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KUMBA Laurent Groupe INTAL-Congo 2013 +32493197742 Mail : [email protected] 30 ans DE MOBUTISME DE 1960 A 1990 VOYAGE D´ÉTÉ AU CONGO EN JUILLET 2013 • Intro : Deux video de 7 min (15 min.) • Première vidéo déclaration de l´indépendance du Congo, (30 juin 1960 - 1965) • deuxième vidéo le MPR (1965 - 1987) • Le Mobutisme, Qu´est-ce que c´est ? (10 min.) • Les fondements Idéologiques (10 min.) • Fondements Économiques (10 min.) • Conséquences Sociaux culturelles (10 min.) • Conséquences pour l´infrastructure du pays (10 min.) • Conclusions (10 min.) • Annexes (Repèrent historique, Définitions, Tableau des premiers ministres et MOUVEMENT INTAL CONGO : 2012 – 2013 BLOG : www.intal.be/files/mobutisme.pdf Introduction : Vidéo les déclarations contradictoires de l´indépendance du Congo, discours du Roi Baudouin, discours de Kasa-vubu (Président) et discours de Lumumba (Premier Ministre). Le 30 juin 1960. • Commentaires sur les contradictions / exposé / questions ? / réponses !: Le Mobutisme est une philosophie néo-coloniale qui consistait à soumettre les paysans, les femmes, les étudiant, les intellectuelles, les nationalistes de gauche et tout mouvement populaire par la terreur militaire et de coup d´état en coup d´état. Mama Léona nous témoignera du vécu pour la période concernée et de l´importance des langues national. (20 min.) MPR en vidéo Le Mouvement populaire de la Révolution (MPR) est un parti politique de la République démocratique du Congo, fondé le 20 mai 1967 par Joseph-Désiré Mobutu. Parti unique, dont tous les Congolais et Congolaises (ou Zaïrois et Zaïroises) étaient membres de droit et ce dès leur naissance, il devint l'instrument exclusif et légitime de la vie politique, économique et sociale du pays. L'idéologie qui l'anime est le mobutisme, littéralement "la pensée, les enseignements et les actes du président-fondateur du MPR". Derrière cette façade idéologique, le MPR a permis à Mobutu et sa "famille" de monopoliser le pouvoir politique tout en encadrant strictement la population. Son actuel président est Félix Vundwawe Te Pemako. Le MPR présente une candidate (parmi 32 autres candidats) à l’élection présidentielle du 30 juillet 2006, Catherine Nzuzi. Sur l'espace politique relativement restreint des partisans mobutistes, elle devra faire face à la concurrence de Pierre Pay-Pay (ancien gouverneur de la Banque Centrale du Zaïre de 1985 à 1991, désastreuse période de zaïrianisation de l'économie) et de François Joseph Nzanga Mobutu, fils du défunt "président-fondateur". Notons également, que le parti a été rebaptisé « MPR fait prive » par ses actuels dirigeants après une longue dispute au sein même de ceux qui se réclament comme étant les dignes successeurs du défunt Maréchal Mobutu ; entre autres sa propre famille naturelle et ses anciens collaborateurs politiques. Fondement idéologique du MPR basé sur le « Manifeste de la Nsele » Ce programme à coloration nationaliste et populiste est élaboré dans le Domaine de la Nsele à une quarantaine de kilomètres de Kinshasa, ce texte prendra donc l’appellation de Manifeste de la N'Sele. Le Manifeste de la N’Sele a servi de base idéologique au Parti unique dans ses débuts, exprimant des idées nationalistes il a pu séduire à ses débuts l’élite. Ils étaient quatre, à participé à la rédaction du Manifeste : • Joseph-Désiré MOBUTU • Justin BOMBOKO • Etienne TSHISEKEDI • Singa UDJUU Le manifeste affirme notamment : • • • • • • • • • • • « la restauration de l'autorité de l'État et son prestige international, » « le respect des libertés démocratiques, » « la participation active directe ou indirecte de chacun à la discussion publique des problèmes de la vie commune » « la confrontation permanente des intérêts, des besoins, des nécessités économiques ou politiques, » « libérer les Zaïrois et les Zaïroises de toutes servitudes et assurer leur progrès en édifiant une République vraiment sociale et vraiment démocratique, » « la Révolution ne se fera pas par l'écrasement de l'individu, » « la liberté humaine est au centre des préoccupations du MPR, » « suppression des oppressions politiques, » « réaffirmation de grandes libertés traditionnelles : liberté d'opinion, liberté de Presse, liberté de conscience, » « le citoyen doit être respecté dans sa liberté qui lui rend la force de son dévouement, » « le MPR respectera les libertés fondamentales et facilitera leur exercice ». Il définit également la répartition équitable du revenu national, les principes de convention collective et la garantie des salaires. 1 Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga, dit Joseph-Désiré Mobutu (né le 14 octobre 1930 à Lisala au Congo Belge – décédé d'un cancer le 7 Septembre 1997 à Rabat au Maroc), a été le second président de la République Démocratique du Congo de 1965 à 1997 (le pays ayant été rebaptisé Zaïre de 1971 à 1997). Joseph-Désiré Mobutu. Son père, Albéric Gbemani, cuisinier pour un magistrat colonial de Lisala, meurt alors qu'il a 8 ans et il est alors élevé par son grand-père et son oncle. Il poursuit ses études dans une école catholique. À l’âge de 20 ans, il est enrôlé dans la Force Publique, l’armée coloniale belge, dans laquelle des officiers blancs commandent des soldats noirs. À 25 ans, il se marie avec Marie-Antoinette Gbiatibwa Yetene. Il obtient le brevet de secrétaire comptable à Luluabourg puis est affecté à l'état-major de la Force publique à Léopoldville en 1953. Après son passage dans l’armée, dont il sort sous-officier, il devient journaliste pour le quotidien libéral de Léopoldville L´Avenir en 1957 sous la supervision de l'un de ses mentors, le journaliste Antoine-Roger Bolamba, qui le présente à Patrice Lumumba. Il voyage pour la première fois en Europe lors d'un congrès de presse à Bruxelles, où il reste quelque temps pour suivre une formation. Au même moment, les représentants du Mouvement National Congolais (MNC) menés par Patrice Lumumba, lutte pour l'indépendance de la colonie, et lorsque ceux-ci arrivent à Bruxelles pour la tenue d'une table ronde, Mobutu rejoint leurs rangs avec Antoine Kiwewa en Janvier-Février 1960. Il