Le tableau blanc interactif (TBI) : usages

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Le tableau blanc interactif (TBI) : usages
Le tableau blanc interactif (TBI) :
usages, avantages et défis
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Par Thierry KARSENTI
Dépot
légal
KBibliothèque et Archives Canada, 2016
ISBN : 978-2-923808-52-9
Ce document est publié sous une licence Creative Commons 4.0 de paternité (la moins restrictive). Pour mieux comprendre ce type de licence, consultez le site creativecommons.ca
Pour citer ce document
Karsenti, T. (2016). Le tableau blanc interactif (TBI) : usages, avantages et défis? Montréal :
CRIFPE.
Pour contacter l'auteur du rapport
Twitter: @ThierryUdM
[email protected]
karsenti.ca
Révision linguistique : Valérie Drouin.
Révision scientifique des références : Stéphanie Simard.
Édition graphique : Sylvie Côté.
Page couverture : Sylvie Côté.
Collecte et analyse des données : L’équipe de la Chaire de recherche du
Canada sur les technologies en éducation (Gabriel, Aurélien, Ariane, Simon, Gabrielle, Aziz).
Édition générale : Charles Dionne.
Rapport disponible
tbi.crifpe.ca
Note
L’usage du masculin n’est pas discriminatoire. Il a pour but d’alléger le texte.
Table des matières
Liste des figures..................................................................................................... II
RÉSUMÉ.................................................................................................................. 1
1. Introduction....................................................................................................................2
2. Les tableaux blancs interactifs en éducation : ce que disent les recherches......................5
3. Méthodologie...................................................................................................................9
3.1
3.2 3.3 3.4 Participants...........................................................................................................9
Instruments de collecte de données....................................................................10
Traitement et analyse des données.....................................................................11
Forces et limites méthodologiques......................................................................11
4. Principaux résultats........................................................................................................13
5. Conclusion......................................................................................................................29
6. Recommandations.........................................................................................................33
7. Références citées............................................................................................................34
8. Références consultées....................................................................................................38
usages, avantages, et défis?
Liste des figures
Figure 1
Évolution du nombre de publications portant sur le TBI en éducation...........................................5
Figure 2
Répartition des élèves participant à l’étude entre le primaire et le secondaire..............................9
Figure 3
Nombre d’années d’expérience d’enseignement des enseignants de l’étude..............................10
Figure 4
Fréquence d’usage du tableau blanc interactif par les enseignants............................................13
Figure 5
Fréquence d’usage du tableau blanc interactif par les élèves, selon les enseignants...................15
Figure 6
Fréquence d’usage du tableau blanc interactif par les élèves, selon les élèves...........................16
Figure 7
Types d’usages du tableau blanc interactif en salle de classe......................................................17
Figure 8
Préférence des élèves pour le tableau blanc interactif ou le tableau noir....................................18
Figure 9
Préférence des enseignants pour le tableau blanc interactif ou le tableau noir..........................19
Figure 10
Principaux avantages du TBI selon les élèves...............................................................................20
Figure 11
Principaux avantages du TBI selon les enseignants.....................................................................21
Figure 12
Principaux désavantages du TBI selon les enseignants...............................................................25
Figure 13
Fréquence des problèmes techniques rencontrés selon les enseignants......................................26
Figure 14
Problèmes techniques que les enseignants pensent pouvoir régler seuls ou avec l’aide d’un
technicien...................................................................................................................................27
Figure 15
Principaux désavantages du TBI selon les élèves.........................................................................28
II
Le tableau blanc interactif (TBI)
Résumé
Dans un contexte où, depuis bientôt cinq ans, les tableaux blancs interactifs ont été implantés de façon massive dans la plupart des écoles
du Québec, l’objectif de cette étude, menée par l’équipe de la Chaire de
recherche du Canada sur les technologies en éducation, est d’identifier
les usages du tableau blanc interactif (TBI), de même que les avantages
et les défis de son utilisation. Ce sont en tout 11 683 élèves (de la 4e année du primaire, à la 5e secondaire) de même que 1 131 enseignants
qui ont pris part à cette recherche. Cinq instruments de collecte de
données ont été utilisés : (a) un questionnaire d’enquête auprès de l’ensemble des élèves (n = 11 683); (b) un questionnaire d’enquête auprès
de l’ensemble des enseignants (n = 1 131); (c) des entrevues individuelles auprès d’enseignants (n = 31); (d) des entrevues de groupe auprès
des enseignants (8 entrevues de groupe, où le nombre de participants
variait de 6 à 17); (e) des entrevues de groupe auprès des élèves (16
entrevues de groupe, où le nombre de participants variait de 8 à 24).
Cette recherche a d’abord permis de présenter les principaux usages
du TBI en contexte scolaire. Il a ensuite été question de ses nombreux
avantages, tels que perçus par les enseignants et les élèves. Nous
avons enfin abordé la question des principaux défis rencontrés par les
enseignants et les élèves dans l’usage de cette technologie. Loin de remettre en question l’importance capitale d’intégrer les technologies en
éducation, cette recherche a plutôt mis en exergue que certains outils,
comme le tableau blanc interactif, sont possiblement plus complexes
et plus chronophages à intégrer que d’autres. En effet, nos résultats
illustrent à quel point les enseignants semblent rencontrer des problèmes techniques avec l’usage du tableau blanc interactif. Pourtant,
tel que le montrent les résultats de l’étude, le tableau blanc interactif
présente un réel potentiel pédagogique. Une liste de 12 recommandations est présentée à la fin de l’étude.
usages, avantages, et défis?
1.
Introduction
Comme l’indiquait Kofi Annan lors du Sommet mondial sur la société
de l’information, nous vivons à une époque de mutations rapides
où les technologies jouent un rôle de plus en plus central dans tous
les domaines de l’existence des individus. Les technologies ont aussi
une influence croissante sur l’évolution de l’ensemble des sociétés et
affectent de façon significative leurs dimensions économiques, sociales et éducatives. Par exemple, en quelques années à peine, les salles
de classe de partout au Québec se sont métamorphosées : des élèves
équipés d’ordinateurs portables ou des projets scolaires où chaque
élève possède sa propre tablette tactile sont maintenant monnaie
courante.
“
Les TBI amorcent
depuis bientôt cinq ans
leur apparition massive
dans les salles de classe
du Québec
”
Au Québec, et ailleurs dans le monde, on retrouve également de plus
en plus de salles de classe équipées de tableaux blancs interactifs (TBI).
Le tableau blanc interactif, aussi appelé TBI ou encore TNI (tableau numérique interactif ), est un tableau électronique sur lequel on projette
le contenu d’un ordinateur ou d’une tablette, que l’on peut contrôler à
même le tableau, à partir d’un stylet ou avec le doigt. Il peut permettre
aux enseignants et aux apprenants, au moyen d’applications informatiques appropriées, de manipuler virtuellement certains éléments
affichés sur le tableau. Alors qu’ils sont omniprésents depuis plusieurs
années dans certains états américains, en Australie, et, surtout, en
Angleterre, où 100 % des écoles primaires (Kitchen et al., 2007) et 72 %
des salles de classe du secondaire (Lee, 2010) sont équipées de cet
outil, les TBI amorcent depuis bientôt cinq ans leur apparition massive
dans les salles de classe du Québec.
En général, ce qui est mis de l’avant pour justifier cette implantation
massive, tant par les gouvernements que par les entreprises, c’est
que les TBI sont susceptibles d’augmenter la réussite éducative ou
scolaire des apprenants, en améliorant la pratique pédagogique des
enseignants, en diversifiant la nature des ressources pédagogiques
(graphiques, vidéo, audio, etc.) et en augmentant l’interactivité des
activités d’enseignement-apprentissage. L’arrivée de cette technologie
au Québec et ailleurs a toutefois suscité plusieurs interrogations quant
à leur utilité réelle en contexte scolaire, notamment par rapport à leur
coût.
