Sweden-Datas-IBE 0205-FR final

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Sweden-Datas-IBE 0205-FR final
Suède
Principales données du pays
2
Superficie (km )
449 960
Population (2000)
8 842 000
Nom officiel du pays
Le Royaume de Suède
Région
Europe occidentale
Type d’économie
Revenus élevés
Produit intérieur brut par habitant (2000)
25 903 dollars US
Pourcentage de la population en dessous du seuil de
pauvreté
...
Indicateur du développement humain, IDH (1999)
0,936
Classement IDH sur 162 pays (1999)
4
Durée de la scolarisation obligatoire
9 années
Durée moyenne de scolarisation (1999)
16,0 années
Taux d’analphabétisme
...
Taux brut de scolarisa tion (1999)
Cycle pré-élémentaire
Cycle primaire
73,95
109,38
2
Cycle secondaire
152,80
Cycle supérieur 66,32
Taux net de scolarisation (1999)
Cycle pré-élémentaire
Cycle primaire
Cycle secondaire
73,61
100,00
96,12
...
Cycle supérieur
Sources: Commission
de la population et commission de la statistique des Nations Unies
(http://www.un.org) ; Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la
culture (http://www.unesco.org) ; Institut de statistique de l’UNESCO
(http://www.uis.unesco.org) ; Programme des Nations Unies pour le développement
(http://www.undp.org) ; Banque mondiale (http://www.worldbank.org) ; Organisation des
nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (http://www.fao.org).
[…] non disponible.
Version mise à jour en mai 2003.
Principes et objectifs généraux en matière d’éducation
Comme le stipule la loi sur l’éducation, l’un des principes fondamentaux du système éducatif
suédois est l’accès pour tous à l’éducation, indépendamment de l’appartenance ethnique et
sociale ou du lieu de résidence. Les établissements de l’enseignement obligatoire et celles de
l’enseignement secondaire supérieur sont toutes des écoles polyvalentes dont la vocation est
d’accueillir tous les élèves. Toutes les écoles sont mixtes. Les programmes scolaires de
l’enseignement obligatoire et de l’enseignement secondaire supérieur sont nationaux.
Priorités et problèmes actuels du système éducatif
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Au cours des années 90, une réforme radicale du système éducatif suédois a été entreprise, et
a modifié le fonctionnement de l’enseignement pré-élémentaire, primaire obligatoire,
secondaire et de l’enseignement supérieur. La réforme reposait sur une décentralisation du
système scolaire. A un fonctionnement régulateur de l’administration scolaire s’est substituée
une pratique de gestion plus axée sur la réalisation d’objectifs, avec moins de règles et des
objectifs plus clairs. En juillet 1995, un nouveau programme scolaire commun a été établi
pour l’ensemble du système éducatif suédois.
S’agissant de la gestion, la nouvelle répartitio n des responsabilités a provoqué sa
réorganisation, passant d’une pratique de régulation et d’utilisation des ressources à un
management par les résultats liés à des objectifs. Lorsque l’administration scolaire reposait
sur le principe de régulation, l’organisation des écoles, le contenu et les méthodes de travail
utilisées étaient en grande partie décidés au niveau national. Dans une société de plus en plus
complexe et en pleine mutation, cette approche extrêmement réglementée n’était plus viable.
En 1993, chaque municipalité est devenue responsable de l’allocation des ressources aux
écoles relevant de sa compétence. Le but de la dérégulation et de la décentralisation était de
construire un système d’enseignement secondaire suffisamment souple pour évoluer avec son
époque ; de permettre aux citoyens de mieux percevoir la qualité et le contenu des activités du
secteur public, de lui en faciliter l’accès pour le faire évoluer ; de faire en sorte que
l’administration centrale soit plus performante et rentable et qu’elle développe davantage les
activités éducatives.
