Textos LE JARDIN DES VOIX fr_es - Centro Nacional de Difusión
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CNDM: UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA 20.10.2013 | LES ARTS FLORISSANTS – WILLIAM CHRISTIE, director Le jardin des Voix VI: El Jardín de las Voces VI: Le Jardin de monsieur Rameau El Jardín del señor Rameau Jephté Jephté Vénus Riez sans cesse Pendant la jeunesse ; Que la Raison Attende sa saison. Venus Riamos sin parar Durante la juventud; Y que la razón Espere su ocasión. Le Chœur Rions sans cesse, Pendant la jeunesse ; Que la Raison Attende sa saison. El coro Riamos sin parar Durante la juventud; Y que la razón Espere su ocasión. Vénus Non, le bel âge N'est pas fait pour être sage ; Suivez vos désirs; Livrez-vous aux plaisirs. Venus No, los hermosos años No están hechos para la cordura; Haced caso de vuestros deseos; Entregaos a vuestro placer. Le Chœur Non, le bel âge, N'est pas fait pour être sage ; Suivons nos désirs; Livrons-nous aux plaisirs. El coro No, los hermosos años No están hechos para la cordura; Hace caso de vuestros deseos; Entregaos a vuestro placer. Vénus Dans ces beaux lieux, on ne respire Que les plaisirs, les ris, les jeux ; L'Amour y tient son doux empire ; Soyez heureux ; Il prévient vos vœux. Venus En estos amenos lugares, en que no se respira Sino placeres, risas, juegos; Aquí, tiene el amor su dulce dominio; Sed felices; Que él se adelanta a vuestros deseos. Le Chœur Dans ces beaux lieux, on ne respire Que les plaisirs, les ris, les jeux ; L'Amour y tient son doux empire ; Soyez heureux ; Il prévient vos vœux. El coro En estos amenos lugares, en que no se respira Sino placeres, risas, juegos; Aquí, tiene el amor su dulce dominio; Sed felices; Que él se adelanta a vuestros deseos. Vénus Ce Dieu charmant semble vous dire Que tous vos ans Ne sont qu'un Printemps ; Ne faut-il pas chanter et rire, Pendant le cours des plus beaux jours ? Venus Es como si este Dios encantador os dijera Que todos vuestros años No son más que una sola primavera; ¿Y acaso no hay que cantar y reír A lo largo de los más bellos días? CENTRO NACIONAL DE DIFUSIÓN MUSICAL (CNDM) | [email protected] Página |1 CNDM: UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA 20.10.2013 | LES ARTS FLORISSANTS – WILLIAM CHRISTIE, director Le Chœur Ce Dieu charmant semble nous dire Que tous nos ans Ne sont qu'un Printemps ; Ne faut-il pas chanter et rire, Pendant le cours des plus beaux jours ? El coro Es como si este Dios encantador os dijera Que todos vuestros años No son más que una sola primavera; ¿Y acaso no hay que cantar y reír A lo largo de los más bellos días? Apollon, Polhymnie&Terpsicore De quels nouveaux concerts ces voûtes retentissent ! Nos chants sont moins harmonieux ; D'où vient que ces lieux s'obscurcissent ? Quel éclat fait briller les Cieux ! Apolo, Polimnia y Terpsícore ¡Con qué sonidos nuevos resuenan estas bóvedas! Menos armoniosos resultan nuestros cantos; ¿Y por qué razón se oscurecen estos lugares? ¡Qué resplandor le da brillo a los Cielos! La Guirlande La Guirnalda Chœur Sons brillants, céleste harmonie, Éclatez, remplissez nos bois C'est l'amour qui dicte vos lois Et sa flamme est votre génie. Coro Brillantes sonidos, celeste armonía, Dadnos fulgor, llenad nuestros bosques, Es el amor el que vuestras leyes os dicta Y es su llama vuestro genio. Mirtil La flûte est des soupirs Le plus tendre interprète, Un berger amoureux inventa le hautbois, Le cœur fit résonner la première musette, Et l'amour avec la houlette Marqua la cadence à la voix. Mirtil La flauta es, de los suspiros, El intérprete más dulce. Un pastor enamorado inventa el oboe, El corazón hace resonar la primera gaita, Y el amor, con su cayado, Marca a las voces su cadencia. Hercule mourant Hércules moribundo Yole Quelle voix suspend mes alarmes ? Quel dieu vient adoucir la rigueur de mes fers ? En parcourant ces vastes mers Mes yeux ne versent plus de larmes. Que dis-je ? Mon exil, mes malheurs mes sont chers. Pour moi l'esclavage a des charmes. Un calme heureux succède au tumulte des armes ; Et j'oublie en ces lieux les plus cruels revers. Yole ¿Qué voz suspende mis alarmas? ¿Qué dios llega para aliviar el rigor de mis cadenas? Al recorrer estos anchos