Comme nous le présenterons à la Section 2 de ce rapport (Les tableaux
blancs interactifs en éducation : ce que disent les recherches), nous en
connaissons toujours très peu, même en 2016, sur les usages réels des
TBI et sur leurs impacts présumés sur la réussite scolaire des élèves. De
surcroît, les recherches portant sur l’impact des TBI en éducation sont
tantôt contradictoires, tantôt présentant des résultats plutôt modestes
qui montrent que cet outil technologique ne semble pas avoir de réel
impact sur la réussite des apprenants. Certes, il existe plusieurs études
Le tableau blanc interactif (TBI)
“
Nous en connaissons
toujours très peu, même
en 2016, sur les usages
réels des TBI et sur leurs
impacts présumés sur la
réussite scolaire des élèves
”
de cas, recherches-actions ou récits de pratique où l’on décrit comment
des enseignants tout à fait exceptionnels utilisent cet outil. Ces recherches sont fort intéressantes et participent à mieux comprendre comment des enseignants arrivent éventuellement à intégrer le
TBI en salle de classe. Néanmoins, ces recherches et les autres écrits
qui relatent des expériences en salle de classe présentent souvent un
aspect particulier du TBI en éducation : l’usage qui en est fait par des
enseignants dits exemplaires ou encore des enseignants qui ont réussi
pleinement son intégration pédagogique. En effet, rares seront les
récits de pratique où l’on se targue avant tout des échecs rencontrés.
Dans ce contexte, comme le faisait remarquer Türel il y a plus de cinq
ans (2010, p. 3050), il ne semble toujours pas y avoir suffisamment
d’études empiriques rigoureuses pour identifier l’impact de ces technologies sur l’apprentissage et sur la réussite scolaire. Dans ce contexte, il
a donc semblé important pour notre équipe que l’implantation du TBI
ne puisse se dispenser d’une réflexion scientifique sur ses usages, tant
par les enseignants que par les apprenants, mais aussi d’une analyse
minutieuse des impacts éducatifs réels du TBI.
L’objectif de cette étude menée par l’équipe de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies
en éducation est d’identifier les usages du tableau blanc interactif (TBI), de même que les avantages
et les défis de son utilisation dans des écoles du Québec.
Notre étude vise donc à apporter un éclairage scientifique sur la présence du TBI en contexte scolaire. Cet objectif est également lié à l’avis
que la Commission de l’éthique en sciences et en technologie lançait
en juin 2015 (Avis sur l’éthique et les TIC à l’école). Deux de leurs recommandations rappellent de s’assurer d’abord et avant tout de l’impact
sur la persévérance et la réussite scolaires de certaines technologies
avant de les intégrer massivement :
« RECOMMANDATION 1. Que le ministère de l’Éducation ne
favorise l’utilisation des TICE que lorsqu’elles apportent une
réelle plus-value, notamment en raison de leurs caractéristiques particulières, et ce, considérant les besoins propres
aux élèves et au contexte du cours (niveau, discipline, etc.). »
(p. 15)
« RECOMMANDATION 2. Que le ministère de l’Éducation
réalise ou commande des études rigoureuses permettant de
démontrer l’efficacité pédagogique des différentes applications de TICE avant de procéder à leur implantation. » (p. 16)
Voir par exemple : Raby, C., Bergeron, L., Tremblay-Wragg, É., Gagnon, B. et Charron, A. (2015). Évolution des
pratiques pédagogiques des enseignants quant à l’utilisation collaborative du tableau numérique interactif par des
élèves du préscolaire et du primaire : une recherche-action. Dans S. Lefebvre et G. Samson (dir.), Le tableau numérique
interactif : quand chercheurs et praticiens s’unissent pour dégager des pistes d’action (p. 39-57). Québec : Presses de
l’Université du Québec - Hors collection.
usages, avantages, et défis?
Le présent rapport de recherche est divisé en six sections.
Après l’introduction (Section I), une synthèse des recherches
scientifiques sur la question des tableaux blancs interactifs
en éducation est présentée (Section 2). Elle est suivie par la
méthodologie de la recherche (Section 3), de même que par la
présentation des principaux résultats (Section 4). Ce rapport se
termine par une conclusion (Section 5) de même que par une
liste de principales recommandations (Section 6).
Le tableau blanc interactif (TBI)
2.
Les tableaux blancs interactifs en éducation :
ce que disent les recherches
Nous avons recensé, dans l’ensemble des bases de données spécialisées en éducation (ERIC, CAIRN et FRANCIS) ainsi que dans Google
Scholar, les recherches portant sur les usages et les impacts du tableau
blanc interactif, du préscolaire au postsecondaire. La Figure 1, une capture d’écran de l’outil analytique de Scopus, « […] the largest abstract
and citation database of peer-reviewed literature: scientific journals, books
and conference proceedings. » montre d’abord qu’il y a eu un nombre
important de publications entre 2009 et 2011, mais que cet intérêt
scientifique pour les tableaux blancs interactifs a grandement chuté
depuis. Nous avons réalisé une matrice présentant l’ensemble de ces
études recensées.
Figure 1 : Évolution du nombre de publications portant sur le TBI en éducation.
Ce travail d’analyse montre d’abord que de nombreux écrits sur les TBI
existent, mais que très peu ont cherché à évaluer, de façon empirique,
ses impacts éducatifs (voir Khambari et al., 2014; Lopez, 2010). Les études qui s’y attardent sont donc rares dans l’ensemble (voir Khambari et
al., 2014; Türel, 2010). On retrouve plusieurs recommandations pédagogiques pour les enseignants, sans réellement parler des impacts réels
de cet outil, par exemple, les nombreux travaux de Hennessy (2014) et
http://www.scopus.com/
usages, avantages, et défis?
“
de nombreux écrits
sur les TBI existent, mais
[…] très peu ont cherché
à évaluer, de façon
empirique, ses impacts
éducatifs
”
Hennessy et ses collègues (2006, 2007, 2011, 2014). Il y a aussi plusieurs
études de cas comme celles de Kennewell et ses collègues (2007, 2008)
qui examinent un petit groupe d’enseignants, très technophiles, et
leurs usages du TBI. On trouve le plus souvent des écrits où l’on vante,
parfois sans fondements réels, les mérites du TBI, un peu à l’image de
dépliants publicitaires faisant plutôt la promotion des caractéristiques
de ces outils. Cela n’est peut-être pas si surprenant quand l’on constate
que de nombreux rapports ont également été financés par les fabricants de TBI. En effet, les travaux de Glover et al. (2005), et de Smith
et al. (2005) mettaient déjà en évidence, dès 2005, que la très grande
partie des études réalisées étaient financées par des fabricants. Il arrive
même que les avantages mis de l’avant dans les études soient contradictoires avec les modalités pédagogiques actuelles.
Parmi certains des avantages qui ont été relevés, on notait celui de
permettre à l’enseignant de mieux enseigner « à partir du devant de
la classe ». Dans un contexte où l’on prône l’usage de pédagogies
centrées sur l’apprenant, où l’on souhaite une diminution de l’enseignement magistral (où l’enseignant est justement devant la classe) au
profit de l’activité des élèves, il est étrange de constater que l’un des
avantages d’un outil dont on promeut l’achat en éducation est qu’il
contraint l’enseignant à être surtout… devant la classe. Pour Khambari
et ses collègues (2014), cela pose d’importants problèmes aux enseignants qui y voient un conflit potentiel entre les pédagogies ouvertes
et centrées sur l’élève prônées dans les écoles et l’usage du TBI qui
« invite » l’enseignant à être devant la classe et à présenter des notions,
parfois de façon magistrale. Les travaux de Cutrim Schmid (2008) ont
montré certains avantages – mais également d’importants défis – relatifs à l’usage du TBI en enseignement des langues. Les travaux de Slay
et ses collègues (2008), en Afrique du Sud, ont mis en évidence les très
nombreux défis inhérents à l’implantation des tableaux blancs interactifs, notamment le faible usage des fonctions interactives rendues
possibles par un tel outil.
Nous avons également recensé 15 revues de la littérature ou méta-analyses qui existent sur le sujet. La synthèse la plus exhaustive sur les TBI
est celle de Miller et Glover (2010) avec une centaine de sources, mais
les auteurs signalent que leur objectif n’est pas d’émettre de jugement
sur la méthodologie des études recensées, mais de présenter un portrait de la situation (p. 1), ce qui revient parfois à rapporter des résultats
sans les examiner. Par ailleurs, sur les 15 synthèses recensées, seules
4 détaillent comment les chercheurs avaient procédé pour effectuer
leur recension (DiGregorio et Sobel-Lojeski, 2010; Golonka et al., 2012;
Saltan et al., 2009; Twiner et al., 2010), ce qui dénote un manque de
rigueur de la part des auteurs. En général, les recherches et les métaanalyses analysées montrent deux avantages potentiels des TBI : (a)
une meilleure présentation de certains contenus théoriques de façon
multi-sensorielle (Saltan et al., 2009), mais aussi et, surtout, de façon
magistrale (voir Littleton, 2010); (b) un intérêt accru des élèves, à court
Le tableau blanc interactif (TBI)
terme du moins (voir Balta et Duran, 2015; DiGregorio et Sobel-Lojeski,
2010; Wall et al., 2005). La motivation des élèves (voir aussi Higgins et
al., 2007, 2010; Hall et Higgins, 2005) est d’ailleurs le résultat que l’on
retrouve le plus souvent dans les études réalisées. Cet engouement
pour le TBI semble toutefois s’amenuiser dans le temps (voir Balta et
Duran, 2015; Dostal, 2011; Türel, 2010).
