Avancées thérapeutiques 2005

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Avancées thérapeutiques 2005
LES AVANCEES THERAPEUTIQUES
DANS LE MEDICAMENT
EN 2005
Cancérologie
Mésothéliome pleural
ALIMTA, Laboratoire Lilly – ASMR III
Qu'est-ce qu'un mésothéliome pleural ?
Le mésothéliome pleural est un cancer primitif de la plèvre. Il survient presque
exclusivement après exposition à l'amiante. Cette exposition peut être très
ancienne et dater de plusieurs dizaines d'années au moment du diagnostic. Le
tabac, facteur de risque connu des cancers broncho-pulmonaires n'est pas mis en
cause dans la survenue du mésothéliome pleural.
Le diagnostic est le plus souvent fait devant un malade se plaignant d'une toux,
d'un essoufflement et de douleurs thoraciques intenses.
C'est un cancer de mauvais pronostic dans l'ensemble, pour lequel la durée de
survie dépend notamment du stade d'évolution au moment du diagnostic et du
type histologique identifié.
Quelles sont les personnes atteintes ?
L'incidence du mésothéliome pleural en France est de l'ordre du 871 cas par an.
La maladie est diagnostiquée en moyenne autour de l'âge de 70 ans. Les hommes
sont beaucoup plus souvent atteints que les femmes.
La population à risque est constituée par les personnes ayant eu une exposition
antérieure à l'amiante, même sporadique et de faible niveau. La maladie se
déclare après un délai variable après l'exposition, ce délai pouvant atteindre une
quarantaine d'années dans certains cas.
C'est une maladie reconnue au titre des maladies professionnelles.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement est chirurgical lorsque le type histologique du cancer, son
extension et l'état du malade le permettent. Une radiothérapie complémentaire
peut également être envisagée.
Pour les cancers non opérables, une chimiothérapie à base de cisplatine peut être
proposée. D'autres traitements à visée antalgique ou symptomatique seront
éventuellement associés.
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Qu'apporte le nouveau traitement ?
ALIMTA, pemetrexed, est un nouvel agent anti-cancéreux qui agit en
interrompant le processus de réplication cellulaire, inhibant ainsi la croissance de
lignées cellulaires anormales.
Cette nouvelle molécule, lorsqu'elle est administrée en association avec le
cisplatine, améliore la survie des malades inopérables ; elle constitue donc une
avancée dans le traitement du mésothéliome pleural malin non accessible à la
chirurgie.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Cancer colorectal
Qu'est-ce que le cancer colorectal ?
Toutes les tumeurs malignes localisées au niveau du colon et du rectum sont
regroupées sous l'appellation "cancer colorectal". Ce sont des cancers fréquents
et graves. Leur manifestation clinique est tardive et peu spécifique ; les
symptômes dont se plaignent les malades sont variables, allant du simple
ballonnement à une franche détérioration de l'état général. La présence de
métastases, notamment dans le foie, n'est pas inhabituelle. Dans la mesure où ce
cancer reste longtemps asymptomatique, le dépistage précoce par recherche de
sang dans les selles ou examen endoscopique digestif, revêt une importance
majeure en terme de pronostic.
Quelles sont les personnes atteintes ?
L'incidence du cancer colorectal en France est estimée à environ 36 000 cas par
an. C'est un cancer qui touche les hommes et les femmes, avec toutefois une
légère prédominance masculine. Sa fréquence est très faible avant 50 ans.
Certaines personnes ont un risque particulièrement élevé du fait de leur
patrimoine génétique.
AVASTIN, Laboratoire Roche – ASMR II
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge dépend du stade d'évolution du cancer et reposera sur la
chirurgie, la radiothérapie et les traitements médicamenteux.
En cas de métastases, on propose habituellement des polychimiothérapies
associant le 5 fluoro-uracile, l'acide folinique et éventuellement d'autres
produits anti-cancéreux tels que l'irinotécan.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
AVASTIN, bevacizumab, est un anticorps monoclonal qui agit en réduisant la
vascularisation des tumeurs et en bloquant ainsi la croissance tumorale.
Administré en association avec le traitement conventionnel (5 fluoro-uracile /
acide folinique +/- irinotécan), ce nouveau médicament augmente la survie des
malades atteints d'un cancer colorectal avec métastases.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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ELOXATINE, Laboratoire Sanofi-Aventis – ASMR III
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge dépend du stade d'évolution du cancer et repose sur la
chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.
Ainsi, dans les formes les plus évoluées, avec atteinte ganglionnaire ou
métastases, la chirurgie sera suivie d'une chimiothérapie destinée à prévenir la
survenue de récidives.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
ELOXATINE, oxaliplatine, est un médicament cytotoxique utilisé dans le
traitement du cancer colorectal.
Il vient de démontrer qu'il augmentait la survie sans récidive de la maladie chez
les patients souffrant d'un cancer colorectal avec atteinte ganglionnaire,
lorsqu'il était administré en association avec le 5-fluoro-uracile et l'acide
folinique.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Cancer du sein
Qu'est-ce que le cancer du sein ?
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France. Il est
responsable de 20 % des décès par cancer chez la femme. La fréquence de la
maladie a augmenté dans les dernières années, la mortalité liée restant quant à
elle relativement stable.
La gravité et le pronostic de la maladie sont liés à la taille de la tumeur, à son
type histologique, au stade d'atteinte ganglionnaire et d'envahissement
métastatique.
Les cancers sont ainsi classés par stade de gravité croissante du stade 0 (cancer
"in situ", aux stades III (cancer localement avancé) et IV (cancer métastatique).
Quelles sont les personnes atteintes ?
En 2000, on comptait environ 42 000 nouveaux cas de cancer du sein en France,
plus de 75 % d'entre eux étant diagnostiqués après la ménopause. Les cancers de
stade III représentent 15 à 20 % des cas et les cancers de stade IV
métastatiques au moment du diagnostic, représentent 5 à 10 % des cas.
Les facteurs de risque connus pour le cancer du sein sont notamment l'âge, la
durée globale de la vie génitale, la nulliparité ou une première grossesse tardive.
Il existe également des facteurs de risque génétiques.
L'incidence du cancer du sein augmente de plus de 2 % par an.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement du cancer du sein repose sur une approche pluridisciplinaire et
dépend du stade de gravité observé.
Il peut comprendre une chirurgie, une radiothérapie, une chimiothérapie et une
hormonothérapie pour les cancers hormonodépendants.
Qu'apportent les nouveaux traitements ?
FEMARA, Laboratoire Novartis Pharma – ASMR III
FEMARA, létrozole, est un inhibiteur sélectif de l'aromatase qui agit en
supprimant la production d'estrogènes.
Il vient de démontrer un bénéfice en termes de survie chez les malades
souffrant d'un cancer du sein hormonodépendant de stade avancé, lorsqu'il est
administré en premier traitement. Il a également démontré un gain en efficacité
lorsqu'il est administré en prolongation d'un traitement adjuvant pour les
femmes ménopausées porteuses d'un cancer du sein dépisté à un stade précoce.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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HERCEPTIN, Laboratoire Roche – ASMR II
HERCEPTIN, trastuzumab, est un anticorps monoclonal qui agit contre un
récepteur du facteur de croissance épidermique humain (HER2). Il empêche la
prolifération des cellules tumorales qui expriment ce facteur de croissance en
excès, cette surexpression étant retrouvée dans 20 à 30 % des cancers du sein.
La présence des métastases chez les malades souffrant d'un cancer du sein
représente un facteur de gravité majeur.
Chez ces femmes, lorsqu'il existe une surexpression tumorale de HER2,
l'administration d'HERCEPTIN associée à celle d'un produit de la classe des
taxanes, améliore le pronostic de la maladie métastatique en augmentant la
survie obtenue antérieurement avec les autres chimiothérapies anticancéreuses.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Lymphomes folliculaires
MABTHERA, Laboratoire Roche – ASMR II
Que sont les lymphomes folliculaires ?
Les lymphomes folliculaires se caractérisent par une prolifération anormale des
cellules lymphoïdes de type B.
Ce sont des cancers hématologiques de faible malignité. Leur évolution est lente
et le malade reste longtemps asymptomatique. La prolifération des cellules B se
traduit par une augmentation de taille des ganglions, parfois par une fièvre, un
amaigrissement ou des sueurs nocturnes.
Le pronostic de la maladie dépend de la réponse du patient au traitement initial ;
l'évolution, qui se fait naturellement sur plusieurs années, peut s'accélérer
subitement par transformation en cancer à grandes cellules, beaucoup plus
agressif.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Le lymphome folliculaire est un lymphome dit "non hodgkinien" ; il représente
environ 30 % des cas de ce type de cancer soit une incidence d'environ 3 000 cas
par an en France. Sa fréquence augmente régulièrement depuis plusieurs années,
ce phénomène n'ayant pas encore été expliqué à ce jour.
Ce cancer n'a pas été observé chez l'enfant. Il touche essentiellement les
adultes après 40 ans, avec un pic de fréquence entre 55 et 60 ans. Il existe une
prédominance masculine de la maladie.
Quels sont les traitements actuels ?
Les traitements doivent prendre en compte la faible évolutivité naturelle de la
maladie et ne doivent donc pas être trop agressifs ; parallèlement, leur
efficacité doit être la meilleure possible, la réponse au traitement initial étant
un facteur pronostique majeur de ce cancer.
Habituellement, lorsque l'on décide de traiter les malades, la prise en charge
repose sur l'administration d'une poly-chimiothérapie anti-cancéreuse, associant
notamment le cyclophosphamide, la vincristine et la prednisone (CVP).
Plusieurs combinaisons de médicaments anti-cancéreux sont possibles ; une
radiothérapie voire dans certains cas des greffes de moelle peuvent également
être envisagées.
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Qu'apporte le nouveau médicament ?
MABTHERA, rituximab, est un anticorps monoclonal obtenu par génie génétique.
Il se lie à un antigène présent sur les cellules B et entraîne leur destruction.
Chez les malades souffrant d'un lymphome folliculaire non limité, le plus
fréquent, le MABTHERA administré en premier traitement et en association
avec une poly-chimiothérapie de type CVP, ralentit l'évolution du cancer.
Il apporte donc un bénéfice important aux malades n'ayant pas été traités
précédemment pour cette maladie.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Cancer de la parathyroïde
MIMPARA, Laboratoire Amgen – ASMR II
Qu'est-ce qu'un cancer de la parathyroïde ?
Ce cancer est une atteinte maligne des glandes endocrines appelées
parathyroïdes qui sécrètent la parathormone.
Ce sont les variations du taux de calcium dans le sang qui régulent le
fonctionnement de ces glandes. Le cancer de la parathyroïde se manifeste par
une production excessive de parathormone et donc une hypercalcémie. Les
malades souffrent de douleurs osseuses, voire de fractures spontanées ;
d'autres signes notamment à type d'amaigrissement, de troubles digestifs, de
fatigue peuvent survenir.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Il s'agit d'un cancer rare puisque sa prévalence en France est de 1 cas
pour 1 000 000.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement de choix du cancer de la parathyroïde est chirurgical. Chez les
malades non opérables, on peut proposer, pour traiter l'hypercalcémie, des
biphosphonates ou de la calcitonine.
Qu'apporte le nouveau médicament ?
MIMPARA, chlorhydrate de cinacalcet, est la première molécule calcimimétique
abaissant directement le taux de parathormone dans le sang. Elle agit en
augmentant la sensibilité des récepteurs parathyroïdiens au calcium.