mares Ya no vierten lágrimas mis ojos. ¿Mas qué digo? Mi exilio, mis desdichas me son queridos. Para mí, la esclavitud posee hechizos. Una calma feliz sucede al tumulto de las armas; Y en lugares así me olvido de los reveses más crueles. Quels doux concerts Que dulce música Quels doux concerts ! Quel nouveau jour m’claire ? Non, non, ces sons harmonieux, Qué dulce música ! Que nuevo día amanece para mí? No, no, estos sonidos armoniosos CENTRO NACIONAL DE DIFUSIÓN MUSICAL (CNDM) | [email protected] Página |2 CNDM: UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA 20.10.2013 | LES ARTS FLORISSANTS – WILLIAM CHRISTIE, director Sans Hippolyte, hlas ! Rien ne saurait me plaire. Sin Hippolyte, oh ! Nada podra complacerme. Mes yeux, vous n’tes plus ouverts Que pour verser des larmes. En vain d’aimables sons font retentir les airs, Je n’ai que des soupirs pour rpondre aux concerts Dont ces lieux enchants viennent m’offrir les charmes. Mis ojos, no se abren más Que para verter lágrimas En vano, dulces sonidos suenan por el aire, No tengo más que suspiros para responder a la música Cuyos encantos me ofrecen estos mágicos lugares. Rien du tout Nada de nada Quoi, l'on m'ordonne de chanter, À moi qui suis las de musique ! Mais quand je le voudrais, pourais-je contenter Les goûts divers dont on se pique ? L'un voudra du badin, l'autre du pathétique, Du brillant ou du chromatique, Du sérieux ou du comique, Du langoureux ou du bachique. Accordez-vous, je chanterai, Décidés ou je me tairai. Dois-je fixer l'incertitude où ma demande vous réduit ? Écoutez ce triste prélude Et le chant plaintif qui le suit. ¡Cómo, me ordenan que cante, A mí, que estoy cansado de la música! Pero aun cuando yo quisiera, ¿podría acaso Satisfacer los diversos gustos de que se jactan? Uno querrá bromas, el otro patetismo, Brillante o cromático, Serio o cómico, Lánguido o báquico. Convenidlo, cantaré, Resueltos, o me callaré. ¿Soy yo quien ha de fijar la incertidumbre a la que mi petición os reduce? Oíd este triste preludio Y el canto lamentoso que le sigue. Monarque redouté de ces royaumes sombres, Laissez-vous toucher par mes pleurs. Rendez-moi ma chère Euridice, Ne séparez pas nos deux cœurs. Monarca temido de estos reinos sombríos, Permite que te conmuevan mis llantos. Devuélveme a mi querida Eurídice, No separes nuestros dos corazones. Quoi, ces plaintes et ces regrets Ne vous font pas verser des larmes ? Le badinage et ses attraits Sans doute a pour vous plus de charmes. ¿Cómo, acaso estas quejas y lamentos No te hacen verter lágrimas? La broma y sus gracias Tienen para ti sin duda más encantos. L'amant qui toujours soupire Me fait soupirer d'ennui. Moins il sait me faire rire Et plus je me ris de lui. Quand de dépit l'âme atteinte. El amante que suspira siempre Me hace suspirar a mí de aburrimiento. Cuanto menos sabe hacerme reír Más me río yo de él. Cuando de despecho al alma alcanza… Mais votre cœur moins gai que tendre Aux plaisirs d'un amour ardent Exprime le plus vivement, Aime mieux se laisser surprendre. Pero tu corazón menos alegre que tierno Ante los placeres de un ardiente amor Se expresa de la más vivaz manera, Prefiere dejarse sorprender. Vois ces jeunes tourterelles Se baiser sur ces ormeaux, Le battement de leurs ailes Mira esas jóvenes tórtolas Que se besan en lo alto de los olmos, El batir de las alas CENTRO NACIONAL DE DIFUSIÓN MUSICAL (CNDM) | [email protected] Página |3 CNDM: UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA 20.10.2013 | LES ARTS FLORISSANTS – WILLIAM CHRISTIE, director En agitent les rameaux. Vous demeurez glacés à des chants si flatteurs ! L'amour satisfait sur les cœurs N'a plus de puissance ; connaissez-le dans ses fureurs Et dans sa vengeance. Agita sus ramas. ¡Os quedáis como el hielo ante cantos tan lisonjeros! El amor satisface a los corazones Y ya no tiene poder; conocedlo en sus furias Y en su venganza. Courons à la vengeance, Dépit mortel, allumez mon courroux, Ah ! Faut-il des fureurs pour vous rendre sensibles? Corramos a la venganza, Mortal despecho, enciende mi ira, ¡Ah! ¿Hacen falta arrebatos para haceros sensibles? Vous frémissez ! Quittons ces images terribles. ¡Tembláis! Abandonemos esas terribles imágenes. Dormez, amours, dormez