Un cadre pour envisager les investissements
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Un cadre pour envisager les investissements
L’Attrait la here: singularité : The buckpour stops Un cadre money pour envisager les Vanguard market funds investissements alternatifs Etude de Vanguard Août 2015 Daniel W. Wallick ; Douglas M. Grim, CFA ; Christos Tasopoulos ; James Balsamo n Les investissements alternatifs constituent des investissements qui ne sont pas des titres de participation cotés en bourse (public equity), des obligations cotées ou des liquidités. Ils comprennent à la fois des catégories d’actifs supplémentaires (biens immobiliers et matières premières) et des instruments privés (hedge funds, capital-investissement (investissement dans des sociétés privées ou private equity) et actifs réels privés). n Les investissements privés, thème principal de cette étude, ne sont pas des catégories d’actifs distinctes mais plutôt une forme de gestion active qui a, en moyenne, sousperformé les marchés boursiers. n L’utilisation des investissements privés est plus complexe du fait de leur manque de liquidité et de transparence, de la difficulté d’une attribution efficace, de la fragilité de la situation légale des investisseurs, de la dispersion importante des rendements des gestionnaires et des frais et commissions plus élevés. n Une évaluation minutieuse des gestionnaires de fonds est donc déterminante dans le cadre du recours à des investissements privés. Cela a des répercussions sur la construction du portefeuille et laisse penser que, lorsque des investisseurs institutionnels envisagent le recours à des investissements privés, l’approche descendante traditionnelle axée sur les catégories d’actifs devrait être remplacée par un processus ascendant rigoureux axé sur la sélection de gestionnaires. Note : Les auteurs remercient Karin Peterson LaBarge, PhD, CFP*, pour ses contributions. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. En Suisse, réservé aux investisseurs institutionnels. Distribution publique interdite. Ce document est publié par The Vanguard Group Inc. Il a pour unique objectif de former et d’informer et ne constitue pas une recommandation ou une sollicitation en vue de l’achat ou de la vente d’investissements. Il est précisé qu’il est rédigé dans le contexte du marché des Etats-Unis et qu’il se fonde sur des données et analyses spécifiques à ce pays. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. Notes sur les risques : Tous les investissements sont soumis à des risques, y compris la perte éventuelle des fonds que vous avez investis. Les fonds obligataires sont soumis au risque de taux d’intérêts, qui est l’éventualité que les cours des obligations baissent du fait de la hausse des taux d’intérêts, et le risque de crédit, qui est l’éventualité qu’un émetteur d’obligations se retrouve dans l’incapacité de payer le montant du capital et les intérêts dans les délais impartis ou que des perspectives négatives quant à la capacité de l’émetteur d’effectuer ces paiements entraînent la baisse des cours des obligations. Dans un portefeuille diversifié, les bénéfices réalisés à partir de certains investissements peuvent permettre de compenser les pertes entraînées par d’autres. Toutefois, la diversification ne garantit pas de bénéfice ni ne protège contre des pertes. La performance passée ne préjuge pas des résultats futurs. Les investissements dans des actions sont soumis au risque lié au pays/à la région, qui est l’éventualité qu’une crise politique, des troubles financiers ou des catastrophes naturelles puissent affecter de manière négative la valeur des titres émis par des sociétés dans des pays étrangers ou des régions étrangères ; et le risque de change, qui est l’éventualité que la valeur d’un investissement étranger, mesuré en dollar US, puisse baisser du fait de variations défavorables des taux de change. Les actions de sociétés basées dans des marchés émergents sont soumises à des risques politiques et économiques, nationaux et régionaux, et au risque de fluctuation des taux de change. Ces risques sont particulièrement élevés dans les marchés émergents. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 2 Sommaire I. Que sont les investissements alternatifs ?................................................................................................................. 4 L’intérêt pour les investissements alternatifs.......................................................................................................................................................4 Définition des investissements alternatifs...............................................................................................................................................................5 Des caractéristiques qui compliquent l’analyse des investissements alternatifs privés..........................................6 II. Quels ont été les résultats des investissements alternatifs privés ?...................... 8 Hedge funds...........................................................................................................................................................................................................................................8 Private equity......................................................................................................................................................................................................................................15 Actifs réels privés...........................................................................................................................................................................................................................19 III.Implications..............................................................................................................................................................................................................................22 Conclusion............................................................................................................................................................................................................................................ 23 IV.Annexe..............................................................................................................................................................................................................................................27 Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 3 Ce document est destiné à apporter aux investisseurs institutionnels ayant opté pour une stratégie de rendement total un cadre pour comprendre en quoi consistent les investissements alternatifs et pour envisager la façon de les utiliser sur le plan stratégique dans un portefeuille. Nous examinons en premier lieu de quelle manière nous pouvons catégoriser les investissements alternatifs. Nous analysons ensuite quelle a été la performance de ces investissements. Nous concluons en exposant dans les grandes lignes la manière d’appréhender la construction de portefeuille lorsque le recours aux investissements alternatifs privés est envisagé. I. Que sont les investissements alternatifs ? Le début du 21 siècle a marqué le début d’un point d’inflexion dans la manière dont les investissements alternatifs étaient considérés par bon nombre d’investisseurs institutionnels. Pendant les deux décennies ayant précédé l’année 2000, une allocation indexée à 60 % sur des actions américaines et à 40 % sur des obligations américaines produisait un rendement respectable de 14,5 % par an. Toutefois, au cours des dix premières années du nouveau siècle, les marchés financiers ont connu deux marchés baissiers longs et importants (2000–2002 et 2007–2009). De fait, la même allocation de portefeuille à 60/40 produisait seulement un rendement de 2,7 % par an pour la décennie ayant pris fin en 2010. Ces événements, ainsi que le contexte persistant de faibles rendements à l’échelle mondiale, ont poussé de nombreux investisseurs à envisager davantage de solutions pour leurs portefeuilles pour l’avenir. En parallèle, les résultats extraordinaires en termes d’investissement de certains fonds de dotation institutionnels de renom – tels que ceux des universités de Yale et d’Harvard aux Etats-Unis – qui ont eu recours, dans une large mesure, à des investissements alternatifs, ont encouragé davantage d’investisseurs institutionnels à prendre en considération les avantages potentiels que ce type d’investissement pouvait présenter pour leurs portefeuilles. Le Graphique 1 illustre la croissance importante des actifs d’investissement alternatif qui s’est ensuivie pendant la période 2005–2013. Graphique 1. La croissance des principaux investissements alternatifs a été solide : 2005–2013 $6 5 $ 1,3 4 $ 1,0 $ 0,7 3 2 1 $ 0,3 $ 0,9 $ 2,1 $ 1,8 11,3 % $ 1,4 $ 1,5 $ 1,7 $ 2,2 5,9 % 2005 2008 2011 2013 11,3 % 5,9 % 0 Hedge funds Private equity Actifs réels privés Sources : Calculs de hedge funds – d’après des données de BarclayHedge, Ltd. Calculs d’actifs de private equity et d’immobilier privé – d’après des données de Preqin LtD. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 4 $ 1,5 22,3 % 22,3 % Taux de croissance annuel composite e Dollars US (trillions) L’intérêt pour les investissements alternatifs Définition des investissements alternatifs Il n’existe pas de définition universelle propre au secteur de ce qu’est un investissement alternatif. De manière générale, le terme fait référence à des titres ou à des stratégies qui ne sont pas des investissements traditionnels – ce qui nous amène évidemment à poser la question suivante : « Qu’est ce qu’un investissement traditionnel ? ». De nombreux investisseurs conviendraient du fait que le terme recouvre au moins trois catégories d’actifs financiers : les titres de participation cotés en bourse (public equity), les obligations cotées et les liquidités. Chacune de ces catégories d’actifs se négocie sur de grands marchés boursiers hautement régulés, qui assurent aux investisseurs une liquidité au quotidien. Les investissements alternatifs diffèrent donc des actifs traditionnels sur l’un des deux aspects suivants : Ils sont soit une catégorie d’actifs physiques (par exemple, des biens immobiliers ou des matières premières), soit des investissements privés (qui acquièrent différentes formes d’actifs financiers et/ou physiques). En tant qu’actifs physiques, les biens immobiliers et les matières premières peuvent impliquer de la maintenance ou du stockage afin de préserver leur valeur. C’est la raison pour laquelle les actifs physiques – ou réels – , tels qu’ils sont appelés, sont plus susceptibles d’être négociés sur différents marchés locaux, que sur des bourses centralisées, afin de justifier leurs niveaux potentiellement différents de qualité d’investissement et leur emplacement. Comme nous le verrons plus tard, il est difficile d’obtenir une exposition absolue et globale en termes d’investissement aux actifs physiques, tandis que les actions et les obligations peuvent être effectivement regroupées dans des indices pondérés en fonction de la capitalisation boursière. Les investissements privés, l’autre type d’investissement alternatif, comprennent les instruments gérés de manière active qui utilisent les cinq principales catégories d’actifs : les actions, les obligations, les liquidités, les biens immobiliers et les matières premières. Bien que certaines de ces catégories d’actifs puissent être traditionnelles et d’autres alternatives, l’ensemble des investissements privés sont considérés comme étant des investissements alternatifs. Les investissements alternatifs peuvent être répartis en trois grandes catégories : les hedge funds, le private equity et les actifs réels privés. (Il est à noter que chacune de ces catégories est abordée de manière plus détaillée à la Section II de cette étude.) Le private equity est une forme de capital à gestion active. Les actifs réels privés sont généralement une forme de biens immobiliers et/ou de matières premières (par exemple, l’achat direct de bâtiments administratifs, de terres agricoles, de réserves de gaz et de pétrole). Bien que les hedge funds soient, pour leur part, des structures juridiques pouvant détenir tous types d’investissements sous-jacents, ils ont généralement recours à des investissements issus d’une ou de plusieurs catégories parmi les cinq grandes catégories d’actifs dans le cadre de l’application de leur stratégie. Par conséquent, les investissements privés ne sont pas des catégories d’actifs distincts. Le Graphique 2 résume la relation entre les catégories d’actifs traditionnels, les catégories d’actifs physiques et les investissements privés. Graphique 2. Relation entre les catégories d’actifs et les investissements alternatifs Catégorie d’actifs Cotés en bourse Privés Actions Obligations Liquidités Immobilier Matières premières Actions Obligations Instruments monétaires SIIC Futures de matières premières Private equity Actifs réels privés Hedge funds Catégorie d’actifs traditionnels Investissements alternatifs Source : Vanguard. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 5 Des caractéristiques qui compliquent l’analyse des investissements alternatifs privés Les investissements privés sont une forme plus complexe de gestion active. En effet, il existe six points différents sur lesquels l’utilisation des investissements privés dans les portefeuilles d’investisseurs institutionnels est plus compliquée que l’utilisation des investissements publics : la transparence, l’attribution, la situation légale, la liquidité, la sélection des gestionnaires et les frais et commissions. Nous résumons chacun de ces points ci-dessous : • Transparence. De manière générale, les investissements privés manquent de transparence. Leurs exigences limitées en termes d’informations ne permettent pas toujours de savoir quels investissements sont détenus par leur gestionnaire. En outre, lorsque les investisseurs choisissent d’utiliser des structures de fonds de type fermé, ils peuvent se trouver dans l’obligation d’engager des capitaux avant l’achat de toutes participations par le gestionnaire. • Attribution. Du fait de la collecte et de la communication de données incohérentes par certains gestionnaires, ainsi qu’une tendance à changer de stratégies au fil du temps par d’autres, une évaluation exacte de la performance peut s’avérer difficile. Les difficultés spécifiques peuvent inclure l’autodéclaration des rendements, la déclaration a posteriori des rendements, la survie, le benchmarking, la fixation des prix et la dépendance vis-à-vis d’une période de temps donnée (voir le Graphique A-1 en Annexe pour plus de détails). Par ailleurs, les règles appliquées aux calculs de la performance et à l’évaluation des participations dans des investissements privés ne sont pas aussi strictes que celles des investissements publics, compliquant ainsi toute vérification préalable permanente et entraînant une faible confiance dans les résultats déclarés.1 • Situation légale. Les structures de partnerships (sociétés en commandite) et les immatriculations à l’étranger peuvent fragiliser la situation légale des investisseurs. Si un type de propriété sous forme de partnership est utilisé afin de réaliser l’investissement privé, le gestionnaire de fonds agit en tant que commandité ayant le contrôle (controlling general partner), alors que les investisseurs assurent le rôle de commanditaires (limited partners). Comme leur nom l’indique, les limited partners disposent de droits et de protections juridiques limités, qui deviennent de manière générale plus préoccupants lorsqu’une situation difficile doit être réglée par la négociation. La situation légale des investisseurs peut être encore plus compliquée si les véhicules d’investissement sont domiciliés à l’étranger, où les lois et règlements peuvent être différents.2 Dans certains cas également, le volume des documents juridiques à examiner avant l’investissement est important et peut être difficile à interpréter. • Liquidité. De manière générale, les investissements privés ne peuvent être liquidés rapidement. Les fonds de private equity doivent être détenus jusqu’à leur échéance, souvent dix ans ou plus. Les hedge funds sont souvent structurés avec des périodes de conservation initiale, des opportunités de rachat limitées, des délais de préavis ou des conditions de limites de retrait (voir le Graphique A-2 en Annexe pour plus de détails). Ces structures peuvent constituer un obstacle pour les investisseurs qui ont des exigences en termes de dépenses, des obligations de responsabilité ou qui ont régulièrement recours au rééquilibrage afin de maintenir leurs allocations d’actifs cibles. Pendant les périodes de crise, la liquidité peut être davantage limitée, du fait notamment du niveau de contrôle des gestionnaires sur le plan juridique, comme nous venons juste de l’évoquer.3 1 A titre d’exemple, à la fin de l’année 2014, un rapport indiquait que la SEC (US Securities and Exchange Commission) examinait les déclarations des sociétés de private equity concernant la manière dont elles calculent la moyenne des rendements nets pour les fonds antérieurs (Source : Greg Roumeliotis, 2014, Exclusive: SEC probing private equity performance figures [article de Reuters, 29 octobre]; disponible à l’adresse http://www.reuters.com/article/2014/10/29/us-sec-privateequity-idUSKBN0II08K20141029) 2 Par exemple, les investissements alternatifs domiciliés à l’étranger (désignés également par le terme « offshore ») sont parfois privilégiés par certains investisseurs américains non-imposables qui peuvent être soumis à l’impôt sur les bénéfices commerciaux des entités exonérées (UBTI). Cela peut se produire si un véhicule d’investissement doit générer des revenus au moyen d’un financement par emprunt (endettement) – parmi les exemples figurent certains hedge funds à long/court terme, des rachats par endettement et des fonds immobiliers privés opportunistes. Dans le cas où il envisage un investissement alternatif offshore, l’investisseur doit avoir connaissance des lois et règlements en vigueur dans le territoire dans lequel le fonds est légalement constitué. 3 Par exemple, pendant la crise financière mondiale de 2007–2009, il était difficile, voire impossible, d’obtenir des liquidités auprès de fonds de private equity (pour lesquels les gestionnaires ont toute lattitude quant à la période de distribution de liquidités), et bon nombre de hedge funds et de fonds immobiliers privés ont reporté le traitement des demandes de rachat par les investisseurs (Aiken, Clifford et Ellis, 2013a ; Ang et Bollen, 2010). Par exemple, plus de 30 % des gestionnaires de hedge funds ont imposé des restrictions aux liquidités des investisseurs au cours de cette période (Aiken et al., 2013a). Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 6 • Sélection des gestionnaires. Dans la mesure où il n’existe pas d’indices dans lesquels il serait possible d’investir et qui seraient basés sur l’investissement privé, la sélection des gestionnaires est donc un facteur très important. Par ailleurs, comme cela a été évoqué de manière plus détaillée à la Section II de cette étude, la dispersion des revenus entre les gestionnaires est très importante, faisant ainsi du processus de sélection le facteur clé de la performance.4 • Commissions et Frais. Les coûts globaux liés aux investissements privés sont généralement élevés, et représentent souvent le double des coûts globaux liés aux fonds à gestion active cotés en bourse comparables.5 Des frais plus élevés nécessitent de meilleures compétences chez le gestionnaire du fait d’obstacles plus importants à franchir pour atteindre les objectifs. Ce qui rend la situation encore plus compliquée est l’asymétrie des commissions de performance liées à l’investissement privé, dans lequel les gestionnaires privés partagent les bénéfices du fonds avec les investisseurs mais ne sont généralement pas pénalisés lorsque le fonds enregistre des pertes.6 Note concernant l’imposition S’agissant de certains portefeuilles gérés par des investisseurs institutionnels, les conséquences fiscales des investissements alternatifs peuvent représenter un facteur de complication et des coûts supplémentaires. Au vu des multiples règles fiscales par pays au cas par cas, nous ne traitons pas de cette question complexe dans cette étude. Les investisseurs qui envisagent des investissements alternatifs doivent s’assurer qu’ils comprennent bien à la fois les impacts fiscaux (le cas échéant) sur leurs portefeuilles et les ressources qu’ils doivent consacrer chaque année en vue de les calculer et de les déclarer. 4 Voir le Graphique A-3 en Annexe pour un échantillon des facteurs impliqués dans l’évaluation d’un gestionnaire de hedge fund. 5 A la fin de l’année 2013, le ratio de dépenses moyen d’un fonds commun de placement à gestion active coté en bourse était de 1,15 % (d’après des données de Morningstar, Inc., au 31 décembre 2013), et la moyenne des coûts liés aux fonds commun de placement à gestion active de Vanguard était de 0,28 %. Ces coûts contrastaient avec une commission de gestion moyenne de hedge fund de 1,50 % et une commission de performance moyenne (également connue sous le nom d’intérêts reportés) de 18 % des bénéfices au-delà de niveaux de rendements prédéfinis (selon la Hedge-Fund Research, au 31 décembre 2013) ; ainsi qu’une commission de gestion moyenne de fonds de private equity de 1,94 % et une commission de performance moyenne de 20 % (selon Robinson et Sensoy, 2013). Il convient de noter que ces commissions ne prennent pas en compte les frais liés aux recherches concernant les gestionnaires ou au processus de suivi permanent. 6 Cela contraste avec les gestionnaires des fonds communs à gestion active traditionnels, pour lesquels la SEC exige une structure de commissions de performance symétrique s’ils modifient une commission basée sur la performance. En conséquence, ces gestionnaires d’actions cotées (public equity) et de titres obligataires sont récompensés pour la surperformance et sont également pénalisés en cas de sous-performance. Il existe un débat permanent dans le secteur sur le fait de savoir si la structure incitative asymétrique crée un risque d’agence entre le gestionnaire d’investissements privés et l’investisseur final. Pour une analyse plus détaillée des frais liés repsectivement au private equity et aux hedge funds, voir Shanahan, Marshall et Shtekhman (2010) et Bhardwaj (2010a). Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 7 II. Quels ont été les résultats des investissements alternatifs privés ? Hedge funds Les hedge funds ne représentent pas une catégorie d’actifs distincte ; en effet, ils ne partagent pas de caractéristiques structurelles uniques (par exemple, les obligations représentent un prêt consenti à une société ou à une agence étatique, et les actions représentent une participation dans une société). En lieu et place, les hedge funds sont des structures juridiques peu réglementées avec des instructions de mise en oeuvre plus souples (offrant davantage de flexibilité à leurs gestionnaires) et peuvent comprendre n’importe quelle combinaison de stratégies d’investissement ou d’actifs sous-jacent (e) s (par exemple, des actions, des obligations, des matières premières). De manière générale, ils sont conçus pour produire des résultats positifs, indépendamment des rendements constatés sur les marchés des actions cotées et des obligations. Le caractère général des hedge funds et leur réglementation étatique limitée ont entraîné une multiplication (à savoir, des milliers) des hedge funds avec peu de cohérence entre les sous-catégories, et parfois au sein même d’entre elles.7 En effet, la base de données Lipper TASS (Trading Advisor Selection System) représentait à elle-seule plus de 10 600 hedge funds individuels au 31 décembre 2014. Rendements Niveau des rendements. Les rendements des hedge funds ont diminué au fil du temps et ont, en moyenne, sous-performé les marchés boursiers. Les premiers travaux universitaires sur les hedge funds (qui existent depuis plusieurs décennies) ont commencé à être publiés à la fin des années 1990, lorsque la moyenne des actifs sous gestion des funds était faible et l’historique court. La plupart de ces travaux concluaient que les hedge funds profitaient aux investisseurs (par exemple, Fung et Hsieh, 1997 ; Ackermann, McEnally et Ravenscraft, 1999 ; Brown, Goetzmann et Ibbotson, 1999 ; Bailey, Li et Zhang, 2004 ; et Kosewski, Naik et Teo, 2007). Avertissement : La performance d’un investissement public peut-elle être comparée de manière précise avec la performance d’un investissement privé ? Le fait de comparer les résultats d’un investissement public et d’un investissement privé ne revient pas à comparer deux éléments semblables, et ce en raison des nombreuses difficultés liées aux données, notamment l’autodéclaration, la déclaration a posteriori et la survie. Dans chaque cas, les données privées, bien qu’elles soient régies par une réglementation donnée, elles présentent souvent un niveau de précision et des normes de déclaration qui ne sont pas les mêmes que ceux que les investissements publics sont tenus, par la réglementation, d’offrir aux investisseurs (voir le Graphique A-1 en Annexe pour une description de quelques-unes de ces questions). Toutefois, pour les besoins de l’analyse de cette étude, nous avons pris en compte les données liées à l’investissement privé telles quelles. Cette approche risque d’exagérer les rendements historiques et les avantages des investissements privés en matière de diversification (voir le Graphique A-4 en Annexe pour un résumé des études récentes qui ont essayé de quantifier l’un des biais de données potentiels). 7 Voir le Graphique A-5 de l’Annexe pour des descriptions succinctes des principales catégories de hedge funds. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 8 La crise financière mondiale de 2007–2009 a été le théâtre de réductions spectaculaires à la fois de la liquidité des investissements et de l’activité économique mondiale. Les récents résultats des hedge funds – qui tiennent compte de ces deux facteurs – montrent qu’entre le 1er janvier 200 et le 31 octobre 2013 (même sans correction du biais de déclaration a posteriori), une grande majorité des fonds de hedge funds – plus de 75 % – a sous-performé l’indice de référence d’un portefeuille traditionnel équilibré composé à 60 % d’actions et à 40 % d’obligations (un « portefeuille traditionnel »), comme cela est illustré dans le Graphique 3.8 Notre analyse démontre que la probabilité qu’un fonds de hedge funds dépasse un portefeuille traditionnel était pratiquement la même que celle des fonds communs de placement à gestion active cotés en bourse de type « long-only » — seul un fonds sur quatre a surperformé (Philips et al., 2015). Attribution des rendements. L’une des nombreuses difficultés rencontrées s’agissant de l’évaluation des hedge funds est d’analyser la manière dont les rendements des fonds sont réellement générés. Le peu de données et le manque de transparence total entravent les efforts ; toutefois, un récent développement pourrait améliorer les résultats. Parallèlement à la croissance du secteur des hedge funds, nous avons assisté à l’arrivée de l’investissement factoriel, qui pourrait apporter une aide dans le cadre de l’analyse des hedge funds.9 En particulier, ce qui était autrefois souvent considéré comme une stratégie « alpha » (cherchant en effet à générer des rendements supérieurs à ceux de l’indice de référence sur une base ajustée au risque grâce aux compétences en termes de sélection de titres et/ou le market timing) est de plus en plus considéré comme étant tout simplement le fait d’engranger différents flux de rendement grâce à des investissements, notamment dans la valeur, les faibles capitalisations, les stratégies de portage et l’arbitrage de fusions, au moyen de techniques réplicables et basées sur des règles.10 Graphique 3 : La plupart des fonds de hedge funds ont sous-performé un portefeuille traditionnel : du 1er janvier 2000 au 31 octobre 2013 40 % Différence de rendement Toutefois, ces travaux ont eu lieu avant l’apparition de deux facteurs importants – la croissance fulgurante du secteur des hedge funds et la crise financière mondiale de 2007–2009. Le volume du marché des hedge funds a été multiplié par plus de dix entre 1990 et 2013, passant de moins de 200 milliards USD d’actifs sous gestion à plus de 2 000 milliards USD. Dans la mesure où les hedge funds tentent d’ajouter de la valeur en tirant profit des insuffisances perceptibles du marché, et ce grâce à des stratégies basées sur les compétences, on pourrait s’attendre à ce que les opportunités de réaliser de bonnes performances soient plus compliquées à l’avenir, au vu de la croissance importante du secteur. 