2010-10-12 Remise des diplomes anciens combattants 39-45

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2010-10-12 Remise des diplomes anciens combattants 39-45
Discours prononcé par Francis Adolphe, Maire de Carpentras, à l’occasion de
la remise du diplôme d’honneur aux combattants de la guerre 1939-1945
Mesdames, messieurs les présidents des associations patriotiques,
Mesdames, messieurs les porte-drapeaux,
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,
Chers amis,
Dans la guerre comme dans la politique, l’important est de ne pas se tromper
d’ennemi. La situation internationale, les conflits opposant tel ou tel pays peuvent
susciter diverses réactions, prises de position, au plan individuel comme au niveau
de l’État.
Mais certains versent parfois dans un pacifisme dont l’opportunisme et l’angélisme le
disputent à l’aveuglement.
La France est une grande et ancienne nation qui, comme la « Vieille Europe », a
connu, au fil des siècles, maints conflits qui ont laissé leur lot de malheurs, de
destructions, de courage et de sacrifices.
Les forces armées ne sont pas, dans les États de droit, le moyen d’exercer, à
l’intérieur comme à l’extérieur du territoire national, la violence pour maintenir un
ordre totalitaire ou satisfaire des ambitions hégémoniques. Elles sont l’instrument
indispensable à la défense du territoire, mais aussi le garant de l’indépendance
nationale.
Une grande nation doit posséder les forces armées nécessaires et suffisantes pour
tenir son rang dans le monde et dans l’Histoire, pour assumer ses responsabilités,
qui peuvent aller au delà de ses frontières, notamment quand il s’agit de protéger
nos ressortissants ou de protéger nos intérêts vitaux.
Des hommes, des femmes se sont ainsi engagés, ont été mobilisés au service de la
nation. Le prix de cet engagement peut être très lourd, et aller, on le sait, jusqu’au
sacrifice suprême.
L’on peut certes, et c’est légitime dans un pays démocratique, avoir telle ou telle
opinion sur tel ou tel engagement de la France.
Mais quel qu’ait été le conflit dans lequel nos soldats ont été engagés, le courage,
l’abnégation, le sacrifice, au plan individuel ou collectif, restent les mêmes.
Pensons aux soldats de Valmy chargeant devant les armées des princes d’Europe
coalisés contre la Révolution au cri de « Vive la Nation », aux poilus qui « ont tenu »
à Verdun comme ailleurs, à ceux qui se sont battus courageusement en 1940 contre
des forces largement supérieures en nombre. Pensons aussi à ceux qui sont morts,
loin de chez eux dans des terres étrangères, à nos soldats qui, en ce moment même,
font œuvre de paix au Kosovo ou en Afghanistan.
Chaque citoyen, tout en gardant son libre arbitre, sa liberté d’opinion, se doit
d’assumer cette histoire, notamment en plaçant chaque épisode à son époque, dans
son contexte national et international, car le mode des idées a lui aussi son histoire.
C’est un honneur pour moi aujourd’hui que de remettre ces diplômes aux
combattants de la seconde guerre mondiale à l’invitation du ministère des anciens
combattants.
Nous devons à tous ces combattants une part de notre liberté présente, passée et
future. Ils méritent ainsi notre gratitude et notre reconnaissance.

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