dans une paix profonde, Dormez, amours inexorables, dormez En goûtant le repos, vous le donnez aux cœurs… Dormid, amores, dormid enprofunda paz, Dormid, inexorables amores, dormid Al saborear el reposo, se lo servís a los corazones… Tout dort ! Éveillez-vous ! Tout dort ! Écoutez-moi ! Réveillons-les avec effroi. ¡Todo duerme! ¡Despertad! ¡Todo duerme! ¡Oídme! Despertémoslos con espanto. Cruelles filles des enfers, Démon fatal, affreuse jalousie, Venez, sortez, vos gouffres sont ouverts. Crueles hijas de los infiernos, Demonio fatal, espantosos celos, Venid, salid, vuestros abismos se han abierto. Vous venez tour à tour d'entendre Du vif, du fort, du gai, du tendre. Ah ! Je sais le moyen de vous accorder tous. Au défaut du vôtre, je suivrai mon goût. Faites chanter quelque autre, Je ne chanterai rien du tout. Non, non, je ne chanterai rien du tout. Cada uno de vosotros ha escuchado a su vez, Lo vivaz, lo fuerte, lo alegre, lo tierno. ¡Ah! Conozco el medio de poneros de acuerdo a todos. A falta del vuestro, seguiré yo mi gusto. Haced cantar a cualquier otro. Yo no cantaré nada de nada. No, no, no cantaré nada de nada. La vénitienne La veneciana Zerbin Pour braver les périls Où votre amour m'engage, J'ai voulu de Bacchus Emprunter le secours ; Dans sa liqueur j'ai cherché du courage, Mais je sens bien que j'en manque toujours. Zerbin Para enfrentar los peligros A que me lleva tu amor, He querido de Baco Conseguir el auxilio; En su licor busqué valentía, Pero me doy cuenta de que me falta todavía. Ciel ! Il me laisse, il m'abandonne ! Que je vais payer cher ses nouvelles amours ! Où suis-je, malheureux ? Je tremble, je frissonne ! Quoi, Bacchus, ai-je en vain imploré ton secours ? Ne saurais-tu bannir le trouble qui ¡Cielos! ¡Me deja, me abandona! ¡Qué caros voy a pagar sus nuevos amores! ¿Dónde estoy yo, desdichado? ¡Tiemblo, me estremezco! Entonces, Baco, ¿acaso imploré en vano tu auxilio? ¿Es que no puedes desterrar la inquietud que me CENTRO NACIONAL DE DIFUSIÓN MUSICAL (CNDM) | [email protected] Página |4 CNDM: UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA 20.10.2013 | LES ARTS FLORISSANTS – WILLIAM CHRISTIE, director m'étonne ? Quels funestes objets s'offrent à mes regards ? Je crois voir s'élever mille spectres terribles ; Des monstres, sous mes pas, naissent de toutes parts… Quel bruit affreux ! quels cris ! Quels hurlements horribles ! Fuyons… mais par où m'échapper ? La frayeur, pour sortir, me cache le passage. Ciel ! Quelle main m'arrête ? Et quelle affreuse image ! Quel géant furieux est prêt à me frapper ? Lâche, tu n'entends rien ; rougis de tes alarmes. suspende? ¿Qué funestos objetos se ofrecen a mi mirada? Creo ver alzarse mil terribles espectros; Monstruos, a mi paso, nacen por todas partes… ¡Qué espantoso ruido! ¡Qué gritos! ¡Qué aullidos tan horribles! Huyamos… mas ¿por dónde he de escapar? El pavor, cuando quiero salir, me cierra el paso. ¡Cielos! ¿Qué mano me detiene? ¡Y qué imagen tan espantosa! ¿Qué gigante furioso se dispone a golpearme? Déjame, tú nada oyes; avergüénzate de tus alarmas. Bacchus, viens dissiper les erreurs de mes sens ; Ne m'as-tu donc prêté que d'impuissantes armes? Ah ! Je te reconnais au calme que je sens. Baco, ven ya a disipar los errores de mis sentidos; ¿No será que no me has concedido más que armas impotentes? ¡Ah! Te reconozco en el sosiego que ahora siento. Livrons-nous au sommeil, où ce Dieu nous convie, Enchantons mes frayeurs sous ses charmants pavots. Que le sort des mortels est peu digne d'envie ! Abandonémonos al sueño, al que ese Dios nos invita, Embrujemos mis pavores bajo sus deliciosas adormideras. ¡Qué poco digna de envidia es la suerte de los mortales! Los placeres más dulces de la vida No consisten sino en no sentir ninguno de sus males. Les plus doux plaisirs de la vie Sont de n'en point sentir les maux. L'ivrogne corrigé El beodo corregido Mathurine Maudit ivrogne, Tu boiras donc toujours ! Mathurine ¡Maldito borracho, Siempre estás bebiendo! Mathurin Sotte carogne! Tu crieras donc toujours ! Mathurin ¡Carroña estúpida! ¡Siempre estás gritando! Lucas Morbleu ! Buvons toujours. Eh ! Bonjour mes amours ! Lucas ¡Demonios! Sigamos bebiendo. ¡Eh! ¡Por mis amores! Mathurine Quel chien de conte ! N'as-tu pas honte De boire comme un trou Jusqu'à ton dernier sou? Si je croyais ma colère… Mathurine ¡Maldito cuento! ¿No te da vergüenza Beber hasta reventar Hasta quedarte sin una perra? Ah, si me dejo llevar por la ira… CENTRO NACIONAL DE DIFUSIÓN MUSICAL (CNDM) | [email protected] Página |5 CNDM: UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA 20.10.2013 | LES ARTS FLORISSANTS – WILLIAM CHRISTIE, director Mathurin Point de colère ! Mathurin ¡Nada de ira! Lucas (à Mathurine) Tout doux, commère ! Lucas (a Mathurine) ¡Paisana, con más suavidad! Mathurine (à Lucas) Vieux libertin ! Chez moi sans fin, Que viens-tu faire? Mathurine (a Lucas) ¡Viejo libertino! Siempre en mi casa, ¿Qué vienes a hacer aquí? Lucas C'est que j'aime Mathurin. Lucas Es que le tengo cariño a Mathurin. Mathurine Tu débauches Mathurin ! Mathurine ¡Estás echando a perder a Mathurin ! Mathurin Cela plaît à Mathurin ! Mathurin ¡Pues a Mathurin eso le gusta! Lucas Quelle criarde ! Lucas ¡Pero qué chillona! Mathurin Tais-toi braillarde ! Mathurin ¡Cállate, gritona! Mathurine Maudit ivrogne, Tu t'en iras ! Mathurine ¡Maldito borracho, Te largas de aquí! Mathurin Sotte carogne ! Tu te tairas ! Mathurin ¡Carroña estúpida! ¡Tú te callas! Mathurine Quel chien de conte ! N'as-tu pas honte De boire comme un trou Jusqu'à ton dernier sou? Mathurine ¡Maldito cuento! ¿No te da vergüenza Beber hasta reventar Hasta quedarte sin una perra? Mathurin Te tairas-tu ? Mathurin ¿Te vas a callar? Lucas Cédons la place, Ce vacarme me déplaît. Allons boire au cabaret ! Lucas Vámonos de aquí, Este jaleo me pone de los nervios. ¡Vámonos a beber a la taberna! Mathurine Va t'en boire au cabaret, Maudit ivrogne ! Mathurine ¡Vete a beber a la taberna, Maldito borracho! CENTRO NACIONAL DE DIFUSIÓN MUSICAL (CNDM) | [email protected] Página |6 CNDM: UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA 20.10.2013 | LES ARTS FLORISSANTS – WILLIAM CHRISTIE, director Mathurin Ce vacarme me déplaît, Sotte carogne ! Allons boire au cabaret ! Mathurin Este jaleo me pone de los nervios. ¡Carroña estúpida! ¡Vámonos a beber a la taberna! Cléon, Colette et Mathurine en canon Il est mort, Le cher Mathurin. Il a tant bu de vin Qu'il a fini son sort. Cléon, Colette y Mathurine en canon Se ha muerto, El bueno de Mathurin. Bebía tanto vino Que él mismo se lo buscó. Ah! Loin de rire, pleurons. ¡Ah! No hay que reírse, tenemos que llorar. Mathurine Rendez mon époux à la vie, Laissez fléchir votre rigueur ! Mathurine ¡Devolvedme mi marido a la vida, Deponed tanto rigor! Colette C'est Colette qui vous en prie ! Colette ¡Os lo ruega Colette! Mathurin Ah ! Monseigneur, je vous en prie ! Mathurin ¡Ah! Mi Señor, os lo pido yo mismo! Mathurine C'est sa femme qui vous en prie, Voyez mon malheur ! Mathurine Es su mujer la que os lo pide ¡Mirad qué desgracia la mía! Colette Voyez ma douleur ! Colette ¡Mirad qué dolor siento! Mathurine Soyez sensible à ma tendresse ! Faites mon bonheur. Mathurine ¡Os pido que sensible seáis a mi cariño! Devolvedme mi felicidad. Colette Ayez pitié de ma tristesse ! Faites mon bonheur. Colette ¡Tened piedad de mi desconsuelo! Devolvedme mi felicidad. Mathurin Ah ! ma femme, ah ! ma nièce Ah ! monseigneur ! Mathurin ¡Ah! Mi esposa. ¡Ah ! Mi sobrina. ¡Ah! Mi Señor! Réveillez-vous, dormeur sans fin, Relindindin, relindindin. Despiértate ya, dormilón, Relindindin, relindindin. Colette, Mathurine, Mathurin, Cléon Que de plaisirs l'amour nous donne, Il couronne nos vœux les plus doux. Rions, chantons, faisons les fous. Colette, Mathurine, Mathurin, Cléon Cuántos placeres nos da el amor, Que corona nuestros deseos más dulces. Riamos, cantemos, hagamos locuras. CENTRO NACIONAL DE DIFUSIÓN MUSICAL (CNDM) | [email protected] Página |7 CNDM: UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA 20.10.2013 | LES ARTS FLORISSANTS – WILLIAM CHRISTIE, director Cléon Tout mon bonheur est de plaire. Cléon Toda mi felicidad está en que me quieras. Colette Tu connais mon ardeur sincère, Je jure de t'aimer sans fin. Colette Ya conoces tú mi ardor sincero, Y te juro que te querré siempre. Mathurine Je sens renaître ma tendresse. Mathurine Siento renacer toda mi ternura. Mathurin L'amour sera ma seule ivresse. Pour jamais je