24 % 20 0 –20 76 % –40 –60 –20 % –10 0 10 20 30 40 50 % Différence de volatilité Notes : Période de performance : du 1er janvier 2000 au 31 octobre 2013. Ensemble de données de fonds de fonds provenant de la base de données de Lipper TASS ; volume total de l’échantillon, 2 248 fonds. Afin d’être inclus dans l’échantillon, un hedge fund devait avoir un historique d’au moins 36 mois. Tous les fonds de hedge funds ont été comparés à un portefeuille équilibré composé à 60 % d’actions et à 40 % d’obligations au cours de leur existence. Comme indiqué sur l’axe y, la différence de rendement est arithmétique entre les deux rendements annuels géométriques (la volatilité annuelle des fonds de hedge funds moins la volatilité du portefeuille à 60/40). Le portefeuille équilibré à 60 %/40 % ne prend pas en compte les coûts. La composante actions est répartie en 70 % d’actions américaines et 30 % d’actions internationales, de la manière suivante : les actions américaines sont représentées par l’indice Spliced Total Equity Market Index (Dow Jones US Total Stock Market Index – précédemment connu sous le nom de Dow Jones Wilshire 5000 Index – jusqu’au 22 avril 2005 ; MSCI US Broad Market Index jusqu’au 22 juin 2013 ; et CRSP US Total Market Index jusqu’au 31 octobre 2013). Les actions internationales sont représentées par l’indice Spliced Total International Equity Index (Total International Composite Index jusqu’au 31 août 2006 ; MSCI EAFE and Emerging Markets Index jusqu’au 15 décembre 2010 ; MSCI ACWI ex USA IMI Index jusqu’au 2 juin 2013 ; et FTSE Global All Cap ex US Index jusqu’au 31 octobre 2013s). Les titres obligataires sont représentés par l’indice Barclays US Aggregate Bond Index. Sources : Calculs de Vanguard, d’après des données de Lipper TASS. 8 Nous avons choisi les fonds de hedge funds, car il s’agit de gestionnaires professionnels qui sont payés pour construire un regroupement de qualité supérieure de hedge funds pour les clients. Cet objectif est similaire à ce que de nombreux investisseurs institutionnels souhaiteraient réaliser pour leur propre portefeuille. Nous avons également analysé des hedge funds individuels sur la même période en utilisant la même base de données et nous en avons conclu que 56 % ont surperformé un portefeuille traditionnel. Toutefois, dans la mesure où ce pourcentage ne tient pas compte de certains biais de données qui affectent l’évaluation de la performance des hedge funds (voir le Graphique A-1 en Annexe pour des exemples), le pourcentage réel est probablement inférieur à 50 %. Par ailleurs, nous reconnaissons qu’il est plus approprié de mesurer les hedge funds individuels par rapport aux différents indices de référence, au vu des différents objectifs, stratégies et expositions au risque entre les fonds. Toutefois, l’analyse de tous les différents types par rapport à d’autres autres indices de différences dépasse le cadre de cette étude. Pour de plus amples informations sur ce sujet, voir Bhardwaj (2010a) et Philips (2006). 9 Cetains universitaires et professionnels du secteur désignent une partie de ces facteurs par d’autres termes tels que : bêta exotique, bêta de hedge funds et primes de risques alternatives. L’explication détaillée de ces différences dépasse le cadre de cette étude. 10 Les facteurs « value » (valeur) et small-cap sont traités dans une étude récente de Vanguard (Pappas et Dickson, 2015). Bien que les stratégies de portage varient fortement, l’une de ces stratégies bien connues tente de capter les écarts de taux d’intérêts locaux et les variations de change prévues sur l’ensemble des pays. L’arbitrage de fusions est une stratégie qui s’efforce de tirer profit de l’investissement dans des titres de participation de sociétés afin de capitaliser sur les écarts de prix générés par les fusions et acquisitions. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 9 Graphique 4. Les facteurs peuvent contribuer à l’attribution des rendements des hedge funds Alpha Sources de variation Le Graphique 4 illustre le changement potentiel dans l’attribution des rendements de hedge funds. Il convient de noter que le fait de saisir de manière effective certaines expositions à un facteur peut nécessiter de recourir à l’effet de levier, aux dérivés et/ou à la vente à découvert. L’une des principales conséquences de ce changement pourrait être la possibilité pour les investisseurs d’obtenir une exposition à davantage de stratégies de hedge funds via des méthodes moins coûteuses et plus faciles d’accès (Asness, 2006 ; Hsieh, 2006 ; Jensen, Yachiely et Rotenberg, 2006 ; Siegel, 2009 ; Ang, 2013a ; Carhart et al., 2014 ; et Anson, 2015). Bêta Facteurs Alpha Facteurs de stratégies Facteurs conventionnels Exposition au marché dans son ensemble Exposition au marché dans son ensemble Alpha Evolution de l’attribution aux hedge funds dans le temps Bien que l’attribution factorielle et ses implications aient gagné en popularité, le débat continue toujours autour de l’ampleur future des rendements et de la persistance des performances de divers facteurs d’investissement (Jetley et Ji, 2010 ; Baker, Bradley et Wurgler, 2011 : Fama et French, 2012 ; et Asness, Moskiwitz et Pedersen, 2013). D’autres ont suggéré qu’il pourrait être possible de répliquer la performance de certains hedge funds en utilisant une combinaison d’investissements liquides, cotés en bourse (Hasanhodzic et Lo, 2007 ; Israel et Maloney, 2014). En outre, certains hedge funds ont affiché une tendance négative dans leurs évolutions historiques, c’est-à-dire qu’ils ont eu tendance à avoir davantage de pertes que de bénéfices par rapport à leur résultat moyen. Ce risque à la baisse suggère que la volatilité de ces fonds pénalise de manière disproportionnée les investisseurs pendant les périodes de marchés faibles11. Ces évolutions asymétriques potentielles des rendements renforcent la nécessité de compléter les techniques analytiques traditionnelles pour mesurer le rendement, le risque et de l’attribution par d’autres types d’analyses. Dispersion des rendements des gestionnaires. La dispersion des rendements entre les gestionnaires d’investissement privé alternatif a été très importante, rendant difficiles les décisions en matière de construction de portefeuille. De manière générale, les médias font l’éloge du succès extraordinaire des meilleurs fonds alternatifs, et certains investisseurs peuvent interpréter les bénéfices importants réalisés par des gestionnaires individuels comme un signe de la valeur de l’ensemble des investissements alternatifs. Notes : Les résultats sont de nature hypothétique et ne représentent pas un investissement réel dans des hedge funds. L’« Alpha » représente des flux de rendement uniques et axés sur les compétences, découlant de la sélection et des décisions en termes de timing. Les « Facteurs conventionnels » représentent l’exposition aux différents flux de rendements selon la performance des sous-catégories d’investissement dans des catégories d’actifs (par exemple, la valeur, les faibles capitalisations, le crédit). Les « Facteurs de Stratégie » représentent une exposition aux différents flux de rendement qui découlent de la mise en oeuvre systématique et basée sur des règles de certaines stratégies reconnues (par exemple, l’arbitrage de fusions, les opérations de portage). Une « Large exposition au marché » représente des flux de rendements au niveau des catégories d’actifs (par exemple, les actions, les obligations). En ce qui concerne les termes facteurs conventionnels et facteurs de stratégie, voir également les notes de bas de page 9 et 10, à la page 9. Source : Vanguard. Toutefois, cette interprétation est une simplification exagérée des résultats. Il est important de ne pas confondre la dispersion transversale des rendements (la différence entre les meilleurs et les moins bons gestionnaires en termes de performance) avec la probabilité de sélectionner un fonds performant – il n’existe aucune relation entre les deux concepts. Une plus grande dispersion entre les gestionnaires est tout simplement le signe d’un niveau plus élevé du risque lié au gestionnaire actif – et cela n’indique en rien que le choix de gestionnaires plus performants sera une tâche facile. Les investisseurs doivent au contraire s’attendre à un large éventail de résultats possibles par rapport à la moyenne de leurs homologues (c’est-à-dire, un risque de mise en oeuvre plus élevé) et rien de plus. Dans ces conditions, les investisseurs doivent voir au-delà des résultats positifs aberrants pour évaluer la catégorie d’investissement dans son ensemble. 11 La volatilité et le risque liés aux hedge funds sont couverts de manière détaillée dans l’étude de Philips (2006). Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 10 La capacité de réussir en ayant recours à des gestionnaires actifs dans une quelconque catégorie d’investissements dépend de la capacité des investisseurs à ne pas se contenter de sélectionner des gestionnaires supérieurs à des coûts raisonnables mais de leur volonté et leur capacité à faire preuve de patience vis-à-vis de ces gestionnaires. Afin de mettre ce concept en perspective, le Graphique 5 illustre les fourchettes de dispersion de rendement pour les obligations cotées, les fonds de public equity, les hedge funds, les fonds immobiliers privés et les fonds de private equity. Le graphique montre que l’intervalle entre le 25e et le 75e percentile de la performance annualisée des gestionnaires actifs (les cases dans le graphique) pour les fonds obligations cotées à gestion active et les fonds de public equity à gestion active était respectivement de 2 % et 6 % par an – sensiblement plus resserré que celui des différentes catégories de hedge funds, qui allait de 8 % à 12 % par an ; le private equity, qui variait de 17 % à 18 % par an ; et l’immobilier privé, qui représentait 20 % par an. Plus la fourchette est large, plus la sélection du gestionnaire devient importante. En d’autres termes, toutes choses étant égales par ailleurs, les mauvais résultats (ou les résultats malchanceux) d’un gestionnaire actif dans les investissements privés peuvent avoir un effet bien plus important sur la performance au niveau du portefeuille. En résumé, un investisseur effectuant un placement dans des investissements alternatifs privés doit s’attendre à une fourchette bien plus large de résultats possibles, ce qui signifie donc que la sélection du gestionnaire est essentielle, notamment dans la mesure où il n’existe pas d’indice dans lequel il serait possible d’investir pour les catégories d’investissement privé. Dispersion annualisée des rendements des gestionnaires par rapport au rendement médian Graphique 5. Pour les investissements alternatifs privés, la dispersion des gestionnaires est sensiblement plus élevée que pour les catégories d’actifs traditionnels 60 % Légende des centiles 40 95 e 20 75 e 0 25 e –20 5e –40 Obligations Actions à gestion à gestion active active Equity Dedicated Arbitrage Arbitrage Eventmarket short obligataire sur titres driven neutral bias convertibles Global macro Futures gérés Long/ Marchés short émergents equity LBO Immobilier Capitalprivé risque Catégorie d’actifs traditionnels Catégories de hedge funds Private equity Immobilier privé Notes : Les distributions relatives aux obligations et aux actions actives américaines étaient basées sur des données de Morningstar, Inc. pour les fonds communs de placement aux Etats-Unis du 1er janvier 1994 au 31 juillet 2014. Les distributions relatives aux stratégies suivantes : equity-market neutral (neutre par rapport au marché actions), biais court dédié (dedicated short bias), arbitrage obligataire, arbitrage sur titres convertibles, event-driven, global macro, futures (contrats à terme standardisés) gérés, long/short equity et marchés émergents étaient basées sur des données de Lipper TASS, pour les hedge funds existants entre le 1er janvier 1994 et le 31 juillet 2014. L’ensemble des fonds sont libellés en dollars américains, avec ajustement en fonction du biais du survivant dans chaque catégorie. Les distributions relatives aux LBO, à l’immobilier et au capital-risque (venture capital) étaient basées sur des données de Preqin. Chaque distribution était basée sur le calcul d’un taux de rentabilité interne à partir d’une série de flux de trésorerie annuels pour chaque fonds. Pour les fonds de private equity qui n’avaient pas encore redistribué 100 % des capitaux du fonds aux limited partners, les calculs du taux de rentabilité interne étaient basés sur une Valeur Liquidative de clôture. Chaque distribution a été ajustée de manière à ce que la médiane reste au point zéro, afin d’isoler la dispersion. Sources : Calculs de Vanguard, d’après des données de Morningstar, Inc., de Lipper TASS et de Preqin. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 11 Persistance des rendements des gestionnaires. Un investisseur peut ne pas se préoccuper du risque élevé lié au gestionnaire actif s’il peut trouver, et avoir accès à, des gestionnaires de hedge funds qui réalisent régulièrement des résultats solides. Toutefois, la preuve de la persistance de la performance pour les hedge funds n’est pas aussi claire. Malgré un certain nombre d’études universitaires sur ce thème, les résultats collectifs ne sont pas concluants. Voir le Graphique 6 pour une liste des résultats de 26 études universitaires sur ce thème, qui ont été menées depuis 1998. Treize de ces études n’ont trouvé aucune preuve de persistance, 12 études ont trouvé une certaine persistance et 1 étude a trouvé une persistance sur un horizon d’une année, mais aucune persistance sur un horizon de 2 ans. Selon Eling (2009), les facteurs de ces différents résultats comprenaient les différences dans les méthodes de calcul de la persistance de la performance et les données utilisées pour mener les analyses. Par conséquent, comme le démontre notre analyse, il est difficile de savoir avec certitude si la persistance de la performance existe ou non chez les hedge funds dans leur ensemble ; cette préoccupation est également faussée par les grandes difficultés liées aux données visées ci-dessus dans cette étude. Graphique 6. Les preuves de la persistance de la performance des hedge funds sont mitigées Aucune Persistance persistance constatée (mois) (mois) Park et Staum (1998)* Brown, Goetzmann et Ibbotson (1999)* Agarwal et Naik (2000a)* Edwards et Caglayan (2001)* Gregoriou et Rouah (2001)* Herzberg et Mozes (2003)* Barès, Gibson et Gyger (2003)* Brown et Goetzmann (2003)* Chen et Passow (2003)* Kat et Menexe (2003)* Koh, Koh et Teo (2003)* Kouwenberg (2003)* Capocci et Hübner (2004)* De Souza et Gokcan (2004)* Harri et Brorsen (2004)* Henn et Meier (2004)* Baquero, Ter Horst et Verbeek (2005)* Capocci, Corhay et Hübner (2005)* Malkiel et Saha (2005)* Jagannathan, Malakhov et Novikov (2006)* Agarwal, Daniel et Naik (2007)* Kosowski, Naik et Teo (2007)* Eling (2009) Jagannathan, Malakhov et Novikov (2010) Ammann, Huber et Schmid (2010) Sun, Wang et Zheng (2011) 12 mois 24 mois 36 mois Notes : Ce schéma représente les résultats de 26 études sur la persistance des hedge funds. Les cercles indiquent un horizon temporel sur lequel la persistance a été ou non constatée. Un astérisque (*) renvoie à l’étude citée dans l’étude Eling (2009) ; les études sans astérisques sont citées dans la section Référence de cette étude, à partir de la page 23. Nous choisissons de nous concentrer sur les études qui ont analysé la persistance des hedge funds sur un horizon d’au moins un an. Comme l’a souligné l’étude Eling (2009) et comme cela est décrit dans le Graphique A-2 en Annexe, il risque de ne pas être possible de tirer profit de la persistance sur une période de temps plus courte. Sources : Schéma adapté, avec l’autorisation de John Wiley & Sons, Inc., éditeur ; de Martin Eling, 2009, Does Hedge Fund Performance Persist ? Overview and New Empirical Evidence. European Financial Management 15 (2) : 362 – 401. Copyright © 2015 John Wiley & Sons, Inc. Tous droits réservés. Cette autorisation n’inclut pas le droit d’accorder d’autres autorisations de reproduire ce support, à l’exception des sessions accessibles organisées par des organisations à but non lucratif au profit de personnes aveugles, aux malvoyants et autres personnes ayant des difficultés à lire des textes imprimés. Les autres sources des données figurant dans le graphique sont : Jagannathan et al. (2010), Ammann et al. (2010) et Sun et al. (2011). Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 12 Diversification La corrélation entre les hedge funds et un portefeuille traditionnel a augmenté au cours des deux dernières décennies, comme le montre le Graphique 7. Le schéma illustre deux points importants. Premièrement, l’avantage de diversification des hedge funds par rapport à un portefeuille traditionnel s’est, en moyenne, estompé de manière significative au fil du temps. En effet, nous avons constaté qu’au cours de la période de trois ans allant du 1er mai 2012 au 30 juin 2014, la corrélation médiane des hedge funds a atteint 0,70. Deuxièmement, il y avait des différences importantes entre les corrélations dans l’ensemble de l’univers des hedge funds, au vu des différentes stratégies auxquelles les fonds ont recours. Corrélation de l’univers d’un hedge fund par rapport à un portefeuille traditionnel Graphique 7. L’avantage de diversification des hedge funds a diminué de manière significative au cours de la période de plus de 20 ans allant jusqu’au 30 juin 2014. 1,00 0,80 0,60 0,40 0,20 0 –0,20 –0,40 Jan. 1994 Jan. 1999 Jan. 2004 Jan. 2009 Jan. 2014 Bandes du 25 e au 75 e centile Médiane transversale Ligne de tendance Notes : Toutes les catégories de hedge funds dans la base de données de Lipper TASS ont été prises en considération pour cette analyse. Afin d’être inclus dans l’échantillon de 5 460 hedge funds, chaque fonds devait avoir un historique continu d’au moins 60 mois (20 trimestres). Tous les fonds ont été comparés à un portefeuille équilibré composé à 70 % d’actions locales et à 30 % d’actions internationales, de la manière suivante : Les actions locales sont représentées par l’indice Spliced Total Equity Market Index (Dow Jones US Total Stock Market Index – précédemment connu sous le nom de Dow Jones Wilshire 5000 Index – jusqu’au 22 avril 2005 ; MSCI US Broad Market Index jusqu’au 2 juin 2013 ; et CRSP US Total Market Index jusqu’au 30 juin 2014). Les actions internationales sont représentées par l’indice Spliced Total International Equity Index (Total International Composite Index jusqu’au 31 août 2006 ; MSCI EAFE and Emerging Markets Index jusqu’au 15 décembre 2010 ; MSCI ACWI ex USA IMI Index jusqu’au 2 juin 2013 ; et FTSE Global All Cap ex US Index jusqu’au 30 juin 2014). Les obligations sont représentées par l’indice Barclays US Aggregate Bond Index. La ligne de couleur violette montre la corrélation médiane continue par rapport à l’ensemble des fonds qui existaient à chaque période, et la zone ombragée de couleur bleue est la zone comprise entre le 25e et le 27e intervalle interquartile. Chaque section transversale représente une distribution des corrélations sur l’ensemble des fonds existants à cette période. L’analyse couvre la période allant du 1er janvier 1994 au 30 juin 2014, au moyen d’une période de 12 trimestres consécutifs pour chaque fonds. La tendance est basée sur la régression des moindres carrés ordinaires (MCO) des médianes transversales. Sources : Calculs de Vanguard, d’après des données de Lipper TASS. Corrélation de l’univers d’un hedge fund par rapport à un portef Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 13 Ces résultats étaient similaires à ceux d’une analyse distincte de fonds de hedge funds que nous avons réalisée en utilisant des données relatives à la période allant du 1er janvier 2000 au 31 octobre 2013.12 L’analyse en question a constaté que plus de 70 % des fonds de hedge funds présentaient une corrélation positive de 0,50 ou plus, ce qui signifiait que la plupart de ces fonds ont évolué dans le même sens qu’un portefeuille traditionnel pendant la majeure partie du temps. Dans cette analyse, nous avons également constaté que davantage de fonds de hedge funds avaient une corrélation positive par rapport au portefeuille traditionnel qu’une corrélation nulle ou négative : 24 % avaient une corrélation positive, voire faible (entre zéro et +0,50), tandis que seuls 5 % avaient une corrélation nulle ou négative.13 De manière générale, il ne faut pas s’attendre à ce que les fonds de hedge funds offrent le même niveau de protection de portefeuille que les fonds obligataires de qualité investment grade pendant les graves crises que pourrait connaître le marché actions (comme le démontre le Graphique 8). Le graphique montre les performances des différentes catégories d’investissement au cours des crises les plus importantes qu’a connues le marché actions pendant les 26 dernières années. Cela peut avoir des conséquences pour les investisseurs qui envisagent de remplacer leur exposition à des titres obligataires de qualité investment grade par une allocation en hedge funds. Graphique 8. Les hedge funds n’offrent pas la même protection moyenne que des titres obligataires de qualité investment grade lorsque la valeur des actions baisse de manière significative Rendement médian de diverses catégories d’actifs au cours du plus mauvais décile des rendements mensuels des actions américaines, 1988–2014 Titres obligataires de qualité « investment grade » 4 % 1,5 % Rendement médian 2 0,5 % 0,6 % 0,8 % 0 –0,6 % –2 –1,1 % –2,6 % –4 –3,9 % –4,2 % –6 –8 –7,2 % –8,8 % –10 Actions américaines Actions des marchés émergents SIIC Matières premières Obligations à haut rendement Obligations des marchés émergents Hedge funds Obligations d’entreprises américaines Bons du Trésor américains Obligations Obligations nonnonaméricaines américaines (non-couvertes) (couvertes) Notes : Les actions américaines sont représentées par l’indice Dow Jones Wilshire 5000 Index de 1988 jusqu’au 22 avril 2005, et l’indice MSCI US Broad Market Index par la suite. Les obligations d’entreprises américaines sont représentées par l’indice US Corporate Investment Grade Bond Index. Les Bons du Trésor américain sont représentés par l’indice Barclays US Treasury Bond Index. Les obligations internationales sont représentées par l’indice Citigroup World Government Bond Ex-US index de 1988 à janvier 1989 et par l’indice Barclays Global Aggregate ex-USD Bond Index par la suite. Les actions des marchés émergents sont représentées par l’indice FTSE Emerging Index et les obligations des marchés émergents par l’indice Barclays Emerging Markets TradableUSD Sovereign Bond Index. Les titres des SIIC (REITs) sont représentés par l’indice FTSE NAREIT Equity REIT Index. Les actions à dividendes sont représentées par l’indice Dow Jones US Select Dividend Total Return Index. Les Matières premières sont représentées par l’indice S & P GSCI Commodity Index. Les obligations à haut rendement sont représentées par l’indice Barclays US Corporate High Yield Index. Les hedge funds sont représentés par le rendement médian des fonds de hedge funds identifié par Morningstar, Inc. Source : Calculs de Vanguard. 12 L’analyse couvrait la période allant du 1er janvier 2000 au 31 octobre 2013. Afin d’être inclus dans l’échantillon, un fonds de hedge funds devait avoir un historique d’au moins 36 mois. Tous ces fonds ont été comparés à un portefeuille équilibré composé à 60 % d’actions et à 40 % d’obligations. Les actions étaient réparties à 70 % en actions locales et à 30 % en actions internationales, de la manière suivante : Les actions locales sont représentées par l’indice Spliced Total Equity Market Index (Dow Jones US Total Stock Market Index – précédemment connu sous le nom de Dow Jones Wilshire 5000 Index – jusqu’au 22 avril 2005 ; MSCI US Broad Market Index jusqu’au 2 juin 2013 ; et CRSP US Total Market Index jusqu’au 31 octobre 2013). Les actions internationales sont représentées par l’indice Spliced Total International Equity Index (Total International Composite Index jusqu’au 31 août 2006 ; MSCI EAFE and Emerging Markets Index jusqu’au 15 décembre 2010 ; MSCI ACWI ex USA IMI Index jusqu’au 2 juin 2013 ; et FTSE Global All Cap ex US Index jusqu’au 31 octobre 2013). Les titres obligataires sont représentés par l’indice Barclays US Aggregate Bond Index. 