est confirmé membre effectif de la délégation du MNC à la Conférence de la Table ronde économique, financière et sociale (26 avril - 16 mai 1960). En Juillet1960, Mobutu devient secrétaire d'État du gouvernement indépendant d Patrice Lumumba. Il profite du désaccord entre les différents hommes politiques et du fait d'être l'un des seuls « lumumbistes » à avoir une quelconque expérience militaire pour évoluer très rapidement dans la hiérarchie militaire. C'est ainsi en tant que chef d'état-major, et sous l'influence de l'ambassadeur de Belgique, qu'il fait arrêter et assigner à résidence Lumumba en 1960, Lumumba dirigeant et leader populaire. Ce coup d'état comptera beaucoup dans les relations entre les Belges et Mobutu. Il met en place un gouvernement temporaire, le Collège des commissaires généraux. Mobutu accuse ensuite Lumumba devant les caméras de sympathie procommuniste pour s'attirer le soutien des États-Unis. Lumumba tentera de s'enfuir à Stanleyville, mais est rattrapé en chemin par les soldats. Mobutu le fera mettre en prison, où Lumumba fut affamé. Il sera ensuite envoyé au Katanga de Moïse Tshombe où il sera assassiné, le 17 janvier 1961, son corps perdu « en brousse » selon les documents officiels. Sous la direction de Pierre, des maquisards, partisans de Lumumba partent en guerre contre Mobutu. Ils occupent rapidement deux-tiers du Congo, mais avec l'aide des États-Unis, Mobutu parvient à reconquérir l’ensemble du territoire. Cette « victoire » qui n'aurait pas été possible sans l'aide occidentale est habilement mise à profit en interne par un Mobutu se parant de la vertu de pacificateur, d’unificateur du territoire. Il pose ainsi son pouvoir sur deux piliers : à l'extérieur, le contexte de la guerre froide, et à l'intérieur la stabilité. Un autre moyen d'affermir son pouvoir est la prise de contrôle du pouvoir politique, dont le corolaire est la répression d'une partie des citoyens congolais. Après avoir réorganisé l'armée, il mène le 24 novembre 1965 un coup d´État contre Joseph Kasa-Vubu, premier président de l'ancien Congo Belge. Suivant une crise politique aiguë entre le président Kasa-Vubu et le gouvernement de Tshombe, ce coup d’État est acclamé et accepté de tous, Kasa-Vubu l'en remercie, Tshombe en est « absolument ravi », sous les menaces et la répression des mouvement sociaux, les syndicats CSLC, UTC et FGTK soutiennent le nouveau pouvoir de même que les organisations estudiantines UGEC et AGL, qui ont subi toutes une série de matraquage répressif. Une partie de la population tant congolaise qu'étrangère applaudit le coup. À l'étranger, la Belgique et les États-Unis sont les premiers à reconnaître le nouveau président. Seules la Chine et l’URSS montrent des réticences. En tant que colonisé et ex-soldats de la Force publique, Mobutu représente ce qu’aime l’administration belge, il sait les caresser dans le sens du poil comme avec l’arrestation de Lumbumba mais il sait aussi qu'il a besoin du soutien des populations congolaises et c’est ainsi qu’il fait de Lumumba le héros national, le premier martyr de l’indépendance économique et c’est en son nom que les toutes puissantes entreprises minières belges sont nationalisées en 1966. Avec Mobutu, le Congo est alors le cheval de Troie des Américains contre la montée communiste en Afrique et particulièrement en Afrique australe. Mobutu accueille dans sa capitale le gouvernement angolais en exil qui lutte pour son indépendance, mais les communistes du MPLA en seront exclus. L’aide américaine aux guérilléros angolais du FLNA et de l’UNITA passera par le Congo. Le 2 juin 1966, la population a pu mesurer toute la détermination de Mobutu qui fit pendre sur la place publique 4 anciens ministres accusés à tort de complot : Alexandre Mahamba, Jérôme Anany, Emmanuel Bamba ainsi que l'ancien Premier ministre Evarise Kimba. Ce jour-là, la population a cessé d'acclamer Mobutu, tout le monde a eu peur. Nous étions à peine 6 mois après son 2e coup d'Etat. En 1969, il fait écraser une révolte estudiantine. Les cadavres des étudiants abattus sont jetés dans des fosses communes et 12 étudiants sont condamnés à mort. L’université est fermée pendant un an et ses 2000 étudiants enrôlés dans l’armée où, selon la télévision nationale, « ils apprennent à obéir et à fermer leur gueule.» • Vidéo 5 min. Il instaure un régime autoritaire à parti unique, «le Mouvement Populaire de la Révolution» et en devient le maréchal-président en 1982. Un de ses souhaits est que le pays retrouve sa culture profonde, c'est alors la Zaïrianisation ( mécanisme de décolonisation culturelle). En 1971, «l’année des 3 Z», il renomme à la fois le pays, le fleuve et la monnaie sous le nom de Zaïre. La même année, il impose un costume traditionnel, crée une version zaïroise du costume occidental : «l’abacost» (à bas le costume) et il oblige les Zaïrois à choisir un nom d'origine africaine et locale (non chrétien), ce qu'il fait lui-même en devenant «Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Za Banga, c'est-à-dire « Mobutu le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter ». Mobutu a aussi imposé le lingala, une langue importante de l'ouest du pays par l’enseignement dans les écoles, dans ses discours populaires et vèhiculé dans la population rural par l´intermédiaire de l´armée. Les premières années, le régime est très bien vu sur le plan international, la personnalité affable du maréchal-président et les ressources naturelles du pays aidant un peu. Le Zaïre est alors considéré comme un exemple pour toute l'Afrique. Les investisseurs étrangers se précipitent sur les ressources naturelles dont le Zaïre est richement pourvu. L’État zaïrois lance alors une politique de grands travaux, les «éléphants blancs», qui donneront lieu à une importante corruption des élites politiques et administratives. Petit à petit, les méthodes du régime et le non-respect des droits de l'homme le déconsidèrent aux yeux des démocrates. Ayant basé le développement du Zaïre sur le modèle d'une économie rentière, Mobutu ne peut qu'en constater les inconvénients lorsque se produit une subite chute des cours du cuivre. Les finances publiques