renonce au vin. Mathurin El amor será ya mi única embriaguez. Para siempre renuncio al vino. Colette, Mathurine, Mathurin, Cléon Que de plaisirs l'amour nous donne, Il couronne nos vœux les plus doux. Rions, chantons, faisons les fous. Colette, Mathurine, Mathurin, Cléon Cuántos placeres nos da el amor, Que corona nuestros deseos más dulces. Riamos, cantemos, hagamos locuras. L’Europe galante L’Europe galante Philène Quoi ! Pour l'objet de votre ardeur, Vous préparez encore une fête nouvelle ? Tant de fidélité doit fléchir sa rigueur, En vain Doris affecte une fierté cruelle : Elle se lassera de refuser son cœur Aux soins que vous prenez pour elle. Philène ¡Cómo! ¿Por causa de vuestro fervor Preparáis otra vez una nueva fiesta? Tanta fidelidad ha de suavizar su rigor, Simula en vano Doris un orgullo cruel: Se cansará de impedirle a su corazón Los cuidados que os tomáis por ella. Silvandre Ce n'est plus de Doris que j'attends mon bonheur. Silvandre Ya no es de Doris de quien espero la felicidad. Philène Ciel ! Qu'entends-je ? Philène ¡Cielos! ¿Qué oigo? Silvandre L'amour m'offre un nouveau vainqueur, Et me force d'être infidèle. Je romps mes premiers nœuds Pour des nœuds plus charmants, Mon infidélité m'est chère Et j'ai plus de plaisir à trahir mes serments Que je n'en sentis à les faire. Silvandre Me ofrece el amor una victoria nueva, Y me fuerza a ser infiel. Rompo mis anteriores lazos Por otros lazos más seductores, Mi infidelidad me es muy grata Y siento más placer en traicionar mis juramentos Que lo que sentí al pronunciarlos. Philène A qui donc offrez-vous votre hommage nouveau ? Philène ¿Y a quién le ofrecéis vuestro renovado homenaje? Silvandre À l'indifférente Céphise ; Que mon triomphe serait beau, Si je la soumettais au Dieu qu'elle méprise ! Silvandre A la indiferente Céphise; ¡Ah, qué hermoso sería mi triunfo Si lograra someterla al Dios que ella desdeña! CENTRO NACIONAL DE DIFUSIÓN MUSICAL (CNDM) | [email protected] Página |8 CNDM: UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA 20.10.2013 | LES ARTS FLORISSANTS – WILLIAM CHRISTIE, director Philène Vous désiriez avec la même ardeur, Qu'un jour Doris partageât votre flamme. Philène Y desearíais con el mismo fervor, Con que un día Doris compartió vuestra llama. Silvandre Eh bien, je vous apprends que j'ai soumis son cœur. Les feux dont je brûlais sont passés dans son âme, Mes serments, mes pleurs, mes soupirs M'ont obtenu l'aveu que je demandais d'elle. Silvandre Pues bien, os anuncio que he sometido su corazón. Los fuegos en que me quemaba han pasado a su alma, Mis juramento, mis llantos, mis suspiros Me han conseguido la confesión que de ella solicitaba. Philène Pourquoi donc brûlez-vous d'une flamme nouvelle ? Philène ¿Pero por qué os quemáis ahora con un nuevo fuego? Silvandre L'amour en comblant nos désirs À de nouveaux nœuds nous appelle : Plus de fois on est infidèle Et plus on goûte de plaisirs. Silvandre El amor, al colmar nuestros deseos, Nos llama a nuevos lazos. Cuanto más infieles somos Más gusto le sacamos a los placeres. Céphise se plaît en ces lieux. A Céphise le gustan estos lugares. Philène C'est elle-même qui s'avance. Philène Es ella misma la que por allí se acerca. Silvandre Allons, Philène, évitons sa présence ; La fête en ma faveur doit prévenir ses yeux. Silvandre Vamos, Philène, evitemos encontrarla; La fiesta es lo que ha de favorecerme a sus ojos. Céphise Paisibles lieux, agréables retraites, Je n'aimerai jamais que vous. En vain mille bergers viennent à mes genoux Me jurer des ardeurs parfaites, Beaux lieux, n'en soyez point jaloux, Je méprise leur flamme et je les quitte tous Pour le plaisir que vous me faites. Pour forcer mon cœur à se rendre, on fait des efforts chaque jour, Mais quelques pleurs que je fasse répandre, Quelques serments que l'on me fasse entendre, Ce sont les pièges de l'amour ; Je me garderai bien de m'y laisser surprendre. Céphise Apacibles lugares, agradables retiros, A nadie amaré nunca más que a vosotros. En vano mil pastores se postran a mis pies Para jugarme perfectos fervores, Hermosos lugares, no os pongáis celosos, Desdeño su fuego y los abandono a todos Por el placer que ahora me dais. Para forzar a mi corazón para que se rinda, todos