En réduisant le taux de calcium sanguin, elle apporte un bénéfice important aux
malades souffrant d'un cancer de la parathyroïde et des symptômes liés à
l'hypercalcémie induite.
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Cancer de la prostate
TAXOTERE, Laboratoire Sanofi-Aventis – ASMR III
Qu'est-ce que le cancer de la prostate ?
La prostate est une glande présente uniquement chez l'homme ; elle est située
sous la vessie et produit une partie du liquide séminal indispensable à la
reproduction.
Le cancer de la prostate touche essentiellement les hommes âgés.
Les manifestations cliniques sont tardives et non spécifiques ; elles dépendent
de la localisation de la tumeur et de ses répercussions sur les organes voisins que
sont la vessie et l'urètre.
Le cancer de la prostate peut cependant être dépisté avant l'apparition des
premiers symptômes par le dosage d'une glycoprotéine produite par la glande
prostatique et appelée PSA (antigène spécifique de la prostate). Le tissu
cancéreux produit davantage de PSA que le tissu prostatique sain. Cette
augmentation de PSA peut être dépistée par un prélèvement de sang.
Les complications associées au cancer de la prostate sont en grande partie liées
aux traitements proposés, qu'ils soient chirurgicaux ou radiothérapiques. Le
pronostic dépendra essentiellement du stade d'évolution du cancer au moment du
diagnostic.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes de plus
de 50 ans. L'incidence augmente avec l'âge.
On estime que le nombre de cas nouveaux diagnostiqués est d'environ 75 pour
100 000 par an, en France. Ce nombre est en augmentation constante,
probablement en raison du dépistage de plus en plus précoce et répandu.
Les facteurs de risque actuellement identifiés sont génétiques et ethniques, les
hommes d'origine africaine ou antillaise présentant les risques les plus élevés.
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge des patients porteurs d'un cancer de la prostate est très
variable suivant l'âge du patient, son état général et les caractéristiques propres
de sa tumeur. Elle peut aller de la simple surveillance à l'ablation complète de la
prostate. On a également recours à la radiothérapie externe, à la curiethérapie,
à l'hormonothérapie anti-androgènes ou à des chimiothérapies anti-cancéreuses.
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Qu'apporte le nouveau traitement ?
TAXOTERE, docétaxel, est un médicament cytotoxique qui agit en désorganisant
les structures intra-cellulaires nécessaires à la survie et à la réplication des
cellules.
Il apporte un bénéfice aux malades souffrant d'un cancer de la prostate avec
métastases et résistants aux traitements hormonaux, en améliorant leur survie
et leur qualité de vie.
Il doit être utilisé en association à la prednisone ou à la prednisolone.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Cancer de la thyroïde
THYROGEN, Laboratoire Genzyme – ASMR III/ASMR IV
Qu'est-ce que le cancer de la thyroïde ?
Le cancer de la thyroïde est une tumeur maligne se présentant en général sous la
forme d'un nodule sur le corps thyroïde, sans symptômes cliniques associés.
Le diagnostic repose sur la détection du nodule, à la palpation de la thyroïde,
avec confirmation par l'échographie et la pratique d'une cytoponction pour
caractériser le type histologique du cancer. De cette classification histologique
dépendra en grande partie le pronostic de la maladie.
Les cancers les plus fréquents sont les cancers dits "bien différenciés" qui sont
également ceux qui ont le meilleur pronostic. La survie à 10 ans est estimée, pour
ce type de cancer à environ 90 %.
Quelles sont les personnes atteintes ?
En France, l'incidence du cancer de la thyroïde est faible, de l'ordre de 3 cas
pour 100 000 dans la population masculine et de 9 cas pour 100 000 dans la
population féminine. C'est un cancer qui atteint volontiers les sujets jeunes. Le
nombre de cas est en augmentation depuis les années 1970, en France comme
dans tous les pays industrialisés, l'augmentation portant sur les formes
différenciées. Cette constatation épidémiologique résulte en partie de
l'évolution des pratiques diagnostiques mais n'est pas totalement expliquée à ce
jour.
Les facteurs de risque connus sont au nombre de deux : les irradiations,
pratiquées à titre thérapeutique ou accidentelle, et les caractères génétiques.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement de ce cancer est essentiellement chirurgical. Il repose sur
l'ablation de la thyroïde avec mise en place parallèle d'une hormonothérapie de
substitution.
Le suivi des patients ainsi traités repose sur des examens qui sont optimisés par
une stimulation préalable par TSH (thyréostimuline).
Cette stimulation habituellement obtenue par interruption transitoire de
l'hormonothérapie substitutive, s'accompagne de symptômes d'hypothyroïdie
difficiles à tolérer pour les patients.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
THYROGEN, est la première thyréostimuline humaine recombinante.
Elle augmente la sensibilité des tests de surveillance pratiqués après ablation de
la thyroïde, pour détecter des tissus thyroïdiens ou un cancer résiduel, et
permet de ne pas recourir au sevrage en hormonothérapie substitutive
générateur d'hypothyroïdie transitoire.
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Elle apporte un bénéfice en termes d'efficacité et de tolérance aux personnes
opérées d'un cancer bien différencié de la thyroïde et devant se soumettre à
une surveillance post-thyroïdectomie.
Lorsque des tissus thyroïdiens, normaux ou cancéreux, persistent après ablation
chirurgicale de la thyroïde, on utilise de l'iode 131 radioactif pour les détruire.
Pour que ce traitement soit efficace, une concentration élevée de
thyréostimuline dans le sang est nécessaire. Dans ce contexte également, le
Thyrogen permet d'éviter le recours au sevrage en hormones thyroïdiennes,
méthode antérieurement utilisée pour élever le taux de thyréostimuline dans le
sang mais mal tolérée par les malades.
Le Thyrogen apporte donc un bénéfice en termes d'efficacité et de tolérance
aux personnes opérées d'un cancer bien différencié de la thyroïde, tant pour la
surveillance post-chirurgicale que pour la préparation à un éventuel traitement
complémentaire par iode radioactif.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Anémie et hémopathies malignes non myéloïdes
ARANESP, Laboratoire Amgen – ASMR I
Qu'est-ce qu'une hémopathie maligne non myéloïde ?
Les hémopathies malignes sont des cancers affectant les cellules sanguines
et/ou les organes lymphoïdes (rate, ganglions). Elles peuvent être de différents
types suivant leurs caractéristiques biologiques, cytogénétiques et
immunologiques. On distingue ainsi les hémopathies myéloïdes (leucémie myéloïde
chronique, leucémie aiguë myéloïde, …) et les hémopathies non myéloïdes
(leucémie lymphoïde chronique, lymphomes, …).
Le pronostic de ces maladies varie considérablement en fonction de leur
spécificité et des caractéristiques des populations atteintes (notamment leur
âge). Une anémie est très souvent constatée chez les patients atteints
d'hémopathies malignes d'une part du fait de la maladie elle-même, d'autre part
du fait des traitements anti-cancéreux qui leur sont administrés.
Quelles sont les personnes atteintes ?
On estime qu'en France, environ 30 000 malades adultes seraient actuellement
traités par une chimiothérapie anti-cancéreuse dans le cadre d'une hémopathie
maligne non myéloïde, cette catégorie d'hémopathie étant la plus fréquente dans
nos populations.
Une très grande proportion de ces patients (environ 80 %) souffrirait d'une
anémie justiciable d'un traitement.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement de l'anémie chez les malades porteurs d'une hémopathie maligne
non myéloïde et traités par une chimiothérapie anti-cancéreuse, repose sur
l'administration de molécules qui stimulent l'érythropoïèse, c'est à dire la
production des globules rouges, et de ce fait, corrigent l'anémie. On peut
également avoir recours à des transfusions sanguines.
Qu'apporte le nouveau médicament ?
ARANESP, darbepoetin alfa, stimule l'érythropoïèse selon le même mécanisme
que celui de l'érythropoïétine secrétée naturellement par l'organisme humain.
Ce médicament apporte un bénéfice majeur chez les patients adultes atteints de
pathologies malignes non myéloïdes et traités par chimiothérapie, car d'une part
il traite l'anémie, d'autre part il prévient les risques transfusionnels en
réduisant les besoins.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Rhumatologie
Maladie de Paget
ACLASTA, Laboratoire Novartis Pharma – ASMR IV
Qu'est-ce que la maladie de Paget ?
La maladie de Paget résulte de modifications de la structure des os par activité
excessive des cellules qui les composent.
Son évolution est insidieuse avec une lésion au départ très limitée mais qui,
progressivement, envahit l'os dans son entier. Plusieurs os peuvent ainsi être
touchés. L'os dit "pagetique" est plus gros et plus mou qu'un os normal ; il est
fragilisé.
La maladie, qui peut rester longtemps silencieuse, se manifeste généralement par
la survenue des douleurs osseuses et de déformations progressives du squelette.
Les complications sont relativement rares ; elles sont articulaires, osseuses
(fractures), ou neurologiques (compression des nerfs).
L'évolution vers un cancer est exceptionnelle.
Quelles sont les personnes atteintes ?
En France, on estime que le nombre de personnes souffrant de cette maladie se
situerait entre 370 000 et 530 000.
C'est une pathologie dont la prévalence augmente avec l'âge et qui est plus
fréquente chez l'homme que chez la femme.
Sa cause est pour l'instant inconnue ; des prédispositions familiales ont
cependant été observées.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement repose d'une part sur l'administration d'antalgiques ou d'antiinflammatoires pour soulager la douleur, d'autre part sur la prescription de
médicaments ayant pour but de ralentir le remaniement osseux, les
biphosphonates ou la calcitonine, également efficaces dans la prise en charge des
douleurs.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
ACLASTA, acide zolédronique, est un biphosphonate actif dans le traitement de
la maladie de Paget. Il agit spécifiquement sur l'os comme en témoigne sa
capacité à réduire des marqueurs de l'excès de remodelage osseux
caractéristique de la maladie.
Chez les malades nécessitant une administration intra-veineuse, ACLASTA
représente un traitement de première intention, efficace dans la prise en charge
des douleurs et actif sur l'hyperactivité cellulaire en cause dans la genèse de la
maladie.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Polyarthrite rhumatoïde
Qu'est-ce que la polyarthrite rhumatoïde ?
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie articulaire inflammatoire chronique
qui s'accompagne de destructions articulaires. C'est une maladie grave,
génératrice de handicap et de désinsertion sociale.
Elle se manifeste par des douleurs inflammatoires et des gonflements des
articulations. Ces symptômes évoluent vers la chronicité et vers la constitution
d'érosions articulaires à l'origine de déformations.
Progressivement les articulations perdent leur fonctionnalité et le handicap
s'installe.
Quelles sont les personnes atteintes ?
La prévalence de la polyarthrite rhumatoïde est de 130 000 à 240 000 cas en
France. L'âge de survenue se situe habituellement entre 25 et 55 ans, les
femmes étant deux fois plus souvent atteintes que les hommes.
Quels sont les traitements actuels ?
Les traitements actuels reposent sur :
les prescriptions à visée symptomatique pure pour soulager la douleur et
réduire les manifestations inflammatoires de la maladie : antalgiques, antiinflammatoires non stéroïdiens, glucocorticoïdes,
la prescription d'un traitement de fond visant à ralentir l'évolution de la
maladie : notamment méthotrexate, antipaludéens de synthèse,
salazopyrine, sels d'or.
Un traitement par anti-TNF alpha peut également être prescrit en cas de
réponse insuffisante aux traitements de fond conventionnels ou dans certains
cas d'emblée, dans les formes de polyarthrite particulièrement sévères.