En 1985, le Parlement a décidé que tous les enfants d’un an à un an et demi auraient accès à
une forme organisée d’enseignement préscolaire et ce, jusqu’à la scolarité obligatoire. En
1995, la législation dans ce domaine s’est renforcée et les municipalités ont été tenues
d’assurer, dans les meilleurs délais, la prise en charge des enfants qui en auraient besoin. En
raison de l’accroissement rapide du nombre de places en crèche qui s’est accéléré dans les
années 90, pratiquement toutes les municipalités sont désormais capables de répondre aux
exigences de la loi sur l’éducation, notamment en ce qui concerne l’obligation d’offrir
immédiatement une éducation et une prise en charge préscolaires aux enfants dont les parents
travaillent ou poursuivent des études. De plus, les activités de prise en charge préscolaire sont
du ressort du ministère de l’Education et des Sciences depuis 1996. Prenant la forme d’une loi
avec des directives qui liaient légalement la municipalité et l’établissement préscolaire, le
premier programme d’enseignement pré-élémentaire a été établi en 1998. Par le passé le
programme pédagogique pour les établissements préscolaires prenait la forme de
recommandations d’ordre général.
Face à l’intégration grandissante des écoles, des établissements scolaires et des crèches, les
dispositions concernant les activités préscolaires et les crèches ont été reformulées pour
incorporer certaines modifications dans la loi sur l’éducation. Ces modifications sont en
vigueur depuis janvier 1998. Le rôle pédagogique des établissements préscolaires a également
été clarifié, accompagné par la mise en place d’un nouveau programme scolaire en août 1998.
Au cours des années 90, un bon nombre de réformes ont été appliquées aux systèmes primaire
et secondaire. La scolarité obligatoire, d’une durée de neuf années, suit un emploi du temps
approuvé à l’échelon national. Chaque élève est assuré de recevoir un nombre d’heures
d’enseignement préétabli pour chaque matière. Le dernier programme en date offre une liberté
considérablement plus grande que les programmes précédents quant à la façon de dispenser
l’enseignement.
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L’objectif des réformes de l’enseignement secondaire supérieur est d’améliorer la qualité de
l’enseignement en dérégulant et en décentralisant les activités ; en laissant la liberté aux
établissements scolaires de développer leurs propres pratiques d’enseignement ; et en
construisant un système éducatif secondaire suffisamment flexible pour évoluer avec son
époque. Les modifications du système de l’enseignement secondaire supérieur s’appliquent
avant tout aux anciens programmes d’enseignement professionnel, dont la durée a été étendue
à trois années. Un nouveau système de notation et de nouvelles conditions d’entrée en
établissements secondaires ont été mis en place dans les années 1990.
Afin de renforcer la pertinence de l’enseignement secondaire supérieur, la réforme a
également intégré les secteurs de l’éducation non formelle, où l’éducation est acquise sur le
lieu de travail. On a dû harmoniser cette éducation non formelle et l’éducation formelle dans
des programmes scolaires communs. Par ailleurs, l’un des projets qui visaient à créer une
éducation plus juste et de meilleure qualité concernait l’informatique dans les écoles. Grâce à
des efforts considérables de 1999 à 2001, 40% des enseignants des cycles obligatoires et de
l’enseignement secondaire supérieur ont eu la possibilité de suivre des cours de
perfectionnement en informatique. Les écoles ont également reçu des ordinateurs et obtenu
l’accès à Internet.
En 1992, les écoles indépendantes recevaient un financement garanti de la municipalité. Le
nombre d’écoles indépendantes a augmenté dans les années 90. Le nombre total des
établissements qui dispensent l’enseignement obligatoire en Suède est actuellement de 5 048,
dont 371 écoles indépendantes. Ceci signifie qu’environ 3% des enfants soumis à l’obligation
scolaire fréquentent des écoles indépendantes. La création d’écoles indépendantes est
autorisée, pour une plus grande diversité du système scolaire, pour garantir la pluralité
culturelle de la communauté et pour permettre des approches éducatives différentes.
La loi sur l’éducation stipule que l’enseignement proposé par les diverses formes de scolarité
doit être le même dans toutes les régions du pays. En 1999, parmi les enfants dégagés de
l’obligation scolaire 90,3% avaient le niveau requis pour accéder aux études dans
l’enseignement secondaire supérieur. De plus, 80 % des enfants suédois soumis à l’obligation
scolaire atteignent les objectifs établis en matière d’acquisition de connaissances. Cependant,
les résultats diffèrent largement en fonction des écoles. Bien que le ratio élèves/enseignant
soit toujours relativement élevé, d’un point de vue international, il est malgré tout passé de 9,1
à 7,6 enseignants pour 100 élèves depuis le début des années 90. Afin d’améliorer les
conditions actuelles et tendre à une éducation plus juste, les efforts d’évaluation et de suivi
des activités scolaires ont été intensifiés. Des projets nationaux ciblés ont également été mis
en œuvre dans les années 90.