se esfuerzan un día y otro, Pero esos llantos que yo hago derramar, Esos juramentos que me hacen oír, Son las trampas del amor; Ya me guardaré yo de dejarme sorprender por ellos. Que vois-je ? Quel spectacle ! Et quels nouveaux concerts ! À qui ces jeux sont-ils offerts ? ¿Pero qué veo? ¡Qué espectáculo! ¡Y qué nuevos conciertos! ¿A quién se le ofrecen estos juegos? Chœur Aimez, belle bergère, Laissez-vous enflammer ; Coro Amad, hermosa pastora, Dejaos inflamar; CENTRO NACIONAL DE DIFUSIÓN MUSICAL (CNDM) | [email protected] Página |9 CNDM: UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA 20.10.2013 | LES ARTS FLORISSANTS – WILLIAM CHRISTIE, director Que sert l'avantage de plaire, Sans le plaisir d'aimer ? ¿De qué sirve el don de gustar Sin el placer de amar? Céphise Que je sache du moins d'où me vient cet hommage, Quel amant me poursuit jusque dans ce bocage ? Céphise Pero al menos he de saber de dónde me viene ese homenaje. ¿Qué amante me persigue por este boscaje? Silvandre Voyez à vos genoux cet amant empressé ; Je découvre en tremblant l'ardeur qui me possède. Mais, pardonnez aux maux dont je me sens pressé : C'est dans les yeux qui m'ont blessé Que j'en viens chercher le remède. Silvandre Mirad a vuestros pies este amante solícito; Dejo al descubierto, temblando, el fervor que me domina. Pero excusadme los males de que me siento preso: Es en los ojos que me han herido Donde yo vengo a buscar el remedio. Céphise Qu'entends-je ? Quels discours ! Vous feriez-vous mépris ? Vous me prenez peut-être pour Doris ? Céphise ¿Qué oigo? ¡Qué discursos! ¿No os habréis equivocado? ¿Me confundís acaso con Doris? Silvandre Non, Céphise, c'est vous à qui je viens apprendre Le violent amour dont je ressens les coups. Hélas ! Doris a-t-elle autant d'attraits que vous, Et peut-on s'y méprendre ? Silvandre No, Céphise, a es vos a quien quiero mostrar El violento amor cuyos golpes me hieren. ¡Ay de mí! ¿Tiene Doris tantos dones como vos, Como para llegar uno a equivocarse? Céphise Ce n'est donc que depuis deux jours Que vos yeux la trouvent moins belle ; Vous lui juriez alors une flamme éternelle ; Quoi ! Pouvez-vous sitôt démentir vos discours ? Céphise Pues no hace más de dos días Que vuestros ojos la encuentran menos hermosa; Le jurabais entonces un eterno fuego; ¡Cómo! ¿Tan deprisa vais a desmentir vuestros discursos? Silvandre Lorsque Doris me parut belle, Je ne connaissais pas encore vos attraits ; Il faudrait, pour être fidèle, Vous avoir toujours vue, ou ne vous avoir jamais. Silvandre Cuando Doris me parecía hermosa, No conocía yo aún vuestros encantos; Habría hecho falta, para ser fiel, Haberos visto siempre, o no haberos visto nunca. Céphise Que n'adressez-vous mieux un langage si tendre ? De quelqu'autre bergère il surprendrait la foi. Pour moi, je fuis l'amour et je veux m'en défendre. Mais s'il me contraignait quelque jour à me rendre, Du moins voudrais-je un cœur qui n'eût aimé que moi. Céphise ¿No sería mejor que dirigierais un tan tierno lenguaje a otra parte? A cualquier otra pastora le sorprendería en su fe. Pero yo, huyo del amor y de él quiero defenderme. Mas si alguna vez consiguiera vencerme, Al menos querría yo un corazón que no me hubiera amado más que a mí. Silvandre Eh bien, vous serez satisfaite ! J'ai senti pour vous seule une flamme parfaite, Je n'ai jamais aimé comme j'aime en ce jour ; Silvandre ¡Desde luego que se os dará satisfacción! Tan sólo por vos sentí yo una llama perfecta, Nunca antes amé como amo ahora mismo; CENTRO NACIONAL DE DIFUSIÓN MUSICAL (CNDM) | [email protected] Página |10 CNDM: UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA 20.10.2013 | LES ARTS FLORISSANTS – WILLIAM CHRISTIE, director Doris était ma dernière amourette, Vous êtes mon premier amour. Doris era mi último amorío, Y vos sois mi primer amor. Céphise Laissez-moi, c'est trop vous entendre, Redonnez votre cœur à l'aimable Doris. Silvandre Je vous suivrai partout. Céphise Dejadme, ya os he escuchado bastante. Devolved vuestro corazón a la amable Doris. Silvandre Os seguiré por doquiera. Doris Silvandre, cher Silvandre, Ah ! je l'appelle en vain, il est sourd à mes cris. Doris Silvandre, Silvandre querido. ¡Ah! En vano lo llamo, sordo está a mis gritos. Quel