étant d'un coup exsangues, Mobutu lance le Zaïre dans une politique de «zaïrianisatoion» de l'économie. Cette nationalisation brutale de l'économie a vu les chefs d'entreprises étrangers remettre leurs clefs à des membres de l'armée zaïroise venus faire appliquer le décret de zaïrianisation. Les entreprises devenaient ainsi pour un régime à bout de souffle un bon moyen d'acheter des fidélités. De nombreux bénéficiaires de la zaïrianisation, tous proches du régime, prirent ces entreprises pour leurs propriétés personnelles sans se préoccuper de leur gestion. La corruption fut ainsi de plus en plus endémique (on parle pour le régime mobutiste de « kleptocratie », littéralement « gouvernement par le vol »), dégradant la situation économique et sociale de l'écrasante majorité des zaïrois de façon dramatique. En tant que pion des Américains face au communisme progressant, Mobutu envoie en 1975 face à la retraite militaire soudaine des Portugais en Angola, ses troupes pour soutenir le FLNA contre la guérilla du MPLA qui a déjà pris Luanda, la capitale. 20 000 soldats cubains débarqueront néanmoins très rapidement au secours de Neto et repousseront les troupes de Mobutu. La situation s’aggrave et le Zaïre est maintenant impliqué dans la guerre froide soutenant les rebelles angolais (UNITA, FLNA) avec les États-Unis et le régime de l’apartheid face aux communistes (MPLA, Cuba, URSS). Pour déstabiliser Mobutu, Ogostinho Neto lancera ses fameux gendarmes katangais en 1977 à Kolwezi. C’est lors de cette opération qu’on verra la fragilité de l’armée zaïroise. À part la garde présidentielle bien entraînée par des officiers belges, les autres (45 000 hommes ou plus) sont absolument indisciplinés, sous-équipés, mal payés et fuient les combats. Mobutu tracera lui-même les plans de bataille, ignorant les conseils de ses officiers plus qualifiés. Les populations katangaises soutiennent les gendarmes pour des raisons ethniques et de lassitude de la dictature et n’hésitent pas à collaborer contre les troupes de Mobutu. Ce sont les interventions française, belge, marocaine, togolaise et ivoirienne qui sauveront Mobutu et repousseront « les gendarmes ». • Fondements économiques et conséquences En 1986, une grave crise économique secoue le Zaïre et accentue une crise politique et une révolte latente, entre un peuple qui a faim et un chef multi-milliardaire mégalomane qui a utilisé la corruption comme mode de gouvernement. Le fossé est creusé entre la petite tribu de fidèles (à qui le chef donnait des faveurs) et le reste du pays. Mais c'est l'inattendue fin de la guerre froide avec la chute du mur de Berlin qui va achever le régime mobutiste. Privé de ses généreux soutiens extérieurs qui le soutenaient comme « rempart au communisme » depuis son accession au pouvoir, Mobutu se retrouve en quelque sorte isolé face à son opposition intérieure. En 1989, il publie Dignité pour l'Afrique ?, un livre d'entretiens, dans le cadre d'une fort onéreuse campagne de communication. En 1990, comme dans de nombreux autres pays d'Afrique centrale, le mécontentement populaire est grandissant et, en avril 1990, Mobutu autorise le multipartisme (l'opposition pourra dès lors le pousser au départ). La conférence nationale organisée à l'occasion devient un véritable tribunal populaire dénonçant les dérives flagrantes du système mobutiste. Les interventions d'Étienne Tshisekedi et d'autres opposants politiques marquent un tournant essentiel puisqu'elles ne sont pas suivies de répression contre leurs auteurs. Aux yeux des Zaïrois, le « seul Maréchal du Zaïre » n'avait ainsi plus le pouvoir d'opprimer son peuple pour assurer son pouvoir. L'état désastreux des finances publiques du pays causé par l'impéritie des politiques économiques mobutistes fait perdre petit à petit au système les moyens de s'alimenter financièrement. Vilipendé à Kinshasa, Mobutu se retire dans son somptueux palais, au cœur de la jungle tropicale à Kawele à proximité de son village natal. Sa solitude devient dès lors évidente, aussi bien au Zaïre qu'à l'étranger où il ne bénéficie plus que du soutien de la France. Sa maladie va encore renforcer cette impression de faiblesse, incitant ses opposants intérieurs et ses ennemis extérieurs à intensifier leurs actions. 2 Justin Marie Bomboko Lukumba Is’Elenge né en 1928, en (RDC). Il a été commissaire général au Affaires étrangères et Commerce extérieur et président du Collège des commissaires généraux en 1960–1961, ministre des Affaires étrangères de 1960 à 1963, et de 1965 à 1969. En 1955, il part en Belgique faire ses études à l’Université Libre de Bruxelles dont il est le premier congolais diplômé. En janvier 1960, il fonde l’Unio des Mongo (UNIMO), il est alors le seul universitaire diplômé au parlement. Quelques mois plus tard, il fait partie du gouvernement de Lumumba comme ministre des Affaires étrangères. Il sera encouragé à renverse Patrice Lumumba par l’ambassadeur de Belgique (Vanderwael). Suite au premier coup d’État de Joseph-Désiré MOBUTU, il devient président du Collège des commissaires généraux, gouvernement temporaires. Le 2 août 1961, il entame un second mandat de ministre et maintient son poste aux Affaires étrangères jusqu’en 1963, et le reprendra en 1965 jusqu’en 19695. En 1967, au conclave de Nsele, il rédige avec Mobutu, Etienne Tshisekedi et Singa UDJUU le manifeste de la Nsele, créant ainsi le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR). Ce parti deviendra ensuite le parti unique et le parti-état. En septembre 1968, il signe un accord avec le autorité du Congo-Brazzaville pour rapatrier Pierre Mulele, et déclare : « L'amnistie générale décrétée à Kinshasa par le général Mobutu, est valable pour tous. Nous accueillons donc M. Mulele en frère. Il travaillera avec nous pour la libération totale de notre pays.» Il a fait partie de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social. 