montant toujours exceptionnel La section d’investissement de l’agence se décompose en 2015 en quatre programmes distincts : - le programme annuel de l’agence ; - le programme d’acquisition pour l’AFPA d’Issoudun ; - l’équipement de Ciclic Animation à Vendôme inscrit en opération d’équipement ; - les travaux de rénovation du Cinémobile Montand inscrits en opération d’équipement. Après une année 2014 marquée par l’acquisition d’un nouveau Cinémobile, cette section diminue de 31% en 2015. Elle reste tout de même exceptionnelle en raison des deux opérations d’équipement citées au-dessus. a. Programme d’investissement annuel Ce programme a été prévu à hauteur de 85 750 euros TTC. Il s’élève finalement à 75 387,37 euros TTC. La différence est issue du décalage des travaux à Château-Renault après le départ du studio d’animation et de l’achat d’un serveur TSE compensés par des coûts plus importants pour la migration des fichiers au pôle patrimoine et l’aménagement des bureaux du Cinémobile à Saint Jean de la Ruelle. 83 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ b. Programme d’acquisition pour l’AFPA d’Issoudun Ciclic a mis en place fin 2014 un partenariat avec l’Association pour la formation professionnelle des adultes d’Issoudun (AFPA d’Issoudun). Celui-ci permet d’associer Ciclic à la formation « Opérateur de prises de vue » par l’AFPA d’Issoudun, formation bénéficiant d’une certification de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) pour une durée de trois ans renouvelables, et ainsi de bénéficier de techniciens compétents sur le territoire régional. Pour que cette formation réponde aux exigences d’excellence de l’INA, elle devait pouvoir s’appuyer sur du matériel récent. Ciclic a procédé à l’acquisition de ce matériel et l’a mis ensuite à disposition de l’AFPA d’Issoudun dans le cadre d’une convention de mise à disposition. Ciclic en tant que propriétaire du matériel, pourra à terme le réutiliser pour ses actions d’éducation à l’image notamment. Le montant total de ces acquisitions s’est élevé à 87 671,60 euros TTC. Ce programme a bénéficié d’une prise en charge intégrale de la Région. 84 c. Equipement de Ciclic Animation Le programme d’équipement de la résidence de Vendôme avait été établi en 2013 à 266 950 euros TTC. Le montant total des dépenses effectuées pour l’équipement de ce lieu est de 280 865,01 euros TTC (+5 % par rapport aux prévisions). Ce programme a bénéficié d’une subvention de 239 000 euros dans le cadre du CPER. d. Travaux de rénovation du Cinémobile Montand Le cinémobile Montand, mis en service en 2000, a bénéficié en 2015 d’un programme de rénovation de la salle (fauteuils, revêtements, écran, climatisation, éclairage) et de l’infrastructure extérieure (châssis, étanchéité, décor) afin d’augmenter sa durée de vie. Ces travaux se sont élevés à 220 913,95 euros TTC. Ils ont été financés à 90% par le CNC (aide automatique et aide sélective de 45 500 euros) et