“
As students get
older, their positive
attitudes toward interactive whiteboard
technology decrease
”
Par exemple, Balta et Duran (2015) font remarquer que « as students get
older, their positive attitudes toward interactive whiteboard technology
decrease […] » (p. 16). DiGregorio et Sobel-Lojeski (2010) nuancent
l’impact sur la motivation des élèves en indiquant que la force et la
pérennité de cet impact vont surtout dépendre de la pédagogie de
l’enseignant (p. 268). Harlow et al. (2010) ont aussi montré que certains
usages des TBI augmentaient les espaces d’interaction partagés où
les élèves peuvent sauvegarder et récupérer ce qu’ils ont fait (p. 239).
Autrement dit, les TBI auraient le potentiel de permettre aux élèves de
collaborer (voir aussi Littleton, 2010; Saltan et al., 2009; Warwick et al.,
2010), mais seulement dans certains contextes. Pour Littleton (2010), le
TBI permettrait même, par l’enseignement de type frontal qu’il favorise,
« de gagner du temps ». Enfin, Dostal (2011) fait remarquer que le TBI
peut aussi faciliter l’archivage et le partage des textes produits. Qu’en
est-il de la réussite éducative des élèves? À l’heure actuelle, peu ou
prou d’études sérieuses permettent de montrer un quelconque impact
des TBI sur la réussite scolaire. Tantôt on ne note aucun impact (voir,
par exemple, Lopez, 2010), tantôt on note des impacts positifs minimes
dans certaines disciplines comme les mathématiques (voir Swan et al.,
2008) – parfois plus liés à l’attention qui a été portée aux élèves faisant
partie de l’étude qu’à l’impact du TBI en soi – tantôt on note même des
impacts négatifs du TBI sur la réussite éducative (voir Moss et al., 2010).
Comme le faisaient remarquer Türel (2010) ou Khambari et ses collègues (2014), absolument aucune étude, jusqu’à présent, ne permet de
conclure à un impact positif du TBI sur la réussite éducative. Au contraire, pour ces auteurs, les nombreux problèmes techniques et le soutien
inadéquat (voir aussi les travaux de Fekonja-Peklaj et al., 2015) seraient
plutôt susceptibles de miner la motivation des élèves et des enseignants. Dans les méta-analyses recensées, plusieurs auteurs soulignent
également les impacts négatifs des TBI, tels que les aspects chronophages inhérents à la création de ressources pour enseigner avec de tels
outils ou encore la rareté des ressources disponibles (voir Dostal, 2011).
Selon d’autres chercheurs, les enseignants passent plus de temps à
gérer les défis technologiques inhérents à l’usage du TBI qu’à se préoccuper de ce que les élèves apprennent (voir Sundberg et al., 2012).
En général, le résultat réellement concluant que l’on a pu observer
dans les recherches analysées est la motivation accrue des élèves – qui
semble toutefois diminuer avec le temps – (voir Higgins et al., 2007) et
la possibilité pour l’enseignant de mieux présenter du contenu théorique, de façon magistrale (voir Littleton, 2010).
usages, avantages, et défis?
“
À l’heure actuelle,
peu ou prou d’études
sérieuses permettent de
montrer un quelconque
impact des TBI sur la
réussite scolaire
”
Les récentes conclusions d’un rapport que rendait public l’OCDE en
septembre 2015, Students, Computers
and Learning : Making the Connection,
semblent intéressantes pour la question des tableaux blancs interactifs en
contexte scolaire. Cette vaste enquête internationale (plus de 30 pays) de
l’OCDE sur l’impact des technologies
en éducation montre que les pays
qui se sont lancés dans une informatisation rapide de l’enseignement
(comme ceux qui ont fait l’acquisition
rapide de TBI) obtiennent, en général,
de mauvais résultats. Pire encore : dans certains contextes, plus un jeune utiliserait les nouvelles technologies à l’école, moins bons seraient
ses résultats scolaires : « students who use computers very frequently at
school do a lot worse in most learning outcomes, even after accounting
for social background and student demographics » (p. 3). Mais il y aurait
évidemment des exceptions. Cela montre que même si le potentiel des
technologies est important, le rôle des enseignants demeure tout de
même central.
Comme indiqué précédemment, au Québec, mais aussi ailleurs dans
le monde, on retrouve plusieurs recherches intéressantes (récits de
pratiques, recherches-actions) qui illustrent, entre autres, comment
des enseignants vont s’approprier cet outil (voir, par exemple, Ersoy
et Bozkurt, 2015; Raby et al., 2015). Ces recherches sont peut-être
fort inspirantes pour les futurs enseignants ou pour les enseignants
qui souhaitent transformer leurs pratiques pédagogiques, mais elles
ne permettent pas de dresser un portrait plus global des usages, des
avantages et des défis d’un tel outil en contexte scolaire. Et, même si
de telles initiatives ont définitivement leur place, sur le plan scientifique, il semble indéniable que plus de recherches d’envergure décrivant
les usages et mesurant les impacts éducatifs des TBI sont nécessaires,
et ce, de façon à disposer de résultats pour orienter les actions des
gouvernements et des milieux éducatifs.
“
Le résultat réellement
concluant que l’on a pu
observer […] c’est la motivation accrue des élèves […] et
la possibilité pour l’enseignant
de mieux présenter du
contenu théorique
Le tableau blanc interactif (TBI)
”
3.
Méthodologie
En lien avec l’objectif de cette recherche, soit d’identifier les usages du
tableau blanc interactif (TBI), de même que les avantages et les défis
de son utilisation dans des écoles du Québec, cette section présente
la méthodologie de la recherche. Tel que le préconise la 6e édition du
Publication Manual of the American Psychological Association (2013),
on y retrouve la présentation des participants (3.1), des instruments
de collecte de données (3.2) et des stratégies d’analyse des données recueillies (3.3). Une section sur les forces et les limites méthodologiques
de cette recherche (3.4) vient clore cette partie du rapport.
3.1
Participants
Ce sont en tout 11 683 élèves du Québec (de la 4e année du primaire,
à la 5e secondaire) de même que 1 131 enseignants qui ont pris part à
cette recherche. Les 11 683 élèves (6 211 filles et 5 472 garçons) ayant
participé à cette recherche étaient âgés de 10 à 18 ans, avec un âge
moyen de 14,1 ans. Comme le montre la Figure 2, quelque 88,4 %
étaient du secondaire (n = 10 324) et 11,6 % (1 359) du primaire (surtout de la 6e année). Près de 67,4 % des 1 131 enseignants (634 femmes
et 497 hommes) avaient une expérience d’enseignement qui variait
de 11 à 25 années (voir la Figure 3). Ils enseignaient aussi l’ensemble
des disciplines scolaires retrouvées dans les écoles du Québec. Les
participants ont été choisis sur une base volontaire dans des écoles où
les tableaux blancs interactifs étaient présents. Les données de cette
enquête ont été recueillies entre août 2014 et mai 2015.
Figure 2 : Répartition des élèves participant à l’étude entre le primaire et le secondaire.
usages, avantages, et défis?
Figure 3 : Nombre d’années d’expérience d’enseignement des enseignants de l’étude.
3.2
Instruments de collecte de données
Pour mieux comprendre les usages du tableau blanc interactif
(TBI), de même que les avantages et les défis de son utilisation
dans des écoles du Québec, une collecte de données auprès de
12 814 acteurs scolaires a été réalisée (11 683 élèves; 1 131 enseignants). Cinq instruments de collecte de données ont été
utilisés :
1.un questionnaire d’enquête auprès de l’ensemble des élèves
(n = 11 683);
2.un questionnaire d’enquête auprès de l’ensemble des enseignants (n = 1 131);
3.des entrevues individuelles auprès d’enseignants (n = 31);
4.des entrevues de groupe auprès des enseignants (8 entrevues
de groupe, où le nombre de participants variait de 6 à 17);
5.des entrevues de groupe auprès des élèves (16 entrevues de
groupe, où le nombre de participants variait de 8 à 24).
