Nenégligezpaslesobjetsconnectés
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Nenégligezpaslesobjetsconnectés
Date : 29/09/2014 Pays : FRANCE Page(s) : 19 Diffusion : (22000) Périodicité : BiHebdomadaire Surface : 33 % TENSIOMÈTRES, THERMOMÈTRES, BALANCES, LECTEURS DE GLYCÉMIE, TOUS CONNECTÉS Nenégligezpaslesobjetsconnectés Le marché des objets connectés de la santé est une réalité. Renseignant sur les éléments simples ou complexes de la santé des gens, ils vont vraisemblablement connaître une qrande expansion. Les pharmaciens ne doivent pas rater le coche. APPLE ne s'est pas contenté de dévoiler l'Iphone 6 le 9 sep tembre dernier, il a également présenté un tout nouveau pro duit, l'Apple Watch, une montre capable entre autres fonction nalités de lire un très grand nombre de paramètres physio logiques. Grâce à ses nombreux capteurs, elle pourrait rensei gner sur les pulsations car diaques, la pression artérielle ou le taux de glycémie de son porteur... Ces informations, en core de l'ordre de la rumeur car le détail de ce que fait ce tout nouvel objet n'a pas été évo qué, montrent néanmoins que le signal est lancé. Si le géant de la high-tech ludique cible le marché de la e-santé, c'est que celui-ci est prêt à exploser. Selon Jérôme Lapray, respon sable marketing de Pharmagest, il pourrait atteindre quelque 500 millions d'euros en France d'ici 2016 (santé et maison), et 250 millions d'objets connectés mobiles au niveau mondial deux ans plus tard, grâce à une crois sance annuelle d'environ 50 lfe. Les objets partent de mieux en mieux. Cette évolution est ressentie comme d'autant plus évidente dans un monde tou jours plus connecté, où les ob jets « parlent » de plus en plus grâce au Web et à différents de protocoles communica tion. Cette année, la première d'objets chaîne connectés, tous secteurs confondus, sous l'enseigne Lick, a commencé d'ouvrir quelques magasins en France, dont un à La Défense. Déjà, de nombreux acteurs de taille plus modeste qu'Apple se positionnent sur ce marché des objets connectés, qui pourront renseigner sur des éléments des plus simples au plus sophisti qués de la santé des gens. faut-il s'entendre Encore sur ce que l'on appelle les ob jets connectés de santé. Rien de commun entre un tracker d'activité qui va renseigner les performances sportives d'une personne (nombre de pas, de calories brûlées, distance par courue etc.), on est dans le cadre du bien-être connecté, ou du « quantifled self », et des applications plus beaucoup comme l'évoquait Uwe pointues, Diegel, président de la société I Health, au cours de l'université d'été de la e santé qui s'est tenue à Castres au début du mois de juillet dernier. À titre d'exemple, le CHU de Toulouse développe un projet de semelle connec tée, « qui a pour but de prédire la perte d'autonomie chez les personnes âgées, en mesurant leur marche, en détectant les chutes et en récoltant les don nées à pertinence médicale ». Ces objets sont connectés à des logiciels ou des plateformes qui permettent de recueillir directe ment des données susceptibles d'être traitées, interprétées. Comment lés pharmaciens vont-ils trouver leur place dans ce nouveau paysage technolo gique, énième révolution des mœurs high-tech? Car la ques tion de savoir s'ils doivent la trouver ne doit pas se poser, sous peine d'être marginalisés. L'offre de produits connectés susceptibles d'intéresser les officines existe déjà : ainsi la société Visiomed commercialïse-t-elle ce mois ci un ther momètre médical sans contact, et dès le mois de prochain, un tensiomètre, une balance et un oxymètre de pouls, Tous ces objets seront reliés à une plate forme qui permettra « de créer un profit avec différentes in formations sur le patient, de réunir les données transmises et de les agréger ensuite sous formes de tableaux de bord », explique Christine Berisot, directrice marketing de Visio med. La question est de savoir quelle peut être la valeur ajou tée des pharmaciens. En l'occur rence, la solution proposée par la start-up française s'adresse directement au patient, c'est lui qui lira les données et le cas échéant les transmettra à qui de droit. Même chose pour I Health, qui commercialise ten siomètres, balances et glucomètre (pour vérifier le taux de glucose) avec une interface des tinée à l'utilisateur. Dans ce contexte, c'est seule ment avec une couche logicielle pensée pour le pharmacien que celui-ci pourra apporter sa va leur ajoutée, et ne pas laisser le marché de la e santé uniquement à d'autres acteurs. C'est peutêtre aux spécialistes tradition nels de l'informatique d'officine que revient cette tâche. C'est ainsi que Pharmagest va com mercialiser une solution reliée à son LGO. « Nous travaillons avec la société Kappelse, la quelle a conçu une box santé ré unissant des * devices » offerts par des appareils de santé, ex plique Jérôme Lapray, elle dia logue avec notre propre couche logicielle, qui va exploiter t'ex pertise développée au sein du groupe pour suivre par exemple l'évolution des constantes. » Un système d'alertes permettra de notifier toute anomalie. Et Phar magest compte aussi sur le lien de cette application avec LGPI pour l'intégrer dans le quoti dien du pharmacien, et donc en simplifier l'usage, un facteur clé selon lui de son succès. Cette application, « Mon Web santé » devrait être disponible d'ici la fin de l'année pour les clients de Pharmagest. Tous droits de reproduction réservés