3 Étienne Tshisekedi wa Mulumba, né à Kananga (anciennement Luluabourg) le 14 décembre 1932 en (RDC), ancien Premier ministre du Zaïre (nom de la RDC sous Mobutu) et président de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Il est d'origine Luba. Étienne Tshisekedi obtient son diplôme de docteur en droit à l'Université Lovanium de Kinshasa en 1961, devenant ainsi le premier diplômé en Droit du Congo. Déjà en 1960, il est membre du Collége des Commissaire Généraux, gouvernement provisoire mis en place par Joseph-Désiré MOBUTU, après un coup d'État, en tant qu’adjoint du commissaire à la Justice, Marcel Lihau. Les historiens Jean Mpisi, Ludo de Witte et d'autres l'accusent d'avoir pris part à l'extradition de plusieurs lumumbistes (Pierre Léopold Elengesa, Jacques Fataki, Jea-Pierre Finant, Emmanuel Nzuzu, Jacques Lumbala, Christophe Muzungu, Joseph Mbuyi, Barthélémy Mujanayi, Camile Yangara) vers le Sud-Kasaï sécessionniste, mettant en avant une lettre publiée dans le journal La Nation en chantier au 18 janvier 1993 sous les ordres de Mobutu1. Cette lettre à Sa Majesté l’Empereur du Sud Kasaï « le Mulopwe » à Bakwanga, datée du 23 décembre 1960, est destinée à Albert Kalonji, et est, depuis 1993, copiée et recopiée dans les milieux congolais, sans qu'elle soit attestée ni contestée par Tshisekedi. Néanmoins c'est Tshisekedi qui fin septembre 1960, fut un des premiers à exiger des mesures fermes contre Lumumba. Dans cette lettre, Tshisekedi exprime son contentement à propos de l'incarcération des « principaux lieutenants du crapaud » Patrice Lumumba, dit que son équipe « reste concentrée sur le sort à réserver à ses anciens collaborateurs pour empêcher la pérennisation de son œuvre de destruction », et extrade ces lumumbistes « aux fins de leur faire subir un châtiment exemplaire » et que « c’est de cette manière que nous serons utiles à la cause que vous défendez ». Entre 1961 et 1965, Étienne Tshisekedi est le recteur de l'École nationale de droit et d'administration (ENDA). Il participe au gouvernement congolais et devient ministre de l'Intérieur et des Affaires coutumières du président Joseph-Désiré MOBUTU en 1955. Il prend part à la rédaction de la Constitution congolaise de 1967. Cette même année, au conclave de Nsele, Tshisekedi rédige, avec Mobutu, Justin Bomboko e Singa UDJUU, le manifeste de la Nsele, créant ainsi le (MPR). Le parti unique. Le manifeste de la Nsele dans sa version originale prévoyait l'existence de deux partis politiques au Congo. Mobutu le modifiera unilatéralment en consacrant le monopartisme avant d'éloigner progressivement Tshisekedi à cause de l'intransigeance de ce dernier vis-à-vis du monolithisme ainsi amorcé. En 1980, le président de lAssemblée Nationale, Kalume, meurt. Mobutu nomme Nzondomio Adokpelingbo au lieu de son remplaçant légal, Tshisekedi. En décembre 1980, Tshisekedi et d'autres parlementaires rédigent une lettre ouverte à Mobutu, la Lettre des 13 parlementaires. En 1982, Tshisekedi participe à la fondation de l'UDPS. Suite à cela, il est plusieurs fois emprisonné et subit une oppression avec les autres fondateurs, certains trouvent même la mort. Tshisekedi accède une première fois au poste de Premier ministre du président MOBUTU entre le 29 septembre et le 1er novembre 1991. Lors de la période d'instabilité politique au début des années 1990, le Zaïre met en place une Conférence nationale souveraine chargée de redresser le pays. Ce forum national élit Tshisekedi Premier ministre le 15 août 1992. Un des principaux opposants du pays, Tshisekedi ne peut mener à bien sa mission de remise sur pied du pays : les occidentaux lui préfèrent Kengo wa Dondo et Mobutu le hait. À l'encontre des résolutions de la Conférence nationale, Mobutu démet Tshisekedi de son poste de Premier ministre le 5Février 1993. En 1997, Mobutu, malade, n'exerce plus le pouvoir et les troupes de Laurent Désiré Kabila s'approchent de la capitale. Pendant cette période de vide politique à Kinshasa, Tshisekedi redevient Premier ministre du 2 au 9 avril 1997. En mars 1998, la commission congolaise qui prépare une nouvelle constitution a fait savoir que Tshisekedi était déchu de ses droits politiques pour son rôle dans la mort de Patrice Lumumba en 1960 et 1961. En 2003 Tshisekedi refuse d'entrer dans le gouvernement de transition. Il est depuis 1997 avec l'UDPS à la tête d'un mouvement d'opposition non violent, ayant été à diverses reprises l'instigateur de manifestations, et à l'origine du boycott, avec peu de succès, du référendum du 18 décembre 2005 sur la constitution d'une Troisième République. Le 23 décembre 2011, Étienne Tshisekedi, qui s'est auto-proclamé président de la République démocratique du Congo, a prêté serment depuis sa résidence de Limete, à l'issue d'une élection présidentielle truffée d'« irrégularités » selon plusieurs organismes locaux et internationaux ayant participé en tant que témoins à ce scrutin. En mars 2012, plusieurs partis politiques dont l’Union pour la Démocratie et le Progrès social, la Démocratie chrétienne (DC) et le G14, des associations de la société civile, des autorités traditionnelles et des associations de jeunes se regroupent en une plateforme, la Majorité présidentielle populaire. 4 Joseph N’singa Udjuu Ongwabeki Untube, Joseph N’singa est né le 29 septembre 1934 à Nsontin dans la province du Bandudu. Il fait ses études à l'Université de Lovanium. Il fut en 1967 avec Étienne Tshisekedi à la création du (MPR), le Parti-Etat qui consolida tous les pouvoirs à Mobutu. En 1966, il devient Ministre de la Justice, pour devenir ensuite Ministre de l’Intérieur en 1969. Il est Premier commissaire d´État (Premier ministre) d’avril 1981 à novembre 1982. En 1986, il devient Commissaire d’État à la Justice, titre alors équivalent à celui de Ministre de la Justice. Il est de nouveau Ministre de la Justice de 1995 à 1997 . En avril 1997, il fait partie du gouvernement de Likulia Bolongo en tant que Ministre du Plan et de Reconstruction nationale, avant de connaître l'exil en Afrique du Sud. Revenu d'exil sous les graces de M'zée Laurent-Désiré KABILA, il sera élu député national en 2006. Dans l'assemblée Nationale, il exerce les fonctions de rapporteur de la commission politico-judiciaire. Donc a été le Premier commissaire d´État du Zaïre du 23 avril 1981 au 5 novembre 1982. Il est le président de l’Union Chrétienne pour le Renouveau et la Justice (UCRJ). Joseph N´singa Udjuu Ongwabeki Untunube a été précédé par Jean Nguza Karl-I-Bond et suivi par Kengo Wa Dondo. • Conclusion : Les fondements du MPR sont issues du « manifeste de la Nsele » 1 «Le premier acte posé par le MPR fut de méconnaître au Peuple un des droits naturels les plus élémentaires: le libre choix. Le MPR est un parti qui recrute ses membres par la force. Un de ses slogans de base traduit ce caractère coercitif : “Que vous le vouliez ou non, vous êtes du MPR” (“Olinga olinga te, Ozali MPR”) » 2 « n’était qu’un chapelet de bonnes intentions, la pensée unique avait pris en otage toute une République, qu'être Zaïrois signifiait appartenir à ce mouvement, que sa carte de membre faisait office de carte d’identité officielle... ». 