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Qu'apportent les nouveaux médicaments ?
ENBREL, Laboratoire Wyeth – ASMR II
ENBREL, étanercept, est un inhibiteur compétitif de la liaison du TNF alpha
(facteur nécrosant des tumeurs) à ses récepteurs. Il inhibe par ce moyen
l'activité biologique du TNF.
Dans le traitement des malades souffrant d'une polyarthrite sévère résistante
aux traitements de fond, c'est un médicament efficace qui ralentit les
destructions articulaires génératrices de handicaps, qu'il soit utilisé seul ou en
association avec le méthotrexate.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
HUMIRA, Laboratoire Abbott – ASMR II
HUMIRA, adalimumab, est le premier anticorps monoclonal totalement humain,
spécifique du TNF α (facteur de nécrose tumorale). Il neutralise la fonction
biologique du TNF en se fixant à lui. Il est efficace dans le traitement de la
polyarthrite rhumatoïde, et peut être utilisé d'emblée pour les formes sévères
et évolutives, en association avec le méthotrexate.
Il apporte, dans ce contexte, un ralentissement de la progression des lésions
articulaires qui font la gravité fonctionnelle de la maladie.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Rhumatisme psoriasique
HUMIRA, Laboratoire Abbott – ASMR II
Qu'est-ce que le rhumatisme psoriasique ?
Le rhumatisme psoriasique est un rhumatisme inflammatoire chronique associé
aux lésions cutanées du psoriasis. En général l’atteinte cutanée précéde de
plusieurs années l’atteinte rhumatismale qui, une fois apparue, évolue pour son
propre compte. Les lésions sont destructives et peuvent toucher les articulations
périphériques ou centrales.
Quelles sont les personnes atteintes ?
En France, 88 000 personnes environ souffriraient d'un rhumatisme psoriasique
avec pour au moins la moitié d'entre elles, une forme sévère et évolutive.
Il existe une prédisposition génétique observée notamment avec la présence du
groupe HLA B27 dans les formes axiales et du groupe HLA DR4 dans les formes
avec atteinte périphérique.
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge des malades repose sur la prescription d'un traitement
symptomatique antalgique et/ou anti-inflammatoire, associé à un traitement de
fond notamment à base de méthotrexate ou de léflunomide.
Les anti-TNF α peuvent également être utilisés si le traitement de fond s'avère
insuffisant.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
HUMIRA, adalimumab, est le premier anticorps monoclonal totalement humain
spécifique du TNF α (facteur de nécrose tumorale). Il neutralise la fonction
biologique du TNF en se fixant à lui. Il apporte un bénéfice aux malades
souffrant d'un rhumatisme psoriasique restant actif et évolutif, malgré la
prescription d'un traitement de fond.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Ostéoporose post-ménopausique
PROTELOS, Laboratoire Servier – ASMR III et IV
Qu'est-ce que l'ostéoporose ?
L'ostéoporose est une ostéopathie raréfiante dont les principales causes sont
l'âge et la ménopause. Elle se caractérise par une perte osseuse et se traduit par
des tassements vertébraux et des fractures osseuses. Avec le vieillissement de
la population, elle représente un enjeu de santé publique majeur du fait de ses
conséquences médicales et sociales.
Quelles sont les personnes atteintes ?
L'ostéoporose affecte essentiellement les femmes après la ménopause en raison
de la perte osseuse induite par la diminution de sécrétion des estrogènes à cette
période de la vie. Cette population représente environ 3,3 millions de femmes.
Quels sont les traitements actuels ?
Les objectifs thérapeutiques sont les suivants : prévention de la perte osseuse,
prévention primaire et secondaire des fractures. Ces objectifs peuvent être
atteints au moyen de médicaments qui peuvent soit réduire la résorption osseuse
soit accroître la formation osseuse.
Les traitements actuels reposent sur l'administration de bisphosphonates,
d'agonistes-antagonistes des estrogènes ou d'estrogènes de synthèse, souvent
associée à un apport complémentaire en calcium ou en vitamine D.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
PROTELOS, ranélate de strontium, est une nouvelle molécule qui agit en
stimulant la formation osseuse et en inhibant la résorption osseuse. Il apporte un
bénéfice dans la prise en charge des femmes souffrant d'ostéoporose après la
ménopause en réduisant le risque de fractures. Ce bénéfice est démontré quel
que soit l'âge des femmes traitées. Ainsi, Protelos est le premier médicament à
avoir montré une efficacité dans la prévention des fractures, pour les femmes
de plus de 80 ans.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Maladies rares
Ostéopétrose maligne
IMUKIN, Laboratoire Boehringer Ingelheim – ASMR IV
Qu'est-ce que l'ostéopétrose maligne ?
L'ostéopétrose maligne est une maladie due à une incapacité des os à se
remanier, ce qui leur confère une très grande fragilité. Elle se manifeste ainsi
notamment par la survenue de fractures multiples. Ce dysfonctionnement osseux
se traduit également au niveau de la moelle osseuse qui ne peut remplir
correctement ses fonctions ; les malades seront fréquemment atteints de
déficits hématologiques à l'origine d'infections sévères répétées, d'hémorragies
et d'anémie. Enfin, l'absence de remaniement au niveau du crane peut aboutir à
une compression des nerfs, elle-même génératrice de surdité ou de cécité.
Cette maladie, dans sa forme sévère infantile, est de sombre pronostic puisque
la majorité des petits malades décède au cours de la première décennie de vie.
Quelles sont les personnes atteintes ?
L'ostéopétrose maligne infantile est une maladie rare congénitale, qui atteint
moins de 1 enfant sur 200 000. C'est une maladie héréditaire, de transmission
autosomique récessive.
Quels sont les traitements actuels ?
Le seul traitement curatif de cette maladie n'est actuellement pas
médicamenteux. Il repose sur la transplantation de moelle osseuse.
Chez les malades ne pouvant pas bénéficier d'une transplantation de moelle
osseuse ou en attente de cette transplantation, la prise en charge repose sur la
prescription de médicaments non spécifiques destinés à augmenter l'activité des
ostéoclastes ou à agir sur les réponses immunitaires.
Qu'apporte le nouveau médicament ?
IMUKIN, interferon gamma-1b humain recombinant, agit sur les ostéoclastes en
induisant une résorption osseuse et sur les phagocytes en améliorant leur
réponse aux agressions.
Ainsi, pour les malades souffrant d'infections sévères à répétition dans le cadre
de leur ostéopétrose maligne, IMUKIN apporte un bénéfice en réduisant la
fréquence de ces épisodes infectieux. Il s'agit d'un traitement symptomatique,
la greffe de moelle restant dans ce contexte le seul traitement curatif.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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20/57
Thrombocytémie essentielle
XAGRID, Laboratoire Shire – ASMR IV
Qu'est-ce qu'une thrombocytémie essentielle ?
La thrombocytémie essentielle est une maladie hématologique chronique qui se
caractérise par un excès de plaquettes dans le sang.
Elle peut être asymptomatique ou se traduire par des complications à type de
thrombose ou d'hémorragie.
Les thromboses sont les complications les plus fréquentes, elles peuvent
conduire à des accidents sévères tels que la survenue d'un infarctus du
myocarde ou d'un accident vasculaire cérébral.
Les hémorragies sont le plus souvent minimes et sont souvent révélées par des
gestes invasifs tels qu'une extraction dentaire ou une biopsie.
La transformation de la maladie en leucémie aiguë est rare.
Quelles sont les personnes atteintes ?
La thrombocytémie essentielle est une maladie rare, dont la prévalence se situe
autour de 6 000 cas en France. Elle peut survenir à tout âge, une légère
prédominance féminine étant observée dans les populations jeunes. L'espérance
de vie des personnes atteintes n'est généralement pas diminuée.
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge des malades atteints de thrombocytémie essentielle dépend
essentiellement de leur risque vasculaire individuel.
Plusieurs types de traitement peuvent être proposés : des thérapeutiques
myelosuppressives destinées à réduire l'hyper production de plaquettes, des
thérapeutiques anti-agrégantes plaquettaires ou anti-coagulantes en cas de
thromboses.
Qu'apporte le nouveau produit ?
XAGRID, anagrélide, est un inhibiteur sélectif de la lignée plaquettaire, dénué
d'action sur les autres lignées sanguines. Il permet de diminuer le taux de
plaquettes sanguines chez les malades souffrant d'une thrombocytémie
essentielle et nécessitant un traitement efficace du fait de leur risque
vasculaire.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Maladie de Huntington
XENAZINE, Laboratoire OPI – ASMR III
Qu'est-ce que la maladie de Huntington ?
La maladie de Huntington (ou chorée de huntington) est une affection génétique
neurodégénérative qui se manifeste par des troubles neurologiques et
psychiatriques. Les premiers signes apparaissent généralement à l'âge adulte et
s'aggravent progressivement.
Le malade souffre de troubles moteurs, notamment de mouvements anormaux
involontaires, de troubles du caractère et du comportement. L'évolution se fait
inexorablement vers une majoration des symptômes avec apparition de
difficultés motrices notables (pour marcher, pour parler, pour déglutir), et
détérioration des capacités intellectuelles conduisant à une démence.
Le décès survient dans les 10 à 20 ans suivant les premières manifestations de la
maladie.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Environ 6 000 personnes, en France, présentent des symptômes de maladie de
Huntington. La transmission est génétique, sur un mode autosomique dominant ;
le gène en cause se situe sur le chromosome 4.
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge de ces malades est à l'heure actuelle purement
symptomatique et s'attache à réduire les conséquences des lésions neurologiques
observées.
Elle repose sur une approche pluridisciplinaire, associant la kinésithérapie,
l'ergothérapie et la psychothérapie, aux traitements médicamenteux.
Les médicaments sont destinés à traiter les troubles psychiatriques (troubles du
comportement, dépression) et les troubles moteurs, notamment les mouvements
anormaux. Pour ces derniers, on utilise habituellement des neuroleptiques.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
XENAZINE, tétrabénazine, est le premier médicament spécifiquement destiné
au traitement de la chorée de Huntington.
Il apporte un bénéfice chez les malades en réduisant les mouvements anormaux
involontaires dont ils souffrent.
XENAZINE est également le seul médicament indiqué dans le traitement de
l'hémiballisme, maladie caractérisée par la survenue de mouvements anormaux
sur une moitié du corps.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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22/57
Maladie de Wilson
WILZIN, Laboratoire Orphan Europe – ASMR IV
Qu'est-ce que la maladie de wilson ?
La maladie de Wilson est une maladie héréditaire liée à une surcharge de
l'organisme en cuivre. Elle est due à une anomalie génétique située sur le
chromosome 13, qui se traduit chez la personne malade par un
dysfonctionnement dans l'utilisation et l'excrétion du cuivre.
Les symptômes de la maladie sont essentiellement hépatiques et
neuropsychiatriques. Les malades souffrent généralement d'hépatites
chroniques pouvant évoluer vers la cirrhose ou se compliquer d'hépatites
fulminantes.
Les atteintes neuropsychiatriques quant à elles augmentent avec l'âge et se
traduisent notamment par des troubles de la coordination, de l'élocution et du
comportement.
C'est une maladie grave qui à terme et dans des délais très variables d'une
personne à l'autre, menace la vie du patient.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Environ 1 personne sur 30 000 serait atteinte de la maladie de Wilson en France.
La transmission familiale se fait sur le mode autosomique récessif. Les
manifestations de la maladie peuvent être présentes dès le plus jeune âge.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement a pour objectif de diminuer la surcharge en cuivre. Il doit être
débuté le plus précocement possible et se poursuivre tout au long de la vie du
patient.