13 La corrélation est un indicateur déterminant susceptible d’apporter des informations utiles dans le cadre du processus de construction du portefeuille. Toutefois, il est important pour les investisseurs de comprendre que la corrélation est une caractéristique des variables aléatoires, et ne décrit donc pas une relation fixe entre les variables : Les actifs présentant une corrélation faible et constante peuvent évoluer et évoluent ponctuellement dans la même direction. La Corrélation ne capte pas non plus l’ampleur des rendements dans une certaine direction ; elle ne fait, au contraire, qu’évaluer la directionalité. En outre, les corrélations entre les investissements peuvent changer et changent sur la durée ou dans des circonstances particulières. Les corrélations futures peuvent différer des corrélations passées du fait des changements des régimes économiques et de marchés. Les investisseurs doivent prendre en considération ces facteurs lorsqu’ils utilisent la corrélation comme s’agissant d’une donnée-clé dans la construction de portefeuilles d’investissement, en évitant de s’appuyer uniquement sur des mesures statistiques, mais en associant bon sens et jugement qualitatif. Pour davantage d’informations sur ce sujet, voir Philips, Walker et Kinniry (2012). Obligations non-américaines (non-couvertes) Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 14 Private equity Par définition, le private equity renvoie au capital qui est vendu dans le cadre d’une opération négociée de manière privée et qui n’est donc pas négocié en bourse. Les investisseurs de private equity offrent du capital aux sociétés lorsqu’il ne leur est pas possible ou souhaitable d’accéder aux marchés boursiers ou lorsqu’il existe des opportunités d’acheter des entreprises cotées en bourse qui sont jugées sous-évaluées ou mal gérées. Les sociétés de private equity constituent des fonds (de placement) qui lèvent des fonds et les engagent pour le compte de leurs investisseurs dans des sociétés qu’ils estiment être en mesure de réaliser une croissance rentable et de générer des rendements significatifs. Les partnerships sont généralement utilisées pour financer les quatre principales catégories de private equity : les fonds de capital-risque (venture capital : VC), les fonds de LBO, les fonds mezzanines et les fonds distressed (dette décotée) (chaque type de fonds est décrit dans le Graphique A-6 en Annexe). Bien que le capital-risque soit le premier à venir à l’esprit en évoquant le private equity, l’investissement en LBO représentait en réalité la grande majorité (65 %) des actifs de private equity sous gestion au 31 décembre 2013 ; le capital-risque ne représentait que 20 % à la fin de l’année 2013.14 La plupart des fonds de private equity exigent des investisseurs qu’ils engagent leur capital pour une période de dix ans ou plus, avec des apports de liquidités (appelés « appels de fonds ») contractualisés en termes de dates et de volumes et des distributions non spécifiées à l’avance. Les pénalités en cas d’abandon ou de refus d’appel de fonds sont sévères, et peuvent aller jusqu’à la perte de la totalité de la participation dans le fonds (McKinsey Global Institute, 2009). Le marché secondaire du private equity est extrêmement limité, obligeant souvent le vendeur à accepter une forte décote.15 Du fait de la structure généralement fermée des fonds de private equity, leur performance commence généralement en secteur négatif avant (en espérant) de devenir positive. La forme des rendements est donc désignée comme un « effet de la courbe en J ». Le Graphique 9 décrit de manière hypothétique l’effet cumulatif de cette évolution. Dans la mesure où la vente des participations et des distributions en numéraire est faussée vers la fin de la vie d’un fonds, une évaluation correcte du fonds ne peut être effectuée que lorsqu’un pourcentage significatif du capital des limited partners aura été restitué. Au vu de cette évolution des rendements et de la concentration fréquente des participations, l’investisseur aura souvent besoin de plusieurs années pour construire une gamme (généralement désignée sous le nom de « programme ») de fonds de private equity de qualité supérieure par type, gestionnaire, secteur et année de lancement du fonds (dite « millésime ») (Siegel, 2008) et atténuer l’effet de cette courbe en J. 40 20 0 –20 –40 –60 Négative 60 Positive 80 % Performance En pourcentage de l’engagement initial en termes de capital Graphique 9. Cycle de vie hypothétique d’un fonds de private equity –80 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 An Appels de fonds Distributions Flux de trésorerie cumulés/performance Notes : Les résultats sont hypothétiques et ne représentent pas les flux de trésorerie ou les rendements réels. Les dates et volumes réels des flux de trésorerie et des rendements différent sensiblement d’un fonds à l’autre et peuvent être influencés par l’environnement de marché en place pendant la durée de vie du fonds. Source : Vanguard. 14 Sources : Calculs de Vanguard, en utilisant les données provenant de Prequin. 15 Un exemple marquant de cette question a été illustré en 2008 lorsque le fonds de dotation de l’Université d’Harvard avait tenté de céder une partie de sont programme de private equity de 1,5 millard USD. En raison du manque de liquidité, le fonds de dotation a choisi, au lieu de cela, de lever des fonds en émettant des obligations (Ang, 2013b). Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 15 L’évaluation de l’impact de ces flux de trésorerie nonlinéaires peut s’avérer difficile. Certains investisseurs répondent en construisant des modèles de flux de trésorerie très sophistiqués qui peuvent simuler des tensions sur les liquidités en cas d’environnement de marché faible et permettre de développer des plans d’urgence pour des conditions potentiellement négatives.16 Du fait des incertitudes autour du timing des flux de trésorerie du private equity, certains investisseurs ont également recours aux dérivés pour appliquer un rééquilibrage ou permettre de répondre aux obligations de passif à court terme à des coûts moindres et raisonnables, tout en intégrant le fait que les approches synthétiques destinées à changer l’exposition de private equity risquent de ne pas correspondre parfaitement à la performance du fonds de private equity. Rendements Le fonds de private equity moyen n’a pas surperformé les marchés boursiers. Toutefois, au même moment, la dispersion des rendements entre les gestionnaires de private equity a été énorme. La plupart des études universitaires sur le private equity nous apprennent qu’il a sous-performé le marché du public equity (exemples : Moskowitz et Vissing-Jorgensen, 2002 ; Kaplan et Schoar, 2005 ; Cochrane, 2005 ; Conroy et Harris, 2007 ; Phalippou et Gottschalg, 2009). L’analyse des rendements du private equity par Vanguard (Shanahan, Marshall et Shtekhman, 2010) révélait que seuls 30 % des gestionnaires de private equity pris en compte dans l’analyse ont surperformé les marchés boursiers. Nombreux sont ceux qui estiment que les fonds de private equity doivent générer une prime de rendement par rapport au public equity afin d’indemniser les investisseurs pour le risque de liquidité (souvent appelée la « prime de risque de liquidité ») et dans certains cas pour le risque de levier opérationnel ou financier inhérent à la structure des fonds (Franzoni, Nowak et Phalippou, 2012). Toutefois, peu d’études empiriques ont tenté d’isoler et de quantifier ces primes (Anson, 2010). La valeur exacte de la prime de risque de liquidité fait toujours l’objet de débats, avec des études récentes qui l’évaluent dans une fourchette de 2,0 % à 3,0 % par an par rapport aux rendements de public equity (Franzoni, Nowak et Phalippou, 2012 ; Sorensen, Wang et Yang, 2014). Nous avons également pris cette question considération et comparé les résultats du private equity avec les rendements du marché boursier pour la période 1980– 2012, en appliquant une estimation de la prime de risque de liquidité de 3,0 %. Les résultats, figurant dans le Graphique 10, ont révélé deux résultats distincts. Premièrement, le fonds de capital-risque médian (indiqué dans le Graphique 10a), ajusté en fonction de la prime de risque de liquidité, a sous-performé le public equity de manière importante (2,9 % contre 7,9 % par an). Le résultat du fonds de LBO médian (Graphique 10b) était comparable à celui du public equity (8,7 % contre 8,6 %).17 Cette comparaison ne prend pas en compte l’ajustement en fonction de la volatilité constatée, qui est difficile à mesurer, du fait des difficultés liées à la fixation des prix d’un trimestre à l’autre du private equity et du fait que les investisseurs disposent de la possibilité de détenir du public equity sans avoir à supporter le risque de gestionnaire actif. Selon Driessen, Lin et Phalippou (2012), le bêta moyen du marché pour un fonds de capital-risque est de 2,7 et pour un fonds de LBO de 1,3. Cela signifie que les fonds de capital-risque sont presque deux fois et demie plus volatils (par référence à la valeur de marché) et que les fonds de LBO sont presque 30 % plus volatils que le marché du public equity dans son ensemble. Dans la mesure où les investisseurs se préoccupent des résultats ajustés en fonction risque, le private equity semble moins attractif. 16 Voir Takahashi et Alexander (2002), et Buchner, Kaserer et Wagner (2010), pour de plus amples informations concernant la nature complexe de la gestion des flux de trésorerie de l’investissement privé. 17 Certains investisseurs considèrent le public equity small-cap comme un meilleur indice de référence pour le private equity que le marché du public equity dans son ensemble (Ang, Ayala et Goetzmann, 2013). Toutefois, lorsque nous avons comparé la performance annualisée médiane des fonds de capital-risque et des fonds de LBO avec l’indice Russell 2000 Index, y compris la même estimation de la prime de risque de liquidité de 3,0 %, les deux types de fonds ont largement sous-performé l’indice Russell – respectivement 2,9 % contre 9,7 %, et 8,7 % contre 10,3 %. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 16 Graphique 10. Les résultats du private equity dépendent beaucoup de la qualité des décisions de sélection du gestionnaire : du 1er janvier 1980 au 31 décembre 2012 a. Capital-risque b. LBO 40 23,0 % 20 7,9 % 5,6 % 13,5 % 11,7 % 2,9 % 0 –5,5 % –20 60 % 52,2 % –17,3 % –8,9 % –40 Rendement annualisé Rendement annualisé 60 % 40 35,2 % 21,1 % 20 5,7 % 8,7 % 8,6 % 17,2 %12,7 % 0,3 % 0 –20 –19,2 % –10,0 % –40 5e 25 e 50 e 75 e 95 e 5e 25 e Centile 50 e 75 e 95 e Centile Rendements du fonds de capital-risque Rendement de l’équivalent de public equity prime de risque de liquidité de 3 % Rendement de l’équivalent de public equity (ajusté en fonction de la liquidité) Rendements du fonds de LBO Rendement de l’équivalent de public equity prime de risque de liquidité de 3 % Rendement de l’équivalent de public equity (ajusté en fonction de la liquidité) Notes : Les résultats de performance concernent la période allant du 1er janvier 1980 au 31 décembre 2012. Le volume total de l’échantillon, hors fonds présentant uniquement une seule comptabilisation de flux de trésorerie, était de 2 177. Le rendement total annualisé du 1er janvier 1980 au 31 décembre 2012, est représenté par l’indice Dow Jones US Total Equity Market Index (précédemment connu sous le nom de Dow Jones Wilshire 5000 Index) jusqu’au 22 avril 2005 ; MSCI US Broad Market Index jusqu’au 31 décembre 2012. Les rendements du private equity sont calculés à l’aide d’un taux de rentabilité interne, une approche du rendement pondéré en dollar basée sur les flux de trésorerie annuels cumulés pour chaque fonds de private equity. Les chiffres de leurs homologues sur le marché boursier sont basés sur une approche qui calcule le rendement hypothétique pondéré en dollar qui aurait été réalisé en investissant dans un indice de public equity lorsque le fonds de private equity effectue un appel de fonds et en vendant un indice de public equity lorsque le capital est redistribué à l’investisseur (Rouvinez, 2003 ; Ellis, Pattni et Tailor, 2012). Sources : Calculs de Vanguard, d’après des données de Preqin. Le deuxième enseignement important tiré des Graphiques 10a et 10b est la forte dispersion de revenus parmi les fonds de private equity. Bien que les résultats médians pour les fonds de LBO et de capitalrisque ne soient pas probants, les résultats marginaux du meilleur gestionnaire de fonds de private equity au 95e percentile étaient remarquables. L’importante dispersion des rendements illustrée par le graphique renforce le besoin d’une sélection efficace des gestionnaires afin d’éviter de porter atteinte au portefeuille avec le private equity (ce point a été également illustré par le Graphique 5). Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 17 Persistance des rendements. Une étude récente réalisée par Harris et al. (2014) sur plus de 1 400 fonds de capital-risque et de LBO révélait que la plupart des gestionnaires de private equity n’ont pas démontré de persistance positive. L’étude, couvrant une période de plus de 25 ans, faisait ressortir une persistance des sociétés de capital-risque mais moins chez les sociétés de LBO, notamment depuis 2000. Dès lors que les fonds de LBO constituent près des deux tiers du marché du private equity, la plupart des investisseurs n’auraient pas connu de persistance dans cette catégorie d’investissement alternatif.18 Ces résultats sont illustrés par le Graphique 11. Pour les fonds de capital-risque, les gestionnaires de fonds avec un fonds précédent dans le quartile supérieur ont introduit leur fonds suivant dans le quartile supérieur une fois sur deux et au-dessus de la moyenne dans près de deux tiers des cas.19 Si les résultats étaient complètement aléatoires, un gestionnaire de private equity du quartile supérieur d’un fonds précédent aurait eu les mêmes chances de finir dans n’importe quel quartile (100 %/4 quartiles = probabilité de 25 %) avec un fonds suivant. Diversification Le private equity est une forme différente d’investissement actif en actions et non une manière fiable de diversifier des participations publiques en actions, qui impliquent non seulement la détention de capitaux d’entreprises mais présentent également de nombreux risques systématiques et économiques communs. En outre, les tendances des marchés boursiers influencent fortement les valorisations des sociétés que les fonds de private equity achètent et vendent via des transactions privées ou des introductions en bourse (Shanahan, Marshall et Shtekhman, 2010). Au vu de cette relation, il n’est peut-être pas surprenant que nous ayons découvert une forte corrélation entre le public equity et le private equity (voir la ligne bleue du Graphique 12). Ces résultats ne tiennent pas compte de l’utilisation d’évaluations (estimations de la juste valeur de marché) par les fonds de private equity. Si nous effectuons un ajustement en retardant les rendements de private equity de deux trimestres afin de simplifier l’approche pour prendre en compte des prix d’évaluation potentiellement caducs, les résultats sont encore plus cohérents (voir la ligne violette dans le Graphique 12)20 Graphique 11. L’idée reçue sur la forte persistance des fonds de private equity n’est plus d’actualité a. Fonds de LBO b. Fonds de capital-risque Classement du fonds précédent Classement du fonds suivant Classement du fonds précédent Classement du fonds suivant 25 % 28 % Quartile supérieur 25 % 49 % Quartile supérieur 28 % Deuxième quartile 17 % Deuxième quartile 26 % Troisième quartile 24 % Troisième quartile 19 % Quartile inférieur 11 % Quartile inférieur Notes : Ce graphique illustre la relation entre la performance (mesurée par l’équivalent du marché boursier, ou PME : Public Market Equivalent) de plusieurs fonds de private equity successifs, en fonction de leur quartile de performance d’après des données de Burgiss. Les résultats sont tirés de l’analyse de données de flux de trésorerie de private equity de 1984 à 2011 inclus, y compris des fonds ayant des dates de lancement allant jusqu’à 2008. La somme des chiffres risque de ne pas représenter 100 % du fait des arrondis. Harris et al. (2014) ont indiqué que les résultats obtenus étaient les mêmes en utilisant des données de Preqin. Source : Graphique tiré d’Harris et al. (2014), adapté avec l’autorisation des intéressés. 