funeste coup pour mon âme. Quoi ? Silvandre, tu me trahis, Ingrat, qu'as-tu fait de ta flamme ? C'est Doris qui te cherche et c'est toi qui la fuis ? Les douceurs que tu te promets, Mon amour outragé me tiendra lieu de haine Et je te rendrai bien les maux que tu me fais. Mais les tourments calmeront-ils ma peine ? Non, non, il faut plutôt lui cacher mon courroux, Que dans d'autres liens un nouveau feu l'entraîne : Il ne jouira point de mon dépit jaloux Et j'attendrai qu'à mes genoux, Son inconstance le ramène. Que golpe tan funesto para mi alma. ¿Cómo? ¿Silvandre, tú me traicionas, Ingrato, qué ha sido de aquel fuego tuyo? Es Doris quien te busca, ¿y eres tú quien huye de ella? Me jurabas que el astro que me ilumina Se apagaría antes que se apagara tu amor. Más allá de la tumba ibas a amarme tú, Nunca un fervor pareció más sincero. ¡Ay de mí! ¡Cuántos juramentos traicionas en un solo día! Crees que en otra parte hallarás una cadena más suave, Pero, pérfido, ¿acaso crees que te voy a dejar en paz? Sin descanso acudiré a enturbiar, cual inhumana rival, Las dulzuras que tú te prometes, Mi amor ultrajado alimentará mi odio Y sabré devolverte con creces los males que ahora me haces. ¿Mas acaso los suplicios habrán de calmar mi sufrimiento? No, no, es mucho mejor ocultarle mi ira, Y que otros lazos la arrastren en nuevo fuego: No se regocijará en modo alguno de mi despecho celoso Y esperaré que a mis pies Su inconstancia lo vuelve a traer. Les Fêtes d’Hébé La Fiestas de Hebe Le Fleuve, puis le chœur Revenez, tendre amant, revenez, embellissez ces lieux, L'Amour vous y promet le sort le plus heureux. El río, y a continuación el coro Vuelve, tierno amante, vuelve, embellece estos lugares, El amor te promete aquí el hado más feliz. La Naïade et le Ruisseau Je vous revois, tout cède à la douceur extrême La Náyade y el Arroyo Vuelvo a verte, todo se inclina ante la dulzura extrema Tu me jurais que l'astre qui m'éclaire S'éteindrait avant ton amour. Au-delà du tombeau je devais t'être chère, Jamais ardeur ne parut plus sincère, Hélas ! que de serments tu trahis en un jour ! Tu crois trouver ailleurs une plus douce chaîne, Mais, perfide, crois-tu que je t'y laisse en paix ? J'irai troubler sans cesse en rivale inhumaine, CENTRO NACIONAL DE DIFUSIÓN MUSICAL (CNDM) | [email protected] Página |11 CNDM: UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA 20.10.2013 | LES ARTS FLORISSANTS – WILLIAM CHRISTIE, director De retrouver l'objet qu'on aime. J'ai vu troubler mes eaux des pleurs que j'ai versés, Perdons le souvenir de nos tourments passés. Sapho Sans cesse les oiseaux font retentir les airs Dans cet asile solitaire ; Comme leurs chants et ma voix et mes vers Célèbrent l'amour et sa mère. De volver a encontrar el objeto del amor. He visto enturbiarse mis aguas con los llantos que vertí, Olvidemos el recuerdo de nuestros pasados tormentos. Safo Sin cesar, los pájaros hacen retumbar los aires En este retiro solitario; Ah, cuánto celebran sus cantos y mi voz y mis versos Al amor y a su madre. Le Ruisseau Fuis, porte ailleurs tes fureurs, Fier Aquilon, ton bruit, ton horrible ravage Cause trop de frayeurs sur ce rivage. Fuis, laisse-nous goûter, après l'orage, D'un calme heureux les flatteuses douceurs. El Arroyo Vete de aquí, llévate tu furia a otra parte, Orgulloso Aquilón, tu ruido, tu horrible estrago Provoca demasiados temores en esta orilla. Vete de aquí, dejamos saborear, tras la tormenta, Con sosiego feliz las halagüeñas suavidades. Dardanus Dárdano Dardanus Hâtons-nous, courons à la gloire, Cherchons le monstre affreux qui ravage ces bords. Vole, Amour, à mon bras assure la victoire, Vole, seconde mes efforts. Dárdano Aprisa, corramos a la gloria, Busquemos el horrible monstruo que devasta estas orillas. Vuela, Amor, asegúrale a mi brazo la victoria, Vuela, auxilia mis esfuerzos. Anténor Voici les tristes lieux que le monstre ravage, Hélas ! Si pour moi seul je craignais sa fureur, Je l'attendrais sur ce rivage Pour être sa victime, et non pas son vainqueur. Antenor Estos son los tristes lugares que el monstruo arrasa. ¡Ay de mí! Si fuera por mí solo por quien temo su furia, Yo lo esperaría en esta orilla Para ser su víctima, y no su vencedor. Monstre