La prise en charge du malade repose sur l'administration de chélateurs du
cuivre, principalement la D-pénicillamine.
Une transplantation hépatique peut également être envisagée dans certains cas.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
WILZIN, est un médicament à base d'acétate de zinc, qui agit sur la maladie en
favorisant l'accumulation du cuivre sous forme non toxique.
Chez les patients présentant des symptômes, il doit être administré en
association avec des chélateurs du cuivre tant que la situation clinique et
biologique n'est pas stabilisée ; il peut ensuite être prescrit en traitement
d'entretien. Il est également utilisé en traitement prophylactique, lorsque le
diagnostic a été posé.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Canal artériel persistant chez le prématuré
PEDEA, Laboratoire Orphan Europe – ASMR I
Qu'est-ce qu'un canal artériel persistant chez le prématuré ?
Le canal artériel relie l'artère pulmonaire à l'aorte. Il permet au sang de passer
directement du ventricule droit à l'aorte pendant la vie intra-utérine au cours de
laquelle les poumons ne sont pas actifs. Après la naissance, lorsque l'enfant
respire, le canal artériel se ferme spontanément. Parfois, cette évolution ne se
fait pas et des signes cliniques apparaissent, allant du souffle cardiaque au
retard de développement. On parle alors de persistance du canal artériel. Le
diagnostic sera établi par un examen échocardiographique.
Quelles sont les personnes atteintes ?
La persistance du canal artériel représente environ 10 % des malformations
cardiaques congénitales. Elle est plus fréquente chez les filles que chez les
garçons.
La prématurité est un facteur de risque important pour cette pathologie, puisque
20 à 35 % des prématurés d'âge gestationnel inférieur à 34 semaines
présenteraient cette malformation.
Quels sont les traitements actuels ?
L'objectif du traitement de cette anomalie congénitale est de fermer le canal
persistant, préférentiellement au moyen de médicaments, éventuellement par
une technique chirurgicale qui, nécessitant une thoracotomie difficile à réaliser
chez des prématurés de très faible poids, doit être envisagée seulement dans un
second temps.
Jusqu'à ce jour, aucun médicament n'avait obtenu une autorisation de mise sur le
marché dans cette indication.
Qu'apporte le nouveau médicament ?
PEDEA, ibuprofène injectable, est un inhibiteur de la cyclo-oxygénase, qui réduit
la synthèse des prostaglandines. Du fait du rôle des prostaglandines dans la
persistance du canal artériel, cette action inhibitrice favorise la fermeture du
canal artériel après la naissance.
Pedea est présenté en solution injectable, adaptée au nouveau-né prématuré.
C'est le premier médicament qui a obtenu une autorisation de mise sur le marché
dans cette indication ; il apporte un bénéfice majeur aux patients concernés
puisqu'il conduit à une fermeture du canal artériel dans environ 75 % des cas
évitant dans cette population spécifique fragilisée, le recours à un acte
chirurgical à haut risque.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Hypertension artérielle pulmonaire et "collagénose"
FLOLAN, Laboratoire GSK – ASMR II
Qu'est-ce qu'une hypertension artérielle pulmonaire associée à une collagénose ?
L'hypertension artérielle pulmonaire se caractérise par un niveau anormalement
élevé des pressions artérielles pulmonaires.
Elle peut être secondaire à une maladie pré-existante (anomalie du cœur,
maladies respiratoires chroniques …) ou survenir en l'absence de cause identifiée
mais en présence de facteurs déclenchants tels que la prise d'amphétamine, une
cirrhose hépatique, certaines maladies virales et des maladies appelées
"collagénoses". Les collagénoses sont des maladies au cours desquelles les
personnes fabriquent des anti-corps contre leurs propres tissus. Leurs
expressions cliniques et leur gravité sont très variables. L'évolution se fait
généralement sur un mode chronique, avec des poussées inflammatoires. De
nombreux tissus et organes peuvent être touchés.
Parmi les collagénoses fréquemment associées à une hypertension artérielle
pulmonaire, on compte principalement la sclérodermie et, dans une moindre
mesure, le lupus érythémateux disséminé, la dermatomyosite, les connectivites
mixtes et la polyarthrite rhumatoïde.
Les
symptômes
d'hypertension
artérielle
pulmonaire
s'installent
progressivement : essoufflement à l'effort, oedèmes des membres inférieurs,
augmentation de la taille du foie. En l'absence de traitement, le malade va voir
son état s'aggraver avec constitution d'une insuffisance cardiaque ou survenue
de troubles du rythme cardiaque, et risque de décès.
Quelles sont les personnes atteintes ?
L'hypertension artérielle pulmonaire survient de façon très inconstante dans
l'évolution naturelle des maladies auto-immunes appelées "collagénoses". On
estime qu'elle atteindrait au maximum 15 % des patients pour les maladies les
plus fréquemment associées comme la sclérodermie.
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge des malades souffrant d'hypertension artérielle pulmonaire
repose sur la limitation des efforts physiques, la prescription de plusieurs types
de médicaments non spécifiques (diurétiques, anticoagulants, inhibiteurs
calciques), la mise en place d'une oxygénothérapie et l'administration de
molécules ayant une action spécifique sur les artères pulmonaires (prostacycline
et analogues, antagonistes de l'endothéline).
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Qu'apporte le nouveau médicament ?
FLOLAN, époprosténol sodique, est une prostacycline administrée par voie
injectable qui avait démontrée son efficacité chez les malades porteurs d'une
hypertension artérielle pulmonaire idiopathique.
Ce bénéfice est aujourd'hui également démontré dans la population des patients
souffrant d'une hypertension artérielle pulmonaire associée à une collagénose
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Hypertension artérielle pulmonaire
REMODULIN, Laboratoire Bioprojet Pharma – ASMR II
Qu'est-ce que l'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) ?
L'HTAP se caractérise par une élévation anormale des pressions artérielles
pulmonaires. Elle se manifeste tardivement par un essoufflement à l'effort, puis
par des oedèmes des membres inférieurs qui traduisent une évolution vers une
insuffisance cardiaque droite irréversible, le décès survenant dans un délai
moyen de 3 ans.
Les hypertensions artérielles pulmonaires dites "primitives" sont définies par
l'absence de cause identifiable.
Quelles sont les personnes atteintes ?
L'HTAP primitive est une maladie rare, avec une incidence annuelle de 2 cas par
million en France.
Il existe des formes familiales et des formes dites "sporadiques", c'est-à-dire
apparemment isolées.
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge des malades souffrant d'hypertension artérielle pulmonaire
repose sur la limitation des efforts physiques, la prescription de plusieurs types
de médicaments non spécifiques (diurétiques, anticoagulants, inhibiteurs
calciques), la mise en place d'une oxygénothérapie et l'administration de
molécules ayant une action spécifique sur les artères pulmonaires (prostacycline
et analogues, antagonistes de l'endothéline).
Qu'apporte le nouveau traitement ?
REMODULIN, est un analogue de la prostacycline administré par voie souscutanée. Il agit favorablement sur les symptômes de l'hypertension artérielle
pulmonaire grâce à ses propriétés de dilatation des vaisseaux.
Ce médicament est indiqué chez les patients souffrant, du fait de leur maladie,
d'une insuffisance cardiaque fonctionnelle de classe III, c'est à dire avec
limitation franche des activités physiques et gêne lors des activités de la vie
courante.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Mucoviscidose
COLIMYCINE, Laboratoire Sanofi-Aventis – ASMR II
Qu'est-ce que la mucoviscidose ?
La mucoviscidose est une maladie héréditaire qui se caractérise par une atteinte
des glandes séreuses et des glandes à sécrétions muqueuses, se manifestant par
une atteinte de la fonction respiratoire, du tube digestif, des glandes
sudoripares, voire des fonctions génitales.
Les signes de la maladie sont très variables d'une personne à l'autre ; il en est
de même de l'âge d'apparition des symptômes. Cependant, généralement, ce sont
les difficultés respiratoires qui sont au premier plan notamment en raison de la
survenue d'infections récidivantes, qui conditionnent souvent le pronostic de la
maladie.
Le diagnostic de la maladie se fait par le test dit "de la sueur" qui mesure la
concentration du chlore sur un échantillon de sueur. Il est désormais également
possible de réaliser un dépistage chez le fœtus, lorsqu'un risque familial a été
identifié.
Quelles sont les personnes atteintes ?
La mucoviscidose est la plus fréquente des maladies génétiques en France.
Elle se transmet sur un mode autosomique.
Son incidence se situe entre 1/2000 à 1/3000 naissances en France et on estime
qu'environ 4 % de la population française est porteuse du gène malade.
L'espérance de vie des personnes souffrant d'une mucoviscidose a
considérablement augmenté au cours du 20ème siècle. De quelques années au
début du siècle, elle dépasse désormais l'âge de trente ans à condition toutefois
qu'une prise en charge adaptée soit proposée au malade.
Quels sont les traitements actuels ?
Les traitements ne sont aujourd'hui que symptomatiques ; ils n'ont pas d'action
sur la cause de la maladie elle-même.
Ils relèvent d'une prise en charge impliquant de multiples acteurs et sont
souvent contraignants. Ils reposent notamment sur une kinésithérapie
respiratoire régulière, une alimentation adaptée et l'administration de
médicaments en cas de complications infectieuses, pulmonaires et digestives.
La greffe pulmonaire peut également être envisagée.
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Qu'apporte le nouveau traitement ?
La Colimycine
est un antibiotique efficace contre une bactérie appelée
"Pseudomonas aeruginosa" qui joue un rôle important dans la survenue des
infections bronchopulmonaires chez les malades atteints de mucoviscidose. Les
infections représentent un facteur de gravité majeur dans l'évolution de la
maladie dans la mesure où elles contribuent largement à la constitution des
insuffisances respiratoires qui en font le mauvais pronostic à terme.
La colimycine, proposée en solution pour inhalation, apporte dans ce cadre un
bénéfice important pour le malade, cette voie d'administration étant
particulièrement adaptée aux atteintes spécifiques de la mucoviscidose.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Immunologie
Déficits immunitaires en gammaglobulines
GAMMANORM, Laboratoire Octapharma – ASMR III
VIVAGLOBIN, Laboratoire ZLB Behring GmBH, ASMR III
SUBCUVIA, Laboratoire Baxter, ASMR III
Que sont les déficits immunitaires en gammaglobulines ?
Les déficits immunitaires en gammaglobulines peuvent être primitifs ou
secondaires à d'autres maladies comme le myélome ou la leucémie lymphoïde
chronique.
Ils se manifestent principalement par la survenue d'infections à répétition,
surtout au niveau de la peau, de la sphère otorhinolaryngée et des poumons.
La gravité de la maladie dépend de la profondeur du déficit qui peut aller d'une
simple hypogammaglobulinémie peu marquée au déficit dit "combiné sévère",
mortel dans la première année de vie.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Les déficits primitifs sont le plus souvent génétiques, ils sont rares.
Ils se manifestent généralement tôt dans l'enfance.
Les déficits secondaires à d'autres pathologies sont plus fréquents et leur profil
épidémiologique dépend de la maladie initiale.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement spécifique repose sur la correction du déficit, soit par perfusion
d'immunoglobulines humaines, soit, dans les cas les plus sévères par greffe de
moelle. La prise en charge comprend également le traitement des complications
infectieuses bactériennes, virales ou mycotiques par une prescription adaptée.
Qu'apporte le nouveau médicament ?