à 10% par Ciclic (autofinancement obligatoire dans le cadre des dossiers de soutien du CNC). RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Annexes L’écosystème numérique de Ciclic Les aides au cinéma Les aides au cinéma d’animation Les aides à la musique originale Les aides à l’audiovisuel Les aides au programme d’entreprise Les aides à la vie littéraire Les aides à l’économie du livre Mille lectures d’hiver, typologie des accueillants Les salles adhérentes à Cour(t)s devant Les communes desservies par le Cinémobile Lycéens, apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui 85 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ L’écosystème numérique de Ciclic L ES I M A G ES D ’AR C H IVE S moteur de recherche prog. mensuelle vidéos base de données articles hebdo vidéos focus thématique U NI V E R S IT É P O P U L AI webapp RE DE CINÉ MA S IM IND ND A GE S É PE AN T EN LIG dossier mensuel NE cours en ligne parcours pédagogiques VIE LITTÉ RA dossier mensuel IRE thème trimestriel annuaires Hébergement de contenus vidéo sur Vimeo Hébergement de contenus audio sur Soundcloud Compte Facebook Compte Twitter Agenda 86 Documents à feuilleter éditorialisation fonctionnalités Site multi-écrans (responsive) vidéos RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Les aides au cinéma AIDE À LA PRODUCTION COURT MÉTRAGE / 12 AIDES / 130 000 euros / En partenariat avec le CNC Titre L'OBSOLECENCE PROGRAMMEE DES MACHINES LE COLLECTIONNEUR APRES LE VOLCAN UNE JEUNE FILLE EN FLEURS Réalisateur Production Genre Durée Montant Marie-Sophie Chambon Koro films CM F 20' 35 000 € Thomas Levy-Lasne Bathysphère productions CM F 30' 35 000 € Léo Favier Les Films Sauvages CM F 20' 25 000 € Camille Rosset Année Zéro CM F 25' 35 000 € Florent Vassault Andolfi Productions LM DOC - 9 000 € Nadège Trebal Gaia Production LM F - 12 000 € Alain Della Negra Ecce Films LM DOC - 10 000 € Olivier Babinet Comme des cinémas LM F - 10 000 € Caroline Poggi, Jonathan Vinel Ecce Films LM F - 11 000 € Vincent Mariette Kazak Production LM F - 12 000 € Kaouther Ben Hania Sister Productions LM F - 12 000 € Philippe Pollet-Villard Karé Production LM F - 12 000 € AIDE À L'ÉCRITURE LONG MÉTRAGE / 10 AIDES / 110 000 euros / En partenariat avec le CNC 20 ANS APRÈS, HISTOIRE D'UNE LIBERATION CHANTIER LES NOUVELLES FEMMES DE TOKYO POISSONSEXE JESSICA FOREVER LES JOURS DU PUMA L'HOMME QUI A VENDU SA PEAU JE SUIS LE VERITABLE SOSIE DE CEAUCESCU APRES LE SANG DES BETES Jean-Charles Hue Capricci LM F - 11 000 € MADELEINE COLLINS Antoine Barraud Les films du Bélier LM F - 11 000 € AIDE À LA PRODUCTION LONG MÉTRAGE / 4 AIDES / 640 000 euros / En partenariat avec le CNC JOURS DE FRANCE Jérôme Reybaud Chaz Productions LM F 90' 160 000 € LES GARCONS SAUVAGES Bertrand Mandico Ecce films LM F 90' 150 000 € Denis Do Les Films d'ici LM ANIM 90' 180 000 € Nicolas Vannier Radar Films LM F 90' 150 000 € FUNAN SOLOGNE Les codes genres utilisés