10
Le tableau blanc interactif (TBI)
3.3 Traitement et analyse des données
Les données recueillies à l’aide du questionnaire comprennent
à la fois des échelles de Likert et des réponses ouvertes. Par
conséquent, l’analyse qui en ressort est dite de type mixte.
L’analyse quantitative comprend des statistiques descriptives
élaborées à l’aide du logiciel SPSS 23 et de l’outil de sondages
en ligne SurveyMonkey. Ces premiers résultats d’analyse sont
approfondis et appuyés par une analyse qualitative des réponses ouvertes aux questionnaires, effectuée à l’aide du logiciel
QDA Miner. Elle consistera en une analyse de contenu (voir
L’Écuyer, 1990; Miles et Huberman, 2003) dont le codage semiouvert a été construit à partir des réponses des participants en
lien avec les principaux objets de recherche (usages, avantages
et défis).
L’analyse des données des entrevues individuelles et de groupe
s’est inspirée des démarches proposées par L’Écuyer (1990) et
Miles et Huberman (2003). Nous avons privilégié une approche de type « analyse de contenu ». Les analyses qualitatives
ont à nouveau été facilitées par l’emploi du logiciel QDA Miner,
abondamment utilisé dans l’analyse de données qualitatives
en recherche (Karsenti et al., 2011).
3.4 Forces et limites méthodologiques
L’une des principales forces de la présente étude réside assurément dans la méthodologie de recherche particulière utilisée.
Jumeler des questionnaires d’enquête en ligne à des entrevues
individuelles et des entrevues de groupe semble être en soi, un
avantage majeur pour enrichir et trianguler les résultats obtenus. Les choix méthodologiques effectués ne sont pourtant
pas sans limites. Tout d’abord, le fait de travailler à partir des
perceptions peut constituer une limite que nous avons tenté
de pallier par un vaste échantillon de participants (n = 12 814
participants, dont 11 683 élèves et 1 131 enseignants) et par
des instruments de collecte de données variés. Pour réduire ce
biais méthodologique, les analyses effectuées ont systématiquement comparé les réponses des différents types de répondants, mettant en exergue leurs points de divergence lorsque
nécessaire.
http://www-01.ibm.com/software/analytics/spss/
https://www.surveymonkey.com/
http://provalisresearch.com/fr/produits/logiciel-d-analyse-qualitative/
usages, avantages, et défis?
11
Une autre limite de l’étude est liée à l’échantillon des participants
qui n’était pas aléatoire. C’est-à-dire que notre choix des participants
n’avait pas pour objectif de représenter un sous-ensemble de la population interrogée (les élèves et les enseignants du Québec de classes
où un tableau blanc interactif est présent). Pourquoi? Parce que dans
notre contexte éducatif, il semblait particulièrement difficile, voire
impossible, de procéder à une sélection aléatoire des participants. En
effet, comment aurions-nous pu obliger des enseignants et des élèves
à participer à l’enquête? Nous avons plutôt misé sur un échantillon de
convenance, soit un échantillon non probabiliste qui n’aspire pas à être
représentatif, mais simplement à utiliser les répondants disponibles ou
volontaires et aisément interrogeables. La seule restriction au niveau
des participants était qu’un tableau blanc interactif devait être présent
dans l’une des salles de classe du participant.
12
Le tableau blanc interactif (TBI)
4. Principaux résultats
Le rapport présente les principaux résultats en fonction de notre objectif général de recherche, soit :
a) les usages scolaires du tableau blanc interactif;
b) les avantages éducatifs de l’utilisation du tableau blanc interactif;
c) les défis liés à l’utilisation du tableau blanc interactif.
4.1
Quels sont les usages du TBI?
Nous avons d’abord demandé aux enseignants à quelle fréquence ils
utilisaient le tableau blanc interactif (Figure 4). Les données recueillies
lors de l’enquête révèlent que 48,2 % des enseignants interrogés utilisent le TBI « toujours » ou « souvent », que 39,3 % l’utilisent « parfois »
ou rarement, et que seulement 12,6 % ne l’utilisent jamais.
Figure 4 : Fréquence d’usage du tableau blanc interactif par les enseignants.
usages, avantages, et défis?
13
Les entrevues individuelles et de groupe réalisées ont permis de mieux
comprendre cette fréquence d’usage. Ainsi, les enseignants qui affirment utiliser « toujours » ou « souvent » cet outil le font surtout parce
que « cela facilite la présentation de la matière vue en classe » (enseignant
du secondaire). D’autres y voient également une façon de montrer des
informations trouvées sur le Web : « cela permet de montrer plusieurs
choses aux élèves que l’on trouve sur le Web » (enseignante du secondaire).
Quelques enseignants qui l’utilisent sur une base régulière le font également plus simplement parce que cet outil a remplacé leur tableau
noir : « […] dans certaines classes […] je n’ai plus de tableau noir […] je
n’ai pas d’autre choix […] » (enseignante du secondaire).
“
« […] comme ça ne
fonctionne pas
toujours […] je l’utilise
juste quand j’ai plus de
temps […] »
”
Parmi ceux qui l’utilisent « parfois » ou « rarement », il semble que ce
soit surtout la complexité de l’outil ou les défis techniques qui posent
problème :
« […] des fois, ce n’est pas paramétré […] c’est long et je n’ai pas
le temps de m’occuper de ça avant un cours […] » (enseignant
du secondaire).
« […] comme ça ne fonctionne pas toujours […] je l’utilise juste
quand j’ai plus de temps […] » (enseignante du secondaire).
« […] je l’utilise parfois […] mais j’ai un plan B […] ça brise souvent […] » (enseignant du secondaire).
Enfin, parmi ceux qui ne l’utilisent jamais, il y a ceux dont l’appareil
ne fonctionne pas pour des raisons techniques : « […] ça fait plus de
deux mois que j’attends […] la lampe ne marche plus […] » (enseignante
du primaire). Il y a également ceux qui ne pensent pas que l’outil soit
nécessaire pour l’enseignement : « […] je n’ai rien demandé […] c’est
compliqué […] et je ne pense pas que ça serve à grand-chose […] alors,
non […] je ne l’utilise pas » (enseignante du secondaire).
14
Le tableau blanc interactif (TBI)
Nous avons également posé aux enseignants la question de la participation de leurs élèves : demandaient-ils souvent à leurs élèves de venir
utiliser le tableau blanc interactif (Figure 5)? Les données recueillies
lors de l’enquête révèlent que 4,0 % des enseignants interrogés laissent
leurs élèves utiliser le TBI « toujours » ou « souvent », que 23,4 % les
laissent l’utiliser « parfois », et que 72,6 % ne les laissent rarement ou
jamais l’utiliser.
Figure 5 :
“
« […] Au secondaire
[…] il y a beaucoup d’élèves en classe […] c’est
compliqué pour la gestion
de classe d’amener du
monde à l’avant […] »
”
Fréquence d’usage du tableau blanc interactif par les élèves, selon les enseignants.
Les entrevues réalisées révèlent plusieurs raisons qui expliquent
pourquoi la majorité des enseignants ne laisse pas les élèves utiliser le
tableau blanc interactif :
« […] au secondaire […] il y a beaucoup d’élèves en classe […]
c’est compliqué pour la gestion de classe d’amener du monde à
l’avant […] » (enseignant du secondaire).
« […] ça ne marche pas très bien […] si en plus je devais laisser
les élèves l’utiliser […] je pense que ça ne marcherait jamais
[…] » (enseignante du secondaire).
Nous avons également questionné les élèves sur leur usage du TBI afin,
notamment, de pouvoir comparer leur réponse à celle fournie par les
enseignants (Figure 6). Quoique leurs réponses varient faiblement, ils
révèlent également qu’ils utilisent peu le TBI. Les données recueillies
lors de l’enquête révèlent ainsi que 4,4 % des élèves interrogés considèrent que leur enseignant les laissent utiliser le TBI « toujours » ou
« souvent », que 12,9 % les laissent l’utiliser « parfois », que 29,5 % les
laissent l’utiliser « rarement » et que 53,2 % ne les laissent jamais l’utiliser.
usages, avantages, et défis?
15
Figure 6 : Fréquence d’usage du tableau blanc interactif par les élèves, selon les élèves.
“
”
Les entrevues de groupe réalisées auprès des élèves ont permis de
mieux comprendre certaines des raisons invoquées par leurs enseignants pour leur permettre d’utiliser le TBI :
« […] quand on fait
des mathématiques […] je
vais des fois répondre aux
questions à l’avant […] »
« […] notre enseignante nous laisse des fois aller sur Internet
[…] » (élève du primaire).
« […] dès que ça ne fonctionne pas […] elle [l’enseignante] demande à un élève de l’aider […] » (élève du secondaire).