GAMMANORM, VIVAGLOBIN et SUBCUVIA sont des immunoglobulines
humaines s'administrant par voie sous-cutanée ou intra-musculaire.
Bien tolérées, elles répondent à un besoin dans le cadre de la prise en charge des
déficits immunitaires en gammaglobulines, notamment pour les malades chez
lesquels l'administration par voie intra-veineuse n'est pas possible.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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30/57
Neutropénie des malades atteints du SIDA
NEUPOGEN, Laboratoire Amgen Europe – ASMR III
Que sont les neutropénies chez les malades atteints du SIDA ?
La neutropénie se caractérise par une baisse des globules blancs dans le sang.
Lorsque cette baisse est importante, elle peut favoriser la survenue d'infections
bactériennes ou fungiques potentiellement graves.
Chez les malades atteints du SIDA, les neutropénies peuvent être liées à
l'infection par le VIH et/ou aux médicaments administrés pour le traitement de
la maladie.
Quelles sont les personnes atteintes ?
En France, les personnes souffrant de neutropénie dans le cadre de leur
infection à VIH sont beaucoup moins nombreuses aujourd'hui qu'au cours de la
dernière décennie du fait de la diminution des cas de SIDA et de la moindre
toxicité des traitements proposés.
Les personnes les plus susceptibles de développer une neutropénie profonde et
durable sont les malades parvenus à un stade avancé du SIDA et résistants aux
traitements anti-viraux.
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge de ces malades repose sur le traitement des infections
bactériennes ou des mycoses dont la survenue a été favorisée par la neutropénie.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
NEUPOGEN, filgrastim, est une cytokine capable d'augmenter la production des
cellules sanguines neutrophiles, éléments majeurs dans la lutte contre les
infections bactériennes et fungiques.
Ce médicament apporte donc un bénéfice aux malades souffrant d'une
neutropénie, notamment dans le cadre de leur infection à HIV.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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31/57
Greffe allogénique
NEUPOGEN, Laboratoire Amgen Europe – ASMR III
Qu'est-ce qu'une greffe allogénique ?
La greffe allogénique vise à remplacer un organe ou des cellules malades par un
organe ou des cellules saines prélevées sur une autre personne.
Dans le cas des maladies du sang, l'objectif est de substituer les cellules
cancéreuses par des cellules sanguines saines, lorsqu'elles sont au premier stade
de leur développement et peuvent produire tous les types de cellules présents
dans le sang. Le "donneur" est la personne saine qui accepte de donner ses
cellules sanguines souches à la personne malade. Son profil immunologique devra
être proche de celui du malade pour diminuer au maximum les réactions de rejet.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Le nombre de malades atteints d'un cancer du sang et susceptibles de bénéficier
d'une greffe allogénique est d'environ 1 000 par an.
Dans chacun des cas, la participation d'un donneur compatible est l'étape
majeure de la procédure.
Quels sont les traitements actuels ?
Les cellules souches prélevées au cours des procédures de greffe peuvent être
extraites soit de la moelle osseuse soit du sang ; on parle dans ce second cas de
greffe de cellules souches progénitrices.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
NEUPOGEN, filgrastim, est une cytokine qui entraîne une accélération de la
production des leucocytes et stimule le passage des cellules souches de la moelle
vers le sang. Administré au donneur en vue de la réalisation d'une greffe
allogénique, il permet une mobilisation des cellules souches progénitrices et évite
le recours au prélèvement de moelle osseuse, plus complexe dans la mesure où ce
type de prélèvement nécessite une anesthésie générale pour le donneur.
Ce médicament représente donc, pour le donneur, une possibilité de simplifier la
procédure de la greffe.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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32/57
Infectiologie
Coqueluche – Diphtérie – Tétanos - Poliomyélite
BOOSTRIXTETRA, Laboratoire GSK – ASMR IV
Qu'est-ce que la coqueluche ?
La coqueluche et une maladie infectieuse causée par une bactérie, Bordetella
pertussis.
C'est une maladie très contagieuse qui se transmet par voie respiratoire. Elle se
manifeste par une toux prolongée pouvant durer jusqu'à 3 mois, extrêmement
fatigante, et de type "quinteuse".
Après une quinte, les malades éprouvent des difficultés à reprendre leur
respiration et des vomissements peuvent survenir.
La coqueluche peut être une maladie très grave voire mortelle, chez les très
jeunes enfants et les personnes fragilisées.
Les complications sont pulmonaires et neurologiques.
Le diagnostic, devant une toux persistante, peut être confirmé soit par mise en
évidence du germe responsable, soit par le dosage des taux d'anticorps
antitoxine pertussis à deux prélèvements successifs.
Qu'est-ce que la diphtérie ?
La diphtérie est une maladie infectieuse causée par une bactérie,
corynebacterium diphtheriae.
Les symptômes de la maladie sont causés par une toxine produite par la bactérie
infectante.
La transmission est généralement respiratoire, elle se fait parfois par la peau. La
maladie débute par un état de malaise et une fièvre, puis une angine dite "à
fausses membranes" s'installe. Celle-ci peut envahir la gorge et provoquer un
étouffement du malade. C'est une maladie très grave, potentiellement mortelle
si le traitement est institué trop tardivement.
Qu'est-ce que le tétanos ?
Le tétanos est une maladie infectieuse causée par une bactérie, clostridium
tetani. Les symptômes de la maladie sont causés par une toxine produite par la
bactérie infectante.
La transmission se fait par contamination directe au travers d'une blessure ou
d'une plaie cutanée.
La maladie se manifeste par des contractures musculaires, intenses, pouvant
bloquer la respiration et conduire au décès.
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33/57
Qu'est-ce que la poliomyélite ?
La poliomyélite est une maladie infectieuse causée par un virus. La transmission
se fait généralement par ingestion d'eau ou d'aliments souillés par les
excréments de personnes contaminées.
La maladie reste la plupart du temps inapparente ou ne se manifeste que par
quelques troubles digestifs.
Cependant, dans 1 à 2 % des cas, le virus détruit des cellules nerveuses et une
paralysie s'installe qui peut, soit régresser spontanément, soit générer des
séquelles motrices importantes.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Coqueluche : en France, on estime à 2 000 environ le nombre de cas annuels de
coqueluche mais ce chiffre est probablement très sous-estimé. Chez les
nourrissons de moins de 5 mois pour lesquels la maladie est particulièrement
grave, l'incidence est de 600 cas par an environ.
Ces enfants sont souvent contaminés par leurs parents qui, n'ayant pas bénéficié
d'une vaccination de rappel depuis plus de 10 ans, ne sont plus protégés contre
cette infection et deviennent source de diffusion de la bactérie.
Diphtérie : il n'y a plus de cas de diphtérie en France depuis plusieurs années. On
rappellera que la vaccination des enfants est obligatoire depuis 1938. En
revanche, une épidémie récente est survenue dans les pays de l'ex-URSS.
Tétanos : on compte encore 30 à 50 cas de tétanos par an en France.
Poliomyélite : il n'y a pas eu de cas de poliomyélite en France depuis 1989. Cette
maladie est cependant présente dans d'autres pays puisqu'on recense environ
14 000 cas par an dans le monde.
Quels sont les traitements actuels ?
Traitement curatif :
Pour la coqueluche, les traitements reposent sur l'administration
d'antibiotiques dans l'objectif de diminuer la présence des bactéries dans
les sécrétions et donc de diminuer les risques de contamination.
Pour la diphtérie, la prise en charge se fait par une antibiothérapie
adaptée. Elle doit être instaurée le plus rapidement possible.
Pour le tétanos, la prise en charge du malade nécessitera une réanimation
lourde, avec mise en place d'une ventilation assistée.
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Pour la poliomyélite, il n'existe actuellement pas de traitement
susceptible de modifier l'évolution de la maladie.
Traitement préventif :
La vaccination reste la stratégie de choix pour prévenir ces quatre maladies.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
BOOSTRIXTETRA, est un vaccin tétravalent efficace pour prévenir la diphtérie,
le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche.
La valence coqueluche du vaccin est une valence coqueluche dite "acellulaire",
adaptée à la vaccination des adultes. Cette vaccination de l'adulte contre la
coqueluche est recommandée chez les personnes en contact professionnel avec
des nourrissons non vaccinés, chez les personnes susceptibles de devenir parents
dans un proche avenir, ou pour les membres du foyer d'une femme enceinte s'ils
sont non protégés.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Choléra
DUKORAL vaccin buvable, Laboratoire Socopharm – ASMR II
Qu'est-ce que le choléra ?
Le choléra est une maladie infectieuse causée par un bacille appelé vibrio
cholerae.
C'est une maladie très contagieuse qui résulte de l'absorption par le sujet d'eau
ou d'aliments contaminés.
Elle se manifeste par une diarrhée sévère et des vomissements, sans fièvre, qui
surviennent de quelques heures à quelques jours après la contamination du
malade par le bacille.
La gravité de l'infection est due à la déshydratation majeure causée par la
toxine cholérique libérée par les vibrions dans l'intestin. Son évolution est
grevée d'une lourde mortalité, essentiellement par collapsus cardio-vasculaire,
celui-ci pouvant survenir très rapidement, 1 à 3 jours après les premiers
symptômes.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Le vibrio cholerae (sérogroupe 01) existe sur toute la planète. Il est responsable
d'épidémies particulièrement graves dans les pays de faible niveau socioéconomique, où de fortes concentrations de population associées à une hygiène
insuffisante sont autant de facteurs favorisants pour une dissémination rapide
de la maladie.
La sévérité des symptômes et le caractère péjoratif du pronostic sont
particulièrement élevés chez les enfants, les personnes âgées et toutes les
personnes fragilisées par des maladies chroniques.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement curatif repose essentiellement sur la réhydratation du malade,
avec dans certains cas graves, un recours possible à une antibiothérapie,
inconstamment efficace cependant.
Le traitement préventif, reposerait quant à lui sur la mise en œuvre de mesures
d'hygiène et sur la vaccination en cas de mise à disposition d'un vaccin efficace.
Qu'apporte le nouveau vaccin ?
DUKORAL, est un vaccin buvable constitué de bactéries inactivées et de la sousunité B de la toxine cholérique recombinante. Il est indiqué en prévention du
choléra pour les adultes et les enfants à partir de 2 ans, à risque de
contamination par le vibrion cholérique.
Il présente un intérêt particulièrement marqué pour les personnels travaillant
dans des situations épidémiques, notamment dans les camps de réfugiés installés
dans les régions les plus touchées par la maladie.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Hépatite chronique C
PEGASYS, Laboratoire Roche – ASMR III et IV
Qu'est-ce que l'hépatite C ?
L'hépatite C chronique est une maladie infectieuse causée par le virus du même
nom. Sa forme aiguë initiale est habituellement asymptomatique et passe le plus
souvent inaperçue. Le passage à la chronicité est fréquent (estimé à 80 % des
cas), ce stade étant lui-même généralement asymptomatique, 10 à 30 % de ces
patients ayant des enzymes hépatiques (transaminases) normales. C'est pour ces
raisons que le diagnostic de la maladie est la plupart du temps fortuit, parfois à
un stade tardif de l'évolution.
On estime que la probabilité de développer une cirrhose pour une personne
atteinte d'hépatite C chronique est de 20 % après un délai moyen de 15 ans.
Parmi ces malades, dans 10 à 20 % des cas, la cirrhose évoluera vers un cancer
du foie dans les 10 ans.
