L`étiquetage des aliments pour chats

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L`étiquetage des aliments pour chats
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L’étiquetage des aliments pour chats
Dans un souci de sécurité et de traçabilité le Code de la Consommation, tout comme dans l’alimentation humaine, règlemente les mentions figurant sur les emballages des aliments pour animaux domestiques pourtant ce qui
est mentionné sur ces emballages n’est pas toujours suffisamment parlant et la rédaction des étiquettes est parfois trop succincte, souvent obscure et toujours difficile à interpréter.
Les mentions y figurant doivent être bien visibles, clairement lisibles, indélébiles et rédigées en langues française.
La dénomination du produit
La dénomination du produit doit être mise en évidence sur
l’emballage pour que le client sache du premier coût d’œil
à quelle espèce ou catégorie d’animaux est destiné l’ aliment et s’il s’agit d’un aliment complet, aliment complémentaire, aliment minéral, aliment complet d'allaitement,
aliment complémentaire d'allaitement
(La dénomination "aliment complémentaire liquide" est utilisée si l'aliment complémentaire se présente sous forme
liquide).
La liste des ingrédients
La liste des ingrédients comprend tous les composants qui
entrent dans la fabrication de l’aliment et qui sont encore
présents dans le produit fini. Les ingrédients sont énumérés
dans l’ordre de poids décroissant de la formule de fabrication.
La composition de l’aliment peut apparaître sous différentes formes :
1. par liste des ingrédients
Les ingrédients sont énumérés par ordre pondéral décroissant des différentes matières premières entrant dans
la fabrication de l’aliment.
2. par catégories définies d’ingrédients
Les matières premières pour aliments des animaux peuvent
également être groupées par catégories définies dans ce cas,
le nom spécifique de l'ingrédient est remplacé par la mention de la catégorie à laquelle il appartient. Les catégories
sont mentionnées dans l'ordre décroissant de leur importance pondérale.
Si le fabricant mentionne la liste complète des ingrédients il
sera mentionné : poulet, riz, etc...
S’il est seulement indiqué les catégories d’ingrédients il inscrira sur les étiquettes: viandes et sous produits animaux,
céréales, matières grasses végétales, etc.….
L’énumération des catégories d’ingrédients permet au fabricant de remplacer du blé par du riz et du poulet par de l’agneau selon les tendances du marché.
Allégations
« contient du... »
« au... »
Certains qualificatifs sont interdits dans les allégations
commerciales.
Si le mot « santé » est clairement prohibé, l’utilisation
des mots « sains » ou de ses dérivés est possible
pour qualifier l’alimentation préparée.
Il est interdit d’employer les termes « vrai » , « pur »,
« 1er choix » ou tout autre similaire avec l’allégation
« viandes » ou celle de tout autre composant.
Les mentions obligatoires
La dénomination de vente
La destination
La date de consommation
La liste des ingrédients
La quantité nette
Ces mentions doivent figurer dans le
même champ visuel
L’ analyse nutritionnelle du produit
Le numéro de lot de fabrication
Les coordonnées de la société responsable
Le mode d’emploi (ou conseil d’utilisation)
L’origine (lieu de fabrication)
Les ingrédients sont inscrits par ordre de
poids décroissant AVANT CUISSON.
La viande fraîche peut être incorporée avant
ou après la cuisson. Ainsi dans les aliments secs
les ingrédients contenants beaucoup d’eau apparaissent en tête de liste donnant l’impression
d’être la principale source d’apport nutritionnel.
Les additifs doivent toujours être mentionnés.
Ils sont classés par catégories et désignés soit
par leur nom soit par leur numéro de code européen (lette E suivi de 3 chiffres).
Valeur correspondant au taux déclaré du produit
Égal à 4 % de l’ingrédient indiqué
Entre 4 et 14 % de l’ingrédient utilisé
« riche en... »
Entre 14 et 26 % de l’ingrédient indiqué
« pâté de ... »
Entre 26 et 100 % de l’ingrédient indiqué
« tout au... »
N o r v e g i e n . c o m
100 % de l’ingrédient indiqué
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L’étiquetage des aliments pour chats (suite)
L’analyse nutritionnelle du produit
Les protéines brutes
Les protéines présentent dans les aliments sont d’origine
animale et végétale (viande, produits laitiers, céréales, légumes secs).
