I - LE STYLE GRAPHIQUE DIAPOS 9,10 ,11 et 12
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I - LE STYLE GRAPHIQUE DIAPOS 9,10 ,11 et 12
INTERVENTION PERSEPOLIS Formation 30/09/2015 1er film de Marjane Satrapi, co-réalisateur Vincent Paronnaud (alias Winshluss) Dessin animé 2D - Sortie en salle le 27 juin 2007 Récompenses : Prix spécial du jury Cannes 2007 (Sélection officielle pour la Palme d'or) Meilleur premier film et Meilleure adaptation - Césars 2008 Nommé aux Oscars 2008 - catégorie meilleur film d'animation (mais Ratatouille l’emporte). I - LE STYLE GRAPHIQUE PPT INFLUENCES PERSEPOLIS DIAPO 1 A l’origine : la BD en 4 volumes TITRE : Persépolis emprunte son titre à l’ancienne capitale de la Perse, nom jadis utilisé par les Grecs pour désigner l’Iran antique. Persépolis est classée patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis 1979. 1er tome : 1978-1980 – Enfance de Marji et chute du chah. Le premier volume se clôt sur l’exécution de l’oncle Hanouche. 2e tome : 1980-1984 – Description de la vie quotidienne durant la guerre contre l’Irak et la montée de l’extrémisme religieux. Le volume s’achève sur le prochain départ de Marji pour l’Autriche. 3e tome : 1984-1988 – L’adolescence à Vienne se termine par l’image de Marjane reflétée dans un miroir et qui redécouvre le port du voile. 4e tome : 1988-1994 – L’âge de raison et le retour à Téhéran laissent dubitative la jeune femme qui va devoir réintégrer la société iranienne. À la fin, elle laisse sa famille à l’aéroport de Téhéran. DIAPOS 2 et 3 Style de la BD Discours narratif concis, précis, des phylactères ramassés, un langage incisif, direct, souvent familier plein d’autodérision. Le dessin est d’une grande pureté, simple, en noir et blanc. Les décors sont à peine esquissés car tout repose sur la caractérisation des personnages tant dans les traits de crayon que dans les mots que Satrapi met dans leur bouche. « Réalisme stylisé » DIAPOS 4 et 5 Références Enluminures moyen-âge, une combinaison de frises et miniatures perses, des griffonnages enfantins, gravures sur bois, influences expressionnistes. Felix Valloton, Matisse, Gustave Doré pour la représentation des scènes historiques très proche de « Histoire pittoresque, dramatique et caricaturale de la Sainte Russie » (1854). DIAPOS 6, 7 et 8 Contexte : Influence de l’Association Arrivée à Paris, elle fait son entrée à l'atelier des Vosges, au sein duquel sont associés des dessinateurs de la « Nouvelle Bande dessinée » comme Émile Bravo, Fabrice Tarrin, Christophe Blain, Joann Sfar, Frédéric Boilet ou David B. La vraie révélation vient de la lecture de Maus de Art Spiegelman. Sous le regard bienveillant de David B., elle publie les quatre tomes de Persepolis entre 2000 et 2003. DIAPOS 9,10 ,11 et 12 Les ombres et le noir Noir de la guerre, des combats (régime qui fait disparaitre les opposants) Noir qui engloutit les corps et le cadre de l’image ex : les grandes ombres des femmes voilées fondant sur Marjane habillée en punk. L’expressionnisme allemand (Murnau , Fritz Lang, Munch) par la mise en scène : fondus au noir (un fondu au blanc dans le film), ouverture / fermeture à l’iris, plan balayé par un autre… L’onirisme : les idées noires, la tentative de suicide. Très belle scène coupée en partie au montage (trop noir !) DIAPOS 13 et 14 Autres développements graphiques : Castalet marionnettes (folklore)> hommes = pantins Roman photos mariage Marjane / Réza Fin diaporama II - ADAPTATION : DE LA BD AU FILM D’ANIMATION Pourquoi l’adaptation en film d’animation ? Le fonds conditionne la forme / au plus proche du style (évite le film de bougnoules) Propos universel (guerre, exil, déracinement, construction identitaire) Onirisme conservé Comment expliquer un tel succès pour un film d’animation et autobiographique qui raconte l’histoire de Marjane, de petite fille à femme, plongée au cœur des crises qui ont secoué la lointaine et étrangère Iran ? Probablement par cette volonté d’universalité voulue par Marjane Satrapi « le dessin, par son côté abstrait, rend le propos universel ». En désincarnant les personnages, en évitant soigneusement le pathos de l’horreur, elle nous fait ainsi grâce de nos propres turpitudes : sans image typée, chacun peut reconnaître une part de lui-même. Un travail de titan : Trois ans de réalisation après l’adaptation en scénario Scénario / dialogues Co écriture scénario travail à 2 voix (Vincent a le recul pr les séquences difficiles ex : suicide) Création et recherche décors (à inventer) > choix des demi teintes / apparition de la couleur (Paronnaud = transitions + décors). Recherche sur l’animation (sobre) > Marjape dessine tous les personnages de face et de profil Enregistrement des voix avant l’animation (casting : Chiaria Mastroianni / Catherine Deneuve / Danielle Darrieux) > sert aux animateurs pr le mvt de lèvres. Montage / mixage son Extrait vidéo : fichier Genèse Persépolis (0’>7’41) Clin d’œil des 2 réalisateurs à l’écran : Satrapi / Paronnaud aéroport Principe d’adaptation (= création) avec les procédés d’écriture propre au cinéma Scénario / dialogues + les outils de mise en scène (espace, mouvement, incarnation sonore) = RYTHME ET EQUILIBRE DU FILM Montrer le travail - de la case à l’animatic… au film (animatic = visualiser