Il existe désormais 17 programmes nationaux au niveau de l’enseignement secondaire
supérieur (le nouveau programme à orientation technologique a été ajouté en 2000). Tous ces
programmes, d’une durée de trois ans, sont constitués de huit matières fondamentales, c’est-àdire : le suédois/le suédois en tant que deuxième langue ; l’anglais ; les études sociales ; les
études religieuses ; les mathématiques ; les sciences ; le sport et la santé ; et les activités
artistiques. En plus de ce tronc commun, les élèves étudient les matières relatives à un
programme spécifique.
Dans le nouveau système d’enseignement supérieur introduit en 1993/1994, outre les cursus
d’enseignement général, 45 programmes à vocation professionnelle débouchent sur
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l’obtention d’un diplôme conforme à l’arrêté gouvernemental sur les diplômes. Ces diplômes
concernent surtout les professions qui sont soumises à une réglementation ou qui nécessitent
une autorisation, comme par exemple les études pour devenir médecin ou enseignant qui
durent de deux à cinq années et demie.
La nouvelle loi et l’arrêté sur l’enseignement supérieur sont entrés en vigueur en juillet
1993. Son objectif est de réduire l’intervention de l’Etat dans la gestion quotidienne des
universités et des autres établissements d’enseignement supérieur.
D’une gestion extrêmement centralisée, le système éducatif est passé à un fonctionnement
décentralisé dans lequel la municipalité est responsable de la répartition des ressources devant
permettre aux écoles de réaliser les objectifs nationaux. Toutefois, au début des années 90 en
particulier, alors que les ressources des municipalités continuaient de diminuer, l’Etat fut
contraint d’allouer des fonds de développement considérables pour promouvoir les activités
éducatives.
L’un des principaux facteurs freinant le développement de l’éducation est le manque de temps
dédié à l’évaluation et à la planification. Une administration éducative axée sur des objectifs
et des résultats présuppose que les enseignants utilisent des plans d’action et des critères de
notation locaux et évaluent les activités éducatives. Cependant, les enseignants estiment
n’avoir pas le temps pour cela. Un nouvel accord passé entre les syndicats et les associations
professionnelles dans le milieu des années 90 a marqué sa nette préférence pour une
planification commune, le travail des enseignants n’étant plus réglementé à l’échelon national.
Beaucoup de municipalités ont tendance à fragmenter les responsabilités éducatives entre les
différents acteurs de ce secteur (les hommes politiques, les administrations, les chefs
d’établissement et les enseignants), alors que la coopération entre ces acteurs pour le
développeme nt de l’éducation fait défaut.
Les réformes de l’éducation ont relevé le niveau des exigences et des ambitions scolaires et le
nouveau système de notation a permis de mettre en lumière les résultats atteints.
Parallèlement à ces effets positifs, ces réformes ont entraîné une augmentation du stress et
dans l’enseignement obligatoire les enseignements se sont focalisés sur le suédois, l’anglais et
les mathématiques.
L’expérience tirée des réformes de l’enseignement secondaire supérieur révèle que grâce à la
formule des programmes d’études et au plus grand nombre d’options disponibles
l’enseignement secondaire est devenu plus ouvert et plus flexible. Les étudiants ont désormais
leur mot à dire quant à leur domaine de spécialisation en choisissant les cours qu’ils désirent
suivre et ils peuvent de plus en plus étudier à leur propre rythme. Le fait que des étudiants de
plusieurs programmes suivent certains cours ensemble a également permis aux écoles de tirer
un meilleur profit des ressources disponibles. Cependant, le fait d’avoir plus d’options
disponibles dans les programmes d’enseignement secondaire supérieur tend à alourdir la
partie administrative et a pour conséquence de ralentir le travail de développement mené au
niveau local.