CINÉMA Long métrage LM ANIM : long métrage d’animation LM DOC : long métrage documentaire LM F : long métrage de fiction Court métrage CM ANIM : court métrage d’animation CM DOC : court métrage documentaire, essai, vidéo-art CM F : court métrage de fiction AUDIOVISUEL Fiction télévisée F-TV U : fiction télévisée, unitaire F-TV S : fiction télévisée, série Documentaire DOC U : documentaire et recréation de spectacle vivant, unitaire DOC S : documentaire, série Animation ANIM U : animation, unitaire ANIM S : animation, série Nouveaux médias NMEDIA WEB F : web-fiction NMEDIA WEB DOC : web-documentaire Magazine MAG : magazine télédiffusé Entreprise ENT : aide au développement d’entreprise TYPES DE SOUTIEN EC-DEV : écriture, développement, pilote PROD : production POST-P : postproduction, aide à la création de musique originale 87 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ Les aides au cinéma d’animation AIDE AU DÉVELOPPEMENT SÉRIES TV / SPÉCIAUX TV ANIMATION / 2 AIDES / 50 000 euros / En partenariat avec le CNC Titre Réalisateur Production Genre Durée Montant WEEKEND Eloïc Gimenez Girelle Productions EC-DEV 26 x 2' 25 000 € VANILLE Guillaume Lorin Folimage Studio EC-DEV 26' 25 000 € AIDE DÉVELOPPEMENT LONG MÉTRAGE ANIMATION / 2 AIDES / 50 000 euros / En partenariat avec le CNC KILLER, PENGUIN, TOM, DOLFACE MISTER SIROCCO Tomas Tamosaitis Joni Arts Films, Era Films EC-DEV 70' 25 000 € Benoit Chieux Sacrebleu productions EC-DEV 90' 25 000 € CM ANIM 15' 45 000 € Zéro de conduite production CM ANIM AIDE À LA PRODUCTION COURT MÉTRAGE ANIMATION / 12 AIDES / 355 000 euros / En partenariat avec le CNC PEPE LE MORSE PLEASE, PLEASE, PLEASE LA CHASSE NEGATIVE SPACE VENT DE FETE GRANDS CANONS Lucrèce Andreae Jean-Charles Mbottimalolo Caïmans Productions 12' 49 000 € Am Stram Gram CM ANIM 5' 45 000 € Ru Kuwahata, Max Porter Ikki Films CM ANIM 5' 45 000 € Marjolaine Perreten Nadasdy Films CM ANIM 7' 35 000 € Alexei Alekseev Alain Biet Girelle productions CM ANIM 8' 42 000 € Vincent Parronaud et Denis Walgenwitz Je suis bien content CM ANIM 12' 49 000 € BACH HONG Elsa Duhamel Fargo CM ANIM 14' 45 000 € UNE JEUNE FILLE EN FLEURS Camille Rosset Année Zéro CM F 25' 35 000 € LA MORT PÈRE ET FILS BOURSE POST-ÉTUDE ANIMATION / 4 AIDES / 12 000 € / En partenariat avec l’école de cinéma d’animation, « La Poudrière » - - 3 000 € Charlie Belin - L'INCENDIE Nicolas Rolland - - - 3 000 € TRONA PINNACLES Mathilde Parquet - - - 3 000 € LES NOUVEAUX HOMMES Loïc Espuche FATOU'NDOF 3 000 € Les aides à la musique originale AIDE À LA CRÉATION DE MUSIQUE ORIGINALE / 4 AIDES / 10 000 euros / Financement Sacem Titre 88 Réalisateur Production Genre Durée Montant TRABENDO Mohamed Ouzine L'Image d'après DOC U 52' 2 500 € GUSLA OU LES MALINS Adrienne Nowak Ikki films CM ANIM 10' 2 500 € VIVRE AVEC SON ŒIL Naïs Van Laer Sanosi production DOC U 52' 2 500 € L'HORIZON DE BENE Jumi Yoon et Eloïc Gimenez Trois fois plus CM ANIM 12' 2 