« […] quand on fait des mathématiques […] je vais des fois
répondre aux questions à l’avant […] » (élève du secondaire).
Les entrevues de groupe ont également permis de mieux comprendre
pourquoi, selon les élèves, ils sont rarement appelés à utiliser le tableau
blanc interactif :
« […] jamais on ne l’utilise […] c’est juste les profs […] » (élève
du secondaire).
« […] c’est pas très interactif […] c’est juste les enseignants qui
écrivent dessus […] » (élève du secondaire).
« […] ça marche pas souvent […] je pense pas que mes profs
veulent qu’on le touche […] » (élève du secondaire).
« […] si on y touche […], les profs vont penser que c’est à cause
de nous que ça ne marche plus […] donc on n’y touche pas […] »
(élève du secondaire).
16
Le tableau blanc interactif (TBI)
Nous avons demandé aux enseignants quels étaient leurs principaux
types d’usages du TBI en salle de classe. Les données recueillies ont
permis d’identifier les dix principaux usages réalisés par les enseignants (Figure 7). Le principal usage, indiqué par 51,6 % des enseignants, semble être celui des présentations à l’aide de logiciels
multimédias (Notebook, PowerPoint, etc.). La recherche sur Internet
suit avec 19,3 % des enseignants qui l’ont indiqué comme usage. La
présentation de vidéos (10,8 %), la présentation de notes de cours
comme des documents PDF ou Word (6,9 %), des démonstrations en
mathématiques (surtout) ou en sciences (4,8 %) suivent. La correction
collective de textes, surtout en français (1,7 %), la présentation de
livres ou de manuels numériques (1,5 %), des activités ou des exercices
interactifs (1,4 %), des présentations orales par les élèves (1,2 %) ou
encore la présentation de cartes géographiques (0,8 %) closent la liste
des principaux usages du TBI en salle de classe. Ces résultats révèlent
que le TBI est surtout utilisé comme outil de projection, et non comme
outil numérique interactif pour soutenir l’enseignement ou l’apprentissage des élèves. En effet, ce ne sont que 2,6 % des principaux usages
rapportés par les enseignants qui révèlent la présence d’interactivité.
Figure 7 :
Types d’usages du tableau blanc interactif en salle de classe.
usages, avantages, et défis?
17
4.2
Quels sont les principaux avantages du TBI?
Nous avons interrogé à la fois les élèves et les enseignants sur les avantages potentiels du tableau blanc interactif. Les avantages identifiés
sont nombreux, tant chez les enseignants que chez les élèves.
Nous avons d’abord demandé à l’ensemble des élèves (11 683) et des
enseignants (1 131) s’ils préféraient le tableau blanc interactif ou le tableau noir. Tel que le montre la Figure 8, de façon pratiquement unanime (99,2 %), les élèves ont répondu qu’ils préféraient le TBI au tableau
noir (0,8 %).
Figure 8 : Préférence des élèves pour le tableau blanc interactif ou le tableau noir.
Les entrevues de groupe réalisées auprès des élèves confirment ce
résultat :
« […] c’est certain que c’est mieux […] ça permet au prof d’aller
sur Internet […] » (élève du secondaire).
18
Le tableau blanc interactif (TBI)
Nous avons également posé cette question aux enseignants. Quoique,
globalement, les résultats montrent une préférence marquée pour le
TBI (73,6 %), on remarque que les enseignants sont beaucoup moins
enthousiastes envers la présence de cet outil technologique dans leur
salle de classe (Figure 9).
Figure 9 : Préférence des enseignants pour le tableau blanc interactif ou le tableau noir.
“
”
« […] ça brise tout le
temps […] c’est compliqué […] je préférais le
tableau et la craie […] »
Les entrevues individuelles et de groupe réalisées auprès des enseignants
montrent pourquoi certains préfèrent encore le tableau noir :
« […] ça brise tout le temps […] c’est compliqué […] je préférais
le tableau et la craie […] » (enseignant du secondaire).
« […] j’ai plusieurs groupes […] dans certaines classes, ça ne
fonctionne pas […] faudrait alors que je fasse différentes préparations […] je préfère ne pas l’utiliser […] » (enseignante du
secondaire).
« […] je ne l’ai pas voulu [le TBI], je n’avais rien demandé […] je
ne l’utilise pas […] je trouve que c’est une perte de temps […] »
(enseignant du secondaire).
usages, avantages, et défis?
19
Nous avons demandé aux élèves et aux enseignants ce qu’ils appréciaient plus particulièrement du tableau blanc interactif dans leur salle
de classe. En ce qui a trait aux élèves (Figure 10), le principal avantage
qui est ressorti de l’enquête est la possibilité d’avoir accès à Internet en
tout temps en salle de classe. C’est ce qu’ont souligné 23,5 % des élèves
interrogés. Pour eux, l’idée de pouvoir « accéder à Internet à partir du
tableau » (élève du secondaire) était tout à fait exceptionnelle. Parmi les
autres avantages soulignés par les élèves, on peut noter que le TBI sert
de support visuel à l’enseignement (19,1 %), qu’il permet de voir des
vidéos (12,2 %), d’être plus motivé à apprendre (11,8 %), que les stratégies de l’enseignant soient ainsi plus variées (9,3 %), d’apprendre mieux
ou plus (9,1 %), de gagner du temps lorsqu’il n’y a pas de problèmes
techniques (7,2 %), d’avoir un enseignement ou un enseignant plus
organisé (5,8 %), de communiquer avec d’autres en classe (1,3 %), et,
enfin, de réaliser des activités interactives (0,7 %).
Figure 10 : Principaux avantages du TBI selon les élèves.
20
Le tableau blanc interactif (TBI)
“
”
Le principal avantage
du TBI […] est la
possibilité d’avoir enfin
accès à Internet dans la
classe
Le principal avantage du TBI tel que rapporté par 29,2 % des enseignants est la « possibilité d’avoir enfin accès à Internet dans la classe »
(enseignante du secondaire). Parmi les autres avantages rapportés par
les enseignants interrogés (Figure 11), on retrouve l’idée du support
visuel à l’enseignement (18,8 %), notamment dans le cadre de présentations multimédias de type PowerPoint. La motivation des élèves
(11,6 %) a aussi été soulignée par de nombreux enseignants. Il a aussi
été question de diversification des approches pédagogiques (9,5 %),
d’efficacité générale de l’enseignement, lorsqu’il n’y a pas de problèmes
techniques (6,3 %), et d’apprentissage général (6,1 %), peu importe la
discipline enseignée.
Certains enseignants ont souligné, malgré les importants investissements en temps qui étaient nécessaires, les avantages du tableau blanc
interactif au niveau de l’organisation de l’enseignement (5,9 %) : planification des leçons, gestion des documents, etc. D’autres (4,0 %) ont
parlé de concentration des élèves.
Seulement 3,9 % des enseignants pensaient qu’un tel outil était
susceptible d’avoir un impact sur la réussite scolaire des élèves. Des
enseignants – de mathématiques et de sciences, surtout – ont souligné l’impact de cet outil sur l’apprentissage de certains concepts (en
mathématiques ou en sciences) (2,8 %).
Quelques enseignants (1,3 %) ont souligné l’intérêt de pouvoir « communiquer avec d’autres, devant ses élèves, à partir du devant de la classe
[…] » (enseignante du secondaire). Enfin, 0,6 % des enseignants interrogés ont souligné l’interactivité du TBI comme l’un de ses avantages.
Figure 11 : Principaux avantages du TBI selon les enseignants.
usages, avantages, et défis?
21
4.3
Des avantages spécifiques liés à certains types d’usages du TBI
Le nombre important de participants à l’enquête (11 683 élèves) nous
a permis de réaliser des analyses statistiques inférentielles plus avancées. Dit simplement, ce type d’analyse statistique permet d’induire
des caractéristiques d’une population (les élèves et les enseignants
du Québec par exemple) à partir d’un échantillon issu de cette même
population (les élèves et les enseignants du Québec interrogés dans
le cadre de cette enquête). Nous avons notamment été en mesure
de réaliser, comme lors d’enquêtes précédentes, diverses corrélations
statistiques. Ces analyses ont notamment mis en évidence une relation
significative (voir le Tableau 1) entre la fréquence d’usage du tableau
blanc interactif par les élèves et leur perception que cet outil a sur différentes variables intrinsèquement liées à leur réussite scolaire (résultats scolaires, concentration en classe, motivation à l’école, satisfaction
générale par rapport à l’école).
