Quand la réutilisation s`invite dans l`industrie

Communiqué de presse
Quand la réutilisation s’invite dans l’industrie !
Que représente le marché de la réutilisation des produits en fin de vie et quel
est son impact potentiel pour le monde industriel ?
Paris, le 15 juin 2016 – Que ce soit à son domicile, en entreprise ou bien dans la rue, le tri
sélectif et le recyclage se sont largement démocratisés. Pour lutter contre l’augmentation
continue des quantités de déchets, une approche alternative et complémentaire, issue de
l’économie sociale et solidaire, s’impose peu à peu au monde professionnel : la réutilisation
des produits en fin de vie !
La réutilisation, un pilier de l’économie circulaire
Elle permet d’allonger la durée d’usage d’un
produit, que ce soit par son réemploi, sa
réparation, ou bien encore sa réutilisation. Le
déchet en puissance devient ainsi une matière
première secondaire, sans passer par le statut de
déchet ni nécessiter des étapes de recyclage
complexes et coûteuses.
Augmentation de la quantité globale de déchets,
raréfaction des matières premières, volatilité du
prix des ressources, baisse du pouvoir d’achat
dans les pays développés accélèrent la pratique
du réemploi historiquement développée par
l’économie sociale et solidaire (Emmaüs,
leboncoin.fr…) chez les professionnels.
Les biens ménagers et alimentaires,
er
1 marché de la réutilisation
• 9,3 millions de tonnes de déchets
ménagers qui pourraient faire l’objet
d’un réemploi
• 10% sont déjà réutilisés
• En majorité sur le marché de
l’occasion, dont les sites internet.
• 6 000 structures actives en France
• Un marché estimé à 1 milliard
d’euros (+17% depuis 2011)
• L’économie sociale et solidaire
(ESS) représente 73% des effectifs
de ce maché
Réemploi, réparation et Réutilisation, 2015,
ADEME
Qu’en est-il de l’industrie ?
Diverses initiatives fleurissent au sein de l’industrie. Certains groupes ont décidé de développer des
offres spécifiques de réemploi externe, à l’image de Chimirec qui propose la vente d’emballages
plastiques industriels rénovés ou de Renault avec Indra filiale cofondée avec Suez. Indra a la charge
de collecter des pièces moteurs usagées et permet ainsi à Renault de les réemployer lors e réparation
de ses véhicules, diversifiant ainsi son sourcing.
D’autres Groupes ont mis en place des boucles de réemploi internes comme Engie Home Services
pour ses pièces de chaudières, ou encore Airbus qui redonne ainsi vie à de vieux avions par la
réutilisation de nombreuses pièces, tels que les moteurs ou les trains d’atterrissage.
« La valeur des produits industriels réemployés en Europe est estimée à 30 milliards d'euros. Cela
concerne des secteurs industriels comme l'aéronautique, l'automobile ou les DEEE et représente 2%
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de la valeur totale de la production dans ces secteurs . », souligne Jean-Philippe Tridant Bel, Partner
Energie & Environnement au sein de la société ALCIMED.
Des plateformes digitales voient également le jour, comme le site bourse-des-déchets.fr, grâce auquel
des entreprises peuvent échanger des déchets ou des ressources, tels que du matériel informatique,
des produits chimiques ou encore des équipements de manutention ou de transport.
Un autre exemple vient du secteur de la construction qui produit près de 78% des déchets de
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l’industrie française . Ce secteur est encore très peu concerné par le réemploi mais il possède un fort
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potentiel ! En effet, on estime qu’un tiers de ces déchets pourrait être réutilisé . Eiffage a annoncé des
initiatives pour le réemploi des décombres de construction...
Des business models différents à envisager pour les industriels
L’économie à but non lucratif, via les associations par exemple, tient encore une place importante
dans le réemploi. Des grands groupes industriels intègrent ce modèle dans le cadre de leur stratégie
RSE à l’instar Bouygues Telecom.
Plusieurs modèles dits marchands peuvent également coexister. La location de matériel permet de
renouveler régulièrement des équipements ou produits tout en contrôlant leur réutilisation. Textifloor
loue des revêtements de sol à ses clients, qui sont ensuite réutilisés sur des chantiers de construction.
D’autres initiatives choisissent un modèle d’achat/vente, avec un intermédiaire qui peut être classique
(rémunération sur marge), comme les dépôts-vente, ou bien digital (rémunération par la publicité ou
une commission), comme les sites tels que Troc.com.
La réutilisation : un impact à anticiper pour les acteurs de l’industrie et de l’environnement.
« Quel que soit le modèle d’affaire retenu, le digital est un véritable accélérateur de la réutilisation
dans l’industrie. » précise Jean-Philippe Tridant Bel. Dans le domaine de l’alimentation, l’application
zéro-gachis vise à diminuer le gaspillage alimentaire en proposant une plateforme d’avertissement du
consommateur sur la disponibilité, en grande surface, de produits dont la date limite de consommation
est proche. « On peut ainsi anticiper que les industriels vont pleinement intégrer la réutilisation, à côté
du recyclage, pour répondre aux contraintes RSE auxquelles ils sont soumis. Ecosystèmes innovants
et créativité pour imaginer des solutions pérennes seront les bienvenus !».
« Un autre enjeu apparait d’ores et déjà pour les acteurs de l’environnement et des déchets : le statut
de certains produits industriels en fin de vie va évoluer de déchet à produit usager redémarrant un
cycle d’usage !», conclut Jean-Philippe Tridant Bel.
A PROPOS D’ALCIMED – www.alcimed.com
Créée en 1993, ALCIMED est une société de conseil en innovation et développement de nouveaux marchés,
spécialisée dans les sciences de la vie (santé, biotech, agroalimentaire), la chimie, les matériaux et l’énergie ainsi
que dans l’aéronautique, le spatial, la défense et les Politiques Publiques. Elle intervient auprès des grands
groupes industriels, d’ETI et de PME, de fonds d’investissement et d’acteurs institutionnels. Grâce à ses 180
collaborateurs de haut niveau, ALCIMED accompagne ses clients dans l’exploration et le développement de leurs
terres inconnues : nouvelles technologies, innovations marché, pays à forte croissance et analyse prospective. La
société dont le siège est à Paris, est présente à Lyon et à Toulouse, ainsi qu’en Allemagne, en Belgique, en
Suisse, en Angleterre, aux Etats-Unis et à Singapour.
Contacts presse : ComCorp
Marie-Caroline Saro – [email protected] +33 1 58 18 32 58 / +33 6 88 84 81 74
Sabrina Russo - [email protected] - +33 1 58 18 32 48 | +33 6 82 92 94 45
i
« Remanufacturing market study », European Remanufacturing network, p. 49
ADEME 2012
iii
http://www.ecoconso.be/fr/Reemploi-et-recyclage-aussi-en#_ftn3
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