3 «Mobutu, président fondateur du MPR, était de droit Président de la république et jouissait ainsi de tous les pouvoirs. La constitution de 1967, votée dans la suite de cette proclamation par une sorte de référendum populaire stipulait, du reste, que le président, concentrant entre ses mains tous les pouvoirs, n'est par ailleurs pas tenu de prendre certaines de ses décisions en conseil de ministres et peut signer seul tous ses actes ». 4 les admirateurs de Mobutu tiennent le texte en très haute estime :« Notre religion est basée sur la croyance en un Dieu Créateur et le culte des ancêtres… Notre Église est le M.P.R. Son chef est Mobutu, nous le respectons comme on respecte le Pape. Notre loi, c’est l’authenticité… Notre évangile est le mobutisme, le Manifeste de N’Sele». • Le domaine, INFRASTRUCTURE ET ECONOMIE Le domaine de la Nsele est un parc agro-industriel conçu pour encourager l’activité agricole, situé à quelques dizaines de minutes de l’aéroport de Ndjili dans la commune rurale de Nsele à Kinshasa, sur la route de Kikwit et Kenge (RN1) à proximité du FLEUVE CONGO. Le coût du domaine a dépassé son rendement et fait maintenant partie de la dette du pays. Le projet n'est plus fonctionnel et est considéré comme un des éléphants blancs du Zaïre. Historique du domaine En 1966, le président Mobutu Sese Seko ouvre le Domaine présidentielle de la Nsele (DPN). Le domaine se développa fortement à la fin des années 1960 et au début des années 1970, principalement comme domaine présidentiel moderne comportant une imposante pagode chinoise et la luxueuse maison de Mobutu. Une bonne douzaine de cadres Européens—dont de nombreux Belges— et Chinois furent appelés vers cette période pour développer des activités modèles d’élevage et d’agriculture, dont un vaste élevage de poulets en batterie, du bétail, ou encore une importante culture d´ananas et autres produits agricoles. Le domaine compta un vaste parc animalier, le Parc Président Mobutu, recouvrant plusieurs centaines d’hectares ainsi que des enclos abritant des lions, guépards, okapis, des cimpanzés, des zébres, etc., une piscine olympique publique accueillant le public dont de nombreux habitants de Kinshasa —principalement le week-end. Pour les Européens qui y vécurent, de bons souvenirs demeurent comme le parc, la piscine, les promenades, les orages à 5 heures du soir, le trajet de 60 km en bus pour aller à l'école à Kinshasa (et revenir ensuite en début d'après-midi). C'est sur ce domaine que Mobutu, Tshisekedi, Bomboko et Udjuu rédigent le manifest et fondent le MPR le 17 avril 1962. Le parc voit apparaître le complexe du parti politique (MPR), symbolisé par la tour du MPR visible depuis Kinshasa et surtout depuis la terrasse de l’hôtel Okapi à Binza. Le complexe MPR compta également des pavillons, des salles de réunions, ou salles de fêtes et autres installations typiques d'un centre de congrès. Le domaine compta une colline près de la grand route, colline sur laquelle furent construites les villas des cadres. De l'autre côté de la route se trouvait la cîté ouvrière, et en bordure du fleuve, le complexe du MPR, la piscine et plus à l'ouest, le parc animalier. À environ un kilomètre avant le domaine coule la rivière Nsele proprement dite. Autres lieux à noter aux alentours fut la station satellite terrestre de télécommunications, le port de pêche de Kinkole, et, à l'entrée du domaine se trouvaient autrefois des petits restaurants traditionnels - Chez Paula - proposant de la Moambe ou du « capitaine », délicieux poisson grillé, de petites paillottes faisant office de salle à manger. Au-delà de la Nsele, la grand route (RN1) mène vers l'intérieur du pays. Deux arrêts notables sont le pont de « Black River » ainsi que le passage du fleuve Kwango, après quoi la route mène vers l'intérieur des terres. En 1997, la route de la Nsele fut l'axe par lequel les troupes de Laurent-Désiré Kabila progressèrent vers la Ndjili, et enfin, Kinshasa. Le domaine et les maisons aux alentours sont parfaitement visibles par Google ou Yahoo Maps en prenant Ndjili comme point de référence et suivant la grand route vers l'Est. Surprenant également, les villas des cadres construites au début des années 70 n'ont pour ainsi dire pas changé en 40 années, lorsque l'on regarde sur Yahoo maps. Pas de maison en plus, pas une en moins ! Comme si le temps s'était arrêté. Le 6 janvier 1991, c’est depuis ce domaine que Mobutu propose la constitution d'un gouvernement de transition élargi (gouvernement d'union nationale)3. Le domaine est laissé l’abandon après les pillages de 1991, et est occupé par les membres du nouveau gouvernement en 1997 et ensuite utilisé comme lot d’habitation La rivière Nsele La Nsele est une rivière du Congo-Kinshasa et un affluent en rive gauche du fleuve Congo au niveau du Pool Malebo. Elle prend sa source dans le sud du territoire de Madimba, coule vers le Nord à travers le district de la Lukaya dans la province du Bas-Congo, pour aboutir dans la partie rurale de la ville province de Kinshasa où elle va se jeter en rive gauche du fleuve Congo au niveau du Pool Malebo en amont du centre de Kinshasa. La rivière a donné son nom à la commune rurale de la Nsele de Kinshasa. Elle y sépare aussi cette commune hyponyme et l'autre commune rurale, Maluku. La commune Nsele Nsele est une commune de l'est de la ville de Kinshasa, située sur la rivière éponyme et le long du Boulevard Lumumba