Tableau 1 : Corrélations6 entre les impacts perçus par les élèves et leur fréquence d’usage du TBI.
Résultats scolaires
Concentration en classe
Motivation à l’école
Satisfaction générale par rapport à
l’école
“
Plus les élèves utilisent
le TBI en classe, plus ils
perçoivent que cela a un
impact positif sur leurs
résultats scolaires, sur leur
motivation à l’école
”
0,308**
0,265*
0,367**
0,312**
*p < 0,001 **p < 0,0001
Ainsi, nos résultats révèlent que plus les élèves utilisent le TBI en classe,
plus ils perçoivent que cela a un impact positif sur leurs résultats scolaires, sur leur motivation à l’école, sur leur concentration en classe, voire
sur leur satisfaction générale face à l’école (Tableau 1). Cela montre,
comme pour des travaux de recherche précédents, que, lorsque les
élèves font un usage plus fréquent du TBI, l’impact est plus important
pour eux. Des enquêtes passées avaient également montré cet impact
chez les enseignants qui amenaient fréquemment leurs élèves à venir
utiliser le TBI, mais cela n’a pas été le cas cette fois. Autrement dit, des
travaux de recherche précédents avaient montré que les enseignants
qui amenaient leurs élèves à faire un usage plus régulier et plus fréquent du TBI en classe percevaient aussi cet usage comme étant plus
bénéfique pour eux.
6 Type de corrélation : Tau-b de Kendall (pour mieux comprendre ce test statistique, voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tau_de_Kendall)
22
Le tableau blanc interactif (TBI)
Comme indiqué précédemment, les résultats de l’étude ne permettaient pas de mesurer, globalement, un impact positif ou négatif de
l’usage du TBI sur la réussite des élèves. En fait, seuls 3,9 % des enseignants rapportaient un tel impact. Néanmoins, les statistiques inférentielles réalisées révèlent que plus les élèves utilisent le TBI en classe,
plus ils rapportent des impacts positifs sur leurs résultats scolaires, sur
leur motivation à l’école, sur leur concentration en classe, voire sur leur
satisfaction générale face à l’école (Tableau 1).
“
Il faut toutefois rappeler que ce ne sont que 4,0 % des enseignants
interrogés qui affirment laisser « toujours » ou « souvent » leurs élèves
utiliser le TBI. Comment expliquer ce résultat particulier? D’une part,
l’usage du TBI crée probablement plus de situations interactives où les
élèves sont appelés à participer activement à la leçon. D’autre part, le
TBI offre aussi la possibilité pour les élèves d’utiliser certains logiciels
spécialisés qui permettent également de mieux apprendre certains
contenus d’apprentissage.
Ce ne sont toutefois
que 4,0 % des
enseignants qui affirment
laisser leurs élèves
utiliser le TBI
”
usages, avantages, et défis?
23
4.4
Des défis liés à l’usage du TBI en contexte scolaire
“
« […] je n’ai jamais
vu quelque chose qui
brise tout le temps
comme ça […] et il faut
attendre notre
technicien […] il ne fait
que ça […] »
”
Lors de l’enquête, en plus de questionner nos répondants sur les usages et les avantages du tableau blanc interactif en contexte scolaire,
nous avons abordé la question des défis rencontrés, tant auprès des
élèves que des enseignants.
Les enseignants interrogés ont indiqué rencontrer d’importants défis
dans l’usage du tableau blanc interactif en salle de classe (Figure 12).
Le premier est lié aux problèmes techniques, rapporté comme un défi
majeur par 70,6 % des enseignants interrogés : « […] je n’ai jamais vu
quelque chose qui brise tout le temps comme ça […] et il faut attendre
notre technicien […] il ne fait que ça […] » (enseignant du secondaire). La
question du temps qui doit être consacré au TBI – qui est un outil technologique chronophage – est aussi apparue comme un défi important
(17,3 %) et plusieurs raisons ont été invoquées pour l’expliquer :
« […] ça prend beaucoup de temps à l’enseignement […] là,
pour apprendre le TNI, je dois travailler encore plus les soirs et les
fins de semaine […] » (enseignante du primaire).
« […] préparer du matériel pour le TNI […] ça prend tellement de
temps […] que je n’ai pas […] » (enseignant du secondaire).
« […] je trouve qu’ajuster le tableau blanc avant chaque cours
[…] ça prend trop de temps […] » (enseignant du secondaire).
« […] apprendre à maîtriser toutes les fonctions du TBI […] ça
demande du temps […] » (enseignante du secondaire).
“
« […] moi c’est la recherche de matériel qui me demande du
temps […] » (enseignant du secondaire).
L’usage d’un tel outil
est chronophage pour
les enseignants dont les
responsabilités professionnelles sont déjà fort
importantes
”
Les résultats de cette étude montrent que l’usage d’un tel outil est
chronophage pour les enseignants dont les responsabilités professionnelles sont déjà fort importantes. La taille de l’écran a également
été invoquée par plusieurs enseignants interrogés (9,6 %) : « […] j’ai 32
élèves dans ma classe […] c’est tout petit comme écran quand tu es assis à
l’arrière [de la classe] » (enseignante du secondaire). La gestion de classe
a également été rapportée par quelques enseignants (1,4 %). Enfin,
le manque de formation adéquate (1,1 %) vient clore la liste des principaux défis rencontrés par les enseignants pour l’usage du TBI. Pour
plusieurs, ce n’était d’ailleurs pas la formation comme telle qui était
inadéquate, mais plutôt le manque de temps pour apprendre à utiliser
l’outil avant d’être devant les élèves :
« […] j’ai suivi plusieurs formations intéressantes […] mais je
n’ai pas eu de temps pour vraiment m’assoir dans ma classe et
essayer […] il me faudrait ça […] sans mes élèves au début […] »
(enseignante du secondaire).
24
Le tableau blanc interactif (TBI)
« […] les formations, c’est un peu le problème […] il me faudrait une formation dans ma classe […] comme ça, je serai prête pour mes élèves […] »
(enseignant du secondaire).
Figure 12 : Principaux désavantages du TBI selon les enseignants.
Il a été demandé aux enseignants à quelle fréquence les problèmes
techniques se présentaient dans leur usage du tableau blanc interactif en salle de classe (Figure 13). Les données recueillies révèlent que
93,5 % des enseignants interrogés trouvent que cet outil présente des
problèmes techniques « toujours » (23,6 %) ou « souvent » (69,9 %).
Seuls 6,5 % des enseignants trouvent qu’il y a « parfois » (2,9 %), « rarement » (2,3 %) ou « jamais » (1,3 %) de problèmes techniques. Ces
résultats viennent donc illustrer comment est perçu l’un des défis les
plus importants dans l’usage du TBI en salle de classe.
usages, avantages, et défis?
25
Figure 13 : Fréquence des problèmes techniques rencontrés selon les enseignants.
Les entrevues individuelles et de groupe ont également confirmé cette
fréquence de problèmes techniques rencontrés :
« […] il y a très souvent des problèmes techniques […] et là on
doit attendre le technicien […] » (enseignante du primaire).
« […] il y a toujours quelque chose à réparer […] ça complique
l’enseignement […] » (enseignant du secondaire).
Nous avons également demandé aux enseignants quel pourcentage
des problèmes techniques rencontrés ils étaient en mesure de régler
seuls (Figure 14). Globalement, les résultats de cette étude montrent
que l’usage d’un tel outil engendre d’importants et fréquents problèmes techniques que l’enseignant seul ne peut pas régler (Figure 14).
En effet, nos résultats montrent qu’uniquement 7,4 % des enseignants
interrogés ont indiqué rencontrer des problèmes techniques qu’ils sont
en mesure de régler seuls. “
92,6 % des enseignants rencontrent des
problèmes techniques
qu’ils ne sont pas en
mesure de gérer sans
une aide externe
”
26
Autrement dit, 92,6 % des enseignants rencontrent des problèmes
techniques qu’ils ne sont pas en mesure de gérer sans une aide externe
comme un technicien. Ce sont donc 92,6 % des enseignants interrogés qui se sentent parfois à la merci de la disponibilité d’un technicien
de la commission scolaire ou de la compagnie où a été acheté l’outil
pour espérer une réparation : « […] quand on a un problème […] on doit
attendre le technicien […] ça peut prendre des semaines des fois […] »
(enseignant du secondaire).
Ces résultats indiquent que les enseignants (surtout au secondaire) qui utilisent cet outil sont contraints à faire deux planifications pédagogiques, notamment à cause des nombreux problèmes techniques.