Lois et autres réglementations fondamentales en matière d’éducation
L'actuelle loi sur l’éducation est entrée en vigueur en1986 et remplaçait une ancienne loi
datant de 1962. Elle détaille le cadre juridique de l’enseignement. Le texte de loi concernant
chaque type d’établissement scolaire fait état des réglementations spécifiques auxquelles il est
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soumis. Le programme d’enseignement définit les objectifs éducatifs et fixe les objectifs des
cursus du secondaire et de l’enseignement pour adultes.
La loi sur l’éducation de 1985 s’applique à tout le système éducatif public, y compris : les
activités préscolaires et les crèches ; les écoles d’enseignement obligatoire ; les écoles
d’enseignement secondaire supérieur ; les écoles pour enfants handicapés mentaux ; les écoles
pour enfants malentendants, malvoyants et handicapés physiques ; les écoles sami ; et les
établissements de formation pour adultes.
En décembre 1993, le Parlement a adopté une législation qui posait les bases d’un nouveau
programme adapté à un fonctionnement axé sur la poursuite d’objectifs et de résultats pour
tout le système scolaire. Ce faisant, d’importants changements ont eu lieu dans le programme
d’enseignement, les cours, les emplois du temps et l’évaluation des élèves en scolarité
obligatoire. Le nouveau système est en place depuis l’année scolaire 1995/1996 pour les
classes de niveau I à VII de l’enseignement obligatoire, de l’enseignement obligatoire des
enfants handicapés mentaux, des institutions spécialisées et de toutes les écoles sami. Cette
réforme est appliquée dans son intégralité depuis l’année scolaire 1997/1998.
L’arrêté sur les établissements d’enseignement obligatoire adopté en juin 1994 régit toute
la scolarité obligatoire. L’arrêté sur les établissements d’enseignement secondaire
supérieur adopté en mai 1992 réglemente tout l’enseignement secondaire supérieur. L’arrêté
sur l’enseignement pour adultes de mai 1992 définit l’organisation de l’enseignement
municipal pour adultes. Tous ces arrêtés ont été ajoutés à la loi sur l’éducation.
La nouvelle loi et l’arrêté sur l’enseignement supérieur sont entrés en vigueur le 1er juillet
1993. Ils visaient à réduire l’intervention de l’Etat dans la gestion quotidienne des universités
et des établissements d’enseignement supérieur. La troisième annexe de l’arrêté contient les
articles du règlement concernant les examens. Ces articles font état des différents diplômes
que les établissements d’enseignement supérieur ont le droit de décerner et des conditions
requises pour obtenir ces mêmes diplômes.
Depuis juillet 1995, l’Agence nationale pour l’enseignement supérieur est habilitée à octroyer
aux institutions publiques d’enseignement supérieur le droit de décerner des diplômes.
La scolarité obligatoire en Suède dure neuf années et concerne les enfants de 7 à 16 ans.
Depuis 1991, les enfants ont le droit d’entrer à l’école à 6 ans si leurs parents le souhaitent et
si la municipalité est en mesure de fournir ce service. Les études sur les conséquences de
l’allongement d’une année de la durée de la scolarité obligatoire sont en cours.
Administration et gestion du système éducatif
Au cours des dernières années, le système éducatif a subi des changements fondamentaux qui
ont eu pour conséquence d’orienter son fonctionnement vers la réalisation d’objectifs et
l’obtention de résultats. Le but était de transférer plus de pouvoirs décisionnel aux acteurs
locaux pour l’organisation et le développement du travail. L’épicentre du processus
décisionnaire s’est donc déplacé et se trouve aujourd’hui au sein même des écoles. Les
pouvoirs des responsables administratifs se sont accrus et ils ont désormais une marge de
manoeuvre plus grandes sur le contrôle des activités de leur établissement.
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Le Parlement et le gouvernement suédois sont responsables de l’ensemble de l’enseignement
public. Au niveau central, la législation est votée par le Parlement qui décide également du
financement des crédits alloués au système éducatif. Le gouvernement vote les arrêtés et les
lignes directrices générales s’appliquant aux différents types d’enseignement. C’est également
lui qui établit les programmes pour le système scolaire. L’Etat est chargé de garantir le
contrôle et l’évaluation de toutes les activités éducatives et aussi d’offrir une aide financière
aux étudiants. Soumises à l’autorité du Parlement et du gouvernement, les fonctions de l’Etat
sont remplies par des agences centrales rattachées au ministère de l’Education et des Sciences.