qui se prolonge vers le Bandundu et le Kasaï. Elle est une commune essentiellement rurale, tout comme sa voisine Maluku sur l'autre rive de la rivière Nsele. L'urbanisation gagne cependant la commune, en particulier en sa partie occidendale proche de l'aéroport international de la Ndjili, situé sur la commune. La commune abrite également le port de Kinkole, situé sur la rive sud du Pool Malebo, le Parc présidentiel et plusieurs villages. Par le présence du domaine présidentielle, la commune à connu un développement durant le années 1960-1970 avec le développement du domaine présidentiel et les immeubles d'intendance du Mouvement populaire de la révolution. La population de Nsele est hétérogène au plan ethnique. Évolution démographique 1970 1984 2003 2004 24 096 28 963 136 290 140 929 CONCLUSION : « Comme si le pays avait été détruit par une guerre civile de vingt ans » (T3) La dégradation caractéristique de l’infrastrucure et de l’économie congolaise en 2010 suscite de nombreux commentaires. Mais en 1985, la Banque mondiale écrivait déjà que le Congo ressemblait à un pays qui avait traversé vingt ans de guerre civile : « Malgré le fait que, pendant les années 1970, le Zaïre fût l’un des pays les plus stables de l’Afrique sur le plan économique, les conséquences de facteurs internes et externes étaient si graves que l’économie ressemblait à celle de pays fortement frappé par des guerres civiles et par une instabilité politique. »i En 1982, le secteur de l’industrie d’extraction avait diminué de 37 % comparé à celui de 1974. L’industrie de biens de consommation avait également perdu 39,7 %ii. Entre1975 et 1982, les activités des chemins de fer nationaux au Zaïre avaient baissé de 43,9 %iii. En 1986, la Banque mondiale écrit : « Depuis plus de dix ans, les infrastructures des transports se dégradent suite à un manque de fonds pour l’entretien et les investissements. »iv En 1988, un budget de 152 777 millions de zaïres devait couvrir toutes les dépenses. À peine 490 millions de cette somme (ou 0,3 %) étaient destinés à l’agriculture. En guise de comparaison : la même année, le mouvement de jeunesse JMPR du parti de Mobutu s’est vu attribuer 553 millions de zaïresv. En 1982, 50 % des écoles étaient équipées de bâtiments adaptés. 80 % des élèves devaient s’asseoir par terre pour suivre les cours. vi Selon la Banque mondiale, seulement 35 % des instituteurs et 40 % des professeurs en technique et en professionnel étaient compétents. vii En 1989, la Banque mondiale a reconnu que « la régression qualitative et quantitative de l’enseignement aura une répercussion importante sur la croissance économique ».viii Entre 1975 et 1982, les salaires ont baissé de 79,2 % dans le secteur de l’administration. Le salaire minimum légal a même diminué de 90,4 %. Dans la même période, les salaires ont baissé de 57,2 % dans le secteur privéix. Ajustement structurel / Réforme structurelle Définition d'ajustement structurel Etymologie : de l'anglais structural adjustment. Un ajustement structurel (ou réforme structurelle) désigne une mesure de politique économique dont le but est d'améliorer de manière durable le fonctionnement d’un secteur de l'économie ou d'économie entière d’un pays. Elle résulte souvent d'une évolution spontanée des facteurs économiques qui en ont dégradé la situation. Exemples d'objectifs recherchés : • • • • • • • réduire l'inflation, le chomage, les déficits publics, favoriser l'initiative économique, l'innovation améliorer le fonctionnement du marché, faciliter les investissements étrangers, lutter contre la corruption, le clientélisme réduire la bureaucratie, supprimer les entraves au développement économique. Les réformes structurelles peuvent s'appuyer sur : • • • • • • des dispositions législatives, la fiscalité, la dévaluation de la monnaie, des méthodes de gouvernance, la diffusion de la connaissance, l'amélioration des infrastructures. On appelle "politique d'ajustement structurel" un ensemble de dispositions résultant d'une négociation entre un pays endetté et le FMI (Fonds monétaire international). Ce dernier conditionne son aide à la mise en place de réformes pérennes pour améliorer le fonctionnement économique du pays. La Banque mondiale aide les ajustements structurels par des prêts en prônant la libéralisation des échanges pour améliorer la compétitivité économique du pays. Les politiques d'ajustement structurel, d'inspiration libérale, ont été mises en œuvre dans de nombreux pays à partir des années 1980. Elles sont souvent critiquées quant à leur efficacité et surtout à cause des efforts extrêmes de rigueur demandés à certaines populations et de leurs conséquences dramatiques sur le plan social. >>> Terme connexe : FMI >>> Terme connexe : Réforme ~ REPERES HISTORIQUE de 1960 à 1990 • 1960 - 30 juin Joseph Kasa-Vubu devient président du Congo indépendant - ex colonie belge. Patrice Lumumba est élu Premier Ministre. La force publique se mutine. Les Belges évacuent en masse. En septembre le colonel Mobutu prend le pouvoir et s'entoure du groupe de Binza parmi lesquels: Justin Marie Bomboko, Etienne Tsisekedi. • 1961 - 17 janvier Assassinat de Patrice Lumumba au Katanga. Une résistance s'organise contre le pouvoir central. Les partisans de Lumumba ouvrent un maquis dans l'Est du pays. Ils sont soutenus par Laurent Désiré Kabila (décédé, père de l'actuel Président Kabila) et Gaston Soumialot. • 1965 - 24 novembre Mobutu, aidé par les occidentaux, la CIA et des mercenaires, prends le pouvoir et se proclame Président et Il suspend le droit de grève. • 1966 - 3 mai Débaptisation de la capitale et de certaines villes du pays, Kolwezi conserve son nom. • 1966 - 2 juin L'ancien premier Ministre, Mr Evariste Kimba est pendu, ainsi que trois anciens ministres. • 1966 – 30 juin Le Congo-Léopoldville est rebaptisé Congo-Kinshasa. • 1967 – 20 mai Publication du manifeste de la N'Sele, la charte du Mouvement populaire de la Révolution (MPR) marque la naissance de ce parti. • 1967 - juin Création du zaïre-monnaie avec comme parité : 1 BEF = 0.01 Z (1 BEF = 40 €). • 1967 – 21 juin Création du parti unique, le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR). • 