Le caractère fréquemment asymptomatique de la maladie ainsi que la fréquence
élevée de passage à la chronicité expliquent l'existence d'un grand réservoir de
sujets infectés et donc potentiellement contagieux. La transmission du virus se
fait essentiellement par voie parentérale (transmission nosocomiale, usagers de
drogues).
Quelles sont les personnes atteintes ?
En France, on estime que plus de 500 000 personnes ont été infectées par le
virus de l'hépatite C. Le nombre annuel de nouvelles infections n'est pas connu.
Quels sont les traitements actuels ?
Il repose essentiellement sur l'association de deux types de molécule :
-
un anti-viral : la ribavirine
un interféron alpha
La durée du traitement dépendra du génotype du virus C.
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Qu'apporte le nouveau traitement ?
PEGASYS, peginterféron alpha-2a, est un interféron alpha-2a recombinant
humain pégylé, c'est à dire modifié par adjonction d'un groupement polyéthylène
glycol par rapport à l'interféron simple.
Pegasys, généralement associé à la ribavirine, provoque une diminution ou une
disparition de la charge virale notamment chez les patients ne présentant aucune
augmentation des transaminases, l'objectif du traitement étant de réduire le
risque de complications (cirrhose, carcinome hépato-cellulaire) et de réduire le
nombre de patients potentiellement contaminant.
Il apporte donc, dans cette population de personnes asymptomatiques, un
bénéfice individuel tout en améliorant la maîtrise de la contagiosité.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Cardio-vasculaire
Coronaropathies
ANGIOX, Laboratoire Nycomed – ASMR II
Qu'est-ce qu'une coronaropathie ?
Une coronaropathie est une atteinte obstructive des artères coronaires,
généralement par athérosclérose.
Elle se manifeste par des symptômes divers dominés par des sensations
d'oppression au niveau de la poitrine, un essoufflement, des nausées, une
transpiration importante. Au maximum, ces signes peuvent s'aggraver jusqu'à la
survenue d'un infarctus du myocarde ou d'un trouble du rythme cardiaque.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Les coronaropathies sont très fréquentes dans la population. Leur apparition est
favorisée par l'âge, le sexe masculin, la consommation de tabac, l'existence
d'une hypertension artérielle, d'un diabète, d'une hyperlipidémie, d'une obésité.
Il existe également une prédisposition familiale.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement des coronaropathies peut être médical et/ou interventionnel.
L'approche interventionelle sera soit chirurgicale avec réalisation d'un pontage,
soit percutanée avec dilatation des artères coronaires par ballonnet. Ce geste de
revascularisation est réalisé sous traitement anticoagulant en raison du risque
ischémique lié à l'intervention. L'anticoagulant actuellement utilisé est en
général l'héparine.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
ANGIOX, bivalirudine, est un agent anticoagulant qui agit par inhibition de la
thrombine, acteur central dans le processus thrombotique. Elle est indiquée chez
les patients bénéficiant d'une intervention coronaire percutanée ; elle apporte
un bénéfice important en prévention précoce des complications thrombotiques de
la revascularisation, particulièrement pour les malades ayant précédemment
souffert d'une thrombopénie induite par l'héparine et ne pouvant plus, de ce
fait, recevoir d'héparine.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Thromboses veineuses profondes et embolies pulmonaires
ARIXTRA, Laboratoire GSK – ASMR IV
Que sont les thromboses veineuses profondes et les embolies pulmonaires ?
Les thromboses veineuses sont des maladies dues à la présence de caillots
(appelés "thrombus") dans les veines. Ces thrombus peuvent affecter les veines
superficielles ou profondes ; dans ce dernier cas, le plus grave, on parle de
thromboses veineuses profondes.
Les embolies pulmonaires sont dues à une oblitération des artères situées dans
le poumon, par un caillot généralement issu des veines des membres inférieurs du
malade. C'est une complication majeure des thromboses des veines profondes qui
peut, dans les cas les plus graves, conduire au décès.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Les thromboses veineuses surviennent préférentiellement chez les personnes
immobilisées, notamment au décours d'une intervention chirurgicale menée sur
les membres inférieurs. Leur apparition est également favorisée par la prise de
certains médicaments (estro-progestatifs par exemple) ou par certaines
maladies. Enfin des états physiologiques tels que la grossesse ou des
circonstances particulières de vie telles que les voyages aériens prolongés sont
aussi considérés comme des facteurs de risque.
Les embolies pulmonaires étant étroitement liées aux thromboses veineuses
profondes, leurs facteurs favorisants sont identiques.
L'estimation actuelle de l'incidence de l'embolie pulmonaire en France serait de
100 000 cas par an environ.
Quels sont les traitements actuels ?
Tant dans le cas d'une thrombose veineuse profonde que dans celui d'une
embolie pulmonaire, l'objectif du traitement est d'obtenir une anti-coagulation
efficace. Il repose sur l'administration d'héparine (héparines non fractionnées
ou héparines de bas poids moléculaire)., ce traitement étant malheureusement
associé dans certains cas à la survenue de thrombopénies immuno-allergiques,
sources de difficultés thérapeutiques majeures.
Qu'apporte le nouveau médicament ?
ARIXTRA, fondaparinux sodique, est un agent anti-thrombotique qui inhibe de
façon sélective le facteur Xa interrompant ainsi le mécanisme de la coagulation.
Il empêche la formation de la thrombine et le développement du thrombus.
Il a démontré son efficacité dans le traitement des thromboses veineuses
profondes aiguës et des embolies pulmonaires aiguës et n'a été à l'origine
d'aucune thrombopénie immuno-allergique induite. Sa posologie qui ne nécessite
pas d'adaptation en fonction du poids du malade, rend son utilisation aisée.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Insuffisance cardiaque et infarctus du myocarde
INSPRA, Laboratoire Pfizer – ASMR III
Qu'est-ce qu'une insuffisance cardiaque venant compliquer un infarctus du myocarde ?
L'infarctus du myocarde se caractérise par la destruction d'une partie du
muscle cardiaque, le plus souvent due à l'obturation d'une artère coronaire par
un caillot.
Cette destruction entraîne une altération du fonctionnement du ventricule
gauche qui ne peut plus remplir correctement son rôle dans l'éjection du sang
vers l'aorte et toutes les artères du corps.
Pour compenser la diminution du volume d'éjection, le ventricule gauche subit un
remodelage à type de dilatation. Cette dilatation s'avère en fait néfaste
puisqu'elle entraîne une insuffisance cardiaque qui vient grever le pronostic à
moyen terme de l'infarctus du myocarde.
Quelles sont les personnes atteintes ?
L'infarctus du myocarde est une maladie fréquente qui touche environ 80 000
personnes par an en France.
Dans cette population, 20 à 30 % des malades souffriraient, consécutivement à
leur infarctus, d'une insuffisance cardiaque. Cette séquelle représente pour les
malades un facteur de mauvais pronostic.
Quels sont les traitements actuels ?
Dans la phase aiguë de l'infarctus du myocarde, l'objectif immédiat est de
rétablir l'irrigation des cellules du cœur non perfusées par l'artère coronaire
oblitérée.
Dans un second temps, d'autres traitements pourront être proposés, en fonction
de l'état du malade et de ses facteurs de risque (bêtabloquants, inhibiteur de
l'enzyme de conversion, anti-agrégants plaquettaires, statines, dérivés nitrés …).
Qu'apporte le nouveau traitement ?
INSPRA, éplérénone, est un antagoniste de l'aldostérone spécifique des
récepteurs aux minéralocorticoïdes. Il améliore le pronostic des malades
victimes d'un infarctus du myocarde compliqué d'insuffisance cardiaque avec
dysfonctionnement du ventricule gauche. C'est un traitement qui doit être
administré en complément des thérapeutiques conventionnelles, notamment les
bêtabloquants.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Insuffisance cardiaque
ATACAND, Laboratoire AstraZeneca – ASMR II / III
KENZEN, Laboratoire Takeda – ASMR II / III
Qu'est-ce que l'insuffisance cardiaque ?
L'insuffisance cardiaque est une maladie fréquente, qui évolue lentement mais
peut, à terme, menacer la vie du malade. Elle résulte de l'incapacité du cœur à
assurer la vascularisation des tissus.
Elle vient souvent compliquer une autre pathologie, notamment l'hypertension
artérielle, les infarctus du myocarde, les maladies des valves ou du muscle
cardiaque ou le diabète.
Les symptômes d'abord mineurs (fatigue, essoufflement) s'aggravent
progressivement pour s'installer finalement sur un mode continu et altérer
considérablement la vie quotidienne du malade.
Quelles sont les personnes atteintes ?
En France, on estime que plus de 500 000 personnes souffriraient d'une
insuffisance cardiaque. C'est une maladie dont souffrent surtout les personnes
âgées, l'âge moyen des malades se situant autour de 73 ans.
Quels sont les traitements actuels ?
La stratégie thérapeutique dépend du stade de gravité de l'insuffisance
cardiaque. La prise en charge des malades associe généralement un médicament
diurétique, un inhibiteur de l'enzyme de conversion, un digitalique et, si besoin,
un traitement anticoagulant. L'ajout d'un béta-bloquant chez les malades
stabilisés, permet d'obtenir un gain supplémentaire en termes de réduction de la
mortalité.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
ATACAND ou KENZEN, candésartan cilexetil, est un antagoniste de
l'angiotensine II qui diminue les résistances des vaisseaux périphériques. Il
apporte un bénéfice important chez les malades ayant des signes d'insuffisance
cardiaque à l'effort ou lors des activités de la vie quotidienne (stades II et III
de la classification NYHA) et qui ne tolèrent pas le traitement usuel, basé sur la
prescription d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC).
Ce médicament peut également être administré en association avec les IEC
lorsque ceux-ci n'ont pas été suffisamment efficaces.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Endocrinologie
Diabète
Qu'est-ce que le diabète ?
Le diabète est une maladie chronique caractérisée par une concentration
excessive de glucose dans le sang.
On distingue deux types de diabète :
-
Le diabète de type 1 ou diabète insulino-dépendant.
Il est causé par une destruction des cellules ß des îlots de Langerhans qui,
dans le pancréas, fabriquent l'insuline. Il se manifeste par une soif
anormale, des urines fréquentes et un amaigrissement.
Sans administration d'insuline, les malades risquent d'évoluer rapidement
vers un coma puis un décès.
-
Le diabète de type 2 ou diabète non insulino-dépendant
Il est lié à la diminution progressive de la sécrétion d'insuline et à
l'installation d'un état d'hyperglycémie chronique.
La maladie est habituellement silencieuse, découverte soit à l'occasion
d'un dosage de la glycémie fait à titre systématique, soit lors de la
survenue de complications.
Les complications, qui font la gravité de la maladie, sont infectieuses,
vasculaires ou neurologiques.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Le diabète de type 1 apparaît en général chez l'enfant ou l'adolescent. Il
représente environ 9 % des cas de diabète en France soit 180 000 personnes.
Le diabète de type 2 s'observe surtout à partir de 50 ans. Il atteint dans 80%
des cas des personnes en excès pondéral et sa fréquence augmente nettement
avec l'âge. On estime aujourd'hui que le nombre de personnes atteintes en
France est de 1 820 000 et ce nombre est en augmentation constante.
Quels sont les traitements actuels ?
-
Le traitement du diabète de type 1 repose sur l'administration régulière
d'analogues de l'insuline. Le schéma d'administration de l'insuline varie en
fonction du malade, de ses activités et du type d'insuline utilisé, l'objectif
étant de normaliser la glycémie tout en évitant la survenue d'hypoglycémies.