dynamiquement le story board) - choix narratif / scène coupée : question de rythme du film, d’équilibre ds les propos (pas trop noir) - création des décors : tout à faire animation 3D déjà datée. - travail sur l’animation via le retour d’un métier disparu « le traceur » (identité graphique de Persépolis originel) tous les dessins sont repris à la main pour les contours à l’encre !!! Extrait vidéo fichier Animatic commenté Persépolis (0’>1’42) CCL : L’adaptation reprend la trame générale de la BD et le trait de crayon de Satrapi. Elle y ajoute un récit cadre, en couleurs, une palette de gris pour le retour dans le passé. l’intrigue est + autour du contexte politicohistorique moins d’épisodes anecdotiques. III - AUTOBIOGRAPHIE Identité persane Autobiographie mais pas documentaire : souvenirs du vécu Autobiographie : film d'animation : moyen d'expression où la liberté du dessin se met au service d'une plus grande authenticité L’animation permet de se rapprocher du vécu Retour sur le générique (3 images) Identité Marjane Strapi dans le film (2 images) Le regard dans le miroir, regard femme maquillée Les 2 miliciennes en Iran Les 3 sœurs, la logeuse à Vienne le travail de la mémoire : les événements bouleversants : une révolution + une guerre parcours complexes : Téhéran – Vienne- Téhéran – Paris les styles pour évoquer de manière la plus authentique ses vécus : le réalisme stylisé – l’expressionnisme – l'onirisme (visions) mais le style de MS se caractérise dès le générique par « une identité persane » ? un va et vient, une porosité entre la légende et la réalité, le merveilleux et le réel. Cette référence à la miniature persane : entrer dans les détails de la réalité mais avec la volonté d'en découler de la transcender : ce que la miniature persane comme expression picturale est profondément marquée par la poésie 3 images : dont la fleur déracinée qui ne meure pas et qui traverse les profondeurs obscures de la mémoire pour remonter vers la surface, vers le présent (Orly) avant de dérouler le récit. Contexte familial Famille aisée… la parenthèse : film vu à hauteur d'enfant Marji puis Marjane, cela suppose une subjectivité dans le vécu également (issue d'une famille aisée du nord de Téhéran, elle ne voit pas les classes populaires qui font de brèves apparitions dans sa vie : la femme de ménage et son foulard qu'on découvre le laveur de carreaux (oncle taher) qui attire les foudres arrogantes de la tante suffisant pour rétablir les rapports de classes (détails méticuleux qui forgent identité culturelle ou autres) Identité culturelle Emigration, réalité. Marie-Jeanne, française…. la question d'identité s'impose dès le départ (des fondus du tableau des départs au miroir et autre terrible miroir : le regard de l'autre (être jugée sur les apparences ) affaire de la symétrie : en Iran comme en Europe (2 images de femmes : les miliciennes et les bonnes sœurs ) Division du monde en cons et pas cons !!! ce qui nous amène au contexte du film : 2007 Iran est toujours d'actualité et le film est regardé dans cette optique. 2015 rares sont les films qui peuvent être réactualisés : l'exil, l'immigration, l'identité, la religion et la représentation (l'image et l'islam), autant de thèmes qu'on peut aborder aujourd'hui… comment se forger une identité dans l'adversité ? Qu'en pense -tu du fait qu'elle se présent Marie Jeanne française ? Pour quoi ? Que veut dire l'intégration ? Que penser de l'intégrité ? Et alors l’intégrisme qui ne laisse pas de place à l'autre... comment définir l'immigration ? Quelles sont les images les plus marquantes ? Entre le rêve et la réalité ? Que gagne-t-on ? Que peut-t-on perdre ? La solitude, le choc des cultures, nouvelle identité à forger, à trouver ? La séquence de la puberté, ce passage à l'adolescence, dans la douleur précède toutes ces questions (ce n'est pas un hasard) IV - CONTEXTE HISTORIQUE Voir les dates dans le dossier CNC L'image et l'islam : la représentation du religieux et non pas de la religion 5 images : 3 rencontres avec Dieu dont la dernière Marx y participe (les héros de la jeune fille)!! 1e révolution portée et dominée par l'idéologie islamistede l'Iran à la Tunisie (les problème de Persépolis) différence Chiite et Sunnite (Film Mahomet représente l'Iran aux oscars) L'intégrisme musulman et le mensonge (schizophrénie de la société) + 2 ITV Satrapi issues du webdocu « un état du monde » L’EXIL (1’49) L’ENGAGEMENT (2’45) Repères chronologiques -550 avant JC / fondation de Persépolis par Darius 1er - 550 avant JC >642 : dynastie des Sassanides 642> 900 ap JC : occupation Arabe 900> 1200 : Domination Turque 1300>1400 : Dynastie Mongole des Ilkhans 1400>15000 : Dynastie des Timourides 1500>1795 : Dynastie Turkmene des Safavides 1795 >1925 : Dynastie Turkmene des Qadjars (main mise britannique) 1925>1979 : Royaume d’Iran / Régime du Chah d’Iran 1979 >>>> République Islamique L’Iran au 20ème siècle 1925 : prise de pouvoir de Rezah Khan Pahlévi 1945 : occupation soviétique, anglaise et américaine. Arrivée au pouvoir du fils de Rezah Khan Pahlévi, Mohamed Rezah Pahlévi, au pouvoir jusqu’à la révolution islamique 1953 : renversement du premier ministre Mossadey par la CIA 8 septembre 1978 : vendredi noir 1979 : révolution Islamique 1980>88 : Guerre Iran Irak