Planifier une leçon avec le TBI leur demandait déjà beaucoup de temps.
Mais, en plus, il leur fallait aussi souvent planifier une autre leçon, au
cas où l’outil ne fonctionnerait pas : « […] si le tableau interactif ne fonctionne pas avec un groupe […] je dois faire une nouvelle planification […]
ça me fait le double de travail […] » (enseignante du secondaire).
Le tableau blanc interactif (TBI)
Figure 14 : Problèmes techniques que les enseignants pensent pouvoir régler seuls ou avec l’aide d’un
technicien.
“
Au chapitre des
problèmes, c’est toutefois
la question de la trop petite
taille de l’écran qui arrive
au deuxième rang pour les
élèves
”
La question des problèmes ou des défis rencontrés a également été
abordée avec les élèves interrogés (Figure 15). Les problèmes relatés
par ces derniers sont différents de ceux signalés par les enseignants,
même s’il existe certaines similarités. Par exemple, ce sont les problèmes techniques qui arrivent en tête des problèmes inhérents au TBI en
salle de classe pour les élèves interrogés (33,5 %) : « […] ça marche pas
souvent […] les enseignants perdent beaucoup de temps pour l’installation […] » (élève du secondaire).
Au chapitre des problèmes, c’est toutefois la question de la trop petite
taille de l’écran qui arrive au deuxième rang pour les élèves (25,4 %) :
« […] l’écran est trop petit […] ma télévision chez moi est plus grande
[…] » (élève du secondaire). Ces résultats révèlent que les élèves, surtout
au secondaire, se plaignent de la (trop petite) taille de l’écran du TBI.
Pour certains, leur écran de télévision à la maison – où ils regardent
des films ou jouent à des jeux – est plus grand que leur TBI en salle de
classe où ils doivent apprendre mathématiques, français, sciences, etc.
Plusieurs élèves ont également déploré le manque de maîtrise de l’outil
par leurs enseignants (19,0 %), et ce, « même si cela n’est pas toujours
de leur faute […] mais ça brise toujours » (élève du secondaire). Pour les
élèves, le problème semble être que, trop souvent, l’enseignant n’est
pas en mesure de régler lui-même le problème technique rencontré :
« […] mon enseignante ne peut jamais réparer quand il y a un
problème […] elle dit toujours d’attendre le technicien […] »
(élève du secondaire).
« […] c’est super compliqué le tableau numérique […] mes profs
ne peuvent jamais le faire fonctionner […] faut attendre un
technicien […] » (élève du secondaire).
usages, avantages, et défis?
27
“
”
La question de la perte de motivation a également été invoquée par
plusieurs élèves (18,3 %) :
La question de la perte
de motivation a également
été invoquée par plusieurs
élèves
« […] au début, j’aimais ça […] mais après un certain temps […]
c’était plate (sic) […] plusieurs élèves s’endormaient presque
[…] » (élève du secondaire).
« […] c’est pas intéressant de voir défiler des centaines de pages
[…] » (élève du secondaire).
Enfin, le dernier problème soulevé par certains élèves (3,8 %) était le
manque d’interactivité des leçons quand un enseignant utilisait le TBI :
« […] c’est monotone […] il y a juste l’enseignante qui parle toute seule
[…] nous les élèves […] on ne fait rien […] » (élève du secondaire). Les
résultats montrent donc que les élèves déplorent le manque d’interactivité dans l’usage de l’outil par les enseignants. Autrement dit, la
grande majorité des enseignants utilisent le TBI comme un projecteur
électronique, sans tirer profit de ses nombreuses fonctions interactives.
Figure 15 : Principaux désavantages du TBI selon les élèves.
28
Le tableau blanc interactif (TBI)
5. Conclusion
“
Loin de remettre en
question l’importance
capitale que revêt
l’intégration des technologies en éducation,
cette recherche a plutôt
mis en exergue que
certains outils
technologiques, comme
le TBI, sont possiblement plus complexes
et chronophages à intégrer que d’autres
en salle de classe.
”
“
Les élèves apprécient les technologies
dans la salle de classe :
ce sont 99,2 % d’entre
eux qui préfèrent le TBI
au tableau noir
”
Pour l’OCDE (2015), les technologies représentent « l’avenir même »
de l’éducation. En outre, étant donné l’omniprésence des technologies
dans notre société, leur maîtrise par les nouvelles générations semble de plus en plus déterminante pour assurer leur réussite sociale et
professionnelle. En effet, il y a tout lieu de croire que le fait de savoir
s’autoformer, s’informer, et communiquer par différentes technologies
constitue désormais une condition essentielle pour pouvoir à la fois
s’adapter à une société en mutation constante et devenir des acteurs
sociaux à part entière. Il y a donc aussi tout lieu de croire que l’usage
des technologies pour apprendre représente actuellement une compétence-clé pour permettre aux jeunes de mieux réussir en contexte
éducatif, et, plus largement, dans la société du savoir dans laquelle
nous vivons.
L’objectif de cette étude menée par l’équipe de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies en éducation était d’identifier les
usages du tableau blanc interactif (TBI), de même que les avantages et
les défis de son utilisation dans des écoles du Québec. Les données ont
été recueillies auprès de 11 683 élèves et de 1 131 enseignants.
Loin de remettre en question l’importance capitale que revêt l’intégration des technologies en éducation, cette recherche a plutôt mis en
exergue que certains outils technologiques, comme le TBI, sont possiblement plus complexes et chronophages à intégrer que d’autres en
salle de classe. En effet, nos résultats illustrent à quel point les enseignants semblent rencontrer des problèmes techniques avec l’usage du
tableau blanc interactif. Pourtant, tel que le montrent les résultats de
l’étude, le tableau blanc interactif présente un réel potentiel pédagogique.
Il a été possible de présenter les usages et les avantages inhérents à
cet outil qui, depuis bientôt cinq ans, est implanté de façon massive
dans les écoles du Québec. Nous avons d’abord montré à quel point
les élèves apprécient les technologies dans la salle de classe : ce sont
en effet 99,2 % d’entre eux qui préfèrent le TBI au tableau noir. En ce
qui a trait aux enseignants, même si la grande majorité (73,6 %) semble préférer cet outil au tableau noir, on constate tout de même un
pourcentage non négligeable d’entre eux qui ne l’apprécient pas et
qui lui préfèrent le tableau noir (26,4 %). Le problème est peut-être lié
à l’imposition forcée de l’outil, créant ainsi un contexte où l’enseignant
n’a pas eu le choix de l’intégrer à son enseignement. Se faire imposer
quelque chose ne peut être apprécié que si l’on a l’impression de tout
de même faire certains choix. À ce sujet, la théorie de l’autodétermination de Deci et Ryan (1985) pourrait apporter un éclairage intéressant sur les motivations potentielles des enseignants qui préfèrent le
tableau noir au TBI.
usages, avantages, et défis?
29
Cela dit, nos résultats ont quand même montré qu’un peu plus de la
moitié des enseignants interrogés n’utilisent pas cet outil de façon régulière (48,2 %), et que 51,8 % l’utilisent « parfois », « rarement », voire
jamais. Il y a donc un sérieux effort à faire sur ce plan pour convaincre
un plus grand nombre d’enseignants d’utiliser de façon plus fréquente
le TBI présent dans leur classe.
“
Nos résultats sur les
usages du TBI illustrent
que les enseignants s’en
servent surtout comme
projecteur électronique
”
Le problème n’est pas uniquement lié à l’usage du TBI par les enseignants : les élèves ont peu la chance de manipuler de façon régulière
cet outil technologique en classe. En effet, nos résultats révèlent que,
globalement, ce ne sont que 4,0 % des élèves qui ont la chance de
manipuler cet outil technologique de façon régulière en salle de classe.
Nos résultats sur les usages du TBI illustrent que les enseignants s’en
servent surtout comme projecteur électronique et que les fonctions
interactives semblent rarement utilisées (1,4 % des usages rapportés).
Il est donc possible d’avancer que, pour la grande majorité des enseignants, un projecteur électronique – dont le coût est moindre et dont
la taille de l’écran de projection peut être bien plus grande que le TBI
– pourrait être beaucoup plus efficace sur le plan pédagogique. Cette
permutation représenterait également l’avantage d’entrainer moins
de problèmes techniques qu’avec le TBI. En outre, le TBI crée possiblement un conflit pour certains enseignants qui ne souhaiteraient pas
enseigner de façon magistrale. D’un côté, l’usage le plus simple du
TBI est de l’utiliser comme simple écran de projection. De l’autre, il y a
tous les risques techniques à surmonter quand on souhaite utiliser ses
fonctions interactives. Ces résultats semblent être en partie liés à ceux
de Khambari et ses collègues qui montraient qu’il y a parfois un certain
conflit entre les pédagogies ouvertes qui sont prônées en éducation
(pédagogies où l’on met l’élève au cœur des apprentissages, etc.) et
l’usage du TBI où l’enseignant est le plus souvent devant la classe, à
présenter de façon magistrale. Il se pourrait que ce soit pour éviter les
problèmes techniques que l’enseignant n’utilise pas le TBI de façon
interactive avec ses élèves.