500 € RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Les aides à l’audiovisuel AIDE À L’ÉCRITURE DOCUMENTAIRE / 12 AIDES / 30 000 euros Titre SEPT JOURS DE RÉFLEXION FÉMININ SINGULIER, FRAGMENT D'UN PARCOURS AMOUREUX DEMAIN TOUT IRA MIEUX, TU VERRAS THE LADY IN THE BOOK ROAD TO FREEDOM À MA MESURE LA BORDE UNE HISTOIRE DE LA FOLIE WHAT'S UP ESKIMO MICHEL CHASSER TUER DANS VOS YEUX RENAULT 12 (EX FINIR EN BEAUTÉ) Réalisateur Production Genre Durée Montant Juliette Touin - DOC U 75' 3 000 € Chloé Barreau Jean-Claude Cottet Gesa Matthies Bruno Ulmer Marie Tavernier François Pain Sophia Alaoui Dmitri Makhomet Elise Charbey Bruno Ulmer Mohamed El Khatib Camera lucida productions A vif Cinéma Ana Films Girelle Production Macalube Films INA La Boite à songes Arturo Mio Girelle Production Les Films d'ici Méditerranée DOC U DOC U DOC U DOC U DOC U DOC U DOC U DOC U DOC U DOC U DOC U 90' 90' 53' 90' 50' 52' 52' 52' 52' 52' 52' 3 000 € 3 000 € 1 500 € 1 500 € 1 500 € 3 000 € 3 000 € 3 000 € 3 000 € 3 000 € 1 500 € 90' 52' 52' 52' 80' 90' 90' 52' 140' 52' 52' 52' 6x26' 52' 25 000 € 22 000 € 22 000 € 15 000 € 75 000 € 100 000 € 100 000 € 15 000 € 25 000 € 20 000 € 23 000 € 25 000 € 28 000 € 15 000 € 52' 52' 52' 52' 13x1,2' 52' 52' 52' 10x26' 2x52' 52' 52' 52' 75' 52' 52' 10 400 € 10 400 € 10 400 € 10 400 € 20 000 € 10 400 € 10 400 € 10 400 € 28 400 € 20 800 € 10 400 € 10 400 € 10 400 € 15 000 € 10 400 € 10 400 € AIDE À LA PRODUCTION AUDIOVISUELLE / 14 AIDES / 510 000 euros / En partenariat avec le CNC CHAMBORD, LE CHÂTEAU DES ÉNIGMES GEORGES HYVERNEAUD, DEUX OU TROIS CHOSES... LA LUMIÈRE RETROUVÉE, LA CATHÉDRALE DE CHARTRES... JEAN ZAY WEI OR DIE COMME DES FRERES LE PORTRAIT DE SA MERE CLIM'ARTS LES RESISTANCES - EPISODE PARIS, CENTRE, BOURGOGNE COMBATS INTIMES L'HEURE DU BILAN UN TEMPS DE REFLEXION ARTISANS FROMAGERS LA VIE D'APRES Marc Jampolski Gédéon Programmes DOC U Céline Pouillon Girelle Production DOC U Anne Savali Kanari Films DOC U Stéphane Benhamou Siècle Productions DOC U Simon Bouisson Cineteve WEB F Claude-Michel Rome Fit Production F-TV U Philippe Venault Fit Production F-TV U Daniel Schick Cocottes minutes production DOC U Vianney Lambert Kien Productions WEB Doc Francis Del Rio L'Image d'Après DOC U Lucia Sanchez Alter Ego Production DOC U Juliette Touin Les Films du Balibari DOC U Jeanne Bourgon Sanosi Production DOC S Frederic Jacovlev Camera Lucida productions DOC U AIDE À LA COPRODUCTION PROGRAMME TÉLÉDIFFUSÉ / 16 AIDES / 209 000 euros CARMEN FLORIS LE SECRET DES BALANCOIRES LES CHARBONNIERS PANDAS DANS LA BRUME PRENDS, SEIGNEUR, PRENDS PRESCRIPTIONS RURALES VIVRE AVEC SON ŒIL LA VISITE LA FRANCAISE DES AIRS A MA MESURE L'ATELIER PONS MON VOYAGE EN URSS POLLOCK AND POLLOCK RETOUR AU CHÂTEAU SAHARA LA GUERRE OUBLIEE Vianney Lambert Jacqueline Kalimunda Caroline Rubens Max Hureau Thierry Garance Cédric Dupire Sylvestre Chatenay Naïs Van Laer Nicolas Favreau Pauline Jardel Marie