affreux, monstre redoutable, Ah ! Que le sort me serait favorable S'il ne m'exposait qu'à vos coups, Ah ! L'amour est encore plus terrible que vous. Contre votre fureur il est du moins des armes, Mais contres ses alarmes Vainement on cherche un appui, Il renaît des efforts qu'on fait pour le détruire Et le cœur même qu'il déchire Est d'intelligence avec lui. Monstruo espantoso, monstruo temible, ¡Ah! Qué favorable me sería la suerte Si ésta no me expusiera más que a tus golpes. ¡Ah! El amor es más horrible aún que tú. Contra su furia al menos hay armas, Pero contra sus ataques En vano buscamos un apoyo, Los esfuerzos que hacemos para destruirlo lo hacen renacer. Y el propio corazón que él desgarra Le es propicio en su favor. Teucer Mais un nouvel éclat embellit l'univers, Et ranime les feux du dieu qui nous éclaire. Des sons mélodieux font retentir les airs, Mon cœur qui, malgré lui, sent calmer sa Teucro Pero un nuevo fulgor embellece el universo Y da nueva vida a los fuegos del dios que nos ilumina. Sones melodiosos resuenan en el aire. Mi corazón que, a pesar suyo, siente calmarse la CENTRO NACIONAL DE DIFUSIÓN MUSICAL (CNDM) | [email protected] Página |12 CNDM: UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA 20.10.2013 | LES ARTS FLORISSANTS – WILLIAM CHRISTIE, director colère, M'annonce mieux que ces concerts la Reine de Cythère. ira, Me anuncia a la Reina de Citerea mejor que estos conciertos. Iphise et Dardanus Des biens que Vénus nous dispense, Quel encens, quels autels acquitter vient le prix, C'est en nous soumettant au pouvoir de son fils, Qu'il nous faut lui marquer notre reconnaissance. Lance tes traits, Amour, épuise ton carquois Sur des cœurs livrés à tes flammes, Triomphe, règne sur nos âmes, Nous te jurons de vivre à jamais sous tes lois. Iphise y Dárdano Cuántos bienes nos otorga Venus, Esos inciensos, esos altares son su precio. Somos nosotros, al someternos al poder de su hijo, Los que tenemos que hacerle ver nuestro agradecimiento. Lanza tus dardos, Amor, agota su carcaj En estos corazones entregados a tu fuego, Triunfa, reina en nuestras almas, Que nosotros te juramos vivir por siempre bajo tus leyes. Les Indes galantes Las Indias galantes Tendre amour, que pour nous ta chaîne dure à jamais. Dulce amor, que para nosotros tu cadena dure por siempre. Les Paladins Los Paladines Accourez, amants, venez tous, Accourez, venez en pèlerinage, Ah ! Que votre sort sera doux. Le bonheur est notre partage, Nous changeons de climat Sans trouver un climat sauvage. L'amour est toujours du voyage Et les fleurs naissent sous nos pas. L'espoir nous mène au bout du monde, Il nous éveille chaque jour. Si nous courons la terre et l'onde, C'est pour trouver un cœur digne de notre amour. Acudid, amantes, venid todos, Acudid, venid en peregrinación. ¡Ah! Qué dulce será vuestro destino. La felicidad nos corresponde, Cambiemos de clima Sin por ello llegar a un clima salvaje. El amor siempre forma parte del viaje Y las flores nacen bajo nuestros pies. La esperanza nos conduce al extremo del mundo, Y nos despierta todos los días. Si recorremos la tierra y el mar Es para hallar un corazón digno de nuestro amor. Les surprises de l’Amour Las sorpresas del Amor Astole Guerriers, la paix succède à nos sanglants projets, Adorez cette reine, épargnez ses sujets. Astole Guerreros, la paz sucede a nuestros sangrientos proyectos, Adorad a esta reina, perdonad a sus súbditos. Astole, Philoé et Agis Chantez, célébrez la victoire Et l'empire de la beauté, Elle désarme la fierté, Elle triomphe de la gloire. Astole, Filoé y Agis Cantad, celebrad la victoria Y el dominio de la belleza. Desarma ella a la arrogancia Y triunfa sobre la gloria. Chœur Chantons, célébrons la victoire Et l'empire de la beauté, Elle désarme la fierté, Coro Cantemos, celebremos la victoria Y el dominio de la belleza. Desarma ella a la arrogancia CENTRO NACIONAL DE DIFUSIÓN MUSICAL (CNDM) | [email protected] Página |13 CNDM: UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA 20.10.2013 | LES ARTS FLORISSANTS – WILLIAM CHRISTIE, director Elle triomphe de la gloire. Y triunfa sobre la gloria. Texto por cortesía de Les Arts Floissants CENTRO NACIONAL DE DIFUSIÓN MUSICAL (CNDM) | [email protected] Página |14