Les Entreprises du Médicament – 23 février 2006
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-
Le traitement du diabète de type 2 repose sur une stratégie globale :
régime, pratique d'un exercice physique modéré puis, en cas d'échec,
prescription de médicaments anti-diabétiques par voie orale destinés à
réduire l'insulinorésistance et la production de glucose par le foie, à stimuler
la sécrétion résiduelle d'insuline et à étaler l'absorption alimentaire des
glucides.
Dans certains cas, ce traitement est insuffisant pour contrôler la maladie et
il faut alors avoir recours à l'insulinothérapie.
Qu'apportent les nouveaux traitements ?
APIDRA, Laboratoire Sanofi-Aventis – ASMR IV
APIDRA est un nouvel analogue de l'insuline humaine. Son action rapide lui
confère un intérêt spécifique dans le traitement du diabète où il est utilisé avant
ou après les repas, en association à une insuline d'action intermédiaire ou
prolongée, ou avec des hypoglycémiants oraux.
Il est particulièrement bénéfique chez les patients nécessitant un traitement de
leur diabète par schéma dit "basal/bolus" c'est-à-dire par injection continue
d'insuline rapide par pompe, avec majoration de la dose administrée au moment
des repas.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
LEVEMIR PENFILL, Laboratoire Novo Nordisk – ASMR III
LEVEMIR FLEXPEN, Laboratoire Novo Nordisk – ASMR III
LEVEMIR est un nouvel analogue de l'insuline humaine. Son action prolongée lui
confère un intérêt spécifique dans le traitement du diabète, où il est utilisé
comme insuline basale, en association avec une insuline d'action courte ou rapide
lors des repas. Ce nouveau médicament permet un bon contrôle de la glycémie à
jeun ; il est bien toléré notamment sur le plan de la prise de poids.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Hyperparathyroïdie secondaire au cours de
l'insuffisance rénale chronique
MIMPARA, Laboratoire Amgen – ASMR III
Qu'est-ce que l'hyperparathyroïdie secondaire au cours de l'insuffisance rénale
chronique ?
Le rein joue un rôle essentiel dans le métabolisme phosphocalcique. La
dégradation de la fonction rénale s'accompagne inéluctablement, à terme, de
modifications des équilibres phosphocalciques et d'une altération de la
régulation des glandes parathyroïdes qui se manifeste par une
hyperparathyroïdie.
Les patients se plaignent de douleurs osseuses et peuvent même souffrir de
fractures spontanées ; d'autres signes notamment, à type d'amaigrissement, de
troubles digestifs, de fatigue peuvent survenir.
Quelles sont les personnes atteintes ?
En France, la prévalence de l'insuffisance rénale chronique terminale traitée par
dialyse est d'environ 400 par million d'habitants et l'incidence d'environ 100 par
million d'habitants, par an. Ces deux estimations sont en augmentation.
Le risque augmente avec l'âge et il existe une prédominance masculine. Les
causes principales sont représentées par les maladies du rein, essentiellement
d'origine vasculaire ou diabétique. Des néphropathies glomérulaires primitives ou
des néphropathies interstitielles peuvent également être en cause.
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge de ces malades repose sur une adaptation du régime
alimentaire et de la composition du dialysat. Des chélateurs du phosphate, de la
vitamine D peuvent être prescrits. Une approche chirurgicale doit également
être recommandée dans certains cas.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
MIMPARA, chlorhydrate de cinacalcet, est la première molécule calcimimétique
abaissant directement le taux de parathormone dans le sang. Elle agit en
augmentant la sensibilité des récepteurs parathyroïdiens au calcium. Elle apporte
un bénéfice aux malades dialysés souffrant d'une insuffisance rénale chronique
terminale, notamment lorsqu'ils n'ont pas pu être traités chirurgicalement ou
qu'ils sont en attente de greffe rénale.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Dermatologie
Psoriasis
Qu'est-ce que le psoriasis ?
Le psoriasis est une maladie inflammatoire cutanée chronique. Il se manifeste
par la survenue de plaques rouges, qui ne démangent pas les malades et sont
localisées au niveau des coudes, des genoux, du bas du dos et du cuir chevelu. Les
plaques régressent spontanément, selon des délais variables et plus ou moins
totalement.
Suivant la périodicité des périodes de poussées et de rémissions et la gravité
des lésions cutanées, le retentissement sur la qualité de vie peut aller de la
simple gêne à l'altération majeure. Ce sont ces éléments cliniques et leurs
conséquences qui font toute la gravité des formes sévères de cette maladie
chronique.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Le psoriasis est une maladie fréquente, qui atteint environ 2 % de la population
en France. Elle atteint les deux sexes de façon comparable et sa fréquence
augmente avec l'âge.
Il existe une prédisposition familiale mais l'environnement joue un rôle important
dans la survenue des poussées et leur évolution.
Quels sont les traitements actuels ?
Les traitements peuvent être locaux ou généraux, les traitements locaux étant
destinés aux formes peu étendues et non compliquées du psoriasis, ou donnés en
complément d'un traitement général. Les traitements généraux sont destinés
aux formes modérées ou sévères.
Les traitements généraux, administrés par voie orale ou injectable, peuvent être
soit des rétinoïdes agissant comme régulateurs de la croissance épidermique,
soit des immunosuppresseurs comme le méthotrexate ou la ciclosporine. On peut
également proposer des puvathérapies qui associent un traitement
photosensibilisant à un rayonnement (UVA).
Les Entreprises du Médicament – 23 février 2006
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Qu'apportent les nouveaux traitements ?
ENBREL, Laboratoire Wyeth – ASMR III
ENBREL, étanercept, est un inhibiteur compétitif de la liaison du TNF-α
(facteur nécrosant des tumeurs) à ses récepteurs. Il inhibe par ce moyen
l'activité biologique du TNF.
Cette molécule apporte un bénéfice aux patients souffrant d'un psoriasis grave,
lorsque les traitements généraux conventionnels ont échoué ou n'ont pas pu être
administrés.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
RAPTIVA, Laboratoire Serono – ASMR IV
RAPTIVA, efalizumab, est un anticorps monoclonal humanisé recombinant qui agit
comme agent immunosuppresseur sélectif. Il réduit la gravité des lésions
cutanées pour les malades souffrant d'un psoriasis grave, lorsque les
traitements généraux conventionnels ont échoué ou n'ont pas pu être
administrés.
Réf : EMEA (www.emea.eu.int), HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Dermatite atopique
FLIXOVATE, Laboratoire GSK – ASMR IV
Qu'est-ce que la dermatite atopique ?
La dermatite atopique est une affection cutanée chronique, inflammatoire,
d'origine immunologique. Sa gravité est variable, pouvant aller de l'apparition
occasionnelle de lésions eczémateuses à des formes très sévères avec lésions
extensives, excornées et prurigineuses sur l'ensemble du corps. Elle peut
entraîner des surinfections cutanées.
La dermatite atopique entre dans le cadre de l'atopie, pathologie aux
manifestations multiples et caractérisée par une hypersensibilité contre des
antigènes naturels de l'environnement ou de l'alimentation.
Cette maladie, du fait de son caractère chronique et douloureux, peut avoir
d'importantes répercussions pyschosociales.
Quelles sont les personnes atteintes ?
La dermatite atopique atteint environ 5 % des enfants de moins de 15 ans et 1 %
des adultes.
Sa gravité est variable, les formes légères à modérées représentant 95 % des
cas de l'enfant et environ 80 % des cas de l'adulte.
Quels sont les traitements actuels ?
Les traitements ont deux objectifs : une visée curative pour les phases aiguës de
la maladie et une visée préventive.
Les traitements curatifs reposent essentiellement sur la prescription de
corticoïdes ou d'immunosuppresseurs par voie locale. Dans certains cas, on peut
avoir recours à l'administration orale de ces deux types de médicaments ou à la
photothérapie.
La prévention des poussées repose quant à elle sur la réduction des facteurs
favorisants environnementaux et sur l'application régulière d'émollients destinés
à lutter contre la sécheresse de la peau. Des immunosuppresseurs par voie locale
peuvent être également utilisés.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
FLIXOVATE, propionate de fluticasone, est le premier corticoïde par voie locale
à avoir démontré son efficacité dans la prévention des récurrences de dermatite
atopique. Il est disponible sous forme de crème ou de pommade, cette deuxième
forme étant plus adaptée aux lésions sèches ou squameuses. Cette thérapeutique
est particulièrement utile pour les personnes souffrant d'une dermatite atopique
sévère, avec des poussées fréquentes.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Ophtalmologie
Explorations des vaisseaux choroïdiens
INFRACYANINE, Laboratoire SERB (Société d'Etudes et de
Recherches Biologiques) – ASMR III
Qu'est-ce qu'une exploration des vaisseaux choroïdiens ?
Les vaisseaux choroïdiens sont des vaisseaux situés dans l'œil. Ils sont explorés
par une technique appelée "angiographie". Cette exploration se fait
habituellement pour diagnostiquer une dégénérescence maculaire liée à l'âge
(DMLA), maladie dégénérative chronique de la rétine, qui peut évoluer vers la
cécité.
Il existe plusieurs formes de DMLA : une forme précoce, une forme atrophique
et une forme exsudative caractérisée par le développement de néovaisseaux,
dont l'évolution peut être très rapide, avec perte de la vision en quelques
semaines ou mois.
Quelles sont les personnes atteintes ?
La DMLA atteint les adultes après 50 ans ; sa fréquence augmente avec l'âge.
En France, entre 800 000 et un million de personnes souffriraient d'une DMLA.
Les formes exsudatives représentent environ 20 % des cas de DMLA.
Quels sont les moyens diagnostiques actuels ?
Le diagnostic se fait par réalisation d'une angiographie à la fluorescéine qui
permet habituellement de visualiser les vaisseaux choroïdiens.
Cette technique n'est cependant pas toujours suffisante, notamment pour
dépister les néovaisseaux choroïdiens occultes caractéristiques de la forme
exsudative de la maladie.
Qu'apporte le nouveau moyen diagnostique ?
L'INFRACYANINE est un colorant vert d'indocyanine qui permet de dépister les
néovaisseaux occultes suspectés par l'angiographie à la fluorescéine. Il améliore
donc les performances diagnostiques de l'angiographie dans l'exploration des
suspicions de dégénérescence maculaire liée à l'âge.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Gynécologie
Interruption chirurgicale de grossesse
GYMISO, Laboratoire HRA Pharma – ASMR IV
Qu'est-ce qu'une interruption chirurgicale de grossesse ?
L'interruption chirurgicale de grossesse, pratiquée lors du premier trimestre de
la grossesse, entre dans le cadre des techniques disponibles pour procéder à une
interruption volontaire de grossesse.
L'interruption volontaire de grossesse est un acte réglementé, réalisé à la
demande d'une femme ne désirant pas poursuivre une grossesse. Elle peut être
réalisée jusqu'à 14 semaines d'aménorrhée.
La technique utilisée sera médicale ou chirurgicale, le choix étant laissé à la
patiente qui devra toutefois prendre en compte l'âge de la grossesse. Ainsi, à
partir de la huitième semaine d'aménorrhée, la technique chirurgicale restera la
procédure de choix.
Quelles sont les personnes concernées ?
Le nombre d'interruptions volontaires de grossesse en France, chaque année, se
situe aux alentours de 210 000, dont 65 % par technique chirurgicale.
Dans la majorité des cas les femmes ont recours à une IVG une seule fois au
cours de leur vie génitale mais plus de 20 % des patientes ont utilisé cette
pratique plus d'une fois.