La principale autorité centrale en charge de la supervision du système éducatif est l’ Agence
nationale pour l’Education. Elle est principalement responsable du suivi, de l’évaluation et
de la supervision de toutes les activités éducatives, mais aussi des projets gouvernementaux
de développement au sein du secteur scolaire. L’Agence s’assure aussi qu’un trava il de
recherche soit entrepris et que les chefs d’établissement bénéficient d’une formation de base
et les enseignants d’une formation sur le tas. La responsabilité des différentes mesures de
soutien pour les étudiants handicapés repose sur l’ Agence suédoise pour l’Education
spécialisée.
Les activités préscolaires, les crèches, les formations scolaire et professionnelle sont du
ressort du ministère de l’Education et des Sciences à l’exception de l’Université des
sciences agricoles. Celle-ci relève en effet de la compétence du ministère de l’Agriculture et
de la Formation en relation avec l’Emploi, qui est sous la tutelle du ministère du Travail. Les
actions éducatives menées par le ministère de l’Education et des Sciences sont soutenues par
l’Etat, les conseils de comté, les municipalités et les organisations scolaires privées.
L’Agence nationale pour l’enseignement supérieur est responsable de l’évaluation de
l’enseignement supérieur et coordonne l’appréciation et l’évaluation des institutions
d’enseignement supérieur. L’Agence est aussi chargée du suivi national des activités des
universités et des établissements d’enseignement supérieur. C’est également elle qui révise le
droit d’une institution à décerner des diplômes. L’Agence rend divers services aux institutions
d’enseignement supérieur. Elle assure par exemple la coordination des admissions des
étudiants et regroupe les informations concernant l’enseignement supérieur en Suède et dans
d’autres pays.
La Commission nationale des aides aux études est responsable de la gestion, du suivi et de
l’évaluation des aides financières destinées aux étudiants qui ne sont plus soumis à
l’obligation de scolarité en Suède et à l’étranger.
Ces agences remettent des rapports annuels et des propositions de budget au go uvernement.
Une fois tous les deux/trois ans, elles dressent un bilan complet de la situation qui relève de
leur domaine de compétence afin d’aider au développement de la formation tout au long de la
vie. Enfin, l’Institut suédois de statistique rassemble les données sur les activités de
l’éducation.
Les municipalités bénéficient d’une grande liberté quant au choix des méthodes qu’elles
désirent utiliser pour mettre en place les activités éducatives. Elles en ont d’ailleurs la
responsabilité financière. L’administration, le suivi, la supervision et le développement des
activités éducatives basées sur les objectifs nationaux sont aussi de leur ressort. La stratégie
éducative de chaque municipalité définit la structure et le développement du système scolaire
au niveau local et doit être approuvée par les collectivités locales. Chaque établissement
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scolaire doit également avoir sa propre stratégie éducative, qui doit décrire la façon dont les
objectifs nationaux et municipaux seront atteints. Chaque établisseme nt doit individuellement
s’assurer que son directeur, ses enseignants et ses élèves coopèrent dans le but d’établir le
contenu et la structure de l’enseignement. C’est aussi à chaque établissement que revient le
devoir de développer et d’améliorer l’enseignement. Les municipalités ont l’obligation de
fournir des données relatives aux crèches et à l’éducation scolaire et pré-élémentaire et de
participer à l’évaluation des activités de ces domaines.
Au niveau régional, les administrations locales sont tenues par la loi de fournir un certain
nombre de services pour lesquels le gouvernement leur verse des subventions. Par ailleurs,
elles ont le droit de prélever des impôts sur le revenu et certains des services qu’elles
fournissent sont payants. La quasi-totalité de la scolarité pré universitaire en Suède est dirigée
par les administrations locales.
Chaque conseil municipal et chaque conseil de comté nomment un ou plusieurs comités qui
s’assureront du bon déroulement de toutes les activités scolaires, en conformité avec les
règlements et le cadre stipulés par le gouvernement. Ces comités doivent aussi s’assurer que
les conditions externes sont aussi appropriées et favorables que possible. Dans la pratique,
l’une de leurs attributions consiste à s’assurer également que les établissements scolaires
maintiennent des niveaux équivalents dans tout le pays.