Cela dit, il est intéressant de voir que les résultats de cette vaste enquête montrent une panoplie d’avantages liés aux usages du TBI en
contexte scolaire : accès à Internet, support visuel à l’enseignement,
visionnement de vidéos, motivation à apprendre, apprentissage et
organisation ne sont que quelques-uns des nombreux avantages cités.
Dans ce contexte, il est possible d’affirmer que les usages pédagogiques judicieux des technologies, accompagnés d’un encadrement
adéquat, seront susceptibles d’avoir un impact positif sur la réussite
scolaire des élèves. Et il ne faut pas oublier que les résultats de cette
étude montrent d’abord que c’est la façon dont l’enseignant utilisera le
TBI qui aura un impact positif ou non sur les élèves en salle de classe.
Ainsi, le TBI est un outil qui revêt un potentiel important pour l’éducation, mais c’est réellement ses usages, tant par l’enseignant que par ses
élèves – et non l’outil en soi – qui seront déterminants.
30
Le tableau blanc interactif (TBI)
“
Plus les élèves manipulent le TBI, plus ils
perçoivent que cela a
un impact positif sur
leurs résultats scolaires,
sur leur motivation à
l’école, sur leur concentration en classe
”
“
S’assurer que les
enseignants reçoivent
un soutien technique et
pédagogique adéquat
”
Cette recherche a également montré que plus les élèves manipulent le
TBI, plus ils perçoivent que cela a un impact positif sur leurs résultats
scolaires, sur leur motivation à l’école, sur leur concentration en classe,
voire sur leur satisfaction générale face à l’école. Cela est fort prometteur, mais encore faut-il que plus de 4,0 % des enseignants se risquent
à laisser les élèves manipuler cet outil. Ce résultat montre que le TBI
comporte un potentiel éducatif très intéressant, surtout pour les enseignants disposés à amener leurs élèves à le manipuler eux-mêmes.
L’enquête a également montré que les problèmes techniques pesaient
lourd sur les enseignants interrogés. Ce sont plus de 92,6 % d’entre eux
qui rencontrent des problèmes techniques qu’ils ne sont pas en mesure de résoudre seuls. D’autres problèmes importants ont été soulignés par les enseignants : l’investissement en temps supplémentaire et
souvent bénévole que demande l’apprentissage des fonctions d’un tel
outil, l’écran qui est trop petit pour les élèves (surtout du secondaire),
de même que les problèmes de gestion de classe et de formation.
Cette recherche révèle donc que les usages pédagogiques du TBI en
salle de classe sont chronophages et qu’ils nécessitent un investissement important de la part des enseignants.
Dans ce contexte, il semble important, parallèlement à la mise en place
des TBI, de s’assurer que les enseignants reçoivent un soutien technique et pédagogique adéquat, adapté à leurs besoins. Il serait même
juste de prétendre que les TBI ne devraient être mis en place que dans
les classes où les enseignants sont en mesure de s’investir pleinement
– avec des libérations et des formations individuelles ou en petits groupes – pour maîtriser toutes les fonctions de cet outil, notamment les
aspects interactifs qui permettent aussi aux élèves de s’engager pleinement dans leur apprentissage. Plusieurs études montrent d’ailleurs
l’importance de bien préparer les enseignants à utiliser un tel outil, de
même que l’importance de leur fournir le soutien (technique et pédagogique) adéquat.
Globalement, l’étude réalisée n’a pas été en mesure de montrer que
le TBI a un impact positif ou négatif sur la réussite scolaire des élèves.
En fait, seuls 3,9 % des enseignants interrogés suggèrent que l’usage
du TBI puisse avoir un impact positif sur la réussite scolaire des élèves.
Cela ne veut pas pour autant dire que 96,1 % des enseignants interrogés pensent que le TBI a un impact négatif sur leur réussite. En fait,
la très grande majorité des enseignants interrogés ne perçoit pas que
leur propre utilisation du TBI puisse avoir un impact positif chez leurs
élèves. De surcroît, pour la majorité des enseignants, l’impact de leur
usage du TBI partagerait plusieurs points en commun avec d’autres
outils traditionnels, tels que le tableau noir.
En observant que la grande majorité des enseignants interrogés utilisent le TBI comme un projecteur électronique – dont le coût est moindre, dont la taille de l’écran de projection peut être bien plus grande et
usages, avantages, et défis?
31
dont les problèmes techniques sont minimes – il est possible d’avancer
que l’imposition du tableau blanc interactif à tous les enseignants
du Québec en 2011 aura possiblement été une décision précipitée. Il
aurait peut-être été plus judicieux d’en fournir un à ceux qui souhaitaient en faire un usage important, en exploitant tout son potentiel
pédagogique.
“
L’enjeu actuel de
l’usage du tableau blanc
interactif en éducation
consiste en grande
partie à savoir comment rendre effectif son
potentiel pédagogique
présumé par des usages
réfléchis où les élèves
sont aussi appelés manipuler cet outil
”
32
De nos jours, la question de l’impact – ou non – des technologies en
éducation paraît mal posée. On devrait plutôt chercher à savoir dans
quelles conditions les technologies peuvent avoir un impact positif
sur l’engagement et la réussite scolaire des élèves. Aussi, pour mieux
apprécier à sa juste valeur le potentiel des technologies pour les
élèves, la question de l’actualisation de ce potentiel est centrale. À ce
chapitre, il est pour nous certain que l’efficacité des différentes technologies comme le TBI, même si toutes n’ont pas le même potentiel, est
essentiellement déterminée par les usages qu’en font les enseignants
eux-mêmes ou ceux qu’ils amènent leurs élèves à en faire. Dans cette
perspective, l’enjeu actuel de l’usage du tableau blanc interactif en
éducation consiste en grande partie à savoir comment rendre effectif
son potentiel pédagogique présumé par des usages réfléchis où les
élèves sont aussi appelés à manipuler cet outil, ce qui n’est le cas que
pour 4 % d’entre eux.
Le tableau blanc interactif (TBI)
6. Recommandations
À partir des résultats de cette recherche, il est possible de formuler les
recommandations suivantes.
1. Inciter un plus grand nombre d’enseignants à utiliser de façon régulière le TBI.
2. Mettre en place des formations spécifiques pour amener un plus
grand nombre d’enseignants à utiliser les fonctions interactives du
TBI.
3. Mettre en place des formations spécifiques pour amener un plus
grand nombre d’enseignants à faire manipuler le TBI par leurs élèves.
4. Reconnaître l’investissement en temps nécessaire par les enseignants pour maîtriser un tel outil technologique.
5. Repenser la stratégie de soutien technique pour les enseignants qui
utilisent le TBI de façon régulière afin que ces derniers se sentent
réellement soutenus.
6. Ne plus imposer de façon massive une technologie à des enseignants qui ne sont pas volontaires.
7. Lorsque le temps sera venu d’effectuer des réparations plus importantes sur les TBI en place depuis plus de cinq ans, il serait important
de considérer plutôt, si l’enseignant le souhaite, l’achat d’un projecteur électronique, sauf si ce dernier exploite pleinement le potentiel
interactif du TBI.
8. Lors d’achats futurs de TBI, prendre en compte la taille de l’écran, en
particulier au secondaire où les classes regroupent souvent plus de
30 élèves.
9. Sensibiliser les enseignants à la baisse de motivation vécue par les
élèves, et ce, afin qu’ils puissent être en mesure de mettre en place
diverses stratégies pour leur donner le goût d’apprendre.
10. Dans un contexte où la quasi-totalité des salles de classe du Québec
sont équipées de TBI, il semble nécessaire que les futurs enseignants
soient initiés aux usages pédagogiques et interactifs de cette technologie.
11. Continuer à évaluer les usages, les avantages et les défis inhérents à
l’usage du TBI en contexte scolaire.
12. Poursuivre les recherches-actions et les études de cas sur le processus d’intégration des TBI en éducation7.
7 Un peu à l’image des récents travaux de Raby.
usages, avantages, et défis?
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7.
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