LescléspourbienchoisirsonPERP

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LescléspourbienchoisirsonPERP
É PA R G N E
| ARGENT & PLACEMENTS |
LescléspourbienchoisirsonPERP
Lesplansd’épargneretraitepopulairen’offrentpastouslesmêmesoptionsdesortie
P
our ceux qui souhaitent
se constituer un complé­
ment pour leur future re­
traite, le plan d’épargne
retraite populaire (PERP) offre des
atouts indéniables. Au premier
rang desquels son avantage fiscal
lors de la phase d’épargne. Chaque
année, vous pouvez déduire de vo­
tre revenu imposable les sommes
versées sur ce placement, dans la
limite de 10 % de vos revenus pro­
fessionnels net de l’année précé­
dente, avec un plancher de
3 802 euros et un plafond de
30432 euros en 2016.
L’économie d’impôt générée
dépend de votre taux marginal
d’imposition. Plus vous êtes im­
posé, plus vous y gagnez. Avec
5000 euros versés sur un PERP,
une personne dans la tranche à
14 % paiera 700 euros d’impôt sur
le revenu en moins. Ce montant
atteint 1500 euros si vous êtes
dans la tranche à 30 % et
2050 euros si vous atteignez celle à
41 %. Pas étonnant que le PERP soit
devenu, au fil des ans, un pur pro­
duit de défiscalisation pour les po­
pulations aisées. Le fait qu’il ne
soit pas pris en compte dans le pla­
fonnement des niches fiscales mi­
lite en sa faveur.
Ce cadeau fiscal dope la rentabi­
lité du placement pendant la
phase d’épargne d’autant que,
contrairement à un contrat d’assu­
rance­vie, les intérêts ne sont pas
amputés chaque année par les pré­
lèvements sociaux. Le revers de la
médaille? Sauf «accidents de la
vie», votre épargne n’est pas dis­
ponible avant la retraite, et ce pro­
duit ne permet en principe qu’une
sortie en rente viagère. «Or cette
rente est fiscalisée dans les mêmes
conditions que les pensions de re­
traite, alors que dans une assuran­
ce­vie les rentes ne sont imposées
que sur une partie de leur montant.
Conséquence, la performance du
PERP est certes un peu plus intéres­
sante que celle de l’assurance­vie,
mais dans des proportions limi­
tées», explique Stéphane Absolu,
directeur du pôle expertise patri­
moniale chez Cyrus conseil.
Séduit? Sachez que tous les PERP
ne se valent pas. Privilégiez ceux
permettant d’investir sur plu­
sieurs classes d’actifs. Intéressez­
vous aussi aux frais, qui peuvent
grever la rentabilité du contrat. S’il
est difficile d’échapper aux frais de
gestion, calculés sur les sommes
placées, il est possible de négocier
ceux ponctionnés lorsque vous ef­
fectuez un versement ou lors du
paiement de la rente.
La façon dont vous pourrez ré­
cupérer votre épargne est un élé­
LaBourselowcost
ment essentiel. Car si la régle­
mentation prévoit que l’épar­
gnant peut sortir 20 % de la
valeur du contrat en capital, cha­
que PERP ne le propose pas. Or
non seulement cette option est
Sauf « accidents
de la vie »,
l’argent n’est pas
disponible avant
votre départ
à la retraite
bien pratique, mais elle améliore
un peu la rentabilité finale de
l’opération, cette somme étant
taxée à 7,5 % et non au barème
progressif de l’impôt sur le re­
venu, comme la rente.
Intéressez­vous aussi aux op­
tions de rente proposées à la sortie
et notamment la possibilité de
choisir une rente dite à «annuités
garanties». Celle­ci vous permet
de désigner successivement une
ou plusieurs personnes qui perce­
vront la rente à votre place, pen­
dant le nombre d’années restant à
courir, si vous décédez avant le
terme des annuités garanties.
Le hic? La plupart des Perp pro­
posent un maximum de quinze
annuités garanties alors que la ré­
glementation prévoit qu’il est pos­
sible de retenir un nombre d’an­
nées égal à votre espérance de vie,
diminuée de cinq ans. «Sachant
qu’une personne qui fait liquider sa
rente à 65ans a une espérance de
vie de 30ans d’après les tables de
mortalité en vigueur, qui suresti­
ment l’espérance de vie réelle, il est
en théorie possible de prévoir jus­
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Mardi 5 avril 2016
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Le match assurance-vie - Perp
PERSONNE IMPOSÉE À
RENDEMENT ANNUEL INTÉGRANT LA SORTIE EN RENTE
Actif / Retraité
PERP
ASSURANCE-VIE
41 % / 30 %
1,8 %
0,1 %
30 % / 30 %
1%
0,1 %
14 % / 0 %
1,8 %
0,7 %
Hypothèses : 5 000 euros versés par an pendant 10 ans sur un fonds en euros
rapportant 2,25 %. Sortie 100 % en rente, versée pendant 26 ans. Le rendement
annuel intègre la fiscalité. L'avantage fiscal du PERP dope sa performance pendant
la phase d'épargne, sa fiscalité à la sortie est moins intéressante que celle de
l'assurance-vie. Le Perp offre une meilleure performance, mais ce produit est
beaucoup plus contraignant.
SOURCE : « LE MONDE ARGENT & PLACEMENTS »
qu’à 25 annuités garanties», expli­
que Pierre­Emmanuel Sassonia,
actuaire chez Eres, cofondateur de
la société 163 x.
