INFO 116 - Police Municipale

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INFO 116 - Police Municipale
N° 33/2007
03.04.2007
INFO 116
Les policiers municipaux manifestent contre la violence
Près de 150 policiers municipaux venus de toute l'Ile-de-France ont manifesté hier après-midi à Emerainville
(Seine-et-Marne), où une de leurs collègues a été violemment agressée la semaine dernière.
Des panneaux grand format portés par des manifestants nous montrent le visage tuméfié de Suzanne, la
policière municipale passée à tabac le 23 mars à Emerainville (Seine-et-Marne). Hier, près de 150
policiers municipaux venus de toute l'Ile-de-France ont défilé dans les rues du Clos-d'Emery, un quartier
sensible de la ville, où a eu lieu cette agression, pour dénoncer cette violence. Depuis quelques mois, les
agressions de policiers municipaux se multiplient dans la région.
Le 21 mars, un agent d'Etampes (Essonne), victime d'un tireur embusqué, a reçu une balle de 22 long
rifle dans la cuisse. Le lendemain, le chef de la police municipale de Chambourcy (Yvelines) a été
retrouvé poignardé à son domicile. Auparavant, il avait reçu des menaces de mort. Le 23, c'est au tour de
Suzanne... Une montée de la violence qui a poussé Franck Denion, chef de la police municipale de
Montfermeil (Seine-Saint-Denis), à créer l'Observatoire national des polices municipales, rattaché à
l'université de Paris V (Sorbonne). « En deux ans, les agressions de policiers municipaux ont augmenté
de plus de 70 %, précise-t-il. Cela va du crachat sur l'uniforme au passage à tabac. » « Gilet pare-balles,
casque de protection toujours à portée de la main, chaque fois qu'on sort, on a un peu l'impression de
partir à la guerre », ajoute Guillaume Courtois, chef de la police municipale d'Emerainville. Frédéric, 28
ans, d'Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), n'a eu la vie sauve, il y a deux ans, que grâce à son gilet
pare-balles : « J'allais interpeller un conducteur en défaut de permis. Il a sorti une arme de sa poche et a
tiré. Comment prévoir ça ? » Pour le délégué Ile-de-France de l'UNAPM (Union nationale des agents de la
police municipale), Arnaud Libert, « le préfet doit accorder à tout maire qui en fait la demande
l'autorisation d'équiper sa police du flash-ball (NDLR : pistolet à balles en caoutchouc). »
Actuellement, si les 3 257 policiers municipaux franciliens sont quasiment tous armés, 40 % d'entre eux le
sont en armes qui peuvent tuer.
Source : Le parisien
La FA-FPT vient de saisir la Préfecture de Seine-et-Marne afin de dénoncer la mise en danger des
agents par le Préfet de ce département. Parallèlement, elle va saisir le Ministère de l’Intérieur.
FÉDÉRATION AUTONOME DEPARTEMENTALE DE LA POLICE MUNICIPALE
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INFO 117
La carte de France des PV
INTERVIEW : Auteur d’une enquête publiée cette semaine, Pascal Pennec, rédacteur en chef adjoint
chez Autoplus, revient, pour lefigaro.fr, sur les inégalités frappantes en France en termes de
contraventions.
lefigaro.fr : Vous venez de publier une carte des PV en France, pourquoi avoir mené une telle
enquête ?
Pascal Pennec : Parce que pour la première fois, on a pu se fonder sur des chiffres officiels. Jusqu’à
présent, on n’avait que des estimations. Le gouvernement a formulé une réponse écrite à une question
posée à l’Assemblée nationale en donnant force détails sur l’année 2005. Nous avons donc repris ces
chiffres en les comparant à la répartition de la population.
Quel est le principal enseignement de votre étude ? Sans grande surprise, les zones urbanisées sont
les plus touchées par les procès-verbaux. Nous avons toutefois été stupéfaits de voir à quel point les
habitants d’Ile-de-France étaient pénalisés. Sur un an, un automobiliste francilien a 43 fois plus de
chances d’être verbalisé que dans la Creuse. Alors que la moyenne est de 285 PV par an pour
mille habitants dans l’Hexagone, elle atteint les 988 en Ile-de-France. C’est incroyable !
Sur quels types de PV porte votre enquête ? Il s’agit de toutes les amendes forfaitaires, en dehors de
celles dressées par le biais des radars. Soit un total de 671 millions d’euros encaissés pour l’année 2005.
Et 721 millions estimés pour 2006. Avec un record pour la police municipale, qui a dressé 458 PV par an
et par agent. Vient ensuite la police municipale, avec 91 contraventions par an et par agent. Les
gendarmes, enfin, en dressent chacun 25 par an. Des disparités intéressantes.
Source : Lefigaro.fr
Note de la rédaction : Trop fort, la rédaction avait déjà effectuée cette analyse
dans sa lettre n°20-07 du 26.02.2007
Services
Nb de contravention en 2005
Nb d’agents verbalisateurs
Ratio TA/agent
25 000
458
11 464 239
(PM, GC, ASVP)
130 000
11 841 387
91
(Policiers, ADS)
100 000
2 538 857
25
(Gendarmes, GAV)
INFO 118
L’insécurité : les idées des candidats ….
Chaque jour à 6h50 et 8h25, Emma Strack décrypte les programmes des candidats, à travers notre
Manifeste et à travers VOS propositions. Ce matin : l'Insécurité
Réintégrer la police de proximité.
Et dans le sondage LH2, sur la lutte contre l'insécurité, les Français préfèrent la prévention à la
répression : 27% seulement des personnes interrogées estiment que, pour améliorer la situation dans les
zones sensibles, il faut donner la priorité à la répression.
Alors la police de proximité, c'est à la fois une proposition que l'on retrouve dans bon nombre de
programmes, et qui continue à faire débat...
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Parce que c'est sous Nicolas Sarkozy au Ministère de l'Intérieur que cette police de proximité est passée
à la trappe, ce qui lui a valu des reproches - d'ailleurs - de la part de ses adversaires. Le candidat de
l'UMP fait maintenant machine arrière et veut "mieux inserrer le policier dans le tissu social des quartiers":
Il propose de créer une "police des quartiers".
D'autres candidats, surtout à Gauche, souhaitent restaurer la police de proximité : Ségolène Royal
évidemment, José Bové, Marie-George Buffet, Dominique Voynet, mais aussi François Bayrou.
Olivier Besancenot, lui, ne veut plus ni police municipale, ni brigade anti-criminalité : il préfère passer
d'une police de maintien de l'ordre à une police d'élucidation des faits.
Plus de BAC non plus pour José Bové.
Autre proposition que l'on retrouve dans plusieurs programmes : augmenter les moyens de la police.
Et en faire des forces de l'ordre mieux rémunérées et mieux formées.
Avec une différence entre candidats de Gauche et de Droite : Olivier Besancenot souhaite désarmer
les policiers en contact avec la population et leur rappeler certaines règles déontologiques, alors
que Jean-Marie le Pen veut créer la présomption de légitime défense pour les policiers.
Enfin, l'ensemble des candidats misent sur l'action sociale pour lutter contre l'insécurité. De José
Bové à Nicolas Sarkozy, ils souhaitent injecter beaucoup d'argent pour l'emploi, la formation, la prévention
et la justice, dans les zones sensibles.
Tout ça assorti d'une réimplantation des services publics.
Source : Rmcinfo.fr
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