1967 – 30 juin Moïse Tschombé est kidnappé et incarcéré en Algérie où il meurt le 30 juin 1969. • 1968 – 2 octobre Pierre Mulele est assassiné • 1968 – décembre L’Union Minière du Haut Katanga est nationalisée. • 1970 – 31 octobre Mobutu se proclame Président. • 1971 – 21 octobre Le Congo devient Zaïre, un nouveau drapeau est adopté ainsi qu’un nouvel hymne national. La politique d'authenticité est lancée avec un nouveau vêtement : "l’abacost " (à bas le costume). Il s’agit d’un veston sans manche qui se portait sans cravate, celle-ci étant remplacée par le foulard MPR. • 1972 – 15 février Les noms et prénoms chrétiens sont supprimés et les noms de lieux sont africanisés au nom de l’authenticité. Mr et Mme sont remplacés par "Citoyens" et Citoyennes". Les vieux prénoms démodés donnés par les belges sont remplacés par des prénoms authentiques. • Coup d’Etat monté et manqué de 1975 En janvier 1975, le Chef de l’Etat Zaïrois attaque la politique américaine en Afrique lors de l’ouverture de la Conférence Afro-Américaine. 4 mois plus tard, l’O.L.P. ouvrira un bureau de représentation à Kinshasa. Washington verra encore là une provocation de la part de Monsieur MOBUTU. • Massacre d’Idiofa en janvier 1978 Les populations de la Zone d'Idiofa et de la collectivité Lukamba, en Zone de Gungu et de Lubongo en Zone de Bulungu, accusent les autorités civiles et militaires de crime contre l'humanité, génocide et massacre. • MASSACRES DITS DE L’ILE IDJWI (SUD-KIVU) 1985 Les massacres dits de l’Ile d’Idjwi ont été perpétrés au cours de l’année 1985 sous l’administration de feu YOGO PALASSO, Commissaire de Zone de cette entité administrative. A la suite de cas de ces tueries sauvages, plusieurs missions d’enquête s’étaient rendues dans l’Ile d’Idjwi : une commission de la 7ème circonscription militaire de Bukavu au mois de mars 1985, une visite du Commissaire sous régional du 11 au 20 avril 1985, l’OPJ BATUPA MUSESEKA KAMULETE en date du 5 mai 1985, une commission mixte composé du Commissaire sous–régional, un représentant de la JPMR, un Magistrat du Parquet Général de BUKAVU, un responsable de l’AND. • Massacre du Pont Kasa-Vubu, le 17 janvier 1988 Le 17 janvier 1988, une manifestation organisée par l’UDPS, est réprimée avec brutalité et sauvagerie par des éléments de toutes les forces de l’ordre confondues : les militaires en tenue ou en civils, des agents du SARM, de l’AND, de la Garde Civile et des CADER. L’usage d’armes à feu et de passage à tabac entraîne des morts, plusieurs blessés graves dont certains mourront plus tard de suite de leurs blessures. • Soulèvement populaire et la hausse de prix – 01 décembre 1990 Après l’insurrection du multipartisme le 24 avril 1990 dans notre pays, les violons ne sont pas accordés entre l’opposition nouvellement reconnue, jadis évoluant dans la clandestinité, et le pouvoir en place, engendrant ainsi une tension sociale sans précédent, caractérisé par la hausse des prix des denrées alimentaires sur le marché et autres articles ainsi que la baisse vertigineuse du pouvoir d’achat. Tôt dans la matinée du lundi 03 décembre 1990, malgré la présence des militaires et des miliciens armés dans plusieurs points de la capitale, par milliers, la population de Kinshasa est descendue dans la rue pour protester contre la hausse exagérée des prix des denrées alimentaires, la faiblesse flagrante du pouvoir d’achat ainsi que la forte montée des prix de biens et de services Plusieurs quartiers de la ville de Kinshasa sont entrés en effervescence : Bandalungwa, Lemba, Matete, Limete, Ngaba, Kasa-vubu, Kimbanseke, N’Djili, Masina, etc. • Massacre des Etudiants de l’UNILU / 11-12 mai 1990 En date du 3 mai 1990, le Chef de l’Etat fixe devant le Parlement les étapes de la période transitoire. Deux jours après, soit le 5 mai 1990, les étudiants de l’Université de Kinshasa, en signe de protestation, molestent un groupe de Parlementaires en liesse. En réaction, le Gouvernement prend, en date du 7 mai 1990, des mesures de fermeture de l’UNIKIN et congédie les étudiants. De manière spécifique à l’Université de Lubumbashi, il y a un climat de malaise et de conflit qui couve depuis le début de l’année 1989. En effet, le 24 février 1989, un corps en état de décomposition avancée est découvert. Il s’avérera, après enquête, que ce corps était celui de l’étudiant ASHA NKOSO de 3è Graduat en Mines, étudiant disparu depuis le 16 février 1989. Au lendemain de cette découverte macabre, soit le 25 février, un autre étudiant est assassiné au cours des échauffourées opposant les étudiants aux militaires armés, commandés par le Major LANDU NGUNA. L’étudiant tué répondait au nom de MAMPASI, inscrit en 1ère Licence en Sciences Politiques et Administratives. Le 30 août 1989, un événement similaire à celui du 24 février est enregistré. Un corps mutilé est retrouvé sur les rails au quartier Industriel situé à plus d’une dizaine de kilomètres de Cités Universitaires. Après examen, on notera que ce corps mutilé était celui de l’étudiant NAMUSENGE. Le contexte conflictuel ainsi né caractérise le début de l’année académique 1990–1991. Bien plus, d’autres faits viendront aggravés les antagonismes. Parmi eux, l’élection du Dirigeant de la JMPR / UNILU. Le vote devait départager Monsieur MOPUPA, étudiant en 1ère Licence en Sociologie et Monsieur SOKE, inscrit en 1ère Licence en Sciences Politiques et Administratives. Ce dernier était soutenu par les autorités tant académiques que régionales. L’élection de Monsieur MOPUPA sera bien accueillie par les étudiants et ceux-ci continueront à réclamer le changement de leur situation, c’est-à-dire, qu’ils organiseront des Salongo spéciaux et mettront en place un code de la route sur les Cités Universitaires. Le 4 mai 1990, les étudiants de l’Université de Lubumbashi projettent une marche qu’ils dénomment marche de libération. Le 8 mai 1990, une réunion des Présidents des Mutuelles estudiantines est convoquée. Les Présidents de toutes les mutuelles régionales sont présents sauf celui de l’Equateur, alors qu’à l’ordre du jour figuraient deux importants points : la sécurité des étudiants et la lettre de solidarité des