Tavernier Sylvain Ley Asel Umetova Isabelle Rebré Sophie Bredier Jean-Pierre Krief Cent Soleils Simba Productions A perte de vue Laterna magica Melting Productions Studio Shaiprod K2 Productions Sanosi Productions Sanosi Productions Girelle Production Macalube films Candela productions Rhizome À perte de vue Alter Ego Production KS Visions DOC U DOC U DOC U DOC U ANIM S DOC U DOC U DOC U DOC S DOC S DOC U DOC U DOC U DOC U DOC U DOC U 89 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ Les aides au programme d’entreprise AIDE AU PROGRAMME D’ENTREPRISE / 9 AIDES / 104 000 euros Structure Département Ville Montant Alter Ego Production 45 Orléans 20 000 € TGA Production 37 Tours 14 000 € La Ruche Production 45 La Chapelle-Saint-Mesmin 9 000 € Girelle Production 45 Orléans 18 000 € IKKI Films 37 Orbigny 6 000 € L'Image d'Après 37 Tours 12 000 € Sanosi Productions 28 Maintenon 15 000 € Cent Soleils 45 Orléans 5 000 € Tandem Productions 41 Saint-Laurent-Nouan 5 000 € Les aides à la vie littéraire AUTEURS ASSOCIÉS / 4 AIDES / 53 200 euros Aurélien Ducoudray, associé à BD Boum / Blois (41) Durée : 4 mois Droits d’auteur 6 000 € Soutien structure 1 600 € Marc Blanchet, associé au CCN / Orléans (45) Durée : 10 mois Droits d’auteur 13 500 € Soutien structure 1 700 € Gilles Clément, associé aux Mille univers / Bourges (18) Durée : 9 mois Droits d’auteur 15 000 € Soutien structure 4 000 € Eric Simard, associé à l’Echalier / Saint Agil (41) Durée : 6 mois Droits d’auteur 9 000 € Soutien structure 2 400 € RÉSIDENCES Structure Type de structure Ville Auteur accueilli Date de résidence Montant Livre Passerelle Association Tours Clémence Pollet septembre à décembre 11 000 € Domaine national de Chambord Etablissement public Chambord Céline Minard octobre à décembre 2 000 € BD BOUM Association Blois Brigitte Luciani octobre à novembre 6 000 € Maison des écritures Association Neuvy-le-Roi Ousmane Diarra septembre à novembre 8 000 € SARL Saint-Avertin Didier Kassaï octobre à novembre 8 000 € Association Bourges Guth Joly novembre à janvier 11 000 € La Boîte à bulles 90 Mille univers RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Les aides à l’économie du livre ÉDITEURS SOUTENUS / 16 AIDES / 108 500 euros Nom Les Mille Univers Éditions Grandvaux Les livres sont muets Ella Éditions Éditions Menu Fretin Éditions Marcel le Poney Éditions Collodion Le Capital Humain Éditions Éditions La Boîte à Bulles Éditions de l'Élan Vert Coco Téxèdre Villèle Éditions HongFei Cultures L'Atelier d'Images Éditions Valbert-Bilboquet Le silence qui roule Ville et département Bourges (18) Brinon-sur-Sauldre (18) Yvoy-le-Pré (18) Lèves (28) Chartres (28) Illiers-Combray (28) Mers-sur-Indre (36) Nazelles-Négron (37) Saint-Avertin (37) Saint-Pierre-des-Corps (37) Seuilly (37) Saint-Branchs (37) Amboise (37) Rahart (41) Vineuil (41) Saint-Jean-Le-Blanc (45) Montant de l’aide 5 000 € 3 000 € 5 000 € 3 000 € 14 000 € 5 000 € 4 000 € 12 