Ce sont les femmes les plus âgées et les plus jeunes qui ont les grossesses les
plus avancées, au moment de la demande d'interruption volontaire.
Quelles sont les pratiques actuelles ?
La technique chirurgicale consiste en une dilatation du col suivie d'une évacuation
par aspiration du contenu de l'utérus. Elle est réalisée sous anesthésie locale ou
générale. Une préparation préalable du col par des prostaglandines est d'autant
plus recommandée que l'âge de la grossesse est avancé.
Qu'apporte le nouveau médicament ?
GYMISO, misoprostol, est une prostaglandine efficace pour la préparation du col
utérin avant interruption chirurgicale de grossesse, au cours du premier
trimestre. Son délai d'action rapide avec une administration seulement 3 à 4
heures avant l'intervention, lui confère un intérêt certain dans la prise en charge
chirurgicale des interruptions volontaires de grossesse.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Psychiatrie
Retard mental et troubles du comportement chez l'enfant
RISPERDAL, Laboratoire Janssen-Cilag – ASMR III
Qu'est-ce qu'un retard mental accompagné de troubles du comportement ?
Le retard mental se définit par un fonctionnement intellectuel très inférieur à
ce qui est attendu pour la classe d'âge. Il peut avoir des origines multiples :
infection survenue durant la vie fœtale, malformation cérébrale, accident
vasculaire à la naissance, maladie dégénérative ou maladie métabolique.
Le retard mental s'accompagne souvent de troubles du comportement qui
viennent majorer le handicap de l'enfant et perturber sa vie familiale, sociale ou
scolaire. Ces troubles peuvent se manifester par des conduites oppositionnelles,
avec provocation, désobéissance, hostilité, ou des conduites destructives avec
automutilation ou encore une grande agitation ou une impulsivité non contrôlée.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Le retard mental est une affection relativement fréquente puisqu'elle concerne
environ 2 % de la population des enfants et des adolescents. Dans cette
population spécifique, la prévalence des troubles du comportement est plus
élevée que dans la population générale. En effet, environ 30 % des enfants
souffrant d'un retard mental, présentent des troubles du comportement
associés.
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge du retard mental est globale. Elle repose sur le traitement de
la maladie responsable du retard lorsque cela est possible et sur la prévention ou
le traitement des complications médicales éventuelles (infections, troubles
nutritionnels par exemple).
Parallèlement, il est très important de favoriser l'intégration et l'ouverture vers
l'extérieur et d'optimiser les conditions d'accès à la plus grande autonomie
possible.
Les troubles du comportement doivent également être pris en charge, tout en
maintenant au maximum les capacités d'apprentissage.
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Qu'apporte le nouveau traitement ?
RISPERDAL, rispéridone, est le premier neuroleptique atypique de seconde
génération, indiqué dans les troubles du comportement chez l'enfant. Il a
démontré son efficacité chez les enfants âgés de 5 à 11 ans souffrant d'un
retard mental, avec trouble des conduites associé. En améliorant les
comportements
à
type
d'agressivité,
d'agitation,
d'impulsivité
ou
d'automutilation, il apporte un bénéfice aux malades et facilite leur prise en
charge éducative et affective.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Autisme et troubles du comportement chez l'enfant
RISPERDALORO/RISPERDAL, Laboratoire Janssen-Cilag – ASMR III
Qu'est-ce que l'autisme infantile ?
L'autisme est un trouble du développement qui se traduit notamment par des
perturbations graves de la communication et de l'insertion sociale, et par le
caractère stéréotypé et répétitif des comportements.
C'est une maladie qui se manifeste très tôt, avant l'âge de 3 ans mais dont le
diagnostic peut être plus tardif en raison des difficultés d'évaluation de ce type
de troubles du comportement chez un tout petit enfant.
C'est une maladie très grave qui a des conséquences dramatiques pour l'enfant,
en termes de développement cognitif, social et affectif, et pour son entourage.
Son origine est encore inconnue.
Quelles sont les personnes atteintes ?
La prévalence de l'autisme en France est d'environ 5 à 10 cas pour 10 000
enfants ou adolescents.
Il existe une prédisposition génétique certaine mais il n'y a, à ce jour, pas de
marqueur génétique utilisable dans cette maladie.
Quels sont les traitements actuels ?
Il n'existe pas encore de traitement spécifique de l'autisme. La prise en charge
des malades est pluridisciplinaire et fait intervenir des thérapies
comportementales, médicamenteuses et éducatives. Des anti-psychotiques sont
fréquemment prescrits pour traiter les troubles du comportement.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
RISPERDALORO, rispéridone, est le premier médicament neuroleptique atypique
indiqué dans les troubles autistiques. Chez les enfants autistes, il réduit les
troubles du comportement graves fréquemment observés, tels que
l'automutiliation, les stéréotypies, ou l'agressivité vis à vis de l'entourage.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Hépatologie
Syndrome hépatorénal
GLYPRESSINE, Laboratoire Ferring – ASMR III
Qu'est-ce qu'un syndrome hépatorénal ?
Le syndrome hépatorénal est défini par l'association d'une maladie du foie et
d'une insuffisance rénale. On distingue les types 1 et 2, le type 1 étant le plus
fréquent et le plus grave, avec la constitution d'une insuffisance rénale
rapidement évolutive, grevée d'une importante mortalité à court terme.
Ce syndrome survient chez des malades porteurs d'une maladie hépatique
avancée, avec retentissement sévère sur le fonctionnement du rein.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Le syndrome hépatorénal de type 1 est le plus souvent observé chez les malades
atteints d'une cirrhose d'origine alcoolique et souffrant d'une insuffisance
hépatique sévère. Il peut survenir sans cause immédiate apparente mais il peut
également venir compliquer une infection bactérienne ou une intervention
chirurgicale.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement de référence du syndrome hépatorénal de type 1 est la
transplantation hépatique. Lorsque la greffe n'est pas possible en raison de
l'état de santé du malade, de son âge ou de la disponibilité d'un greffon, les
vasoconstricteurs spécifiquement ciblés sur les territoires vasculaires en cause
dans cette maladie (vaisseaux splanchniques) sont utilisés.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
GLYPRESSINE, acétate de terlipressine, est une hormone de synthèse analogue
de la vasopressine. Ses propriétés vasoconstrictives particulières sur le
territoire artériel splanchnique, lui confèrent une efficacité dans le traitement
du syndrome hépatorénal de type 1, dans la population des patients atteints
d'une cirrhose sévère avec ascite.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Oto-Rhino-Laryngologie
Syndrome d'apnées/hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS)
MODIODAL, Laboratoire Cephalon France – ASMR IV
Qu'est-ce que le SAHOS ?
Le syndrome d'apnée/hypopnée obstructive du sommeil est une maladie
fréquente et souvent méconnue. L'apnée se définit par un arrêt du flux aérien
respiratoire, l'hypopnée se traduisant quant à elle par une diminution de ce flux
d'au moins 50 %. Ces apnées/hypopnées peuvent être de diverses origines, les
causes obstructives étant les plus fréquentes.
Les manifestations cliniques sont dominées par le ronflement sonore, et la
somnolence pendant la journée avec sensation de fatigue. Dans certains cas, ce
syndrome se complique de troubles cardiaques et vasculaires qui font la gravité
potentielle de la maladie.
Le retentissement psychologique, social et familial est également à prendre en
compte.
Quelles sont les personnes atteintes ?
Ces syndromes peuvent s'observer à tout âge, les hommes étant plus touchés que
les femmes, notamment avant 60 ans.
L'obésité ou l'existence d'une obstruction anatomique des voies aériennes
supérieures (déviation de la cloison nasale, épaississement de la luette …)
peuvent intervenir comme facteur du risque de la maladie.
Quels sont les traitements actuels ?
Le traitement de choix est mécanique et repose sur l'application, pendant le
sommeil, d'un masque nasal relié à un appareil de pression positive continue qui
permet de rétablir une respiration normale, et entraîne la disparition complète
des apnées et des ronflements.
Ce traitement est habituellement proposé quand le malade est gêné dans sa vie
quotidienne, notamment en raison de la somnolence induite au cours de la
journée.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
MODIODAL, modafinil, est un psychostimulant qui apporte un bénéfice aux
malades souffrant d'une somnolence diurne excessive due à un syndrome
d'apnée/hypopnée obstructive du sommeil, malgré un traitement mécanique
correctement suivi par la technique de pression positive continue (PPC). Le
traitement par PPC devra être maintenu parallèlement à la prescription de
Modiodal.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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Bronchopneumopathie chronique obstructive
SPIRIVA, Laboratoire Boehringer Ingelheim – ASMR IV
Qu'est-ce qu'une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)?
La bronchopneumopathie chronique obstructive est une maladie chronique
caractérisée par une insuffisance lentement progressive de la ventilation
pulmonaire. L'évolution de cette pathologie chronique est émaillée d'épisodes
d'exacerbations qui peuvent être de pronostic grave chez des malades déjà
fragilisés.
Elle est essentiellement due au tabac mais on retrouve aussi des facteurs de
risque professionnels ou, chez certains malades, une association à un syndrome
d'hyperactivité bronchique.
Les bronchopneumopathies chroniques obstructives se manifestent par des
symptômes tels que la présence d'une toux chronique accompagnée
d'expectorations, un essoufflement (dyspnée). La mortalité associée est
importante.
Quelles sont les personnes atteintes ?
La prévalence des BPCO est estimée à 1 150 000 personnes en France. Les
personnes les plus à risque sont les personnes âgées, tabagiques.
Le poids de cette maladie est généralement sous-estimé car elle est le plus
souvent diagnostiquée à un stade avancé.
Quels sont les traitements actuels ?
L'objectif prioritaire de la prise en charge est l'obtention d'un arrêt du tabac,
seule mesure susceptible d'interrompre l'évolution de la maladie.
Sur le plan symptomatique, les traitements reposent sur l'administration de
bronchodilatateurs (bêta-2 mimétiques ou anticholinergiques, de courte ou
longue durée d'action).
Les patients sont également améliorés par la kinésithérapie, les méthodes de
réhabilitation respiratoire en cas d'intolérance à l'effort, et l'oxygénothérapie.
Qu'apporte le nouveau traitement ?
SPIRIVA, est un bronchodilatateur anticholinergique, à base de tiotropium. Il
soulage les symptômes des malades souffrant d'une bronchopneumopathie
chronique obstructive. Sa longue durée d'action lui confère un intérêt particulier
chez les patients restant symptomatiques avec les bronchodilatateurs de courte
durée d'action.
Réf : HAS (http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm)
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SITES INTERNET, quelques références
http://www.has-sante.fr/has/transparence/htm/comm/indtrans.htm
Haute Autorité de Santé
Secrétariat Général de la Commission de la Transparence
http://www.agmed.sante.gouv.fr/htm/5/rappe/indrappe.htm
Afssaps – Les rapports publics d'évaluation
www.emea.eu.int
The European Agency for the Evaluation of Medicinal Products
orphanet.infobiogen.fr
Orphanet – Maladies rares/Médicaments orphelins
www.nice.org.uk
National Institute for Clinical Excellence
www.sante.gouv.fr
Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées
www.invs.sante.fr
Institut de Veille Sanitaire
www.eurohiv.org
Centre Européen pour la Surveillance Épidémiologique du SIDA
www.unaids.org
ONUSIDA
www.pasteur.fr
Institut Pasteur
www.pharmacorama.com
Connaissances des médicaments - Pharmacologie
www.leem.org
Les Entreprises du Médicament
www.abpi.org.uk
The Association of the British Pharmaceutical Industry
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