Les organisations syndicales d’enseignants et du personnel scolaire ont le droit, en vertu de la
loi sur la cogestion, d’être informées sur les orientations scolaires et d’avoir la possibilité
d’influer sur les décisions à prendre. Le droit des élèves à participer à la gestion scolaire est
stipulé dans la loi sur l’école, mais son application pratique est décidée au niveau local. Dans
les écoles à scolarité obligatoire, le chef d’établissement a le devoir (devoir généralement
exécuté par les enseignants) d’informer et de consulter les élèves et leurs parents à propos des
sujets d’importance. Les parents s’organisent en associations de parents d’élèves ou en
associations rassemblant parents d’élèves et professeurs pour avoir la possibilité d’influer sur
les décisions. Au niveau national, le syndicat national de l’éducation et du logement est
l’organe consultatif.
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Structure et organisation du système éducatif
Structure du système éducatif en Suède
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Formations
pour
adultes
Diplôme
universitaire
2 à 5,5 années*
DIPLOMES
PROFESSIONNELS
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
UNIVERSITES
Maîtrise
4 années*
Licence
3 années*
DIPLÔMES GENERAUX
Diplôme
en 2
années*
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SECOND CYCLE SECONDAIRE
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SCOLARITE OBLIGATOIRE
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CLASSE PRE ELEMENTAIRE
PRE SCOLAIRE
* Minimum requis
Enseignement pré-élémentaire
L’enseignement préscolaire revêt plusieurs formes : des garderies pour les enfants de 1 à
6 ans ; des centres fonctionnant à temps partiel pour les enfants de 4 à 6 ans ; et des
garderies à activités libres destinées aux enfants qui n’ont pas d’autres possibilités de prise en
charge préscolaire. Par ailleurs, d’autres méthodes visant à faciliter la transition entre les
garderies et les écoles, comme par exemple des programmes spéciaux pour les enfants de
6 ans, sont actuellement à l’essai.
L’enseignement primaire
Tous les enfants de 7 à 16 ans fréquentent un établissement d’enseignement obligatoire
(grundskola), qui dure neuf années. S’agissant de la façon de dispenser l’enseignement, le
nouveau programme scolaire offre une bien plus grande liberté que les programmes
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précédents. Il ne stipule pas le niveau auquel tel ou tel sujet doit être abordé et il laisse de la
place aux options propres aux écoles et aux élèves.
L’enseignement secondaire
L’enseignement secondaire supérieur est mixte et est dispensé à titre gratuit dans les écoles
secondaires supérieures (gymnasieskola). Depuis l’année scolaire 1995/1996, le nouveau
système polyvalent d’enseigne ment secondaire supérieur regroupe 17 programmes (à vocation
professionnelle pour la plupart) d’une durée de trois ans.
L’enseignement supérieur comprend d’une part les études du premier cycle universitaire et
d’autre part les études du second cycle universitaire. Les études du premier cycle
comprennent également l’enseignement secondaire non obligatoire et la formation continue.
La plupart des universités dispensent également un certain nombre de cours à distance. Il faut
en général deux années d’études pour obtenir un diplôme. Une licence nécessite trois années
d’études et une maîtrise quatre. Il faut un minimum de deux années d’études pour obtenir un
diplôme dans un établissement d’enseignement supérieur. Les études du second cycle
universitaire se composent de 160 « credits » (quatre ans) et mènent au doctorat
(doktorsexamen). Une licence (licentiatexamen) peut se passer après deux années d’études et
se compose d’au moins 80 credits.
L’année scolaire est divisée en deux sessions et dure 40 semaines, ce qui correspond à
178 jours d’enseignement (du lundi au vendredi) et 12 jours de vacances. La première session
va de fin août à fin décembre et la seconde de début janvier à début juin. Les dates exactes
changent d’année en année et d’une municipalité à l’autre. La présence au cours est
obligatoire 190 jours par an et 8 heures par jour au maximum (5 durant les trois premières
années). Cependant, dans certaines circonstances, les élèves peuvent obtenir des dispenses
exceptionnelles d’enseignement obligatoire. C’est par exemple le cas des enfants qui
appartiennent à une communauté religieuse autorisée par le gouvernement à dispenser un
enseignement confessionnel équivalent à l’enseignement dispensé à l’école.