000 € 15 000 € 10 000 € 2 000 € 2 000 € 12 000 € 1 500 € 12 000 € 3 000 € Ville et département Bourges (18) Chartres (28) Chateaudun (28) Le Blanc (36) Buzançais (36) Château-Renault (37) Tours (37) Tours (37) Tours (37) Tours (37) Tours (37) Tours (37) Montargis (45) Olivet (45) Orléans (45) Montant de l’aide 2 800 € 5 600 € 3 900 € 4 600 € 5 100 € 6 000 € 3 800 € 7 600 € 2 100 € 15 000 € 450 € 2 300 € 5 100 € 6 100 € 9 700 € LIBRAIRIES SOUTENUES / 15 AIDES / 80 150 euros Nom La Poterne Librairie L'Esperluète La Librairie du coin Librairie Cousin-Perrin Maison de la presse de Buzançais Maison de la presse Librairie Ghimel Librairie Le Livre La boite à livres de l'étranger La Boite à livres Libr'enfant Librairie Saint-Etienne Librairie des écoles Librairie Volte-Pages Legend BD 91 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ Mille lectures d’hiver, typologie des accueillants Accueillants 7e édition 2013 Nombre de Nombre lectures d’auditeurs % Nombre de Nombre lectures d’auditeurs 9e édition 2015 % Nombre de Nombre lectures d’auditeurs % Particuliers 257 5 654 41% 283 6 226 45% 222 4884 44% Bibliothèques et médiathèques 134 2 948 21% 135 2 970 21% 117 2574 23% Associations et structures à caractère culturel 74 1 628 12% 62 1 364 10% 52 1144 10% Enseignement et formation 44 968 7% 42 924 7% 33 726 6% Associations et structures à caractère social 53 1 166 9% 42 924 7% 32 704 6% Mairies 18 396 3% 19 418 3% 16 352 3% Asso.& struct. liées au handicap et à l’hôpital 14 308 2% 18 396 3% 14 308 3% Maisons de retraite 18 396 3% 14 308 2% 11 242 2% Prisons 9 198 1% 9 198 1% 7 154 2% Entreprises 8 176 1% 8 176 1% 2 44 1% 629 13 838 100% 632 13 904 100% 506 11 132 100% TOTAL 92 8e édition 2014 RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 Les salles adhérentes à Cour(t)s devant Nom Ville Type de salle ou nombre d’écrans Tours (37) réseau itinérant Cinémobile Ciclic réseau itinérant Eden Palace Argenton-sur-Creuse (36) 1 écran Ciné Off Château-Renault (37) 1 écran Le Rio Le Balzac Saint-Florent-sur-Cher (18) 1 écran Le Vox Château-Renard (45) 1 écran Bourges (18) 1 écran Maison de la Culture Saint-Aignan-sur-Cher (41) 2 écrans Studio République le Petit Casino Le Blanc (36) 2 écrans Les Carmes Orléans (45) 3 écrans Ciné Fil / Les Lobis Blois (41) 3 écrans Les Studio Tours (37) 7 écrans Douze salles adhérentes pour la saison 2015-2016 Cour(t)s devant. On remarque une grande diversité parmi les salles engagées : deux circuits itinérants, cinq salles mono-écran, trois salles classées Art et essai de centre-ville, une association de spectateurs et trois salles déjà adhérentes au RADI. Cinémobile COMMUNES DESSERVIES Nom Département Nom Département ARTENAY 45 LIGNIÈRES 18 AUNEAU 28 LORRIS 45 BAZOCHES-LES-GALLERANDES 45 MAINTENON 28 BEAUNE-LA-ROLANDE 45 MER 41 BELLEGARDE 45 MONDOUBLEAU 41 BRIARE 45 NERONDES 18 BROU 28 NEUNG-SUR-BEUVRON 41 CERDON-DU-LOIRET 45 NEUVILLE-AUX-BOIS 45 CHATEAUMEILLANT 18 