Une option d’autant plus inté­
ressante que son coût reste modi­
que. «Par exemple, au lieu de per­
cevoir une rente mensuelle de
500 euros, le souscripteur perce­
vra une rente de 470 euros par
mois s’il opte pour 25 annuités ga­
ranties. Contrairement à une
rente classique, cela permet au
souscripteur ou à ses bénéficiaires
de récupérer entre 80 % et 90 % de
la somme épargnée », poursuit
Pierre­Emmanuel Sassonia.
D’ailleurs, assurez­vous qu’en cas
de décès pendant la phase d’épar­
gne, votre PERP comporte des ga­
ranties prévoyant le versement de
vos droits sous forme de rente via­
gère au conjoint (ou tout autre bé­
néficiaire) ou de rente temporaire
d’éducation à vos enfants mineurs.
Sinon, l’épargne accumulée serait
perdue pour vos héritiers! p
nathalie cheysson­kaplan
LES MEILLEURS INVESTISSEMENTS
SONT À PORTÉE DE CLIC
DANS UN MONDE QUI CHANGE,
L’alternativedestrackersestséduisante
pourinvestiràmoindrecoût
A
vec 427,5 milliards
d’euros d’encours à fin
février, soit dix fois
plus que fin 2005, les
trackers connaissent un succès
grandissant en Europe. Aussi ap­
pelés ETF (Exchange Traded
Funds, ou fonds cotés en Bourse),
ces produits financiers sont con­
çus pour répliquer la perfor­
mance d’un indice boursier. Il en
existe plus de 1 500, permettant
d’investir sur les grands classi­
ques, comme le CAC 40, le
Nasdaq… sur des secteurs (l’in­
dustrie automobile en Europe, la
pharmacie aux Etats­Unis), voire
sur des sous­jacents plus exoti­
ques (les actions indonésiennes,
la volatilité du marché…).
Ce sont surtout les investisseurs
institutionnels (assureurs, fonds
de pension) qui en font usage.
Une étude de l’Autorité des mar­
chés financiers (AMF), publiée dé­
but 2015, montrait que seulement
82 000 particuliers en ont déjà
utilisé. C’était pourtant le public
visé quand Lyxor a lancé le pre­
mier ETF sur le CAC 40 en… 2000.
Dommage car ces supports d’in­
vestissements ont d’indéniables
qualités, notamment des frais de
gestion très faibles: 0,25 % pour le
produit phare de Lyxor contre
1,63 % par exemple sur LCL Ac­
tions France, fonds classique in­
vesti lui aussi dans de grandes ac­
tions françaises. Et d’autres peu­
vent allègrement dépasser les 2 %.
Gestion active
Pourquoi cette différence? Un
tracker est géré de manière pas­
sive, avec le minimum d’interven­
tion humaine et une mission
simple: reproduire au plus près
son indice de référence. Au con­
traire, un fonds classique prétend
souvent à une gestion active: il
met en œuvre les compétences de
gérants et d’analystes pour sélec­
tionner ses investissements. S’il
se compare à un indice, ce n’est
pas pour le répliquer, mais pour le
battre grâce à des choix judicieux.
Lorsqu’il y parvient, cela justifie
pleinement les frais plus élevés:
l’investisseur dépense plus, pour
gagner plus! Le problème, c’est
que la plupart des fonds actifs ne
parviennent pas sur une longue
période à faire mieux que l’indice.
Une étude de Standard & Poor’s,
arrêtée à fin juin 2015, montre
ainsi que 84,6 % des fonds inves­
tis en actions de la zone euro fai­
saient moins bien que le marché
sur trois ans. Cette proportion at­
teint 92 % sur dix ans. Sur le mar­
ché américain, c’est encore pire:
l’indice S&P 500 bat 98,4 % des
gérants sur dix ans.
Economie de frais
Les ETF ont aussi un inconvé­
nient. Lorsque le marché dévisse,
c’est à vous de décider quel niveau
de risque maximal vous suppor­
tez. Si l’indice perd 50 %, le tracker
le suit pas à pas. C’est une diffé­
rence majeure avec, par exemple,
les fonds dits patrimoniaux: là, le
gérant réfléchit en permanence
aux risques de ses investisse­
ments et peut «débrancher» la
machine au besoin.
Cela n’enlève pas tout intérêt à
ces produits pour les investis­
seurs actifs. Ces derniers pour­
ront, par exemple, utiliser un ETF
pour miser sur l’effet d’une an­
nonce de la Banque centrale en
achetant le matin et déboucler
leur position dès l’après­midi, ce
qui est impossible avec un fonds
traditionnel. A l’autre bout du
spectre des épargnants, un parti­
culier ayant un horizon de très
long terme pourra glisser ce type
de produit en fond de porte­
feuille: sur une période de quinze
ou vingt ans, l’économie cumulée
de frais est très significative par
rapport à un fonds. Prenons un
particulier achetant un tracker
CAC 40, avec 0,25 % de frais an­
nuels: au bout de dix ans, il suffit,
en schématisant, que l’indice ait
progressé de 2,5 % pour que
l’épargnant soit gagnant. Quant à
celui ayant opté pour un fonds
chargé à 2 %, il faudra une perfor­
mance de 21,9 % de l’indice pour
uniquement amortir les frais. p
emmanuel schafroth
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futur d’achèvement, faculté de rétractation de 10 jours qui court à compter du lendemain de la présentation de la lettre notifiant le contrat de réservation aux réservataires (L. 271-1 du Code de la Construction et de l’Habitation). Architecte :
Thual Buret - Illustrateur : E. Debon Illustration non contractuelle due à la libre interprétation de l’artiste. Balcons et terrasses vendus non-meublés. Document non contractuel – Mars 2016 – IBIZA.