étudiants de Lubumbashi en faveur de leurs collègues de Kinshasa, victimes, selon eux, de l’arbitraire du pouvoir. C’est toujours dans ce climat de tension que fut crée le Syndicat National Solidarité par le Frère Victor DIGEKISA PILUKA. Ce syndicat se donne comme tâche primordiale : canaliser les revendications sociales des étudiants et rédiger un mémorandum à adresser au Gouverneur de la Région du Shaba. Pendant ce temps, la tension ne fait que monter. Au niveau du Campus Universitaire, le système de sécurité est renforcé. Un barrage est érigé à l’entrée du Campus, les entrées et les sorties sont sérieusement contrôlées par les étudiants Le 9 mai 1990, une série de faits viennent envenimer une situation déjà fort tendue : - les éléments de la Garde Civile tirent des coups de feu en l’air afin de disperser les étudiants rassemblés près de la barrière et, ainsi se frayer un chemin sur la route Kasapa - Ville. - Neuf étudiants sont enlevés par des éléments de la Garde Civile sur le tronçon situé entre les Cités Universitaires et le Camp Mutombo; Mademoiselle Rose BARAMOTO KATA est agressée par ses collègues à qui elle a adressé des propos discourtois : Soki bolingi mbongo boloba, les affamés, les idiots (Si vous voulez l’argent, je peux vous le donner, bande d’idiots, faméliques). L’étudiant MANGE KAMBU, annonce à ses collègues la libération de neuf étudiants enlevés par la Garde Civile. Il est, de ce fait, soupçonné d’être de mèche avec les services de sécurité. Lui-même et d’autres étudiants considérés comme mouchards sont arrêtés par leurs collègues, jugés et condamnés. MANGE KAMBU et ses amis ZONGYA NZONIA et YOKOTO BOSENGA sont tous originaires de la Région de l’Équateur et de l’ethnie Ngbandi. • Massacres de 16 février et 01 mars 1992 Les massacres du 16 février et du 01 mars 1992 ont eu lieu à Kinshasa lors des marches pacifiques organisées par les Chrétiens, toutes confessions confondues. Liste des premiers ministres de la République démocratique du Congo. Début Premiers ministres Fin 24/06/60 5 sept. 1960 12/09/60 20 sept. 1960 Joseph Ileo 20/09/60 9 février 1961 Justin Marie Bomboko 09/02/61 27 juillet 1961 Joseph Ileo MNC-Kalonji 02/08/61 30/06/64 Cyrille Adoula indépendant 10/07/64 13/10/65 Moïse Tshombe CONAKAT 18/10/65 14 nov. 1965 Évariste Kimba 25/11/65 26/10/66 Léopard Mulamba 1966 1977 — Début 06/07/77 Fin Patrcie Lumuba Parti MNC-Lumumba MNC-Kalonji président du Collège des Commissaires généraux. BALUBAKAT militaire Conseil exécutif (Zaïre) Premier Commissaire d´État Parti 06/03/79 Mpinga Kasenda MPR 06/03/79 27/08/80 Bo-Boliko Lokonga Mihambo MPR 27/08/80 23/04/81 Jean Nguza Karl-I-Bond MPR 23/04/81 05/11/82 Joseph Untube N´singa Udjuu MPR 5 nov. 1982 31/10/86 Kengo Wa Dondo MPR 27/01/87 07/03/88 Mabi Mulumba MPR 07/03/88 26 nov. 1988 Sambwa Pida Nbangui MPR 26/11/88 04/05/90 Kengo Wa Dondo MPR Début Fin Remarques Premier ministre Parti 04/05/90 1er avril1991 Lunda Bululu MPR 1er avril 1991 29 sept. 1991 Mulumba Lukoji MPR 29 sept. 1991 1er nov. 1991 Étienne Tshisekedi UDPS 1er nov.1991 25/11/91 Bernardin Mungul Diaka RDR 25/11/91 15/08/92 Jean Nguza Karl-I-Bond UFERI 15/08/92 18/03/93 ÉtienneTshisekedi UDPS Remarque Remarque 18/03/93 14/01/94 Faustin Birindwa UDPS 06/07/94 02/04/97 Kengo Wa Dondo UDI 02/04/97 9 avril 1997 Étienne Tshisekedi 9 avril 1997 16 mai 1997 Likulia Bolongo UDPS militaire 16 mai 1997 30/12/06 — Gouvernement LaurentDésiré Kabila, Gouvernement de transition 30/12/06 10/10/08 Antoine Gizenga PALU, poste restauré par la nouvelle Constitution 10/10/08 7 mars 2012 Adolphe Muzito PALU 7 mars 2012 18 avril 2012 Louis Koyagialo PALU, par intérim 18 avril 2012 en fonction Augustin Matata Ponyo Technocrate (PPRD) iRéférences bibliographiques • • • Tony BUSSELEN : Une histoire populaire du Congo. - Edition ADEN K. Kalanda, « La végétation du parc de la N’sele (Zaïre) », dans Bulletin du Jardin botanique national de Belgique, 51: 347-357, 31 décembre 1981. Société et homme politique zaïrois [archive], Éditions du GEAPO, Centres d'échanges pour la démocratie et le développement. • • • ↑ Dépeçage systématique du patrimoine foncier de l’Etat [archive], Muin Murub Fed, Le Potentiel, 13 janvier 2006. ↑ Jacques FUMUNZANZA Muketa,Kinshasa d’un quartier à l’autre, L'Harmattan, 2008 • • Son nom signifie « Mobutu le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter » Le Zaïre a été appelé République démocratique du Congo de 1964 à 1971 puis République du Zaïre de 1971 à 1997. Le 24 novembre 1965, l’armée prenait le pouvoir [archive], Thilombo Munyengayi, Le Potentiel, édition 3589 du vendredi 25 novembre 2005 • Wa Banga se réfère à la secte des « Banga » des Zandes. • • • • • • • ↑ Mobutu Dies in Morocco [archive], BBC News, 1997 ↑ Dans la cour de Mobutu [archive], book review, New African, novembre 1997. ↑ Suisse Info 23 novembre 2008 [archive] ↑ [archive]Déclaration de Berne, 12 décembre 2008 ↑ Cercle de Lorraine, Château Fond’Roy [archive] ↑ Rapport Biens mal acquis... profitent trop souvent ! CCFD mars 2007 [archive] • • • • Emmanuel Dungia : Mobutu et l'argent du Zaïre, Paris, L'Harmattan, 1992, Honorè Ngbanda : Ainsi sonne le glas ! Les derniers jours du maréchal Mobutu, Gideppe, 1998, Ilunga Shamanga : La chute de Mobutu et l'effondrement de son armée,1998, . Jules Chomé :L'ascension de Mobutu, du sergent Joseph Désiré au général Sésé Séko,Cahiers libres, 1974. Collette BRACKMAN : Le Dinosaure - Le Zaïre de Mobutu, Paris, Fayard, 1991. Zaïre Economie Mémorandum : Economie Change and External Assistance. Report n° 5417-ZR, Mars 29, 1985, World Bank, p. 56. ii Zaïre Economie Mémorandum, op. cit., p. 276. iii Zaïre Economie Mémorandum, op. cit., p. 278. iv « Nécessité d’un ajustement structurel », Rapport d’Activité à l’intention du Groupe Consultatif pour le Zaïre (Paris, 21 -22 april 1986), Banque mondiale, p. 21. v Conjoncture économique, département de l’Économie, 1988, p. 106-107. vi Zaïre Mémorandum, R. n° 4077-ZR, Volume II, p. 94. vii Zaïre Mémorandum, R. n° 4077-ZR, Volume I, p. 21. viiiFAS-Document cadre de Politique économique 89-91, Banque mondiale, p. 5. ix Zaïre Mémorandum, R. n° 5417-ZR, vol I, p. 21