Concert de solidarité entre enfants donné par l`Orchestre Suzuki

Transcription

Concert de solidarité entre enfants donné par l`Orchestre Suzuki
Bureau international du Travail
Cabinet du Directeur général
DISCOURS 2006
Message de Juan Somavia,
Directeur général du Bureau international du Travail,
à l’occasion du
Concert de solidarité entre enfants donné par l’Orchestre Suzuki:
Un futur sans travail des enfants!
(Turin, Italie, 16 avril 2006)
Bienvenue à vous tous. Merci d’avoir organisé ce concert de solidarité.
Mes remerciements vont tout particulièrement au Maestro Antonio Mosca et à l’Orchestre
Suzuki, à Maria Pia Valetto et, bien sûr, à tous les jeunes musiciens rassemblés ici pour la 14ème
Convention mondiale de Suzuki.
Au nom de l’Organisation internationale du Travail, je vous remercie d’avoir mis à disposition
vos talents et d’utiliser ce langage universel qu’est la musique pour réclamer la fin du travail des
enfants.
Je sais que la méthode Suzuki est une méthode d’enseignement basée en partie sur le fait
d’entendre un son et de le reproduire. Sachez que des millions de personnes un peu partout dans
le monde entendront votre appel et que cela est très important.
Je n’oublierai jamais le Concert Suzuki de solidarité donné à Genève en 2000, alors que nous
cherchions à obtenir le soutien de tous à la nouvelle Convention de l’OIT sur les pires formes de
travail des enfants.
Cette convention a depuis, établi un record, car c’est la convention qui a été ratifiée par le plus
grand nombre de pays dans le délai le plus court, avec 159 ratifications en sept ans.
Les murs du déni et de l’indifférence sont en train de tomber. Le monde commence à prendre
conscience de l’horreur que vivent les enfants qui doivent travailler pour pouvoir survivre.
Mais il reste encore beaucoup à faire.
Des millions d’enfants se voient encore refuser le droit d’étudier, de jouer, d’apprendre à jouer
d’un instrument... en un mot le droit d’être des enfants, tout simplement. Ils doivent travailler
pour vivre et sont exposés à toutes sortes de violences, d’abus et de formes d’exploitation.
Nombreux sont ceux qui se trouvent piégés dans les pires formes de travail, comme le cauchemar
de l’esclavage, de la prostitution et de la pornographie, ou encore les conflits armés et le trafic de
drogues.
Le Dr Suzuki nous a souvent rappelé que tous les enfants peuvent apprendre. Permettez-moi
d’ajouter: «et nous apprendre quelque chose». Et chacun de vous contribue à apprendre au monde
que le travail des enfants n’a tout simplement pas sa place dans ce vingt-et-unième siècle.
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Continuez donc à nous le rappeler.
Continuez à nous demander des comptes et à nous remettre en question.
Continuez à demander aux adultes d’assumer leurs responsabilités et de mettre fin au travail des
enfants.
Continuez à oeuvrer en faveur d’un monde meilleur.
Un monde où les parents auront un travail décent, les enfants une éducation de qualité et les
jeunes de réelles chances.
Chers amis, tout cela est possible. En agissant ensemble, nous pourrons obtenir un consensus
mondial en faveur de l’élimination du travail des enfants.
Avec l’approche Suzuki, les enfants utilisent la méthode dite de la langue maternelle, et
apprennent à jouer d’un instrument exactement comme ils apprennent à parler une langue.
Chantons tous ensemble la symphonie de la justice sociale, pour un monde où les mots
«éducation», «chances» et «espoir» feront partie de la langue maternelle et des droits de tous les
enfants du monde.
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Version originale en anglais
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