NOGENT-LE-ROI 28 CHATEAUNEUF-SUR-LOIRE 45 ORGÈRES-EN-BEAUCE 28 CHATILLON-COLIGNY 45 OUZOUER-LE-MARCHÉ 41 COURTENAY 45 PATAY 45 COURVILLE-SUR-EURE 28 PUISEAUX 45 DORDIVES 45 SAINT-BENOIT-DU-SAULT 36 DUN-SUR-AURON 18 SAINTE-SÉVÈRE-SUR-INDRE 36 ÉGUZON-CHANTOME 36 SALBRIS 41 FAY-AUX-LOGES 45 SANCERRE 18 GRACAY 18 SANCOINS 18 ILLIERS-COMBRAY 28 SERMAISES 45 JARGEAU 45 TOURY 28 LA-FERTÉ-SAINT-AUBIN 45 TRAINOU 45 LA-GUERCHE-SUR-L’AUBOIS 18 VALENCAY 36 LEVROUX 36 VOVES 28 93 CICLIC 2015 RAPPORT D’ACTIVITÉ Lycéens, apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui Etablissements inscrits à Lycéens, apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui 2015-2016 Etablissements Département Ville Nombre d’élèves Lycée professionnel Jean Mermoz 18 Bourges 32 Lycée Alain Fournier 18 Bourges 27 Lycée Henri Brisson 18 Vierzon 25 Lycée Jehan de Beauce 28 Chartres 35 Lycée Emile Zola 28 Chateaudun 32 Lycée professionnel privé de Couasnon 28 Dreux 38 E.R.E.A. François Truffaut 28 Mainvilliers 16 Lycée Jean Monnet 37 Joué-lès-Tours 30 Lycée Alfred de Vigny 37 Loches 21 Lycée Choiseul 37 Tours 20 Lycée Balzac 37 Tours 35 Lycée Balzac 37 Tours 35 Lycée Jacques de Vaucanson 37 Tours 26 Lycée Grandmont 37 Tours 33 Lycée professionnel Henri Becquerel 37 Tours 24 Lycée Paul-Louis Courier 37 Tours 35 Lycée Paul-Louis Courier 37 Tours 36 Lycée Choiseul 37 Tours 36 Lycée professionnel privé Saint-Vincent-de-Paul 37 Tours 26 Lycée d’hotellerie tourisme Val-de-Loire 41 Blois 24 Lycée des métiers Sonia Delaunay 41 Blois 24 Lycée Camille Claudel 41 Blois 34 Lycée Camille Claudel 41 Blois 34 Lycée Augustin Thierry 41 Blois 44 Lycée Claude de France 41 Romorantin-Lanthenay 34 Lycée agricole du Chesnoy 45 Amilly 33 Lycée en forêt 45 Montargis 36 Lycée Voltaire 45 Orléans 16 Lycée professionnel privé Saint-Paul-Bourdon-Blanc 45 Orléans 9 Lycée Benjamain Franklin 45 Orléans 35 M.F.R. de l’Orléanais 45 Orléans La Source 54 Lycée professionnel Gaudier Brzeska 45 Saint-Jean-de-Braye 15 Lycée professionnel Gaudier Brzeska 94 45 Saint-Jean-de-Braye 20 Classes pilotes Département Ville Nombre d’élèves Lycée Pothier 45 Orléans 35 Lycée Grandmont 37 Tours 35 Lycée Balzac 37 Tours 32 RAPPORT D’ACTIVITÉ CICLIC 2015 LES ŒUVRES DU VOLET GÉNÉRAL Six photos noircies de Jonathan Wable (Le Tripode) Le Singe de Hartlepool de Wilfrid Lupano et Jérémie Moreau (Delcourt) Les Enfants de Sitting Bull d’Edmond Baudoin (Gallimard) L’Invention de la course à pied (et autres trucs) de Jean-Michel Espitallier (Al Dante) Je suis debout de Lucien Suel (La Table ronde) LES ŒUVRES DU VOLET LABORATOIRE Debout-payé de Gauz (Le Nouvel Attila) Mon Prochain de Gaëlle Obiegly (Verticales) Les Grands de Sylvain Prudhomme (L’Arbalète/Gallimard) 95 Ciclic, Agence régionale du Centre-Val de Loire pour le livre, l’image et la culture numérique, est un établissement public de coopération culturelle créé par la Région Centre-Val de Loire et l’État. www.ciclic.fr