Les sous-produits animaux sont classés en trois catégories sur la
base de leur risque potentiel pour la santé humaine, la santé animale et l’environnement. Seules les matières de la catégorie 3 peuvent
être utilisées dans l’alimentation des animaux, après application
d’un traitement approprié dans des installations de transformation
agréées. Aucune réglementation précise n’existe concernant les
sous produits d’origine végétale entrant dans la composition des
aliments pour animaux domestiques.
Une exception concernant les produits français labellisés
« biologique» dont les matières végétales doivent répondre à un
cahier des charges précis.
Les protéines végétales sont riches en amidon mais le chat digère
mal l’amidon et un excès d’amidon peut être une cause de diabète chez le chat.
Les matières grasses
C’est le terme légal pour définir tout ce qui concerne les
graisses dans l’alimentation.
Les cendres
Les cendres brutes représentent la quantité de minéraux
dans l’alimentation subsistant après combustion de la matière organique. Elles correspondent au taux minéral brut
du mélange incluant fer, zinc, cuivre et tous les minéraux
nécessaires à la vie que l’on trouve dans l’alimentation..
La cellulose brute
Il s’agit des fibres végétales composées de cellulose et de
lignite riche en glucides . En raison de sa faible digestibilité
chez le chat la présence de fibres dans l’alimentation n’est
pas indispensable.
L’ humidité
La mention d’humidité n’est obligatoire qu’au-delà d’un
certain seuil fixé par le type d’aliment (14 % pour un aliment complet, 7 % pour un aliment d’allaitement).
Les additifs
On distingue selon leur nature et l’utilité visée plusieurs
types d’additifs : les additifs dits « zootechniques
» (antibiotiques, coccidiostatiques, facteurs de croissance…) et ceux dits « nutritionnels » (vitamines, oligoéléments…) ceux dits « technologiques » (conservateurs,
antioxydants, colorants…).
Les vitamines
En cas d’ajout de vitamines seules les vitamines A, D3 et
E doivent obligatoirement être déclarées.
Les mentions nutritionnelles obligatoires
L’analyse moyenne de certains nutriments est obligatoire et es teneurs doivent être indiquées comme
suit :
Protéines brutes
Matières grasses
Cendres
Cellulose brute
Humidité
Additifs
Vitamines A, D3, E
Quantité en cuivre (Cu)
Les mentions nutritionnelles facultatives
Certaines mentions d’analyse sont facultatives sur
les étiquetages c’est le cas par exemple du calcium,
phosphore, sodium, potassium, ou de la lysine
mais aussi de la digestibilité des aliments.
La digestibilité est la faculté d’un aliment ou des ses
composants à être assimilé par l’organisme au niveau du tube digestif. C’est aussi la proportion d’un
aliment ou d’une fraction de l’aliment (par exemple : protéine, matières grasses) qui est assimilée
par l’organisme au niveau du tube digestif.
En l’absence de méthode officielle de calcul, la
digestibilité des aliments n’est pas obligatoire
sur l’ étiquetage des produits.
Il existe plusieurs méthodes de calcul qui donnent de résultats différents pour un même aliment ce qui rend impossible les comparaisons.
Remarque
A noter le manque d’étude scientifique et de réglementation concernant les teneurs maximales pour
les substances indésirables et produits indésirables
dans l’alimentation des chats.
Un exemple : la teneur maximale de dioxine autorisée par la législation française pour les matières
premières d’origine végétale pour aliments pour
animaux est de 0.75ng OMS-PCDD/F-TEQ/kg mais
pour les animaux familiers le taux est de 2.,25ng
OMS-PCDD/F-TEG/kg ……..
Bientôt une nouvelle réglementation
Une directive européenne du 27 mai 2010 prévoit de nouvelles normes en matière d’étiquetage des aliments
pour animaux, théoriquement applicable à compter du 1er septembre 2010 elle ne sera obligatoire qu’à compter
du 31 août 2011 en ce qui concerne les aliments destinés aux animaux de compagnie. A noter que les anciens
stocks pourront être écoulés après ces dates butoir « jusqu’à épuisement ».
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