18 Une étude réalisée par Korteweg et Sorensen (2014) parvenait à la conclusion que « les investisseurs ont besoin de beaucoup d’informations qui dépassent le cadre de la simple performance des fonds précédents ». 19 Cependant, comme l’illustre le Graphique 10, la performance du fonds de private equity moyen n’a pas été particulièrement attractive. La persistence découverte auprès des fonds de capital-risque est compliquée par la difficulté d’accès, dans la mesure où cette catégorie de private equity ne peut supporter qu’un volume limité d’actifs. Selon Swensen (2009), « Les meilleures sociétés de capital-risque de premier ordre refusent généralement de nouveaux investisseurs et rationnent la capacité même entre les investisseurs existants. » 20 Comme l’a fait remarquer Swensen (2009), « la société privée obtient des fausses caractéristiques de diversification simplement du fait de l’absence de mouvement corrélatif avec les sociétés cotées en bourse valorisées plus fréquemment. » Pour davantage de détails sur le concept général du retard de private equity, voir Anson (2007) ou Woodward (2009). Selon Welch (2014), « selon la ‘meilleure pratique’ antérieure de comptabilisation de la juste valeur des fonds, les sociétés de private equity déclaraient généralement au coût (ou à une valeur proche) sauf si un ‘événement marquant’ survenait (par exemple, des événements relatifs à la liquidité, notamment de nouvelles levées de fonds ou une vente d’actifs), généralement sans aucune perte de valeur, à moins qu’une faillite ou une levée de fonds inférieure aux prévisions se produise. Même si cela semble se rapprocher davantage de la comptabilité au coût historique que de la comptabilité à la juste valeur, la ‘meilleure pratique’ comptable antérieure était déclarée comme étant de la comptabilité à la juste valeur aux investisseurs. » Cet effet de retard peut se dissiper dans une certaine mesure, au vu de l’adoption du Statement of Accounting Standards 157 (FAS 157), également connue aux Etats-Unis sous le nom d’ASC 820 dans la codification mise à jour du Financial Accounting Standard Board, et l’adoption de l’International Accounting Standard 39 (IAS 39), ces deux textes imposant aux sociétés de private equity de valoriser leurs actifs à la juste valeur chaque trimestre. Ces règles peuvent permettre d’expliquer pourquoi les lignes bleue et violette du Graphique 12 se sont croisées en 2013. Selon Harris, Jenkinson, et Kaplan (2013), « il est probable que ceci ait eu pour effet de rapprocher davantage les valeurs latentes estimées des valeurs réelles du marché que par les passé, en particulier pour les fonds de LBO. » Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 18 Corrélation avec les investissements dans des sociétés cotées en bourse Graphique 12. Le private equity a affiché une forte corrélation avec le public equity : du 30 septembre 2000 au 31 mars 2014 inclus 1,00 0,80 0,60 0,40 0,20 0 Sept. 2008 Sept. 2009 Sept. 2010 Sept. 2011 Sept. 2012 Sept. 2013 Investissement dans des sociétés privées (aucun retard) Investissement dans des sociétés privées avec un retard de deux trimestres Notes : Les corrélations sont calculées au moyen d’une corrélation à cinq ans en fonction des rendements géométriques à trois ans, du 30 septembre 2000 au 31 mars 2014 inclus. Le private equity est représenté par l’indice Preqin Quarterly Index ; le public equity est représenté par l’indice Standard & Poor’s 500 Index. Sources : Calculs de Vanguard, d’après des données de Preqin. Actifs réels privés Les actifs réels sont des investissements qui tirent une partie importante de leur valeur d’actifs corporels et physiques. Ils s’opposent aux actifs financiers (par exemple, actions, obligations), dont la valeur est principalement basée sur des créances contractuelles d’actifs sous-jacents. Dans la plupart des cas, les actifs réels sont une forme d’immobilier et/ou de matières premières (parfois appelées « ressources naturelles »).21 Lorsqu’ils sont sous forme d’investissements privés, les investissements immobiliers et liés à des matières premières posent des difficultés similaires à celles d’autres investissements privés (par exemple, la transparence, l’attribution, la situation légale, la liquidité, la sélection des gestionnaires et les frais). Immobilier Le rôle de l’immobilier dans les portefeuilles institutionnels est généralement de diversifier l’exposition aux actions (Philips, 2009) grâce au revenu relativement stable découlant des loyers contractuels et de la dynamique d’offre/demande unique de l’immobilier commercial. Il existe trois grandes manières de constituer un portefeuille diversifié d’immobilier commercial : détention directe, private partnerships et Sociétés d’Investissements Immobiliers Cotées ou SIIC (Real Estate Investment Trusts : REITs). L’immobilier commercial détenu directement nécessite une mise de fonds initiale importante et un engagement permanent et important en termes de temps, d’expertise et de dépenses pour assurer la maintenance et l’entretien du bien. De fait, de nombreux investisseurs institutionnels recherchent d’autres moyens d’acquérir une exposition à l’immobilier. Les private partnerships peuvent être structurées sous forme de pools fermés (dans lesquels la liquidité est restreinte) ou de pools ouverts (dans lesquels la liquidité Investissement dans des sociétés privées avec un est périodiquement disponible). Dans les deux cas, les pools sont gérés par un spécialiste de l’immobilier qui privilégie généralement un type particulier de biens (par exemple, bureaux, hôtels, appartements, locaux industriels, commerciaux) et la phase de développement (« core », valeur ajoutée ou opportuniste). Les SIIC à investissement direct (equity REITs) sont généralement des organisations financées par des investissements en capital et cotées en bourse, ce qui leur permet d’offrir une liquidité quotidienne et une réelle transparence. Les SIIC aux Etats-Unis sont le plus souvent 21 Voir l’étude Greenwich Research des investisseurs institutionnels pour une liste complète des actifs immobiliers les plus populaires. Dans l’ensemble, il y a eu peu de travaux universitaires sur la performance des exploitations forestières, agricoles et leurs infrastructures, en partie parce que ces catégories sont extrêmement fragmentées, qu’elles sont relativement petites par rapport à d’autres types d’investissements alternatifs et qu’elles n’effectuent pas fréquemment de transactions. A titre d’exemple, depuis les années 1990, la dynamique de l’investissement des infrastructures privées a progressé dans plusieurs pays, notamment l’Australie, le Royaume-Uni et le Canada. Bien que le marché mondial de l’infrastructure soit important (estimé aux alentours de 20 trillions d’USD), la partie privée de ce marché est restée modeste. Preqin (2012) a estimé que les actifs gérés par des gestionnaires de fonds d’infrastructure non cotés représentaient à l’échelle mondiale 174 milliards en juin 2011. Pour davantage d’informations sur l’investissement dans l’infrastructure, voir Wallick et Cleborne (2009). Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 19 Les SIIC et l’immobilier commercial détenu directement présentent tous deux une composante de détention de biens. Cependant, sur le court terme, les SIIC sont fortement influencées par leur caractère de public equity et tendent à réagir avec les variations à court terme du marché boursier. Sur les horizons à long terme, cette différence a toutefois tendance à se dissiper et les deux méthodes sont très similaires. Le Graphique 13 illustre cette transition grâce à une analyse de corrélation dans laquelle la relation entre les SIIC et la détention directe d’immobilier se renforce plus la durée de détention est longue, tandis que la relation entre les SIIC et le public equity s’atténue (Ang, Nabar, et Wald, 2013 ; Pagliari, Scherer, et Monopoli, 2005). De fait, les SIIC peuvent constituer un véhicule d’investissement précieux pour les investisseurs intéressés par une position stratégique dans l’immobilier. Par rapport à des détentions directes, les SIIC peuvent offrir aux investisseurs une forme hautement liquide, moins concentrée et moins coûteuse d’exposition à l’immobilier commercial (Philips, Walker et Zilbering, 2011 ; Hoesli et Oikarinen, 2012). Ceci donne aux investisseurs la possibilité d’acheter un véhicule de substitution passif s’ils souhaitent éviter le risque de gestionnaire actif (comme le Graphique 5 l’a démontré auparavant). En outre, selon une étude universitaire récente couvrant la période 1982–2011 (Fisher et Hartzell, 2013), les fonds immobiliers privés ont sous-performé en moyenne un indice de SIIC de public equity. Par ailleurs, la preuve de la persistance positive parmi les gestionnaires immobiliers privés est contradictoire ; Aarts et Baum (2013) n’ont mis en avant aucune persistance, tandis que cela est le cas pour Tomperi (2010). Contrairement aux investissements traditionnels, aucune méthode pratique de la détention d’immobilier commercial n’offre d’exposition systématique pure à l’intégralité de la catégorie d’actifs. De fait, un investisseur doit se satisfaire de savoir que n’importe Graphique 13. les SIIC évoluent davantage comme de l’immobilier privé sur les horizons à long terme 0,80 0,67 0,59 0,60 Corrélation des sociétés immobilières intégrées verticalement qui développent et gèrent également le foncier, les bâtiments, et, dans certains cas, des exploitations forestières, dans leurs bilans.22 Vu le caractère liquide de ces véhicules, il est facile pour l’investisseur d’obtenir une exposition à l’immobilier commercial qui est diversifiée à la fois géographiquement et en termes de types de biens. 0,40 0,56 0,35 0,19 0,20 0,07 0 Trimestriellement Sur une année Sur cinq ans Immobilier direct par rapport aux SIIC Actions américaines par rapport aux SIIC Notes : Les résultats de performance s’étalent du 1er janvier 1994 au 30 septembre 2013 inclus. L’immobilier détenu directement est représenté par le Transaction Based Index (NTBI : Indice basé sur des transactions) du National Council of Real Estate Investment Fiduciaries (NCREIF : Conseil National des Fiduciaires d’Investissement Immobilier). Les SIIC à investissement direct (equity REITs) sont représentés par l’indice FTSE NAREIT All Equity Index. Sources : Calculs de Vanguard, d’après des données du NCREIF et de FTSE. laquelle des options choisies ne couvrira qu’une souscatégorie du marché de l’immobilier commercial dans son ensemble.23 Pour les investisseurs qui souhaitent une exposition à l’immobilier commercial et acceptent sa volatilité potentielle à court terme similaire à celle des actions, un indice large de SIIC de public equity peut tenir lieu de véhicule de substitution efficace sur le long terme.24 En conséquence, la plupart des investisseurs n’ont pas besoin de subir les risques d’illiquidité, de coûts élevés et de gestionnaire d’un portefeuille à gestion privée relativement concentré d’immobilier commercial. Matières premières physiques Un large portefeuille de matières premières peut jouer un rôle de diversification pour les investisseurs qui sont prêts à accepter les caractéristiques distinctives de la catégorie d’actifs (Bhardwaj, 2010b). Historiquement, la corrélation entre matières premières et rendements des actions a été moins importante que pour d’autres outils de diversification très répandus tels que les actions internationales. Bien que les matières premières puissent permettre de réduire la volatilité au niveau du portefeuille dans certains environnements de marché, les investisseurs doivent également être patients, dans la 22 En dehors des Etats-Unis, la structure la plus répandue pour les sociétés d’investissement immobilier titrisé est la real estate operating company (société d’exploitation immobilière), ou REOC. Une REOC est similaire à une SIIC, en dehors du fait qu’elle réinvestit ses bénéfices dans une entreprise, tandis que la SIIC distribue ses bénéfices aux actionnaires. En outre, les REOC ont la possibilité d’investir dans davantage de types d’instruments que les SIIC. L’analyse détaillée des différences entre les REOC et les SIIC dépasse le cadre de cette étude. Pour davantage d’informations, voir Delcoure et Dickens (2004). 23 Par exemple, selon Wilshire (2012), les SIIC à investissement direct (equity REITs) représentaient environ 10 % des actifs immobiliers commerciaux « institutional grade » américains. 24 Lorsqu’ils décident d’inclure ou non une exposition à l’immobilier commercial, ainsi que le niveau de cette exposition, les investisseurs doivent également tenir compte de l’éventuelle exposition à l’immobilier qui serait d’ores et déjà intégrée à certaines autres parties de leur portefeuille. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 20 mesure où la volatilité intrinsèque de la catégorie d’actifs peut être plus élevée que celle du marché actions. Les investisseurs ont le choix entre deux manières principales d’obtenir une exposition aux matières premières telles que le pétrole, le blé ou l’argent. La première d’entre elles consiste à acheter directement la matière première physique et la détenir. Cette approche implique d’être capable de stocker et de protéger l’actif physique (et potentiellement périssable). La détention d’actifs physiques induit des coûts que ne présente pas la détention d’actifs financiers, tels que les coûts de stockage, d’assurance et de transport. Collectivement, ces dépenses sont dénommées coût de portage. Dans la mesure où les matières premières ne génèrent pas de revenu, le rendement net est donc la différence en termes de prix entre le moment de l’achat et le moment de la vente, ajustée en fonction du coût de portage. L’autre principale manière d’obtenir une exposition aux matières premières est de prendre une position longue sur un future (contrat à terme standardisé) de matières premières : un contrat liquide, coté en bourse et standardisé en vue d’acheter une quantité spécifiée d’une matière première à une date future.25 A tout moment, le cours du future reflète le cours au comptant prévu pour la matière première à la date d’échéance du future, ainsi que les coûts de portage de la matière première physique. Voir Bhardwaj (2010b) et Till (2006) pour davantage de détails sur ce concept. La différence en termes de cours entre les cours au comptant (actuels) et les cours des futures peut être importante. Cette différence est appelée la « base ». La base de chaque matière première peut être volatile et positive ou négative. Le Graphique 14 présente les différentes bases pour un important panier de matières premières sur une période de près de 55 ans jusqu’à 2013 inclus. Les cours des futures sont affectés par plusieurs facteurs, notamment l’offre et la demande actuelle et prévue pour la matière première sous-jacente, ainsi que la date d’échéance du future. A presque tous les instants, les cours au comptant et des futures seront et Graphique 14. Les cours au comptant et des futures de matières premières peuvent différer fortement : 1er juillet 1959 — 31 décembre 2013 Différence de rendement (mensuelle) Différences de rendement mensuelles dans les cours au comptant et des futures 40 % Légende des centiles : 30 20 95 e 10 75 e 0 –10 25 e –20 5e –30 Cacao Café Cuivre Maïs Coton Pétrole brut Or Fioul Porc Bétail Gaz Argent Farine Huile (lean hogs) vivant naturel de soja de soja Soja Sucre Blé Notes : Nous partons du principe que le cours au comptant est le cours en fin de journée du future le plus proche disponible pour chacune des matières premières. Nous partons du principe que le cours du future est le cours en fin de journée du deuxième future le plus proche disponible pour chacune des matières premières. Les différences mensuelles en termes de pourcentage entre les cours au comptant et les cours de futures sont normalisées à 0 %. La zone en bleu représente la partie comprise entre le 25e et le 75e centile de la distribution. Les cours mensuels en fin de journée des futures individuels sont indiqués à partir de juillet 1959. Sources : Calculs de Vanguard, d’après des données du Commodity Research Bureau. 25 Les investisseurs peuvent également investir dans des fonds et des produits cotés en bourse qui achètent des actions de sociétés dans le secteur des matières premières. Cependant, les chercheurs ont découvert que « les actions des sociétés du secteur des matières premières évoluent davantage comme d’autres actions que leurs équivalents dans le marché des futures de matières premières » (Gorton et Rouwenhorst, 2006). La valeur des investissements basés sur des actions fluctue également lorsque la société de gestion prend des décisions susceptibles d’inclure potentiellement une couverture de l’exposition de la société à des matières premières pour des raisons commercialement justifiables (Greer, 2007). L’une des autres raisons pour lesquelles la performance des sociétés du secteur des matières premières peut différer de celle des matières premières physiques pourrait être liée aux changements d’ordre réglementaire. En prenant un exemple purement hypothétique, si, afin de limiter les émissions de dioxyde de carbone, une législation était adoptée et avait pour effet de limiter la quantité de pétrole que les sociétés du secteur de l’énergie peuvent vendre, ceci pourrait avoir des conséquences négatives pour les sociétés pétrolières (du fait de la baisse des prévisions de vente) et des effets positifs sur les cours du pétrole (du fait de la diminution de la disponibilité prévue de l’offre pour la vente). Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 21 devront être différents.26 De fait, les investisseurs qui considèrent les futures de matières premières comme un investissement de substitution doivent s’attendre à une expérience en termes de rendement qui risque d’être très différente de celle qui accompagne la détention d’une position directe sur des matières premières physiques.27 III. Implications La construction de portefeuille ayant recours à des formes publiques de catégories d’actifs est traditionnellement mise en oeuvre au moyen d’un processus descendant partant du principe que le choix de catégories d’actifs larges dicte la majeure partie de la variation des rendements du portefeuille (et non les décisions d’allocations en sous-catégories d’actifs, les préférences d’allocations en actifs tactiques, ou la sélection des gestionnaires) (Wallick et al., 2012). De fait, de nombreux investisseurs sont conditionnés pour envisager la construction de portefeuille uniquement sous l’angle d’un processus descendant. Dans la mesure où les investissements privés sont tous gérés de manière active, où les expositions au risque peuvent changer de manière dynamique selon les gestionnaires sous-jacents particuliers, où les frais sont élevés, où la transparence et la liquidité sont limitées, et où la dispersion des gestionnaires actifs dans ces catégories est importante, il est prudent pour les investisseurs d’envisager les hedge funds, le private equity et les actifs immobiliers privés selon une sélection de gestionnaires ascendante lorsqu’il s’agit de prendre la décision d’investir ou non et dans quelle mesure (voir le Graphique 15). Cette approche laisse penser que ces investisseurs devraient assigner un pourcentage d’allocation en investissements alternatifs privés uniquement en fonction de leur situation personnelle, de leurs ressources, de leur tolérance au risque et de leur confiance vis-à-vis des investissements alternatifs privés auxquels ils ont accès (voir le Graphique A-7 en Annexe pour une liste partielle des facteurs à prendre en compte pendant ce processus). En effet, le modèle d’allocation d’actifs ne doit pas être le seul facteur entrant en ligne de compte dans la décision d’inclure des investissements privés dans un portefeuille ; il doit plutôt être considéré comme l’un des composants d’une panoplie d’outils d’évaluation plus large. Voir Kinniry et Philips (2012) pour davantage de détails sur ces problématiques liées aux modèles. Graphique 15. Les investissements alternatifs privés nécessitent une approche ascendante rigoureuse Le processus d'évaluation descendant débute ici Allocation d'actifs Objectif(s) du portefeuille Investissements publics Investissements privés Allocation à des sous-catégories d'actifs Gestion active/indicielle Solution du portefeuille Sélection des gestionnaires Le processus d'évaluation ascendant débute ici Source : Vanguard. 26 Plus récemment, et en privilégiant souvent les marchés des futures dans le domaine de l’énergie, certains chercheurs et régulateurs étatiques ont mise en avant l’idée que l’injection de flux de trésorerie plus importants dans des positions longues sur des produits d’indices de matières premières conduisent à une hausse des cours des futures (Chilton, 2011; Singleton, 2011). D’autres ont avancé que les flux de trésorerie de ces indices n’ont aucune relation de cause à effet avec le cours des futures au comptant et que ce sont les fondamentaux du marché, et non la spéculation, qui dictent les variations des cours au comptant et des futures (Black, 2009; Stoll et Whaley, 2010). Hamilton et Wu (2013) ont trouvé certains éléments venant étayer les découvertes de Singleton pendant la crise financière mondiale, mais pas pour la période postérieure à 2009. 27 Les futures de matières premières peuvent être utilisés pour construire un indice largement diversifié ou en tant que stratégie de négociation active. Contrairement aux actions et aux obligations, il n’existe aucune méthodologie de pondération neutre universellement acceptée pour une mélange largement diversifié de futures de matières premières. De fait, les rendements peuvent varier fortement entre les différents indices de futures de matières premières. Les stratégies de négociation active sont généralement gérées par un conseiller en opérations sur matières premières (commodity trading advisor : CTA). Le CTA a la possibilité de prendre des positions longues uniquement ou peut choisir d’utiliser à la fois des positions longues et courtes. En conséquence, en fonction du(des) gestionnaire(s) retenu(s), l’exposition aux matières premières risque de ne pas être « long-only ». L’investisseur devra décider quel type d’exposition à des matières premières est le plus adapté pour le portefeuille. Par ailleurs, dans une étude menée par Bhardwaj, Gorton et Rouwenhorst (2014), entre 1994 et 2012, en moyenne, les CTA n’ont pas généré de rendements excédentaires nets de frais. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 22 Conclusion Références Notre examen des investissements alternatifs nous permet de tirer trois grandes conclusions. Aarts, Siem, et Andrew Baum, 2013. Performance Persistence : Evidence from Non-listed Real Estate Funds. Working Paper. Harvard Business School. Boston : Harvard University ; available at http://papers.ssrn.com/sol3/papers. cfm?abstract_id=2344315. • PLes investissements alternatifs privés sont une forme de gestion active, et non des catégories d’actifs distinctes. • L’investissement privé moyen a sous-performé les boursiers. • La décision d’inclure des investissements privés est complexe et doit faire l’objet d’une évaluation au moyen d’une approche ascendante rigoureuse. Du fait de ces conclusions, Vanguard estime toujours que les véhicules d’investissement indiciels publics pondérés en fonction de la capitalisation boursière pour les catégories d’actifs traditionnels constituent un bon point de départ pour l’ensemble des investisseurs. Ces véhicules offrent une performance largement diversifiée, très transparente, à faible coût et extrêmement compétitive sur la durée. Les alternatives privées sont des investissements à gestion active limités en termes de transparence et de régulation, présentant une liquidité plus faible et davantage de risques et de frais liés à la gestion active. En conséquence, le recours à des alternatives privées nécessite un processus ascendant rigoureux axé sur la sélection des gestionnaires, par opposition au processus traditionnel descendant axé sur l’allocation d’actifs. Ackermann, Carl, Richard McEnally et David Ravenscraft, 1999. The Performance of Hedge Funds : Risk, Return, and Incentives. Journal of Finance 54(3) : 833 – 74. Agarwal, Vikas, Vyacheslav Fos et Wei Jiang, 2013. Inferring Reporting-Related Biases in Hedge Fund Databases from Hedge Fund Equity Holdings. Management Science 59(6) : 1271 – 89. Aiken, Adam L., Christopher P. Clifford et Jesse A. Ellis, 2013a. Hedge Funds and Discretionary Liquidity Restrictions. Working Paper ; available at http://papers.ssrn.com/sol3/papers. cfm?abstract_id=2185999. 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Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 26 IV. Annexe Graphique A-1. Les difficultés posées par les investissements alternatifs privés en termes d’évaluation de la performance L’une des difficultés qui se posent dans le cadre de l’évaluation des investissements privés est le manque de données de performance claires. Parmi les exemples de biais potentiels liés aux données, nous rencontrons : Auto-déclaration : La performance de l’investissement privé est déclarée de manière volontaire aux fournisseurs de données, rendant ainsi les résultats collectifs de tout indice de référence de pairs sélectifs, et non universels (Agarwal, Fos et Jiang, 2013). En effet, une étude récente a permis de constater que 50 % des hedge funds analysés n’ont déclaré leurs résultats à aucun des fournisseurs de données d’investissement privé (Aiken, Clifford et Ellis, 2013). Il est donc difficile de savoir s’il existe des bases de données sur les investissements privés qui sont réellement représentatives de cet univers. Déclaration a posteriori (historique instantané) : Ceci se produit lorsque des fonds d’investissement privé ont l’autorisation de communiquer leur performance historique lors de leur première déclaration dans une base de données. Benchmarking : Contrairement à la plupart des indices de référence, de nombreux investissements privés peuvent avoir recours à l’effet de levier (fonds empruntés). Certains fonds peuvent également mettre en oeuvre une stratégie qui ne les positionne pas parfaitement dans une catégorie de pairs. Prix : La valorisation de participations est souvent basée sur une estimation, et non au prix du marché de manière quotidienne, ce qui peut effectivement conduire à un retard ou à un effet de lissage en termes de rendements et de volatilité déclarés. Période de temps : Dans la mesure où l’historique de performance est relativement court pour de nombreux investissements alternatifs privés,29 il est difficile de déterminer si les résultats sont spécifiques à une période de temps donnée (en particulier si les rendements ne couvrent pas au moins un cycle de marché entier). Biais du survivant : Les fonds qui sortent de la base de données ne sont plus pris en compte dans les résultats historiques.28 Source : Vanguard. 