11 novembre 2006 - Noisy-le-Sec
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11 novembre 2006 - Noisy-le-Sec
DISCOURS COMMEMORATION DU 11 NOVEMBRE 2006 88ème anniversaire de l’Armistice de 1918 Seul le prononcé fait foi Madame la Députée, Monsieur le Lieutenant de gendarmerie, Messieurs les Présidents d’associations d’Anciens Combattants, Chers amis Anciens Combattants, Mesdames et Messieurs les élus, Chers Collègues, Chers amis Noiséennes, Chers Noiséens La « Der des Ders ». Voilà comment les Françaises et les Français ont immédiatement qualifié la Guerre qu’ils vécurent 4 années durant. C’est dire le traumatisme que provoqua le conflit mondial 1914/1918 dans l’ensemble des foyers de l’Hexagone. C’est dire l’horreur indescriptible qu’ont alors enduré nos grands-parents et arrière-grands-parents. Après 50 mois d’un conflit interminable, pas un des 36 000 villages que compte notre pays n’a pu échapper à l’immense souffrance que provoque la disparition d’un de ses fils. Pour s’en convaincre, il suffit de compter aujourd’hui le nombre de noms gravés dans le marbre des monuments aux morts de chaque commune : Pas une famille française n’a été épargnée par la douleur de perdre l’un des siens. 1 Les plus anciens avait déjà connu l’horreur du conflit francoprussien de 1870 qui entraîna la chute de l’Empire français. 44 années plus tard, un engrenage infernal nourri de rancœur, de désir de revanche, sur fond de rivalités économiques et coloniales, allait déboucher sur l’un des bilans les plus meurtriers de l’histoire de l’humanité : Pas moins de 9 millions de personnes perdirent la vie dans ce conflit tandis que l’on dénombra près de 23 millions de blessés à l’échelle de la planète. Avec de tels chiffres, avec autant d’images insoutenables à jamais imprimées dans la mémoire collective française, comment pouvait-on nommer autrement ce conflit de « Der des Ders » ? Légitimement, personne ne souhaitait plus jamais revivre une telle période d’effroi, de haine et de peur. L’avenir, avec la Deuxième Guerre Mondiale, confirmera malheureusement que le genre humain a la mémoire bien courte. La « Der des Ders » ne l’aura été finalement que pendant 21 années… Quoi qu’il en soit, le 11 novembre 1918 est, et restera à jamais, l’une des dates clés et emblématiques de l’histoire de France. 2 L’Armistice signé ce jour-là à Rethondes allait clore définitivement une guerre qui n’avait que trop duré. Le 11 novembre 1918 symbolise désormais la victoire de la paix, de la liberté et de la démocratie. C’est pourquoi chaque année à pareille époque, dans chaque commune de France, un hommage juste et nécessaire est rendu à ces combattants de toutes origines qui luttèrent héroïquement dans des conditions abominables. Nous célébrons le souvenir d’une page de notre histoire que nos enfants se doivent de ne pas ignorer. Les noms souvent prononcés de Douaumont et Verdun ne doivent pas faire oublier la Bataille de la Somme avec les troupes britanniques et françaises du Général Fayolle. Ces combats ont fixé une partie de l’armée allemande permettant ainsi les victoires de l’Est. Je tenais particulièrement à mettre la Somme à l’honneur pour des raisons personnelles qui me sont chères. La mémoire de ces événements doit à jamais demeurer vivante : Pour que le sacrifice de ces hommes et de ces femmes ne soit pas vain ; pour que le sacrifice de ces hommes et de ces femmes ait un sens pour le présent et pour l’avenir. Il est de notre devoir de transmettre cette histoire aux générations futures. Le temps efface les blessures, mais en rien la mémoire d’un peuple. 3 Il est temps de rendre hommage à nos combattants morts pour la France et pour notre liberté. Ensemble, respectons leur mémoire et leur sacrifice. Soyons dignes de leur sacrifice et de leur dévouement sans faille. Vive la République et vive la France. 4