28 Voir Annexe Graphique A-4, pour des estimations quantitatives du biais du survivant d’après diverses études universitaires. 29 Seuls 53 % des hedge funds déclarant leurs résultats à la base de données Lipper TASS (au 30 juin 2014) avaient un historique de performances d’au moins cinq ans. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 27 Graphique A-2. Stipulations courantes en matière de liquidité dans les structures d’investissement privé ouvertes sous forme de limited partnership Stipulation Description Exigence de préavis Le délai minimum qui doit être laissé à un gestionnaire pour l’avertir de votre intention de retirer des actifs à la première date de rachat envisageable. Option de limite de retrait Les fonds peuvent temporairement limiter le montant pouvant faire l’objet d’un retrait à une date de rachat particulière (au niveau du fonds et/ou de l’investisseur). La limite de retrait est généralement imposée afin de ralentir les flux sortants découlant de rachats pendant les périodes de tensions importantes sur les marchés. Clause de retenue Dans le cas d’une demande de rachat intégral, un gestionnaire peut verser 90 %–95 % du produit et conserver le solde restant de l’investisseur jusqu’à ce que la valeur liquidative du fonds soit calculée après l’audit en fin d’exercice financier. La manière dont ce solde restant est investi dépend du langage spécifique utilisé dans le contrat de partnership. Distributions en nature Selon l’accord de partnership, certains gestionnaires peuvent avoir le choix de satisfaire des demandes de rachat en distribuant des titres de leur fonds, plutôt que de liquider des titres et de virer les fonds sur les comptes des investisseurs. Période de lockup Période après l’investissement initial pendant laquelle l’investisseur n’a pas l’autorisation d’effectuer de retrait d’actifs (généralement entre trois mois et trois ans). Il existe des « hard lockups » et des « soft lockups » : Dans un « soft lockup », l’investisseur peut demander un rachat pendant cette période, mais il peut être amené à payer des frais de pénalité. Dans le cadre d’un « hard lockup », l’investisseur n’a pas accès à son capital. Fréquence de rachat Après la fin de la période de lockup initiale, les investisseurs peuvent demander le rachat de leurs actifs, mais uniquement à certains moment dans l’année (allant de quotidiennement à annuellement). Accords de « Side-pocket » Un compte distinct utilisé pour séparer les actifs illiquides des investissements plus liquides. Lorsqu’un rachat est effectué par prélèvement sur le fonds, la partie des actifs de l’investisseur qui se trouve dans la « side-pocket » y reste jusqu’à ce que le gestionnaire soit en mesure de liquider le compte. Note : Ces stipulations varient fortement d’un fonds à l’autre et dans certains cas, les conditions particulières peuvent être négociées par l’investisseur. Sources : Graphique tiré de Sameer Jain, 2013, adapté avec l’autorisation de l’intéressé, Investment Considerations in Illiquid Assets. Alternative Investment Analyst Review (AIAR) ; disponible à l’adresse https ://caia.org/sites/default/files/AIAR-2013-Vol-2-Issue-2-Investment.pdf). Copyright © 2013, CAIAR Association. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 28 Graphique A-3. La difficulté de l’audit préalable des hedge funds Certains facteurs à prendre en compte Performance Transparence Frais • Conséquences sur la réputation entre les actionnaires si les résultats s’avèrent mauvais. • Utilisation et diversité des dérivés. • Frais de gestion. • Autorisation et contrôle du levier. • Primes incitatives asymétriques. • Analyses au niveau des positions. • Droits d’entrée. • Fréquence et retard de reporting. • Frais de sortie. • Attribution (au vu de l’exposition dynamique aux facteurs dans de nombreux cas). • Explication compréhensible des résultats. • Pouvons-nous expliquer clairement la stratégie aux actionnaires ? • Politiques de valorisation des tiers. •Persistance. • Indices de référence objectifs. • Dépendance vis-à-vis de l’environnement de marché. • L’alpha est-il réellement du bêta caché ou de la chance ? Exposition aux contreparties • Directe et indirecte. Structure/étendue de l’actionnariat Conception des programmes • Co-investissement en pourcentage du patrimoine des general partners. • Exercice ascendant. • Les corrélations dynamiques et les exigences minimales en termes de financement freinent la capacité à construire un mélange diversifié à gestionnaires multiples : – Nature hétérogène de l’univers des hedge funds. Société – Dipersion importante des gestionnaires. •Expérience Liquidité • Structure des mesures incitatives. • Stipulations prévoyant des limites de retrait. • Plan de succession/contingence. • Période de lockup. • Stratégie de conservation des talents clés. • Fréquence de « fenêtres de sortie ». •Ethique. • Philosophie de l’investissement. • Processus compréhensible et réitérable. Légal • Surveillance et changements réglementaires. • « High-water mark ». • Politique, restrictions et contraintes de surveillance. • Biais de données. • Richesse des effectifs. • Taux de rendement minimal. • Exigences en matière de préavis. • Flexibilité en termes de rééquilibrage. • « Crowded trades ». • Files d’attente en cas de rachat. • Options de « side-pocket ». Surveillance • Clause de « personne clé ». • Indépendance du conseil d’administration. • Politiques en matière de conflits d’intérêts. • Séparation des fonctions des professionnels clés. • Règles en matière de vote. •Public/privé. • Distribution du capital entre des professionnels de l’investissement. Information des Limited Partners • Qui sont les autres LPs ? • Combien sont-ils ? • Quel est leur degré de patience lorsque survient inévitablement une sousperformance à court terme ? Facteur opérationnel • Ressources, systèmes et reporting en termes de gestion du risque. • Culture du respect de la conformité. • Les équipes dédiées de gestion du risque ont-elles réellement le pouvoir de s’affranchir des décisions du portefeuille ? • La rémunération de l’équipe de gestion du risque est-elle liée à la performance ? • La paye de l’équipe de gestion du risque est-elle suffisante pour garantir une continuité sur la durée ? • Contraintes au niveau des traders (protection contre les « rogue traders »). • Limites/seuils de concentration. • Droits de gouvernance. Source : Vanguard. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 29 Graphique A-4. Le biais du survivant des Hedge funds a été important Auteurs Période Base de données Biais du survivant Xu, Liu, et Loviscek (2011) 1994–2009 CISDM 3,12 % Ibbotson, Chen, et Zhu (2011) 1995–2009 Lipper TASS 5,21 % Kaiser et Haberfelner (2011) 2002–2010 Lipper TASS 2,75 % Joenväärä, Kosowski, et Tolonen (2014) 1994–2012 Lipper TASS, Hedge Fund Research, BarclayHedge 2,40 % Notes : Ce tableau donne un aperçu des études universitaires récentes sur le biais du survivant dans les hedge funds. Tous les chiffres du biais du survivant sont annualisés et représentant un biais ascendant (une surévaluation des rendements historiques des hedge funds, dans la mesure où tous les résultats sont positifs). CISDM = Center for International Securities and Derivatives Markets database (base de données du Centre International des Marchés des Titres et des Dérivés). Sources : Calculs de Vanguard, d’après des données du CISDM, Lipper TASS, et BarclayHedge. Figure A-5. Major categories of hedge funds Type de fonds Définition Arbitrage de titres convertibles Fonds qui achètent des titres convertibles (principalement des obligations) et vendent à découvert le titre correspondant dans l’optique de profiter de l’erreur de prix inhérente au facteur de conversion. « Short bias » dédiés Fonds qui prennent des positions courtes, principalement en actions, en privilégiant des sociétés ayant de faibles flux de trésorerie. Les fonds empruntent le titre auprès d’une contrepartie et le vendent sur le marché en ayant l’objectif de le racheter plus tard à un prix inférieur. Marchés émergents Fonds qui investissent dans des pays émergents et en développement pour lesquels une croissance accélérée est prévue. Le gestionnaire de fonds peut investir dans un panel d’instruments, notamment les devises, les titres de créances et les actions. “Equity market neutral” (Neutre par rapport au marché actions) Fonds qui visent à minimiser le risque systématique du marché en prenant à la fois des positions longues et courtes sur des titres. La sélection de titres peut être quantitative ou fondamentale. « Event-driven » Fonds qui privilégient des erreurs de prix potentielles liées à des événements spécifiques à une entreprise ou au marché, tels que des fusions, faillites, ventes d’actifs, scissions, actions en justice, et des changements réglementaires et législatifs. Arbitrage de titres obligataires Fonds qui visent à exploiter une fixation de prix inefficace entre des titres obligataires liés. L’une des manières de procéder consiste à prendre des positions longues et courtes sur les titres. Fonds de fonds Fonds qui investissent dans un portefeuille de hedge funds pour obtenir une exposition large au secteur des hedge funds tout en bénéficiant d’une diversification en termes de styles de gestionnaires. « Global Macro » Fonds qui effectuent des opérations sur l’anticipation des variations des cours sur les marchés des actions, de devises, de taux d’intérêt et de matières premières susceptibles de survenir du fait des tendances politiques et macroéconomiques. « Long/short equity » Fonds qui prennent à la fois des positions longues et courtes sur les marchés d’actions. Les titres sont classés et choisis grâce à des modèles quantitatifs. Futures gérés Fonds (dont les gestionnaires sont souvent immatriculés en tant que commodity trading advisers (conseillers en opérations sur matières premières) ou CTA) qui reposent sur des techniques de suivi des tendances en vue de prendre des positions longues et courtes sur les marchés à terme de devises, de matières premières, d’actions et d’obligations. Stratégies multiples Fonds qui allouent des capitaux à plusieurs stratégies en vue de diversifier les risques associés à une approche particulière. Source : Lipper TASS. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 30 Graphique A-6. Les catégories principales de fonds de private equity Type de fonds Définition Fonds de capital-risque Fonds qui apportent des capitaux à des sociétés privées se trouvant aux premières étapes de leur développement. Les sociétés en portefeuille n’ont généralement qu’un accès limité ou aucun accès aux financements publics ou aux prêts bancaires. Fonds de LBO Fonds qui investissent dans des sociétés en portefeuille mieux établies ayant des flux de trésorerie positifs à des fins d’acquisition (au moyen d’un endettement important). Fonds mezzanine Fonds qui apportent un financement à risque à des sociétés en portefeuille peu avant une offre publique. Fonds d’actions « distressed » Fonds qui investissent dans des titres, principalement des titres de créances, ou dans des entreprises connaissant des problèmes d’ordre financier. Source : Thomson Venture Economics/National Venture Capital Association. Graphique A-7. Les principaux facteurs qui dictent la décision ascendante Conviction Adéquation Coûts 1. L ’équipe d’investissement a-t-elle l’expertise et le temps nécessaires pour identifier des gestionnaires de premier ordre et d’y avoir accès ? 1.Quel serait le rôle de chacun des investissements privés ? 1. Q uels sont les coûts directs (par exemple, frais de gestion, commissions de performance, frais de sortie, honoraires de consultants) ? 2.Que serait-il prudent de liquider afin de financer les acquisitions ? 2.Quelles sont les capacités en termes de gouvernance et de mise en oeuvre (internalisées et externalisées) ? 2.Quels sont les coûts indirects (par 3.Les pondérations seront-elles exemple, en termes de reporting, de suffisantes pour faire la différence, dépôts, de contrôle interne, d’audit, de mais sans être trop importantes pour recherche de gestionnaires, de gestion 3.Existe-t-il des investissements privés affecter gravement le portefeuille si les de la transition) ? qui sont d’ores et déjà accessibles avec résultats ne sont pas ceux qui étaient une proposition attractive et durable en escomptés ? 3.S’il est décidé que l’allocation du termes de valeur ? portefeuille en alternatives privées sera 4.Le portefeuille en découlant faible, ces coûts additionnels sont-ils 4.Quel est le niveau de confort des correspondra-t-il aux paramètres définis justifiés, au vu du travail actionnaires (par exemple, comité, dans la Déclaration relative à la supplémentaire et des risques conseil d’administration, donateurs, Politique d’Investissement (par potentiels ? principaux actionnaires) ?s)? exemple, liquidité, levier, transparence, partnerships, positions courtes, dérivés) ? Si cela n’est pas le cas, quelle est la flexibilité pour y apporter des modifications ? Source : Vanguard. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. 31 Connectez-vous à Vanguard > global.vanguard.com CFA® est une marque commerciale appartenant au CFA Institute. Informations importantes : La valeur des investissements, et les revenus qu’ils génèrent, peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse et les investisseurs peuvent ne pas récupérer la totalité de leur investissement. La performance passée n’est pas un indicateur fiable des résultats futurs. Publié par The Vanguard Group, Inc. Réservé aux investisseurs professionnels, tels que définis dans la Directive MiFID. © 2015 The Vanguard Group, Inc. Tous droits réservés. ISGFCAI_UK_F 082015